Pourcentages
Catégorie 1
Catégorie 2
Catégorie 3
Recettes de d'investissement
Les différentes ressources de financement des CTD
Figure 3-4 : structure des
différentes recettes par catégorie de
CTD.
.
L'interprétation de cette figure nous laisse dire
que :
- 74.64% des recettes de fonctionnement appartiennent à
la seule communauté urbaine, 17.12% aux trois (03) communes (communes
urbaine de Mbalmayo, CUA de Yaoundé 5e et la CR de Yoro)
ayant une surface financière moyenne, et enfin 8.24% reviennent à
six (06) communes marginalisées économiquement (Okola, Nsem,
Ombessa, Ngoumedzap, Ngnibassal et Nkoting)
- 3.2% des recettes d'investissement appartiennent à la
seule communauté urbaine de Yaoundé, 35.2% des recettes aux six
(06) communes rurales de la troisième catégorie.
Ces chiffres nous permettent donc de confirmer notre
hypothèse de travail suivant laquelle la politique de financement des
CTD n'est pas efficace, car elle s'appuie sur des ressources fiscales
difficilement recouvrables dans certaines communes du fait de leur
marginalisation économique, une mauvaise répartition des
ressources issues des transferts de l'Etat et une faible rentabilité des
ressources propres locales.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Nous nous sommes attelés dans ce chapitre
à l'aide d'une analyse statistique basée sur la méthode de
sondage à présenter les différents
déséquilibres qui naissent des différentes sources de
financement des CTD.
L'analyse statistique par la méthode de sondage nous a
permis de tirer, de l'ensemble des CTD de la province du Centre, un
échantillon représentatif de dix communes réparties selon
l'importance des recettes réalisées au cours de l'année
2004 en trois catégories. La première catégorie regroupe
les communes ayant un montant de recettes supérieur à un
milliard ; la deuxième catégorie regroupe les communes ayant
une surface financière moyenne, dont un montant de recette
supérieur à 300.000.000Fcfa. Ici nous avons inclus la commune
rurale de Yoko car celle-ci déploie d'importantes recettes dues à
la redevance forestière. Enfin la troisième catégorie qui
regroupe, quant à elle les communes rurales ayant une faible surface
financière, dont un montant de recettes inférieur ou égal
à 100.00.000F CFA.
Sur la base de ce classement l'examen des différentes
sources de financement nous a permis de constater que la première
catégorie de commune, dont la communauté urbaine de
Yaoundé, collecte d'importantes recettes tant en fonctionnement qu'en
investissement pour le financement de ses activités. Toutefois il
existe encore quelques disparités dues au fait que certaines sources
de financement restent inexploités soit du fait qu'elles
nécessitent d'abord un transfert par l'Etat de nouvelles
compétences dans le cadre de la « nouvelle
décentralisation », soit du fait qu'elles relèvent
d'une autre collectivité centrale.
Quant à la deuxième et à la
troisième catégorie, nous constatons qu'elles sont les plus
marginalisées dans cette politique de financement des CTD. Cette forte
marginalisation est due au fait que certaines sources de financement sont
exploitées par certaines communes et inexploitées par d'autres de
même niveau. Ceci peut aussi se justifier par la faiblesse du niveau
d'activités économique dans ces catégories de communes,
car cette faiblesse d'activités ne favorise pas la mise sur pied d'une
politique fiscale efficace.
La lutte contre ces inégalités apparaît
donc importante. C'est ce qui fait l'objet de notre quatrième chapitre.
CHAPITRE 4 : LES RECOMMANDATIONS ET LES
PERSPECTIVES POUR UN FINANCEMENT ADEQUAT DU PROCESSUS DE DECENTRALISATION
TERRITORIALE AU CAMEROUN
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