2. Niveau de formation- Taux de scolarisation et
d'alphabétisation
Tableau n° 2 : Effectif dans les différents niveaux
d'instruction à Touba
Nature de l'enseignement
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Effectif (4 ans et plus)
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%
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Ecole coranique/arabe
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369 309
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34,82%
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Ecole franco arabe
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31 898
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3%
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Ecole française
- Primaire
- secondaire 1er cycle
- secondaire 2eme cycle
- supérieur
- Total
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22 723
14 890
24 064
14 537
76 214
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2,14%
1,40%
2,27%
1,37%
7,18%
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Aucune formation
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583 041
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55%
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Total
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1 060 462
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100%
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Source : CAUS, PDU Touba horizon 2020
L'importance de la fonction religieuse explique dans une
certaine mesure la prédominance de l'enseignement coranique/arabe
à Touba. En 2005, la proportion des « toubiens » qui
avaient reçu ce type d'éducation s'élevait à
34,82%. L'enseignement du français, elle, n'occupait que 7,18% de la
population alors que celui du franco- arabe, c'est à dire le
français couplé à l'arabe, ne représentait que 3%
de la population. La part de ceux qui n'ont reçu aucune formation,
c'est-à-dire les analphabètes, représentait 55% de la
population. Le faible taux de l'enseignement du français s'explique par
le peu d'intérêt que lui accordent les autorités
religieuses de la ville. En 1996, le khalife général de
l'époque Serigne Saliou Mbacké avait ordonné la fermeture
de salle de classes construites par le Ministère de l'Education
Nationale. Pour la plupart des mourides, l'école française est
assimilée à la civilisation occidentale. Ainsi,
fréquenter cette école signifie dans une certaine mesure
accepté la civilisation du blanc, sa culture. Or, c'est lui le blanc qui
fut le principal persécuteur de Bamba. Le « rejet »
de l'enseignement du français s'inscrit donc dans cette logique.
Toutefois, ces effectifs de l'école française et du franco arabe,
bien qu'ils soient maigres, demeurent assez significatifs malgré leur
faiblesse. En effet ils traduisent l'importance particulière que les
populations accordent à ces deux types d'éducation. Les effectifs
pléthoriques des établissements scolaires classiques
présents autour de la ville en sont une illustration nette. En 2007, par
exemple, l'école de Ndame comptait 1701 élèves
répartis en 24 groupes pédagogiques, soit 70 élèves
par classe. Et sont des enfants provenant de la ville de Touba qui
fréquentent ces établissements.
D'une manière générale, on peut donc
retenir que la ville de Touba se singularise par un fort taux
d'analphabétisme. Mais ceci ne devrait guère occulter la part
relativement importante de « toubiens » qui ont reçu
un enseignement religieux dans les écoles coraniques/arabe.
L'enseignement du français, couplé parfois avec celui de l'arabe
attire également une certaine frange de la population toubienne.
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