4.3. Les déterminants de
l'efficience technique
Les déterminants de l'efficience technique sont
dérivés des résultats des estimations par les MCO
présentés dans les tableaux précédents.
Le coefficient de la main d'oeuvre est positif et
significatif. Ceci suggère que lorsque la main d'oeuvre est disponible,
l'efficience de l'exploitant augmente. Or sur le périmètre,
DJELE(2006) souligne que les techniques de production manuelles mêmes
quand elles sont efficaces limitent les superficies cultivées et exigent
une abondante main d'oeuvre qui peut manquer dans les zones proches des
villes.
Le coefficient de la taille de l'exploitation est significatif
et positif. Il ressort de ce constat que les exploitants qui emblavent une
importante superficie sont plus efficients que les autres. En effet Ils ont
tendance à prendre plus de risques en investissant. La fragmentation des
terres conduit à l'inefficience. En réalité
d'après les travaux de MEERTENS (2001) dans la vallée de Zio, les
terres exploitées n'appartiennent pas aux riziculteurs donc ils peuvent
en être dépossédés facilement. De plus TSOGONNIN
(2008) souligne que la plupart des riziculteurs sont des petits exploitants
avec des superficies inférieures à 1 ha et que L'éducation
et la superficie emblavée par la riziculture ont une influence positive
sur l'état de pauvreté.
Le coefficient de la semence utilisée est aussi positif
et significatif. On conclut que la quantité et le type de semence
utilisés pour confectionner les pépinières comptent
beaucoup pour élever le niveau d'efficience technique. Parce que les
vieilles semences donnent de faible rendement. Ces résultats sont
confirmés par AGBOGLI et TETEVI (2005), qui révèlent que
la faiblesse des rendements sur le périmètre irrigué de
Mission-Tové est liée à la mauvaise qualité des
semences, le paysan préférant utiliser sa récolte comme
semence.
Enfin, Il est important de rappeler la variable niveau
d'éducation ou d'instruction qui apparaît ici comme non
significatif mais qui est important selon Seidu (2008). Le rôle de
l'éducation dans l'amélioration du niveau d'efficience des
exploitants est largement connu par ce qu'elle permet aux producteurs de
collecter, d'analyser et de disséminer les informations. En plus, avec
un niveau d'éducation élevé, les paysans sont capables de
s'organiser eux-mêmes en groupement afin de bénéficier des
crédits provenant des ONG. Elle permet aussi aux paysans de comprendre
les recommandations des agents de vulgarisation. Il est aussi important de
parler de l'expérience des producteurs en riziculture qui est non
significatif. Ce que TOKPA (1996) atteste en affirmant que
l'inexpérience des paysans en riziculture irriguée n'est pas sans
effet sur les rendements. Quant à ce qui concerne l'engrais qui se
révèle non significatif, MEERTENS (2001) affirme que les rupture
de stock d'engrais sont graves pour les riziculteurs qui ont toujours besoin
d'engrais avec deux campagnes de riz par an. La disponibilité de
l'engrais est un facteur déterminant pour le rendement car l'engrais
doit être appliqué à temps. DJELE (2006) poursuit ceci en
disant que sur ce périmètre, les doses d'urée demeurent
inférieures aux doses recommandées mêmes si elles sont
augmentées significativement depuis la dévaluation du franc CFA
et ont contribuées à un accroissement des rendements.
L'urée reste inférieure aux doses recommandées pour 70%
des exploitants avec un pourcentage relativement plus élevé en
zones non réaménagées (85% des exploitants contre 50% en
zones réaménagées).
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