1. PROBLEMATIQUE
Chaque entreprise justifie son existence à travers la
poursuite de ses objectifs. Et c'est en fonction de ces objectifs qu'on peut
mener un contrôle. Il est inséparable de toute activité
humaine, toujours susceptible d'erreurs et fraudes. Le contrôle
s'avère dès lors indispensable en vue de prévenir ou de
découvrir ses erreurs.
Le contrôle de gestion a pour mission de s'assurer de la
mise en oeuvre de la stratégie d'entreprise adoptée et les moyens
mis en oeuvre pour sa réalisation.
Ainsi à travers le contrôle de gestion, il serait
facile de déceler certaines déficiences de l'entreprise et
permettre en outre une constante amélioration et une meilleure
adaptation de l'organisation.
Il sera donc question de vérifier que les objectifs que
sous-tend la stratégie choisie sont bien suivis. Cela se fera à
partir des tableaux d'indicateurs qui peuvent mêler des données
financières et des données statistiques issues de
l'exploitation.
Si dans le futur une entreprise souhaite améliorer ses
performances financières, elle devra en effet s'assurer
régulièrement qu'elle se rapproche petit à petit de ses
objectifs. Et le contrôle de gestion est le moyen le plus efficace pour
vérifier si les objectifs ont été atteints à
travers l'examen des différents comptes qui expriment la situation
réelle de l'entreprise au moment où s'effectue le dit
contrôle.
Cela renvoie à la prise en compte de certaines mesures
d'appréciations appelées indicateurs de performance.
Dans notre cas relatif à une Coopérative
d'Épargne et de Crédit, COOPEC en sigle; les objectifs poursuivis
sont purement financiers tels que la rentabilité, la
sécurité financière, la solvabilité, etc.
En abordant ce sujet relatif à l'étude des
indicateurs de performance de la Mutuelle d'Épargne et de Crédit
de Kinshasa, MECREKIN en sigle; nous allons tenter de répondre aux
préoccupations suivantes:
Ø Comment le contrôle de gestion peut-il
améliorer sa performance?
Ø Quels sont les objectifs assignés à la
MECREKIN? En quoi sont-ils différents de ceux des autres institutions
financières?
Ø Comment sont définis les indicateurs de
performance de la MECREKIN? Et de quelle façon ont-ils
évolué de 2007-2010?
2. HYPOTHESES DE TRAVAIL
· Le contrôle de gestion améliorerait la
performance de la MECREKIN par le simple fait qu'à travers son
institution au sein de la dite Mutuelle, elle créerait un climat propre
à mieux dresser sa comptabilité.
· Le contrôle de gestion permettrait à la
MECREKIN de réaliser sa mission qui est la collecte et la mobilisation
de l'épargne d'une population cible et lui octroyer des
microcrédits et ainsi lutterait contre la pauvreté.
· A travers le contrôle de gestion, on observerait
comment ont évolué les indicateurs de performance de la MECREKIN
entre autre le PAR (Portefeuille à Risque) qui est l'indicateur par
excellence permettant à une institution de micro finance d'analyser la
qualité de son encours crédit et d'évaluer les
performances de l'institution.
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Ce choix et intérêt porté a ce sujet
n'est pas le fait du hasard moins encore d'une formalité purement
scientifique à l'heure actuelle où les Coopératives sont
au centre des stratégies pour un développement durable de la
RDC.
En effet, ce travail est un modeste apport aux
générations futures et aussi aux institutions financières
qui sont entrain d'émerger de nos jours pour contribuer efficacement
à la réduction de la pauvreté. Car le risque serait de
rendre encore plus pauvre ces populations démunies auxquelles on octroi
des crédits sans pour autant les avoir suffisamment formées et
informées sur les mécanismes des institutions de micro
finance.
4. CADRE THEORIQUE
L'élaboration de notre recherche a été
possible en ayant recours aux méthodes et techniques de recherche
suivantes:
1) METHODES
Ø La méthode statistique: nous a permis
d'interpréter, d'identifier et de porter un jugement de valeur sur tous
les éléments recueillis sur terrain;
Ø La méthode descriptive: celle-ci nous a permis
de décrire ce qu'est le contrôle de gestion et son application au
sein d'une Coopérative et également de présenter la
Mutuelle d'épargne et de crédit de Kinshasa, MECREKIN en
sigle;
Ø La méthode analytique: elle nous a permis
d'analyser les différents indicateurs de performance de la MECREKIN afin
d'en desceller les points forts et les faiblesses.
2) TECHNIQUES
· La technique documentaire: nous aide à exploiter
les différents ouvrages en rapport avec les indicateurs de performance
et le contrôle de gestion.
· La technique d'interview: nous a permis d'obtenir un
complément d'informations nécessaires à la
rédaction de notre travail.
5. DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE
Notre investigation s'intéresse à l'étude
des indicateurs de performance d'une COOPEC, c'est ainsi que notre recherche va
s'effectuer au sein de la Mutuelle d'Épargne et de Crédit de
Kinshasa.
Dans le temps, notre recherche s'étendra sur la
période allant de 2007 à 2010.
6. CANEVAS DU TRAVAIL
Hormis l'Introduction et la Conclusion Générale,
notre travail est scindé en trois chapitres:
· Le Premier Chapitre est consacré au Cadre
Conceptuel
· Le Deuxième Chapitre analyse La Mutuelle
d'Épargne et de Crédit de Kinshasa
· Le Troisième Chapitre traite de L'Analyse des
Indicateurs de Performance de la MECREKIN.
CHAPITRE I: ETUDE DES CONCEPTS
Section 1: Les Notions de Contrôle de Gestion
I.1 Définitions
Plusieurs auteurs ont définis le concept de
contrôle de gestion de différentes façons mais nous en
avons retenus trois:
Ø Selon J. Ardouin, M. Michel et J. Schmidt, le
contrôle de gestion est l'ensemble des actions, procédures et
documents visant à aider les responsables opérationnels à
maitriser leur gestion pour atteindre les objectifs1(*).
Ø Définition proposée par
l'Association des Contrôleurs de Gestion: Le contrôleur de
gestion est responsable de la conception du système d'informations. Il
est responsable du bon fonctionnement de ce système. Il fait en sorte
que ce système soit utilisé par tous les responsables de sa
société, dans le but d'accroître la rentabilité des
capitaux investis. Il formule avis et recommandations2(*).
Ø Selon H. Bouquin, le Contrôle de gestion fait
appel à quatre catégories de dispositifs: Des objectifs, des
normes, des règles et des outils.
· Les objectifs sont les résultats (financiers et
autres) que l'on se propose d'atteindre sur un horizon temporel
déterminé pour remplir des missions définies sur un
horizon au moins aussi éloigné.
· Les normes ou politiques sont des lignes de conduite
à tenir en présence d'une situation donnée.
· Les règles ou procédures
définissent l'enchainement des tâches à effectuer pour
traiter une situation. Elles visent donc des aspects répétitifs
et programmables du fonctionnement d'une organisation.
· Les outils sont les différents moyens
d'information et d'aide à la décision nécessaires au
pilotage3(*).
A partir de ces trois définitions, nous pouvons affirmer
que le contrôle de gestion est une notion multiforme faisant intervenir
plusieurs composantes;
v Une procédure décisionnelle
permettant d'atteindre des objectifs financiers et autres.
v Un système d'informations
constitué des procédures et des règles permettant de
définir l'enchaînement des actions.
v Un ensemble d'outils permettant la mise en
oeuvre de techniques propres au bon fonctionnement de la procédure
décisionnelle et au système d'informations4(*).
Au terme, le Contrôle de gestion est souvent
associée une connotation négative, celle de vérifications
et de sanctions. Ce n'est pas ce sens qui est convenable, le terme
contrôle doit être ici interprété au sens de
maîtrise, comme on le ferait pour traduire en français
l'expression «Self-control».
Le contrôle de gestion doit, donc, conduire à la
maîtrise de la gestion; le contrôleur de gestion ayant pour
rôle d'assister les responsables opérationnels dans la
réalisation de cet objectif.
I.2. Notions et Contours
Le Contrôle de gestion est inséparable de toute
activité humaine, toujours entachée d'erreurs et fraudes. Il
s'avère dés lors indispensable en vue de prévenir ou de
découvrir ses erreurs.
I.2.1. Forme du Contrôle5(*)
Sous cette catégorie nous retiendrons deux formes du
Contrôle:
A. Le Contrôle Interne
La Direction d'une entreprise doit prendre des
décisions pour mieux atteindre les objectifs. De ce fait il faut:
Ø Une Planification comportant à la fois des
objectifs stratégiques et tactiques ou opérationnels;
Ø Une Organisation et une structure de la collaboration
au sein d'une entité ou organisation;
Ø La Direction et la concrétisation des
activités opérationnelles;
Ø Le Contrôle de la réalisation des
objectifs.
B. Le Contrôle Externe
C'est le contrôle qui relève de l'expert
comptable, du reviseur soit de manière permanente et constante ou
périodiquement.
Par ailleurs, pour des motifs particuliers:
Ø En cas de litige dans la réalisation d'un
contrat;
Ø En cas de cession ou vente d'une organisation;
Ø En cas de vérification de l'état
d'avancement des projets.
En effet, pour le Contrôle externe on fait appel
à des experts souvent comptables pour donner un avis, pour formuler de
suggestions devant redresser la comptabilité ou pour établir
certains comptes.
Le contrôle externe, dans ce cas, joue le rôle de
l'Expertise comptable qui est l'activité consistant
à l'exécution dans les entreprises et organismes privés ou
publiques de toute mission visant l'organisation des services comptables,
l'établissement, le redressement et le contrôle de tous les
documents comptables, fiscaux et administratifs6(*).
Alors que le contrôle interne consistait à
mettre en évidence le rouage ou circuit défaillant dans
l'enregistrement des opérations au sein de l'entrepris.
Outre l'expertise comptable, le contrôle de gestion
comprend aussi le concept d'Audit, souvent employé
à la place de contrôle.
L'audit recouvre un ensemble des procédures
légales, contractuelles ou internes à l'entreprise. Ainsi l'audit
est un examen qui permet de vérifier la régularité et la
sincérité des informations fournies par l'entreprise7(*).
I.2.2. Caractéristiques du Contrôle8(*)
Comme nous l'avons dit ci-haut, le contrôle de gestion
a pour mission de s'assurer de la mise en oeuvre de la stratégie
d'entreprise adoptée et les moyens mis en oeuvre sur le terrain (que
fait-on et avec quoi?). Cela implique plusieurs choses:
· En termes de positionnement, le contrôle de
gestion est un des organes de la direction, même s'il a des liens forts
avec le système comptable ou financier (par exemple). Et même, les
managers opérationnels font du contrôle de gestion ce qui est une
des difficultés de définition des missions spécifiques au
contrôleur de gestion.
· Le contrôle de gestion n'est pas un organe
opérationnel, mais un organe d'échange d'information. Une liaison
étroite avec les unités opérationnelles est indispensable
pour être certain du bien fondé des indicateurs et des outils de
mesure. Bien que lié à la direction générale, le
contrôle de gestion doit tout autant partir "du bas" que "du haut" et
veiller à être utile aux unités de travail autant
qu'à la Direction de l'entreprise.
· Le contrôle de gestion ne peut se contenter de
"cueillir" l'information qui passe, il lui faut la maîtriser
complètement et s'assurer de sa qualité (fiabilité,
ponctualité, etc.); il aura besoin d'information spécifique, sans
autre usage que celui qu'il en fera, et il peut avoir besoin de la construire
lui-même.
· Le contrôle de gestion ne se limite pas à
donner des chiffres et allumer des voyants dans un tableau de bord, il
construit le tableau de bord et l'adapte en permanence aux objectifs. Il aide
à déterminer les indicateurs pertinents en collaboration avec le
management.
Ainsi, le Contrôle de gestion revient à:
1. Vérifier que les objectifs que sous-tend la
stratégie choisie sont bien suivis. Cela se fait à partir de
tableaux d'indicateurs qui peuvent mêler des données
financières (la comptabilité analytique) et des données
statistiques issues de l'exploitation;
2. Conseiller les opérationnels à partir de
l'analyse de ses tableaux d'indicateurs;
3. Donner son avis à la direction sur le choix des
objectifs qui sous-tendent la stratégie.
Le suivi est important car il permet de s'assurer que les
actions mises en oeuvre mènent bien l'entreprise là où on
le souhaite.
Section II: Notions de Performance
II.1. Définitions
Pour être compétitive, toute entreprise doit
être performante, c'est-à-dire meilleure que ses concurrents tant
dans sa stratégie que dans son organisation.
Généralement parlant, la performance est
définie comme étant la mesure des résultats obtenus par un
groupe ou un individu. Il est important pour une organisation de pouvoir la
mesurer, et ce, à plusieurs niveaux:
- Au niveau individuel (l'individu, le salarié) ;
- Au niveau collectif (un groupe de salariés, une
équipe) ;
- Au niveau organisationnel (l'entreprise).
v La performance « résultat » doit être
rapprochée d'un référentiel (l'objectif). La performance
représente « le niveau de réalisation des objectifs
»9(*).
v La performance « action » permet de distinguer la
compétence (capacité d'agir, de réaliser une production)
de la performance (production réelle). Il y aurait performance
dès qu'il serait possible de constater le passage d'une
potentialité à une réalisation. Cette acceptation de la
performance relèverait ainsi du processus et non du seul
résultat.
v La performance « succès », le succès
n'étant pas immédiatement l'attribut de la performance car il
faut tenir compte du caractère plus ou moins ambitieux de l'objectif
fixé et des conditions sociales d'appréciation d'un succès
et donc introduire les catégories d'un jugement d'évaluation au
regard d'un référentiel. « Une performance n'est pas bonne
ou mauvaise en soi. Un même résultat peut être
considéré comme une bonne performance si l'objectif est ambitieux
ou une mauvaise performance si l'objectif est modeste »10(*).
Section III: Notions sur les Coopératives
III.1 Définitions
Les Coopératives d'épargne et de crédit
sont des groupements de personnes dotés de la personnalité
juridique, qui poursuivent principalement un objectif sociale à travers
les services rendus à leurs membres. Cet aspect les distingue des
sociétés commerciales dont les activités ont pour but
premier la réalisation du profit11(*).
Le système coopératif est structuré en
trois niveaux qui sont:
Ø La Coopérative primaire d'épargne et de
crédit, en sigle COOPEC;
Ø La Coopérative centrale d'épargne et de
Crédit, en sigle COOCEC;
Ø La FEDERATION des coopératives centrales
d'épargne et de crédit, en abrégé
Fédération.
III.2 Modalités d'application et Contours
Les Coopératives d'épargne et de crédit
sont des établissements de crédit au sens de la Loi Bancaire.
Toutefois, la Loi Bancaire ne s'applique aux coopératives
d'épargne et de crédit que dans la mesure où la
présente Loi comporte des dispositions expresses à cet effet.
La présente Loi étant spécifique aux
coopératives d'épargne et de crédit, ses dispositions
prévalent sur celles de la Loi Bancaire qui est le cadre
général commun à tous les Etablissements de Crédit.
La coopérative d'épargne et de crédit est
régie par le principe de la coopération et ses valeurs centrales
d'égalité, d'équité et d'entraide12(*).
La constitution d'une coopérative primaire
d'épargne et de crédit requiert la tenue d'une assemblée
générale constitutive au cours de laquelle les membres fondateurs
adoptent ses statuts et signent une déclaration de fondation.
La déclaration de fondation et les statuts sont
déposés au Greffe du Tribunal de Grande Instance dans le ressort
duquel la coopérative primaire d'épargne et de crédit a
son siège social.
Elle n'obtient la personnalité morale qu'après
son agrément par la Banque Centrale. Les conditions de l'obtention de
cet agrément sont fixées dans les articles 15 è 19 de la
Loi. Le capital social de la coopérative primaire d'épargne et de
crédit est constitué de parts sociales dont la valeur est
déterminée par les statuts.
Les organes de la COOPEC sont:
· L'Assemblée Générale
surveillance
· Le Conseil d'administration
· Le Conseil de surveillance
· La Commission de crédit.
Le Législateur fixe les attributions de chaque organe
et laisse aux COOPEC la liberté de déterminer les règles
de fonctionnement dans leurs statuts et règlements intérieurs.
Au nombre des principes retenus par le législateur dans
ce cadre, il y a lieu d'indiquer:
Ø L'interdiction de cumul des fonctions de gestion et
de contrôle par un même organe
Ø Tous les dirigeants sont élus pour un mandat
renouvelable de trois ans qui exerce à titre gratuit, excepté le
gérant qui est salarié.
Le législateur fixe également les
critères stricts de moralité et de compétence que doit
remplir un membre pour prétendre devenir dirigeant d'une COOPEC13(*).
Les organes de contrôle mis en place par le
législateur ont pour mission de veiller au respect par les
coopératives d'épargne et de crédit des règles de
saine gestion, en vue d'une meilleure protection de l'épargne des
membres.
1. Le contrôle au sein d'un réseau
(Auto-Contrôle)
Toute COOCEC non affiliée ou toute
Fédération est tenue de procéder au contrôle sur
place et sur pièces ainsi qu'à l'inspection des COOPEC ou des
COOCEC, selon le cas, qui lui sont affiliées. Les inspecteurs de la
COOCEC ou de la Fédération ont droit, dans le cadre de la mission
d'inspection, à la communication de tous documents et informations
nécessaires à l'exercice de leur fonction sans que le secret
professionnel ne leur soit opposable. Ils peuvent, par mesures conservatoires,
suspendre pour une durée n `excédant pas trois mois tout
dirigeant à la suite de tout fait grave portant atteinte aux
intérêts de la coopérative d'épargne et de
crédit ou de ses membres.
2. Le contrôle externe et la
supervision
La Banque Centrale surveille la conformité des
opérations des coopératives d'épargne et de crédit
à la réglementation en vigueur, au vu des documents
périodiques qu'elles établissent et des rapports
consécutifs aux enquêtes des inspecteurs des réseaux
auxquels elles sont affiliées.
La Banque Centrale peut procéder ou faire
procéder au contrôle sur pièces et sur place d'une
coopérative d'épargne et de crédit en vue d'examiner
notamment les conditions d'exploitation et la qualité de sa situation
financière. Elle doit procéder ou faire procéder, au moins
une fois l'an, à l'inspection des COOPEC non affiliées et doit en
assurer le contrôle sur pièces et sur place. Le contrôle de
la Banque Centrale peut également s'étendre aux entreprises
contrôlées par la coopérative d'épargne et de
crédit. La vérification d'une coopérative primaire
d'épargne et de crédit non affiliée est effectuée
par un Commissaire aux comptes, désigné par les membres
réunis en assemblée générale annuelle pour un
mandat d'un an renouvelable14(*).
CHAPITRE II: LA MUTUELLE D'EPARGNE ET DE CREDIT DE
KINSHASA
La Mutuelle d'Épargne et de Crédit de Kinshasa,
MECREKIN/COOPEC en sigle, a comme toute coopérative un objectif
principal, la mobilisation et la collecte de l'épargne de sa population
cible oeuvrant dans son rayon d'action et la lutte contre la pauvreté en
octroyant précisément des microcrédits à ses
membres vulnérables ayant une certaine garantie morale mais
dépourvus des garanties matérielles d'une part et d'autre part en
octroyant des crédits ordinaires aux membres désireux de
renforcer leur capital et possédant à la fois une garantie morale
et matérielle.
A. HISTORIQUE
La Mutuelle d'Épargne et de crédit de Kinshasa a
été créée le 20 septembre 2004.
Elle a obtenue l'agrément de la Banque Centrale sous
la lettre Gouv. D143/N°01070 en mai 2005.
La MECREKIN fait partie du réseau MECRECO, Mutuelles
d'Épargnes et de Crédits du Congo, qui compte aujourd'hui plus
de 30 structures éparpillées dans presque toutes les provinces de
la RD Congo.
Tout commence par la création de la Mutuelle
d'Épargne et de Crédit de Goma MECREGO en sigle, le 30 juin 2001
par des hommes d'affaires et initiateurs des projets de développement
de la ville de Goma dans le but de résoudre les problèmes courant
de trésorerie.
La MECREGO a permis au réseau MECRECO d'implanter la
MECREBU (Mutuelle d'Épargne et de Crédit de Bukavu) à
Bukavu dans la province du Sud-Kivu et la MECREKIN dans la capitale Kinshasa,
ainsi que dans plusieurs régions de la RD Congo (MECREKIS et MECREBUNIA
dans la Province Orientale, MECREKI au Maniema).
La MECREKIN est réglementée et fondée
conformément à la Loi n°002/2002 du 02 février 2002
portant dispositions applicables aux Coopératives Primaires
d'Épargne et de Crédit COOPEC en sigle15(*).
B. RAISON SOCIALE ET FORME JURIDIQUE
La MECREKIN est, comme toute autre coopérative, un
regroupement des personnes, à capital variable, doté de la
personnalité morale et fondé sur les principes d'union, de
solidarité et d'entraide mutuelle et ayant principalement pour objet la
collecte de l'épargne de ses membres et de leur consentir du
crédit16(*)
C. LOCALISATION ET PENETRATION DE MARCHE
La MECREKIN est établie à Kinshasa, sise sur
avenue Mpolo Maurice dans la commune de Gombe au n°37( Réf.
Boutique BALEKAZ COSMETIC et derrière le bureau SABENA).
Elle possède en tout trois agences;
1. Agence de LINGWALA: sise sur Av
de la Libération Ex 24 Novembre dans la Commune de Lingala( En face de
l'Académie des beaux arts).
2. Agence de MATETE: sise sur 09 A,
QUARTIER Tomba Commune de Matete.
3. Agence de BANDALUNGWA: sise sur
Av KASAVUBU N°121 Commune de Bandalungwa.
D. PROMOTEUR
La MECREKIN a été créée à
l'initiative de Mr KATULANYA ISU DEO, président du Conseil
d'Administration de l'Institut Supérieur d'Information et de Gestion de
Goma et d'un de ses amis Mr MUFUNGIZI MASUMBUKO ainsi que d'autres membres
fondateurs.
Comme signalé ci-haut, c'est la MECREGO qui a
été la première à voir le jour en 2001, ensuite la
MECREKIN en 2004 et la MECREBU en 2005.
E. ORGANISATION, SERVICES ET PRODUITS
1. STRUCTURE ORGANISATIONELLE
La MECREKIN fonctionne avec 4 organes statutaires et 1 organe
non-statutaire. Il s'agit de:
· L'Assemblée Générale(AG);
· Le Conseil d'Administration(CA);
· Le Conseil de Surveillance(CS);
· La Commission de Crédit(CC).
Et pour l'organe non-statutaire, nous citons le
Comité de Gestion (COGE).
§ 1. Organes Statutaires.
A. ASSEMBLEE GENERALE.
L'Assemblée Générale est l'instance
suprême de la MECREKIN/COOPEC. Elle est composée de l'ensemble des
sociétaires de la MECREBU. Ces derniers possèdent et
contrôlent la coopérative; c'est là même une
caractéristique essentielle de cette institution. Les sociétaires
ont l'autorité suprême sur toutes les décisions en
matière de politique et de règlements intérieurs; mais
pour exécuter les décisions quotidiennes, ils doivent
déléguer leur autorité. C'est pourquoi ils élisent
un Conseil d'Administration qui à son tour peut lui-même embaucher
un gérant et tous les employés de la coopérative.
Elle est constituée de l'ensemble des membres
réunis à cette fin. Elle est chargée de/d':
· Orienter la politique interne de la
MECREKIN/COOPEC.
· Prendre connaissance du rapport annuel du conseil
d'Administration et du conseil de surveillance.
· Nommer les commissaires aux comptes.
· Donner mandat au conseil d'Administration
d'étudier les possibilités de créer des nouvelles
agences;
· Déterminer les critères et les
modalités d'élection des membres du conseil d'Administration et
des membres d'autres organes;
· Décider de l'affiliation ou
désaffiliation à une COOPEC.
· Prendre toute décision sur la bonne marche de
la MECREKIN/COOPEC sur proposition du conseil d'administration17(*)
b. CONSEIL D'ADMINISTRATION.
D'une manière générale, le CA élu
par l'AG de la MECREBU, ne reçoit pas de la rémunération
et est chargé de surveiller la direction d'ensemble de la
coopérative et en particulier d'administrer la cette dernière en
accord avec les lois nationales et locales, les règlements
intérieurs et les bons usages de l'ensemble d'activités de la
coopérative d'épargne et de crédit.
Les administrateurs de la MECREBU ont, pour ce faire,
l'obligation de comprendre la philosophie et le fonctionnement de la COOPEC,
ainsi que son histoire et ses règlements.
Cela étant, parmi les devoirs des administrateurs, nous
pouvons citer:
Ø La présence à toutes les
réunions du CA;
Ø Le contrôle des opérations de la
coopérative;
Ø L'approbation et la planification du budget;
Ø La détermination des lignes d'actions de la
coopérative;
Ø Le choix du gérant;
Ø S'assurer que la politique de crédit en
vigueur est respecté;
Ø S'assurer que la commission de crédit se
réunit régulièrement;
Ø S'informer du degré de satisfaction des
membres en matière de crédit;
Ø Garder le secret absolu sur les crédits
accordés ou refusés.
Il a aussi pour rôle de (d'):
Ø Examiner le rapport sur les prêts;
Ø Examiner les rapports sur les prêts du conseil
de surveillance et l'audit interne;
Ø Approuver les dépenses relatives aux actions
de recouvrement des prêts;
Ø Entendre si nécessaire, les poursuites
judiciaires pour le recouvrement;
Ø Evaluer le résultat des activités des
prêts.
c. CONSEIL DE SURVEILLANCE.
Ce conseil est chargé de la vérification et d
l'évaluation des opérations quotidiennes de la MECREBU et de
fournir de recommandations et/ou idées d'amélioration. Pour ce
faire, il doit:
Ø Connaître la politique de crédit.
Ø S'assurer que la politique de crédit et les
procédures en vigueur sont respectées et bien
appliquées;
Ø Contrôler la qualité de service en
matière de crédit aux membres.
Ø Contrôler les prêts consentis à un
membre du personnel de la MECREKIN, à un de ses collègues ou aux
personnes qui leurs sont liées;
Ø Garder le secret absolu sur les crédits
accordés ou refusés;
Ø Vérifier les rapports sur les crédits
par l'agent de crédit;
Ø Vérifier la tenue de registre des PV
(procès verbaux) de la commission de crédit et du comité
de gestion.
Ø Vérifier que les créances en souffrance
ne dépassent pas 5% de l'encours;
Ø Vérifier que le coefficient d'engagement et le
plafond individuel d'octroi de crédit sont respectés;
Ø Vérifier par sondage, la conformité de
certains dossiers par rapport aux politiques et procédures;
Ø Signaler selon le cas, au Conseil d'Administration,
Commission de Crédit ou au Directeur toutes les anomalies
constatées lors des contrôles;
Ø S'assurer des respects des recommandations de l'audit
interne;
Ø S'assurer que les procès verbaux du Conseil de
Gestion sont à jour et conforme aux décisions.
d. COMMISSION DE CREDIT.
La Commission de Crédit est l'organe habilité
à approuver les demandes de crédit préalablement
étudiées par les services techniques de la MECREKIN.
Les demandes de crédit des membres du Conseil
d'Administration et du Conseil de Surveillance suivent les mêmes
procédures et requièrent l'avis de la MECRECO/COOCEC avant toute
approbation par la commission de crédit.
Les demandes de la commission de crédit sont
également étudiées par les services techniques et par
contre par le Conseil d'Administration de la MECREKIN/COOPEC avec l'avis
technique de la MECRECO/COOCEC.
La Commission de Crédit a la responsabilité
d'entériner d'accorder les crédits préalablement
étudiés par les services techniques et de surveiller la gestion
du portefeuille de prêt de la MECREKIN. Pour cela, elle doit:
Ø Connaître et respecter la politique de
crédit ainsi que les procédures en vigueur;
Ø Etre attentif aux besoins des membres et
contrôler les pratiques de crédit;
Ø Tenir compte de l'avis émis par les services
techniques de la MECREKIN.
Ø Définir les objectifs à atteindre en
matière de crédit;
Ø Faire rapport à l'Assemblée
Générale de ses activités et de l'état du
portefeuille de prêt.
La Commission de Crédit joue évidemment quelques
principaux rôles dont nous pouvons citer:
Ø Mettre en application la politique de crédit
adoptée par le Conseil d'Administration;
Ø Etudier les dossiers présentés par le
Comité de Gestion;
Ø Evaluer la moralité de l'emprunteur et sa
volonté de rembourser;
Ø Autoriser ou refuser les demandes de prêts
après avoir pris connaissance de l'avis motivé des services
techniques;
Ø Assurer le suivi des prêts encours;
Ø Participer au recouvrement des prêts en
retard;
Ø Evaluer les activités de crédit;
Ø Conseiller les membres au besoin.
§ 2. Organe Non-Statutaire.
Ici, il s'agit du Comité de Gestion qui est aussi un
organe important pour le fonctionnement de la MECREKIN. Cependant, il doit
s'assurer que la gestion est saisine et ne représente pas un risque
inapproprié pour les membres. Il doit mettre en oeuvre un processus
solidaire de prise de décision.
Il doit s'assurer notamment que la décision est
collective et qu'aucun de ses membres n'a subi de pression indue pour modifier
son opinion. Ainsi les membres du Comité de Gestion (COGE) en sigle ne
doivent pas utiliser leur position hiérarchique dans la MECREKIN pour
influencer les autres membres du Comité18(*).
§ 3. Les Services de la MECREKIN
Pour assurer son bon fonctionnement, la MECREKIN comporte en
son sein cinq services, qui sont:
Ø Le Service des Epargnes;
Ø Le Service de la Comptabilité;
Ø Le Service de la Trésorerie;
Ø Le Service de Crédit;
Ø Le Service Généraux.
I. LE SERVICE DES EPARGNES
C'est le service qui est chargé de la sensibilisation
des membres potentiels, de l'adhésion des nouveaux membres ainsi que de
la gestion du portefeuille des épargnes (épargnes à vue,
épargnes à terme et épargnes caution).
A. De la Sensibilisation
A ce niveau, le responsable aux épargnes a pour mission
d'enseigner aux nouveaux membres la politique et les usages de la
Coopérative ainsi que les responsabilités et les avantages
qu'elle offre. Le responsable aux épargnes est souvent l'agent de
promotion de la MECREKIN bien que ce rôle est joué par tous les
agents de la Coopérative.
B. De l'Adhésion
Pour adhérer à la Mutuelle d'Épargne et
de Crédit de Kinshasa, quelques conditions sont indispensables,
entre-autres:
· Etre d'une bonne moralité;
· Résider dans la zone ou en dehors de la zone
d'action;
· Payer les frais d'adhésion fixés par le
conseil d'administration; 12$ pour les étudiants, élèves
et sans emploi; 55$ pour les hommes d'affaires et initiateurs des projets de
développement; 25$ pour les travailleurs ou fonctionnaires de l'Etat et
enfin 15$ pour les autres (les gagnes petits).
· Etre muni de deux photos passeports en
couleurs.
Précisons que la différence entre ces trois
types de compte se situe au moment de l'octroi des crédits;
· Pour un compte de 15$, le montant maximum d'un
prêt est de 1000$;
· Pour celui de 25$, le montant maximum est de 3000$;
· Et enfin pour celui de 55$, le montant va à plus
de 3000$.
C. De La Gestion des
Epargnes
Tous les nouveaux membres de la MECREBU ont le choix entre
deux sortes de compte:
· Compte à vue: pas de frais de tenue de compte et
non plus d'intérêt à gagner;
· Compte à terme: avec une échéance
minimale de quatre mois pour un montant planché de 500$ renouvelables.
Ce compte génère des intérêts équivalents
à 1% par mois du montant épargné.
Il sied de signaler qu'un suivi rigoureux et permanent du
portefeuille des épargnes est une condition indispensable au chef du
service des épargnes au sein de la MECREKIN.
II. LE SERVICE DES
EPARGNES
Le service de comptabilité est un service qui est
chargé de l'enregistrement toutes les opérations
monétaires et non monétaires effectuées au sein de la
MECREBU par un choix judicieux des comptes. Il se charge aussi et surtout de la
production des états financiers à la fin de chaque exercice
comptable.
En effet, le système comptable de la MECREBU est
habituellement composé des éléments suivants:
· Le Plan comptable ;
· Le Journal caisse dépôt (JCD);
· Le Journal caisse retrait(JCR) ;
· Le Journal des opérations diverses(JOD) ;
· Le Journal centralisateur;
· Les Journaux auxiliaires;
· Le Tableau de bord.
· Le plan comptable
Au sein de la MECREKIN, les journaux des opérations
comptables sont des composantes d'un système complexe et vaste,
établi en vue de contrôler la situation de fonds et d'en
déterminer les origines et les emplois.
En effet, dans le cadre de ce système, le comptable
doit indiquer les mouvements de fonds à l'intérieur de la
MECREKIN toute entière et enregistrer la manière dont ces fonds
sont reçus et les ressources utilisées pour fournir des services.
Il a pour ce faire besoin d'un plan comptable.
Cela étant, la structure du plan comptable de la
MECRECO permet au comptable d'enregistrer les opérations dans les comtes
et les différents livres. Elle détermine également ce qui
apparaît aux états financiers.
· Le Fonctionnement du Plan Comptable de
la MECRECO
La conception de ce plan est une décision fondamentale.
Sa structure et son niveau de détail déterminent en effet le type
d'information que les gestionnaires de la MECRECO pourront obtenir et analyser
en vue d'orienter leurs décisions. Bref, le plan comptable de la MECRECO
a été établi en fonction des opérations, des
structures et de besoins d'information qui lui sont propres. En règle
générale, le plan comptable identifie chaque compte:
· Par un numéro de compte;
· Par une description;
· Par type de compte; à savoir actif, passif,
fonds propres, produits et charges.
Les principaux documents comptables au sein de
la MECREKIN
Avant tout, il est important de préciser les
différentes sources des données à enregistrer dans les
documents dont il est question ici. Il s'agit notamment de:
· Du bordereau de dépôt:
Ce livre enregistre tous les encaissements effectués au
sein de la MECREKIN. Ces encaissements ont comme principales origines:
ü Les frais d'adhésion;
ü Les compléments des frais d'adhésion;
ü Les dépôts d'épargnes;
ü Les approvisionnements de la caisse reçus;
ü Les financements, dons et legs en capital
(reçus).
· Du bordereau de retrait:
Ce bordereau enregistre tous les mouvements de
décaissement effectués au de la MECREKIN. Il s'agit des
mouvements tels que:
ü Les retraits sur épargnes;
ü Les dépenses administratives;
ü Les financements, dons et legs en capital
(accordés).
· De la note de débit:
Ce livre enregistre tous les mouvements économiques
effectués au sein de la MECREKIN, mais lesquels mouvements n'ayant pas
engendré de décaissement. Il s'agit très souvent, des
mouvements tels que:
ü les achats des imprimeries (fiche d'épargne,
carnet, chéquier)
ü les virements de compte à compte
ü le remboursement du prêt et/ou des
intérêts
ü le paiement des pénalités (en cas de
remboursement en retard)
ü le paiement des frais d'ouverture du dossier
ü le paiement des frais d'étude du dossier
ü etc.
· De la note de crédit:
La note de crédit quant à elle, enregistre, tous
les mouvements économiques effectués au sein de la MECREKIN; mais
lesquels mouvements n'ont pas donné lieu à un encaissement. Il
s'agit très souvent de mouvements tels que:
ü Les ventes des imprimés;
ü Les virements de compte à compte
ü Les prêts accordés
ü Etc.
a. Le Journal Caisse Dépôt
Ce journal enregistre toutes les opérations de
décaissement fournies par le bordereau de dépôt. A cet
effet, les comptes issus de ces opérations sont enregistrés au
crédit du J.C.D par le dédit du compte caisse 10.1.
b. Le Journal Caisse Retrait
Ce journal enregistre tous les mouvements de retrait de fonds
effectués au sein de la MECREBU. Cela étant, tous ces mouvements
sont à enregistrer au débit du J.C.R par le crédit du
compte caisse 10.1.
c. Le Journal des Opérations
Diverses
Ce livre enregistre toutes les opérations
économiques fournies par la note de débit et celle de
crédit.
d. Le Journal
Centralisateur
Comme son nom l'indique, le journal centralisateur, est un
livre comptable qui centralise toutes les opérations enregistrées
dans le J.C.D, dans le J.C.R et dans le J.O.D en vue d'établir les
états financiers (la balance de vérification, les comptes
d'exploitation et le bilan) à la clôture de l'exercice
comptable.
e. Le Tableau de Bord
C'est livre qui indique à un instant donné,
l'évolution de principales rubriques de la MECREKIN en vue d'orienter
les décisions des dirigeants par rapport à chaque situation. Il
s'agit très souvent de la situation de:
· La caisse
· Des épargnes (épargnes à vue,
épargnes à terme et épargnes caution)
· Des prêts accordés
· Etc.
III. LE SERVICE DE
CREDIT
Le Service de crédit est un service qui se charge non
seulement du montage technique du dossier de crédit, mais aussi de la
gestion et du suivi du portefeuille de crédits.
En effet, la MECREKIN organise en son sein les types de
crédits ci-après:
· Les crédits individuels ordinaires à la
production et/ou à la consommation;
· Les crédits aux salariés
domiciliés. Pour ce type de crédit, il conter que le montant
plafond du remboursement mensuel ne doit en aucun cas aller au-delà d'un
seuil de 35% du salaire mensuel de l'emprunteur.
· Les crédits express;
· Les crédits aux groupes à caution
solidaire.
Il sied de noter que pour bénéficier d'un
crédit express, l'emprunteur doit faire preuve d'avoir
déjà bénéficié d'au moins un crédit
individuel ordinaire bien remboursé.
1. Origine des fonds prêtables au sein de
la MECREKIN
Les fonds prêtables de la MECREBU proviennent de deux
principales sources. Il s'agit entre autres de:
· Des sources internes: les fonds propres, les
épargnes à vue en raison de 60% (au maximum), les épargnes
à terme (100%), les épargnes cautions (100%)
· Des sources externes: les fonds en provenance de
l'extérieur de la MECREBU sous forme de financement (subventions,
emprunt, legs, ...)
2. Les Conditions d'octroi de crédit
i. Le taux d'intérêt
Les taux d'intérêt sont diversifiés, et ce
selon les catégories de crédit :
· Pour les crédits individuels à la
production et/ou à la consommation le taux d'intérêt est
fixé à 3% le mois;
· Pour les crédits aux salariés
domiciliés, le taux d'intérêt est fixé à 2.5%
le mois;
· Pour les crédits express, le taux
d'intérêt est fixé à 5% le mois;
· Pour les crédits aux groupes à caution
solidaire, le taux d'intérêt est fixé à 2% le
mois.
Il convient de signaler les sont dégressifs,
c'est-à-dire, calculés sur base du montant restant dû.
ii. Les
échéances
Les échéances sont aussi diversifiées
selon le type de crédit.
· Pour les crédits individuels ordinaires à
la consommation et/ou à la production et aux salariés
domiciliés, l'échéance maximale est fixée en raison
de 9 mois au maximum;
· Pour les crédits express,
l'échéance maximale est fixée en raison de 2 mois au
maximum;
Pour les crédits aux groupes à cation solidaire,
l'échéance est fixée en raison de 6 mois au maximum
iii. Les Modes de
remboursement
· Le capital: il est remboursé par tranches
mensuelles (et/ou hebdomadaires pour les crédits aux groupes à
caution solidaire);
· Les intérêts: ils sont remboursés
mensuellement (et/ou hebdomadairement pour les crédits aux groupes
à caution solidaire).
iv. Les Frais d'ouverture du
dossier
· Ils sont fixés à 6 USD pour les
crédits individuels à la production et/ou à la
consommation ainsi que pour ceux aux salariés domiciliés;
· Ils sont fixés à 12 USD pour les
crédits express;
· Ils sont fixés à 3 USD pour les
crédits aux groupes à caution solidaire.
v. Les Frais d'étude du
dossier
· Ils sont fixés à 0.75% du montant de
crédit accordé pour les crédits individuels ordinaires
à la production et/ou à la consommation ainsi que pour celui
accordé aux salariés domiciliés;
· Ils sont fixés à 0.5% du montant de
crédit accordé pour les crédits express
· Ils sont fixés à 0.25% pour les
crédits aux groupes à caution solidaire
vi. Les
Pénalités
· Elles sont fixées à 0.03% pour les
crédits individuels à la production et/ou à la
consommation;
· Elles sont fixées à 0.025% pour les
crédits aux salariés domiciliés;
· Elles sont fixées à 0.5% pour les
crédits express;
· Elles sont fixées à 0.02% pour les
crédits aux groupes à caution solidaire
vii. Les Garanties
Les garanties sont diversifiées. Cela étant,
seules les garanties suivantes peuvent donner accès au crédit
auprès de la MECREBU:
· Les sûretés réelles;
· Les nantissements;
· Les cautions.
Il convient de noter que pour le cas des crédits aux
groupes à caution solidaire, les prêts sont accordés
à des individus appartenant à des groupes d'un minimum de 4
personnes et un maximum de 10 personnes, qui se choisissent librement et
portent solidaires en cas de non remboursement. En effet, si par hasard, le
groupe a des problèmes, tous les membres sont exclus de tout programme
de crédit, car les prêts futurs sont conditionnés par le
bon remboursement du prêt encours. La caution solidaire ne peut pas
être considérée comme étant la condition
d'accès au crédit, mais plutôt comme une garantie.
Pour le cas des sûretés réelles, le
montant plafond à accorder doit avoir au plus une valeur maximale
équivalent à deux fois moins que la valeur de la garantie
offerte.
Par ailleurs, la garantie morale est beaucoup
considérée que toute autre garantie matérielle que peut
offrir l'emprunteur.
Viii. Les Conditions
d'éligibilité au crédit
D'une manière générale, pour être
éligible au crédit de la part de la MECREBU, l'emprunteur
doit:
· Etre majeur et capable de contracter;
· Etre membre de la COOPEC;
· Etre membre d'un groupe à caution solidaire
(pour le cas des crédits aux groupes à caution solidaire);
· Disposer des garanties suffisantes;
· Etre d'une bonne moralité dans le milieu
résidentiel et/ou professionnel;
· Avoir une capacité suffisante de
remboursement;
· Avoir payé les frais d'ouverture du dossier;
· Disposer d'une garantie financière
équivalente à 10% du montant sollicité.
ix. Les éléments constitutifs
d'un dossier de crédit
· Pour les crédits individuels
· Une demande de crédit (manuscrite);
· Un formulaire de demande de crédit;
· Documents de garantie;
· Preuve de paiement de frais d'ouverture du dossier;
· Guide d'entretien;
· Le Procès Verbal d'investigation;
· La grille de validation;
· L'analyse détaillée de l'agent de
crédit;
· L'analyse détaillée du chef de service
des crédits;
· L'analyse approfondie du gérant;
· Procès Verbal du COGE;
· Procès Verbal de la commission de
crédit;
· Acte de session sous condition suspensive
notarié dûment signé par les deux conjoints;
· Preuve de constitution d'une épargne caution;
· Le contrat de prêt
· Pour les crédits aux groupes à caution
solidaire
· Une lettre manuscrite et un formulaire de demande de
crédit;
· fiche de répartition de fonds aux membres du
groupe;
· Acte de cautionnement solidaire;
· Preuve de payement de frais d'ouverture du dossier;
· Acte de consentement du conjoint;
· Une prise des membres du groupe entrain d'exercer leurs
activités;
· Preuve de la constitution d'une épargne
caution;
· Photocopie de pièces d'identités des
membres du groupe;
· Plus ou moins quatre Procès Verbaux des
réunions du groupe;
· Procès Verbal d'investigation individuel;
· Procès Verbal d'investigation du groupe;
· Grille de validation de l'information;
· Analyse détaillée de l'agent de
crédit;
· Analyse détaillée du chef de service des
crédits;
· Analyse approfondie du gérant;
· Procès Verbal du COGE;
· Procès Verbal de délibération de
la commission de crédit;
· Le contrat de prêt.
Par ailleurs, il serait convenable de dire un mot sur les
indicateurs de performance usuels au sein de la MECREBU.
x. Les Indicateurs de la
MECREKIN
· Le Portefeuille à risque
C'est le rapport entre:
Crédits en retard de plus de 30jrs plus les
crédits renégociés et l'encours total du
crédit.
Ø Crédit en retard: tout crédit en retard
même d'une mensualité
Ø Crédits renégociés: tous les
crédits qui ont atteint leurs échéances mais qui ont fait
l'objet d'un rééchelonnement.
· Le Taux de remboursement
Il s'agit d'un indicateur qui aide l'institution de micro
finance à évaluer le travail de ses agents de crédit par
rapport au suivi des crédits qui sont encore dans leur
échéance.
C'est le rapport entre:
Les remboursements réalisés sur les
crédits sains moins les remboursements anticipés et les
remboursements attendus
· Le Taux de recouvrement
Cet indicateur aide l'institution de micro finance à
évaluer le pourcentage des crédits échus mais qui courent
toujours, ayant un impact négatif sur la qualité de son encours
crédit.
C'est le rapport entre:
Remboursements réalisés sur les
crédits échus et les remboursements attendus
· Le Taux d'arriérés ou taux
d'impayés
Il s'agit d'un indicateur qui détermine la tranche due
des crédits qui sont en délinquance à une certaine
date.
C'est le rapport entre:
Montant en retard (tranche due) et l'encours total des
crédits brut
· Le Taux d'abandon
Il s'agit d'un indicateur qui mesure la charge que
l'entreprise supporte en décidant de suivre certains crédits qui
ont une forte probabilité de non remboursement hors exploitation.
C'est le rapport entre:
Montant abandonné et l'encours total des
crédits brut
· Le Taux de provision
Il s'agit d'un indicateur qui mesure la charge que
l'entreprise supporte en décidant de provisionner certains
crédits qui présentent déjà un risque de non
remboursement, pour donner à l'IMF une idée de la charge
réelle qu'elle pourrait supporter si ces crédits n'étaient
plus recouvrés.
C'est le rapport entre:
Montant provisionné et Encours total des
crédits brut
· Provision de crédit
Il s'agit d'une constatation comptable de non remboursement
d'un crédit. On décide de provisionner un crédit quand il
présente des risques de non remboursement, risques confirmés
après avoir épuisé toutes les procédures de
recouvrement prévues pour ce faire. Les normes pour provisionner un
crédit dépendent d'une institution à une autre.
· Rééchelonnement de
crédit
C'est une décision qu'on prend après avoir
entendu et ré-analysé les activités d'un membre en
difficulté pour évaluer sa nouvelle capacité de
remboursement.
Il s'agit donc d'une écriture comptable qui consiste
à augmenter l'échéance du solde restant dû d'un
crédit qui est en délinquance pour aider le membre à
rembourser progressivement ce nouveau crédit selon ses capacités
actuelles.
· Abandon ou radiation de crédit
Cette écriture est celle qui suit la provision de
crédit. Il s'agit d'une décision que l'on prend lorsqu'on
constate qu'un crédit n'a aucune chance d'être remboursé,
qu'il a donc perdu tout espoir de remboursement à cause des raisons bien
vérifiées. C'est la dernière phase dans le processus de
suivi du crédit par l'IMF, avant la réalisation de la garantie
matérielle qui couvre ce crédit.
§ 4. Organigramme de type MECRE
ASSEMBLEE GENERALE
COMMISSION DE CREDIT
CONSEIL D'ADMINISTRATION
CONSEIL DE SURVEILLANCE
COMITE DE GESTION
GERANCE
SERVICE DE COMPTABILITE
SERVICE DE CREDIT
SERVICE DES EPARGNES
SERVICE GENERAUX
SERVICE DE TRESORERIE
CHAPITRE III: ANALYSE DES INDICATEURS DE PERFORMMANCE
DE LA MECREKIN
Ce chapitre permettra, d'analyser les données et de
faire quelques suggestions et recommandations au regard des résultats de
la recherche. Celui-ci comporte deux sections;
Ø Section 1: Cadre d'analyse
Ø Section 2: Présentation et analyse des
données financières de la MECREKIN
Mini Rating GIRAFE: A, B, C,
D, E
Section I: Cadre d'analyse
En référence aux caractéristiques de
chaque type d'IMF vus au premier chapitre, il convient de souligner que le
niveau d'efficacité d'une IMF est la résultante de cinq facteurs
à savoir: la forme juridique (gouvernance), la technique d'intervention,
le(s) type(s) de produits offert(s) à la clientèle,
l'organisation, les moyens (financiers et humains).
De plus en plus, les institutions de micro finance sont
confrontées à un double engagement contradictoire pour certains
mais faisable pour d'autres. Il s'agit de la lutte contre la pauvreté ou
la réduction de la pauvreté et l'objectif de rentabilité,
gage de leur émancipation vis-à-vis des subventions et de leur
pérennité. La pérennité étant liée
à la quête permanente de la rentabilité financière,
il convient de s'interroger sur le mécanisme de lutte contre la
pauvreté susceptible d'assurer cette rentabilité.
§1. Impact des subventions sur la performance
des IMF
L'essor de la micro finance fondé sur les
stratégies de développement, avec d'impressionnantes subventions,
a suscité de nombreux espoirs dans la perspective de lutte contre la
pauvreté. Mais la question des subventions suscite des points de vue
divergents et déterminants pour la pérennisation de ces
structures.
Dans ce contexte, deux types de catégories d'attitudes
sont identifiés: les uns, partisans de l'autosuffisance
financière s'appuient sur le spectre des échecs
avérés des politiques de crédit subventionnées par
l'Etat pour favoriser l'émergence d'institutions indépendantes
financièrement, l'équilibre financier accompagné de taux
d'intérêt élevés constituant une preuve
satisfaisante de leur impact social. Quant à ceux qui plaident en faveur
d'un appui sous forme de subvention, ils considèrent que
l'équilibre financier, qui implique de faire supporter tous les
coûts à la clientèle des IMF, a des répercussions
négatives sur l'impact social de ces structures. Ainsi, il conclut que
les subventions aux IMF se justifient pour autant que l'impact social de ces
subventions sur les populations en matière de développement soit
substantiel par rapport à celui de politiques alternatives auxquelles
ces subsides auraient pu être consacrés. Il importe donc
d'évaluer les coûts et les bénéfices sociaux des
subventions perçues par les institutions.
Toutefois, la viabilité d'une IMF représente sa
capacité à fonctionner indépendamment des subventions des
bailleurs de fonds ou des gouvernements; car quel que soit la finalité
du projet, il est nécessaire qu'il soit, à terme,
financièrement autonome pour sa pérennité.
Pour certains chercheurs, il n'est pas toujours
nécessaire d'arbitrer entre prise en charge de la pauvreté et
performance financière car certaines IMF réussissent à
toucher des ménages très pauvres tout en restant rentables; par
contre, d'autres s'adressent à une clientèle plus aisée
sans pour autant s'en porter mieux financièrement.
Pour Bernd BALKENHOL l'une des principales conséquences
de cet état de choses « est que la performance financière ne
coïncide pas nécessairement avec l'efficacité »19(*).
Par exemple, l'absence de concurrents locaux peut se traduire
par une IMF qui sera financièrement autonome sans être
forcément gérée efficacement. De la même
manière, une IMF pourrait agir efficacement mais ne pas réussir
à franchir le seuil de rentabilité, pas en raison d'une gestion
médiocre, mais de facteurs liés à la conjoncture locale
qui situe les coûts de main-d'oeuvre et de capital à des niveaux
comparativement élevés.
Cette divergence entre performance financière et
efficacité suggère que les politiques publiques ont un rôle
à jouer dans les cas où des IMF efficaces risqueraient de ne pas
être rentables, donc pérennes tout en apportant une contribution
tangible à la stabilisation des revenus et à la
sécurité économique des travailleurs pauvres et où
aucune autre institution, privée ou publique, ne pourrait prendre leur
place.
§2. La mesure de l'efficacité comme
critère de la performance financière d'une IMF
Dans la micro finance, l'efficacité relève de la
façon dont une IMF réussit à allouer ses ressources (ses
actifs, son personnel et ses subventions s'il y en a) pour produire un maximum
de résultats (nombre de prêts, autosuffisance financière,
ou impact sur la pauvreté). L'efficacité d'une IMF ne peut
être évaluée qu'en relation avec sa propre catégorie
d'IMF, c'est-à-dire des unités qui opèrent sur des
marchés et dans le cadre d'une gouvernance institutionnelle comparable;
donc suivant le même mode opératoire.
Plusieurs travaux ont été réalisés
sur la mesure de l'efficacité d'une IMF et les enseignements y relatifs
peuvent être résumés comme suit:
Ø Le niveau d'efficacité peut être
établi sur la base des variables de production: nombre de clients,
nombre de prêteurs, effectifs du personnel, dépenses
administratives, taille et composition du portefeuille global de crédit,
etc.
Ø Pour que la performance d'une IMF puisse être
qualifiée de plus ou moins efficace, il faut de l'information sur un
échantillon d'IMF comparable, positionnées de la même
manière sur le continuum pauvreté/profitabilité. Devront
être pris en compte le fait que l'IMF opère en zone rurale ou
urbaine, qu'elle détient un monopole ou subit une concurrence, ainsi que
les différences relatives à la composition des produits et aux
fonctions de production.
Ø Il est plus sensé de comparer
l'efficacité des IMF d'un même pays qu'entre IMF de pays
différents, étant donné les grandes disparités des
cadres juridiques, des régimes politiques et des niveaux de concurrence
sur les marchés nationaux, bref de l'environnement.
Ø Les dirigeants des IMF peuvent avoir une influence
sur certains facteurs d'efficacité, mais il existe des facteurs pour
lesquels ils ne sauraient être tenus pour responsables et d'autres encore
qui ne sont ni totalement exogènes ni complètement
endogènes.
§3. La mesure de la rentabilité comme
critère de performance financière d'une IMF
Quelle que soit la motivation de l'action « entreprise
», il s'agit toujours de tirer le meilleur résultat de toutes les
actions qui exposent à des risques des capitaux privés ou une
fraction des capitaux publics. Donc, parler de rentabilité, c'est
rechercher le rapport de résultats à des moyens mis en oeuvre
afin de permettre des choix ou de juger le bien fondé des options qui
ont été retenues.
Selon l'Ordre des Experts Comptables et Comptables
agréés (1969), « la rentabilité est le rapport d'un
résultat et des ressources engagées pour l'obtenir ».
Autrement dit, «la rentabilité est la
capacité d'un capital placé ou investi à procurer des
revenus exprimés en termes financiers »20(*).
Ainsi, la rentabilité est une dimension essentielle de
l'activité de l'entreprise. Elle reste un critère de choix
très prisé par les dirigeants d'une part et tous les autres
acteurs d'autre part. La rentabilité peut être financière
ou sociale.
Le rôle de la rentabilité en tant que type
d'analyse entrepris en vue d'une prise de décision vis-à-vis
d'une entreprise varie en fonction des intérêts spécifiques
des agents concernés, selon qu'on est actionnaire, personnel,
prêteurs, dirigeants ou l'Etat. Les IMF n'échappent pas à
cette exigence.
L'impératif de rentabilité d'une IMF permet de
répondre à deux exigences à savoir:
Ø Assurer le maintien de son capital;
Ø Et acquitter les intérêts dus aux
prêteurs si elle développe l'activité d'épargne
(déposants) et assurer le remboursement des emprunts.
La rentabilité d'une IMF se mesure à partir des
ratios appropriés suivant certaines normes. Ces ratios permettent des
comparaisons rapides et exactes suivant les périodes de temps
spécifiques. Une norme est une mesure de comparaison déduite de
la performance antérieure ou par comparaison avec les structures
similaires. La rentabilité d'une IMF est la condition fondamentale de sa
viabilité et donc de sa pérennité.
En définitive, la performance financière d'une
IMF est subordonnée à plusieurs facteurs à savoir:
Ø Une volonté accrue à devenir
autosuffisante financièrement;
Ø La réduction de la structure de ses charges en
s'alignant sur les marges financières en vigueur dans les marchés
locaux;
Ø L'augmentation de la productivité du
personnel;
Ø L'adéquation du mécanisme de
crédit aux demandes du marché local;
Ø Une mobilisation appropriée des ressources
financières;
Ø Et une gouvernance efficace et efficiente fruit d'une
forme juridique conséquente.
Section II: Présentation et analyse des
données financières de la MECREKIN
A. Analyse de la rentabilité
Note: D
La rentabilité de toute entreprise est sa
capacité à générer des résultats suffisants
pour le maintien et la rémunération des fonds mis à sa
disposition. Toute activité économique nécessite la mise
en oeuvre des moyens pouvant permettre de dégager des
résultats21(*).
Ainsi, l'on peut analyser la rentabilité de toute
activité en mettant en rapport les résultats
générés avec les moyens engagés. On peut donc,
déduire qu'évaluer la performance par rapport à la
rentabilité d'une entreprise comme la MECREKIN revient à
déterminer ses indicateurs de rentabilité qui sont entre autres:
les ratios de/du:
Ø Marge bénéficiaire,
Ø La rentabilité des fonds propres,
Ø Rendement sur actif.
1. Marge bénéficiaire
(MB)
Il s'agit d'un indicateur qui mesure les performances
commerciales des Institutions de Micro Finance. Sa formule est:
MB = Résultat net d'exploitation / Montant total
des produits d'exploitation
A la lecture des composantes de la formule on note
aisément que sur la base des éléments constitutifs du
résultat net d'exploitation, cet indicateur est véritablement
fonction des capacités qu'a l'institution de financement à
créer un lien de causalité entre les charges d'exploitation et
les produits d'exploitation.
Les charges ne doivent donc pas évoluer plus vite que
les produits mais plutôt le contraire. La survenance d'une charge
supplémentaire doit correspondre à la naissance d'un produit
supplémentaire issu d'un effort commercial supplémentaire dans
une proportion plus forte que celle de la charge en vue de
générer une plus value.
Le maintien par une IMF de cet indicateur supérieur
à la norme en vigueur soit 20% serait la preuve que ses activités
sont rentables.
Tableau n°1: Marge
bénéficiaire (en Dollars)
ELEMENTS
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
NORME
|
Résultat net d'exploitation
|
32.838,23
|
103.087,84
|
3.597,00
|
86.525,73
|
|
Montant total des produits d'exploitation
|
174.649,69
|
514.214,53
|
492.656,33
|
724.002,79
|
Marge bénéficiaire
|
18,80%
|
20,04%
|
0,73%
|
11,95%
|
> 20%
|
Source: Etats financiers
On note que la marge bénéficiaire a connu une
dégradation continue de 2007 à 2010, excepté en 2008
où elle a atteint 20%. Cette situation s'explique par le manque de
maîtrise des charges.
La MECREKIN a donc visiblement un réel problème
de gestion de son portefeuille de crédit.
2. Rentabilité des Fonds
Propres (ROE)
Elle mesure la capacité des fonds propres à
générer du résultat. Sa formule est la suivante :
RFP = Résultat Net d'Exploitation hors
Subventions (RNE) / Montant Moyen des Fonds Propres pour l'exercice
Des composantes de la formule, l'on peut déduire que
cet indicateur montre bien ce que rapporte un capital investi par les
actionnaires et devient de ce fait très intéressant pour toutes
les parties prenantes dans la constitution des fonds propres ou du capital de
l'IMF.
Elle permet enfin d'appréhender la capacité des
dirigeants à attirer des investisseurs (actionnaires) à investir
dans l'entreprise mais à la seule condition qu'elle soit nettement
supérieure à 15%.
Le calcul de cet indicateur donne les résultats
suivants :
Tableau n°2: Rentabilité des Fonds
Propres (en Dollars)
ELEMENTS
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
NORME
|
Résultat net d'exploitation hors subventions
|
32.838,23
|
103.087,84
|
3.597,00
|
86.525,73
|
|
Montant des fonds propres
|
60.331,15
|
268.500,72
|
225.264,66
|
693.299,82
|
Rentabilité des fonds propres
|
54,42%
|
38,39%
|
1,60%
|
12,48%
|
> 15%
|
Source: Etats financiers
La rentabilité des fonds propres a connu de 2009
à 2010 une profonde dégradation soit largement en dessous de la
norme. Signalons cependant qu'en 2007 et 2008, elle était au delà
de la norme avec 54,42% en 2007 et 38,39% en 2008.
Cette profonde dégradation signifie que l'exploitation
engage des déficits qui amenuisent de façon significative les
ressources propres de l'institution.
3. Rendement sur Actif (ROA)
Le rendement sur actif mesure ce que rapporte le total de
l'actif d'une entreprise. Sa formule est :
RA = Résultat Net d'Exploitation / Montant Moyen
des Actifs pour l'Exercice
Il permet de mesurer le résultat qui découlerait
de l'engagement de tous les actifs de l'institution pour un exercice
donné. Il est l'expression de la capacité qu'ont les dirigeants
à rentabiliser tous les actifs de l'institution et ainsi
sécuriser les avoirs des tiers.
Il doit servir, pour une IMF, de boussole pour la
réalisation de certains investissements (par exemple faut-il construire
le siège d'un bureau ou investir les fonds correspondant dans les
activités de financement des clients?). Il doit être strictement
supérieur à 3% pour que l'institution rentabilise suffisamment
ses actifs.
Les résultats de la détermination de cet
indicateur sont les suivants :
Tableau n°2: Rendement sur Actif (en
Dollars)
ELEMENTS
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
NORME
|
Résultat net d'exploitation
|
32.838,23
|
103.087,84
|
3.597,00
|
86.525,73
|
|
Montant Moyen des Actifs
|
1.169.058,95
|
2.198.047,09
|
2.157.834,52
|
3.129.089,34
|
Rendement sur Actifs
|
2,8
|
4,6
|
0,16
|
2,76
|
> 3%
|
Source: Etats financiers
De 2007 à 2010, cet indicateur est largement en dessous
de la norme, excepté en 2008 où il est de 4,6%; ce qui signifie
que les éléments d'actif de l'institution sont peu rentables. On
note une grave inefficience dans l'acquisition et la gestion des
éléments d'actif de la MECREKIN.
B. Analyse de la Viabilité
Note: D
Il convient de vérifier si l'institution, malgré
la situation pas très intéressante de sa rentabilité vers
les années 2007, 2008, 2009 et 2010, gère ses activités de
façon à assurer sa viabilité.
L'analyse de la viabilité de la MECREKIN sera
appréciée à partir des indicateurs de productivité,
de maîtrise des frais généraux et des autonomies
opérationnelle et financière.
Cependant compte tenu des difficultés
rencontrées dans la collecte des données, il nous a
été impossible d'analyser les indicateurs de productivité
qui sont :
Ø Productivité du Personnel de Terrain
Ø Productivité du Personnel
1. Productivité du personnel de terrain
(PPC)
Etudier l'efficacité et la productivité de la
MECREKIN revient à évaluer la productivité de ses agents
de terrain que sont les chargés de prêts. C'est eux qui
constituent la machine de production.
Cet indicateur mesure le nombre moyen de clients que compte le
portefeuille d'un agent de terrain de l'institution. Sa formule est la suivante
:
PPC = Nombre de clients actifs / Nombre d'Agents de
crédit
La productivité des agents de terrain permet
d'appréhender à quel point de rentabilité se situent les
chargés de prêts de l'institution sachant que chaque agent de
crédits doit avoir au minimum cent trente (130) clients dans son
portefeuille de crédits pour être rentable.
Cela est d'autant important que les produits
générés par les chargés de prêts doivent
servir non seulement à supporter leurs charges mais aussi et surtout
celles des agents administratifs qui les appuient.
2. Productivité du Personnel
(PP)
Elle intègre en plus des agents de terrain tout le
personnel administratif. Elle est le rapport entre le nombre de clients actifs
que gèrent l'institution et le nombre d'employés qui y
travaillent. Sa formule est :
PP = Nombre de clients actifs / Nombre
d'Employés
Ce ratio mesure comment les efforts des agents de
crédit dans le développement de leurs portefeuilles de
crédits permettent à l'institution de rentabiliser tous ses
employés car ce sont les agents de terrain qui sont sensés faire
travailler les autres.
L'atteinte des performances liées à cet
indicateur est fonction de la capacité qu'à l'institution
à maîtriser l'effectif des agents administratifs dans une
proportion qui puisse lui permettre d'avoir au moins cent quinze (115) clients
actifs par employé.
3. Ratio des Frais
Généraux
Il est le rapport entre les frais généraux et le
portefeuille de crédits. Sa formule est la suivante :
RFG = Frais Généraux de la période
/ Montant brut Moyen du portefeuille de crédit de la
période
Il mesure ce que l'institution engage avant de placer un
montant en crédit au profit de la clientèle. La performance
à ce niveau ne serait atteinte que si l'institution engage moins des
dépenses pour placer un montant en crédit.
Autrement dit c'est l'ensemble des charges décaissables
qu'engage l'institution dans la conduite de ses activités. Le calcul de
cet indicateur donne les résultats suivants pour la MECREKIN :
Tableau n°5: Ratio des Frais
Généraux (en Dollars)
ELEMENTS
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
NORME
|
Frais Généraux de la période
|
nd
|
68.267,69
|
115.971,55
|
25.035,07
|
|
Montant brut moyen du portefeuille de crédit de la
période
|
10.291,00
|
45.662,56
|
49.819,51
|
51.507,12
|
Ratio des frais généraux
|
nd
|
149,5
|
232,78
|
48,6
|
<20%
|
nd: information non
disponible
Source: Etats Financiers et Rapport d'activité
de la MECREKIN
A la lecture des données obtenues, on remarque que
l'institution engage plus des dépenses pour placer un montant, ce qui
ne constitue pas une performance. Cet indicateur connaît sur la
période de 2008 à 2010 une dégradation progressive.
Cette situation permet de noter que les dirigeants n'ont pas
la maîtrise des charges opérationnelles.
Tableau n°6: Ratio des Frais du Personnel
(en Dollars)
ELEMENTS
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
NORME
|
Montant des Charges du Personnel
|
36.587,00
|
65.786,00
|
104.668,00
|
241.828,61
|
|
Montant brut moyen du portefeuille de crédit de la
période
|
10.291,00
|
45.662,56
|
49.819,51
|
51.507,12
|
Ratio des frais du Personnel
|
355,52%
|
144,06%
|
210,09%
|
469,50%
|
|
Source: Etats Financiers et Rapport d'activité
de la MECREKIN
Cet indicateur reste largement au dessus de la limite
exigée par les normes de gestion des frais du personnel par rapport
à la mise en place du crédit.
Aussi est-il important de souligner de les frais de personnel
dans une grande proportion sont destinés au personnel administratif
(dont l'effectif est supérieur à celui des opérationnels),
ce qui est contraire aux normes du secteur. En plus de cette difficulté,
les ratios ainsi obtenus comparés à ceux des frais
généraux montrent que les autres éléments de
charges ne sont pas maîtrisés.
5. Autonomie opérationnelle
Note: B
L'autonomie opérationnelle mesure la couverture des
charges opérationnelles par les produits financiers de l'institution. Sa
formule est :
Ratio de l'Autonomie Opérationnelle = Montant
des produits financiers de la période / Montant des Charges
opérationnelles de la période
Il est un indicateur fondamental dans l'appréciation
des sources de financement des charges opérationnelles et par
conséquent permet de mesurer l'indépendance opérationnelle
de l'institution vis-à-vis des partenaires aussi bien internes
qu'externes. S'il est vrai que tout programme ou institution de micro finance a
obligatoirement besoin des subventions au démarrage, il est souhaitable
qu'il recherche, à terme, son autonomie, gage de sa
pérennité. Sinon, dès que les différents
partenaires vont se retirer l'institution serait contrainte à la
fermeture au détriment des bénéficiaires de ses
services.
Il est souhaitable que la couverture soit au moins à
130%. L'atteinte de cet objectif est fonction de l'adaptabilité des
différents produits de crédits aux besoins des micro, petites et
moyennes entreprises clientes d'une part et la qualité de suivi
remboursement des crédits par les agents de crédit (avoir un bon
taux de remboursement) d'autre part22(*).
Le calcul de cet indicateur donne les résultats
suivants:
Tableau n°7: Autonomie
opérationnelle (en Dollars)
ELEMENTS
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
NORME
|
Produits financiers
|
173.230,69
|
504.403,53
|
484.807,53
|
707.150,96
|
|
Charges opérationnelles
|
105.224,46
|
277.073,00
|
268.419,78
|
370.613,38
|
Autonomie opérationnelle
|
164,62
|
182,04
|
180,61
|
190,8
|
=130%
|
Source: Etats financiers
A la lecture des données ci-haut, on remarque que la
MECREKIN a prouvé de 2007 à 2010 qu'elle peut être
totalement autonome vis-à-vis des bailleurs ou différents
partenaires. Nous observons cependant une baisse de 2008 à 2009 mais ces
chiffres restent quand même supérieurs à 130%.
C. Evolution de la qualité du Portefeuille de
Crédits
Note: B
La qualité du portefeuille de crédit de la
MECREKIN sera appréciée à partir du ratio de portefeuille
à risque. Cet indicateur paraît important parce que c'est de lui
que découlent les provisions pour créances en souffrance
(crédits en délinquance) et les pertes sur créances qui
ont un effet direct sur la viabilité de l'institution, donc sur sa
performance.
u Taux de Portefeuille à Risque
(PAR)
Ce ratio est le rapport entre l'encours total des
crédits en retard de plus de quatre vingt dix (90) jours et l'encours
total de tout le portefeuille de crédits actifs.
Sa formule est la suivante :
PAR = Encours de prêts comportant au moins une
échéance impayée de plus de 90 jours / Encours brut du
portefeuille de prêts
Il mesure le risque que court l'institution en enregistrant
plus de quatre vingt dix (90) jours de retard de remboursement sur un
crédit et doit rester strictement inférieur à 5%. Le
portefeuille à risque de la MECREKIN se présente comme suit :
Tableau n°8: PAR (en
Dollars)
ELEMENTS
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
NORME
|
Portefeuille à risque (91 à 360 jours de
retard)
|
10.291,00
|
45.662,56
|
49.819,51
|
51.507;12
|
|
Montant total des encours de crédit
|
573.983,00
|
1.183.438,26
|
1.215.109,91
|
1.320.695,41
|
Taux de Portefeuille à Risque
|
1,79%
|
3,85%
|
4,10%
|
3,89%
|
<5%
|
Source: Etats financiers
La qualité du portefeuille de crédit de la
MECREKIN est bien appréciée étant donné son ratio
du portefeuille à risque qui est largement en dessous de la norme de 5%
et est donc performante sur ce point.
Cependant la performance de la MECREKIN est plus qualitative
que quantitative, ce qui a tendance à remettre en cause sa
viabilité comme nous l'avons vu ci-haut.
Le portefeuille brut de prêts est le principal actif des
Institutions de micro finance mais également le plus à risque.
Ses indicateurs de qualité révèlent la capacité des
ces institutions à gérer cet actif, futurs revenus de
l'institution qui permettront de financer le développement de ses
activités.
Conclusion Partielle
A la lecture des données présentées
ci-haut, on remarque que la note moyenne attribuée à notre
analyse est D.
Ø En ce qui concerne la rentabilité, la MECREKIN
a encore à fournir beaucoup des moyens pour générer plus
de résultat. Les tableaux 1,2 et 3 montrent une dégradation
continue de la marge bénéficiaire, de la rentabilité des
fonds propres et de la rentabilité sur actifs.
Ø Quant à la viabilité, il nous a
été particulièrement difficile de l'évaluer
étant donné le manque des données en termes d'indicateurs
de productivité du personnel et celui de terrain. Cependant la
performance de la MECREKIN par rapport à cet indicateur est remise en
cause suite à une dégradation progressive du ratio des frais
généraux et du fait que l'institution engage beaucoup des frais
surtout du personnel par rapport à la mise en place d'un
crédit.
Il convient notamment de noter une grande performance en
termes d'autonomie opérationnelle et du ratio du portefeuille à
risque.
En effet, la MECREKIN a prouvé par rapport à ses
faiblesses en termes de rentabilité et de viabilité qu'elle peut
être totalement autonome vis-à-vis de ses partenaires.
Les données du taux de PAR sont aussi largement en
dessous de la norme (<5%), ce qui rend l'institution plus performante dans
ce domaine.
Echelle de notation
Ø A : Excellent
L'Institution excelle dans le domaine évalué et
peut servir de référence. Vision long terme d'amélioration
continue. Pas de risques court ou moyen terme sur la continuité de
l'exploitation. Risques long terme très bien suivis et
contrôlés.
Ø B : Bon
Procédures affinées et efficaces, perspectives
d'évolution long terme. Quelques améliorations sont à
apporter. Les risques long terme sont identifiés dans le plan
stratégique.
Ø C : Minimum requis
Procédures fonctionnelles mais des défaillances.
Des risques, identifiés, pèsent à moyen terme sur la
continuité de l'exploitation.
Ø D : Insuffisant
Procédures en place mais défaillances
importantes et des problématiques partiellement abordées / Risque
à moyen terme sur la continuité de l'exploitation.
Ø E : Risque de défaillance
immédiate ou Très insuffisant
Danger immédiat/latent sur la continuité de
l'exploitation, ou sous performance non acceptable.
CONCLUSION GENERALE
Les Institutions de micro finance constituent un instrument
important de financement de l'économie aux côtés des autres
intermédiaires financiers. Elles participent à la
réduction de la pauvreté en favorisant le développement
des activités économiques, sources de création de
richesses et d'emplois.
A travers les données tirées de notre analyse,
nous avons constaté que la MECREKIN affiche une forte qualité du
portefeuille à risque qui est resté >130% sur les trois
années d'études ainsi qu'une forte capacité à
rester autonome.
Cependant elle court des grands risques à long terme
étant donné ses faiblesses au niveau de la rentabilité et
de la viabilité.
Axes d'amélioration
Ø Renforcer la communication d'entreprise pour une
meilleure acceptation des procédures et des politiques à mettre
en place.
Ø Développer de nouveaux partenariats pour
financer la croissance du portefeuille et assurer la pérennité de
l'institution.
Ø Préparer des états consolidés
sur une base au moins trimestrielle pour un meilleur suivi des performances.
Ø Bien communiquer pour expliquer les nouvelles
procédures et s'assurer de leur acceptation et de leur bonne application
par les mutuelles.
Ø Respecter les recommandations des missions d'audit
externe.
Ø Instaurer une culture de contrôle interne à
tous les niveaux avec une formalisation de chaque contrôle.
Ø Favoriser les missions d'audit et redéfinir les
domaines de compétence des Conseils Surveillances.
Ø Renforcer les capacités des auditeurs.
Ø Respecter rigoureusement les procédures en
matière de montage du dossier de crédit, du déblocage et
du suivi des remboursements.
Ø Renforcer l'analyse des dossiers de crédit
(capacités réelles de remboursement, cash flow
généré par l'activité financé).
Ø Coordonner les séries de contrôle sur le
portefeuille pour leur donner une meilleure cohérence et plus
d'efficacité.
Ø Surveiller la gestion Actif-Passif lors des mises
à dispositions de fonds au profit des mutuelles.
Ø Augmenter le niveau de rendement du portefeuille en
facturant les services liés à la gestion.
REFERNCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. OUVRAGES
Ø ARDOUIN J.L., M. MICHEL, J. SCHMIDT,
«Le Contrôle de Gestion» Editions Publi
Union, 1985.
Ø BALKENHOL Bernd « Micro finance et Politiques
Publiques: Portée, Performance et Efficacité »
(Organisation Internationale du Travail, OIT).
Ø Burlaud A.& J.-Y. Eglem & Mykita,
Contrôle de gestion, Vuibert, Paris, 1995.
Ø BOUQUIN H., «L'encyclopédie de
gestion» Editions Economica, 1989.
Ø KEISER Anne-Marie, «Contrôle de
Gestion 3ème édition» Editions ESKA,
2004
Ø SILEM A. et ALBERTINI J.M., Lexique
d'économie , 2ème édition, Paris, Dalloz,
1989.
II. AUTRES DOCUMENTS
A. Cours
Ø MAKUNZA Edgard, Cours de contrôle de
gestion, inédit UCC, 2009-2010.
Ø OPANGA Vénance, Cours de méthodes de
recherche scientifique, inédit, FCK, 2007.
B. Documents
Ø Etats financiers de la MECREKIN (2007 à
2010).
Ø Journal Officiel n° spécial mai 2002,
LOI N° 002/2002 DU 02 FEVRIER 2002 PORTANT DISPOSITIONS APPLICABLES AUX
COOPERATIVES D'EPARGNE ET DE CREDIT.
Ø Rapports d'activité de la MECREKIN (2007
à 2010).
Ø Statuts de la MECREKIN.
Ø
http://fr.wikipedia.org/wiki/Contr%C3%B4le_de_gestion
Ø www.mémoireonline.com
Ø www.la microfinance.org
Table des matières
INTRODUCTION..................................................................................................................1
CHAPITRE I: ETUDE DES
CONCEPTS...............................................................................6
Section I: Notions de contrôle de
gestion............................................................6
I.1.
Définitions...............................................................................................................6
I.2. Notions et
Contours.............................................................................................8
Section II: Notions de
performance........................................................................9
Section III: Notions sur les
Coopératives..........................................................12
III.1.
Définitions...........................................................................................................12
III.2. Modalités d'applications et
contours......................................................12
CHAPITRE II: LA MUTUELLE D'EPARGNE ET DE CREDIT DE
KINSHASA....................15
A.
Historique...............................................................................................................15
B. Raison social et forme
juridique....................................................................17
C. Localisation et pénétration de
marché.......................................................17
D.
Promoteur...............................................................................................................17
E. Organisation, Services et
produits................................................................18
CHAPITRE III: ANALYSE DES INDICATEURS DE PERFORMANCE DE
LA MECREKIN..35
Section I: Cadre
d'analyse.....................................................................................36
§1. Impact des subventions sur la performance des
IMF..............................37
§2. La mesure de l'efficacité comme
critère de la performance financière d'une
IMF..................................................................................................38
§3. La mesure de la rentabilité comme
critère de performance financière d'une
IMF.............................................................. ...................................39
Section II: Présentation et analyse des
données financières de la
MECREKIN.......................................................................................................................41
A. Analyse de la
Rentabilité...............................................................................41
B. Analyse de la
Viabilité.....................................................................................45
C. Evolution de la qualité du Portefeuille de
crédits................................50
Conclusion
partielle...............................................................................................52
Echelle de
notation.................................................................................................53
Conclusion
générale...............................................................................................54
Références
Bibliographiques...............................................................................56
Tables des
matières................................................................................................59
* 1 .J.L. ARDOUIN, M. MICHEL, J. SCHMIDT,
«Le Contrôle de Gestion» Editions Publi
Union, 1985, P. 12
* 2 . Anne-Marie
KEISER,«Contrôle de Gestion 3ème
édition» Editions ESKA, 2004, P. 13
* 3 .H. BOUQUIN,
«L'encyclopédie de gestion» Editions
Economica, 1989.
* 4 .Anne-Marie KEISER, opp. Cit
* 5 .E. MAKUNZA, Cours de Contrôle
de gestion, Université Catholique du Congo, 2009-2010.
* 6 .E. MAKUNZA, opp. cit
* 7 .Ibidem
* 8 .Contrôle de gestion:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Contr%C3%B4le_de_gestion
* 9 .A. Burlaud & J.-Y. Eglem &
Mykita, Contrôle de gestion, Vuibert, Paris, 1995
* 10 .A. Burlaud et al. Opp. cit.
* 11 .Journal Officiel n°
spécial mai 2002, LOI N° 002/2002 DU 02 FEVRIER 2002 PORTANT
DISPOSITIONS APPLICABLES AUX COOPERATIVES D'EPARGNE ET DE CREDIT.
* 12 .Ibidem
* 13 .Journal Officiel, opp. cit
* 14 .Ibidem
* 15 . Loi n°002/2002, Journal
officiel n°spécial mai 2002
* 16 . Article 1, Loi n° 002/2002 du
02/02/2002, Journal Officiel n°spécial, mai 2002, P. 5
* 17 . Statuts de la MECEKIN
* 18 .Idem
* 19 .BALKENHOL Bernd « Micro
finance et Politiques Publiques: Portée, Performance et
Efficacité » (Organisation Internationale du Travail, OIT).
* 20 . SILEM A. et ALBERTINI J.M.,
Lexique d'économie, 2ème édition, Paris,
Dalloz, 1989.
* 21 . Alassane OSSENI INOUSSA,
Problématique de la performance financière des institutions de
micro finance: Cas de l'Agence PAPME au Bénin,
www.mémoireonline.com
* 22 . Alassane OSSENI INOUSSA, opp.
cit
|