Les investissements internationaux et la diplomatie économique de la RDC( Télécharger le fichier original )par Joel KIONI Université Protestante au Congo - Licence en droit économique et social 2011 |
§3. Mines
La République Démocratique du Congo est mondialement connue pour son potentiel minier comprenant plusieurs substances minérales en réserves impressionnantes. Elle possède, pour ne prendre que ce seul exemple, 34% des réserves mondiales connues de Coltan et 10% de réserves de cuivre. Toutes les Provinces du pays peuvent se prévaloir de détenir des richesses minières En dépit de ces innombrables ressources, le secteur minier congolais est encore loin de révéler toutes ses possibilités ; il n'a contribué que marginalement à la croissance (moins d'un dixième de la croissance totale en 2006, alors que le potentiel est d'au moins un quart). Bien qu'intensif en capital plutôt qu'en main d'oeuvre, le développement du secteur minier pourrait avoir de nombreux effets d'entraînement en termes de recettes publiques et même d'emplois. Le secteur minier congolais est un secteur porteur où le pays dispose de grands avantages comparatifs par rapport à ses voisins (62.331.514 tonnes de cuivre de réserves, 4.920.060 tonnes de cobalt de réserves, 4.055.403 tonnes de Zinc de réserves, 140.000.000 tonnes de diamant de réserves, 20.000.000.000 de tonnes de fer de réserves, 22.500.000 tonnes de chrome-nichel de réserves et 3.095.458 tonnes d'or de réserves). Le climat des affaires dans ce secteur est caractérisé bien souvent par des conflits de compétence entre le pouvoir central et les autorités provinciales, se traduisant par la création des impôts et droits sans fondement juridique à côté de ceux prévus par le Code Minier. Le gouvernement congolais (Ministère de la coopération internationale, lobbying, ministère des affaires étrangères) ainsi que l'ANAPI doivent focaliser sa politique sur la valorisation des ressources naturelles locales en favorisant l'installation des industries lourdes au pays. §4. IndustrieL'industrialisation est la forme la plus moderne et la plus efficace de la prospérité, de la puissance et de l'indépendance économique d'un pays65(*). En effet, faute d'une politique rationnelle et efficace d'industrialisation, la République Démocratique du Congo connaît depuis plusieurs décennies, la recrudescence de la récession économique structurelle entraînant par conséquent, la baisse généralisée du niveau de l'activité économique. L'industrie congolaise de transformation est caractérisée par une forte dépendance des importations des biens tant intermédiaires que d'équipements, la mauvaise répartition régionale et la sous- utilisation de ses unités de production... En termes de contribution au Produit Intérieur Brut, on peut noter qu'au cours de période allant de l'année 2000 à 2007, la contribution des industries manufacturières s'est située à quelque 4,8%. Si l'on ajoute aux industries manufacturières les activités métallurgiques, ce pourcentage se situe autour de 16,4%66(*). Ainsi, la promotion de ce secteur s'avère indispensable pour restaurer la compétitivité de l'industrie existante, favoriser la diversification industrielle et l'implantation de nouvelles activités par la valorisation systématique de nos ressources nationales, le développement de nouvelles industries manufacturières et l'extension de celles qui existent en fonction de l'accroissement du marché intérieur et de l'ouverture de nouveaux débouchés. Les actions promotionnelles à entreprendre par le gouvernement et l'ANAPI devront viser le développement des filières industrielles suivantes :
Il convient toutefois de signaler que l'absence d'une véritable politique industrielle axée sur le fonctionnement des zones économiques spéciales, constitue l'une des contraintes majeures à l'essor du secteur industriel au pays. * 65 Business Plan de l'ANAPI (2010, 2011, 2012) * 66 Stratégies de la politique industrielle de la R.D.C, Document produit par le Ministère de l'Industrie de la R.D.C, 2008. |
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