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La prévention des conflits dans la dynamique de l'intégration sous-régionale en Afrique centrale( Télécharger le fichier original )par Abel Hubert MBACK WARA Université de Yaoundé II-Soa - DEA/Master II en Science Politique 2006 |
b) Couple Cameroun/TchadA l'opposé du couple Gabon/Congo, le couple Cameroun/Tchad repose sur une assise sociodémographique plus forte. En effet, la population de ces deux pays s'élève à 25 millions d'habitants, ce qui représente 20,17 % de la population totale de la sous-région dont la densité est de 29 habitants au km2. En plus de cet avantage démographique, les relations entre les deux pays reposent sur « un engagement politique appuyé » (Awoumou, 2005: 8) et sont plus productives en termes de réalisations. On peut en effet mettre à l'actif de cette alliance :
On le voit, le dynamisme de ce couple se traduit moins par la sympathie et la filiation que par des réalisations, ce qui le place dans une position confortable dans la course au leadership sous-régional. En effet, la valeur de la candidature de ce couple est renforcée par le fait qu'il nous donne déjà un bel exemple d'une coopération pragmatique, d'une intégration très avancée. Mais à l'opposé du couple précédent, on peut reprocher à ce couple d'être constitué sur une base trop pragmatique. En effet, les réalisations de ce couple semblent plus mues par les intérêts respectifs de chaque Etat que par un esprit communautariste. c) AngolaAprès la longue période d'inactivisme sous-régional du fait de la guerre de 27 ans qui a déchiré ce pays, l'Angola se pose de plus en plus comme un interlocuteur valable de certaines puissances continentales et de ce fait comme un représentant efficace de sa sous-région. A son avantage, l'Angola compte ses énormes richesses pétrolières et diamantifères, mais aussi et surtout une armée de 135 000 hommes bien équipés et aguerris par 27 années de guerre, ce qui en fait une force de dissuasion non négligeable. Fort de ces atouts, l'Angola a déjà démontré sa capacité à contrecarrer les projections de l'Afrique australe dans notre sous-région notamment en jouant un rôle déterminant dans la résolution de la crise Démo-congolaise42(*). Relativement à la problématique de la prévention et de la gestion des conflits en Afrique centrale, l'Angola est à notre sens, doté de plusieurs atouts tels sa capacité militaire qui lui permettraient de jouer valablement le rôle de gendarme de la sous-région. Mais, la candidature Angolaise reste contrariée par les énormes sollicitations sociopolitiques auxquelles le régime actuel doit faire face. En effet, la guerre a laissé dans ce pays d'énormes et profondes séquelles qui menacent le processus de reconstruction nationale. C'est donc dire que la capacité réelle de l'Angola dans la sous-région dépend d'abord de sa capacité à se reconstruire. * 42 Un des Accords décisifs marquant la résolution du conflit en RDC fut signé à Luanda la capitale Angolaise |
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