WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Internet à  Touba: approche géographique des usages du réseau dans les cybercafés de la ville

( Télécharger le fichier original )
par Paul Marie Benoit Mamadou DIOUF
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrise 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II- Caractéristiques et activités des cybercafés

1. Caractéristiques des cybercafés

Tous les quatre cybercafés visités ont été ouvert entre 2002 et 2009 ; ce qui révèle que ces lieux d'accès collectifs à Internet ont existé à Touba bien avant l'introduction au Sénégal de l'ADSL, technologie qui a fortement contribué à la baisse des tarifs de connexion et par conséquent à la massification des usagers de cette TIC. En outre, ces cybercafés présentent des différences caractéristiques perceptibles tant sous leur apparence intérieure qu'extérieure.

1.1 Apparence intérieure des cybercafés

En fonction des moyens financiers dont dispose le promoteur du cybercafé, l'aménagement intérieur de ce lieu est plus ou moins bien entrepris car il participe directement ou indirectement à son attractivité. En effet, le nombre d'ordinateurs connectés, leurs caractéristiques, leur disposition, la disponibilité ou non de certains accessoires comme les micro casque et les webcams, la décoration, le niveau de confort et le débit de la connexion sont autant d'éléments qui caractérisent ces lieux d'accès et qui déterminent leur niveau de fréquentation et d'utilisation

Figure n° 1 : Apparence interne des cybercafés

Source : Paul Diouf, enquête de terrain, 2009

Le nombre d'ordinateurs connectés dans ces cybercafés varie entre quatre (04) et sept (07). La disposition de ces ordinateurs n'est pas uniforme dans tous les cybercafés. A Darou koudous, ils sont disposés sous forme de box ; ce qui permet une plus grande discrétion dans l'utilisation d'Internet. Par contre dans les autres cybercafés, ils sont disposés soit de façon continue sur une ou plusieurs tables (Darou Marnane et Darou Miname) ou soit de façon alignés, c'est-à-dire les uns derrière les autres.

Tous ces cybercafés disposent quand même des accessoires les plus utilisés par les internautes à savoir les webcams et les micros casques. Cependant si au cybercafé de Darou Marnane chaque ordinateur dispose d'une webcam et d'un micro casque, il en est autrement dans les autres cybercafés. En effet, à Darou Khoudoss et à Darou Miname, mêmes si toutes les machines disposent chacune d'un micro casque, on n'a dénombré que deux webcams dans chaque cybercafé. Au marché Ocass, il n'y a qu'une seul webcam et trois micro-casques pour les quatre ordinateurs qu'il y a. Ces accessoires permettent d'établir des communications par voie orale ou sous forme de vidéoconférence et aussi à écouter du son. Ils sont donc indispensables à l'utilisation de certains services d'Internet et dès lors donc, leur nombre et leur disponibilité dans un cybercafé s'avèrent très avantageux.

La décoration de ces lieux d'accès à Internet demeure d'une manière générale identique. Sur les murs peints à des couleurs différents, sont apposées des photos de Bamba, de membres de sa famille ou de symboles du mouridisme comme la grande mosquée. Ces murs portent également des affiches qui rappellent l'interdiction formelle d'ouvrir des sites web à contenu pornographique (cf. figure n° 1). La présence de ses affiches s'explique par le fait qu'à Touba, les cybercafés ont été pendant un moment fermés par le khalife général qui, sur la bases de certaines informations, les considérait comme des lieux de débauche où l'on s'adonner à certaines activités interdites dans la cité (regarder des films porno ou jouer par exemple). C'est à la suite de l'intervention de certains grands commerçants influents (et dont certains sont propriétaires de cybercafés) que ces lieux ont été rouvert et, depuis lors, ils portent tous cette affiche. Le respect de l'orthodoxie religieuse est donc souhaité dans ces cybercafés de Touba.

Le débit de la connexion demeure également un élément caractéristique des cybercafés. Plus ce débit est grand, plus la connexion est rapide ; ce qui ne fait renforcer l'attractivité du cybercafé et son niveau de fréquentation et d'utilisation. L'ADSL est depuis 2003 la principale technologie utilisée au Sénégal pour avoir accès à Internet à des débits variés. La SONATEL, principal fournisseur d'accès à Internet au Sénégal propose à sa clientèle quatre (04) formules d'abonnement (cf. Annexe 8) dont les deux premiers sont essentiellement destinés aux ménages et à la limite au cybercafé, et les deux autres aux entreprises. A touba parmi les cybercafés visités, c'est celui de Darou Marnane qui a le plus grand débit de connexion (ADSL 1024 Pro) et le plus bas se trouve au cybercafé de Darou Miname (ADSL 512).

1.2 Apparence extérieure des cybercafés

Tout comme l'aspect intérieur, l'apparence extérieure des cybercafés est également bien entreprise car elle contribue surtout à renforcer l'attractivité de l'infrastructure. Tous les quatre cybercafés visités se présentent avec des devantures peintes avec des couleurs différentes, des portes en bois, en verre ou en fer recouvertes d'affiches indiquant les principaux services disponibles et leurs tarifs, les horaires d'ouverture, des photos de figures emblématiques du mouridisme et de la ville et un panneau indiquant le nom du cybercafé qui est le plus souvent celui d'un marabout mouride.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984