INTRODUCTION GENERALE
La gestion des ressources et des opérations est une
tâche complexe. L'entreprise doit constamment ajuster ses
méthodes de fonctionnement pour répondre aux besoins
d'informations rapides, à l'informatisation et à la rotation du
personnel.
Devant une concurrence de plus en plus efficace, l'apparition
des nouvelles méthodes diagnostiques, comme la
réingénierie des processus et le benchmarking, favorise le
questionnement : comment faire plus, mieux et moins cher ?
Dans cet environnement en constance évolution,
l'entreprise ne doit pas perdre de vue l'importance et la fiabilité de
l'information financière pour l'aider dans la prise de
décisions.
Rouage fondamental de la vie économique d'une nation,
l'entreprise est à la fois une unité de production, un centre de
distribution et une communauté de personnes. Elle est une entité
qui se définit tant par son objet social que par son objet
économique en ce sens qu'elle regroupe des moyens humains ,
matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont
combinés de manière organisée pour fournir des biens ou
des services à des clients dans un environnement concurrentiel (le
marché) ou non concurrentiel (le monopole) avec pour objectif de
réaliser un profit. Pour cela, elle a besoin pour son bon fonctionnement
d'avoir en son sein des systèmes adéquats qui lui permettent
d'atteindre de façon efficiente et efficace ses objectifs mais
également une bonne sécurisation de ces systèmes dans la
mesure où une entreprise qui ne protège pas bien son patrimoine
ne saurait être performante voire ne pourrait pas améliorer la
qualité de traitement de l'information et particulièrement de
l'information financière. C'est dans cette optique que l'on observe un
développement effréné du contrôle interne dans la
plupart de nos structures d'autant plus que les démarches du
contrôle interne s'appuient sur un ensemble de principes à
savoir :
Ø Une organisation claire, des missions et des
responsabilités explicitées ;
Ø Des procédures formalisées, claires,
comprises et appliquées, adaptées à l'enjeu,
pérennes ;
Ø Des procédures permettant
des regroupements d'informations ;
Ø Une grande importance accordée à la
compétence et à l'intégrité du personnel et
à tout ce qui peut les renforcer, en particulier pour les postes
sensibles ;
Ø Des séparations de fonction et, en particulier
une séparation des fonctions de décision, de protection, et de
conservation des actifs, de comptabilisation ;
Ø Un retour d'expérience régulier sur ce
qui « marche » et ne « marche » pas
dans le fonctionnement de chaque processus et dans la tenue des objectifs de
contrôle interne.
Bien entendu, ces principes ne doivent pas être
rigides et le contexte de mise en oeuvre doit être pris en compte. A
cette fin, le contrôle interne joue un rôle primordial, il
contribue à améliorer l'efficacité et l'économie
liées à certains processus décisionnels et permet de
minimiser les risques de non-contrôle et d'inexactitude sur les
données financières. Il revient donc à tout dirigeant
d'entreprise de bien mettre en place un bon système de
sécurisation des actifs voire du patrimoine de l'entreprise. Au juste
qu'entend-t-on par contrôle ? L'ampleur, la diversité,
l'ambiguïté de l'expression compliquent l'analyse et ce d'autant
plus que cette notion s'est largement diversifiée ; on parlera de
contrôle de gestion, de contrôle bancaire, de contrôle
fiscal, de contrôle budgétaire, etc....C'est dire tout
l'intérêt que de nombreux organismes accordent à ce concept
notamment l'Ordre des Experts comptables et la Compagnie Nationale des
Commissaires aux Comptes de France qui définissent respectivement le
contrôle interne comme étant , pour le premier «
l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise
de l'entreprise » et « pour le second comme l'ensemble des
politiques et procédures ( contrôles internes) mises en oeuvre par
la direction d'une entité en vue d'assurer , dans la mesure du possible,
la gestion rigoureuse et efficace de ses activités ». Ainsi
toute entreprise sérieuse qui souhaiterait améliorer ses
activités doit pouvoir mettre en son sein un ensemble de dispositifs
organisés, formalisés et permanents qui puissent garantir son bon
fonctionnement en vue d'atteindre les objectifs qu'elle s'est
assignés.
Ethical and Environmental Company en abrégé 2EC
est une entreprise de service crée en juillet 2010 avec pour mission la
gestion des déchets d'équipements électriques,
électroniques et pétroliers dans l'optique de préserver
l'environnement et les conditions d'existence des individus dans cet
environnement.
Le principe est le suivant : tout client (Entreprises ou
particuliers) qui souhaite se débarrasser de ses déchets
d'équipements électriques et électroniques (DEEE) ou
pétroliers fait appel à l'expertise de 2EC qui
dépêche ses experts sur le terrain pour évaluer la
quantité des déchets à détruire et leur
degré de dangerosité par rapport à l'environnement.
Après une entente au niveau des modalités de traitement des
déchets d'une part et d'autre part des échanges de services
entre 2EC et son client, un certificat de destruction est envoyé
à ce dernier au terme de la destruction pour lui rassurer que ses
déchets ont été traités selon les normes en la
matière et par respect de la convention de Bâle qui
réglemente les conditions de transport des déchets entre Etats
concernés dans son Article 6 du 26 Mars 2008.. En se lançant le
pari de faire du management environnemental et des déchets
d'équipements électriques, électroniques et
pétroliers son leitmotiv, 2EC se pose ainsi en pionnier dans un secteur
d'activité pratiquement inconnu au Cameroun et pas encore bien
exploré et apporte par ce fait une valeur ajoutée à
travers son offre qui se caractérise par le fait que 2EC
n'incinèrent pas ses déchets contrairement à certains de
ses concurrents. Seulement depuis sa création ,2EC a du mal à
prendre un véritable essor et ce retard de croissance de ses
activités ne laisse pas indifférent la hiérarchie de
l'entreprise qui cherche désespérément à comprendre
l'origine et les facteurs responsables de ce retard de développement de
ses activités. Les causes de cette situation sont entre autres :
l'absence des procédures formalisées, des missions et des
responsabilités pas clairement explicitées de même qu'un
cumul de certaines fonctions de responsabilités. Il s'ensuit
inéluctablement une contre performance au niveau des activités de
2EC notamment la fonction commerciale qui est celle par laquelle 2EC devrait
faire croître son chiffre d'affaire et par conséquent booster sa
croissance. En effet les problèmes que nous avons relevés lors
de notre stage au niveau de l'organisation de cette entreprise sont les
suivants : l'inexistence d'un outil de contrôle interne, une
mauvaise circulation de l'information, une absence criarde de procédures
formalisées, un organigramme quasiment inexistant à même
d'expliquer clairement les missions et les responsabilités de chaque
responsable et un manque d'importance accordée à la
compétence du personnel et à tout ce qui peut les renforcer.
Afin d'améliorer le développement de ses
activités, la Direction Générale de l'entreprise a
exprimé en début d'année 2011 une série de besoins
en informations portant notamment sur le souci de croissance et cela passe par
une gestion rigoureuse et efficace de ses activités à travers le
contrôle interne. Malheureusement, il n'existe pas encore au sein de
cette entreprise un système de sécurisation du patrimoine et
d'amélioration de la performance capable d'atteindre ses objectifs. Il
est impossible de répondre avec pertinence aux sollicitations de la
Direction de l'entreprise inhibant ainsi toute tentative
d'amélioration.
Dans l'optique de répondre précisément
aux interrogations que se pose la Direction Générale de
l'entreprise 2EC et eu égards aux causes suscitées, il nous a
paru opportun d'envisager prioritairement l'implantation d'un modèle de
contrôle interne. D'ou l'intérêt du choix du
thème : « ESSAI DE MISE EN PLACE D'UN SYSTEME DE
CONTROLE INTERNE DANS UNE ENTREPRISE : CAS DE ETHICAL AND ENVIRONMENTAL
COMPANY ». Les causes citées plus hauts, l'absence de
contrôle interne à 2EC et le souci d'amélioration de ses
activités par une bonne circulation de l'information sont entre autre
les raisons du choix de ce thème
D'une manière générale, le contrôle
interne constitue un précieux outil de gestion pour le dirigeant dans
sa prise de décisions. Pour qu'il aide au pilotage de l'entreprise, il
doit être organisé en tenant compte des spécificités
de l'entité bénéficiaire. En vue de doter à
l'entreprise un système de contrôle interne, nous posons donc la
question de savoir : comment améliorer le
développement des activités de 2EC par la mise en place du
contrôle interne ? En d'autres termes comment aider
les dirigeants de 2EC à se doter d'un outil de gestion capable
d'améliorer la performance de leurs activités ? Les
interrogations secondaires qui en découlent sont les suivantes:
Ø Quels sont les objectifs dévolus au
système de contrôle interne ?
Ø Comment procéder à la mise en
place d'un tel système au sein d'une entreprise en
pleine croissance ?
Ø Quels peuvent être les impacts d'un tel
dispositif pour cette dernière ?
Dans l'optique de palier à tous ces manquements et
d'améliorer les activités de 2EC, nous avons jugé opportun
d'apporter notre contribution à la construction de l'édifice car
comme le dit un adage populaire
« L'Entreprise, c'est la forêt vierge
dans laquelle il est vivement conseillé d'apporter sa
machette ».En effet nous sommes convaincus que la mise en
place d'un certain nombre d'outils de gestion tel que le manuel de
procédures devrait permettre à cette entreprise de corriger une
majeure partie des disfonctionnements observés car c'est toutes ces
anomalies qui freinent le développement des activités de 2EC.
D'ou la nécessité pour les dirigeants de cette structure de ne
pas perdre de vue les objectifs du contrôle interne.
En envisageant la mise en place d'un système de
contrôle interne à 2EC, l'objectif principal poursuivi par notre
travail est de montrer l'influence de l'absence du contrôle
interne sur le disfonctionnement interne de 2EC. Il
s'agit d'un objectif visant à améliorer la performance
économique de l'entreprise par une meilleure maîtrise de ses
opérations et de la fiabilité de l'information de gestion. Les
objectifs subsidiaires visent à :
Ø Améliorer la performance de
2EC ;
Ø favoriser l'application des instructions de
la Direction de cette structure ;
Ø Veiller à ce que les actes de gestion
ou de réalisation des opérations ainsi que les comportements du
personnel s'inscrivent dans le cadre défini par les orientations
données aux activités de l'entreprise par les organes sociaux,
par les lois et règlements applicables, et par les valeurs, normes et
règles internes à l'entreprise ;
Ø Prévenir et de maîtriser les
risques résultant de l'activité de l'entreprise et les risques
d'erreurs ou de fraudes, en particulier dans les domaines comptables et
financiers.
Au vu des principaux objectifs poursuivis par le
contrôle interne, il est indéniable que ses intérêts
sont également multiples. En effet plusieurs raisons peuvent êtres
avancées pour justifier le choix d'une telle thématique.
Tout d'abord la notion de gestion des déchets
d'équipements électriques, électroniques et
pétroliers est tout à fait nouvelle dans l'univers
managériale camerounais pour cela un travail de sensibilisation doit
donc être fait dans ce sens pour amener les individus à comprendre
l'utilité d'une telle démarche.
Ensuite nous souhaitons à travers la mise en place du
manuel de procédures montrer aux dirigeants de cette entreprise les
implications managériales d'un tel outil pour leur structure.
Enfin amener les responsables de 2EC à
considérer le contrôle interne non seulement comme un moyen de
lutte contre la fraude mais également comme un instrument
stratégique dans leur gestion. D'une manière
générale l'intérêt de notre étude sur le plan
pratique vise à encourager les dirigeants des PME camerounaises
plus précisément ceux de 2EC, de mettre un
accent particulier sur le contrôle interne afin d'enrayer les
dysfonctionnements possible pouvant entacher leur
rentabilité.
Dans le cadre de notre travail notre hypothèse
consistera à montrer que le contrôle interne
influence considérablement le niveau de risque dans
l'entreprise. Pour cela notre approche qui se veut une
approche hypothético-déductif s'est basé
sur un certain nombre de travaux menés par le référentiel
américain publié en 1992 et intitulé Internal
Control-Integrated Framework, plus connu sous l'appelation de COSO,
accronyme de Committee of Sponsoring Organisations of the Treadway
Commission, du nom du comité concepteur de ce référentiel
pour montrer comment ce référentiel établit le lien
entre le contrôle interne et le niveau de risque de l'Entreprise. En
effet les travaux entrepris par le Coso et auxquels les organismes tels que
l'Autorité des Marchés financiers (AMF) et la
Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) de
France se réfèrent dans le cadre de leur réflexion nous
révèlent que les éléments constitutifs du Coso
comme : l'environnement de contrôle ; l'évaluation des
risques ; les activités de contrôle ; l'information et
la communication et enfin le pilotage doivent impérativement se trouver
dans toute organisation pour une maîtrise raisonnable de ses
activités, à tous les échelons de sa hiérarchie.
Les variables que nous opérationnaliserons sont de deux
(02) ordres à savoir : le risque dans
l'entreprise et le contrôle
interne.
Il faut noter que dans les sciences en général
et les sciences de gestion en particulier, deux méthodes permettent
d'apporter une réponse aux questions que se pose un chercheur : la
méthode quantitative et la méthode qualitative. Dans le cadre de
notre travail nous nous pencherons vers la seconde approche qui constituera le
leitmotiv pour la résolution de notre problème. Pour cela nous
utiliserons quelques outils de recherche tels que les guides
d'entretiens, le questionnaire et la recherche documentaire. La
population de notre étude sera constituée de tout le personnel
de 2EC du fait de sa petite taille (24 personnes). De même ,ce sont les
valeurs de 2EC, que sont l'esprit d'équipe, la créativité
et l'ambition ainsi que d'autres critères préalablement
définis (taille de la population, ancienneté, etc....) qui nous
ont poussé à privilégier l'utilisation du recensement qui
en résulte au détriment de l'échantillonnage. Notre choix
d'une approche qualitative de résolution du problème de gestion
rencontré à 2EC nous amène à utiliser
l'analyse du contenu comme méthode statistique de
traitement de nos données.
Le plan dans tout travail de recherche revêt une
importance majeure. Dans le cadre de notre réflexion nous articulerons
notre travail en deux (02) grandes parties. La
première partie intitulée : Le cadre d'analyse du
contrôle interne dans une entreprise est consacrée au
cadre théorique d'analyse du contrôle interne à travers la
mise en exergue du contrôle interne comme instrument stratégique
dans la gestion des entreprises et comme outil de maîtrise des risques
de l'Entreprise .La seconde partie dénommée : mise
en oeuvre du contrôle interne à 2EC est
consacrée à la mise en oeuvre du contrôle interne à
2EC par le cadre méthodologique d'analyse du contrôle interne
à 2EC ainsi que l'impact du contrôle interne sur le
fonctionnement de 2EC .
PREMIERE PARTIE
LE CADRE D'ANALYSE DU CONTROLE INTERNE DANS UNE
ENTREPRISE
Les définitions du contrôle interne sont
nombreuses et ont eu le plus souvent comme auteurs des organisations
professionnelles de comptables. Il en est ainsi notamment de la
définition déjà donnée en 1977 par le conseil de
l'ordre des experts -comptables de France qui avait consacré son
congrès annuel au contrôle interne.
Dans toutes les définitions présentées
depuis, le contrôle interne apparaît comme un état de fait
existant dans l'entreprise mais qui doit, par l'intervention humaine, devenir
délibéré, c'est-à-dire constituer un système
.Le mot « contrôle » utilisé dans l'expression
est synonyme de maîtrise » (comme dans l'expression
« self-control ») et non de
« vérification.
Dans cette première partie de notre travail nous
présenterons le contrôle interne sous deux angles à
savoir : le contrôle interne : un instrument
stratégique dans la gestion des entreprises (chapitre 1) et le
contrôle interne comme outil de maitrise des risques de l'entreprise
(chapitre 2).Notre souci ici est de familiariser le lecteur qui nous
lira à un certain nombre de concepts liés à cette notion
de contrôle interne et également présenter quelques
théories y afférentes .
CHAPITRE 1 :
LE CONTROLE INTERNE : UN INSTRUMENT STRATEGIQUE
DANS LA GESTION DES ENTREPRISES
Selon Jacques Fédry dans son ouvrage intitulé
Le Travail Intellectuel : Méthodologie et
Techniques d'expression écrite et orale paru aux
éditions de l'Ucac, de 2003, « comprendre, c'est saisir des
relations ».Or une relation ne saurait être bien saisie qu'a
travers la pensée car cette dernière s'articule au moyen de mots
qui organisent le raisonnement : ils marquent les tournants de la
pensée, comme des poteaux indicateurs marquent les directions sur la
route. Pour « comprendre » un concept ou une notion ou
encore un texte, il est capital de bien saisir le sens de ces mots qui
expriment une relation entre les différentes idées. Ainsi il en
est de même de l'utilité de la fonction du contrôle interne
en entreprise qui lorsqu'elle n'est pas bien saisie par ses dirigeants ne
saurait les permettre d'améliorer la performance de leur structure.
Les pages qui suivent seront consacrées davantage au
cadre d'analyse du contrôle interne dans une entreprise
où il sera question pour nous de rappeler l'importance d'une
telle fonction dans une entreprise non seulement comme instrument
stratégique dans la gestion des entreprises (chapitre
1) mais aussi comme outil de maîtrise des risques en entreprise
(chapitre 2).
Ce chapitre présente quelques éléments
théoriques du contrôle interne à travers des
référentiels standards qui régissent la vie des
organisations. Par ailleurs, l'on comprendra mieux le lien entre le management
stratégique et le contrôle interne et la nécessité
de mettre en place le dispositif de contrôle interne dans une entreprise.
Pour ce faire, il est essentiel pour le dirigeant d'entreprise de bien
clarifier sa stratégie en la traduisant en objectifs
précis ; de communiquer ses objectifs et les articuler ;
planifier puis fixer les objectifs et les harmoniser et enfin faire un retour
d'expérience et assurer le suivi stratégique.
SECTION 1 : LES ELEMENTS THEORIQUES DU CONTROLE
INTERNE
Cette section fait référence à la
définition du contrôle interne, son rôle ainsi que sa valeur
ajoutée et met en exergue son positionnement vis- à -vis des
fonctions transversales. Cette section nous permet de voir brièvement
l'évolution de ce concept dans le temps.
1. Les approches terminologiques du contrôle
interne
D'un point de vue conceptuel, la
notion de contrôle interne est relativement ancienne ; avant 1949,
la direction était responsable de la mise en place et du suivi des
systèmes et processus, planification et des procédures qui
existaient à l'époque : d'un point de vue purement
technique, les différents éléments composants le
contrôle interne existaient. On peut affirmer plus
généralement que l'acte de contrôler existe depuis des
siècles. Cependant c'est au fur et à mesure des différents
scandales financiers que le concept de contrôle interne a
véritablement pris forme. Il y a tout d'abord eu une évolution de
la perception du contrôle avec la prise de conscience qu'il ne s'agissait
pas uniquement de contrôles des états financiers ou des
procédures. De plus la prise de conscience a porté sur les
conséquences que les failles dans les contrôles pouvaient amener.
Il a fallu alors définir ce qu'il fallait entendre et attendre du ou des
contrôles.
1.1 Eléments de définition du
contrôle interne
Les définitions du contrôle interne qui
suivent sont celles des organismes internationaux tels que l'Ordre des Experts
comptables de France (OEC), la compagnie nationale des
commissaires aux comptes de France (CNCC) dans sa norme
n° 2-301, la commission Treadway, l'Institut Français de l'Audit
Interne (IFACI) et enfin l'Institut Canadien des comptables
agrées.
Le contrôle interne est défini par
l'Ordre des Experts comptables de France comme l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de
l'entreprise.
Pour la compagnie nationale des commissaires aux
comptes de France, le système de contrôle interne est l'ensemble
des politiques et procédures (contrôles internes) mises en oeuvre
par la direction d'une entité en vue d'assurer, dans la mesure du
possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités.
Pour la commission Treadway la notion de
contrôle interne désigne un processus, mis en oeuvre par les
dirigeants et le personnel d'une organisation, à quelque niveau que ce
soit, destiné à leur donner en permanence une assurance
raisonnable que :
· Les opérations sont réalisées,
sécurisées, optimisées et permettent ainsi à
l'organisation d'atteindre ses objectifs de base, de performance, de
rentabilité et de protection du patrimoine ;
· Les informations financières sont
fiables ;
· Les lois, les règlements et les directives de
l'organisation sont respectées.
L'institut français de l'audit interne
(Ifaci) définit le contrôle interne comme étant un
processus mis en oeuvre par le conseil d'administration, les dirigeants et le
personnel d'une organisation, destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs
suivants :
· La réalisation et l'optimisation des
opérations ;
· La fiabilité des informations
financières ;
· La confiance aux lois et réglementations en
vigueur.
Selon l'institut canadien des comptables
agrées, constituent le contrôle interne, la structure
administrative de l'entreprise et tous les systèmes coordonnés
que la direction met en place en vue d'assurer, dans la mesure du possible, la
conduite ordonnée et efficace de ses affaires : notamment la
protection de ses biens, la fiabilité de ses livres et documents
comptables et la prompte préparation d'une information financière
fiable.
De ces différentes définitions, il
ressort que la notion de contrôle interne n'a pas encore fait
l'unanimité dans la littérature de gestion. Toutefois plusieurs
modèles ont été élaborés dans ce sens comme
le montre le paragraphe qui suit.
1.1.1 Les approches dites
« classiques » et « actuelles »
du contrôle interne
L'acte de contrôle comme nous l'avons dit plus
haut est ancien, c'est plutôt la perception que l'on a du contrôle
interne qui a évolué. Ainsi, les approches dites
« classiques » concernent le contrôle dit
répressif avec une vision ex post c'est-à-dire que l'idée
du contrôle ici renvoi a celle d'un gendarme tandis que les approches
dites « actuelles » supposent un contrôle pro actif,
cherchant avant tout à se positionner ex ante .Dans ce dernier cas le
contrôleur acquiert une fonction d'accompagnateur de l'entreprise, en
support de la stratégie et des objectifs de l'entreprise.
1.1.2 Le modèle proposé par le
c.o.s.o
L'acronyme Coso a été
crée en 1992, il s'agit d'un référentiel de contrôle
interne défini par le committee of sponsoring organisations of the
treadway commission et représenté sous la forme d'un cube (cf.
figure 1 page 18). Dans le domaine du contrôle interne, le cadre fournit
par le coso vise à réduire la confusion sur la notion de
contrôle interne .Il a été un des premiers
référentiels de contrôle interne à mettre
explicitement en exergue le lien entre contrôle interne et objectifs. Le
référentiel coso est basé sur les principes
suivants :
· Le contrôle interne est un
processus : c'est un moyen, pas une fin ; il ne se
cantonne pas à un recueil de procédures mais nécessite
l'implication de tous à chaque niveau de l'organisation ;
· Le contrôle interne doit procurer
l'assurance raisonnable (mais non absolue) d'un management et
d'une direction respectueuse des lois ;
· Le contrôle interne est adapté
à la réalisation effective des objectifs.
Le cadre Coso repose sur les notions d'objectifs
et de composants .Ainsi selon ce référentiel il s'agit d'un
processus mis en oeuvre par les dirigeants à tous les niveaux de
l'entreprise et destiné à fournir une assurance raisonnable quant
à la réalisation des trois objectifs suivants :
· L'efficacité et l'efficience des opérations
;
· La fiabilité de l'information
financière ;
· La conformité aux lois et règlements.
On notera que ces objectifs correspondent en
grande partie aux préoccupations des investisseurs. Le contrôle
interne tel que défini ci-dessus représente le coso 1
c'est-à-dire la première conception du coso avec ses cinq
composants. Ces éléments procurent un cadre pour décrire
et analyser le contrôle interne mis en place dans une organisation. Il
s'agit de :
1.1.2.1 L'environnement de pilotage et de
contrôle :
L'environnement de pilotage et de contrôle
constitue la base du pilotage et du contrôle interne et influence de ce
fait la structure des activités de l'entreprise ainsi que la gestion des
risques. Il incombe au conseil d'administration et à la direction de
voir que toutes les mesures nécessaires soient prises pour garantir un
environnement de contrôle optimal. Par leur comportement, le conseil
d'administration et la direction imprègnent la culture d'entreprise,
notamment celle en matière de risque et de contrôle, qui doit se
caractériser par un haut degré d'intégrité. La
manière d'aborder les risques et la culture en matière de
contrôle doivent être précisées et
communiquées par écrit. Les collaborateurs de tous les
échelons hiérarchiques doivent connaître et comprendre leur
responsabilité, leurs tâches et leurs attributions dans le cadre
du processus de contrôle interne. A cet égard, le conseil
d'administration et la direction sont responsables de la définition et
de la mise en place de l'environnement de pilotage et de contrôle.
Les principales caractéristiques de l'environnement du
contrôle sont :
· L'intégrité et les valeurs éthiques
appliquées;
· L'engagement en matière de compétence et de
diligence;
· Le professionnalisme du conseil d'administration et de la
direction ainsi que la qualification professionnelle et l'indépendance
du comité d'audit;
· Une conception de direction et un mode de travail
intègres;
· Une structure d'organisation appropriée;
· L'attribution claire des tâches, compétences
et responsabilités;
· La politique du personnel et son application au
recrutement, à l'évaluation, à la
rémunération et au développement des collaborateurs.
1.1.2.2 L'évaluation des risques à l'aune
de leur importance et fréquence :
Le risque est défini comme une incertitude
quant à la survenance d'un événement susceptible d'avoir
une incidence sur la réalisation des objectifs. Il est mesuré en
fonction de ses conséquences quantitatives et de sa probabilité
de survenance. Les risques auxquels une entreprise doit faire face aujourd'hui
sont complexes et exigent des processus de gestion clairement
structurés.
Les dirigeants d'entreprise sont obligés
d'accepter des risques; le vieil adage «Qui ne risque rien n'a rien»
n'a pas été formulé par hasard. L'une des principales
exigences à remplir par la direction d'une entreprise moderne consiste
donc à définir un concept de gestion des risques évolutif
qui soit entièrement intégré aux processus de
planification et de gestion existants et qui vise aussi bien : à
empêcher et à réduire les risques de perte ;
Qu'à identifier, analyser et évaluer les chances à
saisir.
Dans ce contexte, le système de
contrôle interne (SCI) doit garantir que tous les risques susceptibles
d'influencer notablement la réalisation des objectifs de l'entreprise
soient détectés et évalués à temps et
continuellement. Il faut notamment inclure dans cette évaluation les
risques des domaines suivants de l'entreprise:
· stratégie, planification et controlling;
· direction, organisation;
· marché de vente et d'approvisionnement;
· fourniture de prestations et production;
· financement et investissement;
· personnel;
· emplacement;
· environnement.
Le SCI doit en outre faire preuve de la souplesse
nécessaire pour pouvoir réagir rapidement et adéquatement
à des genres de risques nouveaux ou incontrôlés
jusque-là.
A propos de l'évaluation des risques, le Coso
définit quatre aspects principaux dont il faut tenir compte:
· les objectifs de l'ensemble de l'entreprise;
· les objectifs concernant un processus (par exemple ventes,
achats, personnel);
· l'identification et l'évaluation des risques;
· la gestion des changements.
1.1.2.3 Les activités de pilotage et de
contrôle
Par activités de pilotage et de contrôle,
il faut entendre les dispositions et processus destinés à
garantir que les mesures requises par la direction pour identifier et
maîtriser les risques sont prises. Les activités de contrôle
font partie intégrante des processus de travail ; il faut
distinguer : les contrôles orientés processus, les
contrôles orientés résultats et les contrôles directs
du comportement:
- Les contrôles orientés processus servent
à déterminer à un stade précoce les écarts
par rapport aux objectifs, afin que des corrections puissent encore facilement
être faites (ex ante).
- Les contrôles orientés résultats
vérifient la réalisation des objectifs en comparant ce qui a
été défini avec ce qui a été effectivement
obtenu. Ils sont utilisés lorsqu'une correction immédiate n'est
pas nécessaire et/ou pas possible (ex post).
-Quant aux contrôles du comportement, ils
vérifient directement celui des unités individuelles et
d'organisation. Ils sont notamment utilisés lorsque les résultats
prévus ne sont pas observables.
Sur le plan des méthodes, il est possible
d'employer différents types de contrôle. Pour un pilotage et un
contrôle interne efficaces, à part les mesures de contrôle
formelles (lois, directives, descriptions de processus, structures
d'organisation, séparation des fonctions, contrôles financiers),
ce sont aussi surtout des mesures de contrôle informelles (connaissances,
confiance, règles éthiques élevées, ouverture et
transparence) qui sont requises.
Le Coso résume comme suit les principaux
critères à évaluer dans le cadre des activités de
pilotage et de contrôle:
· Existence de directives et processus
appropriés;
· Efficacité des contrôles
définis.
1.1.2.4 L'information et la communication
Comme pour tous les autres processus de direction,
l'information et la communication jouent un grand rôle dans le domaine du
pilotage et du contrôle. Il faut identifier les informations importantes,
les préparer et les communiquer sous une forme et à un moment tel
que les personnes concernées puissent assumer leurs
responsabilités. En ce qui concerne l'information et la communication,
le Coso renvoie aux deux critères principaux suivants:
· Qualité des informations (complètes,
conformes à la vérité, claires, adéquates);
· Efficacité de la communication (au bon moment et
pertinente).
Pour que le contrôle interne soit efficace,
il est indispensable qu'il existe un système approprié
garantissant que toutes les informations importantes sur les domaines
d'activité de l'entreprise sont recueillies, diffusées et
traitées de manière fiable et en temps opportun (Management
Information System). Par informations importantes, il faut entendre d'une part
les informations opérationnelles, financières et relatives
à la complaisance qui permettent de piloter et de contrôler une
entreprise, d'autre part celles concernant les événements,
situations et activités externes qui sont destinées au
système d'alarme précoce, servent à améliorer la
prise des décisions et facilitent la communication de l'entreprise. La
communication appropriée à l'échelon des objectifs,
résultats et mesures de contrôle interne revêt aussi une
grande importance.
Tous les collaborateurs doivent connaître les
principes, rapports et processus du contrôle interne dans la mesure
où leur responsabilité les y contraint. La création d'une
structure d'organisation adéquate doit garantir le flux d'informations
nécessaire à la coordination et à la capacité de
réaction tant de bas en haut que de haut en bas ainsi qu'horizontalement
et avec l'environnement de l'entreprise. Primordiaux sont la préparation
d'informations de qualité ainsi que l'établissement du rapport en
temps utile.
1.1.2.5 La supervision c'est-à-dire le
« contrôle du contrôle » interne.
Les principaux critères Coso à cet égard
sont:
· La surveillance permanente;
· Le contrôle spécial; rapport sur les
points faibles identifiés par le contrôle et l'élimination
de ces points.
L'efficacité du contrôle interne
devrait être contrôlée en permanence. Il est garanti que le
SCI demeure efficace par le biais d'activités de contrôle
permanentes et/ou d'évaluations séparées (contrôles
spéciaux) ainsi que par la correction des points faibles
identifiés. Les contrôles effectués et les résultats
doivent être enregistrés le plus concrètement possible sous
une forme appropriée. Il faut tenir dûment compte de
l'évolution des conditions internes et externes de l'entreprise.
Différents changements peuvent donner lieu à des mesures de
contrôle appropriées: introduction de nouveaux produits,
croissance rapide de certains domaines/activités, fluctuation du
personnel, nouveaux systèmes d'information, changement
de structure d'organisation, fusions, modification de
l'environnement législatif et réglementaire ou changement
d'activité internationale. Si des écarts et lacunes sont
constatés, il faut s'assurer que des mesures de correction sont mises en
oeuvre. Les fonctions et échelons hiérarchiques concernés
doivent être informés à temps des problèmes en
question et le conseil d'administration ainsi que la direction avisés
des cas graves.
Le Coso 1 que nous venons de décrire
présente quelques insuffisances que va palier le Coso 2 à travers
le modèle de Enterprise risk management.
Figure. 1: Cube C.O.S.O
Information et communication
Activités de pilotage et de contrôle
Environnement de pilotage et de contrôle
Evaluation des risques
Contrôle
Source: John J.Flaherty et Tony
Maki, (2004), La pratique du contrôle
interne COSO report, paris, AICPA, p5.
1.1.3 Le modèle proposé
par « Enterprise risk management » (ERM)
Le modèle proposé par Enterprise
risk management est un modèle de gestion ciblée des risques et
constitue le Coso 2 dans la mesure où le Coso 1 semble oublier
l'élément « risque » ; il est
basé sur une vision orientée sur le risque de l'entreprise .Ici
la notion de « risk appetite » est nouvelle, il s'agit du
niveau de risque accepté par l'organisation dans le but
d'accroître sa valeur. Ainsi la non prise en considération du
risque expose toute l'entreprise de par ses stratégies à
différents risques. En conséquence, le « risk
appetite » doit être pris en compte dans la définition
de la stratégie de l'organisation afin de s'assurer que les
résultats de cette stratégie sont cohérents avec le
« risk appetite » défini pour l'organisation. Ce
modèle comporte huit éléments contrairement au premier
modèle du Coso. Le modèle du cube du Coso et son architecture
à trois plans sont conservés :
Ø Niveaux de l'organisation ;
Ø Eléments de contrôle interne (qui
devient Eléments de gestion des risques) ;
Ø Objectifs de l'organisation.
En revanche, les différents plans sont modifiés
ou enrichis.
Tout d'abord au niveau de
· l'axe « Niveaux de l'organisation »
l'on note :
- L'apport d'un cadre plus strict de décomposition de
la structure d'une organisation ;
- La mise en évidence en la nécessité de
prendre en compte l'ensemble de l'organisation pour que le Coso 2 soit
appliqué avec succès.
Ensuite
· l'axe « Objectifs » où il y
a eu : Apport d'un nouvel objectif :
« Stratégique ».
- L'élargissement de la notion de reporting :
cette notion couvre désormais non seulement le reporting financier, mais
aussi la remontée d'informations non-financières. De plus, cette
notion couvre dorénavant à la fois la remontée
d'informations externes mais aussi internes.
· Enfin l'axe « Eléments de
contrôle » :
L'enrichissement de l'axe
« éléments de contrôle » qui devient
« éléments de gestion des risques » et qui
passe de cinq à huit catégories (cf. figure. 2 page suivante)
Figure. 2 : Modèle COSO
ERM
Risk Management Philosophy - Risk Culture - Board of Directors
- Integrity and Ethical Values - Commitment to Competence - Management's
Philosophy and Operating Style -Risk Appetite - Organizational Structure
- Assignment of Authority and Responsibility - Human Resource
Policies and Practices
OBJECTIVE SETTING
STTTT
STR
Event identification
Risk assessment
Risk Response
Control Activities
Information and Communication
Monitoring
Source: John
J.Flaherty et Tony Maki, (2004), La pratique du
contrôle interne COSO report, paris,
AICPA, p10.
1.1.4 Le modèle coco Framework
Le coco Framework a été
élaboré par le Canadian Institute of Chartered Accountants
pratiquement en même temps que le coso américain. Ses objectifs
comprennent:
· l'efficacité et la rentabilité des
activités,
· la fiabilité des rapports internes et
externes,
· la conformité aux lois, ordonnances et
directives internes.
Ils sont donc pratiquement identiques aux trois
objectifs clés du COSO. Le modèle COCO est plus dynamique et plus
orienté sur la direction que le COSO. Malgré cela, il ne s'est
guère imposé et n'est que peu employé.
1.1.5 Le dispositif de contrôle interne : cadre
de référence de l'autorité des marches financières
(AMF)
Le cadre de référence de
l'autorité des marchés financiers (AMF) est une des versions du
dispositif du contrôle interne. Ce cadre prévoit que
« chaque société est responsable de son organisation
propre et donc de son contrôle interne » et que le cadre de
référence « n'a pas vocation à être
imposé aux sociétés » mais à être
utilisé par celles-ci « pour superviser ou, le cas
échéant, développer leur dispositif de contrôle
interne, sans cependant constituer des directives sur la façon de
concevoir leur organisation ».
Les objectifs de l'AMF sont les suivants :
Ø Aider le président du conseil
d'administration, la direction générale et les principaux
dirigeants dans leur réflexion sur le contrôle interne :
Principes, rôles et responsabilités,
Ø Faciliter la rédaction du « rapport
du président » sur les procédures de contrôle
interne mises en place par la société.
Le principe de base de l'AMF est que chaque
société est responsable de son organisation et de son dispositif
de contrôle interne, lequel devrait s'inscrire dans le cadre d'une bonne
gouvernance, et satisfaire aux réglementations spécifiques en
vigueur dans certains secteurs ou sur certaines places financières.
L'approche de ce cadre de référence
à beaucoup plus une vision financière, il serait important pour
nous de voir les approches modernes du contrôle interne.
1.1.6 L'approche moderne et proactive du contrôle
interne
L'approche moderne et proactive du contrôle
interne est une démarche qui se veut ex ante dans la mesure où le
contrôleur n'est plus celui la qui veille à l'application stricte
des procédures mais comme une personne qui occupe une fonction
d'accompagnateur de l'entreprise, de support de la stratégie et des
objectifs de l'entreprise .Pour cela le contrôle interne doit
permettre à l'entreprise d'être performante.
Les entreprises gagneraient davantage à
connaître l'intérêt de la mise en place d'un dispositif de
contrôle interne dans leur management.
1.2 L'intérêt général d'une
démarche de contrôle interne
L'observation et l'analyse des multiples scandales
financiers à une fois de plus propulser le contrôle au firmament.
En effet imaginons un individu ou un dirigeant d'entreprise qui divulgue
à ses partenaires des informations sans avoir au préalable
vérifié la fiabilité de ses données et que par la
suite celles-ci s'avéraient fausses. Il s'en suivra
inéluctablement auprès de ses derniers un vent de doute voire une
avalanche de suspicions dans les relations d'affaires avec l'entreprise
concernée. L'exemple semble a priori banal sauf que les
conséquences qui s'en suivent peuvent être préjudiciables
pour ladite structure entrainant par exemple le dépôt de bilan.
Le système de contrôle interne joue donc
un rôle important dans le management des organisations et crée par
ce fait une valeur ajoutée pour celles-ci.
1.2.1 Rôles et valeur ajoutée du
contrôle interne
Il existe dans un nombre croissant d'entreprises une
direction de l'audit interne ou une direction du contrôle interne. On
peut s'interroger sur son rôle et ses responsabilités. Est-ce que
les auditeurs internes sont responsables du contrôle interne de
l'entreprise ? Très souvent les responsables de ces équipes
le pensent. Mais, il faut être clair, la responsabilité du
contrôle interne relève de la direction générale.
Dans ce contexte les équipes de contrôle interne doivent s'assurer
que les procédures de contrôle sont en place, fonctionnent et
donnent les résultats attendus.
En fait tous les salariés de l'entreprise sont
responsables du contrôle interne quels que soient leur métier et
les tâches qui leurs sont confiés, ils doivent veiller à ce
que les instructions qui leur sont données sont effectivement
appliquées.
La valeur ajoutée du dispositif de
contrôle interne est liée au fait que ce dernier guide le
dirigeant d'entreprise de même que tout son personnel à ne pas
s'écarter de leurs objectifs en confrontant régulièrement
ces deniers avec les moyens disponibles.
Au juste quel est le rapport que le contrôle
interne entretien avec les autres disciplines de gestion ?
1.2.2 Positionnement du contrôle interne
vis-à-vis des fonctions transversales
Nous examinerons ici le positionnement du
contrôle interne vis-à-vis de l'audit et du contrôle de
gestion.
La fonction d'audit peut être
appréhendée sous deux angles : interne et externe. L'audit
interne selon la norme internationale d'audit (ISA) désigne un service
de contrôle au sein d'une entité effectuant des
vérifications pour le compte de cette dernière tandis que l'audit
externe est effectué par un professionnel externe à l'entreprise
pour donner un point de vu objectif quant à la fiabilité et la
sincérité des informations financières. L'audit peut
à la fois être une fonction interne ou externe à
l'entreprise tandis que le contrôle interne est purement interne.
Le contrôle de gestion selon Robert Anthony
et John Dearden est un processus par lequel les ressources sont obtenues et
utilisées avec efficience et efficacité pour réaliser les
objectifs. Ainsi le contrôle de gestion a plus une dimension
économique par rapport au contrôle interne même comme la
frontière entre les deux disciplines n'est pas toujours
évidente.
Au terme de cette section qui était
consacrée à la définition du contrôle interne, nous
avons présenté quelques modèles tels que celui du COSO et
par la suite nous avons montré l'intérêt d'un tel
dispositif pour le management des organisations. Dans la section qui suit nous
présenterons la nécessité d'associer ce concept au
management stratégique.
SECTION 2 : LE CONTROLE INTERNE ET LE MANAGEMENT
STRATEGIQUE
La section 2 de ce chapitre est consacrée
à l'approche de la stratégie et à la planification
stratégique. L'idée ici est de montrer que le contrôle
interne et la stratégie sont intimement liés.
1-L'EVOLUTION ET LA PRATIQUE DE LA STRATEGIE DANS LES
ORGANISATIONS
A la fois complexe et passionnante, la notion de
stratégie est sans doute l'une des disciplines qui a fait couler
d'encre. Si bizarre que cela puisse paraître, l'enseignement
systématique de la stratégie, conçue comme une discipline
des sciences de gestion, est finalement assez récent. Les choses ne sont
pas aussi claires. En fait, l'enseignement de la stratégie subit
diverses influences qui trahissent la diversité de ses origines et de
ses rapports. Bien souvent, dans les business schools ou dans les écoles
de commerce, le cours de stratégie était confié à
un praticien d'entreprise, qui proposait des recettes avec pour formule
« la stratégie ne peut pas s'apprendre, c'est un
art ».A l'inverse, dans les universités c'était
plutôt des spécialistes de micro-économies qui en avaient
la lourde responsabilité en exposant des modèles très
théoriques .Il revenait également aux enseignants de techniques
de gestion d'assumer cette responsabilité en mettant l'accent sur les
techniques de planification et de contrôle, plus que sur la
réflexion stratégique. Finalement, les professionnels
s'intéressaient surtout aux problèmes de politique
générale, à la prise concrète de décision,
alors que les enseignants accordaient leur préférence soit
à la formalisation de la démarche, soit aux techniques du
management stratégique.
1.1 La notion de stratégie
Il existe plusieurs définitions de la
stratégie ; nous avons retenu celle que Michel Marchesnay
défini dans son ouvrage Le Management
Stratégique paru aux éditions de l'Adreg
à savoir :
C'est « l'ensemble
constitué par les réflexions, les décisions, les actions
ayant pour objet de déterminer les buts généraux, puis les
objectifs, de fixer le choix des moyens pour réaliser ces buts, de
mettre en oeuvre les actions et les activités en conséquence, de
contrôler les performances attachés à cette
exécution et à la réalisation des buts »
Cette définition a le mérite
de présenter la stratégie autour de quelques thèmes
répétitifs notamment le thème des buts, du plan de
l'environnement et celui du management. Au juste quelle est l'origine de cette
discipline ?
1.1.1 Une discipline aux origines multiples
Comme nous l'avons dit, la conception d'un cours de
stratégie est fortement liée à la
« culture » de l'enseignement : en témoigne la
diversité du contenu des manuels de stratégie. Cette
diversité s'explique à la fois par la jeunesse de la discipline,
comme objet d'étude en gestion, et par l'ancienneté de la
pratique stratégique. Il s'agit donc de remonter aux sources, et de
faire un examen critique de celle-ci.
1 .1.1.1 Stratégie militaire et
stratégie d'entreprise
Le débat sur la stratégie militaire et la
stratégie d'entreprise a révélé beaucoup
d'affinités entre les deux stratégies. De ces débats, on
peut tirer les observations suivantes :
· Au niveau le plus simple, l'image guerrière
donne lieu à de nombreuses expressions (guerres de prix, capitaines
d'industrie, campagne promotionnelle, etc....) sans réelle
réflexion de fond ;
· A un autre niveau, on observe certaines analogies entre
la conduite des affaires et celle des batailles : d'abord sur la relation
entre les forces respectives (les ressources de l'organisation, l'avantage
concurrentiel),l'état du terrain et les conditions de l'engagement(le
positionnement concurrentiel) ; ensuite ,sur les conditions de
déroulement de la bataille ou de la guerre (manoeuvres
tactiques).Toutefois, l'objection fondamentale est que ,dans la guerre des
affaires, il ne s'agit généralement pas de détruire le
concurrent(les forces du marché s'en chargent) ;
· Les affinités sont en fait beaucoup plus fortes
dans les deux cas suivants : d'une part, lorsque la stratégie de
l'entreprise est une stratégie d'élimination directe des
concurrents, ou lorsque l'environnement est fortement hostile ; d'autre
part, lorsque la guerre militaire n'a pas pour but l'anéantissement de
l'adversaire, ou lorsque les batailles sont conduites sans rechercher la
victoire totale.
1.1.1.2 Analyse stratégique et analyse
économique
L'analyse micro-économique des marchés
accorde une faible place à la stratégie des entreprises.
S'intéressant avant tout à l'équilibre
général, résultat des équilibres partiels (sur
chaque marché), l'analyse économique part du principe que, pour
optimiser ses performances, soit le profit maximum, l'entreprise doit se
contenter d'obéir aveuglement aux signaux du marché que sont les
prix (taux de salaire, taux d'intérêt, taux de profit, prix des
produits).Le chef d'entreprise doit se contenter d'utiliser de façon
optimale ses ressources, s'il est rationnel.
Cette analyse a longtemps prédominé.
De nos jours, les économistes qui s'intéressent à
l'entreprise et à l'industrie accordent une place croissante, voire
déterminante, à la stratégie, au point d'apporter comme
Michael Porter, des outils et des modèles essentiels.
Dans la littérature américaine de la
stratégie, l'appui sur l'analyse économique porte plus
précisément sur les points suivants :
· La croyance en une primauté de l'économie
de marché, en la libre concurrence, comme sélecteurs de
performance, et en conséquence, le rôle directeur du
profit ;
· L'intérêt accordé à une
démarche rationnelle, méthodique, dans l'analyse
stratégique ;
· Le recours à des outils d'analyse relevant de la
logique « substantive » logico mathématique,
comme aide à la décision stratégique
1.1.1.3 Stratégie et histoire des
entreprises
L'analyse historique consiste à suivre ou
à récompenser à partir de documents l'évolution de
la démarche stratégique suivie par une entreprise ou un groupe
d'entreprises. L'objectif est double :
· Essayer de dégager des
« lois », ou des tendances lourdes ;
· Observer l'évolution des techniques et des
principes de management, souvent en partant du principe selon lequel le
succès d'une entreprise est dû à l'adoption de
principes « modernes » ou de techniques
« avancées » qu'il convient de transposer aux autres
entreprises.
Il n'en reste pas moins que l'observation des
stratégies des entreprises, même au niveau de l'histoire
immédiate, de l'actualité quotidienne, constitue une source
inépuisable d'informations.
1.1.1.4 Stratégie et sciences de l'homme et de la
société
Sous ce vocable, on englobera avant tout les travaux
en sociologie des organisations et en psychologie.
La sociologie des organisations s'est fortement
développée après la seconde guerre mondiale. L'apport
essentiel réside à nos yeux dans le point de vue appelé
« contingent » : on considère que la
stratégie n'est pas déterminée à priori, mais
qu'elle résulte de jeu de forces et d'événements qui
influenceront des choix, séparément ou globalement.
La psychologie joue également un rôle
croissant, dans la mesure où elle permet de mieux comprendre le
processus de prise de décisions. Elle s'intéresse aux
façons dont les décideurs « savent »
(processus cognitif), dont ils « apprennent » (processus
d'apprentissage), dont ils « choisissent » (processus
décisionnels).
1.1.1.5 Stratégie et sciences de
gestion
Si bizarre que cela puisse paraître, la
relation n'est pas si évidente. En effet, la gestion d'une entreprise a
pour objet d'user au mieux les ressources dont dispose l'entreprise : le
gestionnaire s'appuie sur des techniques bien établies, en
général, et celle-ci font l'objet d'un enseignement, d'une
transmission somme toute assez simple. En stratégie, on se heurte
à des situations complexes, à des problèmes
« mal structurés », pour lesquels la réponse
n'est pas toujours techniquement possible.
En fait, les choses évoluent dans le sens
d'un rôle croissant d'une
attitude « stratégique » dans les divers
domaines de la gestion. En effet, les techniques de gestion sont devenues, dans
nombre de domaines, hautement programmés, au point que l'ordinateur doit
maintenant se préoccuper des décisions plus risquées, plus
complexes, peu programmables.
La relation entre le management et la
stratégie est bien entendu plus forte, au point que les termes sont
souvent confondus. Le management trouve son origine dans la fonction
d'administration générale de l'entreprise, telle que
décrite dans les écrits du Français Henry Fayol au
début de ce siècle, et développée par nombre
d'auteurs américains dont, au milieu du siècle, Chester Barnard,
et, plus récemment, Peter Drucker. Mais l'on peut reprocher à
cette assimilation de cantonner la stratégie à l'aspect interne
à l'entreprise, de mise en oeuvre d'une stratégie
déterminée de l'extérieur.
1.1.2 Une discipline aux courants multiples
Récemment, Henry Mintzberg a
présenté les différents courants actuels en
stratégie d'entreprise en les situant sur une horloge : au fur et
à mesure que « l'heure avance », on irait de
courants mettant l'accent sur les procédures de décision,
reposant sur des modèles et des techniques éprouvés, vers
des écoles ou des méthodologies plus contingentes, pour
déboucher sur des approches s'intéressant aux processus de prise
de décision, dans les organisations, puis chez les individus. Aux yeux
de Mintzberg, l'idéal, loin d'être atteint, serait d'aboutir
à une approche intégrant l'ensemble de ces préoccupations,
les procédures et les processus, au sein d'une configuration englobant
tous ces problèmes.
La présentation ci dessus de Mintzberg
nous permet d'énoncer les écoles de pensée
stratégiques.
1.1.2.1 Les écoles formalistes
On peut situer , dans le temps et dans
l'espace, les origines de l'enseignement de la stratégie à la
business School de Harvard, dans les années 50 .L'idée
essentielle est que les objectifs sont fixés par les
propriétaires , et mis en oeuvre par les dirigeants après examen
de la situation interne et externe, au travers du management stratégique
.Cette approche est très logique, seulement elle n'intègre pas
les comportements et les aléas, insiste plus sur les procédures
que sur les processus, elle n'appréhende pas les problèmes de
mise en oeuvre. D'ou la naissance de l'école dite de San Diégo
qui s'intéresse aux problèmes de management stratégique,
c'est-à-dire de conception d'outils de gestion planifiée et de
modes de développement de l'entreprise, au travers des activités,
analysés en technologies, produits et marchés. Le
représentant le plus célèbre de cette approche est
l'Américain Igor Ansoff.
Au cours des années 70, marquées
par de fortes ruptures dans le capitalisme mondial, le problème de la
compétitivité se pose de façon cruciale. Les
activités traditionnelles ne sont plus le moteur de l'expansion, et il
faut « inventer » de nouvelles stratégies
commerciales et technologiques. D'ou l'emprise de la contingence sur la simple
formalisation lorsque l'on aborde les stratégies de développement
des entreprises.
1.1.2.2 Les écoles contingentes
Dire que l'environnement est complexe et incertain
est une banalité. Mais cet aphorisme trivial recouvre une
réalité difficile à appréhender dans les
modèles stratégiques. Au cours des années 80, la recherche
a fortement avancé dans ce domaine, même si elle s'est
essoufflée à suivre les transformations parfois brutales,
« catastrophiques » de l'environnement technique,
économique, géopolitique, des entreprises. L'apport de
l'économie industrielle a été important, l'auteur le plus
connu étant l'Américain Michael Porter, professeur à
Harvard. Le sentiment qui prévaut est que, dans cette approche, il n'y a
pas de solution définitive pour l'entreprise. Le caractère
dynamique des variables stratégiques est prédominant, et les
choix doivent êtres révisés en permanence.
Ce sentiment de contingence est exacerbé avec
l'analyse des relations entre la stratégie et
l'organisation .Celle-ci apparaît comme un système de
gestion, mouvant, interactif, soumis à de perpétuels
changements : la notion de flexibilité est déterminante.
1.1.2.3. Les écoles axées sur les
processus
Selon cette école un constat
s'impose : on connaît finalement peu de choses sur la façon
dont les gens prennent une décision ayant un caractère
stratégique. Mintzberg et Simon accordent une place essentielle à
l'intuition. Mais ils montrent qu'il existe plusieurs façons de prendre
une décision, et que le processus est influencé par une multitude
de facteurs. L'analyse de ces différentes écoles nous montre que
la stratégie est davantage intégrative
1.1.2.4 Vers une approche intégrative
L'étude de la stratégie n'est
d'aucun intérêt si elle ne débouche pas sur la mise en
oeuvre de décisions et d'actions .L'approche intégrative
recommande d'utiliser un schéma « en diamant », en
distinguant des « pôles » ou
« «piliers » de l'analyse, puis en les reliant
à l'aide de flèches à doubles sens, pour bien indiquer les
relations réciproques. Le tableau de page suivante est une
synthèse des différentes écoles de la stratégie
Tableau 1 : Les modèles
représentatifs de la stratégie
Courants et écoles
|
Modèles représentatifs
|
Auteurs représentatifs
|
Observations
|
Design School de Harvard Corporate Strategy
|
SOWT (forces, faiblesses, menaces, opportunités)
|
Andrews équipe de Harvard 1960-1965
|
Approche rationnelle « conceptuelle » pour
Mintzberg
|
Planification Stratégique
|
Modèle de planification
|
Ansoff Ackoff 1965-1975
|
Approche Systématique et analytique
« formelle » pour Mintzberg
|
Business Strategy
Stratégies opérationnelles
Marketing stratégique
|
Modèles de portefeuille
Modèles de positionnement
Stratégies génériques
|
Levitt, Kotler
Henderson 1965-1980
Abell
|
Grilles, check lists
Processus « analytique » pour Mintzberg
|
Management Stratégique
|
Domaines d'activités stratégiques
|
Hofer et Schendel 1978
|
|
Courant environnemental
|
Modèles d'economie et d'organisation industrielles
Approches évolutionniste
Transaction
|
Porter 1975-1990
Nelson, Winter 1980-1990
Williamson 1975-1990
|
Conflit entre les approches déductives
(déterministes) et empiriques (contingentes) qualifié de
« processus passif » par Mintzberg
|
Courant organisationnel
|
Modèle de capacités
Modèles contingents
Transaction (interne) et économie des organisations
|
Mintzberg
Lawrence et Lorsch
Chandler, cyert et March 1960-1990
|
Grande diversité des approches
Mintzberg retient l'approche `politique » et
culturelle
|
Stratégies de développement
|
Modèles de croissance : Economiques, financiers,
organisationnels, etc.
|
Ansoff, Marris, Penrose 1960-1970
|
Forte diversité des approches non mentionnés par
Mintzberg
|
Courant décisionnel
|
Modèle IMC et heuristique de la décision .Processus
de prise de décision individuels et organisationnels
|
Simon et Mintzberg
Crozier 1955-1990
|
Approches empirique. Mintzberg distingue les approches
« cognitives » et
« d'apprentissage »
|
Courant entrepreneurial
|
Typologies d'entrepreneurs
|
Smith, Gasse 1960-1990
|
Approches typologique
Processus « visionnaire »
|
SOURCE : Michael Marchesnay,
(2004), le management stratégique,
paris, Editions de l'Adreg, mai
2004, 210pp.
1.2 LA PLANIFICATION STRATEGIQUE
Au cours des années 60, le problème
de la stratégie est le plus souvent confondu avec celui de
l'édification d'un plan, et la mise en oeuvre de procédures
budgétaires ; à la limite, une entreprise sans plan est
considérée comme n'ayant pas de stratégie.
Il ya dans cette conception un fond de
vérité. Mais, au cours des années 70, les limites d'une
telle assimilation vont apparaître. Pour l'essentiel, l'idée
majeure de cette remise en cause est que la procédure de planification
ne peut être isolée de l'ensemble des problèmes d'ordre
stratégiques qui se posent à l'entreprise. Le plan ne devient
alors qu'un outil au service de l'articulation entre la politique
générale (corporate strategy) et les stratégies
d'activité (business strategy), c'est-à-dire au service du
management stratégique
1.2.1 La planification d'entreprise
La planification d'entreprise constitue une
véritable discipline de gestion, avec ses outils et ses méthodes.
Ses origines remontent au début du siècle. Le français
Henry Fayol développe l'idée que l'une des tâches de la
direction générale consiste à
« prévoir » et à
« contrôler » : pour cela, il faut fixer des
objectifs, prévoir des moyens pour les réaliser, et
vérifier que les dits objectifs ont bien été
réalisés. Fayol suggère des plans à cinq ans,
soumis à modifications annuelles, au vu de l'évolution interne et
externe Ce souci de la planification va animer les tenants
américains de l'école du management tels que Barnard et Drucker
pour qui : le bon manager planifie ses activités.
Pour des raisons diverses, la planification
d'entreprise se développe dans les grandes entreprises, entre 1950 et
1970.La démarche logique est très simple, et consiste en trois
étapes : Elaboration d'objectifs ; Mise au point de
programmes ; Etablissement de budgets
1.2.2 La planification stratégique
La notion de planification stratégique a
été développé par l'américain Igor Ansoff au
cours des années 70 .Les avancées essentiels de ses travaux sont
les suivantes :
Ø La planification ne peut plus être
conçue dans une hypothèse d'environnement stable. Il faut prendre
en compte l'environnement et ses discontinuités
Ø A côté des procédures de
planification, qui impliquent la rédaction d'un plan écrit , la
formulation explicite de buts et d'objectifs , des directives adressés
aux échelons inférieurs de la hiérarchie, des
systèmes de contrôle aussi explicites que possible, il convient de
mettre l'accent sur les procédures de choix, de prise de décision
et de vérification qui contribuent à expliciter, à
élucider ce que sera la stratégie poursuivie par l'entreprise au
cours des prochaines années. Rappelons que selon Ansoff le processus a
un caractère quasi analytique voire « non
analytique ».Il a également un caractère
adaptatif .Cette approche de planification stratégique constitue un
indéniable progrès par rapport aux méthodes
traditionnelles de planification d'entreprise. Toutefois, quelques
bémols lui ont été fait grief notamment que :
Ø En dépit du recours à l'analyse
d'écart, la méthode reste encore largement linéaire et
analytique ;
Ø Le processus reste peu explicite sur les conditions
de mise en oeuvre de la planification stratégique, qui semble aller de
soi. Cette méthode semble ignorée les problèmes au sein de
l'organisation ;
Ø Enfin, la méthode n'expose que de façon
sommaire les problèmes posés par l'environnement. Celui-ci reste
peu spécifié, mal inventorié.
1.2.3 Vers le management stratégique
L'approche du management stratégique trouve
son origine dans les progrès réalisés en matière de
marketing stratégique au cours de la période 1965-1975.Pour mieux
comprendre l'idée de management stratégique il faut d'abord que
nous rappelions les problèmes de planification du fait de la
diversification des activités des entreprises à savoir :
Ø Celui de l'ensemble du groupe d'entreprises(le niveau
corporate)
Ø Et celui de chaque division produit-marché (le
niveau business)
Ø Le problème essentiel est alors celui de
l'articulation entre ces deux niveaux, de cohérence d'ensemble de la
stratégie, afin d'éviter notamment une dérive de l'une des
divisions dans des secteurs qui ne soient pas compatibles avec le projet
d'ensemble du groupe.
Ø Au final, nous pouvons dire que la planification
stratégique débouche sur le portefeuille d'activités qui
doivent contribuer à la réalisation des objectifs d'ensemble,
permettant la satisfaction des buts généraux. Cette approche a
incontestablement contribué à renforcer le rôle du
management stratégique dans les grandes entreprises, diversifiées
et décentralisées.
1.2.4 Le contrôle stratégique
Le contrôle stratégique s'apparente au
contrôle de gestion en ce sens qu'il constitue le niveau
intermédiaire, appelé sous -système d'animation,
chargé d'assurer le relais entre les deux niveaux : le premier
niveau appelé sous-système de finalisation, où sont prises
les décisions corporate strategy, de politique générale,
les orientations majeures. Le second niveau qui constitue le niveau
inférieur, où sont prises les décisions business strategy,
de mise en oeuvre des activités opérationnelles sur les couples
produits-marchés.
Les contrôleurs internes comme les
contrôleurs de gestion doivent alors adopter une démarche
d'intégration du contrôle dans les objectifs et les
préoccupations du management stratégiques. Le contrôle est
alors pris dans le sens de processus de pilotage, davantage que dans le sens de
procédure de vérification.
Au terme de ce chapitre consacré au
contrôle interne comme un instrument stratégique dans la gestion
des entreprises nous avons d'abord présenté les différents
modèles du contrôle interne ensuite nous avons montré que
la notion de contrôle interne est étroitement liée a celle
de la stratégie. Aussi le chapitre suivant établira davantage le
lien entre le contrôle interne et la maîtrise des risques .En
d'autres termes nous montrerons en quoi il est important pour les managers de
se doter d'un tel dispositif pour atténuer les différents risques
auxquels l'entreprise fait face quotidiennement.
CHAPITRE 2 :
LE CONTROLE INTERNE COMME OUTIL DE MAITRISE DES RISQUES
DE L'ENTREPRISE
Le risque est intrinsèque à toute
activité commerciale. Dans les activités courantes, l'entreprise
peut être exposée à des événements pouvant
avoir un impact sur la conduite de ses affaires voir même
représenter une menace réelle à sa survie. Les scandales
financiers qui ont inondé la presse durant ces dernières
années en sont des exemples. On parle donc d'événement, de
potentiel ,de matérialisation, d'impact, de menace, de faiblesse ou
tout simplement d'occurrence d'événements redoutés qui ,
lorsqu'ils se matérialisent, ont comme conséquence des dommages
et pertes financières, voir plus. Dans ce chapitre consacré au
contrôle interne comme outil de maîtrise de risques de l'entreprise
nous présenterons au niveau de la section 1 les différentes
approches du risque ainsi que leur évaluation. La section 2 quant
à elle est consacrée à la gestion du risque de
l'entreprise ; nous présenterons à ce niveau la
nécessité de bien gérer l'information dans la prise de
décision au niveau de l'entreprise.
SECTION 1 : LES DIFFRENTES APPROCHES DU RISQUE
La section 1 de ce chapitre présente l'analyse du
risque, son identification et montre comment procéder à son
évaluation. Une présentation de la typologie et du traitement du
risque y sont également faite.
1-ANALYSE DU RISQUE
A moins de bien comprendre les éléments qui
entourent ou composent le risque, toutes les actions mises en place en vue d'en
mitiger les impacts, risquent d'être des efforts vains ou pire d'induire
un faux sentiment de sécurité .Selon Serge Bedard dans son
ouvrage « Gouvernance ,Audit et Sécurité des
TI » , la perception que l'on a du risque va influencer la
façon de le gérer ».Ce qui se vérifie lors des
analyses qualitatives de risque, où les participants vont
privilégier la composante probabiliste du risque lorsqu'ils
considèrent une activité de courte durée et la composante
impact du risque lorsque l'activité se déroule sur une longue
période. Pour diminuer ces biais, il est recommandé de tenir les
activités d'analyse de risque avec des personnes ayant une grande
expertise de l'activité analysée.
1.1 La notion de risque
La définition du risque peut être
appréhendée sous plusieurs angles : le danger, le risque,
l'accident ou encore celui de l'incident.
De prime à bord le risque désigne une
incertitude quant à la survenance d'un événement
susceptible d'avoir une incidence sur la réalisation des objectifs.
Vu sous les approches présentées ci-dessus, le
risque perçu comme un « danger » est un
état, une situation ou une pratique représentant un potentiel de
pertes accidentelles.
Pris sous l'angle du « risque » du
lui-même il représente une évaluation d'un danger
associant la probabilité d'occurrence redoutée et la
gravité des conséquences.
En tant que « accident », le risque
correspond à un événement non souhaité qui entraine
des pertes corporelles ou matérielles importantes.
Enfin le risque dans son aspect
« incident » est un événement non
souhaité qui aurait pu dans des circonstances différentes
entrainer des pertes.
Ces différentes définitions du risque nous
conduisent à distinguer les types de risques.
1.1.1Essai d'une typologie des risques
Les principaux types de risques sont les
suivants :
· Les risques naturels ;
· Les risques liés à l'activité humaine
(risques industriels, risques domestiques, risques urbains) ;
· Les risques industriels (incendie, explosion,
émission toxique) ;
· Les risques biologiques ;
· Les risques physiques ;
· Les risques mécaniques ;
· Les risques chimiques ;
· Les risques financiers (risques de liquidités,
risques d'audit, etc.)
· Les risques politiques ;
· Les risques sociaux ;
· Les risques pour la santé ;
· Les risques matériels ou
immatériels ;
· Les risques environnementaux ;
· Les risques pour l'humanité.
1.1.2 Essai de classification des risques
Toute entreprise est sujette à des
possibilités de risques d'erreurs dans l'exécution, le suivi, le
contrôle et l'enregistrement des opérations ainsi que dans la
présentation de l'information financière.
Les connaissances des risques potentiels permettent
au contrôleur d'identifier dans l'entreprise les risques possibles,
c'est-à-dire ceux pour lesquels les contrôles sont inexistants,
peu fiables, insuffisants ou mal adaptés.
L'approche par les risques permet de distinguer les
aspects qui présentent un risque élevé et doivent par
conséquent faire l'objet d'un contrôle approfondi, de ceux qui
présentent un risque faible et peuvent être validés en
procédant à des vérifications allégées.
Le contrôleur procède à
l'appréciation et à la classification des risques
identifiés en fonction de leur importance en : Risques
faibles ; Risques moyens et Risques élevés.
La méthode de classement des risques que nous
présentons ici est celle qui tient compte des causes et des
conséquences de façon homogène. Les critères
retenus pour la classification selon leurs causes sont les suivants :
· Risques financiers et Economiques ;
· Risques juridiques et conformités
« compliance » ;
· Risques matériels, techniques et
élémentaires ;
· Risques liés aux personnes et à
l'organisation ;
· Risques technologiques et scientifiques ;
· Risques sociaux et politiques ;
Les critères retenus pour la classification selon
les conséquences se subdivisent en deux groupes :
· Conséquences financières :
- Dommages corporels
- Valeurs patrimoniales
- Prétentions en dommages-intérêts
- Prétentions non liées à la
responsabilité civile
· Conséquences non financières
- Perturbation du fonctionnement de l'organisation
1.1.3 Le traitement du risque dans
l'entreprise
Le traitement du risque en entreprise se
présente comme suit :
· Eviter le risque : le risque est
jugé comme trop élevé et aucune réponse
identifiée n'a permis de réduire l'impact et la
probabilité d'occurrence à un niveau acceptable. La
décision consiste à cesser l'activité à l'origine
du risque ;
· Transférer le risque :
diminuer la probabilité ou l'impact d'un risque en le transférant
ou le partageant. Parmi les techniques courantes, citons l'achat de produits
d'assurances, les opérations de couverture ou l'externalisation d'une
activité ;
· Limiter le risque : mise en place
par les responsables hiérarchiques de mesures et contrôles
spécifiques afin de réduire à un niveau acceptable la
probabilité d'occurrence ou l'impact du risque, ou les deux à la
fois ;
· Accepter le risque : aucune
action n'est entreprise face à un risque jugé acceptable,
excepté son suivi.
En fonction de la solution retenue par les dirigeants,
il convient de considérer son effet en termes de probabilités et
d'impact, de coûts et de bénéfices ainsi que d'identifier
les opportunités potentielles.
1.1.4 La mise en adéquation de la gestion des
risques avec l'échelle des responsabilités
Le risque est également fonction de la
responsabilité du responsable ou du dirigeant dans la prise de
décision en entreprise.
L'analyse de la pyramide ou de l'échelle des
responsabilités montre que les cadres supérieurs (directeurs
généraux, actionnaires, etc..) sont confrontés à
des risques liés à des décisions stratégiques
c'est-à-dire des risques pouvant entrainer la survie ou la fermeture de
l'entreprise. Les cadres moyens quant à eux sont exposés à
des risques dits « tactiques » tandis que les
employés du fait de leur position au bas de l'échelle courent des
risques liés à des décisions opérationnelles sans
incident majeur au niveau de l'entreprise.
1.2 L'IDENTIFICATION ET L'EVALUATION DES
RISQUES
L'identification et l'analyse des risques constituent
un processus continu et répétitif. Ce processus est un
élément clé d'un système de contrôle interne
efficace. Le management doit, à tous les niveaux, identifiés
minutieusement les risques et prendre les mesures adéquates afin de les
limiter. Ces risques doivent être identifiés, analysés et
pondérés. Le risque est schématiquement fonction de la
probabilité de survenance et des conséquences d'un
événement (impact).
Parlant de la probabilité de survenance :
chaque responsable hiérarchique doit déterminer la méthode
à adopter suivant le risque. Les méthodes peuvent être
quantitatives (basé sur la méthodologie statistiques) ou plus
intuitives. Parfois la méthode intuitive sera la meilleure et/ ou la
seule solution disponible.
L'impact du risque peut être financier ou
qualitatif (notoriété de l'entreprise).
Le résultat de cette identification, analyse et
pondération a pour objectif de déterminer si un risque doit
être évité (cessation d'une activité risqué),
transféré (par exemple réassuré), accepté
(absence d'actions) ou limité (mise en place de contrôles).
1.2.1 La cartographie des risques
Pour l'établissement de la cartographie des
risques il est possible d'analyser les risques métier et fonction sous
l'angle des trois grandes catégories d'objectifs (opérationnel,
financier ou de contrôle) :
· Opérationnels : Au niveau du risque
opérationnel il s'agit de tout risque ayant une incidence sur la
réalisation des objectifs opérationnels et en conséquence
de la mission du service.
· Financiers : S'agissant du risque financier ,il y
a lieu de relever qu'une provision doit être comptabilisée lorsque
une entité a une obligation actuelle (juridique ou implicite)
résultant d'un événement passé, il est probable
qu'une sortie de ressources représentatives d'avantages
économiques sera nécessaire pour régler
l'obligation ; et le montant de l'obligation peut être estimé
de manière fiable. Si ces conditions ne sont pas réunies, aucune
provision ne doit être comptabilisée.
· De conformité : Ici il s'agit de tout
risque découlant du non application des fondements juridiques.
Par ailleurs, il est possible d'ajouter des
informations supplémentaires dans la cartographie ; telles que les
conséquences collatérales (conséquences en termes de
coût et de ressources humaines engendrées par la mise en place des
propositions d'améliorations).
1.2.2 Questionnaires relatif à l'analyse et
à la maitrise des risques
Tableau2 : Fiche d'évaluation des
risques
Service :
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Préparé par :
|
Date :
|
Visa :
|
Questions
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Résultats/Commentaires
|
Mesures à prendre
|
Responsable de la mise en oeuvre/délai
|
Les mécanismes mis en place pour identifier les risques
issus de facteurs externes suivants sont-ils suffisants ?
o Politique
o Économique
o Environnemental
o Social
o Légal
o Une combinaison des facteurs susmentionnés
|
|
|
|
Les mécanismes mis en place pour identifier les risques
issus de facteurs internes suivants sont-ils suffisants ?
o Ressources humaines
o Structure organisationnelle
o Logistique
|
|
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|
Les risques majeurs susceptibles d'avoir un impact sur la
réalisation des objectifs liés aux activités ont-ils
été identifiés ?
|
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|
Source : Département des
finances du canton de Genève, (2006), Le
Manuel de Contrôle interne, Suisse,
p66.
Tableau 3 : Fiche d'évaluation des
risques (suite)
Service :
|
Préparé par :
|
Date :
|
Visa :
|
Questions
|
Résultats/Commentaires
|
Mesures à prendre
|
Responsable de la mise en oeuvre/délai
|
Le processus d'évaluation des risques est-il
formalisé ?
|
|
|
|
L'évaluation des risques est-elle réalisée
avec la participation des responsables concernés ?
|
|
|
|
L'évaluation des risques est-elle un processus continu
?
|
|
|
|
Source : Département
des finances du canton de Genève, (2006), Le Manuel de
Contrôle interne, Suisse, p66
Tableau 4 : Traitement des risques
Service :
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Préparé par :
|
Date :
|
Visa :
|
Questions
|
Résultats/Commentaires
|
Mesures à prendre
|
Responsable de la mise en oeuvre/délai
|
Tous les risques identifiés font-ils l'objet d'une
catégorisation en vue de leur traitement ?
oEviter
oA transférer
oA minimiser
oAcceptable
|
|
|
|
Source :
Département des finances du canton de Genève,
(2006), Le Manuel de Contrôle interne,
Suisse, p68.
Eu égards à ce qui
précède ,nous pouvons dire que les différentes approches
du risque nous ont permis de mieux cerner cette notion et comment faire pour le
traiter dans l'optique de réduire au maximum un certain nombre
d'erreurs.
Dans la section 2 qui suit nous parlerons de la
gestion du risque en entreprise par la maîtrise de l'information dans la
prise de décisions.
SECTION 2 : LA GESTION DU RISQUE EN ENTREPRISE
Analyser le risque est une chose, le gérer en
est une autre chose. Aussi cette section nous montre le lien entre le risque,
l'information et la prise de décision.
1.1 APPROCHE DEFINITIONNELLE
L'information est tout ce qui augmente la connaissance
de l'individu en réduisant l'incertitude et en lui permettant de mieux
connaître son environnement.
1.1.1 Typologie d'information
Il existe de nombreuses classifications de
l'information. Ces typologies, si elles ne peuvent prétendre rendre
compte de toute la complexité du réel, constituent toutefois des
modèles intéressants pour réfléchir à la
place de l'information dans l'activité des entreprises. (cf. figure.
ci-dessous et fig. page 45 et 46).
Tableau 5 : Typologie et Nature des
informations
Nature
|
L'information peut être assimilée : à un
produit ou à un service.
|
Qualificatifs
|
L'information peut être : formelle ou informelle.
|
Classe
|
L'information fournie peut prendre plusieurs formes : brute,
primaire (il s'agit des documents généraux de base), secondaire
(cette sous-classe dérive de la première par l'analyse,
l'indexation. Elle se présente sous la forme de revue secondaire,
catalogue, base de données), élaborée.
|
Formes
|
L'information se présente sous forme : textuelle,
numérique, graphique, sonore, audiovisuelle.
|
Types
|
L'information documentaire peut être : scientifique,
technique, technologique, techno-économique, financière,
environnementale, sécuritaire, réglementaire, juridique.
|
Supports
|
Papier, microforme, magnétique, optique....
|
Source : J.Chaumier,
(1986), Système d'information, marché et
technologies, paris, éd ESF,
p18
Tableau 6 : Système
D'informations
Type d'information
|
Informations stratégiques, informations
opératoires, informations courantes.
|
Origines et destination
|
Grand public, mass media, pouvoirs publics, clients (ou
administrés), actionnaires, syndicats, concurrents ou clients,
fournisseurs, personnel, direction
|
Diffusion
|
Publique, interne à l'organisme, restreinte (et
confidentielle)
|
Type d'utilisateur
|
Utilisateur final, médiateur neutre (ex :
documentaliste), médiateur impliqué.
|
Niveau d'élaboration
|
Primaire, secondaire (bibliographie ou factuelle), tertiaire.
|
Media
|
Information orale, écrite, graphique ou iconographique
|
Nature
|
Information scientifique et technique, économique,
juridique et sociale.
|
Fréquence d'utilisation
|
Information vivante, morte (archives)
|
Finalité
|
Connaissance du milieu, action sur le milieu
|
Source : B.Bellon,
(2002), L'innovation créatrice,
paris, éd Economica, p15.
Notons que les deux tableaux ci-dessus présentent
respectivement la Typologie et Nature des informations
d'une part et Système d'informations tandis que le tableau suivant
montre la structure de l'information.
Tableau 7 : Structure de
l'information
Structure de l'information
|
Nature
|
Sources
|
Support
|
Information de type : texte (40%)
|
Sources formelles
Informations blanches
|
Publications
Scientifiques
Colloques
Brevets
Littérature technique
Informations sociétés
Normes
Thèses
Rapports externes
|
Papier
Electronique (bases de données, internet)
Plastique (microfilm, microfiche)
Laser (CD Rom, CD Audio)
|
Information de type : expertise (10%)
|
Sources formelles et informelles
Informations grises et noires
|
Mémoires de l'entreprise
Information interne
|
papier
Electronique (bases de données internes)
|
Informations : floue (40%)
|
Sources informelles
Informations grises et noires
|
Réseaux de personnes d'origine diverses
|
Oral
Electronique (internet)
|
Information de type : foire et salon
(10%)
|
Sources formelles et informelles
Informations blanches et grises
|
Publicités
Brochures
Recueil d'informations
Orales à valider
|
Papier
Oral
Electronique (internet)
|
Source : F.Jakobiak,
(1998), Maitriser l'information
critique, paris, les Editions d'organisation,
Paris, p21
1.1.2 Qualités d'une bonne information
Pour qu'une information puisse être
exploitée dans une entreprise ou dans la prise de décision ;
elle doit respecter un certain nombre de qualité à
savoir :
· La pertinence : c'est-à-dire qu'elle doit
répondre à l'attente de celui qui la recherche. L'information non
pertinente accroît inutilement le volume d'informations à traiter
et au final fait perdre du temps ;
· La fiabilité : l'information doit donner
une représentation exacte de l'objet ou de la situation ou du moins une
représentation acceptable. Fiable sous-entend qu'elle doit
être :
- vraie : conforme à la réalité ou
très proche de celle-ci
- précise : une description relativement
précise de la réalité
- à jour : une information périmée
est inutile et encombrante
· La disponibilité : si elle est trop longue
à obtenir, elle fait perdre du temps dans la prise de
décision.
· Le coût raisonnable : la recherche
d'information peut coûter plus cher qu'elle ne rapporte.
1.1.3 Le rôle de l'information, la gestion de
l'information et la prise de décision en entreprise
1.1.3.1 Le rôle de l'information
L'information est :
- A la base de la décision : elle
est nécessaire pour prendre les meilleures décisions.
- Facteur d'efficacité : une
bonne circulation de l'information dans l'entreprise est indispensable.
- Facteur de motivation : pour les
salariés, être bien informés des choix de la direction peut
leur permettre de se sentir mieux intégrés dans la vie de
l'entreprise, de mieux comprendre le sens de leurs efforts nécessaires
à la bonne marche de l'entreprise.
- Source de pouvoir : il existe dans
l'entreprise deux circuits d'informations. Le circuit formel,
celui par lequel transitent toutes les informations sous la forme de notes de
services, de rapports, de compte -rendu. Parallèlement, il existe un
circuit informel de l'information (les informations qui
circulent oralement, le bouche à oreille,...).C'est le patron, qui dans
l'entreprise, dispose de toutes les informations. Il peut être
tenté de pratiquer une rétention excessive voire abusive
d'informations qui risquent de mettre l'entreprise et son personnel en danger.
Lorsque c'est le cas, le climat social qui règne dans l'entreprise peut
être détérioré, et, ainsi nuire à la bonne
marche de l'activité.
1.1.3.2 La gestion de l'information
Le cheminement de l'information dans une entreprise
peut être représenté de la façon suivante :
Figure 3 : Structure de l'information dans
une entreprise
Externe
Stockage
Collecte
Traitement
Interne
Diffusion
Source : F.Jakobiak,
(1998), maitriser l'information
critique, paris, les éditions
d'organisation, Paris, p25
S'agissant de la collecte, nous
pouvons noter que l'information recherchée peut provenir de l'entreprise
ou de son environnement.
L'information interne : il
s'agit des rapports (études de marché, visites, foire exposition,
etc..) des fichiers (clients, fournisseurs, partenaires, etc..), de notes (de
service, de presse, etc..), de documents (comptables, commerciaux,
bancaires,...).L'ensemble de ces documents produisent un énorme stock
d'informations qui permet de créer une base de données
(financières, commerciales, techniques,...).
L'information externe : elle peut
provenir :
- soit de l'environnement proche (clients, fournisseurs,
banques, administration, organismes professionnels, etc.)
- soit de l'environnement plus lointain : toute la
documentation que l'entreprise peut recueillir à travers les journaux,
les revues, les ouvrages économiques ou juridiques, mais aussi
internet.
La diffusion de l'information pose des
problèmes techniques (ordinateur, photocopieur, réseaux, etc.)
mais aussi financiers (coûts des supports).La diffusion soulève
aussi le problème de la sécurité de l'information
(protéger l'information contre les fuites, les malveillances, le
piratage, les vols de données, les virus,...)
1.1.3.3 La prise de décision en
entreprise
La prise de décision concerne les
étapes de la prise de décision ainsi que les outils d'aide
à la prise de décision.
On peut distinguer 04 grandes phases dans la prise de
décision : la perception d'un problème ou l'identification
du problème ; la détermination des solutions possibles (ici
la modélisation, la simulation sont des outils souvent
utilisés) ; le choix c'est-à-dire la sélection de la
meilleure solution et enfin la mise en oeuvre et le contrôle des
résultats.
Pour ce qui concerne les outils d'aide à la
prise de décision notons que le décideur n'est pas seul, mais
dispose d'outils de plus en plus nombreux.
La pertinence d'un outil d'aide à la
décision dépend de l'univers décisionnel dans lequel le
décideur se place. Considérer qu'un univers est certain ou
aléatoire est en soi une décision qui détermine le choix
des outils d'aide. Au -delà des techniques disponibles, le choix de
l'outil relève de l'expérience et du savoir -faire du
décideur.
Comme nous venons de le voir une bonne maîtrise de
l'information favorise également une meilleure gestion du risque de
fraude.
1.2 LA GESTION DU RISQUE DE FRAUDE
La fraude représente un phénomène
social et constitue à ce titre un risque pour les activités des
entreprises. A titre d'exemple, interrogés dans le cadre d'une
étude publiée dans l'édition 2008 du rapport bi-annuel de
l'Association of Certifified Fraud Examiners (ACFE), des Experts de la lutte
contre la fraude estimaient qu'aux Etats-Unis les entreprises et autres
organisations perdaient en moyenne 7% de leur chiffre d'affaires annuel du fait
de la fraude. A cet effet toute entreprise jeune ou ancienne devrait
impérativement prendre en compte cette notion dans le management. Ainsi
le modèle COSO ERM que nous avons présenté plus haut a
permis de montrer la nécessité de mieux appréhender le
risque à travers les huit composantes du contrôle interne
(environnement interne ; définition d'objectifs ;
identification d'événements ; évaluation du
risque ; réponse au risque ; activités de
contrôle ; informations et communication ; surveillance.) .Une
autre approche celle de la norme américaine « Statement on the
Accounting Standards » 99 (SAS) nous pressente les
éléments permettant d'établir une culture d'entreprise
efficace contre le risque de fraude. Elle suggère de donner le ton au
sommet de l'organisation, par les éléments suivants : la
communication (diriger par l'exemple) ; le code d'éthique (ici il
s'agit de refléter les valeurs clefs de l'entreprise) ; s'armer
d'un guide des décisions quotidiens des employés ;
l'environnement de travail doit être positif ; procéder a la
formation de sensibilisation à la fraude et enfin mettre en
exécution des sanctions.
Le cycle courant de gestion des risques d'après la
version adapté de Managing the risk of Fraud, un guide du management
américain parut en 1997 s'articule sur les étables
suivantes :
§ Identification des zones de risque ;
§ Compréhension et évaluation de l'ampleur du
risque ;
§ Développement de la stratégie de gestion
des risques ;
§ Mise en oeuvre de la stratégie et affectation des
responsabilités ;
§ Mise en oeuvre et suivi de la mise en oeuvre des
contrôles ;
§ Mise en place de l'équipe et des objectifs de
gestion des risques.
Au vu de tout ce qui précède, nous
pouvons dire que le lien entre le contrôle interne et la maîtrise
des risques est davantage lié au fait que l'entreprise étant
exposé à une multitude de risques pouvant entrainer sa
défaillance où sa faillite a besoin d'un dispositif de pilotage
à même de lui garantir cette sécurité. Le
contrôle interne constitue donc un outil de maîtrise pour
l'entreprise dans la mesure où il donne une assurance raisonnable que
les différentes opérations sont bien réalisées,
sécurisées et permettent à l'entreprise d'atteindre ses
objectifs.
Au terme de ce chapitre nous pouvons dire qu'il est
indéniable qu'une entreprise qui veut être performante ou qui
souhaite développer ses activités devrait bien identifier les
opportunités et les menaces qui pèsent sur ces activités
et ceci à travers une bonne gestion des risques de même qu'une
parfaite maîtrise de l'information.
Cette première partie nous a permis
d'appréhender les différentes facettes du contrôle interne.
Nous avons tour à tour présenté le contrôle interne
comme un instrument stratégique dans la gestion des entreprises et par
la suite montrer en quoi il constitue un outil de maîtrise des risques de
l'entreprise.
La deuxième partie qui va suivre sera davantage
consacrée à la mise en oeuvre du contrôle interne à
2EC. Elle s'articulera autour de deux (02) chapitres, l'un intitulé le
cadre méthodologique d'analyse du contrôle interne à 2EC
(chapitre 3) où nous ferons une présentation
succincte de la société 2EC de même que la démarche
méthodologique utilisée .L'autre chapitre portera sur l'impact du
contrôle interne sur le fonctionnement de 2EC (chapitre
4) où nous apporterons une ébauche de solution en vue de
la minimisation du niveau de risques à 2EC et ce au travers de la
rédaction d'un manuel de procédures.
DEUXIEME PARTIE
MISE EN OEUVRE DU CONTROLE INTERNE A 2EC
Dans un article du journal français
Management paru en mai 2010, Warren
Buffet parle des actions en ces termes : « les
actions constituent quelques pièces du puzzle pour
l'entreprise ».Le financier américain veut
par la montrer qu'une théorie aussi bonne soit-elle si elle n'est pas
suivi de son application est vaine. La remarque en vaut la chandelle pour ce
qui concerne notre étude consacrée à la mise en place du
système de contrôle interne à 2EC. En effet que servirait
le dispositif du contrôle que nous proposons ici s'il ne venait pas
à être appliqué par ses dirigeants. Mais une telle
implémentation de ce système de contrôle interne ne
saurait se faire avec succès sans respect de la méthodologie de
la recherche.
Cette deuxième partie aborde en premier lieu la mise
en oeuvre du contrôle interne à 2EC à travers le cadre
méthodologique d'analyse du contrôle interne (chapitre
3) ensuite elle met en exergue l'impact du contrôle interne sur
le fonctionnement de 2EC (chapitre 4).
CHAPITRE 3 :
LE CADRE METHODOLOGIQUE D'ANALYSE DU CONTROLE INTERNE A
2EC
Rouage fondamental de la vie économique
d'une nation, l'entreprise est à la fois une unité de production,
un centre de distribution et une communauté de personnes. Elle est une
entité qui se définit tant par son objet social que par son objet
économique en ce sens qu'elle regroupe des moyens humains ,
matériels, immatériels (service) et financiers, qui sont
combinés de manière organisée pour fournir des biens ou
des services à des clients dans un environnement concurrentiel (le
marché) ou non concurrentiel (le monopole) avec pour objectif de
réaliser un profit. Ainsi pour comprendre le fonctionnement de
l'entreprise, le manager se doit à la fois d'avoir du tact et un
degré de subtilité énorme, de même que des outils
et une technique appropriée pour déceler les dysfonctionnements
qui pourraient inhiber la bonne marche de celle-ci ; d'où l'usage
de la méthodologie de la recherche.
Le chapitre 3 de notre travail intitulé le
cadre méthodologique d'analyse du contrôle interne à 2EC
comporte deux (02) sections : la première fait une
présentation générale de 2EC (section 1)
alors que la seconde est davantage consacrée au cadre
méthodologique (section 2).Nous
présenterons Ethical and Environmental Company (2ec), ses missions et
son mode d'organisation. Il sera également question de faire une
présentation succincte du fonctionnement de 2EC et mieux comprendre
pourquoi il est nécessaire de mettre en place un système de
contrôle interne. Nous allons essentiellement analyser et s'appesantir
sur les éléments tels que l'organisation de 2EC, ses
activités, ses ressources, pour voir leurs incidences dans le
fonctionnement de 2EC d'une part et d'autre part montrer la
méthodologie utilisée pour résoudre le problème de
gestion rencontré et ce à travers le respect scrupuleux du
canevas scientifique en la matière.
SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DE 2EC
Dans cette section 1 ce chapitre nous allons faire
référence essentiellement à 2EC, ses missions et son
organisation. Nous comprendrons mieux l'évolution qu'à subit 2EC
dans le temps et pourrons par ce fait faire une analyse critique de ses
activités.
1-HISTORIQUE ET PRINCIPALES MISSIONS DE 2EC
1.1 Historique de 2EC
Ethical and Environmental Company Sarl en
abrégé 2EC est une jeune Entreprise Camerounaise évoluant
dans le secteur de l'environnement. L'Entreprise voit le jour en juillet 2010
avec l'idée de deux individus : l'un de nationalité
Camerounaise au nom de Fokam Soh Jean Pascal et l'autre de nationalité
Française nommé Berg Olivier Brice Claude. Soucieux des
conditions de vie des individus dans leur environnement et conscients des
dangers qui pèsent sur leur santé du fait de la
dangerosité de certains composants électriques,
électroniques et pétroliers décident donc de relever ce
pari afin de lutter par la même voie au chômage galopant qui
règne en Afrique. Elle est située au quartier Logpom (carrefour
Njoya) et envisage installer dans le futur un site dans une grande zone
industrielle de la place.
1.1.1Les principales missions assignées à
2EC
Les principales missions assignées à 2EC
concernent dans la grande majorité tout ce qui a trait au domaine de
l'environnement. Pour permettre le développement de ses
activités, 2EC s'est doté de quatres (04) principales
missions : l'audit environnemental ; la gestion des déchets
électriques, électroniques et pétroliers ;
l'étude et la formation du personnel et enfin l'énergie
solaire.
1.1.1.1 Audit Environnemental
Ethical and Environmental Company étant une
entreprise relevant du secteur de l'environnement envisage faire de l'audit
environnemental l'une de ses priorités à travers la
sensibilisation et la prévention des populations sur la
nécessité de bien préserver l'environnement dans laquelle
nous vivons.
1.1.1.2 Gestion des déchets d'équipements
électriques, électroniques et pétroliers
L'une des principales missions de 2EC concerne la
gestion des déchets d'équipements électriques,
électroniques et pétroliers ; il s'agit en fait de
sensibiliser les ménages (entreprises et individus) sur la
nécessité de faire traiter leurs différents
déchets par 2EC afin d'éviter une détérioration de
la couche d'ozone et leur épargner de certaines maladies liées
à certains composants de ces matériaux.
1.1.1.3 Formation du personnel
2EC s'est donné comme mission de contribuer
à la formation du personnel et de certains étudiants ayant subit
une formation dans le domaine de l'environnement. Parallèlement elle
contribue à la formation continue du personnel de la province du
littoral à travers des stages de recyclage, des enseignements
post-universitaires et des conférences.
1.1.1.4 Les missions secondaires de 2ec
Les missions présentées ci-dessus sont
les missions principales de 2EC .A côté de ces missions, il existe
des missions annexes telles que la production des panneaux solaires bref tout
activité entrant dans le champ des métiers préservation de
l'environnement.
Dans l'optique de diversifier les différentes
sources d'énergies et pour combattre la vie chère, 2EC ne veut
pas léser sur les moyens raison pour laquelle la production de
l'énergie solaire fait partie intégrante de ses missions.
1.2 L'ORGANISATION ET LES MOYENS DE 2EC
Pour bien comprendre le fonctionnement d'une
entreprise, il est important de connaître comment elle est
organisé car la structure organisationnelle d'une entreprise est le mode
d'organisation établi entre ses différentes unités et la
répartition de ses ressources. Ainsi lorsque toutes les composantes
d'une organisation sont bien combinées, il devient plus facile pour
chaque responsable de jouer son rôle en vu d'améliorer la
performance de celle-ci.
Dans le cadre de notre travail, nous nous articulerons
sous deux aspects : l'un administratif et l'autre technique pour mieux
cerner la complexité de cette PME.
1.2.1 Structure organisationnelle de 2ec
1.2.1.1 L'organisation administrative
Ethical and Environmental Company est une
société à responsabilité limitée qui a
à sa tête un gérant qui assure la gestion quotidienne de
l'entreprise et rend compte aux autres associés. Elle comporte en son
sein de nombreux services : comptable, commercial, Recherche et
Développement, Qualité -Hygiène-Sécurité et
Environnement et enfin Technique de même que un secrétariat qui
est directement rattaché a la direction Générale.
1.2.1.2 L'organisation technique
L'Organisation Technique de 2EC revoit davantage a
tout ce qui a trait au domaine de l'environnement tel la gestion de tous les
déchets d'équipements électriques , électroniques
et pétroliers qui constitue l'essence même des activités de
celle-ci. Toute fois certaines activités techniques sont
étroitement effectuées par le service
Qualité-Hygiène-Sécurité et Environnement (QHSE)
et le service technique c'est le cas par exemple lorsqu'il s'agit de
vérifier la traçabilité du traitement de ces
déchets de chez client jusqu'à l'établissement du
certificat de destruction.
1.2.2 Les principales ressources de 2ec
L'ensemble du potentiel humain, financier et technique
dont a besoin 2EC pour assurer au mieux la réalisation de sa mission
constitue les principales ressources de 2EC.
1.2.2.1 Les ressources humaines
Pour l'aider à développer ses
activités, 2EC n'a pas lésiné sur les moyens humains.
Ainsi la ressource humaine est constituée de :
Ø 05 chefs de départements dont :
· 01 responsable comptable ;
· 01 responsable QHSE ;
· 01 responsable technique ;
· 01 responsable Recherche et Développement ;
· 01 responsable commerciale.
Ø 01 assistante de direction ;
Ø De nombreux Stagiaires.
1.2.2.2 Les ressources techniques
Dans l'optique de mieux vulgariser la gestion des
déchets d'équipements électriques, électroniques
et pétroliers auprès du grand public, 2EC s'est doté d'une
ressource technique appropriée à l'enjeu. En effet 2EC
possède 02 unités de traitement : l'un pour les DEEE et
l'autre pour le recyclage des batteries. Toute fois l'entreprise étant
toute jeune a pour ambition d'accroître sa ressource technique en vu de
se différencier des autres entreprises exerçant dans ce secteur
d'activité.
1.2.2.3 Les ressources financières
Ethical and Environmental Company possède
deux principales sources de financement indispensables pour un meilleur
déroulement de ses activités. La première ressource de
financement de 2EC est constituée par ses fonds propres provenant
essentiellement des prestations réalisés. La seconde
résulte de ses partenaires tant internes (banque locale,
établissements de crédits, etc....) et qu'externes.
1.3 DESCRIPTION DU FONCTIONNEMENT DE 2EC
Nous présenterons dans ce paragraphe le
fonctionnement de 2EC afin de percevoir les dysfonctionnements observés
au sein de cette structure en vu de proposer un dispositif de contrôle
interne. Ainsi nous articulerons notre analyse autour de 02 axes : la
première analyse concerne l'organisation et le management de 2EC et la
seconde est basée sur l'activité et les ressources de 2EC.
1.3.1 Analyse de l'organisation et du management de
2ec
Pour mieux comprendre le fonctionnement de 2EC et
déceler ses dysfonctionnements, une analyse de son organisation de
même que du management de cette dernière y sont
nécessaire.
1.3.1.1 La centralité de l'administrateur
délégué
La question de la division des tâches et des
responsabilités est sans doute celle qui a fait couler d'encre dans
l'histoire du management. Cependant l'on dénote toujours une
dérive quant à l'applicabilité effective desdits
recommandations dans bons nombres d'entreprises et cela est beaucoup plus
perceptible au niveau des PME/PMI. En effet l'organisation est le socle sur
lequel repose l'entreprise ; ceci dit une organisation bien établie
permet de mieux gérer l'entreprise dans l'atteinte et la
réalisation de ses missions. Le contrôle interne dans sa
quête de performance des organisations intègre bien dans ses
principes celui de la clarification des tâches et des
responsabilités de chacun des acteurs de l'entreprise.
Eu égard a l'analyse de l'organisation de 2Ec
il ressort que elle n'a pas échappé au grief qui est fait a la
majeure partie des PME/PMI concernant la trop grande centralisation des
décisions au niveau de la direction.
Toute fois nous avons également fait un constat
celui de la mauvaise circulation ou du moins du mauvais relai de l'information
entre certains responsables de départements et d'autres employés.
Il s'en suit inéluctablement un désordre parfois lorsqu'il s'agit
de l'applicabilité des décisions émanant de la direction
générale.
Enfin l'absence d'un organigramme, l'insuffisance
dans la définition des liaisons aussi bien hiérarchiques que
fonctionnelles est un problème dans l'organisation de 2EC qui provoque
des conflits de leadership, la déresponsabilisation du personnel devant
une situation où le responsable n'est pas bien établi et la
confusion dans l'exercice des tâches et du pouvoir.
1.3.1.2 Un management insuffisamment
formalisé
L'analyse du management de 2EC met en exergue une
absence des missions formelles ou encore d'objectifs spécifiques en
parfaite harmonie avec la mission générale de ladite
entreprise.
Il existe par ailleurs une insuffisance dans la
formation des stratégies et politiques commerciales de 2ec et une
absence de fiches de poste de même que une culture de pilotage. Ne
disposant pas d'outils permettant un regroupement d'informations ainsi qu'un
retour d'expérience sur ce qui « marchent » ou qui
ne « marchent pas » ; le style de management de 2EC
renvoi presque a une navigation a vue .Toutes ces insuffisances remettent en
cause la qualité, l'évaluation et le suivi des activités
pratiquées.
1.3.2 L'analyse des activités et des
ressources
Afin d'avoir une idée sur la manière
dont se déroulent les activités, la gestion des ressources et
déceler les problèmes que rencontrent 2EC dans ses
différents domaines quoi de plus intéressant qu'une analyse des
activités et des ressources de 2EC.
1.3.2.1 L'analyse du marché concurrentiel
L'analyse du marché des déchets
d'équipements électriques, électroniques et
pétroliers (DEEE) au Cameroun montre que malgré le fait que cette
notion est nouvelle dans notre environnement, de plus en plus de personnes et
d'entreprises tendent à s'intéresser à ce secteur
d'activité. En effet contrairement a ses concurrents qui a priori ont
axés l'offre de leurs services soit exclusivement sur les déchets
d'équipements électriques et électroniques soit
entièrement sur la gestion des déchets pétroliers, 2EC
semble avoir privilégié l'option de rassembler ces deux
activités sous le prisme de préservation de l'environnement et
ceci peut se voir a travers la différenciation de son offre qui concerne
la non incinération de ses déchets ce qui n'est pas le cas pour
ses concurrents. Cependant l'on constate qu'une véritable étude
de marché n'a pas été faite par 2EC ce qui peut justifier
le retard de développement de ses activités lui empêchant
par la même voie d'atteindre ses objectifs.
1.3.2.2 Inadéquation entre le niveau
d'activité et le potentiel de 2EC
Eu égard a l'analyse de l'activité
pratiquée a 2EC , il ressort une inadéquation entre le niveau
d'activité réalisé et le potentiel de 2EC .En effet le
faible niveau d'activité que 2EC réalise peut se justifier par le
fait que l'entreprise est toute jeune et est en quête de
notoriété. Toutefois cet écart entre le niveau
d'activité et le potentiel de 2EC mérite d'être
relevé car 2EC dispose d'une ressource humaine à même de
booster ses activités mais qui a priori n'est pas utilisée
à bon escient. Avec son ambition de se positionner comme leader dans ce
secteur d'activité ,2EC devrait davantage valoriser sa ressource
humaine notamment une politique commerciale dynamique.
Par ailleurs 2EC est en partenariat avec
AC-2E une entreprise française spécialisée
dans le secteur de l'environnement et capable de lui apporter un
professionnalisme qui lui permet de se différencier de ses concurrents
camerounais.
1.3.3 Analyse des principales ressources de 2ec
1.3.3.1 Les ressources humaines
La ressource humaine est l'une des premières
richesses d'une entreprise , savoir la manager est un élément sur
lequel le dirigeant doit s'appesantir d'autant plus que de nos jours l'on parle
davantage du management de la confiance c'est-à-dire une sorte de
management qui met un accent particulier sur la valorisation de la ressource
humaine a travers l'écoute , le dialogue et l'encouragement de l'esprit
d'équipe. Une analyse de la ressource humaine de 2EC
révèle quelques points importants qui ont un impact sur le
rendement du personnel et celui de 2EC.
Elle révèle également un
manque de motivation du personnel causé par le retard de paiement de
salaires, le manque de commission pour les commerciaux, le manque de profil de
carrière qui affecte grandement l'état d'esprit du personnel et
une définition pas assez claire des tâches et des
responsabilités de chacun.
Par ailleurs on peut également y noté
un déficit en quantité et en qualité du personnel dû
au fait que l'entreprise est encore dans ses premières années
d'existence. Cette situation a pour corollaire l'augmentation
considérable de la charge de travail du personnel et facilite
ainsi : la fatigue, l'épuisement, la démotivation du
personnel influençant ainsi son rendement au fil du temps.
1.3.3.2 Les ressources techniques
L'Analyse des ressources techniques fait
apparaître de nombreux manquements. L'on peut noter par exemple une
absence de politique en matière de gestion du patrimoine .Il n'existe
pas de politique d'acquittion du matériel encore moins un plan de
développement du patrimoine .Aucune politique de planification visant
à entretenir ou à renouveler un matériel n'est
élaborée.
Ethical and Environmental Company comme toute jeune
entreprise qui souhaite se développer et se faire connaître
auprès du grand public est exposée a une
disproportionnalité de l'outil informatique pour ce qui concerne
certains de ses départements notamment celui commercial. Par ailleurs le
malaise est d'autant palpable dans la mesure où le service technique ne
tourne pas de façon permanente ce qui laisse croire qu'il s'agit d'un
malaise générale de l'ensemble des activités de 2EC.
1.3.3.3 Les ressources financières
L'Analyse de la ressource financière nous a
permis de voir qu'il ya une insuffisance de ressources financières et la
difficulté pour 2EC d'équilibrer ses comptes ; ceci est
dû à une mauvaise affectation des ressources par la direction
Générale ; des dépenses non planifiées et la
sous évaluation et la mauvaise prévision des charges
commerciales.
L'autre problème relève des
prestations de services trop élevées certes importants pour la
trésorerie de l'entreprise mais préjudiciable a long terme pour
cette dernière car entrainant un faible niveau de recette ne permettant
pas de couvrir aisément ses charges.
Au terme de cette section consacrée à la
présentation générale de 2EC nous avons rappelé
respectivement son historique et les principales missions qui lui sont
assignées, présenter l'organisation et les moyens de 2EC et enfin
fait une description de son fonctionnement. Dans la section qui va suivre il
sera question de montrer la méthodologie que nous avons utilisé
pour résoudre le problème de gestion rencontré.
SECTION 2 : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Dans cette section consacrée à la
méthodologie de la recherche nous montrerons qu'il ya un
interconditionnement nécessaire entre le problème, la
façon de le poser, la méthode adoptée et les techniques
retenues. En guise d'illustration, considérons l'exemple du chasseur
(que nous empruntons à Pinto-Grawitz) qui peut avoir une approche :
ne jamais chasser à l'affût, ni le gibier arrêté, ni
au gîte (c'est sa philosophie de chasse) ; une ou plusieurs
techniques : la maîtrise du tir sur cible mobile, le tir en pleine
course ; et aussi une ou plusieurs méthodes : comment
approcher le gibier en tenant compte du terrain , du temps, du travail du
chien, du vent, des habitudes de chaque gibier...La coordination, la
synthèse de tout cela serait sa méthodologie. Nous nous servirons
de cette philosophie du chasseur pour présenter notre
méthodologie de la recherche. Le tableau de la page suivante
présente le cycle de la recherche dans son ensemble.
Le plan de cette section s'articulera comme suit : le
rappel de la problématique générale de la recherche, le
rappel de l'hypothèse de travail, le choix de l'échantillonnage
(dans notre cas il s'agit d'une étude de cas),
l'opérationnalisation des variables du modèle, la méthode
de collecte des données et la présentation de l'analyse des
données.
Problème
Question soulevées par le
problème
Contexte théorique du problème et des
questions centrales
Etat de connaissance sur le problème
Hypothèses et conditions de
vérifications
Données nécessaires à la
recherche
méthodologie-techniques, instruments,
échantillons...
Plan d'enquête-plan
d'expérimentation-définition de l'instrument et
pré-construction
Echantillons-pré-test de
l'instrument
Elaboration définitive-Instrument
(s)
Collecte des données
Préparation et « nettoyage »
des données
Traitement et analyse des données
Interprétation des résultats
Conclusions générales
Nouvel éclairage, nouvelles connaissances,
nouvelles possibilités d'action, nouvelles solutions
Fig4 : Le cycle de la recherche
Source : Omar Aktouf,
(1987). Méthodologie des sciences sociales et
approches qualitatives des organisations. Une introduction
à la démarche classique et une critique,
Montréal : les presses de
l'université du Québec, 213 pp
1.1 RAPPEL DE LA PROBLEMATIQUE GENERALE DE LA RECHERCHE
1.1.1 Définition du problème
Pour répondre aux besoins d'informations
rapides, à l'informatisation et à la rotation du personnel, 2EC
comme toute autre organisation doit constamment ajuster ses méthodes de
fonctionnement. En outre pour développer ses activités, Ethical
and Environmental Company s'est doté pour mission la gestion des
déchets d'équipements électriques, électroniques et
pétroliers dans l'optique de préserver l'environnement et les
conditions d'existence des individus dans cet environnement.
Le principe de traitement des déchets au sein
de 2EC se résume comme suit : tout client (Entreprises ou
particuliers) qui souhaite se débarrasser de ses déchets
d'équipements électriques et électroniques (DEEE) ou
pétroliers fait appel à l'expertise de 2EC qui
dépêche ses experts sur le terrain pour évaluer la
quantité des déchets à détruire et leur
degré de dangerosité par rapport à l'environnement.
Après une entente au niveau des modalités de traitement des
déchets d'une part et d'autre part des échanges de services
entre 2EC et son client, un certificat de destruction est envoyé
à ce dernier au terme de la destruction pour lui rassurer que ses
déchets ont été traités selon les normes en la
matière et par respect de la convention de Bâle qui
réglemente les conditions de transport des déchets entre Etats
concernés dans son article 6 du 26 Mars 2008.Seulement l'analyse des
activités de 2EC ainsi que de son fonctionnement met en exergue un
certain nombre de problème de gestion notamment : l'inexistence
d'un outil de contrôle interne, une mauvaise circulation de
l'information ;une absence criarde de procédures
formalisées, l'absence de fiches de fixation des objectifs ; un
organigramme quasiment inexistant à même d'expliquer clairement
les missions et les responsabilités de chaque responsable et un manque
d'importance accordée à la compétence du personnel et
à tout ce qui peut les renforcer.
Devant ce dilemme entre mission d'Ethique et de
préservation de l'environnement d'une part et l'exigence de performance
d'autre part des questions se posent : comment améliorer le
développement des activités de 2EC par la mise en place du
contrôle interne ? En d'autres termes comment aider
les dirigeants de 2EC à se doter d'un outil de gestion capable
d'améliorer la performance de leurs activités ?
L'une des approches pour résoudre le problème
est la mise en place d'un système de contrôle interne. Ainsi la
matérialisation de ces actions en vue d'atteindre une meilleure
performance passe par l'élaboration d'un processus et d'un
système de pilotage.
1.2 RAPPEL DE L'HYPOTHESE DE TRAVAIL
Dans le cadre de notre travail notre hypothèse
consiste à montrer que le contrôle interne
influence considérablement le niveau de risque dans
l'entreprise. Pour cela notre approche qui se veut une approche
hypothético-déductif s'est basé sur un certain nombre de
travaux menés par le référentiel américain
publié en 1992 et intitulé Internal Control-Integrated Framework,
plus connu sous l'appellation de COSO, acronyme de Committee
of Sponsoring Organisations of the Treadway Commission, du nom du comité
concepteur de ce référentiel pour montrer comment ce
référentiel établit le lien entre le contrôle
interne et le niveau de risque de l'Entreprise. En effet les travaux entrepris
par le Coso et auxquels les organismes tels que l'Autorité des
Marchés financiers (AMF) et la Compagnie Nationale des
Commissaires aux Comptes (CNCC) de France se
réfèrent nous montrent clairement que les éléments
constitutifs du Coso comme : l'environnement de contrôle ;
l'évaluation des risques ; les activités de
contrôle ; l'information et la communication et enfin le pilotage
doivent impérativement se trouver dans toute organisation pour une
maîtrise raisonnable de ses activités, à tous les
échelons de sa hiérarchie.
1.3 LE CHOIX D'UNE ETUDE DE CAS PORTANT SUR 2EC
Pour notre étude qui traite des risques
liés à l'absence du contrôle interne à 2EC, nous
avons choisi comme unité de référence les responsables des
différents services (responsable commercial, comptable, QHSE, recherche
et développement et technique), l'administrateur général
de 2EC de même que tous les stagiaires présents dans ces
différents services au moment de notre étude. Notre
échantillon est donc constitué au total de 24 personnes raison
pour laquelle nous avons opté pour un recensement question d'avoir une
représentativité.
1.3.1 L'approche qualitative : L'étude de
cas
L'objet de notre étude est de montrer
l'influence de l'absence du contrôle interne sur le dysfonctionnement
interne de 2EC. Compte tenu de la contrainte de temps et de la
spécificité du sujet, nous avons opté tester notre
hypothèse sur un cas spécifique en l'occurrence la
société 2EC. Ainsi l'approche méthodologique choisie dans
le cadre de la résolution de notre problème est celle de
l'étude de cas. Il s'agit d'une approche qualitative par laquelle le
chercheur utilise un raisonnement allant du particulier au
général, des faits aux lois, des effets aux causes, des
conséquences aux principes.
1.4 L'OPERATIONNALISATION DES VARIABLES DU MODELE DE
RECHERCHE
Rappelons que l'opérationnalisation consiste
à montrer comment nous allons mesurer les deux (02)
concepts clés de notre hypothèse que sont :
-Le contrôle interne ;
-Et le niveau de risque.
1.4.1 Présentation du modèle de
recherche
Le modèle de recherche consiste à
présenter les relations qui lient les différentes variables des
hypothèses retenues dans l'étude. La variable est un symbole
auquel on peut associer certaines valeurs. Il est question ici de
définir ces variables et de les opérationnaliser.
Partant de l'hypothèse générale que le
contrôle interne influence le niveau de risque dans l'entreprise, nous
pouvons faire la réorientation théorique de notre modèle
de la manière suivante :
Figure 5 : Modèle de
recherche
Contrôle interne
Niveau de risque dans l'entreprise
(Hypothèse)
Source : nos soins
Nous aurons donc à opérationnaliser
deux (02) variables à savoir le contrôle
interne et le risque dans l'entreprise.
1.4.2 Opérationnalisation des variables du
modèle
Pour mesurer nos deux (02) variables ci-dessus nous
axerons notre raisonnement sur deux (02) clivages :
-D'une part nous le ferons à travers un certain nombre
d'indicateurs (operationnels, financiers et de conformité pour ce qui
est du risque) et (spécifique, de qualité et de production pour
ce concerne le contrôle interne) ;
-Le second clivage concerne les dimensions de ces variables
.Il s'agit pour le contrôle interne de la lutte contre la fraude, la
sincérité des comptes de l'entreprise et la mise en place d'une
organisation plus efficace et plus performante tandis que pour le niveau des
risques nous verrons les différents niveaux de ces risques (faible,
moyen et élevé) comme l'illustre le tableau suivant :
Tableau 8 : Les indicateurs et dimensions
des variables du modèle
CONCEPTS
|
DIMENSIONS
|
INDICATEURS
|
AUTEURS
|
RISQUES
|
-Faible
-Moyen
-Elevé
|
-opérationnels
-financiers
-conformité
|
-Les responsables de services
-La Direction
|
CONTROLE INTERNE
|
-Lutte contre la fraude
-Sincérité des comptes de l'entreprise
-Mise en place d'une organisation plus efficace et plus
performante
|
-spécifique
-production
-qualité
|
-Les responsables de services ;
-La Direction
|
Source : Nos soins
1.5 La Méthode De Collecte Des Données Et Le
Type De Recherche
1.5.1 La méthode de collecte des données
Dans le cadre de notre travail nous avons
utilisé un ensemble de méthodes pour collecter nos
données .Il s'agit : des données
secondaires ; du guide d'entretien et du
questionnaire. En effet le choix de la méthode de collecte des
données est étroitement lié à l'étude
adopté
Tout d'abord la collecte des données
secondaires nous a permis de mieux cerner les notions de contrôle
interne et de risque d'une part et d'autres parts de comprendre le
fonctionnement de 2EC.
Ensuite les entretiens auprès des
responsables nous a permis de déterminer les dysfonctionnements de cette
structure.
Enfin l'acquisition des informations relatives au
dysfonctionnement interne de 2EC nous oblige à utiliser une
enquête par questionnaire à partir d'un guide d'entretien que nous
avons élaboré.
L'avantage de cette méthode est qu'elle aborde la
résolution du problème via des thèmes en allant du
général au particulier. Toutefois elle présente quelques
limites. En effet :
- Elle aborde la résolution du problème sous le
prisme des thèmes ;
- Les consignes qui traduisent les objectifs de recherche sont
des questions ouvertes et neutres proposées aux enquêtés
ayant ainsi une marge de liberté importante dans leur
réponse ;
- Les objectifs de recherche ne sont connus que par
l'enquêteur.
Notre guide d'entretien (Cf. annexe 1) est
subdivisé en deux (02) parties. La première partie est davantage
relative puisqu'elle renferme des questions concernant la connaissance
générale de 2EC, la description du processus technique de
traitement des DEEE et enfin l'organisation interne de 2EC. Dans la seconde
partie nous traitons de la modélisation du dispositif du contrôle
interne au sein de 2EC.
1.5.2 Le type de recherche
Afin de déterminer un certain nombre de
dysfonctionnements de l'organisation étudiée en l'occurrence 2EC
et de mieux adapter le système de contrôle interne, le type de
recherche que nous avons utilisé est la recherche exploratoire.
1.5.2.1 La recherche exploratoire
Cette recherche exploratoire s'est
déroulée suivant deux phases :
· Une phase de la recherche documentaire ;
· Une phase du diagnostic.
La phase de la recherche documentaire
consiste à passer en revue la documentation existante, afin de
mieux cerner les concepts sur le contrôle interne sur la performance des
organisations. En outre, elle permet de comprendre le fonctionnement de 2EC et
d'avoir une connaissance sur la mise en place d'un système de
contrôle interne. Ainsi, la recherche documentaire est basée sur
l'exploitation d'ouvrages ; d'articles ; de mémoires ; la
consultation des fiches statutaires de chaque service pour déterminer la
conformité des objectifs de chaque service avec la
réalité.
La phase du diagnostic a été
effectuée dans les différents services de 2EC afin de
déterminer un certain nombre de dysfonctionnements dans les
différents départements de cette structure et dans la pratique
de l'offre de ses services. Notre approche est plus axée sur la
pensée stratégique ; en effet selon cette approche, le
succès est considéré non comme le résultat de la
mobilisation de beaucoup de moyens, mais comme l'élaboration d'un bon
choix et d'une application méthodique des stratégies efficaces et
adaptées.
La phase du diagnostic ci-dessus repose sur deux diagnostics
à des échelles différentes au sein de 2EC : un
diagnostic stratégique et un diagnostic organisationnel.
· Le diagnostic stratégique porte sur les
différents postes de 2EC, où il est question de savoir : si
2EC possède une stratégie qu'elle met en oeuvre pour
réaliser ses missions , comment il s'y prend pour les atteindre ,
déterminer les disfonctionnements stratégiques afin de trouver
les stratégies adéquates pour y remédier .Le diagnostic
stratégique que voici s'est déroulé en trois
étapes : Une étape d'analyse documentaire où il
était connaissance de prendre connaissance des missions statutaires des
différents services de 2EC ;Une étape de connaissance des
missions formelles des services de 2EC ,en présence des responsables de
chaque département où ils présentent réellement
leurs missions formelles pour comprendre si ces missions sont perçues
par ces derniers et une troisième étape de comparaison et
d'analyse des missions formelles et statutaires afin de déterminer les
dysfonctionnements stratégiques.
La première étape s'est
effectuée grâce à une consultation et une lecture
minutieuse des fiches statutaires des services de 2EC mises à notre
disposition par la direction de 2EC.
Cette lecture a facilité la connaissance des missions
statutaires de chaque service afin de connaitre ce que l'Etat prévoit a
travers le ministère de l'environnement et de la protection de la nature
(MINEP) en matière de l'environnement. Ces informations d'une importance
capitale sont la base de comparaison de la troisième phase qui va
ressortir les dysfonctionnements sur le plan stratégique.
L'étape de connaissance des missions
formelles se déroule en deux phases auprès de chaque responsable
des services grâce à des entretiens qui ont permis de savoir
quelles sont leurs missions , quelles stratégies chaque responsable
utilise pour réaliser les missions qui lui incombent.
La première phase proprement dite est la
connaissance des missions assignées à chaque service grâce
à l'entretien avec la Direction Générale pour
connaître les missions qu'elle assigne à chaque responsable.
La seconde phase est celle des entretiens avec
chaque responsable de service pour nous donner des éclaircissements sur
leurs missions et les objectifs respectifs qui leurs sont confiés pour
réaliser la vision de 2EC et la façon dont ils perçoivent
leur mission comparativement a ce que la Direction les assignent.
La troisième étape est l'analyse
comparative entre les missions statutaires et les missions formelles. Cette
comparaison se déroule pour chaque service et aboutit à
l'élaboration des dysfonctionnements de chaque service au niveau
stratégiques de 2EC
· Le diagnostic organisationnel a porté sur les
pôles administratifs, commerciaux, financiers et techniques de 2EC. Ce
diagnostic organisationnel intervient lors de cette étude pour
connaître l'organisation qui supporte la stratégie de 2EC,
déceler les faiblesses dans l'organisation des services de 2EC. Cette
phase se déroule par un état des lieux des services pour avoir
une idée globale de leur fonctionnement et de leur organisation.
Des entretiens auprès des chefs de
services ont été effectués pour en savoir plus sur la
façon dont est organisé le travail, les outils utilisés
pour réaliser leur mission, le niveau de compétence des
responsables pour savoir s'ils sont capables d'assumer leur fonction. Notons
également que notre diagnostic organisationnel nous a
révélé un manque du manuel de procédures pour
expliquer comment chaque service fonctionne ; il en est également
de la structure de l'organigramme pour voir les liaisons existantes entre
responsables et avoir une idée sur la façon dont les dirigeants
sont impliqués et influencent l'activité de l'organisation.
Ces diagnostics sont réalisés au
moyen d'un guide d'entretien auprès des responsables comptables,
techniques et Recherche et Développement bref l'ensemble du personnel.
Notre choix du guide d'entretien peut se justifier par la taille de notre
population (24 inferieur à 30) et le désir d'avoir les
informations plus détaillées sur le rôle et le
fonctionnement de leurs activités. Ceci nous a permis d'effectuer une
comparaison entre les données obtenues et les données statutaires
afin de relever les soucis de dysfonctionnement dans les services et à
2EC, le rôle du dirigeant, son mode de gestion.
1.6 La méthode de traitement et d'analyse des
données
1.6.1 La méthode de traitement des
données
Afin de tester notre hypothèse
mentionné ci-dessus nous avons utilisé le tableau
de contingence dans lequel nous examinons la relation
entre le type de contrôle interne des activités de 2EC (la lutte
contre la fraude, la sincérité des comptes et la mise en place
d'une organisation plus efficace et plus performante) et le niveau de risque de
l'entreprise (faible, moyen et élevé).
Le tableau de contingence est un tableau qui donne
la ventilation d'une population (ou d'une quantité) selon deux
caractères qualitatifs que l'on croise. Rappelons qu'il était
question pour nos répondants d'attribuer une valeur comprise entre 0 et
5 pour ce qui concerne un risque élevé ; 0 et 3 pour un
risque moyen et enfin 0 et 2 pour celles des activités de contrôle
interne présentant un niveau faible et ce à travers un
questionnaire (Cf. annexe 2). Voici les effectifs observés sur le
contrôle interne et le niveau de risque :
Tableau 9 : Expression des employés
de 2EC sur le lien entre le contrôle interne et le niveau de risque
Risques
Contrôle
|
faible
|
moyen
|
élevé
|
total
|
Lutte contre la fraude
|
2
|
3
|
5
|
10
|
Sincérité des comptes de l'entreprise
|
3
|
1
|
2
|
6
|
Mise en place d'une organisation plus efficace et plus
performante
|
2
|
1
|
5
|
8
|
total
|
7
|
5
|
12
|
24
|
Source : nos soins
La principale raison qui nous a poussés
à privilégier cette méthode de traitement des
données réside dans le fait que les caractères que nous
croisons sont purement qualitatifs et correspondent davantage à notre
approche de résolution du problème rencontré qui est celle
d'une étude de cas.
1.6.2 L'analyse des données
L'analyse retenue ici est celle de
l'analyse de contenu de type qualitatif comme mode de
traitement et d'analyse de données, du fait de la nature des
informations recueillies pendant les entretiens .En effet l'analyse de contenu
est la méthode qui cherche à rendre compte de ce qu'ont dit les
interviewés de la façon la plus objective possible et la plus
fiable possible. Berelson, son fondateur, la définit comme
« une technique de recherche pour la description objective,
systématique et quantitative du contenu manifeste de la
communication ».
La procédure comprend
généralement la transformation d'un discours oral en texte, puis
la construction d'un instrument d'analyse pour étudier la signification
des propos. Ensuite, il ya l'intervention d'un chargé d'étude
pour utiliser l'instrument d'analyse et décoder ce qui a
été dit. Enfin, l'analyse établit le sens du discours.
Elle permet d'éclaircir le problème étudié ou les
interrogations en suspens, dans le cas de 2EC, l'analyse fait ressortir
l'impact des dysfonctionnements et leurs conséquences dans son
fonctionnement.
1.6.2.1 La démarche de l'analyse de contenu
Les principales étapes de l'analyse du
contenu peuvent se schématiser comme le montre la figure de la page
suivante :
TRAITEMENT DES DONNEES
CODAGE DES INFORMATIONS
RETRANSCRIPTION DES DONNEES
Figure 6 : Etapes de l'analyse des
données qualitatives
Source : F.Conchon et J.C
Andreani, (2003). Méthodes d'analyse et d'interprétation des
études qualitatives : état de l'art en marketing,
Paris, 26 pages.
Notre démarche d'analyse ici s'est faite
sous trois prismes : les lectures préliminaires, le choix et la
définition des codes enfin l'analyse et l'interprétation des
résultats.
· Les lectures préliminaires
Elles permettent de prendre connaissance du
contenu des réponses collectées. Au cours de cette phase le
chercheur se familiarise aux données de l'enquête afin de lui
donner une idée générale du problème pour faciliter
et orienter son analyse dans l'atteinte de l'objectif visé.
· Le choix et la définition des
codes
Les codes sont des symboles appliqués
à un groupe permettant d'identifier , de rassembler et de classer les
différents informations obtenues par entrevue, observation, ou tout
moyen .Cette codification repose sur deux valeurs numériques : 0 et
1 .La valeur 1 est attribuée a toutes réponses positives ou aux
réponses présentant l'existence des normes (par exemple la
valeur 1 niveau élevé ; la valeur 0 pour le niveau faible) ,
outils de mesure et de suivi , des procédures, d'objectifs. Par ailleurs
la valeur 0 est attribuée à toutes les valeurs qui n'entrent pas
dans le champ des éléments cités ci-dessus (le niveau de
risque moyen).
· L'interprétation des données
recueillies
Notre interprétation des
données s'est fait grâce au contenu du guide d'entretien, du
questionnaire de même que les différents codes adaptés aux
réponses obtenues en étroite connivence avec le diagnostic
réalisé à 2EC .Notons que pour l'interprétation des
tableaux de contingence, (les signes +,= et - traduisent respectivement le
niveau de risque élévé, moyen et faible du contrôle
interne). Ces interprétations ont abouti à un certain nombre de
recommandations parmi lesquelles la mise en place d'un système de
contrôle interne dont l'un des aspects est le manuel de procédures
dont nous ferons une large présentation au niveau de chapitre 4.
Au terme de ce chapitre consacré
à la présentation générale de la
société 2EC ainsi qu'a l'exposition de la démarche
méthodologique utilisée , nous avons montré que l'objet de
notre étude était de montrer l'influence de l'absence du
contrôle interne sur le dysfonctionnement interne de 2EC et ce à
travers le respect scrupuleux de la démarche de résolution des
problèmes en sciences de gestion notamment par l'utilisation de quelques
méthodes de traitement des données (tableau de contingence,
dépouillement, tri à plat) ainsi que l'analyse de ces
données (méthode de l'analyse du contenu).
Dans le chapitre suivant nous ferons un essai
d'évaluation des risques liés à l'activité de 2EC
(Section 1) ainsi qu'une ébauche de solution en vue de
la minimisation du niveau de risques à 2EC et ce à travers la mis
en place d'un manuel de procédures (Section 2).
CHAPITRE 4 :
IMPACT DU CONTROLE INTERNE SUR LE FONCTIONNEMENT DE
2EC
Un système de contrôle interne a pour principal
objectif d'améliorer la performance, de favoriser l'application des
instructions de la direction d'une structure et de prévenir et
maîtriser les risques résultant de l'activité de
l'entreprise et les risques d'erreurs ou de fraudes, en particulier dans les
domaines comptables et financiers. Aussi implémenter un tel dispositif
au sein d'une PME comme 2EC signifie faire un diagnostic présentant les
faiblesses et les forces, d'adapter un processus permettant d'atteindre le
niveau de performance souhaitée et de faciliter son suivi. Ce chapitre
présente un des outils du contrôle interne que nous avons
utilisé pour mettre en place ce système de contrôle interne
au sein de 2EC .Il s'agit de la Rédaction du Manuel de Procédures
de 2EC. Nous présenterons également les principales
étapes que nous avons suivi pour l'élaborer ainsi que les
implications managériales de notre étude sur la gestion de 2EC en
particulier et sur les PME camerounaises en générale. Ce chapitre
comporte deux (02) sections : l'une consacré à l'essai
d'évaluation des risques liés à l'activité de 2EC
(section 1) et l'autre présente la solution en vue de
la minimisation du niveau de risques à 2EC à travers la mise en
place d'un manuel de procédures (section 2).
SECTION 1 : ESSAI D'EVALUATION DES RISQUES LIES A
L'ACTIVITE DE 2EC
A travers cette section nous présenterons d'abord les
résultats de notre étude sous forme de tableaux statistiques
à travers le dépouillement des réponses au questionnaire
et au guide d'entretien de même qu'une interprétation relative
à ces résultats pour dire à chaque fois si notre
hypothèse de départ à savoir montrer l'influence
de l'absence du contrôle interne sur le
disfonctionnement interne de 2EC a été
rejetée ou approuvée, ensuite nous présenterons quelques
leviers de la performance de 2EC et ses faiblesses. En outre nous mettrons
également en exergue les conséquences et les impacts des
dysfonctionnements au niveau de l'organisation de 2EC dans sa quête de
outil de contrôle interne, dans l'optique de déterminer les
mesures opportunes qui s'imposent pour que cette entreprise développe
davantage ses activités.
1. PRESENTATION DES RESULTATS ET INTERPRETATION
Pour cela reprenons les résultats observés
précédemment (cf. chapitre 3 section méthodologique) lors
de notre étude à savoir :
1.1. Présentation des tableaux de
dépouillement des réponses au guide d'entretien et au
questionnaire
1.1.1. Tableaux de dépouillement des
réponses au guide d'entretien (annexe 1)
Tableau 10 : Connaissance
générale de l'entreprise 2EC (questions 0 à 4)
Missions de 2EC
|
Nb cit
|
Fréq
|
Audit Environnemental
|
5
|
20,83%
|
Gestion des DEEE
|
12
|
50%
|
Formation du personnel
|
3
|
12,5%
|
Energie Solaire
|
3
|
12,5%
|
Autres
|
1
|
4,17%
|
Total Obs
|
24
|
|
Source : nos soins
Le tableau ci-dessus montre le degré de connaissance
générale de 2EC notamment ses principales missions par ses
employés. En effet d'après notre entretien il ressort que
50 % des employés pensent que la principale mission de
2EC est la gestion des DEEE s'ensuit respectivement les missions d'audit
environnemental (20,83 %), Formation du personnel et Energie
solaire (12,5 % chacun) et enfin les autres activités
(4,17 %).
Tableau 11 : Description du processus
technique de traitement des déchets (questions 5 à 8)
Connaissance de la nomenclature de gestion des
DEEE
|
Nb cit
|
Fréq
|
Bonne connaissance
|
19
|
79,16 %
|
Connaissance limitée
|
4
|
16,67 %
|
Ne connais pas
|
1
|
4,17 %
|
Total Obs.
|
24
|
100 %
|
Source : nos soins
Le tableau sur la description du processus technique des
déchets nous révèle que 79,19 % des
employés affirment avoir une bonne connaissance de la gestion des DEEE,
16,67 % ont une connaissance limitée et 4,17
% ne connaissent pas ce processus.
Tableau 12 : Organisation Interne de 2EC
(questions 9 à 11)
Favorable à la proposition d'un
organigramme
|
Nb cit
|
Fréq
|
Tout à fait favorable
|
20
|
83,33 %
|
Plutôt favorable
|
3
|
12,5 %
|
Plutôt pas favorable
|
0
|
0 %
|
Pas du tout favorable
|
0
|
0 %
|
Ne connais pas
|
1
|
4,17 %
|
Total Obs.
|
24
|
100
|
Source : nos soins
Le tableau de l'organisation interne ci-dessus nous montre
que sur 24 personnes interrogées, il ya 83,33 % qui
sont favorable à la proposition d'un organigramme, 12,5
% sont plutôt favorable. On constate que le pourcentage des
employés plutôt pas favorable et pas favorable est de 0
% et ce qui juge ne pas connaître le manuel de procédures
est de 4,17 %.
Tableau 13 : Modélisation du
dispositif du contrôle interne (question 12 à 14)
Existence d'un manuel de procédures
|
Nb cit
|
Fréq
|
Oui
|
2
|
8,34 %
|
Non
|
22
|
91,66 %
|
Aucune idée
|
0
|
0 %
|
Total Obs.
|
24
|
100 %
|
Source : nos soins
Le tableau ci-dessus nous indique la réponse des
employés de 2EC sur l'existence d'un manuel de procédures au sein
de cette entreprise. Il ressort de ce tableau que 91,66 % des
employés affirment qu'ils n'existent pas de manuel de procédures
à 2EC, 8,34 % affirment qu'il existe et enfin 0
% n'ont aucune idée sur son existence.
1.1.2 Tableaux de dépouillement des reponses au
questionnaire sur le lien entre le contrôle interne et le niveau de
risque à 2EC (annexe 2)
Tableau 14 : Résultats observés sur
le lien entre le contrôle interne et le niveau
De risque à
2EC (questions 1 à 5)
Risques
Contrôle
|
faible
|
moyen
|
élevé
|
total
|
Lutte contre la fraude
|
2
|
3
|
5
|
10
|
Sincérité des comptes de l'entreprise
|
3
|
1
|
2
|
6
|
Mise en place d'une organisation plus efficace et plus
performante
|
2
|
1
|
5
|
8
|
total
|
7
|
5
|
12
|
24
|
Source : nos soins
Le tableau ci-dessus représente le
résultat du traitement des données brutes associant un
descripteur qualitatif multiclasse
« risque » et un descripteur qualitatif
multiclasse « contrôle interne ».Les
totaux des lignes et colonnes sont appelés « totaux
marginaux ».Pour montrer l'influence de l'absence du
contrôle interne sur le disfonctionnement interne de 2EC qui constitue
notre hypothèse de départ, nous avons procéder au
croisement des deux (02) variables qualitatives que sont : le
contrôle interne et le niveau de risque. Les
résultats dudit croisement se sont faits respectivement à
travers le tableau de profil-ligne et le tableau de profil-colonne comme le
montre les tableaux suivants.
I.1.3 Tableau de profil-ligne
Le tableau de profil-ligne va nous permettre de
comparer la dimension du contrôle interne par rapport au niveau de risque
à 2EC. Pour établir le tableau de profil ligne, on divise les
termes de chaque ligne par le total de la ligne comme nous l'indique le tableau
suivant :
Tableau 15 :
Profil-ligne
Risques
Contrôle
|
faible
|
moyen
|
élevé
|
Lutte contre la fraude
|
0,2
|
0,3
|
0,5
|
Sincérité des comptes de l'entreprise
|
0,5
|
0,167
|
0,33
|
Mise en place d'une organisation plus efficace et plus
performante
|
0,25
|
0,125
|
0,625
|
total
|
0,29
|
0,21
|
0,5
|
Source : nos soins
Pour chaque colonne (niveau de risque) on va
comparer le pourcentage en ligne au pourcentage moyen
(0,29 ; 0.21 et 0,5) et
on va noter par exemple les signes +,= et
- respectivement pour le niveau de risque élevé,
moyen et faible.
Dans le premier cas on a un écart positif
à l'indépendance c'est-à-dire le signe d'une attraction
entre la ligne et la colonne.
Dans le cas d'égalité, l'effectif
observé est le même comme si on était dans le cas
d'indépendance.
Enfin si le pourcentage est inferieur au pourcentage
moyen, il ya un déficit par rapport à l'indépendance.
Selon ce tableau, 20% de personnes (soit 0,2)
pensent qu'il ya un lien entre la lutte contre la fraude et le niveau de
risque dans une entreprise, d'autres estiment qu'il représente
30% et enfin d'autres pensent qu'il représente
50%.
En adoptant un raisonnement analogue pour les autres
dimensions du contrôle interne nous pouvons dire que le niveau
d'appréciation de la sincérité des comptes
représente respectivement 50%, 16,67%,
et 33,33%. Enfin le pourcentage sur le lien entre la
performance d'une entreprise et le niveau de risque est respectivement
25% ; 12,5% et 62,5%.
Le tableau de signes du profil-ligne suivant vient renchérir cette
liaison
Tableau 16 : Signes de
profil-ligne
Risques
Contrôle
|
faible
|
moyen
|
élevé
|
Lutte contre la fraude
|
-
|
+
|
=
|
Sincérité des comptes de l'entreprise
|
+
|
-
|
-
|
Mise en place d'une organisation plus efficace et plus
performante
|
-
|
-
|
+
|
Source : nos soins
La lecture scientifique du tableau de signes du profil-ligne
nous indique qu'il ya une liaison entre le contrôle interne et le niveau
de risque. Mieux il existe un dispositif de contrôle interne plus on
attenue le niveau de risque en entreprise. Au vu de cette analyse
l'hypothèse de départ est acceptée.
Un raisonnement similaire nous permet d'établir le tableau
de profil-colonne suivant :
1.1.4 Tableau de profil-colonne
Le tableau de profil-colonne suivant va
nous permettre d'établir l'influence de l'absence du contrôle
interne avec le niveau de risque à 2EC. Pour établir le tableau
de profil -colonne, on divise les termes de chaque colonne par le total de la
colonne comme nous l'indique le tableau suivant :
Tableau 17 : Profil-colonne
Risques
Contrôle
|
faible
|
moyen
|
élevé
|
total
|
Lutte contre la fraude
|
0,28
|
0,6
|
0,417
|
0,417
|
Sincérité des comptes de l'entreprise
|
0,44
|
0,2
|
0,166
|
0,25
|
Mise en place d'une organisation plus efficace et plus
performante
|
0,28
|
0,2
|
0,417
|
0,333
|
Source : nos soins
Un raisonnement analogue est aussi appliqué
ici comme dans le cadre du profil-ligne. Pour chaque ligne (dimension du
contrôle interne) on va comparer le pourcentage en colonne au pourcentage
moyen (0,417 ; 0,25 et 0,33).
Par rapport au dimension du contrôle interne
suivant : lutte contre la fraude, sincérité des comptes et
mise en place d'une organisation efficace te performante nous avons
respectivement pour un niveau de risque faible des pourcentages (28
% ; 44 % et 28 % pour la
première dimension du contrôle interne), (60 %,
20 % et 20 % pour la seconde) et enfin
41,7 %, 16,6% et 41,7 % pour
la dernière dimension du contrôle interne). Le tableau de signes
du profil-colonne suivant vient renchérir cette liaison :
Tableau 18 : Signes des
profil-colonne
Risques
Contrôle
|
faible
|
moyen
|
élevé
|
Lutte contre la fraude
|
-
|
+
|
=
|
Sincérité des comptes de l'entreprise
|
+
|
-
|
-
|
Mise en place d'une organisation plus efficace et plus
performante
|
-
|
-
|
+
|
Source : nos soins
La lecture scientifique du tableau de signes du profil-colonne
nous indique qu'il ya une liaison entre le contrôle interne et le niveau
de risque. Mieux il existe un dispositif de contrôle interne plus on
attenue le niveau de risque en entreprise. Au vu de cette analyse
l'hypothèse de départ est acceptée.
Le tableau qui suit représente la répartition des
sexes à 2EC :
Tableau 19 : (question 6) Répartition
des sexes
Sexe
|
Nb .cit
|
Fréq
|
Homme
|
18
|
75%
|
Femme
|
6
|
25%
|
Total Obs.
|
24
|
100%
|
Source : nos soins
Le tableau de la répartition des sexes nous montre que
sur 24 personnes interrogées nous avons une proportion de 6 femmes (soit
un pourcentage de 25%) et 18 hommes (soit
75%).
1.1.5 Interprétation des résultats et
prise de position par rapport à l'hypothèse de recherche
La lecture scientifique du tableau du profil-ligne
et celui du profil-colonne de même que les tableaux de
dépouillement des réponses au guide d'entretien et au
questionnaire nous indique qu'il ya un lien entre le contrôle
interne et le niveau de risque .Mieux il ya un dispositif de
contrôle interne au sein de l'entreprise et plus on maîtrise le
niveau de risque. Ceci dit malgré la faiblesse de notre
échantillon (24 inférieur à 30, taille minimale requise),
nous pouvons dire que l'hypothèse émise au
départ à savoir montrer l'influence de l'absence du
contrôle interne sur le disfonctionnement interne de 2EC est
donc validée.
Dans le paragraphe qui va suivre nous allons faire
des commentaires sur les forces et les faiblesses à 2EC.
2. LES LEVIERS DE LA PERFORMANCE, AVANTAGES POUR 2EC ET LES
PARTENAIRES
Ce paragraphe est consacré aux leviers de la
performance de 2EC et ses dysfonctionnements, les avantages et les
conséquences qu'ils peuvent entrainer. Aussi l'entreprise peut tout de
même s'enorgueillir de posséder quelques socles pour booster la
performance de ses activités.
2.1 L'EMPLACEMENT DE 2EC DANS LA VILLE DE DOUALA :
UN ATOUT DE REUSSITE
Actuellement 2EC est situé au quartier logpom plus
précisément au carrefour njoya et elle envisage s'installer
dans la zone industrielle de Bassa. Notons que le choix de la ville de douala
est un choix stratégique puisque c'est une ville située au
carrefour des échanges commerciaux de la sous région d'Afrique
centrale. Cette position lui permet d'exporter facilement ses déchets
chez son partenaire externe AC-2E qui est situé à
Tourcoing en France.
2.1.1 Le style de management et le partenariat avec
l'extérieur
Le mérite que nous pouvons attribuer au
management de 2EC c'est que ses dirigeants ont su instaurer les métiers
liés à l'environnement au Cameroun en proposant une nouvelle
approche de la gestion de l'environnement axée sur la gestion des
déchets d'équipements électriques et électroniques
de même que les activités connexes (tel la production de
l'énergie solaire) avec pour valeur essentielle l'esprit
d'équipe, l'encouragement de la créativité et le
goût de l'ambition comme credo de tout le personnel de 2EC. Il existe
également des pratiques visant à rendre le personnel proactif
telle que les séances de brainstorming avec la Direction
Générale question de voir les choses qu'ont peut
améliorer.2EC envisage également tisser des relations avec des
instituts ou écoles qui font dans le domaine de l'environnement pour
permettre aux jeunes Africains en général et les jeunes
camerounais en particulier à être en contact avec le milieu
professionnel question de réduire l'inadéquation qui existe entre
la formation académique et le milieu professionnel.
Par ailleurs Ethical and Environmental Compagny n'a
pas lésiné sur les moyens, elle s'est tissé comme
partenaire externe AC-2E une entreprise de Droit Française
spécialisée dans les métiers de l'environnement pour
développer ses activités au Cameroun.
2.1.2 Le potentiel humain de 2ec : une ressource
inestimable pour sa réussite
La principale ressource de 2EC est sa ressource
humaine qui est constituée pour sa grande majorité des jeunes
issus des milieux universitaires camerounais. Canaliser cette ressource
à bon escient pour qu'elle atteigne les objectifs de gestion de
l'entreprise constituerai un puissant levier voire un facteur clé de
création de la valeur ajoutée dont a besoin cette structure pour
développer ses activités. Pour cela les dirigeants gagneraient
à instaurer une culture de l'excellence à 2EC à travers
par exemple l'octroi des primes ou des gratifications chez les employés
qui se sont distingués dans leur domaine d'activité. Certes
certaines actions allant dans ce sens avaient déjà
été faites par la direction mais l'on a remarqué un
brusque arrêt de cette initiative. De plus, pour promouvoir l'esprit
d'équipe dont est l'une des missions de 2EC, les dirigeants devraient
également mettre un accent sur la prise en considération des
suggestions de chaque employé lors des séances de
réunions ou par les « Duos » (sorte de
communication pratiquée lors des pauses de travail ou dans les couloirs
, l'objectif étant de recueillir une information pour résoudre
une situation donnée ou un problème) et encourager davantage la
communication entre employés et pratiquer la politique du
« open door » préconisé par Dale canergie
dans son ouvrage Comment Trouver Le Leader En
Vous qui consiste à faciliter la circulation de
l'information de la hiérarchie vers la base et de la base vers le top
management (Direction Générale).
2.2 LES CONSTATS ET LES DISFONCTIONNEMENTS STRATEGIQUES ET
ORGANISATIONNELS A 2EC
L'analyse stratégique et organisationnelle que nous avons
effectuée au sein de 2EC nous a permis de relever quelques faiblesses
managériales.
2.2.1 Les disfonctionnements stratégiques de
2ec
L'un des problèmes qui affecte le
fonctionnement des PME/PMI camerounaises en générale et 2EC en
particulier relève davantage de l'aspect stratégique.
En effet l'on note une absence des missions formelles
ou encore d'objectifs spécifiques propres à chaque service de 2EC
entraînant une navigation a vu chez ces derniers. La majeure partie du
personnel semble ignorer les missions qui leur sont assignées, les
stratégies et les objectifs fixés en matière de
contrôle interne.
En outre nous constatons également une absence
criarde d'une véritable politique commerciale pour faire
connaître les services de 2EC auprès du grand public afin
d'accroître sa notoriété. Une autre analyse des
activités de ce service nous a permis de constater que il n'y a pas eu
une parfaite étude de marché pour essayer de connaître le
niveau du marché des déchets d'équipements
électroniques et électroniques (DEEE) ainsi les commerciaux se
retrouvent à faire conjointement la prospection et l'étude du
marché entraînant par ce fait un ralentissement des
activités de 2EC ; ainsi le principe de compétence qui est
l'un des principes du contrôle interne n'est pas respecté à
2EC pour ce qui concerne l'activité commerciale.
Par ailleurs 2EC est victime d'une carence d'une
politique de gestion du personnel car l'on constate une baisse de la motivation
chez les employés ce qui sous entendrait un malaise qui
régnerait au sein de cette structure du fait du retard de paiement des
salaires or l'existence ou l'instauration d'une politique de motivation du
personnel à 2EC permettrait sans doute de résoudre ces
problèmes car comme le dit Dale Carnegie dans son ouvrage
Comment Trouver Le Leader en
vous : « Le seul moyen au monde si vous voulez
obtenir quelque chose de quelqu'un, c'est de susciter son désir de le
faire » d'autant que le malaise est générale chez tous
les employés de 2EC.
Enfin l'autre constat que nous avons relevé
est celui du cumul des responsabilités et des fonctions par certains
employés. Le cas le plus perceptible est celui de l'assistant de
direction qui est à la fois responsable technique, assistant de
direction et également caissier. Une telle situation ne peut
qu'accentuer le freinage des activités de 2EC.
2.2.2 LES DISFONCTIONNEMENTS ORGANISATIONNELS DE 2EC
Du point de vu organisationnel, notre analyse nous a
permis de détecter l'absence d'un organigramme à 2EC .Il s'agit
d'un outil qui permet de voir les responsabilités de chaque responsable
et les liens fonctionnels qui existent entre eux (cf. fig. p 88)
De plus il n'y a pas de manuel de procédures
à 2EC .En effet il s'agit d'un outil qui décrit comment les
informations circulent au sein d'une entreprise, quelles sont les missions
assignées à chaque responsable et qui décrit les
procédures de fonctionnement d'une entreprise. L'inexistence d'un tel
outil accentue davantage le ralentissement des activités de 2EC car son
existence permettrait un suivi et une amélioration du fonctionnement
des activités de 2EC ainsi qu'un retour d'expérience
régulier sur ce qui « marche »et ne
« marche » pas dans le fonctionnement de chaque processus
et dans la tenue des objectifs de contrôle interne.
Les dysfonctionnements organisationnels liés à
chaque service de 2EC se présentent comme suit :
-Au niveau du service Comptable : il
existe une comptabilité qui ne respecte pas totalement les neufs
principes édictés par l'O.H.A. ; nous pouvons noter par
exemple que le démarche d'enregistrement des écritures comptables
qui peut se faire journalièrement n'est pas respecté. De plus du
point de vu fiscal tout le personnel de 2EC n'est pas encore affilié
à la Caisse Nationale des Prévoyances Sociales ce qui peut
affecter la notoriété de cette dernière entreprise
auprès de certains de ses clients (personnes morales) quant au
traitement administré par 2EC au niveau de son personnel.
- Le service Commercial
présente quelques faiblesses tel que le manque des outils de travail
comme le matériel informatique qui lui permettrait de suivre de
façon continu sa clientèle .Signalons aussi le manque d'une
politique de formation des commerciaux pour booster les activités de
2EC. En effet la direction doit prendre ce problème au sérieux
car le service commercial constitue la cheville ouvrière de 2EC puisque
c'est lui qui est en contact avec les clients ; ceci dit toute information
relayée par ces derniers doit être traité avec minutie de
façon a toujours considérer l'offre de service du point de vue du
client et non uniquement du point de vue de 2EC.
- Le pôle Qualité,
Hygiène, Sécurité et Environnement est victime du
non respect de son planning par la Direction de 2EC car nous avons
constaté que malgré le dynamisme et l'enthousiasme du responsable
de ce service, l'on observe néanmoins une baisse de la motivation chez
ces derniers ainsi qu'une imprévisibilité dans l'exécution
de certaines tâches.
ORGANNIGRAMME D'ETHICAL AND ENVIRONMENTAL COMPANY
(2EC)
Fig. 7 : Organigramme de 2EC
DIRECTION GENERALE DE 2EC
SERVICE COMPTABLE
ASSISTANTE DE DIRECTION
DIDI
SERVICE TECHNIQUE
SERVICE RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT
SERVICE QUALITE
HYGIENE SECURITE ET ENVIRONNEMENT
SERVICE
COMMERCIALE
Source : nos soins
- Le service Recherche et
Développement n'est pas épargné par des
dysfonctionnements organisationnels. En effet nous avons relevé un cumul
de responsabilités de la par de ses responsables qui exercent à
la fois la fonction de responsable commerciale du fait du non recrutement par
la Direction de 2EC dudit responsable et une fonction de responsable
chargé de la recherche et Développement.
- Au niveau du service Technique nous avons
également fait un constat lié au cumul des fonctions de
responsabilités notamment celui de caissier, de responsable technique et
d'assistant de Direction. Ici le problème de compétence et
d'intégrité se pose avec acuité dans la mesure où
ces deux notions sont aussi à la base des principes du contrôle
interne.
2.3 L'IMPACT ET LES CONSEQUENCES DES
DISFONCTIONNEMENTS A 2EC
Dans ce paragraphe nous présentons les
conséquences des dysfonctionnements de 2EC et leurs impacts d'une
manière générale, dans sa quête de contrôle
interne.
2.3.1 LES CONSEQUENCES DES DISFONCTIONNEMENTS AU SEIN
DE 2EC
Notre analyse des activités de 2EC nous permis de
déterminer de nombreuses faiblesses stratégiques et
organisationnelles.
Du point de vue stratégique et organisationnel on note
une absence de formalisme dans les procédures de 2EC, d'objectifs, de
missions dans les services, d'un système de contrôle interne
entrainant ainsi une navigation à vue de l'entreprise.
Sur le plan de la gestion des ressources financières
l'on peut noter une mauvaise allocation de ces ressources par la Direction de
2EC entrainant parfois des imprévues dans les dépenses de
fonctionnement. De même pour ce qui concerne les ressources humaines on
peut constater que la plupart des suggestions et idées semblent ne pas
trop êtres mise en pratique bref ces solutions ne sont pas trop prise en
considération malgré leur pertinence.
2.3.1.1 Les conséquences des disfonctionnements
de 2ec sur LE plan stratégique
Nous présenterons ces différents
dysfonctionnements ainsi que leurs conséquences à travers des
tableaux synthétiques question de mieux comprendre par la suite leurs
impacts.
Tableau 20 : Les Faiblesses
stratégiques de 2EC
|
CONSTATS
|
CONSEQUENCES
|
2EC
|
-Absence d'une stratégie
générale ;
-Débordement et/ou limitation du périmètre
des missions de certains services
-Imprevisibité et/ou simultanéité dans
l'exécution et /ou dans le lancement de certaines tâches ou de
projet ;
-Absence d'une politique de gestion du personnel ;
-Mauvaise allocation des ressources financières ;
-Absence d'une étude de marché ;
-Mauvaise circulation des informations
|
-L'image de 2EC n'est pas encore par le grand
public ;
-Absence d'un dispositif de pilotage des
activités ;
-Risque de conflits entre personnel ;
-Absence d'un dispositif de planification des
activités ;
-Démotivation croissante du personnel ;
-Risque de tension de trésorerie ;
-Freinage au niveau du développement des activités
de 2EC
|
Source : nos soins
L'analyse du tableau ci-dessus nous
révèle qu'Ethical and Environmental Company n'est pas
dotée d'une stratégie, d'une vision et des missions clairement
définies. Une situation très préjudiciable pour le
développement de ses activités car elle entraine de grave risques
de dispersion de ressources (financières) et d'énergies et par la
suite un risque d'échec dans sa quête de contrôle
interne.
2.3.1.2 Les conséquences des disfonctionnements
de 2ec sur le plan organisationnel
Le tableau qui suit présente les corolaires des
dysfonctionnements organisationnels dont fait face 2EC dans son
fonctionnement.
Tableau 21 : Les Faiblesse
organisationnelles de 2EC
|
CONSTATS
|
CONSEQUENCES
|
Organisation générale
|
-Les circuits informels bâtis sur les
hommes semblent avoir pris le pas sur l'organisation formelle ;
-Centralisation du pouvoir décisionnel au niveau de la
Direction ;
-Engagement sur plusieurs fronts de certains projets par la
Direction
|
- Conflits de responsabilité entre
certains services ;
-Baisse de la confiance en soi et de la
motivation du personnel ;
-Risque de perte de vue de la ligne directrice.
|
Service commercial
|
-Absence d'une politique d'octroi des
commissions ;
-Manque du matériel de travail (outil
informatique)
|
-Démotivation du personnel
-Ralentissement du rendement du travail
|
Service Comptable
|
-Non respect de certaines convention du travail
(affiliation du personnel aux organismes sociaux
« CNPS ») ;
-Retard de paiement des salaires ;
-Comptabilité non régulière
|
-Risque de perte de certains clients ;
-Risque d'aggravation des conflits chez le personnel ;
-Risque des sanctions fiscales et comptables
|
Service QHSE
|
-Débordement au niveau de
l'exécution de certains projets ou de certaines tâches
|
-Risque de perte de vu des objectifs et des
missions de communs
|
Service Technique
|
-Trop de cumul des fonctions et
des responsabilités
|
-Crise d'autorité et
remise en considération des notions de compétence et
d'intégrité
|
Service R&D
|
-Cumul des fonctions et absence d'une politique
en matière de R&D
|
-Baisse de l'efficacité et du
rendement
|
Source : nos soins
2.4. L'impact des disfonctionnements au niveau
comptable
Eu égard que 2EC soit une entreprise jeune ne
voudrait pas dire qu'elle ne doit pas observer L'analyse du tableau des
faiblesses organisationnelles nous montre que 2EC connaît plusieurs
insuffisances, en l'occurrence l'absence des objectifs formels, des
procédures formalisées, d'une stratégie globale, du cumul
des tâches et des outils de gestion adaptés. Cette situation
montre que le management de 2EC doit mettre un accent particulier sur la mise
en place d'un dispositif qui lui permette d'améliorer l'organisation de
ses activités.
2.4.1 L'impact des disfonctionnements dans
l'organisation de 2ec
Dans l'optique de mieux réagir aux risques
éventuels pouvant affecter le développement des activités
de 2EC, il est important de connaître l'impact des différents
dysfonctionnements auxquels fait face cette entreprise et y remédier
éventuellement à ces faiblesses d'autant plus qu'ils affectent
son fonctionnement sur plusieurs plans.
2.4.2 L'impact des disfonctionnements au niveau de
l'organisation générale
Du point de vue organisation générale de
2EC nous avons relevé quelques dysfonctionnements concernant des
missions et des responsabilités pas clairement explicitées ;
une absence des procédures formalisées, claires, comprises et
appliquées par tous et par ailleurs un manque d'outil permettant le
regroupement d'informations. Tout ceci pose un réel problème de
gestion auquel nous essayons de résoudre par la mise en place du
système de contrôle interne. En effet, la Direction
générale de 2EC gagnerait a bien procéder à bonne
division des tâches et des responsabilités entre les
employés, mettre des fiches de postes à la disposition des
employés et assignés des objectifs et des missions clairement
explicitées.
Par ailleurs les circuits informels qui surplombent
l'organisation, rendent 2EC comme une véritable jungle où chacun
se croirait supérieur à l'autre. Cette situation affecte
considérablement Ethical and Environmental Company car entraine une
crise d'autorité, une inhibition de la créativité des
employés et une baisse de la motivation.
2.4.3 L'impact des disfonctionnements au niveau
commercial
L'absence d'une politique commerciale et d'une
véritable étude de marché observées à 2EC
crée un manque à gagner considérable pour 2EC
et fait en sorte que malgré la forte valeur ajoutée
qu'apporte 2EC dans l'offre de ses services par rapport à ses
concurrents, 2EC peigne encore à s'insérer dans l'environnement
camerounais.
Par ailleurs la baisse du facteur motivation
observé chez certains commerciaux indique qu'il s'agit d'un
problème qui doit être traité avec sérieux par la
Direction de cette entreprise et envisager des solutions alternatives pour
résoudre ce problème.
En effet le fait par exemple que 2EC ne tienne pas
sa comptabilité au jour le jour peut l'exposer à plusieurs
erreurs dont le responsable serait tenté de recourir à des
techniques pas conformes pour justifier la réalisation de certaines
opérations.
En outre le non affiliation des employés aux
organismes sociaux peut faire en sorte que 2EC perde ou n'acquiert pas certains
clients qui exigent généralement la remise desdits documents lors
de l'octroi des marchés.
Enfin le retard des paiements des salaires accentue
le risque que les employés ne s'impliquent plus dans la
réalisation de leurs tâches.
2.4.4 L'impact des disfonctionnements au niveau
qhse
Le fait que les activités du service QHSE
soient constamment débordées est dû à une mauvaise
planification des activités par la Direction de 2EC car elle se lance
sur plusieurs projets à la fois et cela aura comme impact la perte des
objectifs et des missions principaux par les responsables de ce service. Certes
ce département est sans doute l'un des départements qui effectue
la majeur partie du travail de l'entreprise malheureusement il n'échappe
pas à la vague de démotivation dont fait face 2EC.
2.4.5 L'impact des disfonctionnements au niveau
recherche et développement (R&D)
L'absence d'une véritable politique en
matière de recherche et développement ainsi que le cumul des
fonctions avec le service commercial fait en sorte que l'on observe une
inefficacité dans l'atteinte des objectifs par les responsables de ce
départements malgré leur bonne volonté. De plus le manque
des ressources financières dont fait face 2EC affecte également
ce service d'autant plus que les activités semblent tourner au
ralenti.
2.4.6 L'impact des disfonctionnements au niveau
technique
La forte condensation des tâches et des
responsabilités observées dans ce service montre que 2EC fait
face à une crise de division de travail, une tension de
trésorerie (du fait du non recrutement des individus pouvant
effectués ces tâches) et remet en cause la notion de
compétence et d'intégrité du personnel du fait des erreurs
de gestion que cela entraine.
Eu égard à ce qui précède
nous pouvons dire que malgré le fait que la notion de contrôle
interne soit diversement perçu chez la plupart des employés et
des dirigeants d'entreprise qui parfois l'assimile à une fonction de
« coercition » , force est de constater qu'il faudrait
aller au delà de ces considérations dans la mesure où le
contrôle interne c'est plus un processus avant gardiste pour l'entreprise
qu'un processus de coercition en ce sens qu'il permet à cette
dernière d'améliorer sa performance .
De par l'analyse faite du système de gestion de
2EC, le constat que nous avons fait est que tous les dysfonctionnements tant
sur commercial, technique, comptable, qualité et de recherche et
développement ne donne pas quitus au management de cette jeune
entreprise.
Sur le plan stratégique et organisationnel,
l'absence de vision, de stratégie, d'objectifs, d'outils de
regroupements d'informations fragilise l'organisation dans sa quête du
contrôle interne et la rend inadapté à l'envergure de ses
missions.
Sur le plan des ressources, révèle une
mauvaise allocation des ressources financières et une mauvaise
optimisation des ressources humaines brèves une mauvaise gestion des
ressources qui rendent 2EC incapable d'améliorer sa performance.
La mise en exergue de ces dysfonctionnements permet de
voir que 2EC fait face à un problème de gestion lié a une
mauvaise organisation et cela rend impossible l'atteinte de ses objectifs et la
réalisation de ses missions. Au regard de l'impact qu'ils entrainent
dans son fonctionnement , il est judicieux d'établir en son sein un
système de contrôle interne qui permet une bonne circulation de
l'information , une bonne division des tâches et des
responsabilités , une bonne lisibilité et visibilité des
objectifs de 2EC , de réorganiser le management et la gestion dans
l'optique d'améliorer la performance de 2EC et la qualité de ses
offres.
Cette section nous a permis de présenter les
résultats issus du dépouillement des réponses aux
questionnaires et au guide d'entretien, d'approuver notre hypothèse de
recherche et enfin de présenter les forces et les faiblesses de 2EC.
Dans la section qui va suivre nous allons proposer une
solution en vue de la minimisation du niveau de risques à 2EC.
SECTION 2 : SOLUTION EN VUE DE LA MINIMISATION DU
NIVEAU DE
RISQUES A 2EC : LA MISE EN PLACE D'UN
MANUEL DE PROCEDURES.
Cette section présente la démarche
utilisée pour la rédaction du manuel de procédures mis en
place à 2EC ainsi que les implications managériales de ce manuel
sur la gestion de 2EC.
1. LES ETAPES DE LA REDACTION DU MANUEL DE PROCEDURES DE
2EC
Après avoir scruté son environnement, fait
une communication sur la vision de l'entreprise, nous avons convenu avec
l'équipe de direction d'élaborer un manuel de procédures.
Dans sa quête de contrôle interne, 2EC à
privilégié la rédaction du manuel de procédures
pour davantage impliquer ses responsables sur la maîtrise du
fonctionnement de ses activités afin d'accroitre sa valeur
ajoutée et également permettre une amélioration de ses
activités par une révision permanente dudit manuel. Ainsi les
principales étapes à suivre pour élaborer ce manuel de
procédures sont les suivantes :
1.1 Définition de l'étendue de la
procédure
Cette étape s'assimile à une vision
globale du périmètre de la procédure, les axes à
suivre pour la réaliser, le plan d'action à élaborer et le
délai d'actualisation de la procédure. Cette phase se
déroule en quatre étapes :
1.1.1 La vision globale du périmètre de
la procédure
Lors de cette étape, l'équipe de direction
détermine les objectifs globaux de la structure ainsi que les axes
stratégiques à adopter pour réaliser son objectif
principal qui est celui : « De préservation de
l'environnement et des conditions d'existence des individus dans cet
environnement ».
1.1.2 Les axes stratégiques
Une fois les objectifs globaux clairement
définis, l'équipe de direction et les représentants du
personnel déterminent par la suite les axes de développement
stratégiques où doivent êtres déployées les
stratégies adoptées
1.1.3 Elaboration du plan d'action
Le plan d'action n'est que la traduction des
stratégies que 2EC envisage mettre en oeuvre ou du moins a retenu pour
atteindre son objectif. Ainsi les principes du contrôle interne
concernant l'organisation claire, des missions et des responsabilités
explicitées de même que ceux des procédures
formalisées, claires, comprises et appliquées doivent êtres
respectés pour permettre à l'équipe de direction de
déterminer la trajectoire pour conduire 2EC dans l'atteinte de ses
objectifs. La détermination des objectifs obéissant au principe
fondamental de : spécificité, mesurabilité,
accessibilité, réalité et de temporalité (SMART)
afin de ne pas fixer des objectifs irréalisables. Plusieurs
critères doivent êtres pris en considération pour la
fixation des objectifs tels que : la capacité à atteindre
les objectifs fixés, l'évaluation des ressources disponibles et
la prise en compte des besoins de chacun.
1.2 Détermination des différents acteurs
intervenant dans la procédure pour
consultation et concertation
Il s'agit ici de déterminer les différents
acteurs intervenants dans la définition de l'étendue de la
procédure voire du processus dans l'optique d'une éventuelle
consultation et concertation. L'objectif étant d'impliquer un maximum de
personnes dans le processus décisionnel de l'entreprise.
1.3 Entretiens individuels sur les activités de
2ec
Lors de cette étape nous voulons percevoir la
description des activités par chaque responsable et voir leur
degré de maîtrise de ses activités ainsi que les risques y
afférents en utilisant des entretiens.
1.4 Elaboration d'une première ébauche
du diagramme de cheminement de la procédure ou du processus
Une figure est toujours préférable a de
long discours en sens que l'on peut facilement voir comment circule une
information .Aussi après s'être entretenu avec chaque responsable
/ou chaque employé de la structure, nous élaborons une
première ébauche du diagramme de cheminement de la
procédure ou du processus en fonction de la description fait par chaque
responsable et l'observation des objectifs assignés par la direction de
2EC.
1.5 Présentation du schéma auprès
des personnes concernées
Dans l'optique de confronter les dires de chaque
employé avec les objectifs de l'entreprise, et pour éviter des
quiproquos ou des erreurs nous procédons à une
présentation du schéma auprès des personnes
concernées. Le but ici est de favoriser la dynamique du
« teamworking » au sein de l'entreprise.
1.6 Apport de modifications si nécessaire avec
reprise du circuit préalable
Dans le cas ou il y a symbiose entre la description fait
par chaque employé et la rédaction du premier schéma nous
pouvons faire fi des modifications .Les apports de modifications interviennent
dans le cas où il y a un écart entre ce qui est dit par
l'employé en conformité aux objectifs assignés par la
direction et la rédaction de la première ébauche.
1.7 Rédaction de la procédure à
partir diagramme adopté
Apres avoir apporté les modifications
nécessaire avec circuit préalable, nous procédions par la
suite à la rédaction de la procédure à partir du
diagramme que nous adoptons. Le diagramme doit être clairement explicite
par tout le personnel de l'entreprise et toute personne externe à la
structure.
1.8 Proposition de la procédure auprès
des personnes concernées
La présentation du schéma achevée,
nous procédons à la proposition de la procédure
auprès des personnes concernées pour apport des nouvelles
modifications. L'objectif ici étant de permettre aux employés de
s'imprégner sur les nouvelles modifications du manuel avant la remise au
niveau de la direction.
1.9 Apport de modifications si nécessaire avec
reprise des étapes antérieures (7 à 8)
Durant cette phase de nouvelles modifications sont
apportées question de bien peaufiner le manuel de procédures
avant sa soumission au niveau de la Direction Générale pour
approbation.
1.10 Remise de la procédure auprès de la
direction pour APPROBATION
Les différentes procédures qui sont
combinées dans un document que l'on nomme Le Manuel de Procédures
sont remis au niveau de la Direction pour approbation .C'est à ce
niveau que la décision de l'implémentation au sein de
l'entreprise de la procédure est prise, une procédure peut
acceptée ou rejetée par la Direction .Dans le cas où une
procédure est acceptée par la Direction elle sera suivi par un
test et d'une expérimentation pour jauger de son efficacité et de
célérité.
1.11 Test et expérimentation de la
procédure
Afin de jauger du degré d'efficacité
d'une procédure, il est judicieux de procéder à un test et
une expérimentation .Une procédure n'est bonne que lorsqu'elle
décrit avec exactitude le fonctionnement des activités d'une
structure et si elle est efficace. De plus elle doit s'inscrire dans une
dynamique temporelle car doit être modifié temps en temps
1.12 Approbation par le responsable du
département
L'approbation par la Direction n'exclut pas que le
responsable du département donne également son approbation. En
effet les responsables de département de même que les autres
employés de la structure constituent des forces de propositions de
l'entreprise raison pour laquelle leurs propositions et leurs points de vus
devraient être pris en considération par la Direction.
1.13 Implémentation et mise à jour de la
procédure
Une fois que la procédure a reçu quitus
auprès des différents responsables de l'entreprise et
après que son efficacité a été reconnu au sein de
l'entreprise, une implémentation et une mise à jour de la
procédure doit être faite pour l'atteinte des objectifs et dans
l'optique d'asseoir la vision managériale de 2EC et par ce biais
favoriser son appropriation par chaque membre du personnel. Cette phase a pour
but de favoriser le « teamworking » du personnel dans la
prise de responsabilité et l'atteinte des objectifs de 2EC.I l s'agit
d'un processus qui s'élabore en plusieurs étapes :
1.13.1 La phase de négociation
Cette étape consiste à
déterminer un ensemble d'objectifs réalisables en symbiose avec
le vison de 2EC. Il s'agit d'un benchmarking entre la Direction et les
différents chefs de services.
1.13.2 La phase de formation et de sensibilisation
Au cours de cette phase il est question de former
l'ensemble du personnel sur le nouveau dispositif du contrôle interne, de
présenter les notions d'objectifs et l'appropriation du manuel de
procédures par chacun des employés. Cette sensibilisation et
formation a pour but de permettre au personnel de s'imprégner davantage
du contenu de toutes les procédures de l'entreprise en vue d'une bonne
compréhension et une meilleure applicabilité du processus. Il
s'agit de montrer à tout le personnel le bien fondé
managériale d'une telle méthode afin qu'elle soit partagée
par tout le personnel, et que chacun intègre la nécessité
d'atteindre des objectifs meilleurs.
Au terme de cette formation, des fiches de poste sont
élaborées afin que chacun intègre son rôle dans la
quête du contrôle interne.
Ces fiches de postes constituent un outil indispensable
pour l'appropriation de la tâche de chaque responsable et elles sont
destinées .Il s'agit des fiches qui détaillent de façon
concise la mission assignée à l'employé, sa position dans
l'organigramme de 2EC, la description de son activité ainsi que les
objectifs attendus. Il est clair que l'absence de cet outil peut entrainer
des conflits de leadership.
1.13.3 La phase de fixation des objectifs
La phase de fixation des objectifs s'est
déroulée en trois étapes : une première
étape liée au benchmarking entre le personnel et l'équipe
de direction pour recueillir des idées en vue d'améliorer les
dysfonctionnements antérieures compte tenu de leurs faiblesses et
forces.
La deuxième étape est la
déclinaison des objectifs globaux en actions concrètes au niveau
des services. C'est au cours de cette étape que le personnel sous la
supervision de l'équipe de Direction trouve les méthodes pour
réaliser les objectifs assignés.
La troisième étape fait
référence à la fixation des objectifs de valeur
nécessaire pour accompagner la vision de 2EC dans la réalisation
de ses missions. C'est au cours de cette phase qu'un certains nombre de valeurs
constituant la philosophie de 2EC sont définies .Il s'agit de l'esprit
d'équipe, de la créativité et de l'ambition ; des
valeurs qui régissent les rapports entre les employés de 2EC.
1.13.4 La phase de responsabilisation des acteurs
« Le meilleur au monde si vous
voulez que quelqu'un accomplisse une chose, c'est de susciter
en lui le désir de le faire » écrivait
Dale Carnegie dans son livre Comment Trouver le Leader
en vous. Il s'agit en fait de faire confiance à chaque personne
en lui confiant des responsabilités. En effet un objectif est toujours
associé à une responsabilité bien précise ainsi que
le responsable désigné. L'attribution des objectifs par
l'équipe de Direction responsabilise davantage chaque employé et
permet de voir la contribution de chacun dans l'atteinte des objectifs globaux
de l'entreprise. Ainsi pour mieux apprécier l'apport de chaque
employé, l'équipe de Direction.
1.13.5 La phase de détermination des
indicateurs
Dans l'optique d'atteindre efficacement un objectif
de gestion donné, rien de plus pertinent qu'un indicateur. En effet un
indicateur est une variable qui décrit l'état d'une situation ou
une évolution d'un point de vue quantitatif. Il s'agit d'un outil d'aide
à la décision dont l'utilisation s'inscrit dans une
démarche qui répond à un objectif et se situe dans un
contexte donné. Une telle variable dans l'entreprise n'a
d'intérêt que par le choix qu'il permet d'effectuer.
La formulation d'un objectif se doit à la
fois d'être précis et aussi d'être associé a un
indicateur d'où l'accent mis sur la mesurabilité des objectifs
lors de leur fixation. Ainsi afin de rendre les résultats pertinents et
exploitables et dans le soucis de se conformer à la règle,
l'équipe dirigeante a élaboré des indicateurs tant
quantitatifs que qualitatifs attribués aux différents objectifs
pour mieux jauger `atteinte des objectifs Chaque objectif est analysé et
un indicateur qui exprime le mieux sa réalisation et sa mesure lui est
attribué .Dans le cadre' de ce travail, les indicateurs sont
subdivisés en trois (03) groupes : ceux qui mesurent
l'activité de production, ceux qui mesurent l'activité
spécifique et ceux qui mesurent la qualité de service. Le tableau
de la page suivante présente ces indicateurs :
TABLEAU 22 : Indicateurs de
performance
INDICATEURS DE PRODUCTION
|
INDICATEURS DES ACTIVITES SPECIFIQUES
|
INDICATEURS DE LA QUALITE DE SERVICE
|
Le nombre de bon de commande
|
Le degré de compétence et d'intégrité
du personnel
|
La vitesse d'exécution du service de 2EC
|
Le volume du chiffre d'affaire
|
Le niveau de division des tâches et des
responsabilités
|
Moyenne de remise du certificat de dépôt chez le
client
|
Le niveau d'accroissement de la part de marché
La notoriété du service de 2EC au prés du
grand public
|
La mesure de la motivation du personnel
Le degré de maitrise des activités
|
La durée moyenne de traitement des offres
|
Source : nos soins
1.13.6 La phase d'élaboration du manuel de
procédures générale
Au cours de cette phase il est question
d'élaborer un manuel de procédures pour l'ensemble des
activités d'Ethical and Environmental Company compte tenu des
éléments du processus cités plus haut. Dans le soucis de
fiabiliser nos données , nous avons élaboré une
procédure pour chaque service de 2EC en nous entretenant avec chaque
responsable de même que l'ensemble du personnel pour voir leur
degré de perceptibilité et de maitrise de leurs tâches et
responsabilités en vue de l'atteinte des objectifs qui leurs sont
assignés par la Direction. Pour garantir un bon suivi des
activités de 2EC, nous avons élaborés des fiches de postes
ainsi que des entretiens pour nous renseigner sur le fonctionnement des
activités de 2EC ; ces fiches prennent en considération les
différents objectifs arrêtés lors de la fixation des
objectifs. Le tableau de la page suivante présente le Gantt des
activités de 2EC durant notre période de stage au sein de cette
structure
ID
|
NOM DE TACHE
|
DEBUT
|
FIN
|
|
1
|
Etat des lieux
|
03/01/2011
|
17/01/2011
|
|
2
|
Les instances
|
17/01/2011
|
29/01/2011
|
|
3
|
La coordination scientifique
|
17/01/2011
|
31/03/2011
|
|
4
|
Le marketing
|
01/02/2011
|
31/03/2011
|
|
5
|
Les ressources humaines
|
17/01/2011
|
16/03/2011
|
|
6
|
Comptabilité et finance
|
15/02/2011
|
31/03/2011
|
|
7
|
Autres services de 2EC
|
09/03/2011
|
20/03/2011
|
|
8
|
Mise en forme du manuel
|
01/04/2011
|
30/04/2011
|
|
9
|
Présentation du manuel au responsable
|
13/04/2011
|
15/04/2011
|
|
10
|
Présentation du manuel a la Direction
|
28/04/2011
|
30/04/2011
|
|
Tableau 23 : Gantt du 03 Janvier 2011 au 28
Avril 2011
Source : nos soins
1.14 Opérationnalisation du manuel de
procédures à 2EC
1.14.1 Présentation des résultats
Ce paragraphe présente les résultats
obtenus de l'activité de 2EC suite à l'implantation du
système de contrôle interne a travers l'un de ces outils qu'est
le manuel de procédures. Ces résultats annonce une
préparation du personnel de 2EC à une séance
d'évaluation appelée évaluation à mis parcours
question de voir l'entière applicabilité de ces procédures
au sein de cette structure et leur appropriation par l'ensemble du personnel.
Il convient tout de même d'instituer cette séance afin de
connaître les difficultés rencontrées dans l'atteinte des
objectifs , de voir quels sont les aspects faibles de même que les
aspects forts et redéfinir les objectifs pour l'échéance
future. Le statut juvénile de 2EC de même que le manque criarde de
formalisation au niveau des procédures fait en sorte que la
présentation de nos résultats s'est davantage basé sur
l'analyse des budgets de fonctionnements trimestriels de 2010 et de 2011 ainsi
qu'une analyse de certaines activités de cette structure. Les tableaux
ci-dessous présentent les prévisions des activités de 2EC
par sa Direction générale, leur pourcentage de réalisation
par rapport aux objectifs fixés. L'analyste ou le lecteur constatera
comme nous une ventilation de ces charges dans les différents services
de 2EC cela peut également être mis parmi les disfonctionnements
observés.
Tableau 24 : budget prévisionnel de
2010
Eléments
|
Prévisions trimestrielles
|
Mois de prévision
|
Mois de réalisation
|
% du mois de réalisation
|
Charges semi variables
|
Prévisions du 4èmé trimestre
2010
|
Prévisions au 31/10/2010
|
Réalisation au 31/10/2010
|
% de réalisation
|
Frais de déplacements cciaux et DG
|
780.000
|
260.000
|
210.000
|
80,76
|
Autres frais de déplacements
|
180000
|
60000
|
23400
|
39
|
Frais de téléphones (cciaux et
DG)
|
330000
|
110000
|
62100
|
56,45
|
Frais de marketing
|
900000
|
300000
|
195000
|
65
|
autres frais de communications
|
150000
|
50000
|
100000
|
200
|
Charges variables
|
|
|
|
|
Achats petits mat et outillages
|
900000
|
300000
|
174425
|
58,14
|
Achats consommables de bureau
|
750000
|
250000
|
1140000
|
45,6
|
Frais de lavage de tenues techniciens
|
90000
|
30000
|
11500
|
38,4
|
Autres entretiens et réparations
|
300000
|
100000
|
500
|
0,5
|
Frais de missions
|
600000
|
200000
|
75000
|
37,5
|
Frais de photocopies
|
600000
|
200000
|
32290
|
16,1
|
total
|
5580000
|
1860000
|
998215
|
53,66
|
Source : document interne de 2EC
Le budget de fonctionnement trimestriel de 2010 de 2EC montre
clairement une mauvaise estimation des prévisions de certains postes
notamment les autres frais de communications .En effet ceci est du à une
sous évaluation du volet communicationnelle car l'on remarque que sur
une prévision de 50000 de cette ligne budgétaire on a une
réalisation double du budget prévu soit plus de 100%.De plus la
rubrique des autres entretiens et réparations donne un pourcentage de
0,5% ce qui signifie qu'il sous consommation de la ressource financière
de cette ligne budgétaire ce qui est préjudiciable au bon
fonctionnement de 2EC car elle gagnerait d'affecter cette ressource dans le
volet communicationnel par exemple question d'accroitre sa
notoriété.
Tableau 25 : budget prévisionnel de
2011
Eléments
|
Trimestre de prévision
|
Mois de prévision
|
Mois de réalisation
|
% du mois de réalisation
|
Charges semi variables
|
Prévisions du 4èmé trimestre
2011
|
Prévision au 31/03/2011
|
Réalisation au 31/03/2011
|
% de réalisation
|
Frais de déplacements cciaux et DG
|
780000
|
260.000
|
210.000
|
80,76
|
Autres frais de déplacements
|
180000
|
60000
|
25000
|
42
|
Frais de téléphones (cciaux et
DG)
|
540000
|
180000
|
85200
|
48
|
Frais de marketing
|
450000
|
150000
|
95000
|
64
|
autres frais de communications
|
45000
|
15000
|
12100
|
80,7
|
Charges variables
|
|
|
|
|
Achats petits mat et outillages
|
300000
|
100000
|
75000
|
75
|
Achats consommables de bureau
|
150000
|
50000
|
42325
|
85
|
Frais de lavage de tenues techniciens
|
90000
|
30000
|
10000
|
34
|
Autres entretiens et réparations
|
300000
|
100000
|
15725
|
16
|
Frais de missions
|
225000
|
75000
|
63000
|
84
|
Frais de photocopies
|
150000
|
50000
|
35400
|
70
|
total
|
3210000
|
1070000
|
668750
|
62.5
|
Source : document interne de
2EC
L'analyse du tableau ci-dessus nous révèle une
baisse dans la prévision du budget 2011.Elle montre une forte ligne
budgétaire au niveau de la rubrique des frais de déplacement des
commerciaux et de l'Administrateur Général ceci peut signifier
une forte croissance de l'activité commerciale notamment la prospection
car l'entreprise est en quête de notoriété et a besoin de
gagner en part de marché ; les frais de communication et de
transport sont au dessus de 80% de réalisation.
1.14.2 ANALYSE DE L'ACTIVITE DE 2EC
1.14.2.1 L'activité d'exploitation
Pour avoir une opinion sur le niveau de performance des
activités de 2EC, il est intéressant de faire une analyse de son
activité d'exploitation, de son activité financière ainsi
que de sa trésorerie. C'est donc sous ses trois angles que nous
consacrons cette sous partie.
L'angle de l'activité d'exploitation concerne
l'exercice 2010 années de création de 2EC dans le tableau
suivant :
Tableau 26 : Activité
d'Exploitation
RUBRIQUES
|
TOTAL CHARGES
|
TOTAL PRODUITS
|
Activités d'exploitation
|
|
|
Autres achats
|
3549775
|
|
Variations de stocks
|
0
|
|
Transports
|
605800
|
|
Services extérieurs
|
0
|
|
Impôts et taxes
|
0
|
|
Autres charges
|
557536
|
|
Charges de personnel
|
3954116
|
|
Total charges d'exploitation
|
11006810,33
|
|
Produits accessoires
|
|
0
|
Chiffres d'affaires
|
|
0
|
Subvention d'exploitation
|
|
0
|
Autres produits
|
|
0
|
Reprises de provisions
|
|
0
|
Transferts de charges
|
|
0
|
Total des produits d'exploitation
|
|
0
|
Source : document interne de 2EC
L'analyse de l'activité d'exploitation de 2EC à
travers le tableau ci-dessus montre que l'entreprise n'est pas performante car
l'essentiel de son activité n'est que constitué de charges
d'exploitation ; 2EC n'a pas encore crée de la valeur
ajoutée depuis sa création. Plusieurs hypothèses peuvent
êtres faites notamment que ses dirigeants ne sont pas encore
taillé leur part de marché ou bien ont du mal à instaurer
leur vision de gestion des déchets d'équipements
électroniques et électriques dans le paysage camerounais. Mais de
tels raisons ne suffissent pas pour justifier cet état stationnaire
ainsi les responsables de cette structure gagneraient à intensifier leur
stratégie d'occupation de ce marché.
1.14.2.2 L'activité financière
L'analyse de l'activité d'exploitation traduit le
fonctionnement d'une structure aussi celle relative à l'activité
financière permet de voir comment est orienté les politiques
financières d'une entreprise. Le tableau suivant traduit cette
situation :
Tableau 27: Activité
Financière
RUBRIQUES
|
Total charges
|
Total produits
|
Activité financière
|
|
|
Frais financiers
|
36779
|
|
Pertes de changes
|
0
|
|
Dotations aux amortissements et aux
provisions
|
0
|
|
Total des charges financières
|
36779
|
|
Revenus financiers
|
|
0
|
Gains de changes
|
|
0
|
Transferts de charges
|
|
0
|
reprises de provisions
|
|
0
|
Total des produits financiers
|
|
0
|
Source : document interne de
2EC
L'analyse du tableau de l'activité financière
n'est pas différente de celui de l'activité d'exploitation. En le
constat du cumul des charges est également perceptible ici, c'est par
exemple le cas des frais financiers. Corollaire 2EC supporte davantage les
frais financiers qu'il n'en crée des revenus financiers. Les
responsables de 2EC se doivent d'êtres prudents sur l'affectation des
ressources financières.
1.14.2.3ANALYSE DE LA TRESORERIE
Le tableau présentant la trésorerie de
2EC en 2010 est le suivant :
Tableau 28: Trésorerie 2010 de
2EC
RUBRIQUES
|
TOTAL TRESORERIE ACTIF
|
TOTAL TRESORERIE PASSIF
|
TRESORERIE ACTIF
|
|
|
Titres de placement
|
0
|
|
Valeurs à encaisser
|
0
|
|
Banques, chèques postes, caisse
|
0
|
|
Total actif
|
0
|
|
Trésorerie passif
|
|
|
Banques, crédits d'escompte
|
|
0
|
Banques, crédits de
trésorerie
|
|
29399
|
Banques, découverts
|
|
0
|
Total passif
|
|
29399
|
Source : document interne de 2EC
L'Activité de 2EC quelques mois après
l'implémentation du système de contrôle interne n'est pas
satisfaisante .L'atteinte des objectifs est loin d'être réalisable
au niveau des divers services. Cette situation affecte gravement le
fonctionnement de 2EC dans la mesure où l'équilibre financier
est loin d'être atteint. Toutefois , on dénote une
légère amélioration des prestations fournies en 2011 par
rapport à l'année dernière ainsi que l'efficacité
de certains services qui tendent à tirer l'activité de 2EC vers
le haut .Cette légère amélioration augure des lendemains
meilleurs lorsque le dispositif va définitivement se consolider.
2 : LES IMPLICATIONS MANAGERIALES DU MANUEL DE
PROCEDURES SUR LA GESTION DE 2EC
Ce paragraphe est consacrée aux recommandations
proposées à 2EC pour lui permettre d'améliorer sa
performance et développer ses activités pour les années
futures ; il s'agit pour nous nous de montrer les implications
managériales du manuel de procédures à travers la
proposition de modèle de gestion de la performance applicable à
2EC de même que les implications dans le sens des activités de 2EC
en particulier et sur les PME camerounaises en générale. Nos
propositions s'articulerons d'abord sur un modèle d'organisation au sein
de 2EC pour lui permettre d'atteindre une efficacité optimale et dans un
second temps nous ferons des recommandations sur l'organisation du travail
à 2EC.
2.1Proposition d'un modèle d'organisation en
vue d'atteindre une efficacité optimale
Le modèle d'organisation présenté ici
est destiné à emmener 2EC vers une efficacité optimale
dans sa gestion. En effet notre proposition de ce model résulte du fait
des différents constats cités plus haut qui nous poussent
à dire qu'en plus du système de contrôle interne mis en
place à travers la rédaction du manuel de procédures, il
ya lieu que 2EC se dote d'une organisation en adéquation avec ses
missions. D'ou notre proposition du model des 5S permettant à 2EC
d'être efficace, ledit modèle s'articule autour de cinq (05) S
comme son nom l'indique.
La présentation et la traduction de ce modèle est
fait dans le tableau suivant :
Tableau 29: Model des 5S
Signification
|
Traduction Littérale
|
Traduction « Utile »
|
Seiri
|
Ranger
|
Supprimer l'inutile
|
Seiton
|
Ordre, Arrangement
|
Situer les choses
|
Seiso
|
Nettoyage
|
(faire) Scintiller
|
Seiketsu
|
Propre
|
Standardiser les règles
|
Shitsuke
|
Education
|
Suivre et progresser
|
Source :
CHRISTIAN, H. (2006).Guide
Pratique Des 5S Pour les managers et les encadrants, paris,
éditions d'organisation, 291pages.
Les origines de ce modèle sont âprement
disputées entre les japonais et les américains, les premiers
revendiquent la paternité de ce modèle du fait de la
prononciation tandis que les seconds estiment qu'il est né lors de la
seconde guerre mondiale dans l'armée américaine. Peu importe son
origine c'est l'applicabilité du modèle au sein des entreprises
qui nous intéresse. Ce modèle ne nécessite pas que l'on
soit un expert en management pour l'appliquer .L'applicabilité du
modèle des 5S au sein de 2EC concerne les services de 2EC ainsi que la
circulation des informations dans cette structure.
Le Seiri dont la traduction utile renvoi à supprimer
l'inutile voudrait que chaque responsable de 2EC dans l'exercice de ses
responsabilités doive identifier ce qui l'encombre pour atteindre ses
objectifs de gestion et se consacrer sur l'essentiel. Par exemple lorsque le
client sollicite les besoins de service de 2EC qu'est ce qui le freine pour
satisfaire rapidement le client.
Le but du Seiton qui signifie situer les choses est de
déterminer une place pour ranger les choses utiles .Celles
indispensables au travail et qui ont passé avec succès
l'épreuve du seiri : classer par exemple chaque document dans un
classeur qui lui est propre afin d'éviter de trop s'encombrer quand il
faut chercher une information utile d'où le slogan « une place
pour chaque chose et chaque chose à sa place »
Le troisième S (Seiso) qui correspond à (faire)
Scintiller est une invite à la remise en état de toute
dégradation constatée.
Les trois (03) premiers S sont des actions à mener sur
le terrain alors que le quatrième S (Seiketsu) propose de construire un
cadre formel pour les respecter et les faire respecter ; il s'agit de
standardiser les règles telles que les procédures que nous avons
mises sur pieds à travers le manuel de procédures.
Enfin le dernier S qui veut dire Suivre et progresser voudrait
que la Direction générale doive veiller au strict respect des
procédures mis en place.
2.1.2 Les avantages et la difficulté du model
des 5 s pour 2EC
Nous présenterons ces avantages et cette difficulté
dans le tableau suivant :
Tableau 30: Avantages et difficulté
du model des 5 S
MODELE D'ORGANISATION
|
AVANTAGES
|
DIFFICULTE
|
MODELE DES 5 S
|
-Créer un esprit d'équipe autour d'un projet
participatif ;
-Mobiliser les employés de 2ec en les mettant en
action ;
-Remettre en cause les habitudes, surtout les mauvaises ;
-Promouvoir l'initiative et l'amélioration
continue ;
-Responsabiliser le personnel de 2EC ;
-Evaluer et s'évaluer pour se lancer de nouveaux
défis
|
Exige beaucoup de temps et la volonté de chaque
employé
|
Source : nos soins
2.1.3 Les implications managériales de
l'étude sur la gestion de 2EC et sur les PME camerounaises.
Le dispositif du contrôle interne mis en oeuvre
à 2EC revêt de nombreuses implications managériales tant
sur 2EC que sur les PME camerounaises.
Tout d'abord pour ce qui concerne 2EC nous pouvons noter que
le dispositif de contrôle interne mis en place permet de responsabiliser
davantage les employés de cette structure à travers la
délégation des tâches et la promotion des principes de
compétences et d'intégrité.
Ensuite l'on peut noter que le système de
contrôle interne permet une communication et une circulation de
l'information fluide au sein de 2EC à travers le manuel de
procédures.
Enfin comme les anticorps protègent l'organisme contre
les agressions extérieures, il en est de même également
avec le dispositif du contrôle interne qui facilite une maîtrise
des risques au sein de l'entreprise.
L'implémention du système de contrôle
interne ne se limite pas au seul microcosme de 2EC mais il présente
également des implications managériales au niveau des PME
camerounaises. En effet contrairement à l'idée
véhiculée par certains entrepreneurs sur le fait que le
contrôle interne inhibe l'initiative entrepreneuriale de par sa lourdeur
des procédures. Une telle affirmation est erronée car la
maîtrise des procédures de gestion et des risques permet aux PME
camerounaises d'être performantes.
2.2Les recommandations au niveau de l'organisation du
travail de 2ec
L'observation et l'analyse des activités de 2EC nous
ont révélé que les principes de contrôle interne
présenté au début de notre travail ne sont pas
respectés. Il s'agit de :
Ø Une organisation claire, des missions et des
responsabilités explicitées ;
Ø Des procédures formalisées, claires,
comprises et appliquées, adaptées à l'enjeu,
pérennes ;
Ø Des procédures permettant
des regroupements d'informations ;
Ø Une grande importance accordée à la
compétence et à l'intégrité du personnel et
à tout ce qui peut les renforcer, en particulier pour les postes
sensibles ;
Ø Des séparations de fonction et, en particulier
une séparation des fonctions de décision, de protection, et de
conservation des actifs, de comptabilisation ;
Ø Un retour d'expérience régulier sur ce
qui « marche » et ne « marche » pas
dans le fonctionnement de chaque processus et dans la tenue des objectifs de
contrôle interne.
Aussi à travers notre proposition de mise en place d'un
système de contrôle interne au sein de 2EC, nous recommandons
l'applicabilité de ces principes par l'ensemble du personnel de 2EC et
la bonne maîtrise de ces principes par tous les employés
d'où le travail de sensibilisation que nous avons entamé
auprès de chaque employé. Notre recommandation de l'organisation
du travail au sein de 2EC s'est traduite par une proposition d'un organigramme,
d'un modèle d'organisation en vue d'atteindre une efficacité
optimale et la rédaction du manuel de procédures de toutes les
activités de 2EC.
2.2.1 Les obstacles-limites et avantages lies au
dispositif de contrôle interne
Le dispositif de contrôle interne aussi bien
conçu et aussi bien appliqué soit-il, ne peut fournir une
garantie absolue quant à la réalisation des objectifs de la
société. La probabilité d'atteindre ces objectifs ne
relève pas de la seule volonté de la société. Il
existe en effet des limites inhérentes à tout système de
contrôle interne. Ces limites résultent de nombreux facteurs,
notamment des incertitudes du monde extérieur, de l'exercice de la
faculté de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison
d'une défaillance humaine ou simple erreur. En outre, lors de la mise en
place des contrôles, il est nécessaire de tenir compte du rapport
coût/bénéfice et de ne pas développer des
systèmes de contrôle interne inutilement coûteux quitte
à accepter un certain niveau de risque.
Les avantages quant à eux concernent la rapidité
dans l'exécution de certaines tâches, la circulation de
l'information, une meilleure appréhension des objectifs et les missions
de l'entreprise par les employés.
2.2.2 Les enseignements de cette étude
Cette étude nous a permis de comprendre le processus
de destruction des déchets d'équipements électriques et
électroniques car il faut le rappeler il s'agit d'une notion
récente dans notre environnement. De plus elle nous permis de proposer
des modèles de performances tel que le modèle des 5 S. De plus
ladite étude est riche en enseignements car elle nous a permis de
retenir que mettre en place un système de contrôle interne dans
une organisation est le fruit de la conviction et de la persuasion des
dirigeants qu'un changement est salutaire pour faire évoluer
l'organisation. En outre nous avons vu qu'il existe un lien entre le
contrôle interne et le niveau de risque de l'entreprise. La mise en place
d'un tel dispositif nécessite une bonne communication ; un
excellent partage de la vision de l'entreprise aux employés et
l'adoption d'une démarche participative. Par ailleurs ce style de projet
est confronté à plusieurs difficultés : la
première est le changement des habitudes. Les employés sont
souvent très réfractaires à tout changement susceptible
d'influencer leurs habitudes. Ils sont par la même occasion, prêts
à tout pour que le système ne prenne pas vie.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude qui consistait en la mise en
place d'un système de contrôle interne dans une entreprise en
l'occurrence 2EC, nous aimerions rappeler que le choix de ce thème avait
pour objectif de montrer l'importance et la nécessité d'avoir un
dispositif de contrôle interne comme outil de gestion d'entreprise. Notre
hypothèse de travail était de montrer l'influence du
contrôle interne sur niveau de risque de l'entreprise. Ainsi notre choix
a été porté sur la société Ethical and
Environmental Compagny (2EC) parce qu'il permet à cette
structure :
- De se doter d'un manuel de procédures et un
organigramme ;
- D'améliorer la performance de ses
activités ;
- De formuler sa politique générale ;
- D'allouer efficacement et de façon rentable ses
ressources disponibles (ressources humaines, financières et
matérielles).
Le contrôle interne devrait aider 2EC à
améliorer le développement de ses activités pour
consolider sa place en tant que plaque tournante du secteur de l'environnement
camerounais.
Toutefois plusieurs carences ont étés
observés plus hauts pour justifier l'implémentation de ce
système de contrôle interne notamment : l'inexistence d'un
outil de contrôle interne, une mauvaise circulation de l'information, une
absence criarde de procédures formalisées, un organigramme quasi
inexistant à même d'expliquer clairement les missions et les
responsabilités de chaque responsable et un manque d'importance
accordé à la compétence du personnel et à tout ce
qui peut les renforcer. C'est donc pour permettre à 2EC de se doter d'un
tel dispositif que nous nous sommes posé la question de savoir :
comment améliorer le développement des
activités de 2EC par la mise en place du contrôle
interne ? En d'autres termes comment
aider les dirigeants de 2EC à se doter d'un dispositif de gestion
capable d'améliorer la performance de leurs
activités.
La résolution de ce problème a
nécessité la mise en place d'un système de contrôle
interne visant à assurer la bonne gestion de 2EC .Pour pallier à
ces manquements, des diagnostiques ont été établis pour
déterminer les dysfonctionnements de 2EC. Ainsi l'analyse de
l'organisation de 2EC a permis de voire certaines faiblesses sur le plan
organisationnel, caractérisées par la mauvaise organisation des
services et le cumul de certaines responsabilités. Du point de vue
stratégique, ces faiblesses sont matérialisées par le
manque de stratégie, de vision de d'objectifs clairement définis
en adéquation avec les missions de 2EC. Enfin sur le plan de la gestion
des ressources humaines elles sont matérialisées par une
insuffisance dans l'utilisation et l'affectation des ressources disponibles
ainsi qu'une mauvaise gestion de la motivation du personnel en temps de crise.
Les résultats de ces analyses ont conduit à la mise en place d'un
dispositif de contrôle interne qui apporte au manager les outils et la
méthode nécessaire pour gérer 2EC et assurer sa mission de
protection de l'environnement et des conditions d'existences des individus dans
cet environnement. Tout ce travail ne saurait être pertinent voir
efficace sans le concours des principes méthodologiques de
résolution des problèmes. Ainsi grâce à une
méthodologie rigoureuse ; l'utilisation des procédés
de collecte des données (questionnaire, guide d'entretien, etc..) ;
les techniques de traitement (tableau de contingence) et d'analyse des
données notamment celle de l'analyse du contenu visant à
déterminer les axes stratégiques de 2EC, définir les
objectifs, les responsables et les indicateurs ; un système de
contrôle interne a été implémenté à
2EC. Ce processus a conduit à un certain nombre de résultats
permettant d'apprécier la gestion de 2EC.
Comme toute entreprise humaine , et surtout du fait de
l'imperfection du management , le contrôle interne présente
également des limites et comme le dit un adage populaire :
« l'entreprise est comme un ensemble d'écarts qu'on
s'efforce de réduire permanemment » .C'est donc pour
faciliter l'amélioration de la performance de 2EC au mieux pour
réduire ces imperfections que nous avons proposé un modèle
d'organisation du nom de modèle des 5 S afin de rendre sa gestion plus
fluide .L'autre recommandation concerne l'organisation du travail au sein de
2EC à travers la proposition d'un organigramme pour que chaque
employé sache quel est son « job description »
c'est-à-dire savoir quels sont les objectifs qui leurs sont
assignés ainsi que le lien qu'ils entretiennent avec leur
hiérarchie. Les résultats de notre étude, bien que
concernant 2EC, peuvent êtres extrapoler dans la plupart des PME/PMI
camerounaises, pour une meilleure amélioration de la performance de nos
organisations.
BIBLIOGRAPHIE
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contrôle interne : Du concept à la
Méthode , dans B.Bon-Michel et G. Chappoteau
(Préface Antoine Sardi), Contrôle
interne Bancaire, Paris, Editea,
P. 1-8.
CHRISTIAN, H. (2006).Guide
pratique des 5 S pour les managers et les encadrants,
paris, éd d'organisation, 291 pp.
FREDERIC B, REMI G et LAURENT R.
(2010). Contrôle interne, paris,
éd Maxima ; Octobre 20103, 220 pp.
MARCHESNAY .M. (2004). Management
Stratégique, paris, les éditions
de l'Adreg, Mai 2004 ,210 pp.
MARIE-CAMILLE D, JOËL .C et OLIVIER P. (2003).
Savoir-faire commerciaux, Paris, éd
Le Génie Des Glaciers Editeur, 4ème trimestre 2003 176 pp.
Noirot, P. et J.WALTER. (2008).
Le contrôle interne pour créer de la
valeur !, paris, Eyrolles,
Novembre 2008,112 pp.
Obert, R. et M.P, Mairesse. (2009).
Comptabilité et Audit : Manuel et
Applications, Paris, Dunod, 2ème éd, 624 pp.
Omar. Aktouf. (1987). Méthodologie des
sciences sociales et approches qualitatives des organisations.
Une introduction à la démarche classique et une
critique, Montréal, les presses de
l'université du Québec, 213 pp.
MEMOIRES
ASSAMOI, B.C. (2007).Mise en place d'un dispositif
référentiel du contrôle interne,
Mémoire en vue de l'obtention du Master en facultés des
sciences économiques ; côte d'ivoire, 82pages.
BEYIHA, K. U.K, (2008). Mise
en place d'un système de gestion de la performance à
l'hôpital Laquintinie de Douala : Essai de capitalisation,
Mémoire en vue de l'obtention du diplôme d'études
Supérieure de Commerce (DESC), ESSEC, 95 pages.
SITOGRAPHIE
www.google.fr
www.ifaci.fr
www.management.fr
Annexes
Annexe 1 : GUIDE D'ENTRETIEN
Afin de collecter certaines informations de base
nécessaire à la formation du système de contrôle
interne, nous avons effectué une série d'entretien auprès
des employés de 2EC et de sa Direction.
PREMIERE PARTIE : cette partie
vise à faire une connaissance générale de la
société 2EC, la description du processus technique de traitement
des DEEE ainsi que l'organisation interne de 2EC.
THEME I : CONNAISSANCE GENERALE DE
L'ENTREPRISE 2EC
Q0 : Quelle est la mission de l'entreprise
2EC ?
Q1 : A quel secteur d'activité
appartient l'entreprise ?
Q2 : Quelle est la nature de son
activité ?
Q3 : Quels sont les services (ou les
produits) offerts par l'entreprise ?
Q4 : A quelle clientèle s'adresse
l'offre de l'entreprise ?
THEME II : DESCRIPTION DU PROCESSUS TECHNIQUE
DE TRAITEMENT DES DECHETS
Q5 : Quelle est la nomenclature de gestion
des déchets ?
Q6 : Comment se déroule le
processus de collecte et de gestion des déchets ?
Q7 : Quels sont les risques associes a ce
processus de traitement des déchets ?
Q8 : Existe-t-il un dispositif de
maîtrise de risque afférent à cette gestion ? Existe
-t-il une politique en matière de la gestion des risques ?
THEME III : ORGANISATION INTERNE DE
2EC
Q9 : Quels sont les rôles, les
responsabilités et les objectifs du personnel ?
Q10 : Quelles sont les missions
attachées a chaque service de l'entreprise ?
Q11 : Quel est l'effectif du personnel et
comment est-il reparti entre les différents services de
l'entreprise ?
DEUXIEME PARTIE : Au cours de cette
partie nous procéderons à la mise en place du contrôle
interne à 2EC à travers la rédaction du manuel de
procédures.
THJEME IV : MODELISATION DU DISPOSITIF DU
CONTROLE INTERNE
Q12 : Quels sont vos besoins en information
par rapport au contrôle interne ?
Q13 : Existe-t-il un outil qui permet un
regroupement des informations de l'entreprise ?
Q14 : existe t-il un dispositif
d'évaluation des risques au sein de votre entreprise ?
Annexe 2 : QUESTIONNAIRE SUR LE LIEN
ENTRE LE CONTROLE INTERNE ET LE NIVEAU DE RISQUE A 2EC.
Q1 : pensez-vous qu'il existe un lien entre
l'absence d'un dispositif de contrôle interne et le niveau de risque dans
une entreprise ?
Oui
Non Ne sais pas
Q2 : Existe-t-il un lien entre la lutte
contre la fraude et le niveau de risque dans une entreprise ?
Oui
Non Ne sais pas
Q3 : à quel niveau de risque
placez-vous la lutte contre la fraude à 2 EC ?
Faible Moyen
élevé
Q4 : quel est votre degré
d'appréciation de la sincérité des comptes de 2
EC ?
Faible Moyen
Elevé Ne sais
pas
Q5 : existe-t-il un lien entre la
performance d'une entreprise et le niveau de risque ?
Oui Non
Ne sais pas
Q6 : Quelle est votre
civilité ?
Homme
Femme
Annexe 3 : Spécimen fiche de
ravitaillement caisse
RAVITAILLEMENT CAISSE
DATE.........................
BPF............................
Origine des
fonds...........................................................................................
Montant.......................................................................................................
Date de valeur
..............................................................................................
Le Demandeur La Direction
Générale
Annexe 4 : Exemple de procédure de
collecte des DEEE
Collecte sur le site du client
Imprimante, copieur.
Conditionnement et expédition
Démantèlement
Tubes néon
Filmage et expédition
Batterie, onduleur.
Unité centrale
Ecrans
Triage par type
Contrôle / réception Atelier
2EC
Pesée
Transport
Cartes électroniques conditionnées pour
expédition
Plastique à valoriser
Métaux à valoriser
Délivrance d'un certificat de
destruction
TABLE DE MATIERES
DEDICACE..........................................................................................................i
REMERCIEMENTS..............................................................................................ii
RESUME............................................................................................................iii
ABSTRACT.........................................................................................................iv
AVANT
PROPOS..................................................................................................v
LISTE DES TABLEAUX
.................................................................................vi-vii
LISTE DES
FIGURES..........................................................................................viii
LISTE DES
ABREVIATIONS...............................................................................iX
SOMMAIRE.........................................................................................................x-xi
INTRODUCTION
GENERALE................................................................................1
PREMIEREPARTIE : LE CADRE
THEORIQUE D'ANALYSE DU CONTROLE
INTERNE......................................................................................................7
CHAPITRE 1: LE CONTROLE INTERNE : UN INSTRUMENT
STRATEGIQUE DANS LA
GESTION DES
ENTREPRISES............................................................9
SECTION1 : LES ELEMENTS THEORIQUES DU CONTROLE
INTERNE
PERMANENTS..................................................................................10
1. Les approches terminologiques du contrôle
interne................................10
1.1 Eléments de définition du contrôle
interne................................10
1.1.1 Les approches dites
« classiques » et « actuelles »
du contrôle
Interne...........................................................................11
1.1.2 Le modèle propose par le
c.o.s.o...........................................12
1.1.2.1 L'environnement de pilotage et de contrôle
.........................13
1.1.2.2 L'évaluation des risques à l'aune de
leur importance et
Fréquence
.................................................................13
1.1.2.3 Les activités de pilotage et de contrôle
...............................14
1.1.2.4 L'information et la communication
....................................15
1.1.2.5 La supervision c'est-à-dire le
« contrôle du contrôle » interne.
.....................................................................................16
1.1.3 Le modèle propose
par « Enterprise risk management » (ERM)
.......................................................................................19
1.1.4 Le modèle coco Framework
................................................22
1.1.5 Le dispositif de contrôle interne : cadre de
référence de l'autorité des marches financières
(AMF) ...................................................22
1.1.6 L'approche moderne et proactive du contrôle
interne ..............23
1.2 L'intérêt général d'une
démarche de contrôle interne ................23
1.2.1 Rôles et valeur ajoutée du contrôle
interne ............................23
1.2.2 Positionnement du contrôle interne
vis-à-vis des fonctions transversales
............................................................................24
SECTION 2 : LE CONTROLE INTERNE ET LE MANAGEMENT
STRATEGIQUE
.............................................................................................25
1-L'EVOLUTION ET LA PRATIQUE DE LA STRATEGIE DANS LES
ORGANISATIONS
...........................................................................25
1.1 La notion de
stratégie...........................................................25
1.1.1 Une discipline aux origines multiples
..................................26
1 .1.1.1 Stratégie militaire et stratégie
d'entreprise ........................26
1.1.1.2 Analyse stratégique et analyse
économique ........................27
1.1.1.3 Stratégie et histoire des entreprises
..................................27
1.1.1.4 Stratégie et sciences de l'homme et de la
société .................28
1.1.1.5 Stratégie et sciences de gestion
.........................................28
1.1.2 Une discipline aux courants multiples
..................................29
1.1.2.1 Les écoles formalistes
.....................................................29
1.1.2.2 Les écoles contingentes
...................................................30
1.1.2.3. Les écoles axées sur les processus
....................................30
1.1.2.4 Vers une approche intégrative
..........................................31
1.2 La planification stratégique
................................................33
1.2.1 La planification d'entreprise
...............................................33
1.2.2 La planification stratégique
................................................33
1.2.3 Vers le management stratégique
..........................................34
1.2.4 Le contrôle stratégique
......................................................35
CHAPITRE 2 : LE CONTROLE INTERNE COMME OUTIL DE
MAITRISE DES
RISQUES DE L'ENTREPRISE
..................................................36
SECTION 1 : LES DIFFRENTES APPROCHES DU RISQUE
..............................36
1-ANALYSE DU RISQUE
..................................................................36
1.1La notion de risque
...............................................................37
1.1.1Essai d'une typologie des risques
........................................37
1.1.2 Essai de classification des risques
.......................................38
1.1.3 Le traitement du risque dans l'entreprise
.............................39
1.1.4 La mise en adéquation de la gestion des risques
avec l'échelle des
responsabilités
.....................................................................40
1.2 L'identification et l'évaluation des risques
...............................40
1.2.1 La cartographie des risques
................................................41
1.2.2 Questionnaires relatif à l'analyse et à
la maitrise des risques
..............................................................................................41
SECTION 2 : LA GESTION DU RISQUE EN ENTREPRISE
..............................44
1.1 Approche
définitionnelle........................................................44
1.1.1 Typologie
d'information................................................... .44
1.1.1 Qualités d'une bonne
information........................................ 47
1.1.1 Le rôle de l'information, la gestion de
l'information et la prise de
décision en entreprise
.........................................................47
1.1.3.1 Le rôle de l'information
...................................................47
1.1.3.2 La gestion de l'information
..............................................48
1.1.3.3 La prise de décision en entreprise
.....................................49
1.2 LA GESTION DU RISQUE DE FRAUDE
...........................50
DEUXIEME PARTIE : MISE EN OEUVRE DU CONTROLE
INTERNE A 2EC..........52
CHAPITRE 3 : LE CADRE METHODOLOGIQUE D'ANALYSE DU
CONTROLE
INTERNE A 2EC
..................................................................54
SECTION 1 : PRESENTATION GENERALE DE 2EC
.......................................54
1-HISTORIQUE ET PRINCIPALES MISSIONS DE 2EC
...........................55
1.1 Historique de 2EC...
............................................................55
1.1.1 Les principales
missions assignées à 2EC..............................55
1.1.1.1 Audit
environnemental.....................................................55
1.1.1.2 Gestion des déchets d'équipements
électriques, électroniques et
pétrolier..................................................................................55
1.1.1.3 Formation du
personnel.................................................. 56
1.1.1.4 Les missions secondaires de
2EC.......................................56
1.2 L'organisation et moyens de 2EC
...........................................56
1.2.1 Structure organisationnelle de 2EC
.....................................56
1.2.1.1 L'organisation administrative
...........................................56
1.2.1.2 L'organisation technique
.................................................57
1.2.2 Les principales ressources de 2EC
.......................................57
1.2.2.1 Les ressources humaines
..................................................57
1.2.2.2 Les ressources techniques
................................................57
1.2.2.3 Les ressources financières
................................................58
1.3 Description du fonctionnement de 2EC
....................................58
1.3.1 Analyse de l'organisation et du management de 2ec
...............58
1.3.1.1 La centralité de l'administrateur
délégué ...........................58
1.3.1.2 Un management insuffisamment formalisé
..........................59
1.3.2 L'analyse des activités et des ressources
...............................59
1.3.2.1 L'analyse du marché concurrentiel
....................................59
1.3.2.2 Inadéquation entre le niveau d'activité
et le potentiel de 2EC
.....................................................................................60
1.3.3 Analyse des principales ressources de 2ec
.............................60
1.3.3.1 Les ressources humaines
..................................................60
1.3.3.2 Les ressources techniques
................................................61
1.3.3.3 Les ressources financières
................................................61
SECTION 2 : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
....................................62
1.1 Rappel de la problématique générale
de la recherche....................64
1.1.1 Définition du problème
.......................................................64
1.2 Rappel de l'hypothèse de travail
.............................................65
1.3 Le choix d'une étude de cas portant sur 2EC
............................65
1.3.1 L'approche qualitative : L'étude de cas
...............................65
1.4 L'Opérationnalisation des variables du
modèle de recherche
..............................................................................................66
1.4.1 Présentation du modèle de recherche
...................................66
1.4.2 Opérationnalisation des variables du
modèle ........................66
1.5 La Méthode De
Collecte Des Données Et Le Type De Recherche
........................................................................................................67
1.5.1 La méthode de collecte des données
.....................................67
1.5.2 Le type de recherche
.........................................................68
1.5.2.1 La recherche exploratoire
................................................68
1.6 La méthode de traitement et d'analyse des
données ...............71
1.6.1 La méthode de traitement des données
..................................71
1.6.2 L'analyse des données
.......................................................72
1.6.2.1 La démarche de l'analyse de contenu
.................................72
CHAPITRE 4 : IMPACT DU CONTROLE INTERNE SUR LE
FONCTIONNEMENT
DE 2EC
...............................................................................75
SECTION 1 : ESSAI D'EVALUATION DES RISQUES LIES A
L'ACTIVITE DE 2EC
............................................................................................75
1. Présentation des résultats et
interprétation
...............................................76
1.1 Présentation des tableaux de dépouillement
des réponses au guide d'entretien et au
questionnaire....................................................76
1.1.1 Tableaux de dépouillement des réponses au
guide d'entretien (annexe 1)
...............................................................................76
1.1.2 Tableaux de dépouillement des réponses au
questionnaire sur le lien entre le contrôle interne et le niveau de
risque (annexe 2).......... 78
1.1.3 Tableau de
profil-ligne.......................................................78
1.1.4 Tableau de
profil-colonne...................................................80
1.1.5 Interprétation des résultats et prise de
position par rapport à l'hypothèse de
recherche............................................................83
2. LES LEVIERS DE LA
PERFORMANCE, AVANTAGES POUR 2EC ET LES
PARTENAIRES
...........................................................................83
2.1 L'emplacement de 2ec dans la ville de douala : un
atout de réussite
.............................................................................................83
2.1.1 Le style de management et le partenariat avec
l'extérieur.........83
2.1.2 Le potentiel humain de 2ec : une ressource
inestimable pour sa réussite
...................................................................................84
2.2 Les constats et les disfonctionnements
stratégiques et organisationnels A 2EC
.............................................................85
2.2.1 Les disfonctionnements stratégiques de 2EC
..........................85
2.2.2 Les disfonctionnements organisationnels de 2ec
.....................86
2.3 L'impact et les conséquences des
disfonctionnements A 2EC ......89
2.3.1 Les conséquences des disfonctionnements au sein
de 2EC........89
2.3.1.1 Les conséquences des disfonctionnements de 2EC
sur le plan
Stratégique
.....................................................................89
2.3.1.2 Les conséquences des disfonctionnements de 2EC
sur le plan
organisationnel...........................................................................90
2.4L'impact des disfonctionnements au niveau comptable
...............92
2.4.1 L'impact des disfonctionnements dans l'organisation de
2ec ....92
2.4.2 L'impact des disfonctionnements au niveau de
l'organisation générale
..................................................................................92
2.4.3 L'impact des disfonctionnements au niveau commercial
..........92
2.4.4 L'impact des disfonctionnements au niveau qhse
....................93
2.4.5 L'impact des disfonctionnements au niveau recherche et
développement (R&D)
........................................................93
2.4.6 L'impact des disfonctionnements au niveau technique
............93
SECTION 2 : SOLUTION EN VUE DE LA MINIMISATION DU
NIVEAU DE
RISQUES A 2EC : LA MISE EN
PLACE D'UN MANUEL DE
PROCEDURES
.......................................................................95
1. LES ETAPES DE LA REDACTION DU MANUEL DE PROCEDURES DE
2EC................................................................................................95
1.1 Définition de l'étendue de la
procédure ...................................95
1.1.1 La vision globale du périmètre de la
procédure ......................95
1.1.2 Les axes stratégiques
.........................................................95
1.1.3 Elaboration du plan d'action
...............................................95
1.2 Détermination des différents acteurs
intervenant dans la procédure
pour consultation et concertation
...........................................96
1.3 Entretiens individuels sur les activités de 2ec
...........................96
1.4 Elaboration d'une première ébauche du
diagramme de
cheminement de la procédure ou du processus
...........................96
1.5 Présentation du schéma auprès des
personnes concernées ..........96
1.6 Apport de modifications si nécessaire avec reprise
du circuit
préalable
............................................................................97
1.7 Rédaction de la procédure à partir
diagramme adopté ...............97
1.8 Proposition de la procédure auprès des
personnes concernées
...........................................................................................97
1.9 Apport de modifications si nécessaire avec reprise
des étapes antérieures (7 à
8).....................................................................97
1.10 Remise de la procédure auprès de la
direction pour approbation ..........97
1.11 Test et expérimentation de la procédure
...........................................98
1.12 Approbation par le responsable du département
................................98
1.13 Implémentation et mise à jour de la
procédure ..................................98
1.13.1 La phase de négociation
............................................................98
1.13.2 La phase de formation et de sensibilisation
....................................98
1.13.3 La phase de fixation des objectifs
.................................................99
1.13.4 La phase de responsabilisation des acteurs
....................................99
1.13.5 La phase de détermination des indicateurs
...................................100
1.13.6 La phase d'élaboration du manuel de
procédures générale .............101
1.14 Opérationnalisation du manuel de
procédures à 2EC ......................103
1.14.1 Présentation des résultats
.........................................................103
1.14.2 Analyse de l'activité de 2EC
......................................................106
1.14.2.1 L'activité d'exploitation
.........................................................106
1.14.2.2 L'activité financière
..............................................................108
1.14.2.3 Analyse de la trésorerie
.........................................................109
2. Les implications managériales du manuel de
procédures sur la gestion de
2EC
............................................................................................110
2.1Proposition d'un modèle d'organisation en vue
d'atteindre une efficacité
optimale
......................................................................................110
2.1.2 Les avantages et la difficulté du model des 5 s
pour 2EC ..................111
2.1.3 Les implications managériales de l'étude
sur la gestion de 2EC et sur les
PME camerounaises.
...................................................................112
2.2Les recommandations au niveau de l'organisation du travail
de 2EC ....113
2.2.1 Les obstacles-limites et avantages lies au
dispositif de contrôle interne
................................................................................................114
2.2.2 Les enseignements de cette étude
.................................................114
CONCLUSION GENERALE
.....................................................................115
BIBLIOGRAPHIE
....................................................................................117
ANNEXE
................................................................................................118
|