MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR
UNIVERSITE DE NGAOUNDERE
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE
DES SCIENCES AGRO-INDUSTRIELLES
Division des Affaires Académiques, de la
Coopération, de la Recherche et de la Scolarité
B. P. 455 - Ngaoundéré, CAMEROUN /
Tél.: (237) 225-27-51 / FAX: (237) 225-27-51
Mémoire présenté et soutenu en vue de
l'obtention du
Diplôme d'Études Supérieures
Spécialisées
en Contrôle et Gestion de la Qualité
Par
Landry Fulbert PAHO TCHAMBIA
Maître ès Sciences
Sous la supervision de:
Pr. Robert NDJOUENKEU, ENSAI
Dr. Léopold TATSADJIEU, IUT
Encadreur Industriel :
M. Béjart Félix NDONO
Directeur de la Production, de la Logistique et de la
Qualité
Année Académique
2005--2006
DEDICACE
Je dédie l'ensemble de ce travail
à :
Ø L'éternel DIEU pour toutes les
grâces qu'il ne cesse de m'accorder;
Ø Ma mère in memoriam Elisabeth
Esther DAKEU
Maman ce travail devait être l'une des
multiples occasions que le seigneur me donne pour mettre au grand jour ton nom
et te remercier de m'avoir donné la vie si précieuse. Mais
hélas il y a 25 ans le sort en a décidé
autrement;
Ø A mes parents:
M. Martin PAHO et Mme PAHO née NJAMPA
Marie, pour tous les sacrifices consentis afin de mener à bien mon
éducation et pour tous les efforts que vous n'avez jamais
ménagés pour ma réussite. Que ce travail soit pour vous un
grand motif de satisfaction ;
Ø A mes frères, soeurs :
Nadège épse TCHUMTCHOUA, Armelle épse TCHATCHUE, Amandine
épse CACHELEU, PAHO Martial, PAHO Mariette, PAHO Patou, PAHO Larissa,
PAHO Nina, PAHO junior ; qui m'ont toujours soutenus et
encouragés;
Ø A la famille KAMSO TCHAKOUNTE sans qui
malgré ma très bonne volonté, je n'aurai peut être
jamais pu suivre cette formation jusqu'à son terme;
Ø Au Dr Emmanuel TCHUMTCHOUA pour tout le
soutien et l'accompagnement reçu lors du choix de cette formation et
pendant la rédaction du présent
mémoire ;
AVANT- PROPOS
Le présent travail inaugure nos premiers pas dans le
monde professionnel. Son sujet nous a été proposé par
SOCAPALM en accord avec l'ENSAI de Ngaoundéré. Ce travail qui
s'inscrit dans le cadre de l'obtention du Diplôme d'Études
Supérieures Spécialisées (DESS) en Contrôle et
Gestion de la Qualité, aurait été difficile à
conduire, s'il n'avait bénéficié du soutien
indéfectible d'un certains nombre de personnes que nous tenons à
remercier.
Nos remerciements vont donc à :
- Pr. Carl MBOFUNG ; Directeur de
l'ENSAI pour sa grande contribution au déroulement du DESS ;
- Pr. Robert NDJOUENKEU et Dr Leopold
TATSADJIEU, enseignants à l'ENSAI et l'IUT pour avoir
malgré leurs multiples occupations accepté de diriger ce
mémoire et ceci de main de maître ;
- Pr. Richard KAMGA ; qui en plus de sa
fonction administrative a toujours joué un rôle paternel pour le
DESS ;
- Tous les enseignants du DESS CGQ ;
pour leur engagement à faire de nous de véritables managers
ouverts à la culture de « Qualité
totale » ;
- M Marc
MUTSAARS; Directeur Général de la SOCAPALM, pour
nous avoir accepté comme stagiaire dans son entreprise et pour les
moyens considérables mis à notre disposition ;
- M Béjart Félix NDONO ;
le Directeur de la Production, de la Logistique et de la Qualité de
SOCAPALM, qui pour l'encadrement industriel de ce stage n'a
ménagé aucun effort pour mettre à notre disposition toute
la logistique nécessaire, et durant notre séjour a
été plus qu'un père pour nous;
-M Charles FONDJO ; le Directeur de
l'Administration, des Ressources Humaines et du Personnel qui nous a
reçu et a guidé nos premiers pas dans la maison
SOCAPALM ;
- M MOUANGUE MOUTOME ; chef d'huilerie
de Dibombari et ses adjoints AYISSI NDONO, FONDJA Eric pour la
franche collaboration tout au long du stage et la documentation mise à
notre disposition ;
- M Albert NANGUE ; de
la Direction de la Production de la Logistique et de la Qualité pour le
rôle de grand frère qu'il a joué pour nous durant le
stage
- Tout le personnel de la SOCAPALM ;
qui n'a ménagé aucun effort pour m'assister dans toutes les
étapes de mon travail dans la maison. Vous resterez à jamais
gravés dans ma mémoire;
- Membres du jury ; pour les remarques
et suggestions qui contribueront certainement à l'amélioration du
présent travail ;
- Tous mes camarades de la promotion 3 du DESS
CGQ baptisée « promotion
synergie » ;
- Mes oncles et tantes Jean KETCHAPA, Rebecca
NZITOUNE, Pierre JUSSE, Jean-Guy YOPA, BEATRICE NGASSA, Rose TCHAPNDA ;
- Mes cousins et cousines Wilson Churchill,
Job Romuald, Carine, Lucresse, Line, Laura, Danielle, Fally, Aline;
- Jean jacques TCHATCHUE; mon
beau-frère pour son soutien ;
- Francis GAYARDO ; mon ami et
frère pour son soutien moral et matériel
- Tous les résidents de la mini
cité TED DYLANE PALACE de DANG
- Tous ceux qui de près ou de loin ont marqué
de leur empreinte indélébile la réussite de ce
travail ;
SOMMAIRE
DEDICACE
i
DEDICACE
ii
AVANT- PROPOS
iii
SOMMAIRE
v
LISTE DES TABLEAUX, FIGURES ET ANNEXES
vii
RESUME
viii
ABSTRACT
ix
INTRODUCTION
1
Ière PARTIE :
ANALYSE DU PROBLEME ET METHODOLOGIE D'APPROCHE
3
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA
DEMARCHE QUALITE ET LES HUILERIES DE PALME.
3
I- GENERALITES SUR LA QUALITE.
3
1- Définition - Fondements - Enjeux
3
1-1- Définition
3
1-2- Fondements de la qualité
3
1-3- Les enjeux de la qualité
4
2- Le concept de management de la
qualité : le système qualité
5
2-1- Bases de la gestion de la qualité
5
3- Les normes de la série ISO 9000 de
2000
6
3-1- Généralités sur les
normes
6
3-2- Les normes ISO
6
3-3- La norme ISO 9001 : 2000 et
l'approche processus
7
4- La démarche qualité : dangers
potentiels et difficultés
9
4-1- Les dangers
9
4-2- Les difficultés
9
II- GENERALITE SUR L'HUILE DE PALME ET LES
HUILERIES
10
1- Les régimes
10
1-1- Qualité des régimes
10
2- L'huile de palme
11
3- Procédé d'extraction.
11
7- La clarification
13
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA
SOCAPALM
14
I- Activités
14
II- Le marché
15
III- Structure et organisation de la SOCAPALM
15
1- Organe délibérant
15
2- Structure de la SOCAPALM
16
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE
19
I- Sections de l'entreprise
étudiées
19
II- Méthodologie d'approche
19
IIième PARTIE :
METHODE D'ETUDE
21
I - DECOUVERTE DE L'ORGANISATION, DE SON
METIER ET DE SES ACTEURS.
21
III- AUDIT DIAGNOSTIC QUALITE DE L'HUILERIE
DE DIBOMBARI
22
1- Préparation et planification
23
2- Conduite de l'audit
23
3- Analyse des résultats et rapport
d'audit
24
IV- MISE EN PLACE D'ACTIONS CORRECTIVES
24
VI - IDENTIFICATION DES PROCESSUS CLEFS ET
FORMALISATION DE QUELQUES PROCEDURES
25
1- Identification des processus
25
2- Formalisation de quelques procédures
25
2-1- Procédure d'analyse des régimes
livrés à l'huilerie.
26
2-2- Procédure de stérilisation des
régimes
26
VII- EVALUATION DE QUELQUES COUTS
ENGENDRES PAR LA NON QUALITE
26
IIIième PARTIE :
RESULTATS ET DISCUSSION
27
I- AUDIT DIAGNOSTIC QUALITE
27
1- Les points forts
27
2- Les points faibles
27
II- SYSTEMES D'ACTIONS CORRECTIVES
ENTREPRISES.
34
III- IDENTIFICATION DES PROCESSUS,
FORMALISATION DE QUELQUES PROCEDURES
37
1- IDENTIFICATION DES PROCESSUS
37
2- VERIFICATION DU RESPECT DE LA NORME
38
2-1- Les exigences absentes
39
3- ETABLISSEMENT DE LA CARTOGRAPHIE
39
4- Formalisation des quelques procédures
41
4-1- Procédure d'analyse des régimes
livrés
42
4-2- Procédure de stérilisation des
régimes
49
IV- EVALUATION DE QUELQUES COUTS DE NON
QUALITE.
57
V- SUGGESTIONS
60
IVième PARTIE :
CONCLUSION
63
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
65
ANNEXES
66
LISTE DES TABLEAUX, FIGURES
ET ANNEXES
Tableaux
|
page
|
Tableau1 : Le patrimoine de SOCAPALM
|
14
|
Tableau2 : Liste des outils qualité
utilisés et leurs rôles
|
27
|
Tableau3: Programme de l'audit diagnostic de
l'huilerie
|
23
|
Tableau4: Résultats de l'analyse des
régimes
|
34
|
Tableau 5 : Identification des processus de
SOCAPALM
|
37
|
Tableau 6 : Matrice de vérification
des écarts entre l'existant et le modèle
|
38
|
Figures
Figure 1 : Schéma d'un
processus............................................................
|
7
|
Figure 2 : Schéma d'un macro
processus
...................................................
|
8
|
Figure 3 : Production d'huile de palme en
2005..........................................
|
15
|
Figure 4: Organigramme détaillé de
la SOCAPALM.......................................
|
18
|
Figure 5 : Organigramme des unités
industrielles..........................................
|
19
|
Figure 6 : Histogramme des problèmes
rencontrés..........................................
|
33
|
Figure 7 : Courbe de l'évolution des
problèmes absents du rapport des contremaîtres
|
35
|
Figure 8 Cartographie des processus de
SOCAPALM.....................................
|
40
|
Annexes
Annexes I : Guide d'Elaboration des
Procédures (GEP) du cabinet conseil Douala...
|
66
|
Annexes II : Fiche de fonction
Pilote de Processus ........................................
|
68
|
Annexes II1 : Fiche d'acquisition
des données..............................................
|
69
|
Annexes IV: Questionnaire permettant
d'évaluer les écarts par rapport à la norme....
|
71
|
Annexes VI: Fiche de
réclamation au service achat........................................
|
73
|
RESUME
La Société Camerounaise des Palmeraies
(SOCAPALM), spécialisée dans la culture du palmier à huile
et l'extraction de l'huile de palme, a décidé de se lancer dans
une démarche qualité en vue d'une certification ISO 9001 version
de 2000. Cette décision est motivée par le désir de
maintenir sa place de leader sur le marché, place aujourd'hui
menacée par l'entrée de nouveaux acteurs de la profession
(production de l'huile de palme) sur le marché. Pour cela, elle s'est
adjointe nos services, pour l'aider à faire ses premiers pas dans cette
délicate mission. Pour y parvenir, notre méthodologie de travail
a consisté en un certain nombre d'activités. Après une
découverte de l'entreprise et de son fonctionnement, nous nous sommes
aidés de la norme ISO et d'une matrice permettant de vérifier les
écarts entre le model existant et celui préconisé par la
norme, pour faire un audit diagnostic qualité de l'une de ses huileries,
l'huilerie de Dibombari. Bien que nous ayons noté des points forts
à l'actif de la qualité dans cette huilerie, il reste que ceux-ci
tendent à se noyer dans un gouffre de points perfectibles. Ces
problèmes de non qualité ont été
catégorisés suivant le « 5M » à l'aide
du diagramme d'Ichikawa. Il ressort de ce diagramme que, l'essentiel des
problèmes de non qualité tournent autour des problèmes de
matière, de matériel et de méthode. Pour réduire
l'impact de ces catégories problèmes, des actions correctives
ont été entreprises notamment la fiabilisation du système
d'information qui était l'une des causes des problèmes
matériels, la formalisation d'une procédure pour l'analyse des
régimes livrés à l'huilerie, ceci dans le but de s'assurer
que seuls les régimes mûrs sont usinés. Nous avons aussi
organisé des séminaires d'information sur la qualité pour
sensibiliser le personnel de l'huilerie concernée. Pour une lecture
générale de toute l'entreprise et dans l'optique de
développer l'approche processus, (exigence obligatoire de la norme ISO),
nous nous sommes aidés du QQOQCP pour faire la cartographie
générale de tous les processus existants et leurs
différentes interactions. Ces actions ont permis de réduire
l'insatisfaction des clients internes et internes, et des suggestions ont
été faites dans le but d'aider la société à
avancer dans cette qui à coup sûr lui rendra satisfaction.
ABSTRACT
The palm grove society of Cameroon, better known as SOCAPALM,
specialised in the culture of palm oil trees and the extraction of palm oil
decided to implement a quality approach in order to obtain a quality
certification according to ISO 9000 norm, edition of year 2000. This decision
has been moved by the desire to sustain its leading place on the market, a
place that is today unstable due to the emergence of new actors of the palm oil
industry. That firm has therefore required our services in order to be fully
part of this delicate plan. To reach that goal, our methodology has been
focussed on some activities. After the discovery of the firm and its way of
functioning, using ISO 9001 norm, edition of year 2000 and a verification
matrice about spaces between the existing model and the one provided by the
norm in order to carry out a quality diagnostic audit from a factory of
SOCAPALM; that audit revealed numerous problems dealing with absence of quality
or non-quality. Ishikawa diagram has been used to classify these problems
considering each M family. It appears that the majority of the problems dealing
with non-quality are related to material, equipment and method. In order to
reduce their impact on quality corrective actions have been carried on,
particularly the information system reliability, one of the equipment problem;
formalisation of an analysis procedure of bunches destined to oil extraction
with the aim to ensure that only bunches of quality will be used (bunches just
ripe enough), formalisation of a sterilization procedure of bunches and the
organisation of seminaries about quality to sensitive the staff concerned. For
an easier lecture of the whole firm with the objective to develop a process
approach that is a must according to the norm applied, we used QQOQCP French
concept, in order to draw the general cartography presenting all the processes
existing and their different interactions. These actions enabled us to minimise
the unsatisfaction of internal and external consumers and suggestions have been
made with the aim to help the firm to go ahead in that quality process which
surely carry SOCAPALM until the top of quality concept.
INTRODUCTION
Qualité, système de management de la
Qualité, ISO 9000, certification sont ces derniers temps des mots de
plus en plus à la mode et s'emploient dans la plupart des domaines
d'activités. Parmi les raisons possibles, nous citerons le succès
de l'industrie Japonaise qui a utilisé la Qualité depuis
plusieurs décennies notamment dans les années 80. Nous citerons
aussi le système commercial devenu hautement concurrentiel où
l'ouverture des marchés appuyée par des concepts de plus en plus
pressants tels que mondialisation, globalisation facilitent l'entrée
massive des produits étrangers souvent de bonne qualité et
à faible coût. Ainsi de nos jours de plus en plus d'entreprises
s'engagent dans un processus de démarche qualité pour une
certification aux normes ISO car c'est le moyen d'assurer leur
pérennité et leur compétitivité. La certification
ISO est « le résultat d'un système qualité
sensée, à partir d'une véritable réflexion sur le
métier, la raison d'être de l'entreprise dans sa finalité,
ses projections, ses missions et procédés déclinés
en activités afin de pourvoir à la satisfaction du
client »(Lefèvre, 2004).
Dans ce contexte, pour ne pas rester en marge de cette donne,
la Société Camerounaise des Palmeraies (SOCAPALM)
spécialisée dans la culture du palmier à huile et
l'extraction de l'huile de palme brute a décidé de se lancer dans
la danse en vue non seulement de consolider sa place de leader national du
domaine, mais aussi en vue de mieux se préparer à affronter
l'échéance de 2008 avec l'entrée en vigueur des accords de
partenariat économique (APE) entre l'union européenne et les pays
ACP dont fait partie le Cameroun.
En effet, depuis sa création, la SOCAPALM se trouvait
sur un marché relativement stable protégé par des
dispositifs protectionnistes lui conférant une position
privilégiée, voire de monopole. Mais le contexte de
mondialisation caractérisé par l'apparition de nouveaux acteurs
de la profession (entreprises concurrentes dans la production de l'huile de
palme) menace cette position hégémonique et la SOCAPALM doit
désormais se battre pour s'y maintenir. D'où l'obligation de
cette démarche qualité dans laquelle elle s'est lancée.
Ces constats et enjeux justifient l'intérêt d'une
réflexion sur la mise en place d'une démarche qualité,
premier jalon d'un vaste et ambitieux projet destiné à garantir
à la fois la pérennité de SOCAPALM et le maintien de sa
position de leader sur le marché de l'huilerie. Dans ce contexte le
présent travail a pour objectif de mener, au regard de la norme ISO 9001
version 2000, un certain nombre d'actions susceptibles de nous permettre
d'atteindre les objectifs suivants :
- Améliorer de façon continue la qualité
des produits et services de l'entreprise
- Réduire les coûts engendrés par la non
qualité
- Faire naître et vivre l'esprit qualité au sein
de la SOCAPALM.
- Identifier les écarts entre le système en
place et la norme ISO 9001 version 2000
- Identifier quelques uns des grands processus de l'entreprise
et les rendre plus aptes à satisfaire les clients finaux, au meilleur
coût, en faisant participer à cet objectif les différents
acteurs du processus.
Ière PARTIE : ANALYSE DU
PROBLEME ET METHODOLOGIE D'APPROCHE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA DEMARCHE QUALITE ET LES
HUILERIES DE PALME.
I- GENERALITES SUR LA QUALITE.
1-
Définition - Fondements - Enjeux
1-1-
Définition
Selon la norme ISO 8402, la qualité est : "
l'ensemble des caractéristiques d'une entité qui lui
confèrent l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés et
implicites ". Autrement dit, la qualité est la combinaison des attributs
ou des caractéristiques d'un produit ayant une importance significative
sur son degré d'acceptation par l'utilisateur ou l'acheteur.
Le défi du maintien de la qualité est alors
d'assurer, dans le temps, la conformité du produit aux
spécifications qui le définissent. Le client ou l'acheteur
spécifiera les niveaux et les critères de qualité qu'il
désire, et sera le guide des spécifications. C'est sur ce concept
que reposent les fondements de la qualité
(www.cofrac.fr)
1-2- Fondements de la
qualité
Le concept de qualité repose, à l'origine, sur
deux réalités :
- La notion d'excellence
- La notion de rapport qualité/prix
1-2-1- La Notion d'excellence
Pour définir la qualité, on pourrait se
référer à la
« notion d'excellence »
et la considérer alors comme la préoccupation naturelle de tout
individu ou structure réalisant une tâche, et qui a besoin de
confirmer l'excellence de sa tâche par un
regard extérieur ; d'où, en ce qui concerne la production
industrielle, le concept de « Qualité
industrielle », matérialisée par la mise
en place de structures de contrôle, chargées de vérifier la
qualité des produits fabriqués.
1-2-2- La notion de rapport
qualité/prix
Les besoins et exigences des consommateurs, couplés
à l'action des associations de consommateurs, ont
développé la notion de rapport qualité/prix, qui tend
à subordonner la notion d'excellence à celle de besoin de
l'utilisateur. La possibilité est ainsi offerte au client de tirer le
meilleur profit des services et produits qui lui sont fournis.
Ces fondements de la qualité induisent des
conséquences :
- Le concept client et la notion de
« qualité totale » :
la vraie qualité n'est pas seulement celle d'un produit ou d'un service,
elle inclut aussi toutes les manifestations de l'entreprise( respect des
délais, juste prix, irréprochabilité du service
après-vente...etc). La finalité de la qualité est la
satisfaction du client.
- L'importance de toutes les manifestations et
caractéristiques associées au produit :
o Avant l'achat : prix, design, caractéristiques
et performances, image de l'entreprise et de ses produits, message
publicitaire...etc. ;
o Pendant l'achat : accueil à la vente,
argumentation, essais, conditions de vente, de paiement et livraison ;
o Après l'achat : conformité,
délais, accueil à la livraison, fiabilité,
disponibilité, maintenabilité, sécurité d'emploi,
respect des réglementation et de l'environnement.
1-3- Les enjeux de la
qualité
La constance de la progression de l'esprit qualité
ainsi que la transformation du concept aussi bien dans les esprits que dans les
organisations, amènent à s'interroger sur les causes d'une telle
évolution.
Quels sont, en effet, les enjeux qui permettent d'expliquer
que cet esprit se soit imposé aussi bien dans des secteurs de pointe
dits sensibles que dans des secteurs traditionnels, et aussi bien dans des
entreprises importantes que dans les PME ? De manière non
exhaustive, nous pouvons citer :
- Une amélioration des résultats
économiques de l'entreprise et donc une satisfaction accrue des
actionnaires ;
- Une amélioration de la production et un abaissement
des coûts : les rebuts, retouches, retours, tâches inutiles,
alourdissent les charges des entreprises, grèvent les budgets de
fonctionnement et constituent un manque à gagner, un gâchis,
« Non qualité » dont on devrait s'alarmer(
www.cofrac.fr)
- Une amélioration de la rentabilité de
l'entreprise : la qualité totale permet une augmentation de la
rentabilité de l'entreprise ;
- Une amélioration du niveau des produits et des
prestations ;
- Une bonne circulation de l'information ;
- Une réduction des attentes longues et des
délais ;
2- Le
concept de management de la qualité : le système
qualité
2-1- Bases de la gestion
de la qualité
2-1-1- Les idées directrices
Selon l'AFQ (Association Française pour la
Qualité), « La démarche qualité dans une
entreprise a pour mission de garantir l'atteinte des objectifs fixés et
de créer et faire vivre une dynamique d'amélioration conduisant
à l'excellence..... Enfin Maîtriser la qualité, c'est
privilégier le préventif sur le curatif ».
La démarche qualité dépasse donc
l'inspection et le contrôle, et s'étend à toutes les
activités de l'entreprise, depuis l'identification des besoins des
clients, la conception des produits et services, jusqu'à l'après
vente, en passant par les services approvisionnement et la fabrication, les
services commerciaux, administratifs et fonctionnels. Elle s'étend enfin
aux conditions dans lesquelles l'homme exerce son activité.
Il faut, pour cela, faire appel à l'implication active
du personnel, et s'appuyer, non plus sur les seules compétences
techniques, mais sur des qualités relationnelles de communication, de
pédagogie, de négociation, avec pour finalité, l'aptitude
technique des produits ou des services concernés, la
compétitivité des prix, les délais...
La démarche qualité implique ainsi, pour le
personnel, une nouvelle façon de travailler, de poser les
problèmes, de les analyser, de rechercher des solutions, de les
chiffrer, de les mettre en oeuvre.
2-1-2- Mobilisation de
toute l'entreprise
La notion de qualité totale traduit la
« Maîtrise de tout ce qui concourt à la
qualité ».
La Qualité totale peut ainsi être
schématisée par trois dimensions :
Ø Toutes les fonctions de l'entreprise sont
touchées. Chacune dans une relation Client Fournisseur est
connectée aux autres fonctions et doit respecter l'esprit
qualité ;
Ø Tout le personnel devient acteur dans le projet
Qualité Totale.
Ø Tous les fournisseurs et clients sont
concernés : un esprit de partenariat doit se développer
entre l'entreprise, ses fournisseurs et ses clients.
2-1-3- Politique et plan qualité
La Politique Qualité est, au sens
strict, une norme de gestion émanant de la Direction
Générale ou du chef d'entreprise. Elle définit la
qualité pour l'ensemble des activités de l'entreprise et
énonce un certain nombre de concepts (responsabilité de tous,
contrôle personnel, satisfaction des clients au sens large). A partir de
là, un Plan Qualité énonce les modes
opératoires, les ressources et la séquence des activités
à prévoir.
3-
Les normes de la série ISO 9000 de 2000
3-1- Généralités sur les normes
La qualité est une valeur relative qui ne peut se
définir que par rapport à une référence. Les normes
ont pour objet d'apporter des références.
Ainsi, l'AFNOR (l'Association Française de
Normalisation) définit la norme comme « une donnée de
référence résultant d'un choix collectif raisonné
en vue de servir de base d'entente pour la solution de problèmes
répétitifs ».
La norme est alors un ensemble de règles, de lignes
directrices et de caractéristiques fournies pour un usage commun et
répété. Cet ensemble de règles s'applique aux
activités ou aux résultats de façon à garantir un
niveau d'ordre optimal dans un contexte donné. La norme est
établie par consensus et approuvée par un organisme reconnu. Elle
fait alors l'objet d'un accord et d'une reconnaissance collective (NF X 50 -
080).
3-2- Les normes ISO
La série de normes ISO 9000 comptent avec celles d'ISO
14000 parmi les normes les plus connues et qui ont connues un vif
succès. Les normes ISO 9000 sont des normes génériques
c'est-à-dire que les mêmes peuvent être appliquées
à tout organisme, grand ou petit, quel que soit son produit, y compris
lorsqu'il s'agit d'un service, dans tout secteur d'activité, et que
l'organisme soit une entreprise commerciale, une administration publique ou un
département gouvernemental. L'ISO 9000 traite
du « management de la qualité ».
L'objectif des normes de la famille ISO 9000 est d'assurer
qu'un organisme peut régulièrement fournir des produits ou des
services qui :
- répondent aux exigences de la clientèle en
matière de qualité, et
- aux exigences légales et réglementaires
applicables, tout en visant à
- améliorer la satisfaction des clients, et à
- réaliser l'amélioration continue des
performances en quête de ces objectifs.
La série ISO 9000 est divisée en trois
groupes :
ü ISO 9000 décrit les principes
essentiels des systèmes de management de la qualité et en
spécifie la terminologie ;
ü ISO 9001 spécifie les exigences
relatives à un système de management de la qualité lorsque
un organisme doit démontrer son aptitude à fournir des produits
satisfaisant aux exigences des clients et à la réglementation
applicable, et qu'il vise à accroître la satisfaction de ces
clients ;
ü ISO 9004 fournit les lignes
directrices sur l'efficacité et l'efficience du système de
management de la qualité. L'objet de cette norme est
l'amélioration des performances de l'organisme et la satisfaction des
autres parties intéressées.
3-3- La norme ISO
9001 : 2000 et l'approche processus
La norme ISO 9001 version 2000 prône l'approche
processus (elle est d'ailleurs l'un des huit principes du management de la
qualité). Cette norme stipule que : « l'organisme doit:
v identifier les processus nécessaires au
système de management de la qualité et leur application dans tout
l'organisme;
v déterminer la séquence et l'interaction de ces
processus;
v déterminer les critères et les méthodes
nécessaires pour assurer l'efficacité du fonctionnement et de la
maîtrise de ces processus;
v surveiller, mesurer et analyser ces processus;
3-3-1- Définition
Toute activité qui transforme des
éléments d'entrée en éléments de sortie peut
être considérée comme un processus. Ainsi, toute
tâche, toute activité qui génère un produit ou un
service constitue un processus, ou un enchaînement de processus. Les
différentes activités menées au sein de l'entreprise sont
donc autant de processus corrélés entre eux, et qu'il convient
d'identifier pour une gestion efficace de l'entreprise.
Activités
Amélioration
Données de sortie
M
M
Données d'entrée
Management
Milieu
Main d'oeuvre
Moyens
Méthodes
Mesures
Figure 1 : Schéma d'un
processus (OUDOT, 2005)
L'ensemble des processus liés, depuis la demande du
client jusqu'à la mise à disposition du produit/service, pour
répondre à une activité de l'entreprise constitue le
Macro Processus.
L'identification méthodique des processus
utilisés au sein de l'entreprise et leurs interactions, ainsi que leur
management constituent l'approche processus.
Amélioration continue du système de management de
la qualité
Responsabilité de la direction
Management des ressources
Mesures, analyse et amélioration
Réalisation du produit
Clients
Exigences
Clients
Satisfaction
Produit
Eléments d'entrée
Eléments de sortie
Figure 2 : Schéma
d'un macro processus
(Flèches pleines : activité ajoutant de
la valeur ; flèches en pointillés : flux
d'informations)
3-3-2- les
différents types de processus
La norme
ISO 9001 :2000 distingue 3 grandes familles de processus qui sont:
- Les processus opérationnels ou de
réalisation: Ils contribuent à la réalisation du
produit ou service, sont dans le savoir-faire de l'entreprise et ils agissent
directement sur la satisfaction des clients et la rémunération de
l'entreprise ;
- les processus support :
Également appelés processus de soutien, leur fonction
réside à contribuer au bon fonctionnement des autres processus
par l'apport de ressources nécessaires;
- Les processus de direction ou processus de
management: ils participent et contribuent en effet à la
détermination, à l'élaboration de la politique et au
déploiement
des objectifs dans l'organisme. Ils sont les fils conducteurs des processus
opérationnels et de soutien. Ils les pilotent, les surveillent. Ces
processus intègrent la revue de direction, le pilotage de
l'amélioration continue, le management de la qualité.
4-
La démarche qualité : dangers potentiels et
difficultés
La démarche qualité est un réel processus
d'apprentissage collectif et individuel pour l'ensemble des acteurs du service,
et en premier lieu pour la direction. C'est une vaste et ambitieuse
réforme de toute l'entreprise au niveau de son fonctionnement, de ses
habitudes... aussi des écueils sont à éviter.
4-1- Les dangers
La démarche qualité doit être construite
comme un projet qui s'inscrit dans la durée. C'est un processus continu
et permanent dans toute l'entreprise. Un des risques serait donc de limiter le
projet dans le temps et d'initier la démarche qualité comme un
phénomène ponctuel.
D'autres écueils peuvent être cités
notamment
- des groupes de travail peu efficaces
- des objectifs mal définis
- des problèmes à résoudre sont mal
posés...
- À une période d'enthousiasme, suscitée
par le défi que représente la démarche qualité peut
succéder une phase de démobilisation. Pour pallier ce risque, il
faut consolider le pilotage des démarches renforcer la communication.
4-2- Les difficultés
L'une des difficultés rencontrées par les
entreprises qui veulent se lancer dans une démarche qualité c'est
le coût de la démarche (Lefèvre, 2004). En effet le
coût investi pour parvenir à la qualité ainsi que le
coût dépensé pour s'y maintenir est très difficile
à évaluer. Or la principale difficulté de certaines
entreprises est leur fragilité financière. Pour cette raison
l'une des principales conditions pour démarrer une démarche
qualité est une bonne santé financière car la moindre
difficulté financière risque d'être fatale pour le projet.
Mais il est admis de certains auteurs que la qualité assure un retour
sur investissement rapide et assuré.
De plus il existe un certain nombre de difficultés
perçues par les employés à savoir :
- la démarche qualité entraîne une
surcharge de travail
- le temps perdu à appliquer les procédures
n'est pas récupéré
- la démarche qualité demande beaucoup de temps
notamment à travers les multiples réunions à organiser
- la gestion du système de rémunération
pour le flot d'heures supplémentaires
Outre ces problèmes la démarche qualité
peut effrayer par le biais du système documentaire à mettre en
place, à utiliser et à gérer (Lefèvre 2004). On a
d'une part les documents exigés par la norme et d'autre part ceux
indispensables au bon fonctionnement de l'entreprise.
Maintenant que nous avons fait un tour d'horizon de la notion
de qualité et ses contours, jetons un faisceau de lumière sur le
sujet sur lequel devra être appliqué la démarche
qualité : les huileries.
II- GENERALITE SUR L'HUILE DE PALME ET LES
HUILERIES
L'huile de palme est extraite de la pulpe des fruits produits
par le palmier à huile. Cette plante est l'oléagineux le plus
productif à l'hectare. La production d'huile de palme vient au second
rang mondial derrière celle du soja (Kapseu, 1995). En Afrique, le
Nigeria et la Côte d'ivoire sont les premiers producteurs avec
respectivement 790.000 et 260.000 tonnes produites en 2005 (Hirsch, 2005). Il
existe trois variétés de palmiers, différenciées
par la composition de leurs fruits : le genre
« DURA », le genre
« TENERA » et le genre
« PISIFERA ». Le
« TENERA » est un hybride entre le genre
« DURA » et le genre
« PISIFERA ».
1-
Les régimes
Récoltés sur les palmiers, les régimes
sont une matière première d'origine agricole dont les
caractéristiques sont variables. Suivant son âge il peut peser de
3 à 50 kg (IRHO, 1967). Les régimes ne sont pas répartis
uniformément au cours de l'année. Il en résulte des
pointes de production variables suivant les latitudes (Speichim 1980). La rafle
représente 30 à 45% du poids du régime frais.
1-1- Qualité des régimes
La qualité d'un régime dépend bien
sûr initialement des caractères génétiques des
plants sélectionnés ainsi que les conditions de sol et de climat
(Speichim, 1980). La qualité des régimes
réceptionnés par l'usine est le premier facteur
déterminant de la valeur de l'huile et du palmiste produits (IRHO,
1967 ; Speichim 1980). Cette qualité dépend pour une large
part des conditions de culture, de récolte et de transport
jusqu'à l'usine, qui sont du domaine de l'exploitant. Un régime
est dit mûr lorsqu'au moins un de ses fruits s'est détaché
spontanément quand il était encore sur le palmier. Sinon il est
considéré comme vert. Au-delà de 40 fruits
détachés et lorsque la rafle est spongieuse, le régime est
considéré comme pourri. Un manque de maturité
entraîne une très forte diminution de la richesse en huile des
fruits, des difficultés d'égrappage, de clarification, de
concassage des noix. Des régimes trop mûrs ou pourris fournissent
une huile acide. Ils arrivent à l'usine incomplets et les fruits perdus
hors de l'usine sont justement ceux qui contiennent le plus d'huile (IRHO,
1967)
2-
L'huile de palme
L'huile de palme est extraite de la pulpe du fruit. Sa couleur
peut aller du jaune orangé clair au rouge orangé foncé
(www.fousdepalmiers.fr). L'accroissement démographique a
entraîné une augmentation importante de la consommation d'huile de
palme. Elle a aussi renforcé les exigences des acheteurs qui sont
devenues plus sévères en matière de qualité. Cette
qualité s'est améliorée jusqu'à l'obtention d'une
huile avec un taux d'acidité de l'ordre 2% et un taux d'humidité
de l'ordre de 0.1% (Speichim, 1980). L'obtention de cette qualité
(surtout en ce qui concerne l'acidité) dépend principalement des
conditions de récolte des régimes, mais aussi des conditions de
fabrication (Speichim, 1980). Pour sauvegarder la qualité des produits
finis, il faut observer les principes suivants :
Eviter les blessures et stériliser les régimes
le plus tôt possible dès réception à l'usine
Eviter de laisser séjourner trop longtemps dans les
appareils la matière en cours de traitement
Nettoyer et stériliser fréquemment tous les
organes des appareils, transporteurs et conduits en contact avec l'huile.
Utiliser un procédé d'extraction efficace
3-
Procédé d'extraction.
La plupart des huileries de palme comportent actuellement une
chaîne d'usinage ayant toutes les étapes ci-dessous
désignées.
Les seules différences concernent le
procédé d'extraction de l'huile. Cette extraction peut se faire
par pression, par centrifugation ou par lavage. La chaîne d'usinage
comprend :
1- La réception et
le stockage
Les régimes arrivent à l'usine sur des camions
et à l'entrée de l'usine, ils sont pesés sur un pont
bascule pour déterminer le poids du chargement. Par la suite ces camions
sont vidés dans une trémie qui permet le remplissage des cages en
fer de capacité 1,5 à 2,5 tonnes. Le fond incliné en forme
de grille de cette trémie permet l'élimination d'une partie de
sable (IRHO, 1967)
2- La
stérilisation
Elle consiste en un traitement des régimes entiers et
des fruits détachés par la vapeur d'eau sous pression. Elle a
pour but :
De détruire les enzymes qui attaquent les fruits pour
éviter le développement ultérieur de l'acidité
De faciliter le détachement des fruits de la rafle
De préparer la pulpe des fruits aux traitements
ultérieurs
De décoller partiellement les amandes des coques.
Pour fixer le temps et la pression plafond de
stérilisation pour une période donnée, on observe les
résultats de l'égrappage (fruits non égrappés) et
la teneur en huile des rafles et des boues du stérilisateur.
3-
L'égrappage
Après stérilisation, les régimes encore
chauds subissent l'égrappage qui a pour but de détacher les
fruits des raffles. L'efficacité de l'égrappage dépend de
la maturité des fruits et de la qualité de la
stérilisation. Les régimes verts ou insuffisamment
stérilisés s'égrappent mal (IRHO, 1967).
4- Le lavage des
fruits
Au cours de leur récolte et de leur manutention entre
la plantation et l'usine, les régimes se chargent souvent de
quantités non négligeables de terre et de sable. Pour
éviter une usure prématurée des matériels, il est
recommandé de laver les fruits après l'égrappage
(Speichim, 1980). Cette opération a pour but d'éliminer la
majeure partie du sable et des impuretés grossières des fruits.
Les fruits sortant de l'égrappoir sont lavés à l'eau sur
un tamis vibrant incliné.
5- Le malaxage
C'est une opération qui consiste à
détacher des noix la pulpe et écraser les cellules pour
libérer l'huile qu'elles contiennent (IRHO, 1967). Elle permet aussi de
réchauffer la masse obtenue et l'amener au degré
d'humidité voulu pour préparer l'extraction.
6- L'extraction
L'extraction permet de séparer du magma des fruits
malaxés, la fraction liquide (huile de palme brute). Cette étape
constitue le coeur de l'usine. C'est d'elle et de ses performances que
dépend le rendement global de l'usine (Speichim, 1980).
7- La
clarification
L'huile de palme brute qui sort des presses est en
réalité un mélange d'huile, d'eau et de matière
solides. Le but de la clarification est de séparer l'huile des autres
constituants (eau, sable, matières organiques). Les
procédés utilisés sont :
- La décantation statique discontinue
- La décantation statique continue
- La décantation par centrifugation.
8- La finition de
l'huile
Il est question au cours de cette étape de parfaire la
purification de l'huile. En sortant de la clarification l'huile contient encore
quelques unités pour mille d'humidité et de matières
étrangères (Speichim, 1980). Par chauffage mesuré, on
élimine toute cette eau. L'huile finie obtenue est stockée dans
des tanks et prêt pour la vente ou le raffinage.
9- Le défibrage
Au cours de l'extraction, la séparation du magma de
l'huile de palme brute entraîne la production d'un tourteau fait de fibre
et de noix. Cette étape vise à séparer les noix des
fibres.
10- La
palmisterie
La palmisterie a pour objet la production et le séchage
des amandes ou palmistes. Il faut briser la coque des noix pour en extraire
l'amande, et la sécher avant son stockage.
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA SOCAPALM
La SOCAPALM (Société Camerounaise des
Palmeraies) est une société anonyme au capital de 12.650.000.000
de francs CFA. Elle a été propriété de
l'état de sa création en 1968 par décret
présidentiel n° 68/DF/451 jusqu'en l'an 2000, où elle a
été privatisée et rachetée par le groupe SOCFINCO,
l'état ne détenant plus que 10% du capital. Son but est
l'exploitation du palmier à huile.
La Direction Générale est à Douala, rue
du Général LEMAN BP 691 Téléphone 343 77 83 / 339
13 13. Le siège social est à Tillo dans l'arrondissement de
Dibombari, département du Moungo. Le tableau ci-dessous présente
pour les différentes unités de la SOCAPALM, les superficies de
leurs plantations ainsi que la capacité de leurs huileries.
Tableau1 : Le patrimoine de
SOCAPALM
Unités Industrielles
|
Département
|
Plantations superficie en ha
|
Huilerie
Capacité en T/h
|
CER
|
CNER
|
KIENKE
|
Océan
|
7.521
|
2.192
|
20 x 2
|
DIBOMBARI
|
Moungo
|
2.563
|
1.082
|
20 x 2
|
ESEKA
|
Nyong et kellé
|
2.601
|
|
10
|
MBONGO
|
Sanaga Maritime
|
4.294
|
|
20 x 2
|
MBAMBOU
|
Sanaga maritime
|
4.894
|
891
|
/
|
CER : Cultures En Rapport
CENR : Cultures En Non Rapport
|
Source : archive SOCAPALM
I-
Activités
La SOCAPALM a pour objet social l'agro-industrie. Elle est
propriétaire de plusieurs plantations et huileries. Les plantations
SOCAPALM produisent des régimes qui, ajoutés à ceux
provenant des plantations villageoises sont usinés pour produire l'huile
de palme brute et les palmistes. Sa production annuelle est d'environ 80.000
tonnes et sa capacité de stockage de 26.100 tonnes. A la date du 30 juin
2005, la SOCAPALM employait un effectif de 1.500 permanents toutes
catégories socioprofessionnelles confondues et 3.000 emplois indirects.
Elle est le leader incontesté et indiscutable de la filière et
produit plus de 50% de la production nationale. Cette position lui
confère des avantages, mais également des devoirs quand au
développement véritable de la filière au cameroun
(Agric-info, 2005)
II-
Le marché
Les ventes de la SOCAPALM sont réalisées
sur les marchés suivants :
- Huile alimentaire (pour la préparation des plats
traditionnels) ;
- Huile industrielle (savonnerie et, depuis quelques
années, raffinage) ;
Les clients de la SOCAPALM se recrutent dans trois
catégories, chacune voulant une huile avec des caractéristiques
bien définies :
- les grossistes désirent une huile fraîche, de
couleur rouge, qui ne fige pas et de bon goût.
- Les raffineurs veulent une huile contenant plus
d'oléine que de stéarine et un taux d'acidité
inférieur à 3%.
- Les savonniers quant à eux préfèrent
tout type d'huile à condition que le taux d'acidité soit le plus
élevé possible.
Les parts de marché de la SOCAPALM représentent
environ 60% du marché Camerounais. Le reste étant attribué
à des concurrents de faible influence qui évoluent en rang
dispersé. Le graphique ci-dessus présente la répartition
de la production d'huile de palme brute du Cameroun en 2005.
Figure3 : Production d'huile de palme du
Cameroun en 2005
Outre sa production, notre pays importe entre 12.000 et 15.000
tonnes d'huiles par an (Agric-info, 2005), ce qui offre des réelles
possibilités de croissance pour la SOCAPALM.
III- Structure et organisation de la SOCAPALM
1- Organe
délibérant
Les deux organes délibérants
de la SOCAPALM sont : le conseil d'administration et la Direction
Générale. Le conseil d'administration siége une fois par
an et sa date est fixée en fonction de la disponibilité de ses
membres. C'est lui qui décide du budget de l'exercice, des
décisions stratégiques et donne pleins pouvoirs au Directeur
Général pour l'exécution des décisions.
La Direction Générale a un rôle
essentiellement de coordination et de supervision. Pour la consolidation des
projets qui sont élaborés au sein des départements, on a
besoin de son approbation.
2- Structure de la
SOCAPALM
L'organigramme est le reflet de l'organisation
générale de l'entreprise et la description de ses grandes lignes
de communication. Celui de SOCAPALM est de type fonctionnel. Il se fonde sur
les fonctions essentielles de l'entreprise organisées en Direction.
Chaque Direction est placée sous l'autorité d'un Directeur, de
même que les différents autres Directions et services qui la
constituent. Ainsi, on distingue des « Supers
Directeurs » c'est-à-dire ceux qui ont sous leur
compétence d'autres Directeurs et des « Self
Directeurs »qui pilotent leur Direction sans avoir sous leur
responsabilité un autre Directeur.
. Comme direction on distingue :
Ø La Direction Financière (DF) qui en plus
de ses missions couvre aussi la Direction Informatique
Ø La Direction de l'Administration du Personnel et des
Ressources Humaines (DAPRH)
Ø La Direction des Opérations Agricoles (DOA)
qui coiffe la Direction de Production Agricole
Ø La Direction Technique Industrielle (DTI) qui coiffe
la Direction Technique en charge du garage (DT Garage), la Direction de
Production Industrielle (DPI) et la Direction de la Production, de la
Logistique et de la Qualité (DPLQ) qui nous a accueillie pour notre
stage. La DPLQ est une jeune Direction crée en octobre 2005. Elle ne
compte que deux personnes : le Directeur et son secrétaire. Outre
la gestion de la production qui selon l'organigramme lui est dévolue de
manière concomitante avec la Direction de Production Industrielle, elle
s'occupe des problèmes de qualité et d'environnement. La position
de cette Direction nous amène à nous poser des questions sur la
portée qui est donnée aux problèmes de qualité
à la société.
Chacune des Directions de la SOCAPALM a un rôle
spécifique. Cependant, c'est sur la synergie entre elles que devra
reposer les résultats de la SOCAPALM.
Bien que ce type d'organigramme est motivé entre autre
part sa capacité à faciliter la performance dans la mesure
où les supérieurs partagent leurs compétences avec leurs
subordonnées (Djeumené, 2005) celui de SOCAPALM présente
néanmoins quelques inconvénients majeurs notamment :
- Encombré et redondant : on distingue 2
Directeurs de production a savoir le Directeur de production industrielle dont
le champs d'action se limite à l'unité de Dibombari, et le
Directeur de la production, de la logistique et de la qualité avec
compétence dans toutes les unités y compris Dibombari.
- il renferme beaucoup de relais et par conséquent rend
la coopération pas toujours aisée
- la réduction de la communication et de la
coopération entre départements
- la multiplication des dépendances
interdépartementales, qui rend la coordination difficile.
- Il obscurcit les responsabilités quand aux
résultats d'ensemble (Djeumené, 2005).
Liens fonctionnels
DF
SC
DI
CG
TRP
CC
CCA
DAPRH
Service
Médical
CP
RH
CCA
DU :
MBO
ESA
DIB
MBA
AAC
DOA
DPA/DIB
DPA/MBA
AP
CCPV
DC
AC
DTI
DT
Garage
CG
RML
DPI
CH
DIB
CHA
DPLQ
CH :
MBO
ESA
KKE
SOCAPORT
CHA :
MBO
ESA
KKE
AI
SA
CD/Kiènké
SJC
Directeur Général
Légende
DF : Directeur Financier
DI : Directeur Informatique
CC : Chef Comptable
SC : Service Commercial
SJP : Service Juridique &
Contentieux
TRP : Transport Relation Publique
CG : Contrôle de Gestion
CCA : Chef Comptable Adjoint
CP : CHEF du personnel
RH : Ressources Humaines
AAC : Assistant Administratif &
Comptable
DC : Directeur des Champs
DPA : Directeur de Production Agricole
AP : Assistant Principal
CCPV : Chef de Cellule PV
AC : Assistants Champs
AT : Assistant Technique
DPLQ : Directeur Production Logistique
Qualité
CG : Chargé de Garage
CH : Chef Huilerie
CHA : Chef Huilerie Adjoint
RML : Responsable Maintenance Lourde
DPI : Directeur Production Industrielle
AI : Audit Interne
SA : Service Achat
CD : Coordonnateur Délégué
kiènké
Figure 4 : Organigramme
détaillé de la SOCAPALM
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE
I- Sections de l'entreprise
étudiées
Pour la réalisation de ce travail et prenant en compte
le temps prévu pour le stage, nous avons effectué un travail
à 3 temps :
- une préparation générale du travail
à la DPLQ, avec des visites dans le service concerné de
près à savoir la Direction Commerciale.
- Une étape de réalisation à
l'unité industrielle de Dibombari dont l'organigramme est
présentée ci-dessous,
- Une dernière étape à la Direction
Générale pour la confirmation et la formalisation des
résultats.
Directeur
Unité
Directeur Production Agricole
Directeur Champs
Assistants Champs
Chefs chantiers
Entretien - Production
Comptable champs
Service médical
Cellule transport
Secrétaire
Radio
Adjoint Administratif
& comptable
Magasin
Comptabilité
Caisse
Administration
Paie
Chef huilerie
Chefs d'huilerie adjoints
Contremaîtres
Entretien
Fabrication
Figure 5 : Organigramme des unités
industrielles
II- Méthodologie d'approche
De manière globale, le problème à
résoudre à la SOCAPALM portait sur la maîtrise autant que
possible de tout ce qui concourt à la qualité bref la
qualité totale. En effet il était question pour nous d'agir sur
tous les éléments susceptibles d'améliorer :
- La qualité de ses produits et de ses services
- La qualité de ses activités
- La qualité de ses objectifs, dans le but d'obtenir la
satisfaction des clients externes et internes, la rentabilité
présente et à long terme de l'organisme, et un avantage pour tous
ses membres, en accord avec les exigences de la Société.
Pour ce faire notre méthodologie de travail a suivi
le cheminement ci-dessous:
- Découverte de l'organisation de la
société, de son métier et de ses acteurs.
La conduite d'un projet de changement implique une parfaite
découverte de celle-ci par les personnes impliquées. Il etait
question pour nous de nous imprégner du vocabulaire, de la façon
de travailler, des coutumes de cette entreprise, de ses objectifs, de ses
méthodes de travail, des moyens mis en oeuvre et des principales
contraintes par rapport aux objectifs. Une attention a été
portée aux activités de réalisation car elles sont
facturables et leur maîtrise est une question de survie pour
l'entreprise.
- Audit diagnostic qualité de l'existant
Il a été question de faire l'état des
lieux de l'entreprise au regard des exigences de la norme. Nous avons
utilisé les documents existants, des brainstormings avec les acteurs et
nous avons même conçu des fiches d'acquisition de données
destinées aux contremaîtres de fabrication pour faciliter notre
évaluation. Cela nous a permis de déterminer les points forts
mais aussi les points perfectibles de la société. Grâce
à une connaissance du fonctionnement de l'entreprise, on a listé
les écarts constatés.
- Mise en place d'actions correctives
. Nous avons mis en place des actions correctives pour palier
à certains écarts constatés et nous avons fait des
suggestions pour ceux sur lesquelles nous n'avons pas eu assez de temps pour
nous y pencher
- Identification des processus clefs et formalisation
de quelques procédures.
Il était question de dépouiller, d'analyser et
de formaliser quelques procédures de manière à les rendre
plus efficaces, afin d'aboutir à une cartographie de tous les processus
de l'entreprise.
- Evaluation de quelques coûts liés
à la non qualité.
Pour clore, nous avons évalués quelques
coûts engendrés par la non qualité en nous basant sur les
archives existants et les écarts par rapport aux objectifs fixés.
Il était question de quantifier quelques uns des écarts
rencontrés pour montrer s'il en était la pertinence du
problème.IIième PARTIE : METHODE
D'ETUDE
I
- DECOUVERTE DE L'ORGANISATION DE LA SOCIETE, DE SON METIER ET DE SES ACTEURS.
A notre arrivée, nous avons été
accueillis à la Direction de la Production, de la Logistique et de la
Qualité (DPLQ). Le Directeur nous a présenté succinctement
la société et les problèmes de qualité qui s'y
posaient. Il nous a remis des documents intitulés : plan
qualité division agricole et plan qualité huilerie. Ces documents
sont des manuels qualité appartenant à la Société
des Palmeraies Ferme Suisse (SPFS), une entreprise du groupe SOCFINCO auquel
appartient la SOCAPALM et qui fait produit aussi de l'huile de palme. Il faut
le rappeler cette société s'est certifiée ISO 9002 de
1994. Nous avons pendant 3 jours exploité ces documents en vue de cerner
les contours du problème en puisant sur leur précieuse
expérience. Le Directeur toujours dans le but de nous imprégner
rapidement de la chose nous a donné quelques dossiers sur la
qualité en provenance du Directeur Général ou du service
commercial. Cela nous a permis d'avoir une idée de l'ampleur du
problème. Nous avons la semaine d'après découvert
l'organigramme de la société et nous avons par la suite fait le
tour de tous les services concernés de près dans le
problème (le Service Commercial, le Service des Achats) question de
savoir ce qui s'y déroulait. A chaque passage nous avons posés
des questions susceptibles de nous éclairer sur le fonctionnement de la
Direction Générale, les rôles des services, et
particulièrement les attributions de la DPLQ. Cela nous a donné
des informations sur la place de la qualité au sein de la structure.
Nous avons ainsi commencé à nous familiariser avec les termes
utilisés dans la structure notamment le vocabulaire technique
spécifique aux produits et aux prestations. Au vue des informations
recueillies de nos lectures, nous avons eu un entretien avec le DPLQ au sujet
de la méthodologie d'approche du projet. Il en est ressorti qu'un projet
de démarche qualité nécessitant des ressources
considérables ne peut se dérouler au hasard. Ainsi nous avons
choisit d'expérimenter le projet dans une unité industrielle
jusqu'à son terme, d'en mesurer le poids et d'en tirer
l'expérience nécessaire pour la suite. L'unité de
Dibombari, principalement l'huilerie de l'unité a été
choisie comme pionnière. Le choix porté sur cette huilerie se
justifie par le fait qu'elle venait de recevoir un coup de neuf dans ses
équipements (le coeur de son métier), mais aussi dans ses
ressources humaines.
Après les formalités de mise en route, nous
nous sommes déportés à l'unité de Dibombari. Nous
avons été accueillis par le Directeur de Production Industrielle
(DPI) avec qui nous avons débattu une fois de plus du projet. Il nous a
présenté l'usine en général et nous a remis un
synoptique de l'huilerie. Il nous a fait visité la partie administrative
de l'huilerie à savoir le bureau du chef d'huilerie, les bureaux des
chefs d'huileries adjoints, le bureau des services généraux et
enfin, il nous a confié à un contremaître de production
pour la visite de l'usine. Nous avons ainsi effectué ce jour là
une visite éclaire de l'usine dans le but de découvrir le chemin
à emprunter pour les visites d'imprégnations futures. Durant
plusieurs jours, nous avons continué la visite de l'usine cette fois
seule puisque nous étions déjà plus ou moins apte. Nous
avons suivi chacun des acteurs dans leurs ateliers respectifs. Ainsi nous
sommes passés poste après poste de l'arrivée de la
matière première à l'huilerie jusqu'au stockage de l'huile
produite dans les tanks en passant par le dépôt SOCAPORT où
sont stockées les huiles en provenance des unités, le laboratoire
de l'unité.
Au terme de cette visite découverte, nous
maîtrisions déjà les étapes du process d'extraction
d'huile de palme. Nous connaissions toutes les composantes de l'huilerie. Sur
la base de la littérature en notre possession nous pouvions
déterminer les étapes critiques du process. Nous avons compris
l'impact de la qualité des régimes usinés sur le taux
d'extraction et la qualité du produit fini. Satisfaits des
résultats obtenus, nous sommes fièrement passés à
l'audit diagnostic qualité de l'huilerie.
III- AUDIT DIAGNOSTIC QUALITE DE L'HUILERIE DE
DIBOMBARI
La première réelle étape de la mise en
place d'une démarche qualité est l'audit diagnostic
qualité de l'existant et la rédaction du rapport d'audit. Il est
question pour nous de dresser un état des lieux du fonctionnement de
l'huilerie, question de nous imprégner de ses objectifs, de ses
méthodes de travail, des moyens mis en oeuvre et des principales
contraintes par rapport aux objectifs. Cet état des lieux a permis de
cerner les problèmes de qualité et de proposer une
démarche d'actions correctives.
Dans cet état des lieux nous présenterons les
points forts mais aussi et surtout les points faibles de l'huilerie qui sont
une véritable barrière à la certification ISO. Pour mener
à bien cet audit nous sommes passés par un certain nombre
d'étapes bien précises :
- Planification et
préparation
- Conduite de
l'audit
-Analyse des
résultats
- Rédaction du
rapport d'audit
1-
Préparation et planification
Nous avons tout d'abord défini avec le Directeur de la
Qualité compte tenu du temps imparti la zone concernée par cet
audit. Vu la taille de l'huilerie, nous avons porté notre choix sur
l'usine, le pont bascule, le laboratoire et le magasin. Par la suite nous avons
réuni tous les documents susceptibles de nous aider à conduire ce
travail, à savoir la norme ISO 9001 version 2000, la fiche d'ISO
permettant d'évaluer les écarts entre la norme et le
modèle existant, une fiche d'acquisition de données que nous
avons conçue, les cahiers de rapport journalier des contremaîtres
de fabrication, les flash journaliers de production, les fiches de stocks et
les cahiers d'enregistrement des magasiniers bref nous nous sommes
entourés de bon nombre d'archives existants. Nous avons par la suite
fouillé notre littérature pour essayer de comprendre quels sont
les standards pour les huileries afin de pouvoir déceler les
manquements. Au terme de ce travail, nous avons réalisé le
calendrier d'audit ci-dessous et le personnel de l'huilerie en a
été informé par un message du chef d'huilerie qui leur
demandait de nous réserver un accueil des plus chaleureux et de mettre
à notre disposition toutes les informations nécessaires..
Tableau 3 : Programme de l'audit
diagnostic qualité de l'huilerie
|
19/12/06
(Mardi)
|
21/12/06
(jeudi)
|
26/12/06
(mardi)
|
27/12/06
(mercredi)
|
28/12/06
(jeudi)
|
9h - 11h
|
Pont bascule
|
Stérilisation
|
Extraction
|
Palmisterie
|
Laboratoire
|
14h - 16h
|
Trémies de déchargement
|
Centrale
|
Clarification
|
Chaudière
|
Magasin
|
.
2-
Conduite de l'audit
Pour conduire cet audit nous sommes donc allés à
chaque poste, nous y avons passé quelques temps, en participant au
travail et en cultivant notre curiosité de manière à voir,
entendre, ressentir et comprendre chaque signe. Nous n'hésitions pas
à nous servir de la méthode QQOQCP Qui? Quoi? Où? Quand ?
Comment? Pourquoi ou Méthode des 5W 1H (Why? What? Whose? When? Who?
How?) pour recueillir les informations. A la suite des observations, chaque
signe perçu était confirmé ou infirmé par un
entretien avec les acteurs concernés. Il s'agissait ici de poser des
questions précises amenant l'acteur à nous expliquer ou à
nous fournir la preuve factuelle d'un signe noté. Des cahiers de
rapport journalier conçu sur le modèle de la fiche d'acquisition
des données ont été distribués à tous les
chefs de poste avec pour instruction de faire un rapport clair, précis
et concis du poste à la fin du quart. Il a été fait de
même pour les contremaîtres de fabrication. Cette opération
visait à recueillir des données susceptibles de consolider le
rapport d'audit. De manière journalière, nous examinions ces
cahiers pour remplir notre base de données.
3-
Analyse des résultats et rapport d'audit
Les écarts supposés étaient par la suite
ré-analysés soit avec les contremaîtres de fabrication, les
chefs d'huilerie adjoint ou le chef d'huilerie lui-même, de
manière à voir leur effectivité. Cette seconde analyse
visait à dégager les responsabilités, les dispositions
prévues pour éviter l'écart. Ceci nous a conduit à
préciser l'écart, les causes probables, les conséquences
éventuelles. Au terme de cette seconde analyse, nous avions des
idées sur certaines actions correctives à entreprendre. De plus,
toutes les données obtenues de l'exploitation des rapports journaliers
des contremaîtres et des chefs de postes et qui ont été
consignées dans notre base de données ont été
classées en cinq catégories suivant le diagramme d'Ichikawa. Ces
données ont été obtenues sur la période allant du
25 décembre 06 au 25 janvier 2007. Pour chaque catégorie de M,
nous avons évalué la fréquence d'apparition sur la
période concernée et nous avons à la fin construit un
histogramme pour visualiser la distribution des différents M, cause de
non qualité. Outre les écarts nous avons aussi consigné
dans le rapport d'audit les forces de l'entreprise.
IV- MISE EN PLACE D'ACTIONS CORRECTIVES
L'audit diagnostic nous ayant révélé un
nombre considérable de problèmes de qualité
répartis entre problèmes de matériels, de main d'oeuvre,
de milieu, de méthode et de matière première. Nous avons
identifié ceux des problèmes les plus poignants grâce
à une évaluation de leur incidence sur la qualité. Les
problèmes liés à la qualité de la matière
première, à la méthode travail ont reçus quelques
actions correctives. Nous avons fixé des indicateurs destinés
à mesurer l'impact de nos actions sur la qualité. Pour ceux des
problèmes pour lesquels nous n'avons pas pu poser des actions
concrètes, nous avons discuté avec nos encadreurs
académiques et industriels en vue de faire des propositions pour leur
correction future.
VI - IDENTIFICATION DES PROCESSUS CLEFS ET
FORMALISATION DE QUELQUES PROCEDURES
1-
Identification des processus
Tous les processus existants dans l'entreprise ont
été identifiés sur la base du QQOQCP. Nous avons suivi le
flux des informations de la prise en compte des attentes du client par le
service commercial jusqu'à la livraison de l'huile ou des palmistes
achetés. Ensuite nous les avons classé en fonction des trois
grandes familles de processus de la norme ISO
9001 c'est-à-dire :
- les processus opérationnels ou de réalisation,
- les processus de support,
- les processus de direction ou processus de
management.
Cette identification nous a permis de lister et de mettre en
évidence les interrelations entre ces différents processus. Une
fois les différents processus identifiés nous nous sommes servis
d'une matrice à double entrée pour nous assurer que tous les
processus exigés par la norme sont bel et bien pris en compte à
la SOCAPALM. Cette matrice permet d'entrer les processus exigés par la
norme sur la verticale et ceux recensé sur l'horizontal. A la fin on
s'assure simplement que chaque ligne possède une croix pour indiquer que
c'est un processus pris en compte ou non.
Après avoir regroupé et catégorisé
les processus, nous avons représenté l'ensemble sur une carte en
faisant ressortir les liens existants entre ces différents processus.
C'est ce que nous avons appelé la Cartographie des
processus.
2- Formalisation de quelques
procédures
Ayant observé avec attention le fonctionnement de
l'huilerie, nous avons pensé rédiger quelques procédures
clés c'est-à-dire des procédures ayant une influence
significative dans la production d'une huile de palme de qualité. Pour
ce faire nous avons utilisé le QQOQCP avec les questions
suivantes :
Nous avons aussi exploité le Guide d'élaboration
des procédures du cabinet Conseil qualité de Douala. Nous avons
ainsi bâti des procédures respectant les 20 chapitres de ce guide.
2-1- Procédure d'analyse des régimes
livrés à l'huilerie.
La qualité des régimes
réceptionnés par l'usine est le premier facteur
déterminant de la valeur de l'huile et du palmiste produits (IRHO,
1967 ; Speichim 1980). En effet cette analyse des régimes
n'existait plus à notre arrivée à l'huilerie.
D'après le chef d'huilerie, elle avait été
supprimée il y a presque un an pour absence de résultat. Cette
information nous a fait intérioriser le fait qu'avant de formaliser une
nouvelle procédure, il nous fallait d'abord enquêter pour
déterminer les causes de l'échec de la première
procédure. Nous avons alors réunis ceux des acteurs encore
présents à l'huilerie car la majorité était des
temporaires et nous avons organisé un brainstorming. Sur la base des
quelques documents existants et de la littérature, nous avons fait une
proposition de procédure digne de ce nom car nous avons découvert
que l'ancienne n'était en réalité qu'une instruction de
travail. Nous l'avons soumise à l'appréciation du Directeur de la
Qualité et du Chef d'Huilerie. Après une première
validation par ceux-ci, il lui a été fixé un indicateur et
un pilote de processus a été nommé et ses attributions
définies. Nous avons appliqué cette procédure durant 3
semaines en l'améliorant continuellement pour l'optimiser et la
fiabiliser. Les résultats obtenus nous ont permis de la confirmer.
2-2- Procédure de stérilisation des
régimes
Nous avons assisté pendant plusieurs heures au travail
des équipes de chaque quart qui se sont succédées à
ce poste. Après observation, nous nous sommes servis du QQOQCP pour
finalement élaborer une première ébauche du diagramme de
cheminement du processus. Ce diagramme a été soumis aux acteurs
du poste pour modification si nécessaire. Le diagramme adopté est
alors utilisé pour rédiger la procédure entière.
Cette dernière a été soumise aux acteurs pour modification
et a été appliquée durant quelques jours. Cette
procédure a alors été envoyée au Directeur de la
qualité pour validation.
VII- EVALUATION DE QUELQUES COUTS ENGENDRES PAR LA
NON QUALITE
Pour convaincre la Direction Générale et la
consolider dans sa décision de se lancer dans une démarche
qualité, nous avons cru bon d'évaluer quelques coûts
engendrés par un défaut de qualité. Nous avons
évalué les pertes dues à la non obtention du taux
d'extraction prévisionnel fixé par la Direction Technique sur la
période janvier. Nous avons aussi évalué les pertes dues
aux achats de matériels de mauvaise qualité ou inemployables.
Pour ce faire nous avons exploité les archives existants au magasin et
au service achat.
IIIième PARTIE : RESULTATS ET
DISCUSSION
I- AUDIT DIAGNOSTIC QUALITE
Au cours de l'audit diagnostic qualité que nous avons
réalisé à l'usine de l'unité industrielle de
Dibombari, nous avons décelé des points forts à l'actif de
la qualité. Mais ceux-ci tendent à se noyer dans un immense
gouffre de points perfectibles.
1-
Les points forts
L'une des missions que s'est assignée la Direction
Technique il y a quelques temps c'est l'optimisation de la production d'une
huile de qualité et le maintient du taux d'extraction d'huile à
20 à 20,5 %. Dans cette optique, l'huilerie de Nkapa a donc
bénéficié non seulement de la remise en fonctionnement de
bon nombre de ses équipements, mais en plus elle s'est dotée
progressivement de nouveaux équipements à la fine pointe de la
technologie. Nous citerons le centrifigeur du jus brut Westfallia qui a
été remplacé par les centrifugeurs
« Stork » puis par deux clarificateurs Flottweg à
trois phases, c'est-à-dire séparant d'un coup le jus brut en
huile semi-finie, eau et boue. De plus il a été entrepris la
révision complète de la centrale thermique. Le réseau
électrique quant à lui recevra dans les prochains jours un coup
de neuf. Du point de vue humain, l'huilerie de Nkapa s'est adjointe les
services de quelques personnels hautement qualifiés à
savoir un Directeur de Production Industrielle pour remettre le process
dans un état de fonctionnement normal. La norme ISO 9001 de 2000 en son
chapitre 6.3 stipule que : « l'organisation doit
déterminer, fournir et entretenir les infrastructures nécessaires
pour obtenir la conformité du produit... ». L'usine de Nkapa a
aussi bénéficié de l'expérience d'un chef
d'huilerie et d'un chef de maintenance qualifié. Les opérations
de maintenance s'en sont retrouvées renforcées. En plus des
équipements associés aux processus, un point d'orgue est entrain
d'être mis sur les bâtiments, les espaces de travail qui
reçoivent en ce moment un coup de neuf.
2- Les points faibles
1-1- Une grande
variabilité de la matière
On note une très grande variabilité de la
matière première. La matière première
(régimes) en provenance des plantations industrielles ou des plantations
villageoises est usinée sans un contrôle de sa qualité,
alors que nous savons très bien que la qualité de la
matière première influencera la qualité du produit fini.
En effet il existe des caractéristiques visuelles des régimes qui
permettent de prédire de quelques caractéristiques qu'aura le
produit fini. Les régimes usinés sont souvent verts ou pourris,
et les camions les transportant renferment par moment du sable. Cette situation
peu paraître plus grave quand on sait que même au niveau des
plantations industrielles pire encore dans celles villageoises, il n'existe pas
de contrôle stricte et systématique. Cela se ressent sur
l'acidité de l'huile qui est très souvent hors norme et sur le
taux d'extraction qui est très fluctuant.
1-2- Un système d'information inefficace ayant
une incidence sur l'efficacité de la maintenance et la qualité
des décisions prises.
En effet à l'huilerie suivant une échelle de
responsabilité croissante, on a au premier niveau les ouvriers ensuite
les chefs de poste qui coordonnent l'activités des ouvriers du poste, et
les contremaîtres de fabrication et d'entretien qui coordonnent quant
à eux les activités des ouvriers de fabrication et d'entretien
respectivement. Les chefs de poste ne font pas de rapport à la fin du
quart. Ils sont responsables du poste c'est-à-dire répondent de
tous ce qui se passe au poste, mais ne font pas un rapport à la fin du
quart où ils doivent consigner le fonctionnement du poste au cours de la
journée et laisser des instructions à leurs successeurs pour le
second quart. La conséquence c'est que, les problèmes qu'ils ont
vécus et qu'ils maîtrisent au poste en l'absence du
contremaître ne sont pas signalés dans le rapport du
contremaître de fabrication et quand bien même ils le sont, ce
n'est pas de manière fidèle. Plus grave certains problèmes
rencontrés sont même omis par le contremaître .Il faut
préciser que c'est sur la base du cahier du contremaître de
fabrication que le contremaître d'entretien et le chef d'huilerie adjoint
bâtissent leur programme de travail journalier. Ce rapport est aussi
consulté régulièrement par le chef d'huilerie. Finalement
les informations circulant à tous les niveaux sont très souvent
biaisées et les pannes intervenues ne sont pas réparées
à temps et bloquent par moment l'usinage (environs 10heures 30minutes
durant le mois de janvier).
1-3- L'absence d'une étape du
process
Dans le process d'extraction de l'huile de palme,
l'étape de lavage dessablage des fruits soutenue par des grands noms
dans le domaine des huileries tel le groupe Speichim avec ses 77 ans
d'expérience à nos jours n'existe plus. En effet suite au
coût élevé des consommables du processus de lavage,
notamment son tamis en aluminium, et voyons le coût relativement bas des
cages de presse importées de Malaisie, la Direction technique avait
décidé de supprimer cette étape. Ceci était
certainement sans avoir suffisamment mesuré l'importance de cette
étape dans le process principalement au niveau de la vitesse d'usure des
équipements. Nous savons l'action abrasive du sable sur les aciers qui
en sont les principaux constituants. Il est clair que l'huile produite peu
contenir même en proportion très infime des traces de fer et
d'acier, et des analyses poussées peuvent permettre de le
vérifier. En outre lorsque le dessablage n'est pas effectué, ce
sable se retrouve dans les tourteaux de palmiste envoyés à la
chaudière. Durant la combustion, ce sable est fondu. A la moindre chute
de température, il se prend en masse et forme des mâchefers de
combustion dans la chaudière qui sont dangereux pour son
fonctionnement. La fumée issue de cette chaudière contiendra des
éléments anormaux qui seront déversés dans
l'environnement et soulèveront de nouveaux problèmes
environnementaux. Il faut préciser que, l'usine de Dibombari est
entourée d'une population considérable dont les habitats se
situent à mois de 25mètres de l'usine.
1-4- Non respect de la procédure de
stérilisation
Dans une huilerie la maîtrise du taux d'extraction est
d'une importance primordiale car c'est l'élément clé de la
rentabilité de l'exploitation (IRHO, 1967). A l'huilerie de Dibombari,
l'étape de stérilisation qui influence significativement le taux
d'extraction n'est pas toujours bien réalisée. En effet à
notre arrivée, le cadran enregistreur chargé de tracer le graphe
des paliers de stérilisation de certaines marmites ne fonctionnait pas.
Sur d'autres marmites, il fonctionnait, mais le diagramme n'a pas changé
régulièrement, preuve qu'il n'est pas analysé. Le temps de
chaque palier de stérilisation exigé par le chef d'huilerie
n'est pas toujours respecté par les contremaîtres de fabrication.
Ils nous ont avoué dans l'une de nos conversations être
évalués entre autres éléments sur le nombre de
cages usinées. Ceci nous emmène à penser que cette
réduction du temps est volontaire, et a pour but d'obtenir un maximum de
cages usinées en fin de quart. Puisque les diagrammes ne sont pas
analysés quotidiennement, on ne peut le savoir. A titre d'exemple, nous
prenons la journée du 25/01/07 où l'usine fonctionnant à
une chaîne, on a usiné 606 tonnes de régimes frais. Cela
est impossible quand on sait qu'une chaîne utilise 2 presses ayant
chacune une capacité horaire de 10-12 tonnes/heures. Pour usiner ces
régimes il faudrait avec ces 2 presses 25.25 heures de travail or une
journée en a 24. Le taux d'extraction ce jour là est descendu
à 18.71%. Après investigation, il a été
démontré que la stérilisation était responsable.
Pour prouver cela, nous avons vérifié les chiffres du
contrôle des pertes au niveau du nombre de fruit sur régimes
à la sortie de l'égrappoir. Il était de 19 au lieu de
maxi 10 comme l'exige la norme.
1-5- Un manque de bonnes pratiques
d'hygiène
Les camions qui assurent le transfert de l'huile de
consommation de l'usine de Dibombari au dépôt SOCAPORT ou de
l'usine vers les clients sont dans un état de propreté externe
déplorable, et interne pas toujours conforme. Il faut le préciser
ces camions n'appartiennent pas à la SOCAPALM, mais les
propriétaires sont liés à la SOCAPALM par le billet d'un
contrat.
En effet selon la procédure d'expédition
établie par la Direction Générale en date du 26 mai 2006,
et en vigueur à la SOCAPALM, le commis d'expédition est
chargé d'examiner les camions venant charger de l'huile à
l'usine. Il dispose comme matériel de travail ses yeux et son odorat.
Nous pensons que c'est très insuffisant pour une huile destinée
aussi bien à la consommation qu'aux industriels. Quelque soit le cas, la
composition de cette huile est un critère très important.
Les mouvements des camions hors de l'usine ne sont pas
maîtrisés. Ceux-ci peuvent bien être utilisés
à d'autres fins pas toujours compatibles avec le transport de l'huile.
Il n'y a que des examens poussés pour nous le confirmer. Pour une
entreprise désireuse d'exporter sa production dans des pays aux normes
très pointues, et le système de normalisation du Cameroun se
mettant progressivement en place, c'est un risque assez important que de
travailler de la sorte. Ceci devient plus inquiétant quand on sait que
certains camions transportent de l'huile des usines pour le dépôt
SOCAPORT. La capacité moyenne d'un tank de SOCAPORT est de 2000 tonnes.
Un camion qui décharge sa cargaison dans un tank peut souiller tout son
contenu et c'est une perte énorme. La norme ISO dans son paragraphe
7.5.5 Préservation du produit stipule et nous
citons : « l'organisme doit préserver la
conformité du produit au cours des opérations internes et lors de
la livraison à la destination prévue. Cette préservation
doit inclure (...) le stockage. »
1-6- Un manque d'information du personnel de
l'huilerie sur la notion de qualité et ses enjeux.
Il est ressorti de l'audit que nous avons mené que la
notion de qualité, était toute nouvelle à la l'huilerie de
Dibombari. Là où on en parlait c'était de manière
restreinte à l'huile. Cette situation nous a posé
énormément de problèmes dans la mesure où toute
question que nous posions aux travailleurs et n'ayant pas de lien direct avec
l'huile transformait notre entretien en un espionnage et les gens devenaient
très résistants. Bon nombre d'entre eux nous ont affirmé
qu'il était impossible d'avoir une huile de bonne qualité
à SOCAPALM. La notion de client qui est capitale dans une
démarche qualité est encore plus floue. Ils estiment que la
notion de client c'est à la Direction Générale puisque le
Service Commercial s'y trouve. Pour s'assurer l'adhésion de tout le
personnel au projet, et en accord avec le Directeur de la qualité et le
Chef d'huilerie, nous avons pensé utile d'organiser des
séminaires d'information sur la qualité.
1-7- L'achat de matériel de mauvaise
qualité, ou non adaptés.
C'est le cas de cette centrifugeuse de marque Jouan qui est
couverte sur la paillasse du laboratoire depuis plusieurs jours, non
utilisée simplement parce que c'est le model avec bras oblique qui a
été choisi à la place du model avec bras verticaux. C'est
encore le cas de ces tubes fluorescents dont la consommation est passée
de 115 en 2005 à près de 360 en 2006, ceci à cause du fait
que ces tubes sont de mauvaise qualité. Cette situation a
entraîné d'énormes risques d'accident de travail pour
l'entreprise durant notre séjour. Par exemple le 26 et le 27 janvier
2007 il y a eu usinage nocturne avec des postes où il n'y avait pas de
lumière par manque de tubes fluorescents. Le magasinier nous a
avoué avoir de véritables difficultés de communication
avec le service achat. Ils commandent un article a
mais reçoivent un article b ayant le code de
l'article a. Très souvent quand ils renvoient
l'article au service achat pour remplacement, ni lui ni le nouvel article
n'arrive.
Hors mis les problèmes susmentionnés qui sont
ceux sur lesquels nous nous sommes penchés particulièrement en
vue d'apporter des actions correctives, il existe de manière non
exhaustive d'autres problèmes répertoriés dans les (5M)
suivants :
Ø Au niveau du personnel ou main d'oeuvre
Dans un environnement hautement concurrentiel, où la
ressource humaine est plus que jamais capitale à la survie de
l'entreprise, il devient urgent d'utiliser l'homme qu'il faut au poste
adapté. Les informations recueillies nous montrent que le personnel n'a
jamais reçu de formation, ni de recyclage depuis près de dix
ans. La conséquence c'est que les compétences exigées pour
certains postes ne sont pas totalement remplies. C'est le cas par exemple de
certains usinages nocturnes où le taux d'acidité ne peut pas
être déterminé car le laborantin de quart ne sait pas le
faire.
Certains employés estiment et à juste titre
que les profils de poste ne sont guère définis et par
conséquent les affectations effectuées deviennent fantaisistes.
Cette situation peut à la longue entraîner un manque réel
de motivation de la part de ceux-ci.
Nous citerons en autre
- l'absence de responsabilités et la non clarification
des autorités.
- Le non port des équipements de protection
individuelle (EPI). En effet La SOCAPALM s'est efforcée à doter
la majeure le personnel des EPI. Malgré cela bon nombre d'entre eux ne
se protègent pas. Même les contrôles inopinés
effectués par le chef d'huilerie, n'ont rien changé à
cette situation.
- L'absence de formation en management des cadres de
l'huilerie.
- Le manque de communication interne suffisant (les
employés n'ont pas le feed-back du travail qui a été
réalisé. La direction doit définir et mettre en oeuvre un
processus efficace et efficient pour communiquer la politique, des exigences,
des objectifs et des résultats visés par l'entreprise. La
fourniture de ces informations peut contribuer à l'amélioration
des performances de l'entreprise et impliquer directement son personnel dans la
réalisation des objectifs
Ø Au niveau de la
méthode
Les problèmes de méthodes se posent mais pas de
manière considérables. Ils reposent en majeure partie sur le
manque de procédures écrites, la non formalisation des actions
entreprises et la non application de bonnes pratiques. Nous citerons
donc :
- La pollution environnementale
La SOCAPALM rejette de manière
délibérée des eaux usées et des matières
organiques issues du process ainsi que les fumées noires de la
chaudière dans l'environnement sans aucun traitement
préalable.
- L'absence criarde de revue de direction formelle.
C'est une exigence de la norme en son chapitre 5.6. il
n'existe pas de cadre formel où les employés de chaque quart et
les contremaîtres s'asseyent pour échanger sur les objectifs qui
leur ont été assignés et sur les difficultés
rencontrées dans l'atteinte de ces objectifs...etc. nous avons
passés 2mois et demi à l'huilerie, mais nous n'avons jamais vu se
tenir de réunion avec les employés. Les vertus du management
participatif ne sont guère prises en compte et cela porte un coup au
degré de motivation des employés. Ils ne se sentent pas
impliqués et par conséquent n'utilisent pas toutes leurs
aptitudes au service de l'entreprise. Il n'existe pas de suivi dans les actions
entreprises à cause du fait qu'elles ne sont pas que non
formalisées et le résultat c'est que certaines tombent à
l'eau rapidement.
- Mauvaise planification des travaux à effectuer
à l'huilerie
- Insuffisance des enregistrements relatifs à la
qualité
Ø Au niveau du matériel
Parmi les problèmes recensés à
l'huilerie, les problèmes matériels sont les plus importants.
Tous les services de l'huilerie en sont concernés. Nous citerons
- Le manque d'efficacité du système de
maintenance qui fait en sorte que des pannes de machines surviennent pendant
le travail et entraîne l'arrêt de l'usine alors qu'on aurait
dû les prévenir.
- l'absence de certains matériels de travail pour
l'équipe de maintenance
- Défectuosité du
laboratoire
Le laboratoire qui est la jambe d'appui de la qualité
présente de nombreuses carences. La norme consacre son chapitre 7.6 au
dispositif de surveillance et de mesure. Le laboratoire est indispensable pour
apporter la preuve de la conformité du produit aux exigences. Par
conséquent il est capital que les équipements nécessaires
à son fonctionnement soient disponibles et q'un système
cohérent et bien suivi (donc pointu) de contrôle soit mis sur
pied.
Le laboratoire de l'huilerie de Nkapa souffre d'un certain
nombre de problèmes au rang des quels le manque de
matériels : verrerie, centrifugeuse, pH mètre
électronique. Il n'existe pratiquement aucune procédure ou
instruction de travail dans les archives et sur les paillasses. De plus les
réactifs sont préparés sur place sans un respect des
bonnes pratiques de laboratoire. Le personnel n'est pas bien formé
à la tâche. Nous citerons le cas du dosage de l'acidité qui
par moment ne se fait pas au cours des usinages nocturnes car le personnel qui
travaille dans ces nuits ne sait pas le faire.
Ø Au niveau du milieu
Les principaux problèmes de milieu à l'huilerie de
Dibombari sont :
- Le niveau de sécurité bas dans l'usine où
ils n'existe presque aucun signalement quand aux dispositions de
sécurité à prendre afin de circuler dans l'usine.
- Le manque d'éclairage à certains points de
l'usine
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
matériel
matière
milieu
méthode
main d'oeuvre
5M
fréquence
fréquence
Pour clore cette présentation des écarts, nous
présentons le diagramme récapitulatif des différentes
catégories de problèmes et leur fréquence d'apparition sur
la période de décembre à janvier 2007.
Figure 7: Histogramme des problèmes
rencontrés
II- SYSTEMES D'ACTIONS CORRECTIVES
ENTREPRISES.
II-1- Variabilité de
la matière première
Pour réduire la variabilité de la matière
première nous avons à l'aide des documents existants,
formalisé une procédure d'analyse des régimes. Nous
l'avons appliquée sur une période de 3 semaines pour la
finaliser et la fiabiliser. Durant la période d'essai, une
équipe à été constituée, et nous
n'hésitions pas après une sensibilisation accrue des planteurs
villageois à renvoyer ceux des régimes qui étaient soit
trop verts, soit trop pourris. Le chef d'huilerie et ses collaborateurs sont
d'accord que la qualité visuelle des régimes s'est
améliorée. L'équipe d'analyse a été
confirmée et un pilote de processus a été nommé.
Nous l'avons formé aux missions d'un pilote de processus suivant la
fiche . Le tableau ci-dessous donne l'évolution des résultats
au fur et à mesure de l'application de la procédure..
Tableau4: Résultats de l'analyse des
régimes
Période
|
Origine des régimes
|
% de régimes verts
|
% de régimes mûrs
|
% de régimes pourris
|
Présence du sable
|
% longueur des pédoncules
|
Semaine du 15 au 21 jan
|
PI
|
65
|
35
|
/
|
/
|
/
|
PV
|
33.57
|
25
|
41.43
|
++++
|
25
|
Semaine du 22 au 28 jan
|
PI
|
55
|
45
|
/
|
/
|
/
|
PV
|
28
|
40
|
22
|
+++
|
20
|
Semaine du 29 au 4 fev.
|
PI
|
43
|
57
|
/
|
/
|
/
|
PV
|
20
|
60
|
20
|
+
|
5
|
II-2- Inefficacité
du système de communication
Pour résoudre ce problème, nous avons fait
distribuer à tous les chefs de poste des cahiers de rapport journalier.
Au cours d'une réunion, nous leur avons expliqué le bien
fondé de la chose et leur avons expliqué comment il fallait le
remplir pour en tirer le maximum d'informations. Durant une période de 2
semaines nous contrôlions ces cahiers pour voir s'ils étaient bien
remplis et apposions nos remarques au bic rouge et dans les deux langues
à l'attentions des concernés. Nous n'hésitions pas
à descendre sur le terrain pour un entretien direct. Ceci nous a permis
finalement d'obtenir de ceux -ci un rapport de plus en plus fiable.
Parallèlement nous avons sensibilisé les contremaîtres de
fabrication sur le fait qu'ils doivent suivre le remplissage régulier
des rapports par les chefs de postes et qu'ils doivent utiliser ces rapports
pour bâtir le leur. A la suite de nos remarques, ils doivent apporter des
observations aux chefs de postes sur la manière de déclarer leurs
problèmes. Nous avons suivi le nombre de problèmes
signalés par les chefs de poste et absent du rapport des
contremaîtres pendant la période de recueil des données.
Chaque fois que nous constations une omission, nous n'hésitions pas
à faire la remarque aux contremaîtres. D'après la figure
ci-dessous, nous voyons bien que ce nombre est relativement à la baisse
et tend vers zéro.
Figure 8 : Courbe de l'évolution
des problèmes absents du rapport des contremaîtres
Au terme de ce travail, nous étions convaincus d'avoir
fiabilisé le rapport des contremaîtres de production. Nous avons
par la suite demandé et obtenu du chef d'huilerie, l'instauration d'un
manifold intitulé « demande de
travaux » sur les quels les contremaîtres de
fabrication remplissent à la fin de chaque quart les problèmes
enregistrés et les demandes de travaux correspondants. Ces demandes sont
remplies en 3 exemplaires avec souche. Un exemplaire est acheminé au
chef d'huilerie à titre d'information, pour lui permettre de jauger de
l'efficacité de la maintenance. Un autre exemplaire est adressé
au chef d'huilerie adjoint en charge de la maintenance pour être
sûr que tous les problèmes lui sont parvenus et un dernier
exemplaire archivé. Lors des opérations de maintenance, les
contremaîtres d'entretien pourront s'aider des cahiers des chefs de poste
qui relatent clairement les problèmes survenus.
II-3- Non respect de la
stérilisation.
Nous avons formalisé la procédure de
stérilisation des régimes que nous avons mises en application. La
procédure prévoit comme indicateur, le pourcentage de graphe de
stérilisation défectueux. Cela sous entend que les enregistreurs
doivent être réparés, les diagrammes changés
régulièrement car ils seront analysés. Au moment où
nous quittions l'huilerie, une note du chef d'huilerie signée le 26
janvier 2007 donnait des instructions quand au suivi strict de la
stérilisation.
II-4- Un manque de bonnes
pratiques d'hygiènes
Pour ce problème, nous avons proposé 2
solutions :
- Nous pensons que la construction d'un système de
nettoyage utilisant la vapeur produite sur place serait plus rassurant pour la
société. Le camion venant se ravitailler en huile passe d'abords
par une étape de nettoyage à l'usine avant d'aller au
chargement. Ce nettoyage pourra être éventuellement facturé
au client ou non.
- Une autre approche pourrait consister à faire
nettoyer les camions dans un centre agrée et d'y apposer des
scellées qui ne seront enlevées qu'au moment du chargement.
II-5- Séminaire
d'information sur la qualité.
Nous avons organisé 2 journées officielles
d'information sur la qualité. Au cours de ces journées, il
était question à l'aide des projections de diapositives
d'expliquer la notion de qualité et ses contours, et de répondre
à toutes les interrogations des travailleurs.
Le message transmis à cet effet tournait autour
de :
- la définition de la qualité et ses
enjeux ;
- la présentation des cas simples de non qualité
détectée au cours de l'audit et leur impact sur
l'entreprise ; exemple le non port des équipements de protection
individuelle (EPI), le non respect des procédure de
stérilisation sur le taux d'extraction, l'absence d'un employé au
poste...etc ;
- La présentation de la démarche qualité
comme stratégie pour l'atteinte des objectifs ;
- Présentation des étapes d'une démarche
qualité ;
- Les avantages de l'obtention d'un certificat
qualité ;
- La notion de processus, procédure et la fonction de
pilote de processus ;
- L'importance du travail en équipe ;
- la notion de client (interne et externe) ;
- la notion de relation client fournisseur
- l'importance pour chaque fournisseur à satisfaire son
client,
Nous avons réparti l'usine en deux groupes : le
Chef d'huilerie adjoint, les contremaîtres d'entretien, de fabrication et
les chefs de postes d'une part, et d'autre part les ouvriers. Cette
séparation vient du fait que les deux catégories avaient chacun
un niveau intellectuel et un niveau de compréhension très
différents les uns des autres. Il fallait donc tenir pour chacun un
langage bien approprié. La sensibilisation des cadres avait lieu presque
chaque jour puisque ils étaient des cadres ouverts à la culture
qualité et acceptaient volontiers d'ouvrir des débats sur les
problèmes que nous rencontrions. La journée d'information
s'ouvrait par le message du chef d'huilerie qui relayait les décisions
de la hiérarchie sur la démarche qualité entreprise et son
importance pour notre entreprise. Nous continuons par la suite avec notre
présentation. Le personnel s'est senti concerné au point
où il nous a donné d'autres informations que nous n'avions pas eu
durant l'audit. C'est un personnel un peu plus motivé qui est reparti de
ces journées.
III- IDENTIFICATION DES PROCESSUS ET FORMALISATION DE
QUELQUES PROCEDURES
1-
IDENTIFICATION DES PROCESSUS
Le tableau ci dessous regroupe l'ensemble des processus que
nous avons identifiés à la SOCAPALM. Nous les avons
classés selon les trois grandes familles de processus décrites
par la norme ISO 9001 version de 2000.
Tableau 5 : Identification des
processus de SOCAPALM
N°
|
Intitulé du processus
|
Contenu du processus
|
PROCESSUS DE MANAGEMENT
|
M1
|
Direction
|
Responsabilité, autorité, politique, communication,
objectifs, planification, traitement des courriers
|
M2
|
Amélioration continue
|
Action corrective, traitements des non conformités
|
M3
|
Information
|
Maîtrise des enregistrements, maîtrise des
données informatiques
|
M4
|
Marketing
|
Publicité, développement du marché
|
PROCESSUS DE REALISATION
|
R1
|
Commercial
|
Administration des ventes, contact client, transmission des
besoins client
|
R2
|
Fabrication
|
Réalisation du produit
|
R3
|
Achats
|
Recherche et consultation des fournisseurs, négociation
des prix, choix des fournisseurs, commande et transport des produits
|
R4
|
Livraison
|
Livraison du produit au client
|
PROCESSUS SUPPORT
|
S1
|
Infrastructures
|
Bâtiments, moyens de communication, équipements
|
S2
|
Environnement
|
nettoyage des usines et bureaux, élimination des
déchets de fabrication
|
S3
|
Maintenance
|
Maintenance des équipements
|
S4
|
Ressources humaines
|
Recrutement, formation des employés, gestion des
compétences
|
S5
|
Ressources financières
|
Paiement des salaires, suivi des états financiers et de la
fiscalité de l'entreprise, attribution des budgets
|
M1, M2, M3 et M4 : sous groupe des processus de
management ; R1, R2, R3, R4 : sous groupe des processus de
réalisation ; S1, S2, S3, S4 et S5 : sous groupe des processus
support
2-
VERIFICATION DU RESPECT DE LA NORME
La matrice ci-dessous nous permet de vérifier que tous
les processus exigés par la norme sont en application à la
SOCAPALM.
Tableau 6 : Matrice de
vérification des écarts entre l'existant et le modèle
ISO
Chapitre de la norme
|
Processus de management
|
Processus de réalisation
|
Processus support
|
M1
|
M2
|
M3
|
M4
|
R1
|
R2
|
R3
|
R4
|
S1
|
S2
|
S3
|
S4
|
S5
|
SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA QUALITE
|
Exigences générales
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Exigences documentation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RESPONSABILITE DE LA DIRECTION
|
Engagement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ecoute client
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Politique qualité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Planification
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Responsabilité, autorité et communication
|
X
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Représentant de la direction
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Revue de direction
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
MANAGEMENT DES RESSOURCES
|
Mise à disposition
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
X
|
Ressources humaines
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
|
Infrastructures
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
Environnement de travail
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
REALISATION DU PRODUIT
|
Planification
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
Processus clients
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Achats
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
Production et préparation
|
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
Surveillance et mesure
|
X
|
|
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
MESURES, ANALYSE ET AMELIORATION
|
Généralités
|
X
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Surveillance et mesures
|
X
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maîtrise non conformité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse des données
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Amélioration
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2-1- Les exigences absentes
Ce tableau nous montre qu'un nombre considérable
d'exigences de la norme ne sont pas satisfaites par la SOCAPALM. Il
s'agit :
Ø Des exigences
générales
Le système de management de la qualité n'est pas
établi. En effet, il est ni documenté, ni mis en oeuvre.
Ø Des exigences
relatives à la documentation
En effet, la documentation de l'entreprise ne comporte pas
l'expression documentée de la politique et des objectifs qualité.
Le manuel qualité et les procédures documentées
exigées par la norme sont absents. Ces procédures sont : la
maîtrise des documents, la maîtrise des enregistrements, le
traitement du produit non conforme, l'audit qualité interne, les actions
correctives et les actions préventives. Les documents relatifs à
la qualité ne sont pas maîtrisés.
Ø De l'engagement de la direction
Il n'existe pas du tout d'engagement de la direction, donc pas
de politique qualité.
Ø De la
planification
L'on ne peut pas parler de planification du système de
management de la qualité que s'il existe un système
qualité ce qui n'est pas le cas.
Ø De la maîtrise du produit non-conforme
Bien que le produit non-conforme est identifié et
maîtrisé, l'organisme ne mène aucune action
préconisée par la norme en vue d'éliminer la cause de la
non-conformité. De plus les enregistrements relatifs à cette
non-conformité ne sont pas conservés.
Ø De l'analyse des
données et de l'amélioration
L'entreprise n'analyse pas les données
appropriées pour démontrer la pertinence et l'efficacité
du système de management de la qualité. A titre d'illustration,
il n'y a pas d'information sur la satisfaction du client. Par conséquent
le système d'amélioration continue n'est pas efficace.
3-
ETABLISSEMENT DE LA CARTOGRAPHIE
Les éléments d'entrée et de sortie de
chaque processus identifié nous ont permis de dresser la cartographie
suivante.
Direction
- responsabilité
- autorité
-communication
Objectifs
- planification
-
Amélioration continue
Audits internes
Actions correctives
Traitement des non conformités
-
Information
Maîtrise des enregistrements
Maîtrise des données informatiques
Traitement des non conformités
-
Marketing
Publicité
Développement du marché
S
A
T
I
S
F
A
C
T
I
O
N
D
U
C
L
I
E
N
T
E
X
I
G
E
N
C
E
S
D
U
C
L
I
E
N
T
Figure 9 : Cartographie des processus de
SOCAPALM
Livraison
-Livraison du produit en stock
- livraison du produit nouvellement fabriqué
Ressources financières
- paiement des salaires
- allocation du budget
Infrastructure
- bâtiments
- moyens de communication
- Équipements
Environnement
- nettoyage des bureaux
- élimination déchets de fabrication
Maintenance
- maintenance des équipements
-
Ressources humaines
- recrutement
- formation des employés
- gestion des compétences
Commercial/ CHC
-Administration des ventes
- contact clients
- transmission besoin clients
Fabrication / Usine
-fabrication du produit
Achat
-recherche et choix des fournisseurs
- commande matériel
Magasin
-réception stockage et manutention matériel
SYSTEME D'INFORMATION (COMMUNICATION
INTERNE)
SYSTEME D'INFORMATION (COMMUNICATION
INTERNE)
Processus de management
Processus de réalisation
Processus support
Cette cartographie montre une vue d'ensemble des processus de
SOCAPALM.
SOCAPALM comme toute entreprise, est un processus global
c'est à dire un ensemble d'activités corrélées qui
transforment les données d'entrée (exigences clients) en
donnée de sortie (produit fabriqué) qui aboutit à la
satisfaction du client. En effet le service commercial ou la CHC (Cameroun
Holding Company) après avoir ciblé un marché a besoin du
produit pour vendre. La CHC est le partenaire commercial de la SOCAPALM en ce
qui concerne les clients grossistes et le service commercial lui s'occupe des
clients industriels. Après avoir ciblé le marché, le
service commercial où la CHC consulte ses fiches de stocks d'huile ou de
prévision de production des différents sites SOCAPALM qui leur
sont communiqués régulièrement par la Direction de la
production. Soit ils envoient le client sur le site choisi pour entrer en
possession de son huile lorsque celle-ci est en stock, soit ils informent la
Direction de la production du désir d'achat. La Direction technique pour
permettre aux usines de pouvoir produire la commande dans de bonnes conditions,
s'assure que tout le matériel disponible au magasin est mis à
leur disposition et que les régimes sont livrés aux huileries.
Dans le cas où le matériel n'existe pas au magasin, la direction
technique informe le service achat qui contacte les fournisseurs et passe la
commande dudit matériel. Ce matériel est d'abord stocké au
magasin avant son acheminement vers les huileries. Les huileries produisent
l'huile et celle-ci est livrée au client.
Les processus support et management contribuent au bon
déroulement des processus de réalisation. Ils apportent les
ressources nécessaires à l'entreprise.
4-
Formalisation des quelques procédures
Compte tenu du temps qui nous a était imparti, et prenant
en compte l'importance capitale d'une formalisation des procédures, nous
nous sommes penchés sur le cas de la procédure d'analyse des
régimes livrés et celle de la stérilisation. Les figures
ci-dessous ont été utilisées.
: Rectangle : est utilisé pour designer une
opération ou une activité
: Flèche : est utilisé pour montrer le
sens et la séquence des étapes du processus et pour relier un
symbole à un autre.
: Losange : utilisé pour indiquer un point de
décision dans le processus.
Ces procédures formalisées sont
représentées dans les pages qui suivent.
4-1- Procédure d'analyse des régimes
livrés
PRHUI.DIB.01 :
PROCEDURE D'ANALYSE DES REGIMES LIVRES À
L'HUILERIE
AUTORITES VALIDANTES
|
Directeur de la Production, de la Logistique et de la
Qualité
M xxxxxxxxxxxxx
|
Chef d'huilerie
M. yyyyyyyyyyy
|
|
|
Date :
|
|
1- INTRODUCTION
Cette procédure a pour but de décrire les
opérations liées au contrôle systématique de la
qualité des régimes livrés à l'huilerie qu'ils
proviennent des plantations industrielles ou des plantations villageoises. En
effet la qualité des régimes usinés influence la
qualité de l'huile produite. Lorsque un régime est à
pleine maturité (lorsqu'un fruit se détache spontanément),
la concentration en huile est alors à son maximum. L'acidité
de l'huile contenue dans ces fruits détachés spontanément
est faible au moment du détachement ; elle va croître par la
suite. Il est admis que plus les fruits sont détachés, plus
l'acidité de l'huile croît en fonction aussi de la durée
du temps depuis qu'ils se sont détachés et de leur état.
En définitive une récolte forme un tout ; pour qu'elle soit
bonne pour l'extraction d'huile, il faut qu'elle soit moyenne ; il faut
éliminer les extrêmes, c'est-à-dire d'un côté
les régimes pas mûres et de l'autre les régimes avec des
fruits détachés en grand nombre et depuis plusieurs jours.
2- DOMAINE D'APPLICATION
Elle s'applique à l'huilerie de Dibombari.
3- ENTREE ET SORTIE
Cette procédure démarre avec l`arrivée
des camions sur le pont bascule et s'achève avec la validation de la
pesée par le commis de pesée.
3- REFERENCE
Cette procédure a été
rédigée dans le cadre de la mise en place d'un système
Qualité à l'huilerie de Dibombari selon la norme ISO 9001.
4- LISTE DES PAGES
En cas de modification d'une page, cela devra être
mentionné dans ci-dessous avec son indice de modification et la date.
5- ABREVIATIONS
- PRHUI.DIB.01 : Procédure huilerie Dibombari
N° 01
-IMP 01/PRHUI.DIB.01 : imprimé 01 de la
procédure huilerie Dibombari 01
- IMP 02/PRHUI.DIB.01 : imprimé 02 de la
procédure huilerie Dibombari 01
- IMP 03/PRHUI.DIB.01 : imprimé 03 de la
procédure huilerie Dibombari 01
6- LEXIQUE
7- DESTINATAIRES
Cette procédure est destinée à tout
intervenant dans les opérations de contrôle de la qualité
des régimes livrés.
Le DTI (1exemplaire)
Le DOA (1exemplaire)
Le DPA (1exemplaire)
Le DC (1exemplaire)
Le CCPV (1exemplaire)
Le commis de pesée (1exemplaire)
Le responsable laboratoire (1exemplaire)
Le chef de production (1exemplaire)
Le chef d'huilerie (1exemplaire)
Le DPI (1exemplaire)
La Direction de la Qualité doit conserver
l'original du document (1exemplaire)
Les archives (1exemplaire)
Soit un total de 12 (douze) exemplaires.
8- MISE À JOUR
Cette procédure doit être renouvelée
chaque fois qu'un besoin d'amélioration validée par le chef
d'huilerie, le Directeur Qualité est observé dans le but
d'accroître son efficacité. Toutefois, il est conseillé de
faire des revues tous les 3 mois et de détruire les procédures
périmées. La Direction de la Qualité s'assurera de la mise
à disposition auprès des destinataires ci-dessus
désignés des exemplaires mises à jours de cette
procédure
9- AUTORITES VALIDANTES
La Direction de la Qualité et le chef de l'huilerie
doivent approuver cette procédure pour qu'elle soit
déclarée valide.
10- DEROGATIONS
Il n'existe pour le moment pas de dérogation connue
à cette procédure. Néanmoins en cas d'absence du chef
d'huilerie, il sera remplacé par ses adjoints dans l'ordre de
préséance.
11- INDICATEURS QUALITES
Pour mesurer le résultat des actions de la
procédure, on utilisera comme indicateur le pourcentage obtenu
journalièrement pour chaque caractéristiques analysées des
régimes et par type de plantations (villageoises ou industrielles).
Ces pourcentages sont :
- le pourcentage de régimes verts
- le pourcentage de régimes trop mûrs
- le pourcentage de régimes pourris
- pourcentage de régimes anormaux.
Ces pourcentages qui donnent une idée de la
qualité globale des régimes usinés devront se justifier
à travers deux éléments :
- le nombre de fruits non détachés de la rafle.
En effet lorsque les fruits sont mûrs et que la stérilisation et
l'égrappage sont bien réalisés, le nombre de fruits non
détachés de la rafle donne une idée de l'état de
maturité des régimes stérilisés. Si des
régimes verts ont été stérilisés, il est
normal que tous les fruits ne se détachent pas.
- Le taux d'acidité : une huile trop acide
permettra de savoir si des régimes trop mûrs ont été
admis à l'huilerie
- le taux d'extraction : des régimes verts donnent
un taux d'extraction très faible
12- POINTS CLES
Le laborantin choisit au hasard et en fonction de sa
convenance pour un nombre total X que lui communiquera le chef d'huilerie
adjoint en charge de la production. Ce nombre X devra être proportionnel
à la quantité de régimes reçus
journalièrement.
En cas de non-conformité totale, le laborantin doit se
référer au chef de production pour la décision d'accepter
ou de rejeter le camion.
S'assurer que le quota à analyser est respecté
journalièrement, et que les fiches d'analyses dûment remplies sont
archivées.
13- INTITULE DE LA PROCEDURE
Le laborantin et son équipe doivent analyser les
régimes d'un certain nombre de camions à lui communiquer par le
chef d'huilerie adjoint en charge de la production en provenance des
plantations villageoises et des plantations industrielles.
Ils doivent analyser la qualité des régimes
apportés à l'usine dès que le camion qu'il choisit pour
l'analyse se pointera sur le pont bascule. Il devra informer
immédiatement le chef d'huilerie adjoint lorsque les régimes sont
de mauvaise qualité. L'analyse devra durer un maximum d'une heure de
temps. Au bout de ce temps il devra déterminer le pourcentage de
régimes mûrs, le pourcentage de régimes verts, le
pourcentage de régimes pourris et le pourcentage de régimes
anormaux contenus dans le camion ainsi que la présence ou non du sable.
Ces informations doivent être ensuite reportées sur les fiches
prévues à cet effet et transmises au chef de production puis
archivées soigneusement.
14- ORDINOGRAMME OU LOGIGRAMME
Le diagramme ci-dessous exprime de manière
détaillée les actions à entreprendre dans le cadre de ce
processus.
|
PROCEDURE D'ANALYSE DES REGIMES LIVRES À
L'HUILERIE
|
PRHUI.DIB.01
|
Date : 21Décembre 2006
|
Page 10
|
Objectif du processus : permettre la
production d'une huile d'acidité comprise entre et 2 et 3%
|
Responsable du processus : xxxxxxxxx
responsable du Laboratoire
|
Données d'entrée
|
Régimes arrivant à l'huilerie pour l'usinage
|
Données de sortie
|
Régimes bon pour l'usinage ou non
|
Indicateurs
|
Acidité huile produite à partir de ces
régimes, %fruits non détachés de la rafle après
égrappage.
|
ACTIVITES
|
ACTEURS
|
COMMENTAIRES
|
Arrivée du camion à
l'huilerie
|
- chauffeur camion
- Laborantin
|
Le camion arrive à l'huilerie sans rien savoir
|
Réception des bordereaux et
pesée
|
Commis de pesée
|
Il monte sur le pont bascule et remet les bordereaux au commis
de pesée. Il est alors informé de l'analyse de son chargement par
le laborantin.
|
Déchargement du camion sur le
carreau.
|
Chauffeur
|
Le commis d'analyse emmène le chauffeur sur le carreau
et lui indique où et comment décharger son véhicule
|
Analyse de tout le chargement et remplissage des
fiches
|
Laborantin
|
Les commis d'analyse analyse toute la charge et remplissent la
fiche d'analyse
|
Décision
Le camion est rechargé et
renvoyé
Si non
Si ok
|
chef de production
Laborantin
|
Dans le cas où les régimes répondent aux
exigences, ils sont chargés dans les cages de stérilisation. Au
cas contraire, le chef d'huilerie en est informé et lui seul
décidera du rejet de ces régimes. En cas de rejet, le laborantin
rempli une fiche de non-conformité en 2 exemplaires, la fait
signé par le chef d'huilerie. L'une remise au chauffeur et l'autre
archivée et le chauffeur rentre.
|
Envoie du chauffeur au pont bascule pour finaliser la
pesée
|
Laborantin
Commis de pesée
|
Le laborantin envoie le chauffeur au pont bascule pour
finaliser la pesée.
|
FIN
|
Laborantin
|
A la fin de la journée, le laborantin rempli le
récapitulatif des analyses régimes journalière et le
transmet au chef d'huilerie.
|
15- DOCUMENTS EXISTANTS
La mise en fonctionnement de cette procédure repose sur
l'exploitation des documents en cours d'utilisation à l'huilerie dont
les intitulés sont :
- Analyse systématique
- Récapitulatif analyses régimes journaliers
16- DOCUMENTS A CREER
Pour une bonne application de ladite procédure,
les documents ci après désignés seront produits.
-IMP 01/PRHUI.DIB.01 : analyse systématique des
régimes
- IMP 02/PRHUI.DIB.01 : récapitulatif analyse
journalière régime
- IMP 03/PRHUI.DIB.01 : fiche de non-conformité
des régimes.
17- DESTINATAIRE DES DOCUMENTS CREES
Tous les documents crées lors de l'application
de cette procédure lorsqu'ils sont dûment remplis seront transmis
au chef d'huilerie pour exploitation et archivage.
18- DOCUMENTS EXISTANTS A MODIFIER
Tous les autres documents en vigueur concernant l'analyse des
régimes à l'huilerie sont annulés et remplacés par
ceux de la présente procédure.
Date............................................../
N° d'analyse...........................
-IMP 01/PRHUI.DIB.01 : ANALYSE SYSTEMATIQUE DES
REGIMES
Référence de la livraison
|
Origine des régimes
|
Division ou zone de collecte / bloc
|
Numéro de véhicule
|
Heure début et fin
|
Nombre total de régimes
analysés
|
Poids
|
Désignation
|
Régimes verts
|
Régimes mûrs (au moins 1 fruit
détaché)
|
Régimes pourris (beaucoup de fruits
arrachés et pédoncule spongieux)
|
Régimes anormaux
|
Longueur pédoncules
|
Nombres
|
|
|
|
|
|
Pourcentage
|
|
|
|
|
Présence sable et des pierres
|
|
Visa du laborantin
|
Observations
|
--------------------------------------------------------------------------------------------------
-IMP 03/PRHUI.DIB.01 : FICHE DE NON-CONFORMITE
REGIMES
Date............................................../
N° d'analyse...........................
Référence de la livraison
|
Origine des régimes
|
Division ou zone de collecte / bloc
|
Numéro de véhicule
|
Heure début et fin
|
Nombre total de régimes
analysés
|
Poids
|
Désignation
|
Régimes verts
|
Régimes mûrs (au moins 1 fruit
détaché)
|
Régimes pourris (beaucoup de fruits
arrachés et pédoncule spongieux)
|
Régimes anormaux
|
Longueur pédoncules
|
Nombres
|
|
|
|
|
|
Pourcentage
|
|
|
|
|
Présence sable et des pierres
|
|
Visa du laborantin
Visa représentant PV
|
Remarques et visa chef de production
|
Décision et visa chef d'huilerie
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4-2- Procédure de stérilisation des
régimes
PRHUI.DIB.02 :
PROCEDURE DE STERILISATION DES REGIMES A
L'HUILERIE
AUTORITES VALIDANTES
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Directeur de la Production, de la Logistique et de la
Qualité
M xxxxxxxxxxx
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Chef d'huilerie
M. yyyyyyyyyyyyyyy
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Date :
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1) INTRODUCTION
Cette procédure a pour but de décrire les
opérations liées à la cuisson des régimes dans le
stérilisateur.
En effet la stérilisation qui s'effectue à la
vapeur d'eau et sous pression a pour but :
- de stopper le développement de l'acidité de
l'huile ;
- de faciliter le détachement des fruits de la rafle
lors de l'égrappage.
2) DOMAINE D'APPLICATION
Elle s'applique à l'huilerie de Dibombari.
3) ENTREE ET SORTIE
Cette procédure démarre avec le
dépôt par le « manitou » des cages de
régimes frais sur le train de 8 cages, et s'arrête lorsque le
train sort du stérilisateur et s'immobilise pour le déchargement
des régimes stérilisés.
4) REFERENCE
Cette procédure a été
rédigée dans le cadre de la mise sur pied d'un système
qualité à l'huilerie de Dibombari selon la norme ISO 9001.
5) LISTE DES PAGES
En cas de modification d'une page, cela devra être
mentionné ci-dessous avec son indice de modification et la date.
6) ABREVIATIONS
- PRHUI.DIB.01 : Procédure huilerie Dibombari 01
-IMP 01/PRHUI.DIB.02 : imprimé 01 de la
procédure huilerie Dibombari 02
- IMP 02/PRHUI.DIB.02 : imprimé 02 de la
procédure huilerie Dibombari 02
7) LEXIQUE
Rototherm : appareil situé au dessus de chaque
marmite, qui trace l'évolution de la pression dans la marmite en
fonction du temps.
Vanne d'admission : vanne permettant de faire entrer la
vapeur dans la marmite.
Vanne de purge : vanne destinée à faire sortir
la vapeur de la marmite.
Manomètre : appareil servant à indiquer la
pression à un endroit donné.
8) DESTINATAIRES
Cette procédure est destinée à tout
intervenant dans les opérations de contrôle de la qualité
des régimes livrés.
Le DTI (1exemplaire)
Le chef d'huilerie (1exemplaire)
Le DPI (1exemplaire)
Le chef de production (1exemplaire)
Le contremaître de production (1exemplaire)
Le
chef de poste stérilisation (1exemplaire)
La
Direction de la Qualité doit conserver l'original du document
(1exemplaire)
Les
archives (1exemplaire)
Soit un total de 08 (huit) exemplaires.
9) MISE À JOUR
Cette procédure doit être renouvelée
chaque fois qu'un besoin d'amélioration validée par le chef
d'huilerie, le Directeur Qualité est observé dans le but
d'accroître son efficacité. Toutefois, il est conseillé de
faire des revues tous les 3 mois et de détruire les procédures
périmées. La Direction de la Qualité s'assurera de la mise
à disposition auprès des destinataires ci-dessus
désignés des exemplaires mises à jours de cette
procédure
10) AUTORITES VALIDANTES
La Direction de la Qualité et le chef de l'huilerie
doivent approuver cette procédure pour qu'elle soit
déclarée valide.
11) DEROGATIONS
Il n'existe pour le moment pas de dérogation connue
à cette procédure. Néanmoins en cas d'absence, le chef
d'huilerie sera remplacé par ses adjoints dans l'ordre de
préséance.
12) INDICATEURS QUALITES
Pour mesurer le résultat des actions de la
procédure, on utilisera comme indicateur le pourcentage
d'enregistrements du Rototherm défectueux. Cela pourra se confirmeravec
le pourcentage des rafles ayant des fruits non détachés à
la sortie de l'égrappoir.
En effet le stérilisateur est équipé d'un
Rototherm qui trace sur du papier approprié un graphe indiquant la
pression en fonction du temps de chaque cycle de cuisson. Ce diagramme a une
allure caractéristique lorsque la stérilisation s'est bien
déroulée. On peut donc se fixer comme indicateur le pourcentage
d'enregistrements de stérilisation non-conformes. De plus lorsque la
stérilisation n'a pas été bonne, des fruits restent
collés sur la rafle à la sortie de l'égrappoir. Donc pour
renforcer notre indicateur, on peut lui adjoindre le pourcentage de
régimes avec des fruits non détachés.
NB : une stérilisation effectuée
dans de bonnes conditions mais avec des régimes verts produit le
même résultat
13) POINTS CLES
Le temps de cuisson doit être donné par le chef
de production et lui seul pourra modifier celui-ci. En cas de modification, le
contremaître et le chef de poste devront le mentionner dans leurs
rapports ainsi que les heures effectives. Les enregistrements de
stérilisation devront à la fin de la bande être
datés et validés par les contremaîtres de fabrication, puis
envoyés au chef de production. Le chef de poste devra porter une
attention particulière à la température, le temps et la
pression de cuisson.
14) INTITULE DE LA PROCEDURE
Le chef de poste de stérilisation et son équipe
reçoivent des régimes à stériliser dans des cages.
Ces cages sont disposées sur un train. Il doivent apprêter le
stérilisateur, et donner le signal au conducteur du manitou de faire
entrer les régimes dans le stérilisateur. En suite ils referment
la porte et démarrent les différents paliers de cuisson. Ils
doivent enregistrer le temps de cuisson. A la fin du temps prévu, ils
purgent le stérilisateur, ouvrent la porte et donnent le signal au
manitou de faire sortir les régimes stérilisés. A la fin
du quart, le chef de poste fait un rapport clair de la stérilisation
indiquant toutes les variations de temps ainsi que les heures correspondantes
et le responsable ayant donné l'heure de changement de ce temps. Il
portera aussi des observations sur tous les problèmes
rencontrés.
15) ORDINOGRAMME OU LOGIGRAMME
Le diagramme ci-dessous exprime de manières
détaillées les actions à entreprendre dans le cadre de ce
processus.
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PROCEDURE DE STERILISATION DES REGIMES
PRHUI.DIB.02
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Date : 26Décembre 2006
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Page
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Objectif du processus : Obtenir 100% de
graphes de stérilisation conforme
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Responsable du processus : contre
maître de production (son nom)
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Données d'entrée :
Régimes frais provenant du carreau Données de
sortie : Régimes stérilisés prêts
à l'égrappage
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Indicateurs
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% de graphe de stérilisation non-conforme obtenu.
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ACTIVITES
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ACTEURS
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COMMENTAIRES
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Arrivée de l'équipe
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Le chef de poste et ses collaborateurs
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A l'arrivée de l'équipe, le chef de poste
vérifie que l'enregistreur du Rototherm est bien remonté, qu'il
dispose d'une bonne plume et d'un bon papier en place. Il vérifie que la
vanne d'admission, la vanne de purge et la vanne d'échappement sont
fermées. Il s'assure aussi qu la vanne de purge continue est à
moitié ouverte. Il s'informe aussi du temps de cuisson auprès du
contremaître.
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Entrée du train dans la marmite
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L'opérateur
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Lorsque tous ces paramètres sont ok,
l'opérateur ouvre la marmite et donne le signal au manitou de faire
entrer le train dans la marmite et il referme la porte.
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Vérification de la pression sur le
manomètre central
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L'opérateur
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L'opérateur s'assure que le manomètre central
indique une pression de la vapeur à l'arrivée de #177;15
barres.
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Début 1ère purge
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L'opérateur
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le chef de poste ouvre la vanne d'admission jusqu'à ce
que le manomètre de la marmite indique 1,5 barres et il la referme.
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Fin première purge
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L'opérateur
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L'opérateur ouvre la vanne de purge. Cette
opération est terminée lorsque le manomètre de la marmite
est redescendu à 0, il referme cette vanne. Cette opération dure
environ 5min.
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A
A
2ième purge
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L'opérateur
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L'opérateur ouvre une fois de plus la vanne d'admission
cette fois jusqu'à atteindre 2 barres sur le manomètre de la
marmite. Il referme la vanne d'admission et ouvre la vanne de purge
jusqu'à ce que le manomètre de la marmite redescende à
0.
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Si + de 20min
Contrôler la vapeur
Contrôle temps
Si= 20min
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Si à la fin de la 2ième purge, le
temps total des 2 purges est au-delà de 20min, cela signifie qu'il n'y a
pas eu suffisamment de vapeur. Le chef de poste informe la chaudière et
le contremaître. Il contrôlera la venue de vapeur sur le
manomètre central et ne pourra continuer le processus que si la pression
dans le manomètre central est revenue à 15barres. Si il a 15
barres, il peut passer à l'étape de cuisson.
NB : le temps d'attente sera ajouté sur le
temps prévu pour la cuisson.
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Démarrage de la cuisson
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L'opérateur ouvre de nouveau la vanne d'admission
jusqu'à obtenir la pression de 3 barres dans la marmite. Il note l'heure
de démarrage et veille de manière stricte à ce que la
pression soit maintenue à 3 barres dans la marmite.
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Fin du temps de cuisson
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L'opérateur
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A la fin du temps de cuisson, l'opérateur purge la
marmite jusqu'à ce que le manomètre de cette marmite indique 1,5
barres. En ce moment, il ouvre la vanne d'échappement et s'assure que la
pression dans la marmite est descendue à 0 barres cela à travers
son manomètre.
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Ouverture du couvercle
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L'opérateur
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Avant d'ouvrir le couvercle, l'opérateur ouvre d'abords
la vanne de sécurité pour s'assurer que la vapeur est totalement
sortie de la marmite. Il ouvre la porte et accroche le train sur le manitou
pour le faire sortir de la marmite. Il s'assure que tous les temps de palier
ont été bien relevés.
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Fin
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Le chef de poste
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A la fin du quart, le chef de poste rédige le rapport
du poste.
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16) DOCUMENTS EXISTANTS
La mise en fonctionnement de cette procédure repose sur
l'exploitation des documents en cours d'utilisation à l'huilerie dont
les intitulés sont :
- Fiche de stérilisation
- Enregistrements du Rototherm.
17) DOCUMENTS A CREER
Pour une bonne application de ladite procédure,
les documents ci après désignés seront crées.
-IMP 01/PRHUI.DIB.02 : fiche de stérilisation
-IMP 02/PRHUI.DIB.02 : enregistrements du Rototherm.
18) DESTINATAIRE DES DOCUMENTS CREES
Tous les documents crées lors de l'application
de cette procédure lorsqu'ils sont dûment remplis seront transmis
au chef de production pour exploitation et archive.
19) DOCUMENTS EXISTANTS A MODIFIER
Tous les autres documents en vigueur concernant la
stérilisation des régimes à l'huilerie sont annulés
et remplacés par ceux de la présente procédure.
-IMP 01/PRHUI.DIB.02 : FICHE DE
STERILISATION
Date............................................../
N° ...........................
Stérili
sateurs
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Nbre Cages
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Heure entrée
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Heure début palier
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Heure fin palier
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Durée palier
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Heure sortie
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Temps stérilisation
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Cumul cages
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observations
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Signature chef de poste
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Signature contremaître
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Signature chef de production
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7
IV- EVALUATION DE QUELQUES COUTS DE NON
QUALITE.
1- pertes dues à l'arrêt de l'usine pour
maintenance pendant les heures prévues de fonctionnement.
Notre fiche d'acquisition de données nous a aussi
permis d'évaluer le cumul du temps d'arrêt général
de l'usine sur la période du 21décembre au 21 janvier 2007 et le
cumul d'arrêt par poste sur la période sus mentionnée. Pour
évaluer les coûts engendrés, nous allons d'une part
évaluer les pertes dues au travail payé mais non
réalisé car les employés étaient au chômage,
et le volume de production qui aurait du être réalisé
durant cette période. Il en ressort que durant 630 minutes soit 10h 30
minues, l'usine s'est arrêtée sur les 336 heures prévues.
L'huilerie durant ce mois ayant usiné 5037 tonnes de régimes,
nous pouvons trouver la moyenne d'usinage horaire de ce mois qui est de
5037 :336 = 15 tonnes /heures. Cela signifie que l'usine aurait
usiné en 10,5h une masse de 157.5 tonnes de régimes frais. Le
taux d'extraction moyen du mois étant fixé à 20.5%, on
aurait obtenue une masse d'huile = (20.5 x 157.5) /100 = 32.28 tonnes d'huile.
La tonne d'huile se vendant aux grossistes à 430.000f CFA cette huile
aurait une valeur 13.883.625f (treize millions six cent quatre
vingt trois mille six cent vingt cinq francs CFA. A ce montant
nous devons en principe ajouter les frais de transfert de cette huile de
l'usine au dépôt SOCAPORT pour le stockage.
2-Pertes dues aux achats inemployables ou de mauvaise
qualité
a- cas des tubes fluorescents code article
005113
En 2005 l'huilerie a consommé 261 tubes. En 2006
l'huilerie en a consommé 360 soit une différences de 115 tubes.
D'après la fiche de magasin qui accompagne chaque article,
l'unité de ces tubes est de 700.83 f . la consommation en plus est donc
de 700.83 x 115 = 80.595f. A ce montant doit
s'ajouter les frais de transport de chez le fournisseur au magasin, et du
magasin à l'usine.
b- cas des disques à
tronçonner
L'huilerie de Dibombari a reçu du service achat de
novembre à décembre 150 disques à tronçonner. Un
chiffre énorme du au fait que ces disques se cassaient
régulièrement même à l'occasion de leur toute
première utilisation. Nous avons réalisé un model de fiche
de réclamation a adresser au Service Achat. Cette fiche devait permettre
de présenter clairement l'article ainsi que les difficultés qu'il
présente, et surtout le degré de priorité à
accorder au dit article. Cette fiche de réclamation, accompagnée
des échantillons de l'article défectueux a été
renvoyée au service achat pour être retournés au
fournisseur. Le coût d'achat des dits disques est de 970f l'unité.
Soit 150 x 970 = 145.500f. a cette perte devrait en principe
être ajoutés les frais dus à la manutention de l'article
défectueux.
c- cas de la centrifugeuse du laboratoire
Nous nous sommes rapprochés du service achat pour avoir
le prix d'acquisition de cette machine. Le responsable concerné nous a
affirmé que la société a fait importer non pas une mais
quatre appareils du genre pour les 3 autres unités. Il a regretté
de ne pouvoir retrouver les documents d'importation. A défaut de pouvoir
retrouver le site Internet du constructeur, nous avons consulté un autre
site spécialisé dans la vente des instruments scientifiques pour
laboratoire et industries www.laboandco.fr. D'après ce site, cette
centrifugeuse a une valeur de 2986 € Hors Taxe soit sensiblement 2
millions de francs CFA. A ce montant nous devons ajouter en principe le
coût de la taxe et les frais de transport et livraison de la France
à l'huilerie. Le coût d'achat des 4 est au minimum
de : 2.000.000 x 4 = 8.000.000f (Huit millions de francs
CFA)
3 pertes résultant de la non obtention du taux
d'extraction prévisionnel
En fonction des expériences passées, des
investissements pour la remise à neuf des équipements, des
exigences en matière de fonctionnement et de la qualité des
régimes à usiner, la Direction Technique et industrielle a
fixé le taux d'extraction pour le mois de janvier à 19,88%. Ce
pourcentage peut être largement atteint lorsqu'on sait que l'huilerie
n'usine en principe que les fruits de la race de palmier
« TENERA ». Cette race donne un taux d'extraction
d'environs 23%(www.fousdepalmiers.com). Mais faut préciser que les
plantations villageoises qui contribuent à prêt de 30% des
régimes usinés livrent du genre DURA et du genre
TENERA. Le genre DURA donne un taux d'extraction plus
faible(environ 20,2% (www.fousdepalmiers.com). Ainsi nous avons pris
l'ensemble des taux d'extraction journaliers sur le mois concerné. Tous
les taux qui étaient en déca de 19.88%, nous calculions le manque
à gagner pour atteindre le taux escompté. De ce manque à
gagner et à l'aide de la formule du calcul du taux d'extraction nous
avons retrouvé la masse d'huile perdue, que nous avons multiplié
par le prix de vente d'une tonne de cette huile auprès des grossistes.
Cela a donc donné ceci :
- sommes des écarts par rapport à la valeur
cible = 7.17%
- masse totale des régimes usinés durant ces
écarts =3103.8 tonnes
- la masse d'huile perdue est de : (7.17x 3103.8) /100 =
222.48 tonnes
- le montant attendu de la vente de cette huile est de :
222.48 x 430.000 = 95.668.593 (quatre vingt quinze millions six
cent soixante huit mille cinq cent quatre vingt quinze franc)
Le total des coûts engendrés par la non
qualité que nous avons évalué est de :
95.668.593 + 145.500 + 80.595 + 8.000.000 =
103.894.688 (cent trois millions huit
cent quatre vingt quatorze mille six cent quatre vingt huit francs
CFA)
Nous constatons au vu des quelques éléments sur
les quels nous nous sommes penchés que de nombreuses pertes sont
enregistrées régulièrement à la SOCAPALM. Compte
tenu du temps qui nous était imparti, nous n'avons pas pu
étendre suffisamment l'étude. Cette étude si elle est
approfondie permettra de confirmer cette déclaration de Philip Crosby
selon la quelle les coûts de la non qualité représente 20
à 25% du chiffre d'affaire d'une entreprise. Cette perte a elle seule
suffirait à financer une vaste démarche qualité.
V- SUGGESTIONS
Les résultats de l'audit diagnostic que nous avons
effectué à l'huilerie de Dibombari nous a
révélé une multitude de problèmes. Nous nous sommes
penchés particulièrement sur quelques uns et avons posé
des actions correctives concrètes. Il convient pour ceux sur les quels
des actions correctives ont été entreprises de faire des
suggestions en vue de leur optimisation, et ceux pour les quels nous n'avons
pas pu poser des actions concrètes durant notre passage, de faire des
suggestions en vue de leur résolution ultérieure.
a- Procédure d'analyses des régimes
Un plan qualité certifiable identique à celui en
cours d'implémentation à l'huilerie devra être mis su pied
dans les plantations industrielles en vue d'assurer une qualité
définitive aux régimes qui arrvent à l'huilerie. Mais pour
les plantations villageoises, une formation aux bonnes pratiques agricoles
suivie de la mise en place d'un système répressif après
analyse de leurs régimes à l'huilerie permettrait certainement
d'améliorer sensiblement la qualité de leurs productions. La
SOCAPALM pourra utilement s'inspirer de l'expérience de la
Société des Palmeraies de la Ferme Suisse (SPFS). La SPFS est une
entreprise de même type et appartenant au même groupe que la
SOCAPALM, qui s'est certifiée au niveau de l'huilerie et des plantations
ISO 9002 de 1994.
b- Au niveau de la défectuosité du
laboratoire de l'huilerie.
Nous pensons qu'il est important que la SOCAPALM dispose d'un
laboratoire central très pointu. Dans le cadre du présent
travail, nous n'avons pas pu réaliser une étude économique
pour voir la faisabilité de la chose. Cette étude
économique devra être réalisée en ayant à
l'esprit la piste de la sous-traitance car la norme ISO 9001 stipule que
l'organisme doit se concentrer sur le coeur de son métier (production de
l'huile de palme) et sous-traiter les reste. Quelque soit la formule retenue,
ce laboratoire aura un certain nombre de missions.
- Servir de point de contre analyse pour toutes les
huileries
- Permettre les analyses de l'huile de SOCAPORT
destinées à l'exportation et au commerce sur Douala au lieu de
devoir rentrer l'analyser à Dibombari avec tous les frais que cela
génère.
- Faire des analyses sur les eaux de rejet (DBO, DCO, PH,
Azote, matière en suspension). En effet dans le cadre du mangement
environnemental, que la SOCAPALM est contraint de mettre en place suite aux
pressions de l'état, ces analyses doivent se faire
régulièrement et de manière continue ( fréquence
d'environs 1 fois par semaine). De plus ces analyses ne concerneront pas une
seule huilerie mais les quatre en fonctionnement à la SOCAPALM.
D'après l'offre commerciale faite par la Société
Générale de Surveillance (SGS) adressée à la
SOCAPALM en date du 27 novembre 2007, la détermination de ces
paramètres dans les eaux de rejet de l'huilerie de Dibombari
s'élèverait à 1.073.250 TTC (un million soixante treize
mille deux cent cinquante). Il faut maintenant faire une multiplication par
quatre pour trouver le coût total dans toutes les huileries. A notre avis
c'est cher et le coût résultant à la longue pourra financer
la création du laboratoire central.
- Uniformiser les principes et les procédures des
analyses dans toutes les huileries
- S'assurer du bon fonctionnement et de l'étalonnage
des appareils des laboratoires.
- Rechercher et vulgariser les nouvelles techniques d'analyses
disponibles
- Préparer les réactifs dans les mêmes
proportions et les meilleures conditions pour tous les autres laboratoires
- Contrôler et formuler les demandes en matériels
des autres laboratoires et s'assurer que les commandes livrées
respectent les exigences. Cela permettra d'éviter le scénario de
la centrifugeuse Jouan.
- Faire une interprétation plus logique des
résultats des laboratoires....etc
c- L'absence de l'étape de lavage dessablage
des fruits
Cette étape devra dès que possible être
réhabilitée. C'est d'ailleurs l'avis du Directeur de Production
Industrielle et du Directeur de la Production, de la Logistique et de la
Qualité.
e- L'absence de véritable management de la
sécurité et de l'environnement
La sécurité est un des éléments
susceptibles d'influencer significativement la qualité. Un bon plan
qualité fait rentré de l'argent dans les caisses de l'entreprise,
alors que des accidents de travail répétés consomment cet
argent. La SOCAPALM doit faire un ultime effort pour doter tous les
employés des équipements de protection individuelle (EPI). Elle
doit mettre sur pied un système de gestion de stock de ce
matériel pour éviter les ruptures. Par exemple à
Dibombari, les tenues de travail et les casques antibruit commandés
depuis le mois d'août 2006 n'étaient pas livrés jusqu'au 28
janvier 2007. La SOCAPALM devra évaluer tous les risques existant
à l'usine et mettre sur pied un calendrier d'action à
entreprendre pour leur maîtrise. Des affiches indiquant les conditions de
sécurité requises doivent être affichées à
tous les points sensibles de l'huilerie. De plus le renforcement de la
fonction de responsable Qualité Sécurité Environnement
permettrait de prendre plus au sérieux ce problème de même
que ceux environnementaux dans les huileries SOCAPALM. Cela permettra de
coordonner et d'uniformiser les actions entreprises dans toutes les huileries
dans ces trois domaines qui de nos jours vont de pair. En effet
l'ISO travaille en ce moment sur la mise sur pied d'un nouveau
référentiel Qualité pour les entreprises qui est l'union
de la norme ISO 9001 sur le Management de la Qualité, ISO 14001 sur le
Management Environnemental et le référentiel HOSAS 18001 sur la
sécurité au travail. Donc d'ici peu de temps à la place de
Système de Management de la Qualité (SMQ) qui était
l'objet de notre travail, on parlera plutôt de Système de
Mangement Intégré (SMI) qui sera la réunion des trois.
g- L'absence de procédures.
Les autres procédures à l'instar de celles
d'analyses des régimes et celles de stérilisations doivent
être formalisées et homologuées pour un usage dans les
autres huileries.
NB : Toutes ces suggestions seraient
fastidieuses à mettre en oeuvre si elles étaient prises
séparément. Il serait plus intelligent pour la SOCAPALM de mettre
sur pied une véritable démarche qualité suivant la norme
ISO qui permettra à long terme de mettre en évidence ceux des
problèmes que nous n'avons pu traiter ici et d'y apporter des solutions
véritables.
IVième PARTIE :
CONCLUSION
Dans le but de défendre sa position de leader national
dans la production d'huile de palme, position menacée par les accords
dit de Cotonou et l'entrée des nouveaux acteurs de la profession sur le
marché, la SOCAPALM s'est lancée dans une démarche
qualité visant l'amélioration de la qualité de ses
produits et de ses services, tout en oeuvrant pour l'épanouissement de
son personnel. Ainsi elle s'est adjointe nos services pour l'y accompagner dans
l'une de ses unités industrielles choisie comme unité pilote.
Pour remplir le cahier de charges établi d'un commun
accords avec la société, nous avons mené un certain nombre
d'actions allant de la découverte de l'huilerie en passant par un audit
diagnostic qualité jusqu'à la mise en place de certaines actions
correctives et des suggestions pour la bonne réussite du projet.
Il ressort de nos travaux que :
- la qualité des régimes qui est un des
facteurs déterminants la qualité de l'huile produite
n'était pas contrôlée, ce qui nous a emmené à
nous y pencher et à proposer une procédure d'analyse des
régimes livrés à l'huilerie. Cette procédure que
nous avons appliquée durant notre séjour a rendu satisfaction
à l'entreprise dans la mesure où elle a permis outre la
réduction de la quantité des régimes verts livrés
par les villageois, la suppression des livraisons contenant du sable où
des longs pédoncules.
- la stérilisation de régimes qui influence
considérablement le taux d'extraction n'était pas toujours bien
menée et cela ne pouvait pas être détectée à
cause de l'absence d'une procédure formalisée. surtout que bon
nombre des équipements de contrôle étaient en panne. Cette
situation ayant entraîné des pertes sensibles même durant
notre séjour, nous a amené à formaliser une autre
procédure et à lui fixer un indicateur qui permettra de
témoigner de la vitalité de ce processus.
- L'étape de lavage dessablage des fruits avait
été supprimée pour des raisons liées au
coût des consommables. Cette décision a été prise en
minimisant un peu l'effet abrasif du sable sur les aciers, principaux
constituants de l'huilerie. Après une discussion avec le Directeur de
Production Industrielle et le Directeur de la Production la Logistique et de la
Qualité, c'est aujourd'hui une nécessité ;.
-l'absence de sensibilisation à la qualité et
ses enjeux. Cette situation nous a emmené à organiser des
séminaires d'information sur la qualité au cours des quels nous
avons à l'aide des projections de diapositives aborder des sujets
relatifs à la qualité, la notion de clients internes et externes,
et l'importance à identifier tous les clients internes dans le but de
les satisfaire.
- les camions qui assurent le transport ou le transfert de
l'huile de palme sont dans un état de propreté externe
déplorable et interne pas toujours conforme. Nous avons estimé
que pour des camions n'appartenant pas à SOCAPALM, ils peuvent
être utilisés à des fins pas toujours compatible avec
l'huile. Par conséquent nous avons pensé qu'il était
important soit de le nettoyer dans un centre agrée et d'y apposer des
scellés à enlever à l'huilerie, soit de les nettoyer sur
place en utilisant la vapeur produite par l'usine. Cela pourra
éventuellement être facturé au client.
-nous avons constaté après évaluation que
la non qualité fait perdre à l'entreprise
énormément d'argent.
Ces quelques actions ont permis à la SOCAPALM de monter
d'une marche sur la longue échelle qui mène à la
certification qualité. Aussi pour éviter de redescendre à
son niveau d'origine, il est important pour la société non
seulement de consolider ces acquis mais aussi de continuer dans la
démarche entreprise. Aussi nous préconisons :
- qu'un plan qualité certifiable identique à
celui entrepris à l'huilerie soit mis en place dans les plantations de
la société. Elle pourra puiser de l'expérience de la SPFS
une autre entreprise du groupe SOCFINCO, certifiée au niveau des
plantations et de l'huilerie ISO 9002 de 1994.
- qu'un laboratoire central disposant d'un système de
contrôle pointu soit crée. Outre le rôle de contre analyse
des échantillons des huileries, il sera d'apport capital dans le
management environnemental que la SOCAPALM est contraint de mettre en place.
- de continuer la formalisation des procédures surtout
les six exigées par la norme
-de mettre sur pied un véritable système de
management de la sécurité.
Toutes ces suggestions paraissent un peu touffues et
ambiguës si on doit les étudier les unes après les autres.
Il serait préférable pour la SOCAPALM de concevoir la
démarche qualité comme un projet en lui adjoignant toutes les
ressources matérielles et humaines nécessaires. Ainsi la
consolidation de la fonction de responsable qualité
sécurité environnement trouve toute son importance car
l'environnement et la sécurité pour les quels l'état
exerce une pression constante auprès des entreprises sont des
éléments à inclure dans ce projet.
Prenant en compte l'oreille attentive qui nous a
été accordée durant tout notre stage et considérant
le réel désir des dirigeants de SOCAPALM de s'améliorer,
nous pensons que la certification ISO n'est pas une utopie, mais juste une
question de temps.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- Agric-Info, (2005). Journal d'informations
agricoles. DPADER/LT/MINADER/PROCOMVAX Ingénieurs/ N°004 Novembre
2005.
- ANAES (Agence Nationale d'Evaluation et
d'Accréditation en Santé), (2000). Méthodes et outils
des démarches qualité pour les établissements de
santé, Paris (France), 136 pages.
- Cameroun tribune N° 8752 du jeudi 21
décembre 2006.
- DEMING E., (1996). Du nouveau en
économie. Edition economica, Paris (France), 300 pages.
- DJEUMENE, (2005). Cours de management
participatif DESS Contrôle et Gestion de la qualité, ENSAI
Université de Ngaoundéré 70pages.
- GOGUE J.M., (2000). Traité de la
qualité. Edition economica, Paris (France), 259
pages.
- GOUABE P., (2006). Contribution
à l'amélioration de la qualité à Freshco Sarl.
Mémoire de DESS Contrôle et Gestion de la Qualité ENSAI
université de Ngaoundéré (Cameroun), 80 pages.
- Hirsch R., (2004). Présentation
de l'atelier de concertation sur les filières oléagineuses de
l'UEMOA ; Lomé (Togo), 30 juillet 2004. 20 diapositives
- http://www.fousdepalmiers.fr/(c) 2004-2006
Turbulences Web Design et Jean-Jacques Meert. Mise à jour le
3à avril 2004. Consulté le 11 janvier 2007.
-
http://www.qualiteonline.com Mise à
jour en décembre 2006. Consulté le 15 février 2007.
-
http://www.laboandco.fr Consulté le 26
février 2007.
- IRHO, (1967). Guide pour la gestion
d'une huilerie. Paris (France), 141 pages.
- ISHIKAWA K., (1984). La gestion de la
qualité, outils et applications pratiques. Edition Dunod, Paris
(France).
- JURAN J. M., (1983). Gestion de la
qualité. AFNOR, Paris (France).
- KAMYOGO E., (2005). La dimension
environnementale de l'accord de partenariat entre l'union européenne et
les états d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Janus revue
camerounaise de droit et de sciences politiques N°1, page 108.
- Kapseu C., (1995). Rapport
d'étude sur les propriétés physiques de l'huile de palme
et de ses fractions, 43 pages.
- Lefèvre V., (2004). Enjeux de la
mise en oeuvre d'un système de management de la qualité en vue
d'accéder à la certification ISO 9001 version 2001 dans les PME
de moins de 50 salariés. Le cas concret de la SAM.T.M.I, 33
pages.
- MEUTCHEP V. (2006). Contribution
à la mise en place d'une démarche qualité à la
SOCAFER : Rédaction des procédures. Mémoire de
DESS Contrôle et Gestion de la Qualité ENSAI université de
Ngaoundéré (Cameroun), 90 pages.
- SOBZE T., (2002). Contribution à
l'étude des effets de l'huile brute d'amande de Balanites aegyptiaca L.
del. sur la lipémie et la glycémie ses souris normales Mus
musculus. Mémoire de maîtrise. Faculté des Sciences
Université de Ngaoundéré (Cameroun), 51 pages.
- Speichim, (1980). Speichim à votre
service depuis 50 ans : Offre commerciale en huilerie de palme.
42 pages.
- SPFS, mars 2001. Société des
Palmerais de la Ferme Suisse : Plan Qualité Huilerie. Manuel
qualité selon ISO 9001 de 1994
ANNEXES
ANNEXES I : GUIDE
D'ELABORATION DES PROCEDURES (GEP) DU CABINET CONSEIL DOUALA
Il est composé de 20 chapitres ci dessous
énumérés et permet d'harmoniser l'édition des
procédures au sein d'un organisme et répondre aux exigences des
certificateurs :
1. Introduction
Ce chapitre permet de présenter le sujet et de
définir l'objectif visé par la procédure. Il doit
être concis et précis.
2. Domaine d'application
Cette partie indique le lieu, le moment et l'occasion
où cette procédure doit être appliquée. Elle
précise aussi et expressément les domaines d'exclusion.
3. Entrée et Sortie
La procédure étant une suite d'actions ou
d'opérations, ce chapitre en précise le début et la fin.
Il faut indiquer l'action de départ et l'action finale du processus.
4. Références
Ce chapitre indique l'origine du texte ou les textes sur
lesquels s'est basé le rédacteur pour élaborer la
procédure.
5. Sommaire
C'est le résumé sous forme de table de
matières, des différents chapitres de la procédure suivis
des numéros de pages correspondant et servant de repères.
6. Liste des pages
Ce chapitre énumère l'ensemble des pages de
la procédure en précisant leur date d'élaboration et leur
indice de révision. Il permet au lecteur ou à l'utilisateur de la
procédure de s'assurer que le document est complet et mis à
jour.
7. Abréviations
Ce chapitre donne la liste et la signification de chaque
abréviation utilisée dans le texte.
8. Lexique
C'est le recueil de définition des mots techniques
de la spécialité utilisé dans la procédure.
9. Destinataires
Le rédacteur de la procédure doit
préciser les unités du service qui doivent recevoir le document
et les quantités nécessaires par unités afin de retrouver
la traçabilité des documents pour les mises à jour et les
audits qualité.
Le service conservateur de l'original du document doit
être mentionné dans ce paragraphe.
10. Mises a jour
Les mises à jour des documents conditionnent la
bonne application des procédures. Elles doivent respecter une politique
de gestion définie dans ce chapitre en (3) points :
10.1. Le Comité de Mise à jour :
préciser les unités qui la composent.
10.2. La périodicité de Mise à
jour : préciser la fréquence des réunions du
comité.
10.3. Le suivi des Mises à jour : préciser
la politique de gestion des mises à
jour et le service chargé de l'appliquer.
11. Autorité Validante
Ce chapitre indique l'autorité qui doit
approuver la procédure pour qu'elle soit déclarée
valide.
12. Dérogation
Dans ce chapitre doit être précisé
tous les cas, toutes les possibilités et tous les pouvoirs de
dérogation à l'application de cette procédure.
13. Indicateurs de Qualité et de
Performances
Ce chapitre précise les indicateurs de mesures
de résultats des actions de la procédure. Ces mesures permettent
de constater les écarts entre les réalisations et les exigences.
Elles sont de deux types :
13.1. Indicateur de qualité : mesure de
résultats des actions par rapport aux
exigences du client.
13.2. Indicateur de performance : mesure des actions par
la production
précédente.
14. Points clés
Chaque processus a un chemin critique dont les points
les plus importants doivent être mentionnés dans ce chapitre.
15. Intitulé de la
procédure
C'est la partie principale du processus. Elle est
composée d'actions à entreprendre pour l'application et
l'aboutissement du processus.
A chaque action (verbe à l'infinitif) doit
être défini un délai ou un moment d'application, un
responsable de l'action et les moyens adéquats nécessaires pour
l'application de cette action.
Ex : Archivage des
documents :
ACTION DELAI
RESPONSABLE MOYENS
- Ranger les manuels 15h30
Documentaliste Escabeau
Ces (4) éléments de la procédure doivent
impérativement être mentionnés avec une précision et
une exactitude absolues, car il conditionnent la bonne application du
processus.
16. Ordinogramme ou Logigramme
C'est un schéma, un dessin, un plan ou un
planning qui permet une compréhension plus facile de la
procédure.
17. Documents existants
Ce chapitre donne la lite et les références des
documents, instructions et procédures existants qui traitent le
même sujet.
18. Documents à
créer
Ce chapitre donne la liste des documents qui doivent
être crées pour les comptes-rendus, les enregistrements des
résultats et l'archivage des données provenant de l'application
de la procédure.
19. Destinataire des documents
crées
Ce paragraphe précise les services qui sont
destinataires des documents créés lorsqu'ils sont dûment
remplis.
20 Documents existants à
modifier
Ce chapitre donne la liste des documents existants qui
doivent être modifiés du fait de l'élaboration de cette
procédure.
ANNEXES II : FICHE DE
MISSIONS PILOTE DE PROCESSUS
|
FICHE DE FONCTION
|
PILOTE DE PROCESSUS
|
|
MISSION PRINCIPALE
|
· S'assure que l'ensemble des données du processus
est mis en oeuvre
· Mesure et reporte au bureau l'efficacité ou de la
performance du processus
· S'assure de l'application des procédures et des
documents applicables au processus
· Définit les moyens pour s'assurer de
l'efficacité des actions leviers décidées
· Suit les indicateurs
· Anime la communication du processus
· évalue la performance des processus avec les
acteurs du processus et/ou avec les auditeurs internes selon une
fréquence à définir
· Connaissance de l'architecture du système de
management global de l'entreprise
· Connaissance du processus, de ses forces, ses faiblesses
et des interactions avec les autres processus
· Apprécie l'importance de la démarche
· Capacité d'animation et d'investissement
· Capacité d'écoute et de feedback
· Réactif
· Fiche processus (tableau de pilotage ou autres ....)
· Documents associés au processus,
Accès à toutes les informations pour s'assurer du
fonctionnement du processus.
Date :..........................................
Période :...........................................
Chef de Quart :
................................
ANNEXES III : FICHE D'ACQUISITION DES DONNEES
RAPPORT DU CHEF DE QUART
Cages :.............................................
Sacs :............................................
Problèmes (Matériel, Main d'oeuvre,
méthode de travail, milieu de travail, matière
première)
« préciser »
|
Origine possible
|
Type d'intervention
|
Arrêt total ou partiel 'usine
Préciser l'Heure début et heure fin, et
les postes
|
Recommandations pour la suite
|
|
|
|
|
|
NB : Tout problème doit être
signalé sans exception, chaque chef de quart remplira une fiche et la
transmettra à son remplaçant.
Main d'oeuvre
|
Total présent
|
Absents
|
malades
|
congés
|
|
|
|
|
ANNEXES IV:
QUESTIONNAIRE PERMETTANT D'EVALUER LES ECARTS PAR RAPPORT A LA
NORME
EXIGENCES RELATIVES A LA DOCUMENTATION
|
Oui
|
non
|
partiel
|
Possédez vous les procédures documentées
exigées par la norme ISO 9001?
|
|
X
|
|
possédez vous des enregistrements de tous ceux qui
effectuent ce travail?
|
|
|
x
|
les procédures relatives au contrôle et au essai
finals sont elles examinées et approuvées avant diffusion par des
personnes habilitées?
|
|
X
|
|
Etes-vous sûr que pour ces procédures, seules des
procédures valables sont en circulation?
|
|
/
|
|
tous les documents anciens sont' ils systématiquement
retirés des points de diffusion avant utilisation?
|
|
|
X
|
avez vous établi des procédures d'identification,
d'indexage, de classement, d'archivage, de destination des enregistrements
relatifs à la qualité
|
|
X
|
|
Sont-elles mises à jour
|
|
/
|
|
les enregistrements sont-ils établis, conservés,
lisibles, faciles à identifier et accessibles?
|
|
|
X
|
sont-elles tenues à jour?
|
|
|
X
|
Ont' ils une durée de conservation limitée ?
|
|
X
|
|
existe t'il des fiche de postes
|
|
X
|
|
les infrastructures nécessaires à la
réalisation du service ou du produit conforme aux exigences sont 'elles
définies, fournies et maintenues?
|
|
|
X
|
tient-il compte de l'espace de travail et de la
sécurité des installations, des équipements et des
logiciels
|
|
|
X
|
EXIGENCES RELATIVES A LA DIRECTION
|
engagement de la direction
|
|
X
|
|
possédez vous un manuel qualité?
|
|
X
|
|
l'importance à satisfaire les exigences des clients ainsi
que les exigences légales sont-elles communiquées au sein de
l'entreprise et comment?
|
|
X
|
|
avez vous établi votre politique qualité?
|
|
X
|
|
mener vous des revues de direction?
|
|
|
X
|
assurez vous la disponibilité des ressources?
|
|
|
X
|
les responsabilités et autorités sont-elles
définies?
|
|
|
X
|
les revues de direction sont-elles enregistrées par un
compte rendu?
|
|
|
X
|
des audits sont-ils prévus dans le planning annuel?
|
|
X
|
|
utilisez vous des moyens formels de communication
|
|
|
X
|
identifiez vous vos clients ?
|
|
|
X
|
les écoutez-vous et recueillez-vous leurs besoins?
|
|
|
X
|
l'organigramme de l'entreprise est-elle établie?
|
X
|
|
|
les fonctions sont-elles définies?
|
|
|
X
|
EXIGENCES RELATIVES A LA REALISATION DU
PRODUIT
|
les processus liés à la réalisation du
produit sont-ils établis?
|
|
X
|
|
ces processus sont-ils analysés et optimisés?
|
|
X
|
|
les ressources nécessaires pour la mise en place de ces
processus sont-ils mis en place?
|
|
|
X
|
les critères d'acceptabilité du produit ainsi que
les enregistrements associés sont-ils déterminés?
|
|
|
X
|
l'organisme détermine les exigences
spécifiées par le client, y compris les exigences relatives
à la livraison et aux activités après livraison
|
|
|
X
|
l'organisme détermine les exigences non formulées
par le client mais nécessaire pour l'usage spécifié ou,
lorsqu'il est connu, pour l'usage prévu
|
|
X
|
|
l'organisme détermine toutes les exigences
complémentaires à la réalisation du produit ou du
service
|
|
X
|
|
l'organisme s'assure que les exigences relatives
|
|
|
|
EXIGENCES RELATIVES AUX ACHATS
|
identifiez vous les risques encourus lors des achats?
|
X
|
|
|
si oui quels sont ces risques?
|
|
|
|
évaluez-vous vos fournisseurs?
|
|
|
X
|
établissez vous des fichiers de fournisseurs?
|
X
|
|
|
possédez vous un catalogue de produits à
acheter?
|
|
X
|
|
établissez vous des fiches de demande d'achat?
|
|
|
X
|
des procédures suffisamment documentées guident
l'approbation ou la désapprobation des fournisseurs et ce pour des
produits cruciaux
|
|
X
|
|
l'entreprise ne choisit pas ne choisit pas uniquement ses
fournisseurs en fonction de leur prix
|
|
X
|
|
si un fournisseur ne répond pas aux exigences de notre
entreprise, l'entreprise cesse d'acheter de ce fournisseur
|
|
/
|
|
une liste à jour de fournisseurs approuvés est
facilement accessible
|
|
X
|
|
les documents d'achat sont toujours suffisamment explicites de
sorte qu'il n'y' ait aucune erreur au niveau du produit commandé
|
|
X
|
|
tous les documents d'achat sont révisés et
approuvés avant d'être émis
|
|
X
|
|
lorsque nos exigences changent pour un produit ou service, nos
fournisseurs sont rapidement avisés
|
|
X
|
|
des procédures documentées expliquent clairement
quelles doivent être les données d'achats et comment s'effectue le
processus d'approbation
|
|
X
|
|
lorsque vous avez l'intention de vérifier le produit
acheté chez vos sous contractants, vous le spécifiez toujours sur
le document d'achat
|
|
X
|
|
l'entreprise établie -t'elle et met-elle en oeuvre le
contrôle et les autres activités nécessaires pour assurer
que le produit acheté satisfait au
|
|
X
|
|
exigences d'achat spécifiées
|
|
EXIGENCES RELATIVES AU MANAGEMENT DES
RESSOURCES
|
l'entreprise évalue continuellement les besoins en
formation de ses employés chargés du service à la
clientèle
|
|
X
|
|
lorsqu'un nouvel employé est engagé ou
affecté à un nouveau poste, l'entreprise s'assure toujours qu'il
a eu la formation nécessaire pour pouvoir effectuer le travail
|
|
X
|
|
le référentiel des compétences est-il mis
sur pied?
|
X
|
|
|
le dossier du personnel existe-t-il?
|
X
|
|
|
existe t-il des plans de formation?
|
|
X
|
|
existe t'il des fiches d'évaluation de l'efficacité
de la formation?
|
|
X
|
|
l'entreprise détermine les compétences
nécessaires pour le personnel effectuent un travail ayant une incidence
sur la qualité du produit ou du service
|
|
X
|
|
l'organisme gère et détermine l'environnement de
travail pour obtenir la conformité du produit
|
|
X
|
|
l'entreprise détermine, fournit et entretien les
infrastructures nécessaires pour obtenir la conformité du
produit
|
|
|
X
|
ANNEXES V: FICHE DE
RECLAMATION AU SERVICE ACHAT.
FICHE DE RECLAMATION AU SERVICE ACHAT
Date : ---------------------------- Poste
émetteur : -------------------------------------IDENTIFICATION DE
L'ARTICLE
Désignation :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Code :
----------------------------------------------------------------------------------
Numéro bon de transfert :
-----------------------------------------------------------
Quantité : ---------------------------- Date
de livraison : -------------------------PRESENTATION DU PROBLEME LIE A
L'ARTICLE :
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
III- RECOMMANDATIONS IMPORTANTES
Degré de priorité de
l'article :
Peu urgent
Assez urgent
Urgent
Très urgent
Extrêmement urgent
1
2
3
4
5
Réclammation accompagnée
d'échantillon : oui ou non( préciser le nombre
d'échantillon)
--------------------------------------------------------------------------
Pièces
jointes :------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Siganture service émmetteur
Signature chef d'huilerie