Conclusion
générale
L'extension démesurée de la ville de Niamey a
induit une modification de presque l'ensemble des espaces naturels. De telles
mutations sont propres aux villes en pleine expansion. Les facteurs qui sont
à la base de cette urbanisation sont de plusieurs ordres mais le plus
important reste l'accroissement de la population. Cet accroissement crée
de nouveaux besoins notamment en terre pour la production d'abord mais aussi
et surtout pour l'habitation. Ces activités consommatrices de l'espace
amènent l'homme à abattre les arbres et arbustes. Le couvert
végétal se dégrade, le bois étant aussi
utilisé comme source d'énergie domestique par les citadins. Le
sol se retrouve de ce fait sans protection et est exposé à
l'érosion hydrique et même éolienne. La mise en culture et
les contraintes climatiques exacerbent le phénomène de
dégradation. Cela justifie notre première hypothèse selon
laquelle la forte croissance de Niamey pousse la population à occuper
les zones périurbaines et ceci est à la base de la
dégradation du milieu.
L'étude est basée essentiellement sur
l'exploitation de deux images Landsat de 1989 et de 1999 et d'une image Google
Earth de 2009 grâce aux logiciels des SIG (Arcview). Cette approche a
permis la réalisation des cartes d'occupation des sols et des cartes des
unités géodynamiques. L'étude montre que la
télédétection et les SIG sont très utiles pour
cartographier et quantifier les objets géographiques. La comparaison des
résultats de ces trois dates pris deux à deux a permis de mettre
en évidence la dynamique de changement. Ce qui rejoint notre
deuxième hypothèse qui dit que les différentes
unités d'occupation des sols et de l'érosion peuvent être
cartographiées et quantifiées à partir des outils de SIG
et télédétection. Cependant, les résolutions des
images surtout quand elles sont grandes, ne permettent pas souvent de
discriminer des objets de petites dimensions.
Toutefois, les cartes élaborées peuvent servir
d'outils très utiles pour les décideurs et tous les acteurs de
l'aménagement pour la gestion des ressources naturelles.
L'intérêt de ce travail est d'avoir conduit une
étude diachronique qui montre grâce à la cartographie, la
dynamique de l'occupation des sols de Niamey et ses environs sur une
période allant de 1989 à 2009 soit 20ans. Nous avons mis en
exergue les mutations de l'espace sous l'effet de la poussée
urbaine et identifié les problèmes environnementaux
(ravinement, dégradation des ressources) qui découlent de la
conversion de certaines parties proche du centre urbain en lieux
d'habitation.
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