3.6- La production animale
La production agricole d'Haïti reste essentiellement
végétale, car la plus grande partie de la valeur ajoutée
agricole provient de la production végétale, seulement une faible
partie de la production est animale. En se référant aux
activités de la branche « sylviculture, élevage et
pêche », (22,2% de la valeur ajoutée du secteur primaire
en 1999), selon la BRH, l'élevage constitue une activité
marginale de la petite exploitation familiale. Il est l'image des rapports de
production précapitalistes du pays. Il constitue une forme
d'épargne qui a permis aux paysans de faire face a des dépenses
exceptionnelles (maladie, mariage, frais scolaires...).
Cependant, il y a une distinction à faire entre
l'élevage bovin et l'élevage du petit bétail.
L'élevage bovin suppose déjà une certaine aisance de ceux
qui possèdent quelques têtes de bétail que nous retrouvons
en moyennes propriétés (entre 2 et 4 carreaux) et sur les grandes
propriétés (plus de 4 carreaux).
Néanmoins, le petit bétail (caprins, porcins,
volailles....) a joué et joue encore un rôle appréciable
pour les petits paysans appauvris sur la petite parcelle familiale.
3.7-COMMERCE INTERNATIONAL DES PRODUITS AGRICOLES
3.7.1-Balance commerciale
En 2004, les exportations de produits agricoles, animaux et
forestiers de l'Amérique latine et des Caraïbes ont atteint 81
milliards de dollars, ce qui a représenté un accroissement de
18,2 % par rapport à l'année antérieure, durant laquelle
elles avaient déjà progressé de 16,2 %. La croissance
cumulée de ces deux années est ainsi l'une des plus fortes jamais
enregistrées sur plusieurs années consécutives.
Malgré la forte progression des exportations
sectorielles observée ces dernières années, leur
contribution au total des produits exportés est en rapide
régression du fait de l'accélération des exportations de
produits industriels et miniers. En 2004, la part des produits agricoles,
animaux et forestiers dans le total des biens exportés a atteint 17,4 %
(en comptant les exportations de produits de la pêche, cette contribution
se situerait aux alentours de 19 %). En 1980, elle avait
représenté 34 % et en 1990, 28 %. Toutefois, l'importance de
l'agriculture dans le commerce extérieur de la région se traduit
à la fois par une contribution encore importante des exportations
agricoles et par l'utilisation intensive d'intrants d'origine agricole, animale
et forestière dans une grande partie des exportations de produits
manufacturés.
Les importations agricoles, animales et forestières ont
atteint un total de 41 milliards de dollars, ce qui représentent une
progression de 9,1 % par rapport à l'année
précédente et une contribution de 9,3 % au total des biens
importés par la région. En comptant les importations de produits
de la pêche, cette contribution représenterait environ 9,5 % du
total des produits importés.
En 2004, la balance commerciale des produits agricoles,
animaux et forestiers a marqué un excédent de 40 milliards de
dollars, un résultat très important pour les comptes
extérieurs de la région. Tant les exportations que
l'excédent commercial tendent toujours plus à se concentrer dans
certains pays de la région. Les exportations et le solde positif sont en
rapide augmentation au Brésil et dans les pays du Cône Sud, tandis
qu'au Mexique et dans les pays des Caraïbes le déficit de la
balance sectorielle se creuse de plus en plus (FAOSTAT).
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