I.3.1. AUDIT ET CONTROLE
Le terme contrôle est fréquemment associé
à celui d'audit ; la différence entre les deux notions peut
s'expliquer par référence à la théorie des
ensembles puisque la mise en oeuvre de l'audit implique de procéder
à différents contrôles.
L'audit englobe ainsi l'ensemble des procédures et
techniques de contrôle constituant l'examen approfondi par un
professionnel et reposant sur une méthodologie. Le contrôle se
présente donc comme un outil d'audit, néanmoins ce dernier
comprend une opinion qui est le résultat des contrôles.
I.3.2. AUDIT ET CONSEIL
La distinction entre audit et conseil ne peut s'opérer
que par une analyse préalable ayant le caractère de la mission
qui est dévolue à l'auditeur et du lien entre auditeur et
audité.
v si en revanche le lien entre auditeur et audité est
contractuel, l'audit peut déboucher sur le conseil.
v Si par contre la mission est légale, l'audit ne peut
pas en principe déboucher sur le conseil.
Toute fois, l'audit ne peut pas être assimilé au
conseil du fait que ce dernier n'est qu'un complément facultatif d'un
travail préalable d'audit et dont l'aboutissement réside dans
l'expression d'une opinion.
I.3.3. AUDIT ET REVISION
La divergence entre audit et révision impose au domaine
d'application le plus répandu de l'audit et de la comptabilité
pour s'en rendre compte que la révision comptable est l'appellation
ancienne de l'audit comptable.
Certes que même si l'audit est largement synonyme de
révision comptable, il se détache commodément du contexte
auquel la révision reste davantage liée.
I .4. OBJECTIFS, CHAMPS D'ACTION ET TYPOLOGIE DE
L'AUDIT
INTERNE
I.4.1. OBJECTIFS
De nombreux auteurs proposent de classer les objectifs de
l'audit interne en trois niveaux selon qu'ils intéressent la
régularité, l'efficacité et la conformité aux
règles et procédures ou la pertinence de la politique
générale de l'entreprise.
1. LA REGULARITE
A ce niveau, l'auditeur interne s'attache à
vérifier que :
v les instructions de la direction générale et
les dispositions légales et réglementaires sont
appliquées correctement.
v les opérations de l'entreprise sont
régulières
v les procédures et les structures de l'entreprise
fonctionnent de façon normale et qu'elles produisent des informations
fiables.
v le système de contrôle interne remplit sa
mission sans défaillance.
Cet audit de régularité peut aussi s'appeler
audit de conformité
2. L'EFFICACITE
A ce niveau, l'auditeur interne ne se contente pas uniquement
de vérifier la régularité, la conformité de
l'entreprise aux référentielles interne et externe mais il se
prononce sur la qualité de ses réalisations en terme d'efficience
et d'efficacité.
L'auditeur cherche ici un écart entre résultat
et objectif, c'est-à-dire un écart entre le but choisi et l'effet
produit mais aussi le « pourquoi » de cet écart et
le « comment » réduire.
3. LA PERTINENCE
La pertinence est une affaire de la direction
générale puisqu'elle est tenue à vérifier la mesure
dans laquelle les choix aboutiront effectivement aux effets
recherchés.il faut noter qu'a chaque niveau d'objectif poursuivi
correspond un type d'audit interne à savoir :
v l'audit comptable et financier
v l'audit opérationnel
v l'audit de management ou direction.
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