3.4.1.2 Etude de la stationnarité de la série
« nordsa » : Le test de Dickey-Fuller :
Choix du nombre de retards optimal :
Avant de pouvoir appliquer le test de Dickey-Fuller, nous
devons déterminer le nombre de retards p qui minimise les
critères d'Akaike et Schwartz pour les trois modèles (avec
tendance et constante (trend and intercept), avec constante (intercept), sans
tendance ni constante (none)).
Les valeurs des critères d'Akaike et Schwartz sont
fournies par le logiciel Eviews et sont résumées dans le tableau
suivant :
Tableau 3.10- Critères d'Akaike et Schwartz pour la
série nordsa
Modèles / Retards
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0
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1
|
2
|
3
|
4
|
MODELE 3
|
AIK
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41.16626
|
41.16441
|
41 .25871
|
41 .27472
|
41 .26160
|
|
SC
|
41.30093
|
41.34580
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41.48773
|
41.55226
|
41.58854
|
MODELE 2
|
AIK
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41.12688
|
41.10688
|
41.20017
|
41.21089
|
41.20407
|
|
SC
|
41.21666
|
41.24292
|
41.38339
|
41.44218
|
41.48431
|
MODELE 1
|
AIK
|
41.06859
|
41.05299
|
41.14436
|
41.16120
|
41.14990
|
|
SC
|
41.11348
|
41.14368
|
41.28177
|
41.34623
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41.38343
|
D'après le tableau (3.10) nous constatons que le
critère d'Akaike est minimisé pour les trois modèles pour
un nombre de retard p = 1 tandis que le critère de Schwartz est
minimisé pour p = 0. En suivant le principe de parcimonie nous
retiendrons le nombre de retards qui permet
d'estimer le minimum de paramètres c'est-à-dire p =
0. Dans ce cas on utilise le test de Dickey-Fuller simple (DF), donc il n'y a
pas d'autocorrélation des erreurs.
Le test de Dickey-Fuller simple :
On commence par tester la présence d'une racine unitaire
à partir du modèle le plus général à savoir
le modèle (3) incluant une constante et un trend :
A nordsa (t) = p nordsa (t - 1)+c+bt .
On test alors l'hypothèse nulle Ho : p = o de
présence de racine unitaire (la série n'est pas stationnaire)
contre l'hypothèse alternative de stationnarité H1 : p ? 0 .
Eviews nous fournit les résultats suivants :
La réalisation de Mckinnon pour le modèle (3)
tp, = -4.217872 est inférieure à la
valeur tabulée Cem = -3.5426, on rejette donc l'hypothèse
nulle d'existence de racine unitaire au seuil a= 5%.
A présent nous allons tester la significativité du
coefficient b de la tendance par un simple test de Student.
D'après les résultats précédents,
le coefficient de la tendance b n'est pas significativement
différent de 0 puisque la statistique calculée de Student
égale à -1.268255 est inférieure à 1.96, donc le
modèle (3) n'est pas adapté. On doit refaire le test de racine
unitaire à partir du modèle (2) qui ne comprend qu'une constante
: A nordsa (t) = p nordsa (t - 1) + c + å t
Les résultats d'estimation du modèle (2) sont
résumés ci-dessous :
On rejette l'hypothèse nulle de présence de racine
unitaire puisque tp~ = -3.369966 est
inférieure à la valeur tabulée du
modèle (2) Cô.05 = -2.9472 au seuil a = 5%.
Dans ce cas on va tester la nullité du coefficient
c de la constante. La présence d'une constante est
rejetée puisque la statistique de Student calculée égale
à 0.797305 est inférieure à 1.96 ce qui veut dire que le
modèle (2) n'est pas adapté. On doit refaire le test de racine
unitaire à partir du modèle (1) qui ne comprend ni constante ni
trend :
A nordsa (t) = p nordsa (t - 1) + å t
Les résultas sont les suivants :
La réalisation de Mckinnon au seuil a= 5% ( tp~ =
-3.295387) est inférieure à la valeur tabulée
(
1 .o5= -1.9507), donc nous pouvons conclure que la série
« nordsa » est stationnaire. 3.4.1.3 Identification et
estimation du modèle :
Comme notre série initiale « nord » est
affectée d'une saisonnalité de période s =12 nous
allons la modéliser par un modèle SARIMA (p, d, q) *
(P,D,Q)12.
Pour identifier l'ordre des paramètres du modèle
SARIMA nous allons nous référer au corrélogramme de la
série « nordsa ».
D'après le corrélogramme on peut identifier les
modèles : SARIMA (1,0,1) * (1,1, 0)12 , SARIMA (1,0,1) *
(1,1,1)12 , SARIMA (1,0, 2) * (1, 1,0)12 .
D'après l'estimation des modèles
identifiés précédemment qui sont représentés
dans l'annexe C2 tableaux C.2.2 et C.2.3 les modèles SARIMA (1,0,1) *
(1,1,1)12 et SARIMA (1,0,2) * (1, 1,0)12 ne sont pas valides, leurs
coefficients ne sont pas significatifs tandis que les coefficients du
modèle SARIMA (1,0,1) * (1, 1,0)12 (annexe C2 tableau C.2.1) sont
significativement différents de 0. Il convient maintenant d'analyser le
résidu de ce modèle afin de le valider.
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