EPIGRAPHE
L'eau c'est la
vie
Organisation Mondial de la Santé
DEDICACE
A nos très chers
parents
BAHATI BALISHA et VUMILIYA
BATUNDI.
A Vous tous qui m'aviez
enseigné la conscience, la raison et bien plus
BALUME BAHATI Jérémie
REMERCIEMENTS
La tradition dans l'Enseignement
Supérieur et Universitaire veut qu'à l'issue d'un cycle complet,
chaque récipiendaire couronne sa formation par la présentation et
la soutenance d'un travail scientifique devant le jury. Il en est de même
pour notre Travail de Fin de Cycle, clôturant le premier cycle à
l'Institut Supérieur de Commerce ISC GOMA.
En effet, Il nous est
indispensable de remercier tous ceux qui ont, d'une façon ou d'une
autre, contribué à sa réalisation.
Nos pensons en premier lieu d'une
manière incontournable à notre créateur le DIEU tout
puissant et miséricordieux pour sa providence envers nous.
Nos remerciement s'adressent a
toutes les Autorités Académiques et corps enseignant de
l'ISC-GOMA pour nous avoir assuré une formation adéquate, sans la
quelle nous ne serions pas à la hauteur de la rédaction du
présent travail et en particulier à particulier au CT KASEREKA
NGALIYAVUSA, qui a été notre Chef de Section et à
l'Assistant MUHINDO MALEFU Joseph.
Nous ne pouvons pas oublier les
Agents de la REGIDESO DIRECTION PROVINCIALE DU NORD KIVU en particulier le
DIRECTEUR PROVINCIAL et le CHEF DE SERVICE COMMERCIAL, qui nous ont permis de
recueillir les informations au près de leur entreprise ;
A nos parents une fois de plus,
nos amis et connaissances pour leur contribution tant morale que
matériel qu'ils ont fournie à notre faveur.
Que tous ceux qui ne sont pas
cités ne se sentent pas lésés, mais qu'ils se rassurent
plutôt que nos remerciements vont tout droit vers eux.
Que ces beaux messages soient pour
tous les reflets de notre gratitude.
BALUME BAHATI
Jérémie
SIGLES ET ABREVIATIONS
BF : Borne Fontaine
BIC : Banque Internationale Congo
CAE : Comptabilité Analytique d'Exploitation
CD : Chef de Division
CICR : Comité Internationale de la Croix-Rouge
CL cl : Classe Client
DG : Directeur Général
DP : Direction Provinciale
ICA : Impôt sur le Chiffre d'Affaire
IO : Instance Officielle
ISC : Institut Supérieur de Commerce
L.A : Livre Auxiliaire
M 3 : Mètre Cube
MONUC : Mission des Nations Unies au Congo
MSF : Médecin Sans Frontière
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PVF : Point de Vente Fermé
REGIDESO : Régie de Distribution d'Eau
RDC : République Démocratique du Congo
RSH : Service de Ressources Humaines
TGI : Tribunal de Grande Instance
TFR : Travail de Fin d'Exercice
Q : Quartier
ULPGL : Université Libre des Pays du Grand lacs
UNICEF : Fond International des Nation Unies pour
l'Enfance
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N° 1 : Présentation des montants
facturés et ceux encaissés (en FC) de 2006 à 2010
Tableau N°2 : Présentation des écarts
mensuels de 2005 à 2010
Tableau N°3 : Comportement générale
des créances non recouvrées par la REGIDESO Nord Kivu de 2005
à 2010
Tableau N° 4 : Présentation des encaissements
et détermination du taux de réalisation de 2005 à 2010
Tableau N° 5 : Comportement générale
des montants encaissés par la REGIDESO Nord Kivu
Tableau N°6. Calcul du taux de recouvrement
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique N°1 : Allure générale des
créances non recouvrées de 2005 à 2010
Graphique N°2 : Allure générale des
encaissements de 2005 à 2010
INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
Etant donné que le champ d'investigation scientifique
est illimité et évolutif dans son contenu et dans ses formes,
Toutes questions qui se poseraient pour y apporter solution apparaissent comme
une goûte d'eau dans l'immensité d'eau de vérité
scientifique.
L'Etat de la question s'engage dans une démarche
à deux dimensions consistant d'une part, à prendre connaissance
des travaux qui ont été réalisés sur le
thème spécifique qui fait l'objet de sa recherche et d'autre
part, à se forcer de mettre la main sur des ouvrages de synthèse
qui font le point sur les grandes questions qui encadrent l'état de la
question retenue1(*).
Eu égard à ce qui précède, MASTAKI
MUSHENGEZI Jean de DIEU2(*)
dans son travail de fin de cycle intitulé
« Problématique de recouvrement des impôts aux
opérateurs économiques dans la ville de Goma » avait
comme objectif de savoir quelle a été la tendance
générale des réalisations fiscales au niveau des
opérateurs économiques au Centre des Impôts de Goma pendant
la période d'étude. Après investigation, il avait conclu
que les réalisations fiscales ont connu d'importantes variations des
baisses durant la période d'étude.
MAKELELE RUMAMA Prosper3(*), « L'analyse de circuit de distribution dans
une entreprise publique. cas de la REGIDESO GOMA » il est parti du
constant selon lequel plusieurs coins de la ville desservis en eau potable
parce que ces circuits sont mal gérées. Il est arrivé
à conclure que la REGIDESO GOMA utilise une forme de distribution
intensive, étant donné que l'eau est un produit de la
première consommation.
Notre travail se démarque de ceux de nos
prédécesseurs du fait qu'il analyse les paiements
effectués par les clients à partir de la facturation afin de
montrer les conséquences des créances irrécouvrables sur
les recettes de la REGIDESO Nord- Kivu.
0.2. PROBLEMATIQUE
La pérennité d'une entreprise est tributaire de
plusieurs facteurs notamment l'homme, l'argent, l'environnement, etc. La
combinaison de ces facteurs en proportions variables aboutit à la
production des biens ou soit des services, selon que l'entreprise se soit
fixée tel ou tel objet social.
Ces biens et/ou services ne sont pas d'habitude gratuits. Ils
sont estimés ou facturés aux consommateurs qui peuvent les
acquérir soit au comptant, soit à crédit selon les
conventions. Acquis à crédit, les consommateurs constituent
directement les débiteurs de l'entreprise envers ses clients. Ainsi, ces
créances feront l'objet de recouvrement à
l'échéance.
La Régie de Distribution d'Eau potable,
créée en vue de faire face aux problèmes
d'approvisionnement en eau potable en République Démocratique du
Congo n'a pas échappé à cette règle et c'est dans
cette vision qu'elle a en son sein, un service commercial qui comprend un
sous ensemble de la clientèle qui s'occupe de la facturation et du
recouvrement de la consommation d'eau qu'elle distribue à ses
abonnés.
Notre attention a été attirée par la
problématique de recouvrement des créances au sein de la
Régie de Distribution d'Eau potable du Nord Kivu pour montrer les effets
des créances non recouvrées sur le fonctionnement de cette
entreprise publique et c'est ce qui fera l'objet de notre recherche.
C'est dans ce cadre que nous voulons examiner les questions
relatives aux créances impayées en formulant notre
problématique de la manière suivante :
I. Quelle est la tendance générale des
créances impayées et recouvrées?
II. La REGIDESO Nord Kivu parvient-elle à recouvrer
toutes les créances accordées à ses abonnés?
Telles sont les questions qui constituent l'ossature du
présent travail.
0.3. HYPOTHESES
L'hypothèse est la réponse anticipée
à la question que le chercheur se pose au début de son
projet4(*).
Bien formulée, l'hypothèse oriente l'ensemble de
l'édifice pour faciliter le choix du dispositif méthodologique ou
expérimental. Ainsi, à la suite des questions provisoires dont
nous nous sommes posé précédemment, nous formulons des
réponses provisoires ci-après :
1. Les créances impayées et les créances
recouvrées évolueraient positivement vu la
nécessité de l'eau dans nos ménages respectifs.
2. Nous estimons que la REGIDESO Nord Kivu, malgré sa
politique de recouvrement, ne parvient pas à recouvrer toutes les
créances à ses abonnés étant donné que ces
derniers paient selon leur moyen et à des différentes
échéances.
Sont là les hypothèses de notre
problématique qui pourraient être infirmées ou
confirmées par le développement et la suite de notre travail.
0.4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix de ce sujet a été motivé par la
place et le rôle que joue la REGIDESO au sein de la vie
socio-économique dans la ville de Goma.
En effet, L'intérêt de notre travail est
perçu doublement :
- Sur le plan théorique,
l'intérêt d'un travail comme le notre consiste à
nous renseigner sur la problématique de recouvrement de créances
dans une régie, en l'occurrence la REGIDESO.
- Sur le plan pratique, notre travail
contribuerait au rassemblement des données de terrain relatives à
la gestion de créances de la REGIDESO. En effet, une telle banque des
données est absolument importante dans la mesure où elle
offrirait une base nécessaire aux gestionnaires en leur permettant de
saisir les mécanismes liés au recouvrement de créances qui
leur seraient utiles et significatifs dans la prise de décision.
En fin, nous estimons que ce travail servira les futurs
chercheurs qui s'intéresseront au problème lié aux
créances dans leurs organisations tant publiques que privées.
0.5. APPROCHE
METHODOLOGIQUE
Un travail qui se veut scientifique doit être
mené conformément à une méthodologie
appropriée qui garantit l'objectivité des résultats. Pour
la réalisation de ce travail nous avons eu à recourir aux
méthodes appuyées par les techniques pour la récolte des
données.
0.5.1. Les Méthodes
La méthode est la voie à suivre pour
vérifier l'hypothèse5(*). Pour vérifier les hypothèses de notre
travail et répondre ainsi aux questions soulevées dans sa
problématique, nous avons fait recours à :
· La méthode analytique et
· La méthode statistique.
0.5.1.1. La méthode analytique :
nous a permis d'analyser scientifiquement et d'une façon
systématique toutes les informations et données
récoltées à la REGIDESO Nord Kivu.
0.5.1.2. La méthode statistique :
nous a facilité à quantifier et à chiffrer les
résultats de la recherche. En outre, elle nous a aidé à
représenter les résultats sous forme des tableaux de
synthèse et des graphiques.
0.5.2. Les Techniques
D'une manière globale, la technique est l'outil qui
permet au chercheur de récolter et de traiter les informations
nécessaires à l'élaboration d'un travail
scientifique6(*). Dans le
cadre de nos recherches, nous avons utilisé les techniques
ci-dessous :
0.5.2.1. La technique documentaire :
nous a permis de recueillir certaines informations contenues dans diverses
sources écrites se rapportant au sujet.
0.5.2.2. L'Interview : M. GRAWITZ,
présente l'interview comme un procédé d'investigation
utilisant un processus de communication verbale ou écrite pour
recueillir les informations en relation avec le but fixé7(*).
Il s'agit des entretiens que nous avons eu à effectuer
au près des gestionnaires de la REGIDESO et aux abonnés pour
certains points aux quels cette technique valait la peine.
0.6. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE
Notre investigation s'est limitée à Ø La
problématique de recouvrement des créances dans une entreprise
publique. Du point de vue spatial, cette étude concerne la REGIDESO Nord
Kivu.
Dans le temps, notre recherche s'étale sur une
période de six ans, c'est-à-dire la période qui va de 2005
à 2010.
0.7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Notre travail est subdivisé en trois chapitres hors
mis l'introduction et la conclusion. Le premier chapitre décrit le cadre
conceptuel de l'étude, le deuxième porte sur la
présentation de la REGIDESO Nord Kivu, en fin le troisième traite
de l'aspect expérimental du travail, c'est-à-dire la
présentation des données, l'analyse et l'interprétation de
résultats.
0.8. DIFFICULTES
RENCONTREES
La réalité d'un travail scientifique
s'accompagne toujours des difficultés de diverses natures. Dans le
milieu où nous nous trouvons, il n'est pas facile de commencer une
étude et de la terminer sans embûches faute des
bibliothèques publiques car même les établissements
d'enseignements supérieurs et universitaires sont démunis des
ouvrages professionnels et spécialisés.
Hors mis le problème de la bibliothèque, il se
pose aussi le problème dans la mesure où le chercheur a besoin
des informations auprès des personnes (agents) et institutions ne
partageant pas forcement les mêmes inserts que lui. Pour notre part, les
difficultés suivantes ont été rencontrées :
· L'insuffisance des données
chiffrées ;
· L'accès difficile à certains documents
officiels d'importance primordiale pour notre étude ;
· La méfiance de certains enquêtés.
Malgré toutes ces contraintes, nous avons
tant soit peu surmonté certains obstacles et nous sommes parvenu
à produire ce travail.
CHAPITRE.I.
REVUE DE LA LITTERATURE
I.1. NOTIONS SUR LES
ENTREPRISES
I.1.1. DEFINITION
D'après Larousse, l'entreprise est une affaire
commerciale ou industrielle, une unité économique de
production8(*).
Au fils des années, différentes
interprétations sont proposées par certains théoriciens
car l'entreprise n'a pas de véritable définition.
Selon les béhavioristes, « l'entreprise est
une organisation complexe, une coalition des groupes aux intérêts
divers qu'il faut rendre compatible, dans laquelle les décisions prises
par les individus dont la rationalité est limitée, sont
résultat d'arbitrage et de négociation »9(*). Leurs principaux acteurs
dénoncent la réalité est limitée, Celle de
créer un relâchement organisationnel et impose l'existence d'un
budget discrétionnaire afin de faire accepter aux salariés ses
objectifs. Il s'agit de H. Simon, M. Cyert et J. March.
Selon l'école des relations humaines tirées
des auteurs E. Mayo, A. Maslow, et D. M.c Gregor, l'entreprise est une
organisation composée d'êtres sociaux, impératifs
technico-économiques et les besoins de son personnel en
référence, la « Pyramide des besoins d'Adam
MASLOW »10(*).
Selon Gilles BRESSY et Christian KONKUYT,
« L'entreprise est un centre de décision économique
autonome disposant des ressources qu'elle gère en vue de produire des
biens et services destinés à la vente »11(*).
Cette dernière définition souligne trois
éléments importants à savoir :
- Les Besoins humains, matériels et
financiers ;
- La Production des biens et services ;
- La Vente.
I.1.2. OBJECTIF DE
L'ENTREPRISE
On peut définir un objectif comme étant le
résultat qu'on se propose d'atteindre. Réaliser un profit est un
objectif de toute entreprise12(*) selon que l'on est une entreprise du secteur
privé ou du secteur public.
Pour la première fois, la réalisation de
bénéfice ne doit pas être le seul domaine ou l'entreprise
doit se fixer les objectifs. Peter Drucker relève huit principaux autres
domaines ci-dessous que nous allons citer de façon sommaire : la
Part du marché, l'innovation, la rentabilité, les ressources
financières et Physiques, les performances des gestionnaires, le
personnel, la responsabilité sociale et publique, en fin, la
productivité que les entreprises individuelles et privées voire
sociétaires doivent s'efforcer d'améliorer.
Pour la deuxième, la qualité de bons services
que les entreprises publiques et commerciales du secteur public comme la
REGIDESO, l'OCC, etc. doivent à leur tours se forcer d'améliorer
afin de maximiser les recettes.
I.1.3. CLASSIFICATION DES
ENTREPRISES
Il existe plusieurs types d'entreprises que nous pouvons
essayer de dénombrer et classer selon leurs statuts juridiques, leurs
domaines d'activités et leurs dimensions.
I.1.3.1. D'APRES LEUR SECTEUR OU DOMAINE
D'ACTIVITES13(*)
Selon les travaux réalisés par J. FOURASTIE
après l'introduction du progrès technique, les classements des
entreprises en secteur d'activités a vu le jour tirant sa source aux
gains et à la productivité. On peut citer :
Ø LE SECTEUR PRIMAIRE :
l'activité principale de ce secteur est basée sur
l'exploitation directe des produits de la nature et de l'extraction des
richesses minières. Nous y trouvons entre autre les entreprises
agricoles, de la pèche, celle de l'extraction minière et
d'hydrocarbure.
Ø LE SECTEUR SECONDAIRE : ce
secteur est composé des entreprises qui livrent les produits finis
après avoir transformé les matières premières.
Ø LE SECTEUR TERTIAIRE : est
composé des entreprises qui rendent service comme les banques, les
entreprises d'assurance, les entreprises de transport,...
Ø LE SECTEUR QUATERNAIRE : selon
certains auteurs, ce secteur est celui des entreprises de communication via
l'informatique, la télématique, etc.
I.1.3.2. D'APRES LA DIVERSITE DES DIMENSIONS14(*)
Le regroupement des entreprises selon les tailles est
fondé sur le critère le plus remarquable qui est celui des
effectifs des employés ou de l'importance du chiffre d'affaires ou des
capitaux investis.
a. Les Petites et moyennes entreprises :
Celles qui constituent une grande part dans le tissu économique du pays
mais qui aussi, ont une moindre capacité en effectif
d'employés.
b. Les Grandes entreprises : Sont celles
qui sont caractérisées par une production
mécanisée, qui par leur effectif en personnel assez important,
nécessitent une administration de taille à organiser toutes ses
opérations.
C'est dans cete catégorie que l'on trouve des groupes
nationaux, des multinationaux, les formes d'entreprises qui représentent
des traits communs tels que les sociétés publiques, les SPRLs,
les SCARLs, etc.
I.1.3.3. D'APRES LEURS STATUTS JURIDIQUES15(*)
L'Entreprise n'a pas des statuts juridiques particuliers, car
elle est une réalité économique qui peut connaitre au cour
de sa vie une diversité des formes juridiques qui se succèdent.
Nous les distinguons à trois à savoir : les entreprises du
secteur privé, les entreprises de l'économie sociale et celles du
secteur public.
1. Les Entreprises du secteur privé
Ce secteur est celui où les capitaux nécessaires
appartiennent en totalité à des personnes privées et on
n'en répertorie suivant que l'entreprise est d'une ou de plusieurs
personnes et selon le risque encouru : Limité (Composé des
personnes de l'économie sociale et celles du secteur public) ou
illimité (des entreprises individuelles et sociétaires).
a. Les Entreprises Individuelles16(*)
Sont celles qui portent généralement les noms de
leurs propriétaires, n'ont pas de statut ni capital social fixe, car les
propriétaires peuvent l'augmenter ou le diminuer au gré de leurs
volontés.
b. Les Entreprises Sociétaires
Celles-ci comprennent les sociétés des personnes
qui sont solidaires, tandis que pour les sociétés des capitaux,
les associés sont solidaires dans la limite des capitaux investis ou
apportés17(*).
2. Les Entreprises de l'économie
sociale
Les entreprises de ce secteur ont la forme des
mutuelles18(*), Elles sont
fondées sur certaines valeurs comme la solidarité, les rapports
sociaux et humains et non sur la recherche exclusive du lucre. Ces entreprises
se retrouvent pour la plupart dans la branche des associations sans but
lucratif et des coopératives ayant le souci majeur d'apporter à
leurs membres des services au meilleur prix.
3. Les Entreprises du secteur public
Selon Charles DEBBASCH dans son ouvrage «
Encyclopédia universalis », On désigne sous le nom
d'entreprise public, l'ensemble des exploitations industrielles et commerciales
dotées d'une autonomie plus ou mois grande. Cette autonomie peut se
traduire par des attributs plus limités : Autonomie
financières, Capacité de contacter, ...19(*)
Charles DEBBASCH poursuit en disant que les entreprises
publiques apparaissent souvent comme un moyen de lutte contre les
intérêts économiques très puissants. Elles doivent
constituer des leviers de commande à partir desquels l'ensemble de
l'économie pourra être dirigé conformément aux
exigences de l'intérêt général.
Les entreprises publiques visent plus souvent
l'intérêt de la collectivité et ne recherchent pas le gain.
Le publique qui, à tord, a tendance à juger de la bonne gestion
en fonction des résultats financiers obtenus, comme il le fait pour les
entreprises capitalistes, oublie que le rôle de l'exploitation publique
est, pour la plupart de temps, le service des consommateurs, ce qui souvent
amène celle-ci à couvrir uniquement ses charges d'exploitation et
parfois à enregistrer les pertes.
ü Formes des entreprises publiques20(*)
Toute exploitation publique quelle que soit
la forme qu'elle revêt, trouve son origine dans l'initiative des pouvoirs
publics, (Etat, province, communes) propriétaires du capital, soit lors
de la constitution ; soit indemnisation lors de l'étatisation ou
nationalisation.
a) Les sociétés d'Etat (ou Entreprise
d'Etat) : Il s'agit d'organismes étatiques qui jouissent
d'une autonomie technique mais ne possèdent pas la personnalité
juridique. Elles ont un caractère industriel, commercial ou financier.
b) Le pouvoir public peut exploiter lui-même par
l'intermédiaire d'une Régie directe disposant
contrairement à l'entreprise d'Etat, de la personnalité
juridique : Le pouvoir fournit le capital, finance la production, assure
la gestion par l'intermédiaire des actionnaires, s'attribue les
bénéfices et supporte les pertes21(*).
c) Le pouvoir peut confier l'exploitation à une
entreprise privée pour un temps déterminé sous forme de
concession ou de régie
intéressée22(*). S'agissant de la concession, l'entreprise
concessionnaire doit se soumettre à certaines conditions bien
établies au préalable dans un cahier des charges qui fixe les
redevances à payer au pouvoir, le prix à la consommation, etc.
Pour la régie intéressée par contre, le pouvoir fournit le
capital, les moyens d'action, court les risques, ...
d) Le pouvoir (ou un certain nombre des collectivités
locales ou régionales intéressées dans l'exploitation soit
directement (elles-mêmes) soit indirectement (leurs administrés)),
peut constituer une société dont les parts sont souscrites par
lui-même. Cette société de droit public est appelée
régie coopérative.
e) Le pouvoir peut s'allier à des intérêts
privés pour former ce que l'on appelle les
sociétés d'économie mixte, en vue d'une
exploitation dans laquelle le capital est apporté par les deux parties,
la direction assurée par leurs représentants et les
résultats partagés proportionnellement aux mises. En fait, bien
souvent, le pouvoir fait en sorte qu'il dispose toujours d'une certaines
prépondérance dans la direction de l'exploitation.
f) En fin, le pouvoir devenu, pour l'une ou l'autre raison,
propriétaire d'entreprises capitalistes par expropriation des
entrepreneurs ou actionnaires, peut confier l'exploitation de celles-ci
à la nation ; il s'agit alors d'entreprises
nationalisées. Le pouvoir désigne ou fait
désigner les membres du conseil d'administration qui comprendra ses
représentants, les représentants des travailleurs (syndicats) et
les représentants des consommateurs.
Il convient de remarquer que le personnel des entreprises
nationalisées ne peut être assimilé au personnel de l'Etat
(fonctionnaires), contrairement à l'entreprise étatisée
qui est administrée par des fonctionnaires.
I.2. NOTION SUR
L'ORGANISATION DES ENTREPRISES
L'organisation d'une entreprise ou une institution suppose
avant tout la bonne structuration de ses services.
Parmi ces derniers, le service commercial est l'un de ceux qui
nécessitent une bonne organisation de tous les moyens matériels
et humains mis à sa disposition par l'entreprise.
Aussi, le choix d'une certaine forme d'organisation par les
responsables de l'entreprise doit être sanctionné par le souci de
veiller à la bonne réalisation de la stratégie propre
à l'entreprise.
L'organisation ne devrait donc exister que pour permettre
l'accomplissement des actions spécifiques présentées dans
les prévisions de l'entreprise s'il n'est pas ainsi, Cette organisation
n'a pas justifiée
I.2.1. DEFINITION
La notion d'organisation est très large et englobe
plusieurs domaines. Ainsi, différentes définitions sont
énoncées selon les conceptions des auteurs.
Organiser une activité donnée, C'est le pouvoir
de tous les éléments nécessaires à son
fonctionnement de sorte que le rendement puisse être optimum aussi bien
sur le plan technique que sur le plan humain23(*).
Notre souci n'était pas d'énumérer les
différentes définitions et de les apprécier, nous disons,
en résumé qu'il n'existe pas une définition exhaustive de
ce concept du fait qu'il s'adapte à l'activité, au temps,
à l'espace dans le quel l'auteur l'a placé. Ce qui est
nécessaire chez nous, c'est de lier le concept au service commercial.
Ainsi, l'organisation du service commercial s'impose à
toutes les entreprises commerciales.
I.2.2. PRINCIPE
D'ORGANISATION
Dans chaque domaine social quelle que soit sa dimension, les
individus essayent d'établir des règles pour organiser la bonne
marche de leurs activités.
Dans le choix des moyens qui permettent d'adapter
l'organisation au but poursuivit, on peut se référer à
quelques principes directeurs suivants24(*) :
o Principe d'exécution
Chaque agent exécute seulement les taches aux quelles
il s'adapte le mieux.
o Principe de rentabilité
Il faut un rendement optimum pour une dépense
minimum.
o Principe de la division du travail
Il permet un gain de temps dans l'exécution des taches
étant donné que chaque agent sait ce qu'il doit faire et comment
il doit le faire
o Principe de l'économie des
efforts
L'Organisation doit tendre vers la plus grande simplification
des taches.
o Principe de la concentration
Chaque agent est appelé à se concentrer au
travail, Ce principe est cependant conditionné par le rendement.
I.3. LES RECETTES ET
RECOUVREMENT
I.3.1. LES RECETTES
Ce mot étant ancien trouve son origine dans la langue
latine « recepta, derecipere, recevoir ». Ce mot
signifie montant total des sommes reçues, gagnées, qui sont
entrées en caisse en un moment donnée25(*).
Pour ce qui est des recettes publiques, elles sont l'ensemble
des ressources financières de l'Etat ou de la collectivité
publique.
En finances publiques, on sous entend les règles, les
opérations relatives au denier public ainsi que les charges
inhérentes à l'activité des pouvoirs public ainsi que les
finances publiques classifient les recettes en :
v Recette ordinaires : Budgétisées
annuellement ;
v Recette spéciales : Affectées
à des dépenses publiques de nature
déterminée ;
v Recettes déposées : Recettes
publiques ou privées reçues en dépôt par l'Etat
à travers les institutions bancaires.
En République Démocratique du Congo, le gros des
recettes publiques sont essentiellement composées des recettes
courantes, émanant des recettes d'imposition (impôt direct et
indirect) ainsi que des recettes en contrepartie des biens livrés ou des
services prestés (recettes non fiscales) le placement à court,
moyen et long terme des avoirs de l'Etat.
Les recettes en capital émanant de revenus de la
participation financière de l'Etat au capital de certaines entreprises
de droit privé et public ainsi que les produits des emprunts constituent
également les revenus du trésor.
I.3.2. MOBILISATION ET
CANALISATION DES RECETTES
Il s'agit d'une adaptation de la structure de
l'économie et de l'administration mise au point par le service technique
qui a les finances dans ses attributions a fin de palier ou de remédier
à un système évasif de recettes du trésor
public.
Par la mobilisation des recettes, on sous entend la mise sur
pied d'un nombre de stratégies et de structures qui permettront de bien
encadrer les recettes, aussi les activités a fin de répondre
à leur utilisation26(*).
La canalisation des recettes en soi est
interprétée comme un acheminement des recettes dans une direction
déterminée en empêchant, sa dispersion ou son
éparpillement.
Cet état des choses est appelé système
d'encadrement du fait qu'il constitue un ensemble de méthodes, des
procédés destine à assurer un résultat
attendu27(*).
I.3.2. LES RECETES NON FISCALES ET LA
PARAFISCALITE
Les recettes non fiscales sont l'expression de payement en
contre partie d'un service rendu par l'Etat à une tierce personne qui
s'éloigne de la fiscalité qui est le prélèvement
sans contre partie sur une tierce personne.
En RDC, ces recettes non fiscales sont encadrées par la
DGRAD et catégorisent en recettes administratives, judiciaires,
domaniales et de participation. Ces recettes sont générées
par les différents services de l'administration publique (les divisions)
et des entreprises para Etatiques (REGIDESO, SONAS, SNEL, RVA,...).
I.3.2.1. Les recettes administratives
Les recettes de L'Etat sont constituées par le droit
taxe et redevances dues en contre partie des actes des documents des
autorisations ou de droit délivrés ou concédé par
l'Etat aux requérants d'où la taxe administrative constitue le
prix payé par un usagé pour un service précis et
déterminé qui lui est rendu28(*).
Les centres d'ordonnancements ci-après
génèrent les recettes administratives : DGM, ESU, FPC, FPT,
CNE, EPSP, intérieur, économie nationale, jeunesse, sport et
loisir, travail et prévoyance sociale, PTT, transport et
communication, les PME, culture et arts, le commerce extérieur,
santé publique, énergie, affaire sociale, information et presse,
plan, finance.
I.3.2.2. Les recettes judiciaires
Ce sont des recettes provenant des services publics ayant
la justice dans leurs attributions, elles sont gérées par les
cours et tribunaux : les consignations civiles et pénales, le 15%
sur la vente publique, le droit proportionnel etc.
La police nationale : la taxe sur gardiennage,
amandes transactionnelles etc.
Brigade judiciaire : casier judiciaire etc.
Les services générateurs des recettes judicaires
sont : justice et garde de sceaux, brigade judiciaire, la cour d'appel,
office nationale, PGI, TGI et police nationale.
I.3.2.3. Les recettes domaniales
Ce sont les revenus patrimoniaux qui proviennent de
l'exploitation du domaine public et les recettes diverses des services
publics.
Les services générant les recettes sont :
les travaux publics, l'infrastructure, le TPI, l'environnement et la foret,
l'urbanisme et habitat, l'agriculture, la pèche et l'élevage, le
cadastre, affaires foncières, l'hydrocarbure, les mines et la
géologie.
I.3.2.4. Les recettes de participation
Ces recettes étant du portefeuille de l'Etat, elles
proviennent du capital investi par l'Etat commerçants, remboursable ou
non intérieur ou extérieur. Ces recettes émanent des
dividendes des entreprises para étatiques et d'économie mixte.
Voici quelques entreprises qui sont génératrices des ces
taxes29(*) :
REGIDESO (Régie de Distribution des Eaux), SNEL
(Société Nationale d'Electricité), OCC (Office Congolaise
de Contrôle), RTNC (Radio Télévision Nationale Congolaise),
FIKIN (Foire Internationale de Kinshasa), LAC (Ligne Aérienne
Congolaise), GECAMIN (Général Carrière des Mines), ICCN
(Institut Congolaise de Conservation de la Nature), INSS (Institut Nationale de
Sécurité Sociale), INPP (Institut Nationale de Préparation
Professionnelle), OVD (Office des voies Aériennes), RVA (Régie
des Voies Aériennes), ONT (Office National de Café), ONEM (Office
National de l'Emploi), FPI (Fonds de Promotion de l'Industrie), ACP (Agence
Congolaise de Presse), SONAS (Société Nationale d'Assurance),
OGEFREM (Office de Gestion de Fret Maritime), et SNCC (société
Nationale de Chemin de Fer du Congo).
I.3.2.LE RECOUVREMENT
Larousse30(*) définit le recouvrement comme étant la
perception de la somme due. Pour Pierre LASSEGUE31(*), le recouvrement des
créances est défini comme le fait pour une créance
d'obtenir le paiement de la somme d'argent ou de la prestation en nature qui
lui est due, à l'arrivée du terme convenu.
I.4. NOTION SUR LES
CREANCES
I.4.1. DEFINITION
Une créance est traduite comme le droit qu'une personne
a d'exiger à quelqu'un une chose, généralement somme
d'argent d'une part, d'autre part, cette notion fait appel directement à
un créancier et un débiteur. Le créancier est la personne
à qui l'on doit de l'argent et inversement le débiteur est la
personne qui a une dette ; bref, un débiteur doit de l'argent
à son créancier.
I.4.2. TYPES DES CREANCES
Généralement on distingue les créances
à courte durée et à longue durée classés
dans les catégories de court terme (moins d'une année), moyen
terme (d'une année à cinq ans) et long terme (de cinq ans
jusqu'à l'infini selon l'échéance de paiement).
ü CLASSIFICATION DES CREANCES SELON LA
COMPTABILITE
· Les comptes des tiers32(*)
Les comptes des tiers enregistrent les dettes et les
créances à l'exception de celles :
- A longues échéances, classées dans les
capitaux permanents (16, 17) et en valeurs immobilisées
(26,27) ;
- Qui, en raison de leurs caractères financiers
prédominent, figurent à la classe 5 (50 et 51).
Les tiers sont les personnes (physiques ou morales) en
relation d'affaires avec l'entreprise et qui doivent payer ou recevoir de fonds
de celle-ci, il s'agit essentiellement ; de l'Etat, des associés ou
propriétaires, d'autres tiers, tels que les créditeurs divers,
les débiteurs divers, l'INSS etc.
Soulignons que dans le cadre de notre travail, c'est le compte
client (créances des clients) qui nous intéresse.
· Les comptes clients
Personnes (physiques ou morales) qui achètent à
l'entreprise, soit des biens, soit des services et qui sont autorisées
à régler leurs dettes après un certain temps. Les clients
sont les débiteurs de l'entreprise.
I.4.3. EVALUATION DES AUTRES
ACTIFS CIRCULANTS (créances) 33(*)
A. Règles d'enregistrement
Les créances d'exploitations sont comptabilisées
dans l'actif circulant de l'entreprise, en contre partie il faut
déterminer pour chaque type d'activités quel peut être le
fait générateur de l'enregistrement comptable.
En pratique, le système comptable se fonde sur la
notion des droits constatés : la créance est
enregistrée quand elle devient certaine quant à son principe et
son montant. Pour les prestations des services en général,
l'entreprise établit sa facture quand elle a rendu le service à
sont client, c'est-à-dire sur l'exercice d'achèvement de la
prestation.
Toutes fois, en pratique, il se pose le problème de la
comptabilisation des prestations en cours d'exécution à la
clôture de l'exercice. Seule l'analyse approfondie de la nature des
contrats ainsi que leur modalité d'exécution permet de
déterminer au cas par le traitement comptable approprié.
B. Les modalités d'enregistrement
L'enregistrement comptable est réalisé à
l'émission de la pièce justificative que constitue la facture.
Les créances sont inscrites au bilan pour leur valeur nominale de
remboursement.
C. L'Evaluation des créances à la
clôture de l'exercice
1. La Mise en cause de la valeur d'origine de la
créance
Pour diverses causes, les créances inscrites à
l'actif peuvent présenter le risque de ne pas être
recouvrées, c'est par exemple le client qui est devenu totalement ou
partiellement insolvable ou il conteste la livraison, l'application du
principe de prudence impose alors de prendre en compte cette charge probable
dès la clôture de l'exercice.
En conséquence, les créances ne seront plu
maintenues à l'actif pour leur valeur d'origine mais
dépréciées par une prévision. Dans la pratique,
l'analyse détaillée de la balance individuelle des comptes
clients permet d'établir pour chacun d'eux, s'il existe des risques
éventuels de non recouvrement des retards anormaux de paiement, des
règlements non honorés à l'échéance, la
connaissance des difficultés financières d'un client constituent
souvent des indicateurs précieux.
Si dans certaines activités la détermination de
la provision créance par créance s'avère impossible,
l'entreprise peut avoir recours à des modes de
dépréciation forfaitaires. Elle doit être alors à
mesure de justifier le bien fondé de la méthode retenue.
2. Les Enregistrements comptables
A fin d'assurer un meilleur suivi des créances dites
à risque, on a coutume en comptabilité de les isoler dans un sous
compte intitulé « clients douteux » par
l'écriture :
Clients Douteux x
A Clients x
Puis une fois le risque évalué, on enregistre la
provision pour dépréciation en débutant le compte de
dotation à la provision (charge) et en créditant celui de
provision pour dépréciation des créances clients.
Clients Douteux x
A Clients x
3. L'exécution des
créances
· Quand la créance est
déclarée irrécouvrable
Le caractère définitif de la perte peut
résulter de la disposition du client, du résultat négatif
des poursuites engagées du recouvrement volontaire de l'entreprise
à tout relance, compte tenu de la modalité des sommes à
recouvrer.
o La différence entre la valeur d'origine de la
créance et le montant encaissé constitue une perte pour
l'entreprise ;
o Si une provision pour dépréciation avait
été constituée, elle devient sans objet et est
soldée par un compte de produit.
Provision pour dépréciation x
A Reprise de provision x
· Par règlement
Au moment de l'encaissement la créance client est
normalement soldée par un compte des liquidités.
Banque, Caisse x
A Créances clients x
Notons aussi que pour la valorisation de la créance
à l'entrée dans l'actif circulant, quand une vente est
facturée en monnaie étrangère, il faut d'abord convertir
la créance correspondante dans la monnaie nationale.
CHAPITRE. II :
PRESENTATION DE LA REGIE DE
DISTRIBUTION D'EAU
DIRECTION PROVINCIALE DU
NORD KIVU
Ce chapitre traitera de l'historique, de la situation
géographique, des statuts du personnel au sein de la REGIDESO Nord Kivu
et pour finir nous aurons l'opportunité de dire un mot sur
l'organigramme de la REGIDESO Nord Kivu.
II.1. HISTORIQUE
II.1.1. Historique de la
REGIDESO en RDC
Vu l'importance de la création d'une source
d'approvisionnement en eau potable qui ressort de l'époque coloniale.
Les colonisateurs devraient coûte que coûte s'organiser pour
mettre en place une organisation qui devrait s'occuper de l'épuration
de l'eau ; d'où l'idée de la création de la REGIDESO
« Régie de Distribution d'Eau et d'Electricité du Congo
belge et du Rwanda, Urundi » sous le décret royal du 30
Décembre 1939.
Cette institution publique autonome, revêtue d'une
personnalité civile, avait comme objectifs :
§ Faire des études et concrétiser des
taches nécessaires à l'établissement et à
l'extension de ses services ;
§ L'Exploitation au Congo Belge et au Rwanda, Urundi du
service de distribution d'eau et d'électricité.
En effet, la rupture avec la puissance coloniale et les
guerres civiles ont occasionné un départ des experts
expatriés ; seul le personnel qualifié créa ainsi un
vide, la place des gestionnaires des Entreprises Publiques en
générale et de la REGIDESO en particulier, ce trou difficilement
couvrable plongeant la société dans des crises avec des
répercussions nuisibles comme pareilles34(*) :
- Le manque des gestionnaires nationaux ;
- La non acquisition des documents des gestions ;
- La non investigation de la remise et reprise entre les
anciens et les nouveaux gestionnaires.
En 1966, les activités d'exploitation dévolues
à cette entreprise ont été régies par les textes
législatifs ci-après :
1. L'ordonnance loi N°65-640 du 25 Août 1966
portant sur la nouvelle formule de la « Régie de Distribution
d'Eau et d'Electricité de la République Démocratique du
Congo ». cette ordonnance-loi précise que la REGIDESO fait
partie intégrante du patrimoine de l'Etat et est placée sous la
tutelle du Ministère des travaux publics. L'administration centrale mise
en place par un conseil de gestion repartie la firme en trois Zones :
- La Zone Ouest englobants les régions du Bas Congo,
Bas Ndundu, Equateur et la Ville Province de Kinshasa ;
- La Zone Nord-Est, avec le siège social à
Bukavu. Cette Zone comprend l Province Orientale et l'ancien Kivu (avant
découpage) ;
- La zone Sud-est, avec le siège à Lubumbashi.
Elle renferme le Katanga et les deux Kasai.
2. L'ordonance-loi N°68-116 du 29 Mars
1968 suspend la loi organique N°66-640 et autorise le ministère es
travaux publics à conclure au nom de l'Etat Congolais le 1ere Avril 1968
et pour une durée de cinq ans renouvelable une convention ayant pour
objet de confier à la COMMIMIRE, Société Belge
privée, la gestion de cette entreprise qui, malheureusement fut
réalisé par l'Etat Zaïrois aujourd'hui Etat congolais en
date du 30 Janvier 1971 ;
3. La loi N°73-026 portant statut de la
REGIDESO et fixant un nouvel ordre institutionnel et organique est
promulguée par le conseil législatif le 20 Juillet 1973. la
REGIDESO intègre alors le groupe e l'institut de gestion du portefeuille
et est placée sous tutelle du commissaire d'Etat à
l'énergie. C'est cette loi qui confère à cette institution
la personnalité juridique ;
4. L'ordonance-loi N°77-019 prises en
exécution de la loi N°73 - 026 est signée le 24 Janvier 1977
et porte le cahier des charges de la Régie de Distribution d'Eau et
d'Electricité de la République du Zaïre ;
4. Les statuts particuliers de la REGIDESO sont
désormais définis par l'ordonance-loi N°78-197 du 05
Avril 1978 prise en exécution de la loi N°78-002 du 06 Janvier
1978, portant disposition générales applicables aux entreprises
Zaïroises.
Le 24 avril 1978, le Commissaire d'Etat à
l'énergie, par sa lettre N°00407/COMENER/78, notifie à la
SNEL et à la REGIDESO, la décision du Conseil Exécutif de
transférer à la nouvelle Société Nationale
d'Electricité, l'ensemble du secteur d'électricité jusque
là, exploité par la REGIDESO. Ce transfert fut effectif le 30
Décembre 1979 avec la cession de 91 centres d'exploitations et des
agents.
Désormais, la REGIDESO exploite exclusivement le
secteur de l'eau et s'y spécialise laissant ainsi la gestion de
l'électricité à la SNEL
I.1.2. Historique de la
REGIDESO au Nord Kivu
Avant 1960, la REGIDESO exploitait 39 stations à
travers le pays dont trois se trouvent au Nord Kivu : Goma, Butembo et
Rutshuru.
Au cours de la période 1960-1978, la REGIDESO a presque
partout ouvert des nouvelles stations (dont le nombre est situé entre 39
à 55 stations).
A la fin de 1989 avec le lancement de la décennie
internationale de l'eau et de l'assainissement le nombre de station.
Au cours de la période 1978-1989, le Nord Kivu
avait reconnu :
o La rétrocession de la station de Rutshuru ;
o L'inauguration de la station de Beni ;
o Le lancement des travaux à walikale (niveau
centre);
o La préparation des études pour les travaux
d'extension à Goma, Butembo dont actuellement fut effectué par le
centre de Goma.
De 1989 à nos jours, le travail d'adduction d'eau dans
la ville s'est accru grâce à la présence des
réfugies Rwandais en 1994, pendant cette période certains
quartiers ont été desservis en eau potable, comme Munigi, Ngangi,
Mabanga, Ndosho etc.
La REGIDESO en collaboration avec les organisations
internationales (CICR, OXFAM, GTZ) avait érigé aussi des bornes
fontaines.
II.2. FORME JURIDIQUE DE LA
REGIDESO
Toute entreprise Congolaise doit avoir une forme juridique.
La REGIDESO quant à elle est une entreprise étatique à
caractère industriel et commercial.
Cette institution contribue techniquement au
développement socio-économique par la production industrielle et
de la distribution d'au potable sur toute l'étendue de la RDC.
II.3. OBJECTIFS DE LA
REGIDESO
L'ordonnance N°77-012 du 22 Février 1977, dispose
que le REGIDESO a comme objectif :
Le captage et traitement des eaux à distribuer,
l'étude et exécution des travaux d'aménagement des
installations de captage d'adduction, de traitement et la desserte des eaux.
II.3.1. Objectif Social
La REGIDESO a pour objectif social, la desserte en eau potable
en milieu rural et urbain. C'est à partir de cet objectif que
l'entreprise a comme principe : « eau potable
pour tous, égale, maintenance, croissance et
développement ».
II.3.2. Objectif commercial
La REGIDESO vend son produit aux différents
abonnés des milieux urbains et à ceux des milieux ruraux. Elle
vise, pour ce faire, la maximisation de sa production ;
l'amélioration de sa qualité et l'accroissement de ses recettes
pour faire face aux multiples exigences de son exploitation et
d'investissement.
II.4. SITUATION
GEOGRAPHIQUE DE LA DIRECTION PROVINCIALE DU NORD KIVU
La REGIDESO, Direction Provinciale du Nord Kivu, siège
de Goma a pour adresse ; Avenue touriste N°33/6. Suite à
l'événement qu'a connu la ville de Goma le 17 Janvier2002 lors de
l'éruption volcanique, la REGIDESO a changé son adresse et se
situe pour le moment sur l'avenue des Orchidées N°10 dans la
Commune de Goma au Quartier des Volcans non loin de la grande barrière
Goma-Gisenyi ; en face du bureau de la Commission Electorale Nationale
Indépendante.
Compte tenu de la complexité d'activité de
distribution d'eau et de son objectif social, la Division Provinciale a bon
jugé d'installer des centres d'exploitations sur l'étendue de la
province notamment :
1) Le Centre de Beni ;
2) Le Centre de Walikale ;
3) Le Centre de butembo.
II.5. ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT DE LA REGIDESO NORD KIVU
II.5.1. Structure de la
REGIDESO Nord Kivu
La Structure est définie selon la Rousse comme
étant une organisation des parties d'un système, qui lui donne sa
cohérence et en est la caractéristique permanente. La REGIDESO
est structurée de la manière suivante :
· Une Direction Provinciale ;
· Une Division Unique ;
· Un Service Provincial de contrôle de
gestion ;
· Un Secrétariat de Direction ;
· Un Service Commercial ;
· Un Service de Production ;
· Un Service comptable et Financier ;
· Un Service Réseau ;
· Trois Centres d'Exploitation (Beni, Butembo et
Walikale).
DIRECTEUR PROVINCIAL
II.5.2. Organigramme de la REGIDESO Nord Kivu
SERVICE PROVINCIAL DE CONTROLE DE GESTION
SECRETARIAT DE DIRECTION
DIVISION UNIQUE
Administration du personnel
Calcul Salaire & Paie
Service Comptable & Financier
Service Commercial
Agences
Réclamations
Chiffres d'affaires
Facturation
Comptabilité Abonnés
Service de production
Usine et Maintenance
Traitement & Labo
Service Réseau
Dispensaire
Comptabilité Analytique
Trésorerie
Comptabilité siège
CENTRE DE BUTEMBO
CENTRE DE WALIKALE
CENTRE DE BENI
Technique
Magasin
Charroi
Service des Ressources Humaines
Source : Tiré dans les Archives de la
REGIDESO Nord Kivu
II.6. CADRE FONCTIONNEL DE
LA REGIDESO NORD KIVU
II.6.1. Direction
Provinciale
Le Directeur Provincial est désigné pour
conduire l'entreprise vers le but lui assigné dans le respect du plan
d'action de l'entreprise et des directives du pouvoir public.
Il est le représentant direct de la Direction
Générale dans la province. Ainsi, il représente l'organe
de supervision, de coordination, d'harmonisation et de contrôle des
activités des différents Services, Centres et Agences de la
Direction Provinciale.
II.6.2. Secrétariat de
Direction
C'est un service d'appui à la Direction Provinciale
qui s'occupe des correspondances externes et internes, de la dactylographie, de
la réception et expédition des courriers, de la radiographie de
l'Internet, assure donc les circuits de communication de l'entreprise et est le
rapporteur des réunions de service convoquées par la Direction
Provinciale. Il contrôle aussi l'entretien, la bonne marche et
l'utilisation du matériel de bureau.
II.6.3. Service Provincial de
Contrôles de Gestion
C'est un service qui fait partie d'Etat major de la Direction
Provinciale. Il est l'oeil de la Direction Générale au niveau
provincial. Il a pour mission d'assurer le respect des systèmes et des
procédures de gestion dans toute la province c'est-à-dire il
planifie, élabore le budget et veuille à la réalisation
des programmes par différents services, participe aussi aux
opérations de fin d'exercice et suggère au Directeur Provincial
des solutions pour une bonne marche des services.
II.6.4. Chef de Division
Le Chef de Division est la deuxième personnalité
de la Direction Provinciale à la REGIDESO Nord Kivu. Il a sous sa
responsabilité les domaines technique, administratif et financier et le
suivi des centres et des études des projets de développement.
Dans le domaine technique, il supervise les services de
production et de réseau. Tandis que pour le domaine d'administration et
finances, il s'occupe du service commercial, des ressources humaines, de
comptable et financier.
II.6.5. Attributions des
différents services de la REGIDESO Nord Kivu
Ici nous allons expliquer les attributions des services de la
REGIDESO Nord Kivu.
· Le Service Commercial :
Il s'occupe de la commercialisation du produit de la REGIDESO (Eau potable). Il
tient la gestion des Agences, du chiffre d'affaires, de l'analyse de
facturation, de la comptabilité des abonnés. En outre, il
reçoit et traite les différentes réclamations ;
· Le Service de Ressources
Humaines : Ce service a à sa tête un chef du
personnel qui a pour rôle la planification et la gestion des ressources
humaines, contrôle le personnel, développe les relations humaines,
élabore les outils d'administration du personnel et intègre le
personnel dans différentes structures. Ce service s'occupe de la paie et
des soins médicaux du personnel.
· Le Service Comptable et
Financier : C'est le service qui veuille à la bonne
tenue des livres et autres documents comptables et financiers dans le
délais. Il s'occupe aussi de la programmation de toutes les
opérations de dépenses et des inventaires, c'est -à
dire la trésorerie. Il fait les suivis différentes
prévisions comme, les prévisions de trésorerie de la
Direction Provinciale, prévisions budgétaires, prévisions
d'exploitation et les prévisions d'investissements.
· Le Service
Réseau : C'est un service purement technique qui est
chargé de la maintenance et de la distribution de l'eau potable aux
abonnés.
· Le Service de
Production : Celui-ci s'occupe du traitement, de la
qualité d'eau à produire et à fournir aux abonnés,
et de la surveillance des machines.
II.6.6. Le Rôle des
Centres d'Exploitation de la REGIDESO Nord Kivu
Les Centres de Beni, Butembo et Walikale sont chacun
supervisés par un Chef de Centre qui représente le Directeur
Provinciale. Ces centres exercent les mêmes activités que le
siège de Goma. Ils sont tenus d'envoyez chaque mois leur rapports
d'activités au siège de Goma. La gestion des ces centres est
contrôlé régulièrement par le siège de
Goma.
Ainsi prend fin ce chapitre qui a porté sur les
généralités de la Régie de Distribution d'Eau du
Nord Kivu.
CHAPITRE.III.
DONNEES ET RESULTATS DE
L'ETUDE
Dans ce chapitre, nous aurons à analyser les
différentes données qui ont été mises à
notre disposition conformément à la demande faite au cours de nos
recherches.
Cette partie présente le processus allant de la
facturation jusqu'au recouvrement à la REGIDESO Nord Kivu pour une
analyse scientifique d'une part et d'autre part, elle présente et trace
l'évolution des montants facturés et des encaissements. Nous
tracerons les tableaux relatifs aux deux types des données, des
graphiques corollaires ainsi que des droites de tendances
générales pour constater l'évolution des créances
irrécouvrables et montrer leur effet sur les recettes
réalisées par la REGIDESO Nord Kivu.
Pour les données chiffrées, disons que la
REGIDESO, étant une institution publique, elle tient sa
comptabilité en franc congolais; ce qui fait que les données sont
présentées dans les tableaux en francs congolais.
III.1. LA FACTURATION AU
SEIN DE LA REGIDESO NORD KIVU
Avant d`entrer dans le vif détail ayant trait à
la présentation du processus allant de la facturation jusqu'au
recouvrement à la REGIDESO Nord Kivu, il s'avère important de
parler sur le fonctionnement du service commercial de la dite
société.
III.1.1. LE SERVICE COMMERCIAL
DE LA REGIDESO NORD KIVU35(*)
C'est l'un des cinq grands services qui fonctionnent de
façon indépendante au centre de distribution de Goma, C'est un
service qui répond à l'un des objectifs principaux
assignés à ce centre, celui de la commercialisation de l'eau
potable.
Ce service s'occupe de la gestion des abonnés depuis
leurs raccordements jusqu'à leurs résiliations. Pour se faire, ce
service s'occupe de cinq opérations :
Ø Le Raccordement ;
Ø L'Abonnement ;
Ø La Relève ;
Ø La Facturation ;
Ø Le Recouvrement.
1. Le Raccordement :
Lorsque le nouvel abonné se présente au guichet
de la REGIDESO Nord Kivu pour payer son devis on lui exige la
présentation d'une farde dans la quelle doit se trouver :
- Le titre du propriétaire de la parcelle (contrat ou
acte de vente, fiche d'occupation parcellaire ...) ;
- La photocopie de la carte d'identité (recto
verso) ;
- L'extrait du plan cadastral (croquis) ;
- Une demande de raccordement signé par le
demandeur.
Le dossier complet est transmis au service technique pour y
apposer les avis favorables ou défavorables ainsi que le mesurage
permettant le calcul du devis dans le cas où les avis sont
favorables.
Après cette opération, le service technique
renvoi le dossier au service commercial pour le paiement du devis
déjà calculé (actuellement 125$) qui est
étalée comme suit :
- Main d'oeuvre : 50$
- Taxe Urbaine : 35$
- ICA : 12$
- Frais mesurage : 8$
- Caution (garantie) : 20$
Le paiement du devis entraîne automatiquement une
autorisation du raccordement c'est-à-dire dès qu'un nouvel
abonné paie son devis, son identité est inscrite dans un carnet
de demande des travaux à être transmis au service technique pour
le raccordement.
2. L'Abonnement :
Au moment du paiement du devis, le nouvel abonné doit
signer une police d'abonnement. Cette dernière trace toutes les clauses
du contrat d'abonnement entre la REGIDESO et l'abonné ; à
partir du moment où l'abonné est raccordé, l'abonnement
prend cours et la facture commence à être calculée (cela
veut dire qu'à la REGIDESO, il n'y a pas une période
d'essaie).
3. La Relève :
D'une manière générale,
c'est une inspection ou une évaluation des consommations des
abonnés REGIDESO.
Particulièrement, c'est la lecture de l'index au
compteur dont dispose l'abonné de la REGIDESO. Pour une meilleure
compréhension, le releveur d'index (agent de la REGIDESO) doit passer
chaque mois dans la parcelle de chaque abonné pour exécuter le
travail évoqué ci haut.
A la REGIDESO, la relève doit s'effectuer dans les
26e aux 28ème jours de chaque mois mais
étant donné qu'un seul releveur est appelé à
côtoyer au moins180 abonnés, il est autorisé un petit
décalage d'au plus quatre jours. La relève n'est qu'une
préparation de la facturation en cours.
4. La Facturation :
La Facturation tient compte des
éléments de la relève et de l'application d'un tarif en
vigueur, 47% des abonnés REGIDESO Nord Kivu ne disposent pas des
compteurs, ceci entraîne une facturation forfaitaire leur
imposé.
Tout ce que nous venons d'évoquer pour la facturation
tient compte de deux éléments qui seront
décortiqués dans le point III.1.2, le M3
facturé et le tarif par catégorie de l'abonné au
sein de la REGIDESO.
4. Le Recouvrement :
Le Recouvrement est une préoccupation primordiale pour
la REGIDESO suite à sa distribution à crédit de l'eau
potable.
C'est une activité génératrice des
recettes qui consiste à faire la descente sur terrain
en allant de maison à maison des abonnés afin de leur instruire
de payer leurs factures.
Ø Etapes de recouvrement
- L'Eau ayant été consommée à
crédit, la facture est payable dans les 8jours après
réception de cette dernière ;
- En cas de non payement de la facture, la REGIDESO envoie
à l'abonné un extrait de rappel qui est un document reprenant
toutes les factures impayées que doit l'abonné ;
- L'ors du non acquittement de la dette, c'est l'interruption
de fourniture d'eau ;
- En cas de la fraude, la REGIDESO procède au
déterrement des raccordements. A la réouverture, l'abonné
devra payer le devis de facture comme s'il était un nouveau client et il
payera aussi les pénalités ;
- Recouvrement par voie judiciaire : L'abonné peut
être accusé en justice du fait de ne pas régler ses
factures.
III.1.2. MECANISME DE LA
FACTURATION A LA REGIDESO
Comme nous l'avons dit au point III.1.1., la facturation
à la REGIDESO Nord Kivu tient compte de deux éléments
à savoir : Le Mètre cube facturé (M3) et
le Tarif par catégorie de l'abonné.
· Le Mètre Cube
facturé : C'est la consommation de l'abonné.
Un abonné disposant d'un compteur, ces indexes du mois sont
comparés aux indexes du mois passé et la différence qui se
dégage
1M3 =1000 Litres d'eau
1000 L = 5 Fut d'eau
5 Fut = 50 Bidons de 20 Litres
· Le Tarif : Il est
subdivisé en 7 catégories tarifaires : Les Bornes fontaines,
les Domestiques, les Intermédiaires, les Commerciales, les
Industrielles, les Instances Officiel, les Domestiques Spéciaux.
- Les Bornes Fontaines : Sont
classées dans la Classe client 100. Ce sont des points de ventes qui
desservent de l'eau potable à la population démunie ou celle qui
habite loin des conduites de la REGIDESO ;
- Les Domestiques :
Désignent toute maison d'habitation. La facturation sur base des
indexes se fait si la maison possède un compteur en bon état. Il
est classé dans les Classes client 240, 250, 270 et 280 ;
- Les Intermédiaires :
Appelés aussi Classe Sociale. classe client 150 (pour les Sociales),
160 (pour les Agro-pastorales) et 170 (pour les autres). Cette catégorie
concerne les missions religieuses, les sociétés agro-pastorales,
les dispensaires privés, les écoles privées ;
- Les Commerciales : Classes
client 300, 305 et 310. C'est pour les magasins , bureaux, banques,
hôtels, hôpitaux privés, etc. Dans cette classe, c'est la
consommation qui détermine le tarif que la REGIDESO va
appliquer ;
- Les
Domestiques Spéciaux : Classe client 726. c'est
la catégorie des clients des grandes personnalités (VIP) tels
que : les grands hôtels, les grandes entreprises, les maisons
où logent les ONG ; etc.
- Les Industrielles : Classe
client 400-499. Celle-ci concerne les grandes industries, grands hôtels,
brasseurs, et autres (ceux qui ne sont ni grand hôtels ni brasseur
c'est-à-dire les bijouteries, usines de tabac, coltans, etc.) ;
- Les Instances officielles :
Classe client 500-599. Celles-ci concernent les écoles publiques, les
différentes Divisions Provinciales,...
A part les Classes ci haut énumérées,
ajoutons encore :
· Les Puisages : tout
point de puisage qui dessert de l'eau aux camions citernes, qui a leurs tours
vont la revendre dans le quartier où la REGIDESO n'est pas
implantée ;
· Les Agents et Services de la
REGIDESO : Classe client 609. L'eau consommée par les
ménages des agents de la REGIDESO est gratuite, elle doit être
valorisée et quantifier ;
· Les Sièges et Stations jouissants
des tarifs locaux ; Ces derniers sont situées dans
les endroits où la SNEL n'est pas opérationnelle pour le
fonctionnement des machines de distribution d'eau, ici la REGIDESO et les
autorités de la place se conviennent pour acheter des groupes
électrogènes pour le fonctionnement de la REGIDESO dans ces
milieux. Et ils se fixent eux mêmes le tarif à appliquer aux
consommateurs.
III.1.3. MECANISME DE
RECOUVREMENT A LA REGIDESO NORD KIVU
Après la possession de sa facture, l'abonné est
appelé à payer celle-ci dans les huit jours. Pour recouvrer la
REGIDESO procède :
- Sur base du tableau de suivi des encaissements et les listes
des apurements, elles dégagent les clients qui n'ont pas encore
payé leurs factures ;
- Soulignons que c'est ce tableau qui sert de base de la
balance aidant à savoir les impayés, en confrontant le montant de
la facture remise aux clients et celui de recouvrement afin de
déterminer les impayés (les écarts) et déterminer
le taux de recouvrement et des créances non recouvrées par cette
formule :
C'est cette façon d'analyse qui sera mise en
application pour démontrer les effets des créances non
recouvrées sur les recettes dégagées par cette
entreprise.
Lors de l'apurement des factures au niveau des points des
perceptions (aux agences) ; la REGIDESO Nord Kivu est au courant des
montants facturés, montant payé et de la dette des clients.
En ayant connaissance des dettes de clients, la REGIDESO Nord
Kivu, selon les directives du Chef de Section Administrative et le Chef de
Section Technique (au niveau des agences), et par le truchement de ses points
de perception, planifie le programme de recouvrement consistant à
procéder généralement au déterrement des tuyaux
raccordés.
II.2. TRAITEMENT DES
DONNEES AYANT TRAIT AUX RECETTES DE LA REGIDESO NORD KIVU
III.2.1. PRESENTATION ET
ANALYSE DES RECETTES FACTURES ET CELLES REALISEES PAR LA REGIDESO NORD KIVU DE
2005 A 2010
Tableau N°1 :
Présentation des montants facturés et ceux
encaissés (en FC)
ANNEES
MOIS
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Montants facturés
|
Montants encaissés
|
Montants facturés
|
Montants encaissés
|
Montants facturés
|
Montants encaissés
|
Montants facturés
|
Montants encaissés
|
Montants facturés
|
Montants encaissés
|
Montants facturés
|
Montants encaissés
|
Janvier
|
127779500
|
40315534
|
97459850
|
36317601
|
170878744
|
63566571
|
161451020
|
83761544
|
190134296
|
130889562
|
240548492
|
163163249
|
Février
|
120867057
|
43786717
|
96868540
|
38642640
|
140702542
|
60514529
|
148751221
|
80045708
|
201171542
|
141155610
|
199621250
|
162976496
|
Mars
|
98876720
|
22924427
|
126606572
|
34778454
|
201079466
|
79800977
|
192072708
|
79057894
|
182066729
|
134878795
|
260350744
|
155133656
|
Avril
|
170753100
|
44094515
|
141847200
|
43675440
|
100223729
|
59172458
|
159761492
|
75226073
|
199176011
|
137053105
|
278469940
|
151405389
|
Mai
|
100976412
|
42207970
|
150110800
|
56004640
|
117212403
|
52125959
|
130750066
|
87837124
|
166790861
|
139773556
|
200708570
|
146247931
|
Juin
|
172800017
|
41472192
|
148214137
|
53114953
|
140309512
|
63306499
|
140403440
|
88712973
|
230149972
|
160621602
|
243931850
|
159881738
|
Juillet
|
97412888
|
44852366
|
99562067
|
52247778
|
149512750
|
67528843
|
143729282
|
88231906
|
179860176
|
150250872
|
191712970
|
186373133
|
Août
|
99336423
|
37963377
|
171451116
|
55488696
|
137841134
|
74823373
|
147604841
|
96350777
|
201466104
|
144526303
|
300172095
|
198035595
|
Septembre
|
100993246
|
37276560
|
130951072
|
54885808
|
193862975
|
78283800
|
139760316
|
112522318
|
200073612
|
149248143
|
235807002
|
165485129
|
Octobre
|
117665979
|
34484668
|
133512144
|
57132229
|
140632542
|
73303081
|
193089771
|
113744649
|
179381066
|
132504355
|
288620437
|
168619644
|
Novembre
|
99660888
|
36475027
|
130703150
|
57494034
|
120738900
|
63258931
|
171760511
|
107732908
|
169511040
|
120717375
|
267978732
|
166801536
|
Décembre
|
59740923
|
32470862
|
159703571
|
58652935
|
150147309
|
72938469
|
128309722
|
114638471
|
203988437
|
129322212
|
280988052
|
170398257
|
TOTALE
|
1366863153
|
458324215
|
1586990219
|
598435208
|
1763142006
|
808623490
|
1857444390
|
1127862345
|
2303769846
|
1670941490
|
2988910134
|
1994521753
|
Source : Rapport de Service
Commercial de la REGIDESO Nord Kivu
Au regard du tableau ci haut, nous remarquons que les montants
facturés sont de loin supérieurs à celles
réalisées. Ceci signifie que les montants recouvrés par
la REGIDESO Nord Kivu sont inférieurs à ceux facturés et
cela pour les années de notre étude.
Les recettes réalisées aux années 2005 et
2006 étaient trop basses à cause d'une défaillance de
l'administration de la REGIDESO. Pour ces années, le Service du
recouvrement n'a pas été mobile et il y a eu quelques
négligences dans le recouvrement.
En effet, au cours de ces deux années, il y a eu un
important manque à gagner suite à la non sensibilisation des
abonnés.
Quant aux recettes réalisées des années
2007, 2008 et 2009 ; Celles-ci ont légèrement presque un
peut augmenter par le fait que la REGIDESO Nord Kivu alimentait la
majorité des quartiers avec une bonne quantité de l'eau potable
et le pouvoir d'achat de la population était meilleur.
La REGIDESO Nord Kivu a pris en considération les
revendications de ses abonnés qui consistaient à montrer que la
facturation des années 2005 et 2006 n'était pas juste suite aux
problèmes qu'ils ont connus (les coupures exagérées,
baisse du niveau de vie, l'usure des matériels pour la distribution
d'eau, etc.) qui non seulement ont diminué la quantité de la
fourniture de l'eau mais aussi le pouvoir d'achat des abonnés.
En fin, une fois pris en considération par le service
technique de la REGIDESO Nord Kivu, en améliorant la qualité de
circuit de distribution de l'eau et en facturant les abonnés en tenant
compte de l'évolution du pouvoir d'achat de ses abonnés et la
vulgarisation qu'ont fait les agents de recouvrement auprès des
abonnés, Voilà les raisons qui, pratiquement ont fait
l'augmentation des recettes au cours de l'année 2010 ; cette
situation se reflète clairement et d'une manière
synthétique dans le tableau suivant.
En effet, le tableau N°2 dégagera les recettes non
recouvrés ou démontrera les écarts mensuels de nos
années d'étude.
III.2.2. LES ECARTS MENSUELS ET
POIDS DES CREANCES IRRECOUVRABLES SUR LES RECETTES DE LA REGIDESO
Tableau N°2 : Présentation
des écarts mensuels de 2005 à 2010
ANNEE
MOIS
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Ecarts
|
%
|
Ecarts
|
%
|
Ecarts
|
%
|
Ecarts
|
%
|
Ecarts
|
%
|
Ecarts
|
%
|
Janvier
|
87463966
|
68,45
|
61142249
|
62,74
|
107312173
|
62,80
|
77689476
|
48,12
|
59244734
|
31,16
|
77385243
|
32,17
|
Février
|
77080298
|
63,77
|
58225900
|
60,11
|
80188013
|
56,99
|
68705513
|
46,19
|
60015932
|
29,83
|
36644754
|
18,36
|
Mars
|
75952293
|
76,82
|
91828118
|
72,53
|
121278489
|
60,31
|
113014814
|
58,84
|
47187934
|
25,92
|
105217088
|
40,41
|
Avril
|
126658585
|
74,18
|
98171760
|
69,21
|
41051271
|
40,96
|
84535419
|
52,91
|
62122906
|
31,19
|
127064551
|
45,63
|
Mai
|
58768442
|
58,20
|
94106160
|
62,69
|
65086444
|
55,53
|
42912942
|
32,82
|
27017305
|
16,20
|
54460639
|
27,13
|
Juin
|
131327825
|
76,00
|
95099184
|
64,16
|
77003013
|
54,88
|
51690467
|
36,82
|
69528370
|
30,21
|
84050112
|
34,46
|
Juillet
|
52560522
|
53,96
|
47314289
|
47,52
|
81983907
|
54,83
|
55497376
|
38,61
|
29609304
|
16,46
|
5339837
|
2,79
|
Août
|
61373046
|
61,78
|
115962420
|
67,64
|
63017761
|
45,72
|
51254064
|
34,72
|
56939801
|
28,26
|
102136500
|
34,03
|
Septembre
|
63716686
|
63,09
|
76065264
|
58,09
|
115579175
|
59,62
|
27237998
|
19,49
|
50825469
|
25,40
|
70321893
|
29,82
|
Octobre
|
83181311
|
70,69
|
76379915
|
57,21
|
67329461
|
47,88
|
79345131
|
41,09
|
46876711
|
26,13
|
120000793
|
41,58
|
Novembre
|
63185861
|
63,40
|
73209116
|
56,01
|
57479969
|
47,61
|
64027603
|
37,28
|
48793665
|
28,78
|
101177196
|
37,76
|
Décembre
|
27270061
|
45,65
|
101050636
|
63,27
|
77208840
|
51,42
|
13671251
|
10,65
|
74666225
|
36,60
|
110589795
|
39,36
|
TOTAL
|
908538896
|
66,47
|
988555011
|
62,29
|
954518516
|
54,14
|
729582054
|
54,14
|
632828356
|
27,47
|
994388401
|
33,27
|
Source : Tableau
élaboré par nous même à partir des données
fournies
Commentaire du tableau N° 2
En observant le tableau N°2 et N°3, nous remarquons
que les écarts sont tellement grands de telle manière qu'ils
dépassent même 50% des recettes entendues pour chaque mois surtout
pour les années 2005 et 2006. Les écarts annuels sont de
66,47% ; 62,29% ; 54,14% ; 54,14%; 27,47% et 33,27%
respectivement pour les années 2005, 2006, 2007, 2008, 2009 et 2010.
A travers ce paragraphe, nous avons comparé les
montants facturés ou les recettes attendues et les recettes
réalisées en fin d'en dégager les créances
irrécouvrables qui sont les écarts que nous représentons
en pourcentage. Ces écarts sont obtenus en prenant les recettes
entendues moins les recettes réalisées et donc les
créances irrécouvrables.
En faisant une analyse sur les recettes entendues par rapport
à celles réalisées par la REGIDESO Nord Kivu, nous
constatons en général un écart très significatif en
dessous de la moyenne des recettes entendues pour la période de 6ans
d'étude en dépit de quelques indifférences et
principes :
- L'insolvabilité des abonnés qui n'honorent pas
leurs factures suite à une politique de coupure non optimale
pratiquée par la REGIDESO ;
- Le non performance des services commerciaux dans la
détermination d'une politique de recouvrement.
III.2.2.1. TENDANCE GENERALE DES CREANCES IMPAYEES
Tableau N°3 : Comportement
générale des créances non recouvrées par la
REGIDESO Nord Kivu
|
|
|
|
|
|
1
|
87463966
|
-35,5
|
15124921,1
|
-536934698
|
1260,25
|
2
|
77080298
|
-34,5
|
4741253,08
|
-163573231
|
1190,25
|
3
|
75952293
|
-33,5
|
3613248,08
|
-121043811
|
1122,25
|
4
|
126658585
|
-32,5
|
54319540,1
|
-1765385053
|
1056,25
|
5
|
58768442
|
-31,5
|
-13570602,9
|
427473992
|
992,25
|
6
|
131327825
|
-30,5
|
58988780,1
|
-1799157793
|
930,25
|
7
|
52560522
|
-29,5
|
-19778522,9
|
583466426
|
870,25
|
8
|
61373046
|
-28,5
|
-10965998,9
|
312530969
|
812,25
|
9
|
63716686
|
-27,5
|
-8622358,92
|
237114870
|
756,25
|
10
|
83181311
|
-26,5
|
10842266,1
|
-287320051
|
702,25
|
11
|
63185861
|
-25,5
|
-9153183,92
|
233406190
|
650,25
|
12
|
27270061
|
-24,5
|
-45068983,9
|
1104190106
|
600,25
|
13
|
61142249
|
-23,5
|
-11196795,9
|
263124704
|
552,25
|
14
|
58225900
|
-22,5
|
-14113144,9
|
317545761
|
506,25
|
15
|
91828118
|
-21,5
|
19489073,1
|
-419015071
|
462,25
|
16
|
98171760
|
-20,5
|
25832715,1
|
-529570659
|
420,25
|
17
|
94106160
|
-19,5
|
21767115,1
|
-424458744
|
380,25
|
18
|
95099184
|
-18,5
|
22760139,1
|
-421062573
|
342,25
|
19
|
47314289
|
-17,5
|
-25024755,9
|
437933229
|
306,25
|
20
|
115962420
|
-16,5
|
43623375,1
|
-719785689
|
272,25
|
21
|
76065264
|
-15,5
|
3726219,08
|
-57756395,8
|
240,25
|
22
|
76379915
|
-14,5
|
4040870,08
|
-58592616,2
|
210,25
|
23
|
73209116
|
-13,5
|
870071,083
|
-11745959,6
|
182,25
|
24
|
101050636
|
-12,5
|
28711591,1
|
-358894889
|
156,25
|
25
|
107312173
|
-11,5
|
34973128,1
|
-402190973
|
132,25
|
26
|
80188013
|
-10,5
|
7848968,08
|
-82414164,9
|
110,25
|
27
|
121278489
|
-9,5
|
48939444,1
|
-464924719
|
90,25
|
28
|
41051271
|
-8,5
|
-31287773,9
|
265946078
|
72,25
|
29
|
65086444
|
-7,5
|
-7252600,92
|
54394506,9
|
56,25
|
30
|
77003013
|
-6,5
|
4663968,08
|
-30315792,5
|
42,25
|
31
|
81983907
|
-5,5
|
9644862,08
|
-53046741,5
|
30,25
|
32
|
63017761
|
-4,5
|
-9321283,92
|
41945777,6
|
20,25
|
33
|
115579175
|
-3,5
|
43240130,1
|
-151340455
|
12,25
|
34
|
67329461
|
-2,5
|
-5009583,92
|
12523959,8
|
6,25
|
35
|
57479969
|
-1,5
|
-14859075,9
|
22288613,9
|
2,25
|
36
|
77208840
|
-0,5
|
4869795,08
|
-2434897,54
|
0,25
|
37
|
77689476
|
0,5
|
5350431,08
|
2675215,54
|
0,25
|
38
|
68705513
|
1,5
|
-3633531,92
|
-5450297,88
|
2,25
|
39
|
113014814
|
2,5
|
40675769,1
|
101689423
|
6,25
|
40
|
84535419
|
3,5
|
12196374,1
|
42687309,3
|
12,25
|
41
|
42912942
|
4,5
|
-29426102,9
|
-132417463
|
20,25
|
42
|
51690467
|
5,5
|
-20648577,9
|
-113567179
|
30,25
|
43
|
55497376
|
6,5
|
-16841668,9
|
-109470848
|
42,25
|
44
|
51254064
|
7,5
|
-21084980,9
|
-158137357
|
56,25
|
45
|
27237998
|
8,5
|
-45101046,9
|
-383358899
|
72,25
|
46
|
79345131
|
9,5
|
7006086,08
|
66557817,8
|
90,25
|
47
|
64027603
|
10,5
|
-8311441,92
|
-87270140,1
|
110,25
|
48
|
13671251
|
11,5
|
-58667793,9
|
-674679630
|
132,25
|
49
|
59244734
|
12,5
|
-13094310,9
|
-163678886
|
156,25
|
50
|
60015932
|
13,5
|
-12323112,9
|
-166362024
|
182,25
|
51
|
47187934
|
14,5
|
-25151110,9
|
-364691108
|
210,25
|
52
|
62122906
|
15,5
|
-10216138,9
|
-158350153
|
240,25
|
53
|
27017305
|
16,5
|
-45321739,9
|
-747808709
|
272,25
|
54
|
69528370
|
17,5
|
-2810674,92
|
-49186811
|
306,25
|
55
|
29609304
|
18,5
|
-42729740,9
|
-790500207
|
342,25
|
56
|
56939801
|
19,5
|
-15399243,9
|
-300285256
|
380,25
|
57
|
50825469
|
20,5
|
-21513575,9
|
-441028306
|
420,25
|
58
|
46876711
|
21,5
|
-25462333,9
|
-547440179
|
462,25
|
59
|
48793665
|
22,5
|
-23545379,9
|
-529771048
|
506,25
|
60
|
74666225
|
23,5
|
2327180,08
|
54688732
|
552,25
|
61
|
77385243
|
24,5
|
5046198,08
|
123631853
|
600,25
|
62
|
36644754
|
25,5
|
-35694290,9
|
-910204418
|
650,25
|
63
|
105217088
|
26,5
|
32878043,1
|
871268142
|
702,25
|
64
|
127064551
|
27,5
|
54725506,1
|
1504951417
|
756,25
|
65
|
54460639
|
28,5
|
-17878405,9
|
-509534569
|
812,25
|
66
|
84050112
|
29,5
|
11711067,1
|
345476479
|
870,25
|
67
|
5339837
|
30,5
|
-66999207,9
|
-2043475841
|
930,25
|
68
|
102136500
|
31,5
|
29797455,1
|
938619835
|
992,25
|
69
|
70321893
|
32,5
|
-2017151,92
|
-65557437,3
|
1056,25
|
70
|
120000793
|
33,5
|
47661748,1
|
1596668561
|
1122,25
|
71
|
101177196
|
34,5
|
28838151,1
|
994916212
|
1190,25
|
72
|
110589795
|
35,5
|
38250750,1
|
1357901628
|
1260,25
|
2628
|
5208411234
|
0
|
0
|
-5997573938
|
31098
|
Source : Tableau élaboré par nous
même à partir du tableau N°2
Y = ax + b
Y = -192860,44x + 79378450,95
L'allure générale traduite par la droite
d'équation Y = -192860,44x + 79378450,95 s'est faite
à la baisse avec une diminution de 192860,44FC par
mois. Les recettes constantes et certaines sont évaluées
à 79378450,95FC comme l'ordonnée à
l'origine nous renseigne.
Pour nous rendre compte de cette situation, visualisons sur
graphique ce qu'a été l'allure générale des
créances non recouvrées au cours de la période en
étude.
Graphique N°1 : Allure générale
des créances non recouvrées de 2005 à 2010
Source : effectué par
nous même
Commentaire du graphique
N°1 :
A l'aide du graphique N°1, nous avons visualisé
l'évolution des créances non recouvrées par la REGIDESO
Nord Kivu. Comme on peut le remarquer, la droite représentative de cette
situation est descendante, il y a lieu d'affirmer que La REGIDESO Nord Kivu,
malgré sa politique de recouvrement, ne parvient pas à recouvrer
toutes les créances accordées à ses abonnés.
III.2.3. DETERMINATION DU TAUX
DE REALISATION
Tableau N°4 : Présentation
des Encaissements et détermination du taux de
réalisation
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Montants encaissés
|
Taux
|
Montants encaissés
|
Taux
|
Montants encaissés
|
Taux
|
Montants encaissés
|
Taux
|
Montants encaissés
|
Taux
|
Montants encaissés
|
Taux
|
Janvier
|
40315534
|
31,55
|
36317601
|
37,26
|
63566571
|
37,20
|
83761544
|
51,88
|
130889562
|
68,84
|
163163249
|
67,83
|
Février
|
43786717
|
36,23
|
38642640
|
39,89
|
60514529
|
43,01
|
80045708
|
53,81
|
141155610
|
70,17
|
162976496
|
81,64
|
Mars
|
22924427
|
23,18
|
34778454
|
27,47
|
79800977
|
39,69
|
79057894
|
41,16
|
134878795
|
74,08
|
155133656
|
59,59
|
Avril
|
44094515
|
25,82
|
43675440
|
30,79
|
59172458
|
59,04
|
75226073
|
47,09
|
137053105
|
68,81
|
151405389
|
54,37
|
Mai
|
42207970
|
41,80
|
56004640
|
37,31
|
52125959
|
44,47
|
87837124
|
67,18
|
139773556
|
83,80
|
146247931
|
72,87
|
Juin
|
41472192
|
24,00
|
53114953
|
35,84
|
63306499
|
45,12
|
88712973
|
63,18
|
160621602
|
69,79
|
159881738
|
65,54
|
Juillet
|
44852366
|
46,04
|
52247778
|
52,48
|
67528843
|
45,17
|
88231906
|
61,39
|
150250872
|
83,54
|
186373133
|
97,21
|
Août
|
37963377
|
38,22
|
55488696
|
32,36
|
74823373
|
54,28
|
96350777
|
65,28
|
144526303
|
71,74
|
198035595
|
65,97
|
Septembre
|
37276560
|
36,91
|
54885808
|
41,91
|
78283800
|
40,38
|
112522318
|
80,51
|
149248143
|
74,60
|
165485129
|
70,18
|
Octobre
|
34484668
|
29,31
|
57132229
|
42,79
|
73303081
|
52,12
|
113744649
|
58,91
|
132504355
|
73,87
|
168619644
|
58,42
|
Novembre
|
36475027
|
36,60
|
57494034
|
43,99
|
63258931
|
52,39
|
107732908
|
62,72
|
120717375
|
71,22
|
166801536
|
62,24
|
Décembre
|
32470862
|
54,35
|
58652935
|
36,73
|
72938469
|
48,58
|
114638471
|
89,35
|
129322212
|
63,40
|
170398257
|
60,64
|
TOTALE
|
458324215
|
|
598435208
|
|
808623490
|
|
1127862345
|
|
1670941490
|
|
1994521753
|
|
Source : Tableau
élaboré par nous même à partir des données
fournies
Commentaire du tableau
N°4
L'observation de ce tableau relève une forte tendance
des créances non recouvrées par rapport aux montants
encaissés pendant la période de 2005 à 2006. Par ailleurs,
une forte régression du taux des créances irrécouvrables
s'est observée en 2007.
En effet, ce taux des créances non recouvrées
par rapport aux montants encaissés s'explique par la faible
sensibilisation des abonnés qui, n'étant pas recouvrées,
ils n'honorent pas leurs dettes envers la REGIDESO.
En ce qui concerne l'année 2008, signalons une baisse
du taux des créances irrécouvrables liées à la
relance des activités économiques. La tendance de la baisse du
taux des créances irrécouvrables a suivi le même rythme en
2009 et a été le cas pour l'année 2010 qui toute fois
présente des faibles progressions du taux des créances
irrécouvrables sur les montants encaissés.
Il est important de préciser que ce taux des
créances affaiblit la viabilité financière et
l'exploitation de la REGIDESO Nord Kivu.
III.2.3.1. TENDANCE GENERALE DES RECETTES REALISEES
Cette
tendance est donnée par la droite d'équation de la forme
Y = ax + b avec
et
Tableau N°5 : Comportement
générale des montants encaissés par la REGIDESO Nord
Kivu
|
|
|
|
|
|
1
|
40315534
|
-35,5
|
-25770529,2
|
914853788
|
1260,25
|
2
|
43786717
|
-34,5
|
-22299346,2
|
769327445
|
1190,25
|
3
|
22924427
|
-33,5
|
-43161636,2
|
1445914814
|
1122,25
|
4
|
44094515
|
-32,5
|
-21991548,2
|
714725318
|
1056,25
|
5
|
42207970
|
-31,5
|
-23878093,2
|
752159937
|
992,25
|
6
|
41472192
|
-30,5
|
-24613871,2
|
750723073
|
930,25
|
7
|
44852366
|
-29,5
|
-21233697,2
|
626394068
|
870,25
|
8
|
37963377
|
-28,5
|
-28122686,2
|
801496558
|
812,25
|
9
|
37276560
|
-27,5
|
-28809503,2
|
792261339
|
756,25
|
10
|
34484668
|
-26,5
|
-31601395,2
|
837436974
|
702,25
|
11
|
36475027
|
-25,5
|
-29611036,2
|
755081424
|
650,25
|
12
|
32470862
|
-24,5
|
-33615201,2
|
823572430
|
600,25
|
13
|
61142249
|
-23,5
|
-4943814,24
|
116179635
|
552,25
|
14
|
58225900
|
-22,5
|
-7860163,24
|
176853673
|
506,25
|
15
|
91828118
|
-21,5
|
25742054,8
|
-553454177
|
462,25
|
16
|
98171760
|
-20,5
|
32085696,8
|
-657756784
|
420,25
|
17
|
94106160
|
-19,5
|
28020096,8
|
-546391887
|
380,25
|
18
|
95099184
|
-18,5
|
29013120,8
|
-536742734
|
342,25
|
19
|
47314289
|
-17,5
|
-18771774,2
|
328506049
|
306,25
|
20
|
115962420
|
-16,5
|
49876356,8
|
-822959887
|
272,25
|
21
|
76065264
|
-15,5
|
9979200,76
|
-154677612
|
240,25
|
22
|
76379915
|
-14,5
|
10293851,8
|
-149260851
|
210,25
|
23
|
73209116
|
-13,5
|
7123052,76
|
-96161212,3
|
182,25
|
24
|
101050636
|
-12,5
|
34964572,8
|
-437057160
|
156,25
|
25
|
107312173
|
-11,5
|
41226109,8
|
-474100262
|
132,25
|
26
|
80188013
|
-10,5
|
14101949,8
|
-148070473
|
110,25
|
27
|
121278489
|
-9,5
|
55192425,8
|
-524328045
|
90,25
|
28
|
41051271
|
-8,5
|
-25034792,2
|
212795734
|
72,25
|
29
|
65086444
|
-7,5
|
-999619,236
|
7497144,27
|
56,25
|
30
|
77003013
|
-6,5
|
10916949,8
|
-70960173,5
|
42,25
|
31
|
81983907
|
-5,5
|
15897843,8
|
-87438140,7
|
30,25
|
32
|
63017761
|
-4,5
|
-3068302,24
|
13807360,1
|
20,25
|
33
|
115579175
|
-3,5
|
49493111,8
|
-173225891
|
12,25
|
34
|
67329461
|
-2,5
|
1243397,76
|
-3108494,41
|
6,25
|
35
|
57479969
|
-1,5
|
-8606094,24
|
12909141,4
|
2,25
|
36
|
77208840
|
-0,5
|
11122776,8
|
-5561388,38
|
0,25
|
37
|
77689476
|
0,5
|
11603412,8
|
5801706,38
|
0,25
|
38
|
68705513
|
1,5
|
2619449,76
|
3929174,65
|
2,25
|
39
|
113014814
|
2,5
|
46928750,8
|
117321877
|
6,25
|
40
|
84535419
|
3,5
|
18449355,8
|
64572745,2
|
12,25
|
41
|
42912942
|
4,5
|
-23173121,2
|
-104279046
|
20,25
|
42
|
51690467
|
5,5
|
-14395596,2
|
-79175779,3
|
30,25
|
43
|
55497376
|
6,5
|
-10588687,2
|
-68826467
|
42,25
|
44
|
51254064
|
7,5
|
-14831999,2
|
-111239994
|
56,25
|
45
|
27237998
|
8,5
|
-38848065,2
|
-330208555
|
72,25
|
46
|
79345131
|
9,5
|
13259067,8
|
125961144
|
90,25
|
47
|
64027603
|
10,5
|
-2058460,24
|
-21613832,5
|
110,25
|
48
|
13671251
|
11,5
|
-52414812,2
|
-602770341
|
132,25
|
49
|
59244734
|
12,5
|
-6841329,24
|
-85516615,5
|
156,25
|
50
|
60015932
|
13,5
|
-6070131,24
|
-81946771,7
|
182,25
|
51
|
47187934
|
14,5
|
-18898129,2
|
-274022874
|
210,25
|
52
|
62122906
|
15,5
|
-3963157,24
|
-61428937,2
|
240,25
|
53
|
27017305
|
16,5
|
-39068758,2
|
-644634511
|
272,25
|
54
|
69528370
|
17,5
|
3442306,76
|
60240368,4
|
306,25
|
55
|
29609304
|
18,5
|
-36476759,2
|
-674820046
|
342,25
|
56
|
56939801
|
19,5
|
-9146262,24
|
-178352114
|
380,25
|
57
|
50825469
|
20,5
|
-15260594,2
|
-312842182
|
420,25
|
58
|
46876711
|
21,5
|
-19209352,2
|
-413001073
|
462,25
|
59
|
48793665
|
22,5
|
-17292398,2
|
-389078960
|
506,25
|
60
|
74666225
|
23,5
|
8580161,76
|
201633801
|
552,25
|
61
|
77385243
|
24,5
|
11299179,8
|
276829904
|
600,25
|
62
|
36644754
|
25,5
|
-29441309,2
|
-750753386
|
650,25
|
63
|
105217088
|
26,5
|
39131024,8
|
1036972156
|
702,25
|
64
|
127064551
|
27,5
|
60978487,8
|
1676908414
|
756,25
|
65
|
54460639
|
28,5
|
-11625424,2
|
-331324591
|
812,25
|
66
|
84050112
|
29,5
|
17964048,8
|
529939439
|
870,25
|
67
|
5339837
|
30,5
|
-60746226,2
|
-1852759900
|
930,25
|
68
|
102136500
|
31,5
|
36050436,8
|
1135588758
|
992,25
|
69
|
70321893
|
32,5
|
4235829,76
|
137664467
|
1056,25
|
70
|
120000793
|
33,5
|
53914729,8
|
1806143447
|
1122,25
|
71
|
101177196
|
34,5
|
35091132,8
|
1210644080
|
1190,25
|
72
|
110589795
|
35,5
|
44503731,8
|
1579882478
|
1260,25
|
2628
|
4758196553
|
0
|
0
|
8012678719
|
31098
|
Source : Tableau élaboré par nous
même à partir du tableau N°4
Y = ax + b
Y = 257658,97x + 56681510,75
L'allure générale traduite par la droite
d'équation Y = 257658,97x + 56681510,75 s'est faite
à la hausse avec une augmentation de 257658,97FC par
mois.
Visualisons sur graphique ce qu'à été
l'allure générale des montants encaissés par la REGIDESO
Nord Kivu au cours de la période en étude.
Graphique N°2 : Allure
générale des encaissements de 2005 à 2010
Source : Fait par nous
même a partir du tableau N°5
Par ce graphique N°2, l'allure générale des
encaissements a été croissante et la droite représentative
est ascendante.
III.2.3. DETERMINATION DU TAUX DE RECOUVREMENT
Tableau N°6. Calcule du taux de
recouvrement
Année
|
Montants facturés
|
Montants encaissés
|
Créances
|
Taux de recouvrement
|
2005
|
1366863153
|
458324215
|
908538896
|
33,53
|
2006
|
1586990219
|
598435208
|
988555011
|
37,71
|
2007
|
1763142006
|
808623490
|
954518516
|
45,86
|
2008
|
1857444390
|
1127862345
|
729582054
|
60,72
|
2009
|
2303769846
|
1670941490
|
632828356
|
72,53
|
2010
|
2988910134
|
1994521753
|
994388401
|
66,73
|
Source : Tableau
élaboré par nous-même à partir des données
fournis
De ce tableau, nous remarquons que le niveau des
créances est très élevé bien qu'apparemment
croissant. La raison fondamentale pouvant justifier cette situation est que
l'effort jusque là consenti pour le recouvrement des créances
n'est pas efficace. Ainsi faut-il dire que le phénomène
« coupure » démotive psychologiquement la REGIDESO
pour autant qu'elle reconnaît que sa façon de servir la
clientèle n'est pas aussi satisfaisante car "On ne peut moissonner
que là où on a semé" dit-on.
Au vu des difficultés que rencontre la REGIDESO Nord
Kivu, qui sont pour la plus part celles de renouvellement de ses
matériels, Cet état de chose est à la base du
phénomène de déséquilibres de fourniture en eau
potable qui ipso facto crée le non paiement des abonnés et comme
nous l'avons démontré constitue l'un des éléments
des problématiques des créances irrécouvrables sur les
recettes ; et pourtant le bon fonctionnement dépend de tous ces
paramètres. Tout ceci explique la difficulté qu'a la
société à servir tous les demandeurs de son service.
SUGGESTIONS
A. Suggestions des clients
insolvables
Tout au long de nos investigations sur le terrain, nous avons
récolté les opinions et suggestions des clients insolvables
vis-à-vis de la REGIDESO.
En ce qui concerne les opinions et suggestions des clients
insolvables de la REGIDESO, elles se résument au tour des points
suivants : Le Prix du mètre cube consommé, Le Système
de facturation, Le Prélèvement des indexes, Les modalités
de coupure d'eau, L`éthique des agents releveurs, Le Dialogue permanent
avec les abonnés.
1. LE PRIX DU METRE CUBE
(m3)
Les abonnés ont souhaité que le prix du
mètre cube d'eau consommée puisse être revu et
adapté à un taux qui tienne compte du revenu de la population
consommatrice au lieu de l'indexe au taux du jour du dollar américain
considéré comme monnaie de référence.
2. LA FACTURATION
Les abonnés pour la plupart ont souhaité que la
REGIDESO évite l'envoie de plusieurs factures à la même
période et que les factures envoyées aux clients doivent
être préalablement contrôlées afin d'éviter
des erreurs répétées de facturation.
3. LE PRELEVEMENT DES INDEXES
Dans l'optique d'éviter les préjugés, la
plupart des abonnés on souhaité ce qui suit :
- Que le prélèvement des indexes puisse se faire
au vu et au su du client concerné ou l'un des membres de sa
maison ;
- Le client doit être informé du système
de prélèvement pour qu'il sache d'avance le montant qui lui sera
facturé pour se préparer en conséquence ;
- L'index ainsi relevé devra être consigné
dans le cahier du client par l'agent releveur.
4. LES MODALITES DE COUPURE L'ETHIQUE DES AGENTS
RELEVEURS
En ce qui concerne les modalités de coupure d'eau, les
abonnés ont émis les voeux de voir la REGIDESO accordée un
préavis d'au moins 15 jours avant la coupure au lieu de huit jours ou au
lieu de suspendre l'abonné.
5. LE DIALOGUE PERMANENT AVEC LES
ABONNES
Comme pour conformer encore leur manque de pouvoir
économique suffisant, les abonnés ont souligné que la
REGIDESO puisse comprendre les clients en cas de difficultés
financières tout en étant une Institution Commerciale et
Industrielle, la REGIDESO a aussi un caractère social en fournissant de
l'eau potable à ses multiples amènes.
B. Nos suggestions à
la REGIDESO Nord Kivu
Parmi les Institutions publiques s'occupant du secteur
sanitaire et social nous trouvons la REGIDESO qui a sous ses attributions la
fourniture de l'eau potable aux abonnés et contribue a l'enrichissement
du trésor public.
Comme responsable de toute choses dans son pays l'Etat
Congolais, avant de parvenir à remédier aux problèmes de
capacité du pouvoir d'achat de la population, qui constitue aussi l'un
des motifs de la baisse des recettes de la REGIDESO Nord Kivu comme
démontré dans la travail, est appelé à intervenir
dans la gestion de la REGIDESO par des subventions afin de renforcer ses
recettes qui amélioreraient son organisation générale et
du service commercial en particulier.
En vue de faire face à ce problème, la REGIDESO
Nord Kivu est appelé à pratiquer des stratégies telles
que :
- Mettre à la disposition des ses abonnés des
compteurs pour éviter la tarification forfaitaire qui serait à la
base de la surestimation des montants facturés et créerait de
temps en temps des réclamations des abonnés ;
- Faire ses prévisions sur base de la tendance des
recettes recouvrées ;
- Modifier ou renforcer les stratégies de recouvrement,
c'est-à-dire, mettre les recouvreurs dans des bonnes conditions de
travail pour qu'ils n'aient pas l'esprit de corruption ;
- La sensibilisation de ses abonnés à
honorés les factures en fin de leur permettre de fonctionner en e
procurant des produits chimiques pour le traitement et la distribution de
l'au ;...
CONCLUSION
Nous arrivons a la fin de notre Travail de Fin de Cycle qui a
porté sur « Problématique de recouvrement des
créances dans une entreprise publique cas de la Régie de
Distribution d'Eau du Nord Kivu de 2005 à 2010 ».
Rappelons que nous avons cherché à
répondre aux questions ci-après :
III. Quelle est la tendance générale des
créances impayées et recouvrées?
IV. La REGIDESO Nord Kivu parvient-elle à recouvrer
toutes les créances accordées à ses abonnés?
A ces questions, nous avons proposé de donner
anticipativement les réponses suivantes :
1. Les créances impayées et les créances
recouvrées évolueraient positivement vu la
nécessité de l'eau dans nos ménages respectifs.
2. Nous estimons que la REGIDESO Nord Kivu, malgré sa
politique de recouvrement, ne parvient pas à recouvrer toutes les
créances à ses abonnés étant donné que ces
derniers paient selon leur moyen et à des différentes
échéances.
Pour parvenir à vérifier nos hypothèses,
nous avons fait recours à des méthodes qui furent appuyé
par certaines techniques dont parmi les méthodes nous avons
utilisé :
Ø La méthode statistique, qui nous a permis de
dégager la tendance générale des recettes de notre champ
d'investigation ;
Ø La méthode analytique, qui nous a permis
d'analyser les recettes réalisées par la REGIDESO Nord Kivu.
Toutes ces méthodes ont été
appuyées par les techniques documentaire et l'interview libre qui
à leurs tours, nous ont permis de consulter quelques ouvrages,
archives, rapports annuel et recueillir diverses informations au près
des dirigeants et travailleurs de la REGIDESO Direction Provinciale du nord
Kivu.
Ce travail était constitué en trois chapitres
dont le premier décrit le cadre conceptuel de l'étude, le
deuxième à fait l'objet de la présentation de la REGIDESO
Direction Provinciale du nord Kivu en fin le troisième a
présenté les données et résultats de
l'étude.
Ainsi, Après analyse et traitement des données,
nous avons abouti aux constants selon les quels l'évolution des
créances irrécouvrables a été à la hausse.
L'allure générale des créances non recouvrées
traduite par la droite d'équation Y = -192860,44x +
79378450,95, on conclut que les réalisations s'est sont fait
à la baisse avec une diminution de 192860,44FC par
mois.
Au vu de ces constants, nous avons ainsi vérifié
notre première hypothèse et pouvons soutenir que Les
créances impayées et les créances recouvrées
évolueraient positivement vu la nécessité de l'eau dans
nos ménages respectifs.
. En suite, à la question de savoir La REGIDESO Nord
Kivu parvient-elle à recouvrer toutes les créances
accordées à ses abonnés, il y a lieu d'affirmer que La
REGIDESO Nord Kivu, malgré sa politique de recouvrement, ne parvient pas
à recouvrer toutes les créances accordées à ses
abonnés.
Nous n'avons nullement pas la prétention d'avoir
atteint la perfection dans la rédaction de ce travail ; cela
étant, que le lecteur qui nous lira puisse nous être
compréhensif et apporter ainsi les corrections scientifiques
nécessaires.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. ARMAND BIZAGUET, Les secteurs publics et les
privations, 2e Ed., PUF, Paris, 1987 ;
2. COHEN E., Dictionnaire de gestion
3ème éd. Paris, p 82Petit Larousse librairie LAROUSSE,
Paris 1980 ;
3. DEBBASCH Ch., Encyclopedia universalis N°6,
Edité à Paris, 1988 ;
4. FRANGIER J.P., Comment réussir un
mémoire, Dunod, Paris, 1986 ;
5. GILLES BRESSY et CHRISTIAN KONKUYT, Economie
d'entreprise,8e Ed., Paris, 2006 ;
6. KISANGANI E., ABC du management, Principe et technique,
1e Ed, édition Prospectives Africaines, GOMA 2007 ;
7. Larousse, Dictionnaire encyclopédique,
Vol.10, Librairie LAROUSSE, Paris, 1984 ;
8. LASSEGUE P., Lexique de la comptabilité,
5e Ed., Dalloz, Paris, 2002 ;
9. MASIALA MASOLO, Rédaction et présentation
d'un travail scientifique, Ed. Enfance et paix, ULPGL-GOMA, 1993 ;
10. PINTO et GRAWITZ M., Méthode de recherche en
sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 1971 ;
II. COURS
1. CRUTZEN A. et CUYPRES J., Cours d'économie
d'entreprise, Ed. niessmoel, Cherle snavim, 1976 ;
2. KABONGO K., Gestion et organisation des entreprises, cours
inédit G2 Finances/ISC 1999-2000 ;
3. TSASA BUEDE B., Comptabilité générale,
Cours inédit, G1 comptabilité, ISC-GOMA,
2008-2009 ;
4. PALUKU KASAVULI, Cours d'Organisation des entreprises,
6ème année Commerciale, Institut FARAGA-GOMA,
2007-2008 ;
5. MPEREBOYE P., Contrôle de gestion, Cours
inédit, 2e Licence, ISC-GOMA, 2007-2008.
III. TFC ET MEMOIRES
1. MASTAKI MUSHENGEZI J., Problématique de recouvrement
des impots aux opérateurs économiques dans la ville de GOMA, TFC
inédit, ISC-GOMA, 2001-2002 ;
2. MAKELELE RUMAMA P., Analyse de circuit de distribution dans
une entreprise publique, cas de la REGIDESO GOMA, TFC inédit, ISC-GOMA,
2006-2007 ;
3. MAJUNE M., Incidence des prélèvements
domaniaux sur les réalisations des recettes non fiscales, TFC
inédit, ISC-GOMA, 2007-2008 ;
4. KATINA KAHOMBO, La problématique de la gestion des
ressources financières et la rentabilisation des infrastructures
sportives, TFC inédit, ISC-GOMA 2001-2002.
IV. RAPPORT ET AUTRES SUPPORTS
1. Microsoft® Encarta® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft
Corporation. Tous droits réservés ;
2. BALUME BAHATI Jérémie, Rapport de stage
effectué à la REGIDESO Nord Kivu, 2010-2011, Fin graduat,
ISC-GOMA ;
3. Archives du service commercial de la REGIDESO Nord Kivu
1997 ;
4. Archives du service des ressources humaines de la REGIDESO
Nord Kivu 1997
5. Dépliant de la DGRAD 1995.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
LISTE DES TABLEAUX
V
LISTE DES GRAPHIQUES
VI
INTRODUCTION
- 1 -
0.1. ETAT DE LA QUESTION
- 1 -
0.2. PROBLEMATIQUE
- 2 -
0.3. HYPOTHESES
- 3 -
0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
- 3 -
0.5. APPROCHE METHODOLOGIQUE
- 4 -
V.1. Les Méthodes
- 4 -
V.2. Les Techniques
- 5 -
0.6. DELIMITATION SPATIOTEMPORELLE
- 5 -
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 6 -
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES
- 6 -
CHAPITRE.I.
- 7 -
REVUE DE LA LITTERATURE
- 7 -
I.1. NOTIONS SUR LES ENTREPRISES
- 7 -
I.1.1. DEFINITION
- 7 -
I.1.2. OBJECTIF DE L'ENTREPRISE
- 8 -
I.1.3. CLASSIFICATION DES ENTREPRISES
- 8 -
I.2. NOTION SUR L'ORGANISATION DES ENTREPRISES
- 13 -
I.2.1. DEFINITION
- 14 -
I.2.2. PRINCIPE D'ORGANISATION
- 14 -
I.3. LES RECETTES ET RECOUVREMENT
- 15 -
I.3.1. LES RECETTES
- 15 -
I.3.2. MOBILISATION ET CANALISATION DES
RECETTES
- 16 -
I.3.2.LE RECOUVREMENT
- 19 -
I.4. NOTION SUR LES CREANCES
- 19 -
I.4.1. DEFINITION
- 19 -
I.4.2. TYPES DES CREANCES
- 19 -
I.4.3. EVALUATION DES AUTRES ACTIFS CIRCULANTS
(créances)
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CHAPITRE. II :
- 24 -
PRESENTATION DE LA REGIE DE DISTRIBUTION
D'EAU
- 24 -
DIRECTION PROVINCIALE DU NORD KIVU
- 24 -
II.1. HISTORIQUE
- 24 -
II.1.1. Historique de la REGIDESO en RDC
- 24 -
I.1.2. Historique de la REGIDESO au Nord Kivu
- 27 -
II.2. FORME JURIDIQUE DE LA REGIDESO
- 27 -
II.3. OBJECTIFS DE LA REGIDESO
- 28 -
II.3.1. Objectif Social
- 28 -
II.3.2. Objectif commercial
- 28 -
II.4. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA DIRECTION
PROVINCIALE DU NORD KIVU
- 28 -
II.5. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA REGIDESO
NORD KIVU
- 29 -
II.5.1. Structure de la REGIDESO Nord Kivu
- 29 -
II.5.2. Organigramme de la REGIDESO Nord Kivu
- 29 -
II.6. CADRE FONCTIONNEL DE LA REGIDESO NORD
KIVU
- 30 -
II.6.1. Direction Provinciale
- 30 -
II.6.2. Secrétariat de Direction
- 30 -
II.6.3. Service Provincial de Contrôles de
Gestion
- 30 -
II.6.4. Chef de Division
- 30 -
II.6.5. Attributions des différents services
de la REGIDESO Nord Kivu
- 31 -
II.6.6. Le Rôle des Centres d'Exploitation de
la REGIDESO Nord Kivu
- 32 -
CHAPITRE.III.
- 33 -
DONNEES ET RESULTATS DE L'ETUDE
- 33 -
III.1. LA FACTURATION AU SEIN DE LA REGIDESO NORD
KIVU
- 33 -
III.1.1. LE SERVICE COMMERCIAL DE LA REGIDESO NORD
KIVU
- 33 -
III.1.2. MECANISME DE LA FACTURATION A LA
REGIDESO
- 36 -
III.1.3. MECANISME DE RECOUVREMENT A LA REGIDESO
NORD KIVU
- 38 -
II.2. TRAITEMENT DES DONNEES AYANT TRAIT AUX
RECETTES DE LA REGIDESO NORD KIVU
39
III.2.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RECETTES
PREVUES ET CELLES REALISEES PAR LA REGIDESO NORD KIVU DE 2005 A 2010
39
III.2.2. LES ECARTS MENSUELS ET POIDS DES CREANCES
IRRECOUVRABLES SUR LES RECETTES DE LA REGIDESO
42
III.2.3. DETERMINATION DU TAUX DE REALISATION
48
SUGGESTIONS
54
A. Suggestions des clients insolvables
54
B. Nos suggestions à la REGIDESO Nord
Kivu
55
CONCLUSION GENERALE
57
BIBLIOGRAPHIE
59
TABLE DES MATIERES
61
* 1 J.P. FRANGIER, Comment
réussir un mémoire, Dunod, Paris, 1986, P. 17.
* 2 J. MASTAKI MUSHENGEZI,
Problématique de recouvrement des impôts aux opérateurs
économiques dans la ville de Goma, TFC inédit, ISC/GOMA.
2001-2002.
* 3 P. MAKELELE RUMAMA, Analyse
de circuit de distribution dans une entreprise publique. Cas de la REGIDESO
Goma, TFC inédit, ISC/ GOMA 2006-2007.
* 4 MASIALA MASOLO,
Rédaction et Présentation d'un travail scientifique, Ed. Enfance
et Paix, ULPGL- GOMA, 1993, P. 13
* 5 MASIALA MASOLO, Op. Cit.
P.16
* 6 PINTO. R et GRAWITZ,
Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, 1971, P. 604-605
* 7 Idem, P607.
* 8 E. COHEN, Dictionnaire
de gestion 3ème éd. Paris, p 82Petit Larousse
librairie LAROUSSE, Paris 1980
* 9 GILLES BRESSY et CHRISTIAN
KONKUYT, Economie d'entreprise, 8e Ed., Paris 2006, P.10
* 10 KISANGANI E., L'ABC du
management, Principe et Technique, 1ere Ed., Ed Prospectives
Africaines, Goma 2007, P.163.
* 11 G. BRESSY et C.KONKUYT,
idem, P.10
* 12 KISANGANI E., idem,
P.80-81
* 13 G. BRESSY et C.KONKUYT,
Op.Cit, P.13
* 14 A. CRUTZEN et
J.CUYPRES, Cours d'économie d'Entreprise, Ed. Wessmoel,
CharleSnavim, 1976.P.7
* 15 G. BRESSY et C.KONKUYT,
Op. Cit., P.18
* 16 PALUKU KASAVULI, Cours
d'Organisation des Entreprises, 6ème année
commerciale, Institut FARAJA, 2007-2008.
* 17 KATINA KAHOMBO, La
Problématique de la gestion des ressources financières et la
réhabilitation des infrastructures sportives, TFC Inédit,
ISC-Goma,2006-2007, P.11
* 18 ARMAND BIZAGUET, Les
Secteurs Publics et les Privations, 2e Edition, PUF, Paris,
P.50
* 19 DEBBASCH Ch.,
Encyclopedia Universalis N°6, Edité à Paris, 1988,
P.1206
* 20 DEBBACH Ch., idem,
P.1207
* 21 Une autre forme
d'exploitation étatisée est L'Office, qui
à la différence de la régie directe, jouit d'une autonomie
plus grande au point de vue administratif et financier, ainsi, sa
comptabilité est distincte de celle du pouvoir.
* 22 ARMAND BIZAGUET, Le
Secteurs Publics et les Privations, 2e Edition, PUF, Paris,
P.53
* 23 KABONGO K., Gestion et
Organisation des entreprises, Cours Inédit, ISC-Goma, G2 Finances,
1999-2000.
* 24 KISANGANI E, OP
Cit., P.
* 25 La Rousse, dictionnaire
encyclopédique, Vol.10, librairie LAROUSSE, Paris, 1984
* 26 La Rousse, Dictionnaire
encyclopédique
* 27 MPEREBOYE P.,
Contrôle de gestion, Cours inédit, 2e Licence ISC-Goma,
2007-2008
* 28 Dépliant de la
DGRAD 1995
* 29 M.MAJUNE, incidence des
prélèvements domaniaux sur les réalisations des recettes
non fiscales, TFC, ISC-Goma, 2007-2008
* 30 D. PECHON et Olie,
Petit Larousse illustré, édition Larousse, Paris 1990.
* 31 P.LASSEGUE, Lexique de
comptabilité, 5e Edition, Dalloz, Paris, 2002, P.20
* 32 Barthélemy TSASA
BUEDE, Comptabilité Générale, Cours, inédit,
G1Comptbtabilité, ISC-Goma, 2008-2009 ; P.48
* 33 Barthélemy
T.B. ; Op.Cit, P.49
* 34 Microsoft®
Encarta® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits
réservés.
* 35 Jérémie
BALUME BAHATI, Rapport de stage effectué à la REGIDESO Nord Kivu,
2010-2011, Fin graduat, ISC-Goma
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