2.2.2. Analyse du
modèle
En ce qui concerne la production de la bière, il se
dégage que la PRIMUS prend à elle seule 5 jours de production par
semaine, la MUTZIG une seule journée et la TURBO-KING une
demi-journée. Ceci, selon les responsables, se justifie par le fait que
la PRIMUS constitue la production de base de la Bralima.
Signalons que la Bralima utilise une seule ligne de
production. Ce qui conduit à un temps de changement de série et
d'entretien important soit 18 heures par semaine pour les bières;
ceci suite à la vétusté des machines. Les machines qui
étaient utilisées pour la production en 1970, sont les
mêmes qu'on peut retrouver aujourd'hui.
En ce qui concerne la production des boissons gazeuses, vu la
multiplicité des produits à fabriquer, ce modèle conduit
à un temps de changement de série et d'entretien important.
La production maximale de la bière était
fixée à 35 000 Hls par mois et 15 000 Hls de BG, suite
à tous ces problèmes, il arrive souvent que la production soit
revue à la baisse. Le modèle de production en vigueur ne
satisfait pas le marché, d'autant plus que le marché n'est pas
diversifié d'une part (l'uniformisation d'un produit sur le
marché pendant plusieurs jours) et d'autre part l'offre est de loin
inférieure à la demande.
En regardant ce modèle de production, on peut
toutefois dire que la Bralima impose le goût à ses consommateurs.
2.2.3. Critique du
modèle
1. Points forts.
Ce modèle permet aux responsables de la Bralima et
d'atteindre un résultat acceptable comme on peut le constater dans les
calculs effectués à la page suivante.
CALCUL DE LA MARGE BENEFICIAIRE ANNUELLE
Ind. Compte
|
Libellé
|
Solde USD
|
Ind. Compte
|
libellé
|
solde USD
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61
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Matières et fournitures consommées
|
16.351.692,95
|
71
|
production vendue
|
39.646.869,33
|
62
|
Transports consommés
|
4.324.442,86
|
72
|
production stockée
|
9.108.433,9
|
63
|
Autres services consommés
|
2.334.158,48
|
|
|
|
64
|
Charges et pertes diverses
|
6.773.403,22
|
|
|
|
65
|
Charges du personnel
|
2.458.398,39
|
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66
|
Contributions et taxes
|
7.579.606,55
|
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68
|
Dotations aux amortissements et pr.
|
544.269,09
|
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|
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Total charges
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40.365.971,54
|
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|
Bénéfice annuel
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8.389.331,69
|
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|
TOTAL GENERAL
|
48.755.303,23
|
|
TOTAL GENERAL
|
48.755.303,23
|
Source : Calcul effectué sur base de la balance
2007 en annexe.
2. Points faibles
a. La bière
En inférant les résultats :
(7 500 Hls par semaine soit 30 000 Hls le mois et 360 000
Hls l'année) si toutes choses restaient égales par
ailleurs ; c'est - à - dire s'il n'y avait pas de changement, le
majeur problème que produit ce modèle, est qu'il conduit à
des manques à gagner importants car la production normale vu la
capacité de production qui doit être de 35 000 Hls par mois
soit 420 000 Hls l'année est revue à la baisse soit 360 000
Hls. Il se dégage un manque à gagner de 420 000 Hls -
360 000 Hls = 60 000 Hls par an.
Si 1 hectolitre de bière en moyenne
coûtait : 6,085 x 11,58 casiers, soit 70,46 $.
60 000 Hls coûteraient 60 000 x 70,46 $ =
4 227 600 $ de manque à gagner durant l'année, soit un
manque à gagner de 352 300 $ le mois et de 88 075 $ la semaine
en terme des capacités de production.
Vu les marges bénéficiaires
réalisées, ce modèle devrait permettre à la Bralima
d'installer une seconde salle de brassage afin de permettre l'installation
d'autres lignes de fabrication pour éviter le temps de changement de
série car chaque produit pourrait avoir sa propre ligne de production et
le marché pourrait être diversifié. Bref, avec
l'installation d'autres lignes de production, la Bralima pourrait mettre fin au
problème de l'uniformisation d'un seul produit sur le marché et
à l'imposition du goût aux consommateurs mais curieusement
chose qui n'est pas faite.
Ce modèle conduit à un temps de changement de
série important car la même ligne de production est
utilisée pour la production de Primus, Mutzïg et Turbo King. Ce
temps est en moyenne de 2 heures par changement de produit soit 6 heures par
semaines et de 24 heures par mois et d'un total annuel de 288 heures soit 12
jours de non activité et ce qui conduit encore à un manque
à gagner de :
7 500 Hls 7 jrs
1 jr
12 jrs
Soit un manque à gagner de 12857,14 x 70,46 =
905.914,0844 $ l'année.
Bref, le temps de changement de série conduit à
un manque à gagner de 905.914,08 $.
Ce modèle ne répond pas à la satisfaction
des consommateurs d'autant plus que, comme on le constate, on retrouve un seul
produit (Primus) qui prend à lui seul 5 jours de production avec comme
conséquence :
o Imposition du goût ;
o Fuite de la clientèle car ceux qui ne consomment pas
la Primus vont se contenter de consommer d'autres produits de substitution.
Cette situation conduit à des manques à gagner faute de non
diversification des produits sur le marché.
Vu la vétusté des machines, ce modèle
conduit à des temps d'entretien, de nettoyage et de la non-utilisation
(la sanitation) les plus élevés soit d'un total de 19 heures la
semaine. Les responsables, vu les bénéfices
réalisés, devraient penser à installer au moins 2 lignes
de production de la bière qui s'ajouteraient à la seule
existante, ceci pour réduire le temps de changement de série,
d'entretien, de nettoyage d'une part et d'autre part suivre la production de
chaque type de produit fabriqué et satisfaire les consommateurs.
Rappelons que la demande est de loin supérieure à l'offre.
L'installation d'autres lignes devrait permettre de réduire le manque
à gagner provenant de l'application de ce modèle.
Le temps d'entretien conduit à un total annuel d'heures
de 912 soit 38 jours de non activité et qui conduit à un manque
à gagner de : 40.714,2857 Hls par l'an (1071,43 Hls x 38) et d'un
montant total de 2 868 728, 57$.
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