2-2-1-5 Le développement des échanges des
biens et services
Bencivenga et Smith (op.cit) en se
référant à l'exemple de l'Angleterre du 19è
siècle, ont montré que les révolutions industrielles et
managériales suivent une révolution financière. Cette
thèse conforte l'idée que le système financier
accélère la mise en oeuvre de projets industriels, de
découvertes et d'inventions technologiques. En effet, si l'on admet que
les épargnants ont des exigences en termes de retour sur investissement,
il faut convenir que les intermédiaires financiers et même le
marché les ont conduits à investir leurs fonds dans des projets
incorporant de la technologie récente et/ou susceptible d'effets
d'entraînement. Le système financier est en ce sens un
accélérateur d'échanges de biens et services, de division
du travail, de spécialisation et d'innovation, ne serait-ce que par
rapport à un système de troc dominé par le « truisme
de la double coïncidence des besoins ». Il contribue à la
diminution des coûts de l'éducation, catalyse l'accumulation inter
temporelle des talents (Severino J.M ,1999 ). L'idée centrale
à retenir est que les marchés financiers et monétaires
exercent des effets allocatifs sur la croissance en influençant les taux
de rentabilité, des projets, l'accumulation du capital et
l'activité réelle.
Le cheminement théorique par lequel les
intermédiaires financiers influencent l'activité
économique est synthétisé sur la figure suivante,
inspirée de Levine (1997).
Imperfections du marché
-Asymétrie d'information
-Coûts de transaction
Fonctions des intermédiaires
financiers
-Mobilisation de l'épargne
-Faciliter les transactions financières, gérer les
risques et diversifier les actifs
-Choix d'investissements, Expertise et allocation des
ressources
-Surveillance des entrepreneurs et contrôle des entreprises
-Favoriser l'échange des biens et services
Canaux de transmission à la
croissance
-Accumulation du capital plus efficace
-Financement de l'innovation technologique
-Les effets externes (externalités)
Croissance économique
Figure 7 : Cheminement
théorique de la transmission de la finance à la croissance,
Levine (1997).
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