II - Le travail de terrain
Elle a été la seconde étape de ce travail
et a consisté à collecter les informations qui devaient nous
permettre d'atteindre les objectifs poursuivis par ce mémoire. Elle
s'est déroulée en trois phases : l'élaboration des
outils de collecte d'informations, les enquêtes proprement dites et le
traitement et l'analyse des données.
1. L'élaboration des outils de collectes
d'informations
Les guides d'entretien, les questionnaires et les grilles
d'observation ont été les trois principaux outils dont on s'est
servis pour la collecte des informations.
1.1 Les guides d'entretien
Deux entretiens ont été réalisés
durant ce travail. Le premier s'est fait avec M. Olivier Sagna et le second
avec M. Cheikh Gueye. Le premier, O. Sagna fait partie des premiers chercheurs
sénégalais à s'intéresser aux TIC. Il est auteur de
plusieurs publications parmi lesquelles, « Les technologies de
l'information et de la communication et le développement social au
Sénégal : un état des lieux » se
présente comme une source de documentation incontournable pour tout
chercheur qui travaille sur les TIC au Sénégal. Cet entretien a
porté sur deux principaux thèmes que sont :
· La géographie des TIC au Sénégal
c'est-à-dire la répartition spatiale des infrastructures et des
usagers dans ce pays ;
· La problématique de l'accès et des usages
d'Internet par les populations du pays ceux de Touba en particulier
Le second entretien s'est fait avec Cheikh Gueye, Docteur en
géographie et auteur de plusieurs études portants sur la ville de
Touba (cf. bibliographie). Notre entretient avec lui a porté
essentiellement sur :
· Les caractéristiques socio démographiques de
la ville de Touba
· Les enjeux des usages d'Internet dans cette
localité
1.2. Les questionnaires
Les questionnaires ont étés confectionnés
avec le logiciel de traitement de données Sphinx. Les questions sont
de trois types : fermée unique, fermée multiple, et ouverte
texte. Dans les deux premiers, des modalités de réponses sont
proposées. Mais dans le premier cas, l'enquêté ne peut
choisir qu'une seule de ces modalité alors que dans le second cas, il
lui possible d'en cocher plusieurs (le nombre de modalités qu'il lui
est possible de choisir lui sera notifié dans la fenêtre de
définition de la question). Dans le troisième type de questions,
aucune modalité n'est proposée au répondant qui est ainsi
libre de donner autant de réponse qu'il veut. Pour les questions
ouvertes et fermées multiples, les réponses recueillies sont donc
supérieures au nombre d'individus interrogés.
Nous avons confectionné deux questionnaires, l'un pour
les usagers d'Internet et l'autre pour les gérants (es) des
cybercafés.
Le questionnaire aux usagers compte 37 questions qui se
répartissent en cinq parties. Dans la première (composée
de 10 questions), on essai de dégager le profil des usagers en nous
basant sur l'âge, le sexe, la situation matrimoniale, le niveau
d'instruction, l'activité professionnelle, le revenu et la ou les
langue(s) parlée(s) et écrits. Dans la seconde partie de ce
questionnaire (composée également de 10 questions), nous essayons
d'identifier les principaux lieux d'accès public à Internet et
d'en savoir plus sur les modalités de fréquentation de ces lieux
par les internautes « toubiens ». En outre dans cette
partie, nous essayons de voir si parmi les usagers dans les cybercafés,
ils y en ont qui ont un budget réservé uniquement à
l'usage d'Internet et quel est le montant de ce budget. La sixième
question de cette partie, nous permettra de savoir si Internet était
utilisé (et qui l'utilisait) à Touba avant le démarrage de
l'ADSL au Sénégal il y a six ans. La troisième partie de
ce questionnaire ne compte que deux questions qui visent à identifier
les contraintes auxquelles sont confrontés les usagers dans
l'accès et l'usage à Internet. La quatrième partie
(composée de 11 questions) nous permettra de dégager les
principaux usages d'Internet, comment ils ont appris à se servir de
cet outil, quels sont les sites web qu'ils ne visitent jamais et pourquoi ne
les visitent-ils jamais. Elle nous permettra aussi de savoir si Internet a
permis à ces usagers de faire la connaissance de nouvelles personnes,
quelle est la nature de leur relation avec ces personnes, où habitent
ces personnes (au Sénégal ou à l'étranger). Enfin
dans la dernière partie (composée de quatre questions), nous
recueillerons l'avis personnel des usagers sur Internet (les avantages qu'il
lui apporte, les inconvénients qu'il lui trouve...) et sur les tarifs de
connexion appliqués dans les cybercafés.
Le questionnaire aux gérants des cybercafés est
composé de 18 questions. Il vise principalement à savoir si le
gérant contribue à l'utilisation d'Internet par ses clients
(à travers notamment une assistance technique qu'il leur offre), d'avoir
une idée sur le chiffre d'affaire journalier des cybercafés de
même que les autres services qu'ils proposent à part la connexion
à Internet.
Après l'élaboration des questionnaires aux
usagers et aux gérants des cybercafés, on a procédé
à un pré enquête qui était pour nous un test.
Celle-ci s'est déroulée dans un cybercafé situé
à Diourbel (en face de l'hôpital régional) et dans une
autre situé à Cambérène. Ce pré
enquête nous a permis de modifier certaines questions, d'ajuster d'autres
et aussi de mieux nous familiariser avec le métier d'enquêteur.
1.3. L'observation
L'observation du milieu consiste à porter un regard sur
le cadre où se produit un phénomène social afin de
recueillir les informations recherchées. Pour ce faire, nous avons fait
usage de l'observation directe qui présente l'avantage de nous mettre en
contact direct avec notre champ d'étude et particulièrement avec
les usagers. Les principaux éléments sur les quels a porté
cette observation sont le nombre d'ordinateurs connectés (en marche)
dans le cybercafé, leur disposition, le niveau de confort de
l'infrastructure (perceptible à travers, son mobilier, son
système de ventilation et dans une moindre mesure sa
décoration).
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