IV.2 DE LA QUANTIFICATION
La méthode basée sur la morbidité et le
traitement type proposé dans ce modèle de gestion peut
s'avérer inadéquate si certains éléments ne sont
pas maîtrisés par le planificateur gestionnaire, notamment :
1. Le calcul des prévisions de morbidité. La
courbe du nombre de patients admis dans un hôpital pendant une
période donnée (généralement 1 an), peut prendre
une certaine tendance avec les variations saisonnières. La connaissance
des calculs des prévisions sur ces types de données sera un
élément essentiel à la détermination du nombre de
patients attendus (avec une certaine marge d'erreur) .
2. Le régime type défini par les cliniciens ne
doit pas être sujet à révision à chaque instant.
Dans le cas contraire, tous les calculs d'estimation des besoins seront chaque
fois remis en cause. Une concertation des spécialistes est donc
nécessaire avant de définir le régime type.
3. Dans ce modèle, la durée moyenne de
traitement peut entraîner des estimations erronées des besoins si
la distribution des durées autour de la moyenne n'est pas
symétrique.
IV.3 DE L'ADAPTATION DES QUANTITES AU BUDGET
L'adaptation des besoins au budget est une tâche
difficile car tous les produits sélectionnés et donc
commandés sont jugés essentiels par rapport à leur
coût et à leur efficacité thérapeutique. Cette
adaptation devra préférentiellement ne pas être
basée sur la réduction des quantités mais devra
plutôt porter sur une amélioration de la gestion des stocks afin
de réduire les coûts liés à l'approvisionnement des
produits.
Plusieurs pistes devront être étudiées :
· recherche de produits équivalents moins chers par
une révision des critères de sélection,
· optimisation du roulement des stocks afin de
réduire au maximum les coûts combinés du stockage et des
commandes.
La méthode ABC qui classe les produits en fonction de leur
participation au budget, permet d'identifier les produits à
étudier en priorité.
IV.4 DE LA POLITIQUE D'APPROVISIONNEMENT
On peut constater que si les critères de
sélection et de quantification des besoins des produits alimentaires ont
pu s'inspirer largement de ceux développés pour la gestion des
médicaments, il n'en est pas de même concernant la politique
d'approvisionnement. La principale raison en est que la plupart des produits
alimentaires ont une durée de conservation très courte
contrairement aux médicaments. Ce qui exige une rotation rapide et par
conséquent augmente le frais de passation des commandes. Cette
contrainte associée à une obligation d'approvisionnement à
jour fixe imposée par le fournisseur nécessite le calcul au plus
juste d'un stock de sécurité. Toute erreur de prévision
à la hausse ou à la baisse entraîne des
conséquences. Pour la première, l'élévation du
coût de stock (le surplux des produits à la date d'une nouvelle
livraison sera périmée). Dans le second cas, il y aura un
coût de rupture des stocks. Une des solutions proposées en cas de
rupture de stock est de prévoir un stock de produits nons essentiels
(chers) ayant une durée de conservation plus longue. Cependant, il
convient d'étudier les deux types de coût liés à
l'approvisionnement. Une autre solution peut être de négocier avec
les fournisseurs pour avoir des durées de livraison plus courtes que la
durée de péremption des produits.
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