II.2 : Les conséquences des crises
financières :
Il s'agit essentiellement des conséquences
économiques et sociales.
· II.2.1 : les conséquences
économiques
Les crises financières, qui ont touché nombre de
pays émergents, souvent considérés auparavant comme
porteurs d'un brillant avenir,ont mis à jour dans les économies
concernées des faiblesses : parties de change maintenues au
delà du raisonnable, déficits extérieurs ou
budgétaires trop tardivement combattus, faiblesse structurelles touchant
en particulier le système financier local, manque de clarté sur
l'ampleur du soutien que les autorités étaient prêter ou
capables d'apporter à celui-ci, endettement extérieur comportant
une trop grande proportion d'échéance à court terme.
Selon Radelet et shacks (1998), le retrait de capitaux
étranger avait sur les pays asiatiques des effets
macroéconomiques et microéconomiques qui s'emboitent.
Immédiatement et dramatiquement, les taux de change ont
déprécié, après la défense du taux de change
fixe (comme en Thaïlande et Corée). les taux d'intérêt
domestiques ont monté suit au retrait des crédits
étrangers, ce qui a conduit directement à une contraction des
conditions des crédits domestiques avant même que les banques
centrales réagissent à la crise .
Puisque le retrait de crédit a immédiatement
amené à une réduction de l'absorption (qui était
financée par les flux internationaux de capitaux), non seulement le taux
de change nominal, mais aussi le taux de change réel (défini par
le ratio du prix des biens échangeables au prix des biens non-
échangeables) ont déprécié.
La combinaison de la dépréciation de taux de
change réel et de la grande hausse des taux d'intérêt avait
pour conséquence une rapide augmentation des prêts non performants
les secteurs bancaires des économies asiatiques, surtout quand les
projets d'immobilier ont fait faillite.
Dans certains cas, les promoteurs d'immobilier ont
emprunté des prêts non couverts libellés en dollar des
banques domestiques pour financier leur projets.ces projets ont
échoué sous le poids de la dépréciation de la
monnaie.De plus suite au fait que les banques ont permis de courtes positions
en dollar(c'est-à-dire les emprunteurs en dollar net), la
dépréciation du taux de change a conduit à une perte
brusque des fonds des banques.
Les banques ont diminué par conséquent, à
prêter parce qu'elles étaient non liquides et aussi
décapitalisées.
· II.2.2 : Les coûts
sociaux :
Les crises financières aggravent la pauvreté et
les inégalités de revenu de plusieurs manières :
D'une part, elles causent le ralentissement de l'activité
économique.
Du fait de suppressions d'emploi dans le secteur formel, de la
baisse de la demande de services rendus par le secteur informel et d'une
diminution des heures de travail et des salaires réels, une crise
financière peut contribuer à une baisse de la
rémunération des salariés. Lorsque les salariés du
secteur formel ayant perdu leur emploi arrivent dans le secteur informel, ils
exercent une pression supplémentaire sur les marchés du travail
informel.
D'autre part, une crise financière est
généralement synonyme d'une forte dépréciation
monétaire qui entraine une modification des prix relatifs. Ainsi, le
prix des biens échangeables augmente par rapport à celui des
biens non échangeables. D'où une chute de la
rémunération des travailleurs dans le secteur des biens non
échangeables. Parallèlement, la hausse de la demande
d'exportations excite l'emploi et les rémunérations dans les
secteurs produisant ces exportations.
Il arrive aussi que la dépréciation touche les
prix à la consommation, et le renchérissement des importations
alimentaires affecte les pauvres qui consacrent l'essentiel de leur revenu
à la nourriture.
Comme réaction face aux crises, les gouvernements
combinent souvent durcissement monétaire et austérité
budgétaire, ce qui provoque une diminution des dépenses
consacrées aux programmes sociaux, aux transferts aux ménages et
aux traitement et salaires.
Section II:L'impact de la crise financière
sur les entreprises.
La tourmente financière mondiale et ses
répercussions sur l'économie réelle risquent de
créer 20 millions de nouveaux chômeurs dans le monde d'ici
à la fin 2009, Selon des estimations du BIT (Bureau
Internationale de Travail), "le nombre de
chômeurs pourrait passer de 190 millions en 2007 à 210 millions
fin 2009, ce chiffres pourraient s'aggraver en fonction de l'impact de la crise
sur l'économie réelle. "Cela serait la première fois dans
l'histoire", que ce chiffre pourrait même s'aggraver en fonction de
l'impact de la crise sur l'économie réelle. (Juan Somavia).
Nous avons besoin d'une action rapide et coordonnée des
gouvernements pour prévenir une crise sociale qui pourrait
s'avérer sévère, longue et globale". Le nombre de
"travailleurs pauvres" qui vivent avec moins de un dollar par jour pourrait
croître de 40 millions tandis que celui des personnes gagnant moins de
deux dollars pourrait augmenter de 100 millions entre 2007 et 2009. "L'impact
serait global" et que la crise actuelle frapperait plus durement certains
secteurs tels que la construction, l'automobile, le tourisme, la finance, les
services et l'immobilier. Il a également noté que les nouvelles
projections « pourraient se révéler
sous-estimées si l'on n'affronte pas rapidement les effets du
ralentissement économique actuel et la récession qui
menace ». (Juan Somavia).
« La crise ne sévit pas seulement à
Wall Street, mais partout dans le monde. Nous avons besoin d'un plan de
sauvetage économique pour les familles laborieuses et l'économie
réelle, avec des règles et des politiques qui fournissent des
emplois décents. Nous devons mieux assurer le lien entre
productivité et salaires et entre croissance et emploi »,
(Juan. Somavia).
« La protection et la promotion des entreprises
durables et des offres d'emplois décents doivent être au coeur du
Sommet sur la crise financière, récemment annoncé par les
Présidents Bush et Sarkozy ».
La crise doit être saisie comme une "opportunité"
de rééquilibrer la mondialisation devenue "inéquitable et
non durable", a-t-il encore considéré. Il s'agit de redonner sa
place à l'économie réelle, affaiblie par la sphère
financière. Le "niveau des profits du secteur financier était
devenu si élevé que les banques préféraient la
finance" au soutien des entreprises créatrices d'emplois,
(juan. Somavia).
M. Somavia a également fait part de ses
inquiétudes quant à la restauration des flux de
crédit ; au maintien et au renforcement de la protection sociale
(pensions, indemnités chômage, allocations familiales et
mécanismes de soins de santé) ; à l'accès
garanti des entreprises au crédit pour éviter les licenciements,
les réductions de salaire, la banqueroute et pour permettre la reprise,
le respect des droits des travailleurs et l'approfondissement du dialogue
social afin de gérer les conséquences de la crise pour les
entreprises ; au maintien des flux d'aide publique au
développement ; à la restauration d'un régime de
régulation de la finance mondiale ; et au passage rapide de la
reprise au développement durable grâce à l'investissement
et à la croissance.
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