I-ANALYSE DES RESULTATS TECHNIQUES
1.1-Taux de mortalité
Les résultats du bilan de repiquage montre que sur les
502 000 graines germées reçues, 3,63 % ont été
identifiées comme graines defectueuses. Ces graines dites defectueuses,
sont reparties entre les graines à germes cassés, les graines
à germes pourris, les graines à germes mal formés et les
graines sans germes (ANNEXE VIII). L'absence et la malformation de ces germes
sont indépendantes de la gestion de la pépinière. Les
graines à germes cassés et les graines à germes pourris
(85,62%) peuvent être dues aux conditions de transport et de conservation
des graines. Le délai entre les dates de reception et les
dernières dates de repiquage, rélativement long pourrait
occasionner cette situation. Elle pourrait donc être due aux conditions
de conservation, de transport et même aux manipulations. Certes ce taux
de perte est largement inférieur à la norme imposée par le
CNRA (5 %), mais il aurait pu être évité si la direction de
PALMCI, tenait compte des capacités des pépinières des
unités et du programme arrêté par leurs gestionnaires. En
effet, très souvent, ces derniers sont pris au depourvus pour la
reception d'une livraison. Cette situation engendre d'énormes
difficultés aux conséquences désastreuses telles que
l'élévation du taux de perte.
Les résultats du bilan de la levée à 45
jours donne un taux de perte égale à 3,5 %. Ce qui
représente en pré-pépinière 17 131 graines sur
un total de 486 616 repiquées. Cette perte constitue un manque
à gagner pour l'entreprise, même si elle reste inférieure
au seuil de tolérance de 5 % imposée par le CNRA. La non reprise
des graines germées pourrait être due au mauvais repiquage et/ou
à l'insuffisance de l'arrosage. De même, les comptage
levées, qui doivent être effectués au
15ième et 30 ième jours (COULIBALY, 1999)
après repiquage n'est pas respecté. Il est plutôt
effectué au 30ième et au 45ième
jours. Ce delai trop grand pourrait expliquer qu'une graine mal repiquée
(trop enfoncée et/ou renversée) meurt.
Par ailleurs, le taux élevé de plantules
éliminées à la transplantation (7,27%) en
pré-pépinière pourrait être dû à
l'insuffisance de l'arrosage et/ou aux attaques d'insectes.
Aussi, le taux de remplacement enrégistré en
pépinière (6,61%) qui reste encore inférieur à 10 %
(norme CNRA) peut être dû à l'inexpérience de
certaines transplanteuses, à l'insuffisance de l'arrosage et/ou aux
attaques d'insectes.
1.2-Utilisation des intrants
L'insuffisante de bouillie ne protège pas suffisamment
les plantules. Ainsi, les quantités insuffisantes de bouillie
apportées aux plantules en pré-pépinière et en
pépinière participeraient à l'élévation du
taux mortalité enrégistré. En effet, avec 2,17
cm3 de bouillies reçues par les plantules lors des
traitements contre 20 cm3 récommandées peuvent les
rendre vulnérables à tout genre d'attaque.
Au niveau de l'apport d'eau, la disposition des asperseurs
vient combler le déficit d'eau que relève les résultats.
En effet, en ne respectant pas les distances recommandées qui de 1,5
fois la portée, le gestionnaire malgré le temps d'arrosage
rélativement faible par rapport au débit des asperseurs arrive
à combler le déficit d'eau. De même, le fait d'arroser tous
les jours s'inscrit dans le souci d'atteindre les normes
récommandées. Cependant, cette stratégie pourrait
s'avérer néfaste pour les plantules et même pour le sol.
1.3- Main-d'oeuvre
La quantité élevée de main-d'oeuvre
utilisée par rapport aux normes recommandées participent à
l'augmentation du coût de la plantule. En effet, l'écart entre
journées requises et journées consommées en
prépépinière revèle que : soit les contrats
recommandés ne sont pas suivis ou soit qu'il y a une mauvaise tenue du
cahier de présence. Cette situation s'explique par le fait que le
gestionnaire pris souvent au dépourvu dans la reception des graines et
ayant une faible marge de manoeuvre est souvent obligé de prendre plus
de personnes pour des activités qui auraient pu necéssité
en tant réel peu de personnes. Ainsi, l'écart constaté au
niveau du repiquage par exemple relève de la volonté du
gestionnaire de resoudre une situation indépendante de sa
volonté.
Au niveau de la qualité de la main-d'oeuvre, avec 70,83
% des repiqueuses qui ont une expérience de plus de 10 ans, 8,33 %
comprise entre 5 et 10 ans et 20,83 % entre 2 et 5 ans, les repiqueuses
possèdent l'expérience pour l'exécution du repiquage.
Au niveau de la transplantation, le manque d'expérience
des transplanteuses pourrait être la première cause de
mortalité des plantules. De même au niveau de l'équipe de
traitement phytosanitaire, l'absence d'expérience expliquerait le non
respect des doses à apporter. Ce qui a de incidences sur le taux de
réussite à la pépinière.
Aussi, la conscience professionnelle pourrait être
indexée. En effet, la majorité des manoeuvres étant
analphabètes et devant les incéssantes frustrations dues au
salaire mal payé, ceux-ci pourraient être tenter de mal effectuer
certaines tâches jugées trop difficiles à accomplir.
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