ANNEXE
I
GUIDE D'ENTRETIENT TFE
N°1: Avez-vous déjà eu à faire
à une situation de violence verbale ou physique durant vos années
d'expérience ? Pouvez-vous me raconter ? (type patient, vécu,
contexte, éléments déclencheur)
N°2: Avez-vous déjà eu à prendre en
charge un patient atteint de maladie psychiatrique ? Y a t-il des
spécificités sur cette prise en charge ? Comment l'avez vous
vécu ? (Connaissances suffisantes ?)
N°3: Vous êtes vous déjà senti
dépassé par une situation de conflit avec un patient ?
N°4: Pour vous quels peuvent être les
éléments déclencheur d'une situation de violence ?
N°5: Avez-vous l'impression que la violence appartient au
monde des soignants ? Et surtout à l'hôpital?
N°6: Est ce que vous arriveriez à me
décrire ce que vous ressentez face à un patient violent ? (peur ?
Avez-vous des ressources ?)
N°7: Faites-vous une différence entre maltraitance
et violence ?
FICHE D'IDENTITE
Sexe: Date:
o masculin Lieu:
o féminin
Âge:
Fonction:
Nombre d'année d'expérience:
ANNEXE
II
ENTRETIENT N° 1 LE 28/09/10:
infirmière depuis 1977 travaille dans le service médecine interne
depuis un dizaine d'année.
ENTRETIENT NUMERO 2 LE 13/10/10: Femme de 55
ans , infirmière depuis 55 ans, unité 330 de pneumologie.
ENTRETIENT N° 3 LE 5/11/10 en
médecine hépato-gastro: 28 ans, infirmière depuis 7 ans,
depuis 1 an en hépato-gastro et avant en réa médical.
ITEMS
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ENTRETIENT N°1
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ENTRETIENT N°2
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ENTRETIENT N°3
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LES DIFFERENTES
SITUATIONS
DE VIOLENCE
VECUES
ET
LES
PATHOLOGIES
SOUS-JACENTES.
|
-"Les violence verbale Sont Relativement
courantes chez Les personnes âgées
Démentes Ou des personnes qui sont dans Des situations difficiles,
ça va Des noms d'oiseux à des insultes Plus fortes"
- "dernièrement encore C'était "vous
n'êtes que des Barbares!!"
- "A côté de ça il met Arrivé
qu'un patient me prenne Les 2 poignets et là je ne peux Plus rien faire,
je suis toute seule Et c'est difficile car c'est un patient Qu'on ne peut pas
raisonner."
-"Là c'était un parkinsonien"
- "Il met arrivé de recevoir un pichet dans la
Figure chez un patient caractériel"
-"je venais faire un soin, il regardait La TV, ça
n'était pas l'heure pour Lui"
- "Derrière, il ya la drogue, le mal être, la
volonté d'embêter"
|
-" L'autre jour je me suis fais agressé par un
malade qui avait une injection à faire habituellement mais qui n'avait
pas de prescription, donc je n'ai pas voulu la faire et il n'a pas
apprécié."
-" Au niveau de la violence physique ça fait plus
longtemps que ça met arrivé, ici ce sont plus souvent les
patients hypercapniques qui deviennent agressif. Une fois, je me suis fait
enfermer dans une salle de soin avec une collègue par un patient
,c'était une
nuit et on ne pouvait absolument
rien faire car il était très
violent."
|
-" on a des patients qui sont parfois agressifs
verbalement surtout."
-" un patient qui en fait n'allait pas bien, qui s'est
énervé il a commencé à tout jeter , il a fallu
l'attaché et c'est vrai que quand on commence à attacher les gens
ça devient embêtant."
-" les patients qui sont plutôt là pour des
alcoolisations."
-" il y a un patient, mais alors lui c'était de la
confusion mais alors vraiment il était très confus et du qu'ou
c'est un patient qu'on connait très très bien qui est devenu
agressif alors que c'est absolument pas dans son comportement habituel. Je
devais lui poser une sonde naso-gastrique et là il à commencer
à m'insulter et devenir fou. Il a fallut que je sorte parce que
franchement je savais que c'était pas la personne qu'on connait
d'habitude."
-" un patient, là c'était en réa en
salle d'urgence, d'un patient violent envers des médecins"
|
LA PRISE EN
CHARGE
D'UN PATIENT
PSYCHIATRIQUE
ET
LES DIFFICULTES
RENCONTREES.
CONNAISSANCE
SUFFISANTES?
|
- "Ici c'est assez rare qu'on ai des grand malades
psychiatriques, on a des gens pas bien mais assez rarement des grosses
pathologies psychiatriques."
-"Il peut y avoir après, des précautions,
notamment de ne pas avoir nos objets dangereux dans les poches car ils peuvent
nous les prendre et nous blesser, c'est arrivé de venir à deux,
une fait les soins et l'autre est spectateur mais reste à surveiller de
manière a ce qu'il n'y ai pas de violence. Du reste quand les patients
sont très perturbés et qu'il y un risque majoré à
ce moment là on y va à deux, une aide soignante et une
infirmière."
-"c'est rassurant d'y aller à deux quand on ne peut
pas y aller à deux on est un peu plus sur ses gardes. De toute
façon on reste quand même sur ses gardes."
-" Evidemment, il y a toujours des risques puisqu'il y a
des patients psychiatriques où on ne mesure pas du tout le moment
où ils vont nous porter atteinte."
-"on va tout faire pour qu'il ne soit pas mis en danger
c'est à dire quelques fois on est obligé de mettre des
contentions pour le protéger lui, éviter qu'il enlève la
perfusion et éviter qu'il nous tape"
-" Avec l'expérience, oui mais il faut quand
même travailler avec l'interne et le médecin faire quelques fois
des petites réunions, pour être sûr de la manière
dont on va prendre en charge le patient, pour être sûr qu'on a pas
trop de risque."
-" mais en médecine ce n'est pas comme en
psychiatrie, en psychiatrie dans les services à saint gemme ou ailleurs
ils ont des possibilités que nous on a pas."
-" c'est pas leur place en médecine interne, parce
qu'on a pas assez de personnel pour les surveiller, on a pas les moyens
médicaux c'est à dire un psychiatre qui peut arriver à
tout moment qui va pouvoir majorer ou diminuer ou intervenir sur le traitement.
C'est pas aussi facile quand on est en médecine générale
que dans un service de psychiatrie. "
|
-"avant souvent ils étaient accompagné par
quelqu'un de spécialisé en psychiatrie mais hélas
ça se fait de moins en moins souvent."
-" C'est une pris en en charge difficile car ce sont des
gens qui prennent beaucoup de temps et nous on ne connait pas leur vie, leurs
antécédents et c'est pas facile. Ce sont des gens qui en
demandent beaucoup et parfois on se sent agressé parce que leurs
demandes sont incessantes et du coup ce n'est pas faciles pour nous de
gérer."
-" Non mais ici ce qui nous Manque le plus c'est le temps
pour la prise en charge, ce sont des gens aussi qui sont dans nos pattes donc
ici soit ils sont dans nos pattes, soit il se renferme mais ils sont plus
souvent dans nos pattes."
-" Je me sens un peu frustrer car on a pas assez de temps
et de toute façon la psychiatrie c'est pas ma tasse de thé, c'est
pas mon truc donc...enfin je men occupe quand même mais si on prend plus
de temps avec lui on en passe moins avec les autres, parce qu'on sait et parce
qu'on pas envie de prendre plus de temps. C'est vrai que quand on voit un
patient psychiatrique arrivé on se dit "holalala ça va être
difficile" mais bon c'est pas pour autant qu'on se dit qu'il va être
violent hein!!"
|
-" ici si ça nous ait arrivé mais bon c'est
resté gérable parce que c'est des hospitalisations courtes ils
restent une à deux journées. En réa médicale
plus..."
- On les attache " quand pour eux ils deviennent dangereux
parce que rapidement quand même ils sentent vite l'enfermement je pense
par rapport aux autres patients parce que souvent il y a une dépendance.
C'est des gens qui ont un besoin de sortir fumer, un besoin d'aller rencontrer
des gens parce que je pense que quand ils sont hospitalisés à
l'extérieure, enfin en psychiatrie, ils ont un contexte qui est
différent et quand ils arrivent ici c'est beaucoup plus
contraignant"
-" la différence c'est que ils sont peut être
plus disponible pour les écouter ce qu'on n'a pas toujours le temps de
faire nous."
-"c'est arrivé très souvent que les patients
on ne savait même pas qu'ils avaient une pathologie psychiatrique et on
s'en rend vite compte parce qu'ils veulent vite sortir et il y a des choses qui
au bout d'un moment"
-" on sent que l'agacement monte, ça monte,
ça monte, la violence verbale en tout cas monte, l'agacement monte
beaucoup plus vite et du qu'ou pour les raisonner c'est plus
difficile."
-" il y a des situations qui ne sont pas gérable
parce que la personne n'a pas forcément les capacités mentales et
c'est arrivé et bien dans ce cas là je pense que ça ne
sert même pas à grand chose de rentrée dans cette
communication là"
-" heu non je ne pense pas, sur certaines pathologies non
je ne pense pas . En plus c'est des modules quand on n'a pas
pratiqué.... on s'en éloigne petit à petit"
-" nous on est frustré parce que par exemple ba
pour apaiser il faudrait être un peu plus présente"
-" on y arrive pas parce que du qu'ou on a 13 patients
donc si on commence à rester avec un plus particulièrement c'est
beaucoup plus dure. "
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LE VECU FACE
A
LA VIOLENCE
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-"moi je dirais que les violences verbales me choque plus
que les violences physiques"
-" le coup que l'on reçoit entre en
résonnance et se grave dans la mémoire et il dure donc
après on est un peu plus sur ses gardes avec certains types de
malades."
-" les violences verbales me gênent plus parce
qu'elles sont de l'ordre peut être de l'intellect du but
résonné parce que un coup ça part tout seul sans
être pensé et réfléchi (enfin la plupart du temps)
tandis que les violences verbales quelques fois elles sont très
méchantes et elles sont pensées, il y a des gens qui sont tordu
et ils vont tout faire pour vous blesser et ça je pense, pour ma part je
le sens comme une violence, je l'oubli moins vite et je réagis plus
facilement."
-"Oui je me suis déjà senti
dépassé, alors quand il y a des difficultés, ça
peut arrivé mais ce qui est important c'est d'en référer
aussitôt à l'interne, au médecin de se poser et de dire
comment on va agir face à ce patient présenter les dangers, voir
on a une cadre c'est aussi le rôle de la cadre de protéger son
personnel mais à condition qu'on lui ai dit et qu'on lui ai expliquer la
situation. Donc à partir de ce moment là on voit comment on
agit."
-" Quand il y a trop de violence" " on est
épuisé par trop de violence"
-" on en peut plus, ça cri toute la journée,
on va à reculons dans la chambre, on arrive plus à se maitriser
comme on devrait tout le temps donc voilà en gros...On s'aperçoit
bien normalement on doit toujours avoir la maitrise de soi mais je ne vous dis
pas que une claque ça peut partir... (silence)... sans avoir
réfléchi car le patient est allé au delà de ce qui
était supportable. C'est rare mais ça peut arriver, ça ne
met pas arrivé j'ai toujours réussi à me maitriser mais
c'est arrivé..."
-" il y a de la peur, de la colère et je pense que
c'est plus de la colère, de la peur évidemment quand tu vois
qu'il a les yeux révulsé qu'il ne veut rien entendre, qu'il ne
peut entendre à cause de sa pathologie et qu'il est prêt à
bondir"
-"on voudrait essayer de faire de notre mieux mais il
arrive quand même que l'on soit un peu dépasser parce que c'est la
pathologie et puis il y a des moments on ne peut pas sauver tout le
monde"
-"Quand on est jeune professionnelle on est surement amer
car on est activiste et puis avec le temps " et bien il ne veut pas il en veut
pas."
-"Mais il y a toujours un fond de colère d'amertume
car on est là pour soigner des gens on ne leur veut pas de mal"
-"On ne peut pas accuser à tous les coups sans
jamais répondre alors oui on fait au maximum pour ne pas répondre
mais néanmoins on ne peut pas non plus se faire une carapace mais il y a
quand même beaucoup de moyens pour être dans l'acceptation sans
nier ta personnalité, sans souffrir non plus. C'est vrai qu'avec le
temps on est un peu moins sensible peut être qu'on est mieux armé
parce qu'on comprend mieux que devant nous on a quelqu'un qui est malade donc
il n'en fait pas exprès."
-"Tout passe par la parole. Et si ça ne peut pas
passer par la parole parce qu'ils ne sont pas réceptif à ce qu'on
dit ils peuvent être réceptif à un touché, pas
toujours. Mais certains patient rien qu'en les touchant ou même en ayant
un regard avec de l'empathie que tu as avec de l'expérience ça
peut s'arranger. Il faut essayer après de décharger ses
émotions, on se parle quand même, pour libérer les
émotions, les frustrations."
|
-" Je ne me sens pas tant agressé que ça, je
met ça d'où ça vient car c'est de gens qui ont bu dans
leur vie ou c'est des habitudes de vie, donc ça vient d'eux ça
n'est pas grave."
-" si c'est une violence verbale j'ai tendance à
laisser passer. Si on ne répond pas, la violence retombe. La violence
physique c'est plus difficile à gérer il faut le corps
médicale autour."
-" on ne ressent pas la même chose quand on a 25 ans
que quand on en a 55 ans comme moi. Je prends beaucoup de recul moi, je reviens
quand ça se calme, je n'essaie jamais de forcer quelqu'un mais je pense
que quand on est jeune c'est pas pareil on veut toujours bien faire."
-"j'ai eu peur une fois quand j'ai été
enfermé dans la salle de soins. Autrement, je respire un bon coup, ou je
sors de la chambre et je vais dire quel con à l'extérieure si
j'en ai besoin ou je vais en parler avec mes collègues mais dans le
chambre on ne dit rien sinon c'est encore pire après. Et puis je pense
qu'ils le sentent et quand on garde son calme ça les calme. Ne jamais
crier sur quelqu'un d'agité."
|
-" du découragement, de l'impuissance."
-" il y a de la frustration aussi parce que du qu'ou
même si on sait que même si on se met en colère ça
n'apportera rien donc on garde la frustration parce que nous aussi on pourrait
se mettre en colère mais...ça arrangera rien au final quoi. Donc
ouè on reste avec beaucoup de frustrations."
-" C'est pas toujours évident de se contenir et
puis c'est un sentiment, enfin la colère c'est aussi humain, donc je me
dis il ya des fois je pense qu'on se met en colère... après on
sait très bien que ça soulage sur le moment point c'est
tout."
-" on se cache derrière un mur on se dit que de
toute façon, effectivement dans une bagarre comme ça on n'est pas
la personne la plus amené à faire quelque chose. La seule
solution c'était pour les médecins la contention quoi parce que
du coup pas de possibilité de raisonner, pas de possibilité
d'entrer en communication avec la personne parce que c'était que de la
violence qui ressortait."
|
LES ELEMENTS
DECLENCHEURS
D'UNE
SITUATION
DE VIOLENCE.
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-"Au cours de ma carrière j'ai vu qu'il y Avait des
services plus propice à la Violence que d'autre, j'ai exercé en
Chirurgie donc les gens étaient souvent Assez jeunes, ils venaient pour
une Intervention précise, donc c'était plus Carré et en
général ça se passait Plutôt bien. En
médecine, je trouve que C'est plus courant les coups dans la Mesure
où se sont des patients âgés qui Sont souvent
déments et qui ne savent Pas bien pourquoi ils sont
hospitalisés"
-" je pense qu'on en a moins de situations de grand
conflit avec de grosse colère, de grande brutalité que dans un
service d'urgence parce qu'ils ont déjà eu le temps de se calmer
aux urgences"
-" Ils ne sont pas réceptif à ce qu'on leur
dit, ils ne veulent pas prendre leur traitement, voila il y a beaucoup de
circonstance comme ca chez les gens qui sont très mal où il faut
un petit peu attendre que ça passe."
-" un service de médecine c'est pas un service
d'urgence, parfois on nous les envois, on nous les décrit comme
très calme, très bien et puis une fois passé le pont et
c'est le grand désordre, à la fois c'est le fait de changer de
lieu et puis d'avoir peur et de décompenser en court de route."
-" Parfois la douleur peut être aussi une cause de
la violence, de l'énervement"
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-" Il y en pas mal, par exemple le sevrage en alcool, des
gens qui peuvent être violent de nature, qui refuse tout ce qu'on leur
propose. Chez nous, l'hypercapnique ou autrement le fait tout simplement
d'être malade et nous bien portant, et des fois c'est la durée de
l'hospitalisation qui se prolongent lié peut être au fait qu'il y
ai un manque (alcool, cigarette, entourage).
Enfin il peut y avoir l'envie de partir qui peut rendre
violent."
|
-" ça vient souvent d'une frustration, d'une chose
qu'ils n'arrivent pas à obtenir ou qu'ils ne savent pas
formuler"
-" une tête qui plait pas"
-"je pense que l'entrée aussi en communication avec
la personne, comment on rentre, comment on s'exprime avec le patient ça
agit pour beaucoup parce que du coup soit on va amener un apaisement, soit on
va amener une agressivité supplémentaire. Et ça c'est
quelque chose que l'on comprend rapidement parce que du coup si on rentre dans
cette colère là et qu'on a le même mode de réponse
on sent tout de suite que ça prend une ampleur différente. Alors
que si on pense à s'assoir, qu'on pose sa voix, qu'on se pose un peu et
qu'on fait abstraction de tout"
-"c'est arrivé il n'y a pas longtemps, un patient
qui était un peu plus violent verbalement parce que je crois que c'est
un patient qui a mal, qui souffre et qui sait pas comment le retranscrire donc
du qu'ou il est violent."
-" Verbalement, ici en tout cas quand ils sont violent
c'est soit qu'ils s'en rendent même pas compte, que c'est quelques chose
d'habituelle"
|
LA PLACE DE LA
VIOLENCE
A
L'HOPITALE.
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-" La violence elle fait partie de la vie, on n'est pas
peace and love ou zen tout le temps, on a de la violence dans notre vie
personnelle, et il y en a aussi à l'hôpital parce que à
partir du moment où il y a des gens en relation il y a
violence."
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-" La violence c'est pas normale mais ça appartient
au monde des soignants et puis chaque personne est faite différemment,
il y a des personnes qui sont violente de nature. De toute façon on
reçoit à l'hôpital tout le panel de ce qu'il y a à
l'extérieur, on est le reflet de la société."
|
-"... oui... enfin je pense que ça fait parti dans
un service, même il y a un patient qui peut être très calme
et puis à un moment donné ça peut déraper et le
patient peut avoir ce comportement là pour s'exprimer donc je pense
qu'on est à l'abri de rien du tout."
|
LA DIFFERENCE
ENTRE
MALTRAITANCE
ET
VIOLENCE.
|
-"la maltraitance chez les soignants je trouve que petit
à petit il y a quand même plus de maltraitance entre guillemet
aujourd'hui parce que les soignants eux - même sont maltraité donc
c'est quelque chose que l'on constate de plus en plus mais c'est pas une
maltraitance en tapant les gens mais c'est des soignants qui ne vont pas avoir
les égards qu'il devrait , ils ne vont pas être dans la compassion
ne vont pas aider ne serais ce qu'en mettant l'adaptable, donner le verre
d'eau, mettre un pull si la personne à froid, des tas de petites choses
qui petit à petit deviennent de la maltraitance mais je dirais pas que
c'est de la maltraitance je dirais que c'est de la non attention mais elle
pourrait se transformer en maltraitance si elle devenait routinière.
Elle existe de temps en temps, à mon avis elle est plus fréquente
qu'il y a 10 ans mais je répète c'est parce qu'il y a
maltraitance à soignant, c'est à dire qu'on ne respecte plus
comme on respectait avant les soignants et on a moins le temps de se parler, on
est plus à l'ordinateur, on est plus dans un rythme
effréné de soin, d'actes qui doivent être établis
et cochés, on est moins au lit du malade à parler avec le patient
et on se parle moins aussi entre soignant et c'est ça qui entraine de la
maltraitance. "
-" Alors la violence, ce sont des mouvements brusques,
d'un côté ou de l'autre, des parole
méchantes, des paroles blessantes, humiliante, un
non respect du patient mais c'est quand même très rare. Il faut
savoir quand même pourquoi le soignant est ainsi face au patient est ce
que elle est épuisé, elle est en burn out, le burn out ça
entraine aussi de la violence quelque part."
-". la maltraitance c'est continuelle alors que la
violence c'est ponctuelle qu'elle soit des patient ou des soignants."
-" Les patient ne nous maltraite pas tant que ça je
dirais plutôt que c'est l'institution qui maltraite son personnel, les
patients je leur donnerais une excuse, l'excuse de la maladie, de la douleur.
Quand un patient arrive dans le service on ne connait pas son histoire peut
être qu'il a vécu 30 de misère de galère, il a eu
des deuils et il arrive à un point x chez nous avec toutes sa
misère derrière et nous on ne la connait pas."
- "Mais il y a des condition de travail qui se sont
tellement dégradé que je trouve aujourd'hui qu'il y a plus de
violence et plus de maltraitance à soignant."
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-" la violence heu... pour moi c'est un mot plus fort,
plus violent. Alors que maltraitance heu... d'un malade sur un soignant je
n'ai pas l'impression que ce soit de la maltraitance alors que nous on peut
être maltraitant et violent, lui ne peut être que violent car dans
maltraitance il y a traité. Enfin je ne sais pas trop.... je pense que
la violence peut aussi être morale, je suis en position dominante par
rapport à la sienne. En fait, je ne vois pas de trop la
différence entre
maltraitance et violence.
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-") C'est pas pareille. maltraitance pour moi, il y a la
notion où on commence à placer une hiérarchie, quand on
commence à maltraiter ça veut dire que la personne qu'on a en
face de soi commence à se dire qu'on a de l'emprise sur elle. Et du
coup, on l'emmène à penser ou à faire des choses qui sont
pas... qui sont... oui qui ne sortent pas d'une communication soignant
soigné"
-" violence... c'est difficile parce que après
chacun à son niveau de violence, je peux dire quelque chose à
quelqu'un elle ne va pas forcément le prendre pour quelque chose de
violent et je peux le redire à quelqu'un d'autre d'un peu plus sensible
et elle va mal le prendre, elle va le prendre pour quelque chose de violent
pour elle."
-"pour moi on commence à être violent quand
on ne respecte plus la personne qu'on a en face de soi."
-" j'ai vu aller jusqu'à des coups"
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