3.1.2.3. Caractérisation
des unités géodynamiques en 1989
Dans la région de Niamey, on peut distinguer six
unités paysagères.
3.1.2.3.1. Les sommets des
plateaux et des terrasses ferrugineuses T1 et T2
Selon Bouzou (2000), ces unités présentent des
caractéristiques communes. Elles peuvent être cuirassées ou
ensablées (figure 6). Ces unités portent donc un sol tantôt
meuble tantôt induré. On y observe généralement un
écoulement en nappe sur les surfaces cuirassées mais
également la déflation éolienne et un écoulement
diffus sur les surfaces ensablées habituellement occupées par les
champs.
3.1.2.3.2. Le talus
Les talus peuvent être concaves ou convexo-concaves.
Certains sont recouverts d'éboulis, d'autres de placages sableux
appelés aussi « jupes sableuses ». Ces derniers sont
très ravinés. Les éléments grossiers provenant du
plateau se répandent par gravité et forment les éboulis.
En bordure du plateau, se mettent en place des amorces des ravines permettant
ainsi d'évacuer une portion de l'eau tombée. Cet
écoulement concentré crée peu à peu par
érosion régressive des têtes de recul (Ousseini et al.,
1994). L'action de l'eau, le ravinement et celle du vent, la déflation
rendent le talus instable en créant des surfaces nues (Bouzou, 2000).
3.1.2.3.3. Le glacis
Les glacis, généralement très courts sont
soumis à l'action des processus hydriques et éoliens. Ces sont
les écoulements linéaires qui sont responsables du creusement des
ravines. Leur réseau est prolongé par érosion
régressive.
3.1.2.3.4. Les moyennes et basses
terrasses T3, T4, T5 et T6
Ces unités sont affectées par le ravinement et
l'ensablement du lit du fleuve Niger par des cônes d'épandages
très actifs. Les écoulements concentrés dans les koris
provoquent des sapements des berges d'autant plus rapides que la couverture
végétale est absente (Ousseini et al., 1994).
3.1.2.3.5. Les cordons dunaires
C'est le couvert végétal qui détermine la
remobilisation éolienne. L'érosion hydrique est quasiment
inefficace sur les sommets du fait de leur forte capacité
d'infiltration ; elle peut devenir très active sur les versants
dès que le matériel délié est décapé
et que se forment les croûtes d'érosion (Ousseini et al., 1994).
La reprise des sols meubles est donc assurée par le vent et l'eau et est
facilitée par le fait que ces édifices sont des champs de
cultures (Bouzou, 2000).
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