INSTITUT D'ENSEIGNEMENT DE PROMOTION SOCIALE DE
LA COMMUNAUTE FRANCAISE
ARLON MUSSON ATHUS VIRTON Graduat en gestion des
ressources humaines
Est-ce que le développement de
l'employabilité dans l'entreprise
favorise la mobilité externe des
travailleurs?
Travail de fin d'études présenté par
ETIENNE Vincent
en vue de l'obtention du titre de Gradué en gestion des
ressources humaines
Année 2010-2011
Remerciements
Je remercie Monsieur Philippe LANNOY, professeur en Gestion
des Ressources Humaines, Monsieur Olivier FRIES, professeur d'informatique ,
qui m'ont conseillés et guidés dans la réalisation de ce
travail.
Je remercie Madame Marie-Rose ROSSSIGION ET Monsieur Michel
ROSSIGNON, professeur de français pour leurs aides à la
réalisation de ce travail.
Je remercie pour finir les nombreux autres que je n'ai pas
cités ici mais qui se reconnaîtront.
Table des matières
Introduction 6
Chapitre 1 :L'employabilité 8
1 Qu'est-ce que l'employabilité? 9
1.1 Histoire 9
1.2 Définition 10
2 Qui sont les acteurs de l'employabilité des
salariés? 10
2.1 L'entreprise 10
2.2 Le salarié 15
2.3 Les organisations syndicales 17
2.4 L'employabilité et les pouvoirs publics 17
2.5 Intérêt commun de promouvoir
l'employabilité 17
Chapitre 2: La compétence 18
Introduction 19
1. La compétence 20
1.1. Les compétences générales 20
1.2. Les compétences spécifiques 20
1.3. La formation professionnelle continue 21
2. Le développement des compétences et la
mobilité professionnelle 21 2.1. Les effets de la formation sur les
compétences individuelles et
collectives. 22
2.2. Les effets de la formation sur le transfert des
connaissances 22
2.3. Les autres facteurs explicatifs de la mobilité
externe 23
2.3.1. Du côté du salarié 24
2.3.2. Du côté de l'entreprise 25
2.3.3. Du coté de l'environnement et de la conjoncture
26
Conclusion 28
Chapitre 3: La mobilité professionnelle
29
Introduction 30
1. La restructuration des organisations 31
2. La flexibilité organisationnelle 31
2.1 Les formes de flexibilité 31
2.2 Les deux catégories de flexibilité 32
3 La mobilité professionnelle 32
3.1. La mobilité interne 33
3.2. La mobilité externe 33
4. La mobilité professionnelle et l'engagement
organisationnel 34
4.1. Les conséquences de la mobilité externe 34
4.1.1. Les salariés : recherche de nouvelles
opportunités 35
4.1.2. Les entreprises : investissement manqué 35
4.2. Vers la création d'un marché de
compétences inter-entreprises 36
Conclusion 37
Chapitre 4: L'enquête 38
1 Présentation de l'échantillon 39
2 Présentation du questionnaire 39
3 Présentation des résultats 41
3.1 Tableau récapitulatif général 41
3.2 Comparaison des caractéristiques entre la population
mobile et non-
mobile 57
3.3 Analyse croisée entre la mobilité et les autres
variables 70
Conclusion 85
Conclusion générale 88
Bibliographie 89
Annexe 92
INTRODUCTION
Dans un monde où la compétitivité est
devenue mondiale, où les savoirs technologiques circulent sans
frontières, les entreprises s'orientent vers la recherche de
flexibilité dans tous les domaines, particulièrement dans celui
de la gestion des ressources humaines. Elles s'aperçoivent que la seule
façon de créer un avantage concurrentiel et une performance
durable est de mobiliser leurs salariés pour s'adapter à cet
environnement.
Dans cet environnement mondial très concurrentiel
où l'entreprise est engagée dans l'action orientée «
client »pour sa satisfaction totale afin qu'il lui reste fidèle et
rentable, l'employabilité ou la capacité de s'adapter des
salariés est un facteur déterminant de la
compétitivité et de la performance durable de l'entreprise.
L'employabilité des salariés est la source
même de l'action collective de satisfaction des clients de l'entreprise.
Sa compétitivité résulte de leurs réponses aux
attentes des clients. L'employabilité des salariés de
l'entreprise est alors une valeur essentielle de sa performance globale .
L'employabilité ou la capacité d'adaptation des
salariés est alors devenue une variable concurrentielle de l'entreprise
qui conditionne son adaptation rapide et constitue le fondement même de
son avantage compétitif .
En effet, pour une croissance soutenue et une performance
durable, la nécessité de s'adapter rapidement aux
évolutions technologiques et commerciales pour faire face à la
concurrence exige des compétences dont l'employabilité et la
flexibilité des salariés. Les nouveaux principes
économiques qui visent à résoudre les problèmes des
clients ont besoin d'adaptabilité, de flexibilité et de
l'employabilité des salariés. Leurs compétences sont alors
au coeur de la compétitivité.
C'est seulement en orchestrant les changements par la base ,
en s'appuyant sur l'employabilité des salariés ou leur
capacité d'adaptation que l'entreprise peut faire la différence
et être compétitive sur le marché en créant de la
valeur pour lui. Pour qu'elle soit compétitive, il faut que tout son
personnel soit employable et impliqué dans un processus de
réflexion et de compétitivité à la conquête
du marché et de la satisfaction du client. Dans un environnement
concurrentiel et compétitif orienté vers la satisfaction totale
du client, c'est alors le maintien et le développement de
l'employabilité de ses salariés qui est le garant de son
adaptation. Gérer l'employabilité des salariés, le pilier
de l'avantage concurrentiel et source de performance durable, est alors
aujourd'hui au centre des préoccupations de nombreuses entreprises.
La question que je me suis posée est en rapport direct
avec le développement de cette employabilité et le risque de voir
l'employé quitter l'entreprise. La mobilité externe est au centre
de mes interrogations puisqu'elle constitue un coût élevé
pour l'entreprise, du point de vue de l'argent et du temps investi, mais aussi
par la perte des compétences et le coût du remplacement.
Ma question est:
Est-ce que le développement de
l'employabilité dans l'entreprise favorise la mobilité externe
des travailleurs?
En effet, la gestion de l'employabilité a un
coût, surtout en terme de formation. Savoir identifier quelle est la
population la plus susceptible de quitter ou de rester dans l'organisation est
primordiale. C'est pour cela que l'étude accentuera la gestion des
compétences via la formation professionnelle.
Ce travail sera structuré autour de 4 axes: -
définir la notion d'employabilité,
- définir la notion de compétence,
- définir le principe de mobilité
professionnelle,
- l'enquête de terrain via un questionnaire visant la
population active de la région d'Arlon.
Chapitre 1
L'employabilité
1 QU'EST-CE QUE L'EMPLOYABILITÉ ?
1.1 Histoire
D'après Alain FINOT qui a retracé ses grandes
évolutions1, « la notion d'employabilité est
porteuse d'une longue histoire ».
Elle est née en Angleterre à l'aube de la
société salariale, au début du siècle. L'enjeu
était alors de différencier les pauvres, aptes à
s'intégrer à la société industrielle, même
s'ils pouvaient être temporairement exclus, de ceux qui relevaient de la
charité.
C'est avec le New-Deal et l'extension du chômage que la
notion d'employabilité a été ensuite formalisée et
développée aux États-Unis durant les années 1930.
Elle faisait référence alors à des capacités
élémentaires à occuper un emploi. L'employabilité
concerne à cette époque la coupure entre valide et invalide.
« Employability » signifie en effet aptitude à l'emploi. Cette
notion se développe ensuite en Allemagne et dans les pays
scandinaves.
Dans les années 1950-1960, elle devient plus tard aux
USA une catégorie médicosociale utilisée par les
travailleurs sociaux pour apprécier la distance à l'emploi et les
aptitudes productives de travailleurs défavorisés.
L'employabilité est mesurée par des tests
médicaux à vocation prédictive et centrés sur la
mesure du handicap, pour savoir in fine, à quelles conditions tel
individu peut exercer tel métier.
Dans les années 1980-1990, l'employabilité
devient un outil pour mesurer la vulnérabilité de certains
groupes sociaux vis-à-vis du chômage: la probabilité que
peut avoir une personne à la recherche d'un emploi, d'en trouver un.
L'employabilité est rattachée alors avant tout à la
croissance
Enfin, c'est dans les années 95 qu'un certain nombre
d'entreprises commencent à s'approprier le concept. Elles
préfèrent ainsi parler d'employabilité, plutôt que
de sécurité de l'emploi. Le terme est ainsi utilisé pour
présenter la politique sociale, avec le challenge de garantir
l'employabilité des salariés, tout en gérant
d'inévitables plans sociaux.
L'employabilité dès lors ne concerne donc plus
uniquement les chômeurs mais tous les salariés. Elle
apparaît comme une responsabilité conjointe des individus, des
entreprises et de l'état.
Aujourd'hui, le concept d'employabilité a beaucoup
évolué : l'employabilité a pris un sens beaucoup plus
large. Elle ne concerne plus uniquement les chômeurs. Elle concerne
plutôt tous les salariés de toutes les catégories
confondues. Aujourd'hui l'employabilité concerne les salariés de
profils différents et qui travaillent dans des
1 FINOT A.,Développer l'employabilité, Paris; INSEP
Consulting Editions,2000, p10-17.
secteurs d'activités différents. Elle est devenue
plutôt un élément de politique sociale de l'entreprise.
Si l'idée demeure bien présente dans les
préoccupations des DRH, le concept en luimême et l'approche
apparaissent comme « peu attractifs », voir « repoussoirs »
pour certaines entreprises. Il est donc peu utilisé explicitement dans
les politiques RH et sociales, les entreprises préférant «
parler compétences », même si leur politique va parfois
au-delà. Paradoxalement la gestion des emplois et des compétences
semble avoir à nouveau « le vent en poupe » chez les DRH et
notamment la mobilité, vecteur important d'employabilité
1.2 Définition
De nombreux auteurs ont défini ce concept. De toutes
les définitions de l'employabilité, j'ai retenu celle de A. Finot
dans la mesure où elle semble la plus synthétique.
Il définit l'employabilité comme
«Développer l'employabilité, c'est maintenir et
développer les compétences des salariés et les conditions
de gestion des ressources humaines leur permettant d'accéder à un
emploi, à l'intérieur ou à l'extérieur de
l'entreprise, dans des délais et des conditions favorables
»
Cette définition met l'accent à la fois sur les
dimensions interne et externe, mais aussi sur la dimension individuelle du
salarié et celle de l'entreprise à travers les conditions de
gestion des ressources humaines.
2 QUI SONT LES ACTEURS DE L'EMPLOYABILITÉ DES
SALARIÉS ?
La construction de l'employabilité des salariés
relève de la responsabilité de plusieurs acteurs.
2.1.L'entreprise
Une politique de gestion de l'employabilité des
salariés est capable de créer un avantage concurrentiel et une
performance durable de l'entreprise. L'entreprise doit considèrer que
les salariés sont des ressources dans lesquelles il faut investir.
L'entreprise qui reconnaît que les employés ne
sont pas de simples inputs, qui reconnaît et
rémunère des compétences, est une entreprise apprenante et
actrice de l'employabilité des salariés.
Depuis quelques dizaines d'années, les entreprises
doivent faire face à un besoin de flexibilité toujours plus
croissant afin de rester compétitives. Cela a des répercussions
sur les divers secteurs de l'entreprise, mais aussi sur ses collaborateurs.
Pour ce faire, l'entreprise doit anticiper les demandes du
marché et développer des moyens et outils permettant aux acteurs
de donner le meilleur d'eux-mêmes. Par conséquent,
l'employabilité en interne des salariés est une
préoccupation et il y a donc des conséquences en matière
de gestion des ressources humaines (GRH). Ainsi, les ressources humaines (RH)
deviennent un levier de valeur ajoutée et un investissement permettant
aux entreprises d'assurer leur compétitivité.
Pour Cactus2, Le capital humain est la
réponse à la compétitivité. « Face à
une concurrence de plus en plus rude, nous avons la volonté de nous
démarquer par notre capital humain qui est, selon nous, une
donnée stratégique ; nos collaborateurs seront la force motrice
de notre avenir. Nos projets d'avenir, toujours plus ambitieux, exigent
d'anticiper et de former nos futurs responsables et gestionnaires. Pour ce
faire, nous avons mis en place des modules de formation internes afin de
préparer les jeunes recrues à leurs futures missions. »
Par conséquent, tous les collaborateurs d'une
entreprise sont amenés, qu'ils connaissent ou non l'avenir de leur
métier, à se projeter dans le futur. IL est donc bien question de
leur permettre de faire face aux éventuelles situations de changement de
poste, en développant leur employabilité.
2.1.1.Le rôle des RH
Il est important de ne pas généraliser, tant la
fonction RH et son exercice peuvent être différenciés,
compte tenu des variables et de leurs poids respectifs (taille, culture,
orientation stratégique, secteur d'activité,...). Toutefois, un
débat au sujet de la fonction est en cours depuis déjà
plusieurs années: la GRH est-elle une fonction stratégique?
A ce jour, les RH prennent de plus en plus fréquemment
une dimension stratégique. Elles permettent le développement et
le renforcement de compétences stratégiques clés,
susceptible de contribuer à la compétitivités et à
l'innovation de l'entreprise. Il n'est donc plus question d'un simple
ajustement à court terme entre les besoins et les ressources. L'enjeu
est de transformer les compétences en valeurs.
La gestion des ressources humaines joue un rôle central et
doit avoir pour ambition de répondre en permanence à plusieurs
missions :
o contribuer à la performance collective.
o veiller à l'équilibre entre économique et
social.
o fidéliser et attirer les compétences à
l'entreprise.
C'est pourquoi l'employabilité doit être au coeur
de la politique RH afin de mobiliser des compétences notamment en
développant le concept de donnant-donnant, c'està-dire « je
te donne de mon temps et de mes compétences, en échange, tu
m'assures de conserver et de développer mes compétences pour ma
carrière
2 Cactus news du mardi 9/8/2011
professionnelle ». La relation entre les salariés et
leurs employeurs ont donc évolué et l'employabilité
devient un enjeu capital pour la performance des entreprises.
Pour garantir cette employabilité, les RH doivent
intervenir sur quatre niveaux :
· la connaissance des compétences actuelles de
chaque salarié,
· la connaissance des compétences requises pour les
postes actuels,
· la connaissance des compétences que chaque
salarié veut et peut développer, ainsi que les modalités
pour y parvenir,
· la connaissance de l'évolution des postes.
Les responsables RH ne doivent pas oublier qu'ils sont avant
tout des gestionnaires de talents et leur mission est de détecter les
besoins de leurs salariés et de créer des opportunités
d'évolution de carrière.
Les RH doivent veiller à ce qu'il n'y ait pas trop de
décalage entre les promesses lors du recrutement et les
réalités des postes à pourvoir.
Les salariés doivent avoir , chaque année, un
entretien avec un professionnel RH sur leurs perspectives d'évolution.
Et une intégration efficace nécessite un suivi
personnalisé sur 2 ou 3 ans.
On peut préconiser plusieurs astuces pour
fidéliser les salariés, comme :
· les forums RH pour rassembler les salariés et
échanger sur les perspectives d'évolution,
· les séminaires,
· le marketing RH,
· la formation des professionnels RH au marketing
relationnel
2.1.2 Les moyens
Afin de développer l'employabilité, par
conséquent les compétences des collaborateurs, les entreprises
ont mis en oeuvre des outils par le biais de la GRH. Ces dispositifs doivent
être en adéquation avec la stratégie de la
société et agir sur différents leviers pour être
efficace.
2.1.2.1 La gestion prévisionnelle des emplois
et des compétences (GPEC)
La GEPC consiste à faire correspondre les
compétences des salariés avec les besoins actuels et futurs de
l'entreprise, en spécifiant les compétences critiques sur
lesquelles l'entreprise peut construire son avantage concurrentiel. La GPEC
consiste à écrire les référentiels des
métiers, des postes et des compétences.
Une fois formalisés, ces référentiels
servent au recrutement, à l'évaluation des salariés et
à la gestion de leur formation. Outre les référentiels des
métiers et des compétences, la GPEC se matérialise par
:
· les bilans des ressources disponibles à partir des
fiches de poste,
· la formalisation des besoins dans le futur,
· l'analyse des écarts entre les besoins et les
compétences existantes,
· les actions pour gérer ces écart.
En conclusion, la GPEC privilégie davantage la notion
d'employabilité que de carrière. D'un côté, les
individus veulent se construire un portefeuille de savoirs, afin de se
créer une employabilité. De l'autre, les entreprises veulent
disposer des meilleurs profils, avoir un stock de compétences et pouvoir
faire évoluer les individus en fonction de leur stratégie.
2.1.2.2 L'entretien professionnel
L'entretien professionnel est un outil d'analyse des besoins
en vue de l'élaboration du plan de formation de l'entreprise. Il joue un
rôle essentiel dans le recensement des talents et des ambitions des
salariés.
De plus, dans une grande majorité des entreprises,
l'encadrement à la responsabilité de faire passer les entretiens
offrant au manager l'opportunité de renforcer les liens et son
rôle auprès des salariés. L'entretien annuel instaure une
responsabilité partagée avec le manager direct pour garantir
l'employabilité du salarié. L'entretien fait progresser ses
collaborateurs au niveau individuel et collectif.
Pour optimiser l'utilité de l'entretien annuel toute
l'année, il sera donc aussi pertinent de poser un cadre
préliminaire avec :
· des règles du jeu explicites des droits et devoirs
de chacun dans le service,
· les attendus du manager en matière de performance
et de comportement,
· la vision stratégique du manager pour son
entité.
Ce cadre devra être explicite, avoir été
présenté et expliqué à tous. Il devra
évidement être respecté, en tout premier lieu par le
manager lui-même. Ainsi, le manager devra veiller à la
cohérence entre ses comportements durant l'année et les messages
explicites en termes de comportement qu'il véhiculera lors des
entretiens professionnels.
2.1.2.3 La formation professionnelle
Le plan de formation peut contenir trois types d'actions de
formation :
· des actions d'adaptation au poste de travail,
· des actions de développement des
compétences,
· des actions liées à l'évolution des
emplois ou participant au maintien de l'emploi.
Ce plan de formation, élaboré annuellement par
l'employeur, vise à :
· adapter les salariés à leur poste de
travail,
· préserver leur employabilité,
· développer les compétences.
En conclusion, la formation professionnelle est un sujet qui
mérite une attention particulière, car toute action de formation
consolide à la fois l'employabilité du salarié et la
performance de l'entreprise, dont l'importance n'est pas à
démontrer, tout particulièrement en cette période de
crise.
2.1.2.4 La gestion des talents
La gestion des carrières tend à laisser la
place à la gestion des talents, cette notion ne se limite pas aux cadres
à haut potentiel et aux diplômés. Elle inclut l 'ensemble
des compétences individuelles et collectives dans une entreprise. Tout
salarié est un talent réel ou potentiel.
La gestion des talents inclut le suivi dans le passé,
le présent et l'avenir des affectations d'un salarié au sein des
structures de l'entreprise. Elle apparaît comme un compromis entre les
besoins de l'entreprise et les souhaits des salariés. Ce compromis se
traduit par des décisions de recrutement, de formation, de promotion ou
de mobilité. Cette mobilité est de plus en plus choisie que
subie. L'évolution des salariés dans une entreprise se traduit
par différentes formes de mobilité : ascendante, transversale,
géographique et fonctionnelle.
Par ailleurs, certains dirigeants pensent que les talents
disponibles sur le marché sont nombreux et qu'il sera facile de
remplacer demain ceux dont ils se séparent aujourd'hui. Cette
stratégie est hérétique car il faut compter le coût
des futurs recrutements, le temps de latence néfaste pour la performance
de l'entreprise entre le moment où le besoin de recrutement se fait
ressentir, le moment où le candidat est trouvé et le moment
où le recruté sera productif. Tout en tenant compte du papy boom
que l'on va vivre, qui va rendre le remplacement des compétences perdues
encore plus difficile, donnant lieu à une surenchère au niveau
des salaires et une guerre des talents.
Pour conclure, la gestion des talents a des impacts
multiples. Avec une bonne image d'employeur, les entreprises attirent les
meilleurs talents. Les salariés sont satisfaits de leur fonction, sont
plus productifs, plus impliqués, plus créatifs. Les performances
de l'entreprise s'élèvent, tirant vers le haut la marque de
l'employeur.
2.2 Le salarié
L'entreprise ne peut plus garantir la permanence de l'emploi,
mais elle a la responsabilité de limiter au moins le risque de
chômage de ses salariés en développant leur
employabilité ou leur capacité à s'adapter qui leur permet
de se réorienter et de s'intégrer plus facilement sur le
marché de l'emploi. Les salariés partenaires dans cette relation
d'emploi basée sur l'employabilité et l'adaptabilité
(employés - entreprise), devront de leur coté demeurer
très attentifs à l'entretien et au transfert de leurs
compétences, et surtout au maintien et au développement de leur
employabilité.
Le salarié a intérêt à
élargir son portefeuille de compétences, à stimuler sa
capacité à s'adapter, à bouger d'une fonction à une
autre, d'un poste à un autre et même à s'investir dans des
projets répondant aux exigences du marché de l'emploi.
Les entreprises ont la responsabilité d'aider les
salariés à s'adapter, à acquérir et à
développer de nouvelles compétences, autrement dit leur
employabilité. Les salariés devront savoir à leur tour que
s'ils n'ont pas les compétences demandées ou requises au bon
moment, ils risquent d'être licenciés, car leur
sécurité par rapport à l'emploi tient à leur
employabilité. Le salarié doit être conscient de poursuivre
ses propres intérêts, mais tout en étant à
l'écoute des intérêts de l'entreprise.
L'employabilité se construit tout au long de sa vie
professionnelle. Afin de préserver et développer son
employabilité, la population active dispose de multiples solutions et
outils.
2.2.1 Le bilan de compétences
Lorsqu'un individu cherche à maintenir ou
développer son employabilité, la personne est toujours
confrontée aux dilemmes et questions :
· Faut-il se spécialiser ou au contraire
développer sa polyvalence ?
· Faut-il changer de métier, d'orientation ?
· Envisager une reconversion ?
Les motivations pour faire un bilan des compétences
sont multiples : réorientation professionnelle, réalisation d'une
formation pour l'obtention d'un diplôme, évolution en interne ou
en externe, réalisation d'une validation des acquis de
l'expérience.
"Le bilan de compétences3 est l'analyse et
l'évaluation des compétences professionnelles et personnelles,
ainsi que des aptitudes et des motivations d'une personne".
Il aboutit à la définition d'un projet
professionnel réaliste et adapté au marché de l'emploi et,
le cas échéant, à la définition d'un projet de
formation continue ou complémentaire.
3 Wikipédia," Bilan de compétences" :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bilandecomp%C3%A9tences,
Portail wikipédia (2011)
2.2.2 La validation des acquis de l'expérience
(VAE)
La validation des acquis est une
procédure visant à rétablir une certaine parité
entre les acquis de l'enseignement classique et ceux résultant de
parcours parallèles ou autodidactes.
2.2.3 L'outplacement
Le Reclassement professionnel est un ensemble de services et
de conseils de guidance fournis pour le compte de l'employeur au profit du
travailleur en vue de lui permettre de retrouver le plus rapidement possible un
nouvel emploi auprès d'un autre employeur ou de développer une
activité professionnelle en tant qu'indépendant.
2.2.4 le centre de formation en alternance
La convention d'insertion socio-professionnelle (CISP) est une
convention de formation conclue pour régler une formation en alternance
consistant en une formation pratique en entreprise et un volet théorique
dans un CEFA (centre d'éducation et de formation en alternance).
2.2.5 Le congé-éducation payé
Le congé-éducation est un droit reconnu aux
travailleurs engagés à temps plein et à certains
travailleurs occupés à temps partiel dans le secteur
privé. Ce droit leur permet de suivre certaines formations et de
s'absenter du travail avec maintien de leur rémunération normale
payée aux échéances habituelles.
L'employeur auquel est adressée une demande d'octroi de
congé-éducation payé est donc dans l'obligation d'y donner
suite, dès lors que le travailleur intéressé et la
formation suivie remplissent les conditions fixées par la loi.
2.2.6 Auto-gestion de son employabilité
Face à cette notion d'employabilité, l'individu
dans l'entreprise, peut lui, aussi apprendre à être autonome, face
à des entreprises qui sont moins performantes dans la gestion des
ressources humaines et de la gestion des compétences.
Face au défit interne et externe, l'individu doit
prendre un certain nombre de dispositions et d'être attentif, afin
d'avoir une vue d'ensemble. Il est important pour lui de développer
certaines qualités et compétences pour gérer son
employabilité.
2.3 Les organisations syndicales
Les organisations syndicales ou représentatives jouent
aussi un rôle important dans le développement de
l'employabilité des salariés, surtout en matière de
l'évolution des carrières et des rémunérations .
2.4 L'employabilité et les pouvoirs publics
Suite à l'adoption du traité d'Amsterdam, qui
contenait un nouveau titre emploi, il a été décidé
dans le cadre du sommet pour l'emploi de Luxembourg en novembre 1997 que cette
stratégie serait conçue de manière à reposer sur
quatre piliers principaux ( l'employabilité, l'entrepreneuriat,
l'adaptabilité, l'égalité des chances).
Chaque année, une série de lignes directrices
sont adoptées, portant sur chacun des quatre piliers qui identifient un
certain nombre de cibles spécifiques afin que les Etats membres se
doivent d'atteindre dans le cadre de leur politique pour l'emploi.
2.5 Intérêt commun de promouvoir
l'employabilité
Au-delà de la responsabilité des entreprises, il
existe une guerre des talents dans laquelle les entreprises doivent, pour
assurer leur avenir, être un lieu où les meilleurs talents sont
attirés et développent les compétences afin
d'éviter les fuites et de garantir la fidélité de leurs
ressources humaines.
Il y a un intérêt commun à promouvoir
l'employabilité, c'est la performance de l'entreprise. Mais pour cela
les entreprises doivent de plus en plus appliquer les techniques du marketing,
pour se vendre, attirer les talents et fidéliser les ressources humaines
essentielles à leur développement.
Chapitre 2
La compétence
INTRODUCTION
Comme on a vu auparavant, les changements qui affectent le
dispositif organisationnel et qui émanent des différentes
mutations de nature économique, technologique et organisationnelle
poussent les entreprises à développer le potentiel des
compétences de ses employés en utilisant essentiellement l'outil
le plus redoutable pour cette fin, la formation professionnelle.
L'entreprise cherche une meilleure performance et une grande
réactivité en investissant dans le domaine de la formation ce qui
est de nature à développer les compétences des individus
et par la même occasion d'améliorer leur employabilité
interne.
Mais les individus détenteurs de nouvelles
compétences, cherchent à améliorer leurs situations
pécuniaires ou autres (poste de responsabilité, travail plus
enrichissant, rayonnement,...) en interne d'abord puis dans d'autres
organisations.
Si la formation professionnelle peut constituer un moyen
efficace d'engager et d'impliquer davantage les salariés pour rester
fidèle à l'organisation et par conséquent de diminuer les
départs à l'extérieur des frontières de
l'entreprise, ceci dépend aussi de la nature de la formation
(générale ou spécifique), des caractéristiques des
salariés et des firmes et de la conjoncture.
J'aborderai dans cette partie l'analyse de la relation entre la
mobilité professionnelle et le développement des
compétences.
1. LA COMPÉTENCE.
"Les compétences sont les capacités d'un
employé fondées sur son expérience ou sa
formation".4
" La compétence est la prise d'initiative et de
responsabilité des personne au sein des situations qu'elles prennent en
charge"5.
La compétence constitue à nos jours une source de
l'avantage compétitif et de création de valeur ajoutée
pour l'entreprise et pour la nation.
Les savoirs sont les connaissances théoriques qui portent
sur les concepts, les liaisons entre les concepts et l'explication des
phénomènes.
Le monde du travail a besoin aujourd'hui d'individus capables
d'appliquer leurs connaissances dans des contextes divers et des conditions
technologiques différentes et de réagir de manière
autonome et pour cela que la notion de compétence est très
importante.
1.1. LES COMPÉTENCES GÉNÉRALES.
Ce sont des compétences qui ne sont pas liées
à une situation donnée du travail, à un emploi particulier
ou une organisation définie. Elles sont transférables avec
l'individu d'un milieu organisationnel à un autre comme la connaissance
des langues, de l'outil informatique, des éléments de management
ou d'autres disciplines théoriques et pratiques en sus de la
spécialité noyau de la profession d'exercice.
Les compétences de ce type sont à l'origine de
la mobilité externe et incitent les employés qui ont
bénéficié d'une formation par exemple diplômante, de
quitter l'organisation si l'opportunité se présente devant
eux.
Le diplôme assurerait une plus grande capacité de
généralité à la formation en lui permettant
d'être reconnue et rétribuée en conséquence à
l'extérieur de la firme.
1.2. LES COMPÉTENCES SPÉCIFIQUES.
Les compétences spécifiques se rapportent
à la spécificité du travail ou l'individu exerce une
profession ou un métier dans une organisation et dans un contexte
particulier.
Elles s'acquièrent par l'expérience vécue
au sein de l'entreprise au moment de l'exécution du travail et en
confrontant les différents problèmes et situations ou en suivant
des programmes de formation.
Les compétences de ce type sont de nature à
inciter les salariés à rester engagés et fidèles
à leurs entreprises La formation qualifiée de spécifique
désavantage plus la mobilité que la formation qualifiée de
générale.
4 Wikipédia, "Compétence":
http://fr.wikipedia.org/wiki/Comp%C3%A9tence,
Portail wikipédia (2011).
5 ZARIFIAN P.,Compétences et stratégies
d'entreprise, Paris, ed. Liaison,2005, p5.
1.3. LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE.
La formation professionnelle est actuellement
considérée comme un investissement de grande importance à
coté des investissements en équipements puisqu'elle est le
facteur le plus déterminant quant à la survie et la
pérennité des organisations.
En effet, la formation continue est le moyen le plus efficace
pour développer les compétences des ressources humaines afin que
l'entreprise gagne en compétitivité, en performance et en
rentabilité dans un environnement animé par une rude concurrence
et des mutations profondes qui ne cessent de bouleverser tous les
édifices mis en place et les normes et croyances suivies depuis
longtemps.
On distingue deux types de formation :
- La formation d'adaptation : qui est
à caractère plutôt technique et se fait au service de la
compétitivité de l'entreprise. Elle accroît les
compétences opérationnelles et de savoir-faire du salarié,
liées à son travail et à son environnement.
Elle contribue plus à l'employabilité et la
mobilité internes parce que son contenu est orienté vers des
situations locales et spécifiques pour résoudre des
problèmes liés au contexte purement propre à l'entreprise
qu'il est probablement difficile d'approprier ailleurs.
- La formation d'employabilité : est
une formation à caractère général, comme les
langues, l'Internet, l'utilisation de l'outil informatique, les techniques de
communication et d'information. , qui se caractérise par un saut
qualitatif dans le réservoir des compétences d'un individu.
Elle accroît l'employabilité de l'individu que ce
soit au sein de l'entreprise ou à l'extérieur et élargit
le champ des métiers.
2. LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES ET LA
MOBILITÉ PROFESSIONNELLE.
Dans un contexte caractérisé par des mutations
profondes où les besoins des uns et des autres changent du jour au
lendemain et où les relations deviennent instables au fil des jours
compte tenu de la conjoncture et des rapports de force entre les acteurs en
place, les désirs et les ambitions des salariés compétents
ne sont pas toujours convergents avec la stratégie de l'entreprise.
Le développement des compétences ne peut jamais se
passer de la formation professionnelle durant toute la vie active du
salarié.
En effet, les connaissances théoriques, pratiques et
techniques dans tous les domaines changent avec un rythme très
accentué. La formation est le moyen le mieux approprié d'une
adaptation à l'emploi, d'une reconversion, d'une promotion ou encore
d'un accès à une qualification supérieure.
Celui qui ne s'adapte pas à temps aux actualités de
l'heure et à l'environnement du jour sera devancé par les
concurrents et très vite sera distancé de la course.
La formation constitue alors le moyen le plus efficace pour
accroître les connaissances et améliorer les pratiques
contextuelles. La performance au bout du compte ce n'est qu'un résultat
généré par l'effort d'un personnel qualifié et
compétent.
2.1. LES EFFETS DE LA FORMATION SUR LES
COMPÉTENCES
INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES.
Aujourd'hui, la formation professionnelle continue fait
l'unanimité dans le monde du travail et des organisations. Ses effets
sont le plus souvent difficiles à mesurer parce qu'il y a d'autres
phénomènes qui interfèrent à la fois d'une
manière implicite.
Le résultat dégagé, comme la valeur
ajoutée par une activité, dépend de plusieurs facteurs et
notamment les ressources humaines, les techniques utilisées et
l'organisation.
L'individu formé se sent considéré,
impliqué et valorisé par son organisation et sa hiérarchie
et par conséquent plus motivé pour doubler l'effort et appliquer
les consignes : c'est un sentiment interne qui le pousse à travailler
plus sans même attendre un gain salarial.
Le côté sentimental et qualitatif dans une
relation est très important pour qu'elle dure le plus longtemps possible
dans l'harmonie et la quiétude pour enfanter de bons
résultats.
L'entreprise qui programme des actions de formation à
tout son personnel selon les aptitudes de chaque membre, les exigences du
contexte, les besoins et les moyens du travail et d'une manière
périodique et équitable, favorise en définitif le
développement des compétences collectives.
2.2. LES EFFETS DE LA FORMATION SUR LA
TRANSFÉRABILITÉ DES
CONNAISSANCES.
La définition de la compétence renvoie d'une
part aux situations réelles du travail et d'autre part aux connaissances
pratiques et théoriques acquises lors des études scolaires et des
actions de la formation professionnelle.
Ces dernières compétences qui présentent
un caractère de généralité donc
transférables dans d'autres situations en dehors de l'entreprise
formatrice peuvent en conséquence faciliter et inciter les
salariés à la mobilité externe.
Les premières quant à elles sont plus
attachées au contexte local et propre à l'entreprise donc elles
n'ont de sens que par rapport à l'environnement où elles
s'exercent.
Celles-ci ne peuvent pas en général
améliorer l'employabilité externe des salariés c'est
à dire dans un contexte nouveau voire dans une autre firme.
Les salariés formés, devenus détenteur
d'un grand potentiel de compétences, seront tentés dans un
marché d'emploi concurrentiel d'une mobilité externe. Une
mobilité externe est d'autant plus réalisable que les
connaissances acquises sont plus générales que
spécifiques.
La mobilité externe prend de l'ampleur comme le
montrent les statistiques dans les pays développés et il n'est
pas exclu de la voir s'instaurer dans les habitudes des entreprises des pays en
voie de développement quoiqu'il soit difficile de mesurer les
conséquences et le degré d'importance vu l'absence
d'enquêtes spécifiques sur le sujet de la mobilité
professionnelle externe.
Il va sans dire que les salariés de valeur quittent
plus souvent qu'auparavant leurs entreprises pour occuper de nouveaux postes
plus riches en contenu et plus valorisants quant à leur parcours
professionnel dans un environnement plus dynamique.
Si les conséquences sont plus au moins favorables au
salarié, elles ne le sont pas pour l'entreprise qui voit ses moyens les
plus stratégiques s'envolent pour des concurrents après
d'énormes sacrifices et un manque à gagner issu du non -retour
sur investissements dans des programmes de développement pour le compte
de son personnel.
Le contenu de la formation sera aussi reformulé sur de
nouveaux principes en privilégiant la formation touchant des
connaissances spécifiques et propres à l'entreprise plutôt
que des connaissances générales pour la simple raison que les
premières ne sont pas transférables loin des frontières de
l'entreprise comparées aux deuxièmes.
Si les attentes des uns et les exigences des autres ne
convergent pas, il y aura rupture du contrat psychologique et chacun cherchera
les moyens pour atteindre les objectifs assignés.
2.3. LES AUTRES FACTEURS EXPLICATIFS DE LA
MOBILITÉ EXTERNE.
Aucun ne peut ignorer ou sous-estimer les effets de la
formation professionnelle ou plus généralement le
développement des compétences tant transférables que
spécifiques sur la mobilité externe.
Le débat sur ce sujet est d'actualité et
passionne plusieurs chercheurs aux U.S.A, au Canada et en France. Les
enquêtes sur la mobilité et la formation se multiplient ces
dernières années, malheureusement, la Belgique n'a aucune
étude sur le sujet.
Les auteurs penchent plus sur un effet positif de la formation
et du développement des compétences que sur la mobilité
externe c'est à dire l'entreprise qui fournit à ses
employés de la formation continue développe chez eux une
implication et un engagement plus grands voire une fidélité
affective importante.
Certains autres auteurs donnent une ligne de démarcation
et des nuances à ce débat en signalant que les effets du
développement des compétences dépendent de la nature
(générales ou spécifiques ), du contenu, de la
valorisation, du climat qui
prévaut entre collègues et hiérarchies au
sein de l'organisation et en particulier des caractéristiques des
salariés ( âge, situation familiale, niveau hiérarchique,
ancienneté, expérience.) et de l'organisation ( secteur
d'activité, taille, nature et contenu des pratiques de gestion des
carrières, existence d'un système d'évaluation des
compétences.).
Les autres causes explicatives du turnover sont nombreuses et se
divisent en trois catégories à savoir :
- Des variables individuelles : des attitudes
subjectives envers le travail et des caractéristiques
socio-démographiques.
- Des variables organisationnelles : des
déficiences des modes de fonctionnement et notamment des pratiques de
gestion des ressources humaines.
- Des facteurs de nature économique et
technologique : état favorable du marché de l'emploi,
changement des normes de qualité, mutation technologique,...
2.3.1. Du côté du salarié.
Les caractéristiques de chaque individu et sa situation
personnelle influencent d'une manière non négligeable sa
décision de quitter l'organisation.
- Age : l'âge constitue un indicateur
important pour la mobilité professionnelle externe des salariés
au même titre que l'expérience professionnelle puisqu'en effet il
existe une corrélation positive entre eux.
- Sexe : le sexe du salarié peut avoir un
effet sur la mobilité externe. Les femmes ont une propension à la
mobilité plus forte que les hommes.
- Salaire : le salaire constitue un stimulant
important pour inciter les individus à changer l'emploi au profit d'une
autre organisation surtout en début de vie active.
- Ancienneté : c'est en
deçà de 4-5 ans d'ancienneté que se situe l'essentiel du
turnover. Une fois passée cette frontière, le taux de
mobilité baisse fortement.
Les personnes qui sont venues simplement pour chercher de
l'expérience partent rapidement, celles qui veulent s'engager
durablement et faire carrière restent.
Un nombre assez important d'années passées dans
une organisation (10 - 15 ans ou plus) est de nature à augmenter le
capital engagement tant affectif que normatif ce qui réduira la
mobilité externe
- Responsabilité et niveau
hiérarchique : plus la responsabilité
hiérarchique est importante plus un fort degré d'engagement se
concrétise et de ce fait se crée une forme de
réciprocité, d'échanges de services et de gains entre
l'individu et l'organisation ce qui est de nature à diminuer fortement
les intentions de rupture
- Satisfaction : l'individu qui sent
satisfait des bénéfices et des récompenses reçus de
la part de l'organisation en contrepartie des sacrifices fournis ne peut que
rester fidèle et impliqué comme le stipule la théorie de
l'engagement calculé.
- Diplôme : le diplôme ne constitue
apparemment pas toujours un critère pertinent sur lequel pourraient
miser les individus pour décider de changer l'emploi.
Cela dépend s'il y a une demande pressante au niveau du
marché comme le cas des informaticiens et des techniciens dans le
domaine des technologies de communication et de l'information (Multimedia,
e-learning, Webmaster,... )
2.3.2. Du côté de l'entreprise.
Les relations de l'entreprise avec ses ressources humaines et
les pratiques de gestion et de développement des compétences
disponibles suivies et appliquées ont une incidence sur la
décision de quitter l'organisation. La clef de lecture du turnover
serait donc constituée par des pratiques négatives de gestion de
carrière induisant une insatisfaction générale.
L'environnement économique, technologique et social
peut influencer la mobilité externe. C'est par exemple en cas d'une
difficulté structurelle, d'une nouvelle réorganisation ou d'un
changement de processus de production, l'entreprise licencie des
salariés qui ne répondent pas aux nouvelles conditions.
A part les départs pour mesure disciplinaire dont le
nombre est minime, la mobilité externe qui résulte de la
fermeture des entreprises ou des licenciements d'ordre économique et
technologique est la plus significative. -Les pratiques de gestion de
carrière : la gestion des carrières et en particulier celle des
compétences est d'une grande importance pour impliquer les individus et
augmenter le crédit de confiance chez eux.
Cette relation de confiance et d'échange mutuel des
services et des gains est de nature à la faire durer et
d'améliorer au fil du temps, grâce aux compétences acquises
et des expériences, la performance individuelle et collective.
La stratégie de l'organisation est de provoquer l'effort
chez les individus pour générer des gains supérieurs aux
coûts engendrés par les pratiques réalisées.
Les pratiques de gestion des ressources humaines affectent
donc la performance individuelle à travers les influences sur les
compétences, sur la motivation et les structures organisationnelles
mises en place.
On peut s'attendre en premier lieu à
l'amélioration des résultats et en second lieu à un fort
engagement dans l'organisation et la communication, ce qui est de nature
à diminuer le taux de la mobilité externe.
- Le secteur d'activité : on remarque
qu'il y a une nette différence entre le secteur public et le secteur
privé.
Le taux de mobilité observé dans le premier
secteur où l'emploi est historiquement plus stable et durable avec la
présence quasi totale de contrats à durée
indéterminée est inférieur à celui de l'autre
secteur connu pour des relations très instables.
Dans le secteur public, il n'y a pas d'exigences de
performance et de rentabilité économique. C'est pour cela qu'il y
a peu de fluctuations et de régulations dans le marché interne du
travail.
Par contre, dans le secteur privé où le
résultat compte beaucoup, les exigences du marché et de la
concurrence sont de nature à pousser les entreprises à faire les
choix décisifs quant au nombre de salariés compte tenu des
paramètres de la demande, de la conjoncture économique et de la
performance du moment.
- Durée de la formation : une
formation de longue durée et fréquente incite à un plus
grand niveau d'engagement susceptible de réduire la mobilité
à l'extérieur des frontières de l'organisation.
- Performance : la performance de
l'entreprise est de nature à développer une image positive sur le
marché susceptible d'attirer les candidats potentiels et de pratiquer
probablement une stratégie pro-active de développement des
compétences au profit des salariés ce qui constitue un soutien
organisationnel important pour les fidéliser davantage.
- Image : Le prestige et l'image de l'entreprise
sont cités par les jeunes cadres français comme critères
majeurs susceptibles de fidéliser
- Taille de l'entreprise les petites
entreprises se caractérisent par un taux de mobilité externe plus
élevé. En effet, un grande entreprise offre plus de
possibilité de mobilité interne.
2.3.3. Du coté de l'environnement et de la
conjoncture.
L'entreprise d'aujourd'hui vit dans un environnement en
perpétuel changement et au milieu des mutations tant technologiques que
de l'organisation, qui exigent une grande réactivité et un
énorme potentiel d'adaptabilité tactique et
stratégique.
En période de croissance économique, on assiste
souvent à l'émergence de comportements opportunistes. Les
démissions ont tendance à augmenter en période de
croissance parce qu'il y a plus de chance de trouver un autre emploi ce qui
augmente le taux de mobilité externe.
Par contre, en période de crise, la mobilité
externe a tendance vers la baisse car il est plus difficile de trouver un
emploi.
De même, la mobilité externe diminue dans une
période où le taux de chômage est élevé. On
assiste donc à un recul des changements volontaires qui seront
remplacés par des mobilités forcées suite aux
difficultés économiques et financières.
De ce fait, le taux de turnover revêt une forte
dimension conjoncturelle, il augmente lorsque le marché du travail est
activé et diminue quand les opportunités s'estompent.
Pour maintenir sa compétitivité sur un
marché de plus en plus concurrentiel, l'organisation joue souvent sur la
masse des salaires versés et par conséquent diminuer les
effectifs ce qui a un effet certain sur la mobilité externe.
CONCLUSION
Pour conclure cette partie théorique, on constate
l'importance du développement des compétences par le biais de la
formation professionnelle quant à l'engagement des salariés au
projet de l'organisation.
Il est tout de même important d'évoquer que
l'intensité de l'implication et de la fidélité à la
firme dépend de plusieurs variables liées aux
caractéristiques du salarié luimême (âge, niveau
d'instruction, sexe,...) de l'entreprise (taille, pratiques de gestion des
ressources humaines, rémunération,...) et de l'environnement
socioéconomiques (réglementation, concurrence,
compétitivité,...).
Chapitre 3
La mobilité
professionnelle
INTRODUCTION
La mobilité professionnelle d'une manière
générale est considérée comme la facilité
à se mouvoir, c'est à dire à changer de place ou de
position.
La mobilité professionnelle externe est la
résultante de plusieurs phénomènes socioéconomiques
se rapportant au contexte environnemental, aux caractéristiques de la
relation liant le salarié à son entreprise, au niveau de la
formation dispensée et au degré d'engagement du postulant du
poste de travail.
Dans ce contexte conflictuel et de grandes mutations,
l'entreprise d'une part et les salariés d'autre part confrontent un
défi majeur qui est la mobilité externe.
En effet, les entreprises qui cherchent de plus en plus une
performance confirmée dans un environnement de concurrence ont besoin de
ressources humaines plus compétentes ce qui les amènent à
investir davantage dans la formation.
Alors que les salariés cherchent de plus en plus des
opportunités de gain eu égard à leur potentiel de
compétences ce qui les incite à quitter l'organisation pour
occuper d'autres postes de travail ailleurs.
Ce phénomène est devenu préoccupant pour
les économies en voie de développement qui ont entamé
depuis les années 80 du siècle passé des phases de
restructuration et de mise à niveau.
Le passage d'une économie administrée par les
pouvoirs publics à une économie de marché dans un
environnement de mondialisation et de libre échange, a bouleversé
le paysage du marché de l'emploi.
La relation durable entre le salarié fidèle et
engagé et l'entreprise qui se sent protégé par l'Etat en
contrepartie de cette pérennité de l'emploi (politique de lutte
contre le chômage) loin de toute notion de performance et de
productivité est devenu alors de plus en plus instable et de courte
durée.
1. LA RESTRUCTURATION DES ORGANISATIONS
La restructuration des entreprises est devenue un des moyens
les plus utilisés ces dernières années pour une recherche
d'efficacité et de compétitivité mais le plus souvent,
elle prend la forme d'une réduction des effectifs sans pour autant
changer les structures en place et qui ne sont pas adaptées à la
nouvelle donne.
On peut citer trois formes de restructuration à savoir
:
-Numérique : c'est la
réduction des effectifs selon les règles classiques où les
ressources humaines constituent un coût qu'on peut comprimer pour
dégager un excédent immédiat pour sauver l'entreprise
à court terme sans chercher les causes réelles du
problème.
-Fonctionnelle : c'est une restructuration de
moyen terme au niveau des processus de gestion et de production pour
améliorer la fonctionnalité de l'organisation en mettant à
jour les procédures et en luttant contre l'inefficacité et le
gaspillage des ressources.
-Stratégique : c'est la
restructuration la plus efficace qui constitue une reconfiguration de
l'édifice organisationnel et de ses frontières à long
terme moyennant une planification prévisionnelle et une
évaluation continue du processus.
Le processus de restructuration au même titre que la
flexibilité organisationnelle engendre des départs parfois
massifs des compétences vers le marché extérieur d'une
manière forcée, négociée ou choisie.
2. LA FLEXIBILITÉ ORGANISATIONNELLE.
On peut définir la flexibilité d'une entreprise
comme étant sa capacité de s'adapter à un marché
continuellement en changement.
2.1 Les formes de flexibilité:
-La flexibilité fonctionnelle : qui
renvoie à la capacité pour l'entreprise de redéfinir les
taches.
Cette flexibilité s'associe aux formes de
flexibilité de l'organisation puisqu'elle impose aux employés une
grande polyvalence pour être en mesure de s'adapter aux changements.
-La flexibilité organisationnelle et
technique : qui est basée sur la capacité pour
l'entreprise de s'adapter aux changements du marché en utilisant de
nouvelles méthodes de gestion et des techniques nouvelles de
communication et d'information.
-La flexibilité financière : qui
se réfère à la capacité de l'organisation d'adapter
ses coûts d'investissements aux aléas du marché.
-La flexibilité quantitative : qui
fait référence à l'introduction des modifications dans le
nombre d'employés en conformité avec l'activité
réelle, le degré de la concurrence sur le marché et la
conjoncture économique.
-La flexibilité temporelle : qui
renvoie à la capacité de l'entreprise de procéder à
une modification des horaires de travail pour s'adapter à la demande
parfois aléatoire et instable.
2.2 Les deux catégories de flexibilité
:
1. Les flexibilités externes.
-Flexibilité quantitative externe :
qui consiste à faire évoluer le nombre de salariés de
l'entreprise en fonction des besoins. La conséquence est la segmentation
du marché du travail.
-Sous-traitance : l'organisation confie
à d'autres entreprises ou à des personnes indépendantes
une part de son activité compte tenu de la conjoncture
(sous-traitance).
2. Les flexibilités internes.
-Flexibilité quantitative interne : qui
permet de faire varier le nombre d'heures de travail sans modifier le nombre de
salariés.
-Flexibilité fonctionnelle : qui consiste
à changer les affectations des employés en se basant sur la
polyvalence, les compétences et la mobilité.
-Flexibilité salariale : c'est d'adapter
le coût du travail au salaire.
La flexibilité offre à l'entreprise une marge de
réactivité et d'adaptabilité qui lui permet de s'adapter
aux changements et engendre des conséquences :
-développement d'emplois précaires, salaire faible.
-sélection des salariés.
-augmentation du taux de mobilité externe et interne.
3 LA MOBILITÉ PROFESSIONNELLE.
La mobilité professionnelle est l'un des concepts les
plus importants en gestion des ressources humaines. Elle se divise en deux
grandes catégories totalement différentes en contenu et en
objectifs à savoir la mobilité interne et la mobilité
externe.
Les raisons de mobilité que ce soit pour l'entreprise ou
pour le salarié sont multiples : si elle se fait en interne en
horizontal ou en vertical c'est pour la motivation, la promotion ou
même une sanction ; si elle se fait à l'extérieur des
périmètres de
l'entreprise c'est soit voulue par le salarié en cas de
démission ou subie pour des raisons disciplinaires par exemple.
3.1. LA MOBILITÉ INTERNE.
La mobilité professionnelle est interne quand elle se
déroule à l'intérieur de l'entreprise. Elle se manifeste
sous plusieurs formes :
3.1.1. La mobilité géographique.
La mobilité géographique est un changement de lieu
de travail dans la même région, dans une autre région ou
éventuellement dans un autre pays.
3.1.2. La mobilité fonctionnelle.
La mobilité fonctionnelle est un changement de fonction.
Elle suppose un changement de poste, de métier ou encore de statut pour
le salarié.
3.2. LA MOBILITÉ EXTERNE.
Les changements au niveau de l'environnement économique
via un marché de plus en plus concurrentiel, des clients plus exigeants
et une recherche accrue de rentabilité et de performance
conjugués à une grande mutation technologique ne peuvent
qu'affecter la relation jadis stable et durable entre les salariés et
leurs organisations.
La mobilité professionnelle que ce soit interne ou
externe, subie ou choisie est donc à l'ordre du jour. Elle est
considérée aujourd'hui comme une politique d'ajustement des
processus de gestion des ressources humaines à court et à moyen
terme.
La relation des salariés avec leurs entreprises n'est
plus durable comme auparavant. On est loin aujourd'hui du statut unique de
travailleur salarié engagé à durée
indéterminée. Dans nombre d'entreprises, on observe une
montée des statuts précaires. Le parcours se conçoit de
moins en moins au sein d'une seule et même organisation. Quelles qu'en
soient les causes, la carrière est caractérisée
aujourd'hui par une mobilité inter et intra-organisationnelle, et
peut-être fonctionnelle comme géographique.
3.2.1. Les cadres nomades.
Cette notion de nomade suppose que l'individu soit responsable
de la gestion de sa carrière, s'attache à développer des
compétences transférables et prenne part à l'apprentissage
permanent. Il y a des caractéristiques entre carrière
traditionnelle et carrière nomade :
3.2.2. Le télétravail.
Le télétravail salarié est un travail qui
s'effectue dans le cadre d'un contrat de travail, régulièrement
à distance de son environnement hiérarchique et de son
équipe à l'aide des technologies de l'information.
3.2.3. La mobilité subie.
La mobilité subie est la résultante de pressions
exercées par l'entreprise sur l'individu pour qu'il change de position,
de poste de travail, de lieu, d'appartenance ou le cas échéant de
quitter l'organisation pour chercher un autre emploi ou rester en
chômage.
3.2.4. La mobilité choisie.
L'individu pour une raison ou une autre exprime son
désir de changer sa position au sein de l'organisation et c'est le cas
d'une mutation par exemple mais la décision ne lui revient pas. La
mobilité choisie est le désir proprement personnel de quitter
l'organisation et d'aller chercher un autre travail ailleurs.
4. LA MOBILITÉ PROFESSIONNELLE ET L'ENGAGEMENT
ORGANISATIONNEL.
Le salarié cherche à travailler dans un contexte
qui lui permet de développer davantage ses compétences en plus de
bonnes conditions de travail et une rémunération valorisante et
qui correspond à l'effort consenti et ce dans un environnement qui lui
offre confiance, stabilité, responsabilité et une grande
autonomie.
L'entreprise pour sa part, cherche à réaliser avant
tout de la performance, de la rentabilité et de la valeur ajoutée
comme toute entité économique.
L'individu est guidé par ses attentes, ses
désirs et ses opportunités qui varient selon chaque personne et
dépendent de la conjoncture, de l'état du marché de
l'emploi et de ses aptitudes personnelles.
L'entreprise est guidée par les résultats
réalisés en tenant compte des lois du marché, de la
conjoncture du moment, de la concurrence et de l'environnement
socio-économique.
4.1. LES CONSÉQUENCES DE LA MOBILITÉ
EXTERNE.
La mobilité externe devient de plus en plus un
phénomène qu'on observe très fréquemment. Si
l'individu estime que l'entreprise où il travaille ne valorise pas
suffisamment ses compétences et ne réalise pas assez ses
attentes, il cherche à la quitter.
La mobilité professionnelle externe est
généralement recherchée lorsque les individus sentent que
leur développement personnel et technique est bloqué, que les
projets qui leurs sont confiés manquent de défis et que leur
désir d'autonomie est étouffé.
L'entreprise investit en formant son personnel afin
d'améliorer sa performance alors que le salarié améliore
son portefeuille de compétences. Sa valeur sur le marché de
l'emploi devient plus importante.
4.1.1. LES SALARIÉS : RECHERCHE DE NOUVELLES
OPPORTUNITES.
Les salariés bénéficiaires de
développement de leurs compétences à partir des programmes
de formation professionnelle aboutissant à une élévation
des connaissances qu'elles soient théoriques ou pratiques ont devant eux
deux alternatives:
- rester fidèles et engagés pour poursuivre leur
parcours professionnel et ceci n'est valable que si leurs attentes se
réalisent au sein de l'entreprise voire une augmentation salariale, une
responsabilité importante, une meilleure valorisation des
compétences acquises.
- quitter l'entreprise si l'opportunité se
présente devant eux pour valoriser davantage leurs compétences
dans d'autres organisations qui offrent des garanties meilleures, des
conditions plus favorables, un environnement plus performant et un niveau plus
élevé de technologie et d'apprentissage.
L'arbitrage se fait sur la base d'éléments
subjectifs tels que le désir de changer, les échos entendus par
les collègues, l'affectivité, l'appartenance au groupe, et
d'attributs objectifs comme la rémunération, le poste
fonctionnel, les gratifications.
4.1.2. LES ENTREPRISES : INVESTISSEMENT MANQUÉ.
Les entreprises considèrent la formation
professionnelle comme un investissement en capital humain de première
importance puisqu'en effet, les ressources humaines constituent aujourd'hui
plus que jamais la seule ressource capable de dégager une valeur
ajoutée et par conséquent la richesse de l'organisation.
Les entreprises encourent un grand risque en
développant les compétences de ses ressources humaines puisque
ces dernières peuvent quitter l'organisation pour travailler ailleurs
dans d'autres organisations parfois concurrentes.
Même si on peut supposer qu'il y a des conventions et
des règles législatives ou autres qui exigent le remboursement
des frais occasionnés par les salariés réfractaires cela
ne peut remédier aux préjudices d'un manque de performance et de
rentabilité surtout à court terme L'entreprise trouve une grande
peine à remplacer une compétence rare et spécifique dans
un temps très court pour ne pas perturber le processus de la production
et satisfaire la demande dans un marché concurrentiel où chaque
faux pas compte beaucoup.
Les entreprises cherchent alors à spécifier les
personnes qui peuvent bénéficier de la formation professionnelle
et à fixer le contenu de la formation privilégiant celle qui a
trait à la spécificité de l'organisation en recourant
à des actions de formation en interne se rapportant le plus au contexte
du travail.
Une telle différenciation en privilégiant
certaines catégories (exemples les hauts cadres) et la formation non
diplômante et à caractère spécifique, l'entreprise
en croyant produire des compétences spécifiques tuent les
compétences.
En effet, les compétences ne se résument pas en
un savoir-faire dans un contexte particulier mais les connaissances
théoriques et pratiques se développent tous les jours grâce
à la recherche et aucun ne peut fermer ses portes.
De plus, les interactions avec le monde extérieur
obligent le personnel et surtout les cadres de dialoguer avec leurs pairs sur
des méthodes et des procédures déjà connues
à l'échelle internationale. Les langues étrangères
à titre d'exemple sont nécessaires pour tout le monde comme
l'outil informatique ou l'organisation. De ce fait, nul ne peut se passer de la
formation à caractère général pour
développer les compétences internes.
De ce fait, l'individu est plus autonome et peut en
conséquence transférer ses compétences ailleurs.
4.2. VERS LA CRÉATION D'UN MARCHÉ DE
COMPÉTENCES INTER-
ENTREPRISES.
La relation d'emploi entre l'organisation et les
salariés est devenue aujourd'hui dans un grand nombre d'économies
de courte durée compte tenu des mutations que connaît
l'environnement tant technologiques qu'organisationnelles.
Les restructurations des entreprises pour la recherche de
performance, une grande flexibilité organisationnelle et une meilleure
rentabilité les poussent à réduire les effectifs ce qui
est de nature à augmenter le flux de la mobilité externe.
Les compétences quittent alors leurs entreprises
malgré elles pour chercher un emploi dans une autre structure où
il y a une pénurie et un déficit.
Cette forme de mobilité subie de plus en plus
fréquente en plus de celle choisie volontairement par les individus
constitue ce qu'on appelle un marché des compétences où se
confronte une demande et une offre.
Dans certains cas, se développent les " carrières
nomades " qui travaillent pour plusieurs organisations sans pour autant
appartenir à aucune structure.
D'autres formes de travail comme le télétravail
voient le jour pour s'adapter aux nouvelles mutations technologiques avec
l'avènement des outils de communications et d'informations via
l'informatique et surtout l'Internet.
On peut supposer que la création de ce marché
est le résultat d'une dévalorisation salariale de
l'ancienneté, au sein de l'entreprise, au profit d'un gain en
rémunération plus important en cas d'une mobilité
externe.
Contrairement aux marchés internes, les marchés
professionnels offrent à l'entreprise un grand choix sans courir le
risque de ne pas trouver les compétences requises. Elle peut recruter
directement , en interne, la main-d'oeuvre qui correspond aux
compétences recherchées.
CONCLUSION
Dans cette partie, j'ai examiné en détail la notion
de mobilité professionnelle compte tenu de la littérature en
explicitant la signification de chaque concept utilisé.
La définition de la notion de mobilité va permettre
de comprendre l'analyse effectuée dans la partie pratique.
Chapitre 4
L'enquête
1 PRÉSENTATION DE L'ÉCHANTILLON.
J'ai choisi de collecter les données auprès d'un
échantillon obtenu par convenance en laissant la liberté pour les
personnes interviewées de répondre aux questions posées ou
de s'abstenir.
Les individus sont interviewés au hasard dans la rue,
au moment de leur sortie du lieu du travail, dans les stations de bus, à
la gare d'Arlon, à l'hôpital d'Arlon, dans mon entourage, dans mon
immeuble, dans les immeubles voisins, à la terrasse d'un café et
via un questionnaire en ligne sur le site
www.magic-questionnaire.com
pour toucher plus facilement mes amis sur Facebook et en réponse au mail
envoyé au service des ressources humaines. Le site de
magic-questionnaire,com m'a permis d'obtenir des réponses sous couvert
de l'anonymat. Certaines personnes interrogées ne désirant pas
nécessairement répondre devant moi.
Il m'est impossible compte tenu du temps et des moyens de prendre
un échantillon de grande taille et basé sur les principes
rigoureux de la théorie des sondages.
De ce fait, j'ai estimé raisonnable de prendre un
effectif de 130 individus. Après vérification et diagnostic, j'ai
décidé d'éliminer 30 questionnaires par manque de
cohérence et de vraisemblance ce qui rend la taille définitive de
l'échantillon à 100 individus interviewés.
J'ai voulu distribuer le questionnaire auprès des
salariés de quelques entreprises mais les responsables des ressources
humaines ont manifesté des réserves en me demandant d'obtenir
l'autorisation des responsables de la Direction Générale, qui
tardent à se concrétiser dans un temps raisonnable Et le cas
échéant, ils n'ont pas voulu (d'une manière implicite) de
mettre à ma disposition une base de donnée relative au personnel
pour tirer un échantillon.
C'est pour cette raison que j'ai choisi la méthode
présentée ci -dessus pour rattraper le temps perdu et achever mon
travail après plusieurs tentatives échouées.
2 PRÉSENTATION DU QUESTIONNAIRE.
Pour collecter les données statistiques, j'ai
confectionné un questionnaire (voir annexe) aux lumières de
revues, de la littérature et lors du cours de gestion de
problèmes de Mr Lannoy.
J'ai obtenu en final une matrice de données comportant
100 lignes (chaque ligne pour un individu) et une colonne par question
auxquelles j'ai ajouté d'autres variables lors des opérations de
transformation et d'encodage rendues nécessaires au moment de
l'analyse.
Le questionnaire sera analysé en 3 étapes:
- un tri à plat de la population
- la détermination des personnes mobiles6 et
des non mobiles
- une analyse croisée des données pour
établir le profil type du mobile.
6 un mobile est une personne ayant changé d'entreprise au
moins une fois dans sa vie professionnelle.
3 Présentation des résultats
3.1 Tableau récapitulatif général
1) Age actuel :
Age
|
Homme
|
Femme
|
Total
|
de 20 à 30 ans
|
23
|
9
|
32
|
de 31 à 40 ans
|
10
|
4
|
14
|
de 41 à 50 ans
|
29
|
9
|
38
|
51 ans et plus
|
12
|
4
|
16
|
Total
|
74
|
26
|
100
|
|
L'âge moyen est de 46 ans.
2) Sexe :
3) Situation Familiale actuelle :
|
Nombre d'individus
|
Marié(e)
|
52
|
Célibataire
|
38
|
Autre
|
10
|
Total
|
100
|
Homme
74
Femme 26%
Homme 74%
situation familiale
Autre 10%
Célibat aire 38%
|
|
Marié(e ) 52%
|
Femme
|
26
|
40
60
50
30
20
70
10
0
Niveau d'instruction
4) Niveau d'instruction :
|
Nombre d'individus
|
Primaire
|
5
|
Secondaire
|
23
|
graduat
|
65
|
universitaire
|
7
|
Total
|
100
|
Secteur d'activité
5) Secteur d'activité de l'emploi actuel :
|
Nombre d'individus
|
Public
|
50
|
Privé
|
50
|
Total
|
100
|
6) Occupez-vous un poste de responsabilité
actuellement ? :
40
80
60
20
0
Poste à responsabilité
Oui Non
|
Nombre d'individus
|
Oui
|
27
|
Non
|
73
|
Total
|
100
|
Statut actuel
80 60 40 20 0
|
|
|
|
Cadre Non cadre
|
7) Quel est votre statut actuel ?
|
Nombre d'individus
|
Cadre
|
33
|
Non cadre
|
67
|
Total
|
100
|
8) Votre emploi actuel est-il votre premier emploi?
Premier emploi
Non 52%
|
|
Oui 48%
|
|
Nombre d'individus
|
Oui
|
48
|
Non
|
52
|
Total
|
100
|
9) Taille de l'entreprise actuelle (nombre d'employés)
:
40
20
70
60
50
30
10
0
Taille de l'entreprise
<10 Entre10
et 50
51 et +
|
Nombre d'individus
|
<10
|
12
|
Entre10 et 50
|
29
|
51 et +
|
59
|
Total
|
100
|
10) Quelle est la nature du contrat actuel? :
Nature du contrat
CDD 7%
CDI 93%
|
Nombre d'individus
|
Contrat à durée déterminée
|
7
|
Contrat à durée indéterminée
|
93
|
Total
|
100
|
L'ancienneté moyenne dans l'emploi actuel est de 17
ans.
11) Avez-vous bénéficié de formation
professionnelle dans votre emploi actuel ?
Formation
Non 47%
|
|
Oui 53%
|
|
Nombre d'individus
|
Oui
|
53
|
Non
|
47
|
Total
|
100
|
12) Quelle est la nature de la formation? :
Population totale
Conce rné 53%
|
|
Non concer né 47%
|
Population concerné
Génér
ale 32%
Spécifi que 68%
|
Nombre d'individus
|
Concerné en %
|
Non concerné
|
47
|
|
Spécifique
|
36
|
67,92%
|
Générale
|
17
|
32,08%
|
Total
|
100
|
100,00%
|
13) Quel est votre niveau d'instruction au moment du dernier
départ ?
|
Nombre d'individus
|
Concerné en %
|
Primaire
|
3
|
5,77
|
Secondaire
|
9
|
17,31
|
Graduat et Bachelor
|
28
|
53,85
|
Universitaire
|
12
|
23,08
|
Total
|
52
|
100
|
Niveau d'instruction
Universitaire 23%
Primaire 6%
Secondaire 17%
Graduat et Bachelor 54%
Page - 47 -
14) Quels sont les éléments qui ont
facilité une mobilité externe ?
25
20
15
10
5
0
Eléments facilitateurs de mobilité externe
|
Nombre d'individus
|
L'expérience professionnelle
|
22
|
Le savoir être
|
20
|
Le(s) diplôme(s)
|
18
|
Leur savoir faire faire (management)
|
14
|
Leurs connaissances de(s) langues(s)
étrangère(s)
|
13
|
Les réseaux sociaux
|
13
|
Total
|
100
|
43%
Non
Recherche d'emploi
57%
Oui
15) Actuellement, recherchez-vous un autre emploi ?
|
Nombre d'individus
|
Oui
|
57
|
Non
|
43
|
Total
|
100
|
Page - 49 -
16) Donnez les causes :
25
20
15
10
5
0
Causes de mobilité externe
|
Nombre d'individus
|
Concerné en %
|
Non concerné
|
43
|
|
Conditions de travail défavorables
|
8
|
14,04
|
Rémunération insuffisante
|
13
|
22,81
|
Absence de gestion de carrière
|
11
|
19,3
|
Problèmes avec la hiérarchie
|
9
|
15,79
|
Trouver un emploi correspondant mieux à vos
compétences
|
8
|
14,04
|
Elargir vos compétences
|
5
|
8,77
|
Progresser professionnellement
|
3
|
5,26
|
Opérer une réorientation professionnelle
|
0
|
0
|
Opérer une mobilité géographique
|
0
|
0
|
Routine, lassitude
|
0
|
0
|
Total
|
100
|
100
|
0 5 10 15
Motifs de satisfaction
17) Si non, quels sont les motifs de satisfactions pour rester au
sein de l'organisation?
|
Nombre d'individus
|
Concerné en %
|
Non concerné
|
57
|
|
Variété des taches
|
5
|
11,63
|
Autonomie, indépendance
|
4
|
9,30
|
Possibilité d'évolution de carrière
|
10
|
23,26
|
Attrait du secteur d'activité
|
4
|
9,30
|
Fidélité à l'organisation
|
6
|
13,95
|
Fidélité aux collègues
|
2
|
4,65
|
Plus de responsabilité
|
2
|
4,65
|
Utilisation plus forte des compétences acquises
|
1
|
2,33
|
Une formation fréquente
|
3
|
6,98
|
Une meilleure rémunération
|
3
|
6,98
|
Progression dans la carrière
|
3
|
6,98
|
Total
|
100
|
100
|
18) Si vous avez bénéficié d'actions de
formation, pensez-vous qu'elles développent vraiment vos
compétences ?
Satisfaction de la formation
Oui
25%
Non
75%
|
Nombre d'individus
|
Oui
|
25
|
Non
|
75
|
Total
|
100
|
NB: On considère que chaque individus a suivit une
formation d'adaptabilité à l'entreprise, au minimum.
19) Votre parcours professionnel correspond-il à vos
aspirations ?
40
20
60
50
30
10
0
|
Nombre d'individus
|
Totalement
|
22
|
Beaucoup
|
51
|
Un peu
|
20
|
Pas du tout
|
7
|
Total
|
100
|
25
20
15
10
5
0
Formation non adaptee au contexte de travail
Formation non en rich issante
Causes d'insatisfaction
Absence dune vraie evaluation
Formation ne repond pas aux besoins
reels des
salaries
Formation de type promotion sociale
20) Pensez-vous que les formations développent vos
compétences? Si non indiquer les causes d'insatisfaction?
|
Nombre d'individus
|
Concerné en %
|
Non concerné
|
25
|
|
Formation non adaptée au contexte de travail
|
13
|
17,33
|
Formation non enrichissante
|
21
|
28,00
|
Absence d'une vraie évaluation
|
16
|
21,33
|
Formation ne répond pas aux besoins réels des
salariés
|
12
|
16,00
|
Formation de type promotion sociale
|
13
|
17,33
|
Total
|
100
|
100
|
21) Êtes-vous satisfait de votre emploi actuel
?
40
60
50
30
20
10
0
Satisfaction actuel
|
Nombre d'individus
|
Totalement
|
6
|
Beaucoup
|
11
|
Un peu
|
54
|
Pas du tout
|
29
|
Total
|
100
|
22) Les pratiques de gestion des ressources humaines
appliquées dans votre entreprise sont elles efficaces pour
développer les compétences ?
Efficacité RH
Totalem ent efficace 10%
efficace 9%
Pas du
tout efficace
36%
peu efficace 45%
|
Nombre d'individus
|
Totalement efficace
|
10
|
efficace
|
9
|
peu efficace
|
45
|
Pas du tout efficace
|
36
|
Total
|
100
|
23) En cas de mobilité externe, quel sera le principal
critère de choix ?
Critères de changement
40 35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
|
Nombre d'individus
|
L'adéquation entre projet personnel et emploi
|
5
|
Le montant du salaire proposé
|
38
|
La notoriété et image de l'entreprise
|
11
|
Les perspectives de croissance de l'entreprise
|
16
|
Le plan de l'évolution de carrière
|
17
|
La politique globale des ressources humaines dans l'entreprise
|
7
|
Le lieu géographique
|
6
|
Total
|
100
|
24) Dans votre entreprise, l'engagement organisationnel
constitue t-il une donnée primordiale ?
|
Nombre d'individus
|
Pas du tout
|
40
|
Très peu
|
27
|
Peu
|
18
|
Fortement
|
7
|
Totalement
|
8
|
Total
|
100
|
Totalement 8%
Fortement 7%
Pas du tout 40%
Peu 18%
Très peu 27%
Importance de l'implication
Page - 56 -
25) Selon vous, qui porte la responsabilité en
matière développement de compétences de la population
active ?
Responsabilité du développement des
compétences
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
|
Nombre d'individus
|
partagée employeur/employé
|
42
|
par l'employeur
|
20
|
par les pouvoirs publics
|
15
|
par les partenaires sociaux
|
14
|
par les salariés
|
9
|
Total
|
100
|
3.2 Comparaison des caractéristiques entre la
population mobile et non-mobile.
1) Sexe
|
Mobile
|
Non mobile
|
Féminin
|
19,30%
|
32,90%
|
Masculin
|
80,70%
|
67,10%
|
Total
|
100,00%
|
100,00%
|
Non mobile
Féminin 33%
Masculi n 67%
Mobile
Féminin 19%
Masculi n 81%
Les mobiles ont un profil de masculinité plus
accentué que celui des non mobiles ce qui laisse croire que les hommes
sont plus mobiles en externe que les femmes.
2) Situation matrimoniale
|
Mobile
|
Non mobile
|
Marié(e)
|
50,00%
|
53,70%
|
Célibataire
|
44,30%
|
32,90%
|
Autres
|
5,70%
|
13,40%
|
total
|
100,00%
|
100,00%
|
Mobile
Autres 6%
Célibataire 44%
|
|
Marié(e) 50%
|
Non mobile
Autres 13%
Célibataire 33%
Marié(e) 54%
La proportion des célibataires parmi les mobiles est
plus importante que chez les non mobiles (44,3% contre 32,9%). De même,
les marié (es) sont moins nombreux parmi les mobiles avec un taux de
50,0% contre 53,7% pour les non-mobiles.
3) Niveau d'instruction
|
Mobile
|
Non mobile
|
Primaire
|
3,50%
|
7,40%
|
Secondaire
|
14,80%
|
31,70%
|
graduat
|
51,10%
|
28,00%
|
universitaire
|
30,60%
|
32,90%
|
total
|
100,00%
|
100,00%
|
Mobile
Primaire 4%
Second
aire 15%
universit aire 31%
graduat 50%
Non mobile
universit
aire 33%
Primaire 7%
Seconda ire 32%
graduat 28%
Le niveau d'instruction des mobiles est plus important que celui
des non-mobiles. En effet 81,7% des premiers ont un supérieur contre
seulement 60,9% pour les derniers.
On peut alors avancer que la mobilité externe est plus
importante pour les plus diplômés qui ont une attitude plus
accentuée pour le changement et la prise de risque contrairement aux non
diplômés qui préfèrent la sédentarité
compte-tenu surtout de la mauvaise conjoncture et d'une formation de type
plutôt spécifique que générale.
4) Secteur d'activité
|
Mobile
|
Non mobile
|
Privé
|
59,10%
|
40,20%
|
Public
|
40,90%
|
59,80%
|
total
|
100,00%
|
100,00%
|
Mobile
Non mobile
Les mobiles sont beaucoup plus employés dans le secteur
prive (59,1%) que les non mobiles (40,2%) et inversement pour le secteur public
(40,9% contre 59,8%).
Il est donc clair que le secteur d'activité a un effet
certain sur la mobilité externe. En effet, le secteur privé
où règne une concurrence acharnée et une
précarité grandissante de l'emploi est une source
d'instabilité et par conséquent de mobilité croissante.
Alors que le secteur public offre plus de stabilité et
de pérennité de l'emploi, compte tenu des changements structurels
peu fréquents et la quasi absence des contrats à durée
déterminée.
5) Responsabilité dans le travail
|
Mobile
|
Non mobile
|
Oui
|
19,30%
|
34,10%
|
Non
|
80,70%
|
65,90%
|
Total
|
100,00%
|
100,00%
|
Mobile
Oui
19%
Non
81%
Non mobile
Oui
34%
Non
66%
Les mobiles occupent beaucoup moins de postes de
responsabilité (19,3%) que les non mobiles (34,1%) ce qui montre encore
une fois que le parcours professionnel et l'avancement dans la carrière
(responsabilité, avancement et promotion) à travers des pratiques
de gestion des ressources humaines adéquates a une influence quant
à la décision de quitter ou non l'organisation.
6) Statut du répondant
|
Mobile
|
Non mobile
|
Cadre
|
25,00%
|
40,20%
|
Non cadre
|
75,00%
|
59,80%
|
Total
|
100,00%
|
100,00%
|
Mobile
Cadre 25%
Non cadre 75%
Non mobile
Les cadres sont moins mobiles en externe que les non cadres. En
effet, 25,0% des mobiles sont des cadres alors que 40,2% le sont pour les non
mobiles.
De même, nous constatons que la majorité des
partants soit 75,0% appartient à la catégorie des non cadres.
L'implication des cadres à l'organisation
s'avère assez importante dans notre échantillon et ce
peut-être pour des raisons d'ordre normatif ou affectif que
pécuniaire.
7) Nature du contrat
|
Mobile
|
Non mobile
|
CDI
|
88,60%
|
97,60%
|
CDD
|
11,40%
|
2,40%
|
Total
|
100,00%
|
100,00%
|
Non mobile
CDD 2%
CDI 98%
Mobile
CDD 11%
CDI 89%
Les mobiles sous contrat CDD représentent 11,4% alors
que parmi les non mobiles on observe une proportion plus faible ne
dépassant pas 2,4% ce qui prouve que la nature du contrat est un
incitant pour la mobilité externe.
Il est en effet admis que chaque salarié cherche la
stabilité de l'emploi et aucun ne peut préférer la
précarité surtout en période de récession
économique et de crises.
8) Formation professionnelle
|
Mobile
|
Non mobile
|
Non
|
38,60%
|
56,10%
|
Oui
|
61,40%
|
43,90%
|
Total
|
100,00%
|
100,00%
|
61%
Oui
Mobile
39%
Non
44%
Oui
Non mobile
56%
Non
La proportion des mobiles formés (61,4%) dépasse
celle des non mobiles formés (43,9%) ce qui laisse croire que la
formation constitue un élément favorisant la mobilité
externe.
Les plus formés voient leur potentiel en
compétences s'améliorer davantage et par conséquent leur
aptitude de faire valoir leurs capacités dans le marché
extérieur s'intensifie.
Cette attitude se confirme si l'engagement à
l'organisation est faible et les attentes ne se réalisent pas comme
prévu.
9) Nature de la formation
|
Mobile
|
Non mobile
|
Spécifique
|
57,40%
|
83,30%
|
Générale
|
42,60%
|
16,70%
|
Total
|
100,00%
|
100,00%
|
Mobile
Général e 43%
|
|
Spécifiq ue 57%
|
Non mobile
Généra le 17%
Spécifi que 83%
Nous remarquons une nette différenciation entre les
deux groupes vis à vis de la nature de la formation. En effet, les
mobiles ont suivi beaucoup plus de formation de type général
(42,6%) que les non mobiles (16,7% uniquement).
C'est le contraire qui se passe pour la formation de type
spécifique (83,3%) pour les non mobiles contre 57,4% pour les
mobiles.
10) Intention de recherche d'emploi
|
Mobile
|
Non mobile
|
Non
|
31,80%
|
54,90%
|
Oui
|
68,20%
|
45,10%
|
Total
|
100,00%
|
100,00%
|
68%
Oui
Mobile
32%
Non
45%
Oui
Non mobile
55%
Non
Les mobiles manifestent toujours leur désir pour un
éventuel départ de l'organisation avec un taux de 68,2% contre
45,1% seulement pour les individus non mobiles.
On pense alors à une culture propre et
intrinsèque de ceux qui veulent changer d'emploi par ennui ou par la
recherche de liberté et de nouvelles expériences dans d'autres
lieux plutôt que d'occuper des postes de responsabilités parfois
contraignants et de percevoir une rémunération plus
importante.
11) Engagement professionnel
|
Mobile
|
Non mobile
|
Engagé
|
10,20%
|
43,90%
|
Non engagé
|
89,80%
|
56,10%
|
Total
|
100,00%
|
100,00%
|
Mobile
Engagé 10%
Non engagé 90%
Non mobile
Les mobiles sont de loin moins engagés que les non
mobiles (89,8% contre 56,1%).On peut alors affirmer qu'ils ont l'attitude du
nomade qui cherche sans cesse de nouveaux horizons sans se soucier des manques
à gagner qui résultent de tout changement ou de nouvelles
difficultés d'adaptation aux nouveaux contextes.
12) la responsabilité en matière
développement de compétences
|
Mobile
|
Non mobile
|
partagée employeur/employé
|
50,10%
|
33,88%
|
par l'employeur
|
11,90%
|
28,12%
|
par les pouvoirs publics
|
10,89%
|
19,11%
|
par les partenaires sociaux
|
10,11%
|
17,89%
|
par les salariés
|
17,00%
|
1,00%
|
Total
|
100,00%
|
100,00%
|
40,00%
60,00%
50,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Responsabilité du développement des
compétences
Mobile
Non mobile
On remarque que les mobiles sont plus engagés dans la
gestion de leurs compétences (17% contre 1%). on remarque que les non
mobiles considèrent que c'est l'environnement qui doit prendre en charge
la gestion des compétences.
Les mobiles considèrent à 50,10% que la gestion
des compétences doit être une collaboration entre l'employeur et
l'employé, ils seront donc très sensibles à la
qualité des outils de gestion de carrière.
13) Autres caractéristiques :
|
Mobile (*)
|
Non mobile (*)
|
ancienneté
|
16,5 ans
|
18,5 ans
|
âge
|
47 ans
|
44 ans
|
Taille entreprise
|
113 emplois
|
267 emplois
|
Nombre d'actions
|
5,69
|
4,59
|
(*)Valeurs moyennes
Nous constatons aussi qu'en moyenne les mobiles font plus de
formation (5,69 actions) que les non mobiles (4,59 actions).
Quant à l'ancienneté, les mobiles ont moins
d'années d'expérience dans le travail actuel que les
sédentaires (16,50 contre 18,50). Il est alors possible de croire que
l'ancienneté a un effet de rétention sur la mobilité
externe.
Nous remarquons que les mobiles appartiennent à des
entreprises de taille moyenne moins importante que ceux des non mobiles (113
contre 267) ce qui démontre que la taille a un effet sur la prise de
décision de la mobilité externe et que la mobilité externe
est plus marquée chez les entreprises de petite taille où les
moyens et les pratiques de gestion de carrière sont moins
présents.
De plus, la mobilité externe s'avère non
avantageuse sur le plan de la rémunération vu que le salaire
moyen des mobiles est relativement moins faible que celui des non mobiles.
3.3 Analyse croisée entre la mobilité et les
autres variables 1) Croisement entre mobilité et âge
|
de 20 à 30 ans
|
%
|
de31 à 40 ans
|
%
|
de 41 à 50 ans
|
%
|
51 et plus
|
%
|
Total
|
Mobile
|
29
|
90,63%
|
8
|
57,14%
|
9
|
23,68%
|
6
|
37,50%
|
52
|
Non mobile
|
3
|
9,38%
|
6
|
42,86%
|
29
|
76,32%
|
10
|
62,50%
|
48
|
Total
|
32
|
100,00%
|
14
|
100,00%
|
38
|
100,00%
|
16
|
100,00%
|
100
|
35
30
25
20
15
10
5
0
de 20 à 30 ans de31 à 40 ans de 41 à 50 ans
51 et plus
Croisement mobilité et âge
Mobile
Non mobile
Pour une personne dont l'âge est compris entre 20 et 30
ans, la probabilité d'être mobile est de 90,63%, alors qu'une
personne de 51 et plus n'a que 37,50%.
On remarque d'un manière générale que la
mobilité baisse avec le temps.
1) Croisement entre mobilité et sexe du
répondant.
|
Féminin
|
%
|
Masculin
|
%
|
Total
|
Non mobile
|
15
|
57,69%
|
33
|
44,59%
|
48
|
Mobile
|
11
|
42,31%
|
41
|
55,41%
|
52
|
Total
|
26
|
100,00%
|
74
|
100,00%
|
100
|
Croisement entre mobilité et sexe du
répondant
45 40 35 30 25 20
|
|
|
|
|
Non mobile Mobile
|
15 10 5 0
|
|
|
|
Féminin Masculin
|
|
|
Pour une personne de sexe féminin, la probabilité
d'être mobile est de 42,31% alors qu'une personne de sexe masculin, sa
probabilité d'être mobile est de 55,41%.
Ainsi, le mobile représentatif est plutôt de sexe
masculin compte tenu des résultats de notre enquête.
2) Croisement entre mobilité et situation
matrimoniale.
|
Marié(e)
|
%
|
Célibataire
|
%
|
Autres
|
%
|
Total
|
Non mobile
|
26
|
50,00%
|
16
|
42,11%
|
6
|
60,00%
|
48
|
Mobile
|
26
|
50,00%
|
22
|
57,89%
|
4
|
40,00%
|
52
|
Total
|
52
|
100,00%
|
38
|
100,00%
|
10
|
100,00%
|
100
|
Croisement entre mobilité et situation
matrimoniale
30 25 20
|
|
|
|
15
|
|
Non mobile Mobile
|
10 5 0
|
|
|
Marié(e) Célibataire Autres
|
|
|
Pour une personne mariée, la probabilité
d'être mobile est de 50% alors quelle est de 57,89 % pour un
célibataire.
Ainsi, le profil représentatif des mobiles est
plutôt une personne célibataire.
3) Croisement entre mobilité et pratiques de gestion
de carrière.
|
Efficace
|
%
|
Inefficace
|
%
|
Total
|
Non mobile
|
12
|
63,16%
|
36
|
44,44%
|
48
|
Mobile
|
7
|
36,84%
|
45
|
55,56%
|
52
|
Total
|
19
|
100,00%
|
81
|
100,00%
|
100
|
Croisement entre mobilité et pratique de
gestion
50 45 40 35 30
|
|
|
|
25
|
|
Non mobile Mobile
|
20 15 10 5 0
|
|
|
|
Efficace Inefficace
|
|
|
Une personne qui voit les pratiques de gestion de
carrière efficaces a une probabilité de 36,84 % d'être
mobile alors que celle qui les voit inefficaces a une probabilité de
55,56%.
On pense alors à un mobile qui travaille dans un
environnement où les pratiques de gestion sont inefficaces.
4) Croisement entre mobilité et satisfaction au
travail.
|
Satisfait
|
%
|
Insatisfait
|
%
|
Total
|
Non mobile
|
12
|
70,59%
|
36
|
43,37%
|
48
|
Mobile
|
5
|
29,41%
|
47
|
56,63%
|
52
|
Total
|
17
|
100,00%
|
83
|
100,00%
|
100
|
Croisement entre mobilité et satisfaction au
travail
50 45 40 35 30
|
|
|
|
25
|
|
Non mobile Mobile
|
20 15 10 5 0
|
|
|
Satisfait Insatisfait
|
|
|
Un salarié satisfait a une probabilité de 29,41%
d'être mobile alors qu'un salarié insatisfait sa
probabilité d'être mobile est de 56,63 %.
On peut dire que le mobile type est plutôt insatisfait de
son travail.
5) Croisement entre mobilité et niveau
d'instruction.
|
< graduat
|
%
|
Graduat et +
|
%
|
Total
|
Non mobile
|
14
|
70,00%
|
34
|
42,50%
|
48
|
Mobile
|
6
|
30,00%
|
46
|
57,50%
|
52
|
Total
|
20
|
100,00%
|
80
|
100,00%
|
100
|
Croisement entre mobilité et niveau
d'instruction
50 45 40 35 30
|
|
|
|
25
|
|
Non mobile Mobile
|
20 15 10 5 0
|
|
|
< graduat Graduat et +
|
|
|
Une personne dont le niveau d'instruction ne dépassant
pas le BAC a une probabilité de 30% d'appartenir au groupe des mobiles
alors que celle qui a suivi des enseignements supérieurs a plus de
chance d'être mobile soit 57,50 %.
Le mobile type a plutôt un niveau graduat et plus.
6) Croisement entre mobilité et taille de
l'entreprise.
|
<10
|
%
|
Entre 10et
|
%
|
51 et +
|
%
|
Total
|
|
|
|
50
|
|
|
|
|
Non mobile
|
5
|
41,67%
|
10
|
34,48%
|
33
|
55,93%
|
48
|
Mobile
|
7
|
58,33%
|
19
|
65,52%
|
26
|
44,07%
|
52
|
Total
|
12
|
100,00%
|
29
|
100,00%
|
59
|
100,00%
|
100
|
35
30
25
20
15
10
5
0
<10 Entre 10et 50 51 et +
Croisement entre mobilité et taille de
l'entrerpise
Non mobile Mobile
Une personne travaillant dans une entreprise employant entre
10 et 50 employés a une probabilité de 65,52 % d'être
mobile alors que cette probabilité est de 44,07% pour les
répondant travaillant dans des entreprises de plus de 51
employés. Et il y a 58,33% de chance que l'employé soit mobile
dans un entreprise de moins de 10 personnes.
De ce fait, le mobile type travaille dans une entreprise de
moyenne taille.
7) Croisement entre mobilité et nombre d'actions de
formation.
|
0-5
|
%
|
Entre 6 et
|
%
|
11 et +
|
%
|
Total
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
Non mobile
|
34
|
55,74%
|
4
|
21,05%
|
10
|
50,00%
|
48
|
Mobile
|
27
|
44,26%
|
15
|
78,95%
|
10
|
50,00%
|
52
|
Total
|
61
|
100,00%
|
19
|
100,00%
|
20
|
100,00%
|
100
|
Croisement entre mobilité et nombre de
formation
40 35 30 25
|
|
|
|
20
|
|
Non mobile Mobile
|
15 10 5 0
|
|
|
|
0-5 Entre 6 et 10 11 et +
|
|
|
Une personne qui a suivi un nombre d'actions de formation entre 6
et 10 a une meilleure probabilité d'être mobile (soit 78,95 %) que
les autres catégories.
On peut dire alors que le mobile type est celui qui a suivi un
nombre moyen d'actions de formation.
8) Croisement entre mobilité et secteur
d'activité.
|
Privé
|
%
|
Public
|
%
|
Total
|
Non mobile
|
19
|
38,00%
|
29
|
58,00%
|
48
|
Mobile
|
31
|
62,00%
|
21
|
42,00%
|
52
|
Total
|
50
|
100,00%
|
50
|
100,00%
|
100
|
35
30
25
20
15
10
5
0
Croisement entre mobilité et secteur
d'activité
Privé Public
Non mobile Mobile
Une personne travaillant dans le secteur privé a une
probabilité de 62% d'être mobile alors qu'une personne travaillant
dans le secteur public a une probabilité de42%.
Le mobile type est donc une personne qui travaille plutôt
dans le secteur privé. la mobilité externe est plus forte dans le
secteur privé que le secteur public.
9) Croisement entre mobilité et
responsabilité.
|
Oui
|
%
|
Non
|
%
|
Total
|
Non mobile
|
16
|
59,26%
|
32
|
43,84%
|
48
|
Mobile
|
11
|
40,74%
|
41
|
56,16%
|
52
|
Total
|
27
|
100,00%
|
73
|
100,00%
|
100
|
Croisement entre mobilité et
responsabilité
45 40 35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
|
|
|
Non mobile Mobile
|
|
|
Oui Non
|
|
|
Un salarié qui a une responsabilité a une
probabilité d'être mobile de 40,74% alors qu'un salarié
sans responsabilité a une probabilité de 56,16% d'être
mobile. Le mobile type est donc un salarié sans
responsabilité.
10) Croisement entre mobilité et statut cadre.
|
Cadre
|
%
|
Non cadre
|
%
|
Total
|
Non mobile
|
20
|
60,61%
|
28
|
41,79%
|
48
|
Mobile
|
13
|
39,39%
|
39
|
58,21%
|
52
|
Total
|
33
|
100,00%
|
67
|
100,00%
|
100
|
Croisement entre mobilité et le statut de
cadre
45 40 35 30 25 20
|
|
|
|
|
Non mobile Mobile
|
15 10 5 0
|
|
|
|
Cadre Non cadre
|
|
|
Un salarié cadre a une probabilité d'être
mobile de 39,39% alors qu'un salarié non-cadre a une probabilité
d'être mobile de 58,21%.
Le salarié mobile est donc de type plutôt non
cadre
Les cadres sont moins mobiles en externe que les non cadres.
11) Croisement entre mobilité et nature du
contrat.
|
Cdi
|
%
|
Cdd
|
%
|
Total
|
Non mobile
|
47
|
50,54%
|
1
|
14,29%
|
48
|
Mobile
|
46
|
49,46%
|
6
|
85,71%
|
52
|
Total
|
93
|
100,00%
|
7
|
100,00%
|
100
|
Croisement entre mobilité et nature du
contrat
50 45 40 35 30
|
|
|
|
25
|
|
Non mobile Mobile
|
20 15 10 5 0
|
|
|
|
Cdi Cdd
|
|
|
Un salarié sous contrat type CDI a une probabilité
d'être mobile de 49,46% alors qu'un salarié sous contrat type CDD
a une probabilité d'être mobile de 85,71%.
Le mobile type est alors un salarié plutôt sous
contrat type CDD.
12) Croisement entre mobilité et formation
professionnelle.
|
Non
|
%
|
Oui
|
%
|
Total
|
Non mobile
|
27
|
57,45%
|
21
|
39,62%
|
48
|
Mobile
|
20
|
42,55%
|
32
|
60,38%
|
52
|
Total
|
47
|
100,00%
|
53
|
100,00%
|
100
|
Croisement entre mobilité et formation
professionnelle
35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
|
|
|
Non mobile Mobile
|
|
|
|
Non Oui
|
|
|
Un salarié qui a fait de la formation professionnelle a
une probabilité d'être mobile de 60,38% alors qu'un salarié
qui n'a suivi aucune formation a une probabilité d'être mobile de
42,55%.
Le mobile représentatif est alors un mobile plutôt
formé.
13) Croisement entre mobilité et nature de la
formation.
|
Non concerné
|
%
|
Spécifique
|
%
|
Général
|
%
|
Total
|
Non mobile
|
26
|
55,32%
|
18
|
55,32%
|
4
|
23,53%
|
48
|
Mobile
|
21
|
44,68%
|
18
|
44,68%
|
13
|
76,47%
|
52
|
Total
|
47
|
100,00%
|
36
|
100,00%
|
17
|
100,00%
|
100
|
30
25
20
15
10
5
0
Non concerné Spécifique Général
Croisement entre mobilité et nature de la
formation
Non mobile Mobile
Un salarié qui a suivi une formation de type
général a une probabilité de 76,47% d'être mobile
alors qu'un salarié qui a suivi une formation de type spécifique
a une probabilité de 44,68%.
Alors, le mobile type est un salarié qui a suivi
plutôt une formation de type général
14) Croisement entre âge et sexe (pour les mobiles au
moment du dernier départ)
|
20-25
|
%
|
26-30
|
%
|
31 et +
|
%
|
Total
|
Femme
|
6
|
60,00%
|
3
|
30,00%
|
1
|
10,00%
|
10
|
Homme
|
31
|
73,81%
|
9
|
21,43%
|
2
|
4,76%
|
42
|
Total
|
37
|
|
12
|
|
3
|
|
52
|
Croisement entre âge et sexe pour les mobiles au
moment du départ
35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
|
|
|
Femme Homme
|
|
|
|
20-25 26-30 31 et +
|
|
|
Un salarié mobile de sexe masculin a une
probabilité de 73,81% de quitter son emploi entre 20 et 25 ans alors
qu'un salarié de sexe féminin a une probabilité de
60,00%.
Cette probabilité sera pour les autres catégories
d'âge de 21,43% et de 4,76% pour les hommes et 30,00% et 10,00% pour les
femmes
Les employés sont plus mobiles en externe au début
de carrière et en bas âge.
CONCLUSION
Cette étude empirique qui constitue tout de même
et malgré la faiblesse de la taille de l'échantillon, un essai
exploratoire pour connaître de près une population de
salariés mal connue et que son importance devient de plus en plus grande
tant sur le plan social qu'économique.
L'étude confirme en premier lieu la thèse
évoquée par la majorité des auteurs en la matière,
c'est que la formation professionnelle et le développement des
compétences constituent pour les entreprises un des moyens les plus
redoutables pour engager et fidéliser le plus longtemps possibles les
salariés.
La concurrence qui prévaut dans un marché
instable et vulnérable conjuguée avec des mutations
technologiques sans précédent a un impact sur les relations entre
le salarié et son employeur devenues à l'heure actuelle
conflictuelles et de courte durée.
Il est aussi important de souligner que l'étude
dévoile le vrai visage du salarié mobile, ses traits et ses
caractéristiques et ceci constitue pour les entreprises un moyen pour
maîtriser leurs ressources rares (Les compétences).
On peut en conclure également que des outils RH
différents et des politiques de formations différentes pourront
être mise en place suivant le type de population. Il faut en effet
trouvé le moyen d'attirer et surtout de fidéliser des
compétences rares, ainsi que les piliers de l'entreprises afin de faire
face à un futur en mouvement.
Je montre dans ce qui suit et à partir des
résultats évoqués par l'analyse des données de
l'enquête un profil moyen et représentatif d'un salarié
mobile, ainsi que la principale raison de quitter l'entreprise. C'est à
dire la faiblesse en matière de gestion de carrière dans la
politique de l'entreprise, qui provoque l'insatisfaction chez les individu
ayant une formation supérieur.
Caractéristique
|
Profil
|
Age
|
Entre 20 et 30 ans
|
Sexe
|
Masculin
|
Situation matrimoniale
|
Célibataire
|
Responsabilité
|
Sans
|
Statut cadre
|
Non cadre
|
Ancienneté
|
Courte durée
|
Satisfaction au travail
|
Faible
|
Engagement
|
Faible
|
Nature de la formation
|
Type général
|
Taille entreprise
|
Moyenne
|
Développement des compétences
|
Faible
|
Secteur d'activité
|
Privé
|
Nature du contrat
|
CDD
|
Salaire
|
Faible
|
Niveau d'instruction
|
Graduat et +
|
de 20 a 30 ans
de31 a 40 ans
de 41 a 50 ans
51 et plus Feminin
Masculin
Marie(e)
Celibataire
Autres
Efficace
Inefficace
Satisfait
Insatisfait
< Graduat
Graduat et +
<10
Entre10 et 50
51 et +
0-5
Entre6 et 10
11 et +
Prive
Public
Responsabilite Aucune
responsabilite Cadre
Non cadre
Cdi
Cdd
Formation
Non mobile Mobile
Aucune formation
Non concerns
Specifique General
CONCLUSION GÉNÉRALE
La présente recherche à pour objet d'expliquer
un phénomène d'actualité dans la mesure où le
contexte dans le monde du travail a connu de profondes mutations tant
technologiques qu'organisationnelles.
Il va sans dire, que cette recherche qui se veut ambitieuse
pour traiter tous les aspects du phénomène se heurte à des
problèmes d'ordre méthodologique et surtout au niveau de la
collecte des données dans l'enquête.
Il en est de même pour la lecture de la
littérature où les auteurs sont parfois hésitants quant
à leur discours théorique et leurs approches conceptuelles ce qui
nous mène parfois à prendre la thèse
prédominante.
Il est aussi difficile de tester l'effet de toutes les
variables énumérées au départ sur la
mobilité professionnelle et par conséquent on a fait un tri en
privilégiant les variables les plus pertinentes.
Toutefois, la taille de l'échantillon demeure à mon
avis le principal handicap pour la généralisation des
résultats obtenus.
L'absence d'enquêtes ou de bases de sondages convenables
a rendu ma tâche plus difficile et c'est pour cette raison que j'ai eu
recours à une enquête de convenance (interview directe
auprès de salariés pris au hasard) sachant que cela pourrait
affecter les résultats de ma recherche.
Néanmoins, j'ai eu la chance d'arriver en fin de compte et
malgré cet aléa à des résultats qui corroborent l'
hypothèse énoncée et confirment la théorie
dominante.
Maintenant, je connais d'après cette étude, d'une
part:
· le profil type du salarié mobile et ses
caractéristiques
· l'importance du développement des
compétences et de la formation professionnelle sur l'engagement et la
fidélité des employés au sein de l'organisation.
En effet, la formation professionnelle (surtout de type
spécifique) appuyée par une gestion dynamique et valorisante
diminue la mobilité professionnelle externe.
D'autres variables comme le salaire, la satisfaction au
travail,... peuvent avoir un effet de rétention des salariés pour
rester fidèle à la firme et peuvent en toute logique
résulter de la formation professionnelle en cas de promotions,
d'avancements et de responsabilité.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Formation_continue_en_France#Le_DIF_et_la_VAE_:_avanc.C3
.A9e_.3F, Portail wikipédia (2011)
Annexe
Mettre une (X) devant la réponse correspondante
pour les questions aux choix multiples et répondre aux autres questions
:
1.Age actuel :
2. Sexe :
· Masculin ~
· Féminin ~
3. Situation Familiale actuelle :
· Marié(e) ~
· Célibataire ~
· Autre ~
4. Ancienneté dans l'organisation actuelle
:
5. Niveau d'instruction :
· Primaire ~
· Secondaire ~
· Graduat et bacchelor ~
· Universitaire ~
6. Secteur d'activité de l'emploi actuel
:
· Public ~
· Privé ~
7. Vous occuper un poste de responsabilité
actuellement? :
· Oui ~
· Non ~
8. Quel est votre statut actuel?
· Cadre ~
· Non cadre ~
9. Votre emploi actuel est votre premier
emploi?
· Oui. ~
· Non ~
Si non, précisez le nombre avant l'actuel
emploi:
10. Taille de l'entreprise actuelle (nombre
d'employés) :
11. Nature du contrat actuel :
· Contrat à durée déterminée
~
· Contrat à durée indéterminée
~
12. Avez-vous bénéficié de
formation professionnelle dans votre emploi actuel?
· Oui ~
· Non ~
13. Si oui, indiquez le nombre d'actions :
14. La nature de la formation :
· Spécifique ~
· Générale ~
15. Quel est votre niveau d'instruction au moment du
dernier départ ?
· Primaire
|
~
|
· Secondaire
|
~
|
· Graduat et bachelor
|
~
|
· Universitaire
|
~
|
16. Le motif de votre départ :
|
|
· Rémunération insuffisante
|
~
|
· Conditions de travail défavorables
|
~
|
· Absence de responsabilité
|
~
|
· Absence dévolution de carrière
|
~
|
· Problèmes avec la hiérarchie
|
~
|
· Mauvaise image du métier
|
~
|
|
17. Quel est votre âge au moment du dernier
départ ? :
|
|
18. Quels sont les éléments qui ont
facilité une mobilité externe?
|
|
|
· L'expérience professionnelle
|
~
|
· Le savoir être
|
~
|
· Le(s) diplôme(s)
|
~
|
· Leur savoir faire faire (management)
|
~
|
· Leurs connaissances de(s) langues(s)
étrangère(s)
|
~
|
· Les réseaux sociaux
|
~
|
19. Actuellement, recherchez-vous un autre
emploi?
|
|
· Oui
|
~
|
· Non
|
~
|
|
20. Si oui, donnez les causes ? (1 seul choix possible)
:
· Conditions de travail défavorables ~
· Rémunération insuffisante ~
· Absence de gestion de carrière ~
· Problèmes avec la hiérarchie ~
· Trouver un emploi correspondant mieux à vos
compétences ~
· Elargir vos compétences ~
· Progresser professionnellement ~
· Opérer une réorientation professionnelle
~
· Opérer une mobilité géographique
~
· Routine, lassitude ~
21.Si non, quels sont les motifs de satisfactions pour
rester au sein de l'organisation? (1 seul choix possible) :
· Variétés des taches ~
· Autonomie, indépendance. ~
· Possibilité d ,,évolution de
carrière ~
· Attrait du secteur d'activité ~
· Fidélité à l'organisation ~
· Fidélité aux collègues ~
· Plus de responsabilité ~
· Utilisation plus forte des compétences acquises
~
· Une formation fréquente ~
· Une meilleure rémunération ~
· Progression dans la carrière ~
22. Si vous avez bénéficié
d'actions de formation, pensez-vous qu'elles développent vraiment vos
compétences ?
· Oui ~
· Non ~
23. Si non, indiquer les causes ? (Choisissez une
modalité) :
· Formation non adaptée au contexte de travail ~
· Formation non enrichissante ~
· Absence dune vraie évaluation ~
· Formation ne répond pas aux besoins réels
des salariés ~
· Formation de type promotion sociale ~
24. Votre parcours professionnel correspond-il à
vos aspirations ? (1 seul choix possible)
· Totalement ~
· Beaucoup ~
· Un peu ~
· Pas du tout ~
25. Êtes-vous satisfait de votre emploi actuel ?
(1 seul choix possible)
· Totalement ~
· Beaucoup ~
· Un peu ~
· Pas du tout ~
26. Les pratiques de gestion des ressources humaines
appliquées dans votre entreprise sont elles efficaces pour
développer les compétences? (1 seul choix possible)
· Totalement efficace ~
· Beaucoup efficace ~
· Peu efficace ~
· Pas du tout efficace ~
27. En cas de mobilité externe, quel sera le
principal critère de choix?
· L'adéquation entre projet personnel et emploi ~
· Le montant du salaire proposé ~
· La notoriété et image de l'entreprise ~
· Les perspectives de croissance de l'entreprise ~
· Le plan de l'évolution de carrière ~
· La politique globale des ressources humaines dans
l'entreprise ~
· Le lieu géographique ~
28. Dans votre entreprise, l'engagement organisationnel
constitue t-il une donnée primordiale? (1 seul choix
possible)
· Pas du tout ~
· Très peu ~
· Peu ~
· Fortement ~
· Totalement ~
29. Selon vous, qui porte la responsabilité en
matière développement de compétences de la population
active ? (1 seul choix possible)
· partagée employeur/employé ~
· par l'employeur ~
· par les pouvoirs publics ~
· par les partenaires sociaux ~
· par les salariés ~
|