CHAP II . CADRE
METHODOLOGIQUE
Ce chapitre centré sur le cadre méthodologique
présente le site d'investigation ou les données ont
été récoltées et les dispositifs
méthodologiques exploités à cette fin.
SECTION I : LE SITE
D'INVESTIGATION
Cette partie du travail présente trois volets : le
choix du site, la description du site de recherche ainsi que l'organisation et
fonctionnement de l'unité.
§.1 LE CHOIX DU SITE
Notre travail s'intitule l'analyse criminologique des chansons
policières lors des rassemblements. Cette étude porte sur le
bataillon de police Groupe Mobile d'Intervention Est, GMI EST en
sigle.
Le choix de ce site s'est fait par rapport à sa
spécificité. Celle d'intervenir a toute éventualité
à travers toute l'étendue de la province du Katanga. En tant que
telle, cette unité est différente d'autres du point de vue qui
concerne l'objet de recherche. Par rapport à d'autres unités,
celle-ci offre les atouts pour récolter les informations utiles à
l'élaboration de cette étude. Sa particularité est qu'elle
organise au quotidien la parade qui s'accompagne souvent des chansons
susceptibles d'être analysées. En plus, en tant qu'unité
d'intervention, celle- ci s'accompagne des chansons. C'est pourquoi nous nous y
sommes intéressé en occupant une position de stagiaire dans cette
unité aux fins d'enquêtes.
§.2. LA DESCRIPTION
DU SITE DE RECHERCHE
La délimitation de notre étude est fonction de
l'espace, du temps, des acteurs concernés et des
situations-problèmes. A ce propos, ALBARELLO.L (2004 :25),
précise ce qui suit :
« Le chercheur choisit un champ dans lequel il se
« sent bien » qui l'intéresse, qui motive et le
passionne selon sa propre psychologie, sa propre histoire personnelle et
professionnelle, son propre état d'avancement, intellectuel et selon sa
sensibilité aux interprétations ».
Le champ qui nous intéresse, c'est le Groupe Mobile
d'Intervention Est (GMI Est). Au départ, nous avions voulu mener
l'étude au sein du Bataillon Police de Circulation Routière (PCR)
où nous sommes actif, mais pour raison de rupture et de
fécondité des données, nous avons opté pour le site
ci-haut cité. Il est important de signifier que le chercheur peut aussi
mener une étude de l'intérieur, c'est-à-dire, dans son
propre bataillon dans le cas d'espèce. Mais néanmoins, le site
choisi offre beaucoup d'opportunités ou d'atouts de saisir les
données au moment de leur production parce que les chansons y sont
manifestes.
En effet, du point de vue espace, le Groupe Mobile
d'Intervention est localisé au camp préfabriqué sur la
chaussée de Kasenga, quartier Bel air, commune Kampemba dans la ville de
Lubumbashi, chef lieu de la province du Katanga.
Ce site est appelé GMI EST par opposition à GMI
WEST. Il s'agit des deux unités d'intervention qui sont opposées
du point de vue géographique. Le GMI Est se trouve à
l'est , c'est-à-dire, du côte du soleil levant en d'autres
termes, vers la commune de la Ruashi. Tandis-que le GMI WEST était
localisé au camp Est jadis camp COHE mais aujourd'hui
opérationnel à Kisanga , quartier situé dans la
commune annexe, à l'ouest de la ville de Lubumbashi. Du point de vue
temps, la récolte des données s'est effectuée pendant la
période allant du 24 janvier au 24 mars 2011, soit une période de
deux mois.
Toutefois, il est utile de noter que les chansons ont
été produites au-delà de cette période. Il y en a
qui ont des racines plongées ou enracinées dans la nuit de temps.
Quant aux acteurs, ce site renferme les acteurs qui découlent des
différents groupes tels que les MAÏ-MAÏ sans oublier les
veuves, les orphelins et les baptisés de la Police (les remplacements
des déserteurs qui sont formés sur le tas) et les autres sont
issus des différentes forces qu'a connues notre pays : les
éléments de la force publique, de l'armée de la
République du Zaïre (Division Spéciale
Présidentielle, la Gendarmerie Nationale et la Garde Civile), ceux issus
des différentes forces belligérantes pendant le conflit
d'agressions tels que les KADOGO et les Forces d'Auto-défense Populaire
qui n'ont subi aucune formation.
A noter que c'est précisément au Bureau 2 du
Bataillon Groupe Mobile d'Intervention que nous avons
bénéficié de l'encadrement. Sur ce, parlons de la
présentation de ce Bureau :
L'entrée principale du Camp préfabriqué,
que couvre un portail métallique à deux ouvrants donne tout droit
au mail du drapeau à 40m duquel l'on sait apercevoir le bâtiment
abritant au centre le Corps de garde, ou se trouve la cellule servant d'amigo
de l'Etat-major Bataillon Groupe Mobile d'Intervention Est, à
l'extrémité gauche le bureau de la 2é Compagnie et au
flanc droit celui de la 3è Compagnie, le magasin des vivres et d'autres
matériels.
A droite du mail du drapeau, il y a deux blocs abritant, le
premier, les bureaux du commandant Bataillon, de son adjoint en charge des
opérations, du chargé de l'instruction, du chargé des
relations publiques, le secrétariat et la pharmacie de fortune du
bataillon ; le second , les bureaux du commandant second en charge de
l'administration, du chargé de la logistique, du chargé des
ressources humaines, de la compagnie Etat-major et services, de la
première compagnie et du centre de transmission.
Tandis qu'à gauche de ce mail on trouve,
derrière la parade ou les policiers se tiennent chaque matin pour les
appels, la montée du drapeau et la réception des directives du
travail, le bloc abritant le Bureau 2 du Bataillon Groupe Mobile d'Intervention
Est (GMI-E). Ce bloc, faudra-t-il le souligner, avait servi, pendant la
Deuxième République, de cantine troupe de l'ex-bataillon mobile
de la défunte Gendarmerie Nationale et mesure environ 15m de longueur
et de 10m de largeur.
Le signe qui témoigne encore de cet ancien usage
est le dispositif du comptoir situé dans le fond gauche de la grande
pièce d'environ 10m/7m dénommée pool O.P.J. Ce bloc, qui
est l'unique cadre de ce bataillon ou sont instruits les dossiers judiciaires,
contient cinq pièces, dont le pool O.P.J ,parmi lesquels deux
tournaient les dos au mur de la véranda et trois autres à celui
séparant le pool O.P.J de l'office du commandant bureau 2. A coté
du comptoir, se trouve le bureau du commandant second en charge des
opérations, une pièce d'environ, 5m/3m. Un peu plus
excentrée par rapport à l'entrée principale du pool O.P.J,
une autre porte donne accès au secrétariat, ou l'administration
du bureau était tenue par un deuxième adjoint.
Au coin gauche de la pièce du secrétariat se
trouve la porte donnant l'accès aux toilettes intérieures, une
pièce d'environ 2,5m sur 2m. Ces toilettes, faudra-t-il le souligner,
arrosaient tout le bloc du bureau d'une odeur nauséabonde lorsqu'elles
n'étaient pas bien entretenues, ce qui était tellement
fréquent que les visiteurs, qui en étaient indisposés,
préféraient sortir prendre de l'air aussi bien sur la
véranda de ce bureau que dans la cour, chose que les agents de ce bureau
tout comme d'ailleurs les O.P.J ne toléraient pas du tout question de
ne pas faire voir au commandement de bataillon que le bureau 2 est plein de
monde, ce qui était perçu par moment à tort, comme le
signe d'une abondante entrée financière.
Outre la porte de toilettes, il y avait au secrétariat
deux autres portes, celles permettant la sortie par derrière et celle de
l'entrée au bureau du chef bureau 2. La description de ce bureau permet
de présenter dans les lignes qui suivent le cadre fonctionnel et
organisationnel de cette unité.
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