CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES
I- Sites d'études 37
1-1. Boghé, Rosso et Sélibaby 37
1-2. Kankossa et Aoïun 37
II- Méthode d'étude 38
1. Récolte du matériel biologique 39
2. Papiers imprégnés 39
3. Matériels de test 39
4. Réalisation du test 40
5. Espèces testées et Nombre de répliques
40
III- Traitement des moustiques après le test
41
1. Traitement sur le terrain 41
1.1. Identification des moustiques 41
1.2. Conservation des moustiques 41
2. Traitement au laboratoire 41
2.1.1.1. Principe de la technique ELISA 41
2.1.2.1. Principe de l'identification du complexe An.
gambiae par PCR 42
2.1.5. Identification des formes moléculaires et de la
fréquence du gène Knock Down (Kdr) au sein d'Anopheles
gambiae s.s 42
CHAPITRE II : RESULTATS
I- Faune anophèlienne 44
II- Sensibiité à la perméthrine et
la deltaméthrine 45
1- Température et humidité relative pendant les
tests 45
2- Taux de mortalité 45
2.1. Taux de mortalité à la perméthrine
45
2.1.1 An. gambiae 45
2.1.2 An. pharoensis 45
2.2. Taux de mortalité à la deltaméthrine
45
3. Temps de Knock Down 47
3.1. An. gambiae 48
3.1.1 Temps de Knock Down 50% 48
3.1.2 Temps de Knock Down 95% 48
3.2 An. pharoensis 48
3.3 Ratio des temps de Knock Down 49
CHAPITRE III : DISCUSSION 50
BIBLIOGRAPHIE 53
Liste des abréviations utilisées dans le texte :
ASECNA : Agence de Sécurité pour
la Navigation Aérienne
FPN : nombre moyen de femelle de moustiques par
piège-nuit
FRC : nombre moyen de femelle de moustiques par
chambres traités
KDT50 : temps pour lequel 50% des
spécimens présente une paralysie ou sont morts
KDT95 : temps pour lequel 95% des spécimens
présente une paralysie ou sont morts MSAS :
Ministère de la Santé et de Affaires Sociales
ONS : Office National de Statistique
PNLP : Programme National de Lutte contre le
Paludisme
R.I.M : République Islamique de
Mauritanie
WHO : Organisation Mondiale de la
Santé
PREMIERE PARTIE :
Faune anophélienne du nord de la
Mauritanie.
INTRODUCTION
L'épidémiologie du paludisme dans le Sahara
algérien et nigérien, milieu désertique, a
été bien étudiée (BENZEROUG & JANSSENS
1985 ; DEVELOUX et al., 1994). Par contre, très peu
d'études ont été conduite sur le paludisme dans le Sahara
mauritanien. Dans ces milieux saharo-saheliens le faciès
épidémiologique du paludisme peut être très
différent d'une année à l'autre. Il est assujetti aux
importantes variations écologiques du milieu. Coincée entre
l'Afrique du Nord et l'Afrique sub-saharienne, la partie nord de la Mauritanie
se trouve à la lisière de la faune paléarctique Nord et de
la faune afrotropicale Sud (MONOD, 1932 in EDWARS, 1941).
Sur les 400 espèces d'anophèles connues, environ
une vingtaine sont vectrices du paludisme (MOUCHET & CARNEVALE,
1991). Malgré les nombreuses affections à transmission
vectorielle rencontrées en Mauritanie, peu d'études
entomologiques y ont été conduites. Les seules études
entomologiques publiées datent des années 1960 (HAMON
et al., 1964 ; Maffi, 1964). Ces enquêtes ont
principalement porté sur l'inventaire faunistique des vecteurs
potentiels du paludisme.
Dans les régions du sud et du sud-est du pays, An.
arabiensis, An. gambiae s.s et An. funestus (HAMON et
al., 1964 ; MOLEZ & FAYE, 1996 ; PETRARCA et al., 1987 ; DIA
et al., 2003 soumis) ont été
récoltés à la suite d'enquêtes transversales.
Cependant les modalités de la transmission du paludisme n'ont pas encore
été étudiées. Seul An. gambiae s.l. a
été incriminé dans la transmission du paludisme
(DIA et al., soumis). L'absence de données sur les
limites de répartition de ces vecteurs rend énigmatique
l'interprétation de certains cas de paludisme et de fièvres
hémorragiques (SALUZZO et al., 1987 ; ZELLER et
al 1995 ; NABETH et al., 2001 ; DIALLO et
al.,2005) fréquemment signalés
dans le pays.
Des cas présumés de paludisme sont
rapportés dans toutes les structures sanitaires du nord de la Mauritanie
(MSAS, 2002). En l'absence de toute donnée sur la
transmission de Plasmodium, l'analyse et l'interprétation de
certains cas de paludisme posent problème du fait que les vecteurs
classiques sont supposés être absents de ces zones (CORTES
et al., 2003). En effet, du fait de la rareté
d'études entomologiques, la réponse à cette interrogation
reste difficile dans le contexte nord mauritanien. C'est dans ce cadre que le
Programme National de Lutte contre le Paludisme a entrepris d'effectuer deux
études entomologiques ; l'une dans le nord et l'autre dans le sud de la
Mauritanie. L'objectif de l'étude menée dans le nord est de voir
si le Sahara mauritanien renfermait les vecteurs classiques du paludisme du
Sahara central et septentrional et/ou de l'Afrique sud-saharien.
L'étude effectuée dans le sud avait pour
objectif la détermination du statut des populations anophéliennes
vis-à-vis de la perméthrine et de la deltaméthrine dans
les sites sentinelles du Programme National de Lutte contre le Paludisme, en
vue de l'élaboration d'une bonne politique des insecticides au niveau
national.
Dans ce travail, nous présenterons en première
partie les résultats des enquêtes entomologiques menées
dans le nord du pays et en seconde partie, ceux de la sensibilité
d'An. gambiae s.l. aux insecticides dans les sites
sentinelles du Programme National de Lutte contre le Paludisme de la
Mauritanie.
I- Présentation de la République Islamique de
Mauritanie
1. Situation géographique.
La République Islamique de Mauritanie s'étend
du 5ème au 17ème degré de longitude
ouest et du 15ème au 27ème degré de
latitude nord et couvre une superficie de 1.030.700 km2. Elle est
limitée au sud par le Sénégal et le Mali, à l'Est
par le Mali, au Nord par l'Algérie, et le Sahara Occidental
(nord-ouest). A l'Ouest, l'Océan Atlantique forme un littoral long de
700 km (figure 1).
2. Relief.
Le relief est constitué des massifs montagneux de
l'Adrar et du Tagant (400 à 800 mètres d'altitude).
Au-delà de la plaine alluviale du fleuve Sénégal, le pays
est couvert d'alignements dunaires recouverts de pâturages quand il
pleut. Ces dunes sont coupées selon un axe nord-sud par les massifs
rocheux tabulaires et ruiniformes de l'Adrar au nord, du Tagant au centre, de
l'Affolé et de l'Assaba au sud.
3. Hydrographie.
Le seul cours d'eau permanent est le fleuve
Sénégal qui reçoit sur la rive mauritanienne divers
affluents à régime temporaire dont les plus importants sont le
Gorgol et le Karakoro. Dans le reste du pays, les rares pluies alimentent des
Oueds temporaires qui disparaissent par infiltration et évaporation.
Excepté dans l'extrême sud, les eaux permanentes de surfaces sont
très rares, bien que chaque massif rocheux du nord recèle des
sources permanentes.
4. Population
La population totale résidente en novembre 2000 est de
2.508.159 habitants. Un des phénomènes les plus significatifs des
changements profonds intervenus dans le pays est celui de la
sédentarisation. En effet, la proportion de nomades qui était de
33% en 1977, est passée à 12% en 1988 pour tomber à 5% en
2000 (ONS, 2000). La répartition de la population est
très inégale. La densité de la population est de 1
habitant au km2 dans le Nord et le centre du pays. Elle est de 8
à 11 habitants au km2 dans le sud du pays.
N
MAROC
MALI
Figure 1 : Carte de la République
Islamique de Mauritanie montrant les différentes zones
géo- climatiques et l'emplacement des sites
d'études. (Source, Programme National de Lutte contre le
Paludisme)
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