Acteur
Pratiques
Animal
Produits
Ressources
Marché
Marché
Acteur
Figure 01 : Schéma général
d'un système d'élevage dans une conception privilégiant
fonction de production (Landais et Bonnemaire, 1996).
En d'autres termes (Leblond, 2001), un système
d'élevage peut être présenté comme un ensemble de
relations entre trois pôles : l'homme, l'animal, et le milieu :
ü L'homme qui pilote, c'est le principal organisateur du
système (Landais, 1992) ;
ü L'animal constitue l'élément central du
système d'élevage. Il est à la fois producteur car il
produit et se reproduit, et produit car il est consommable (Lhoste,
2001);
ü Les ressources : elles sont très diverses, et
utilisées par les animaux (Lhoste, 2001).
4. Les caractéristiques du système
d'élevage :
- C'est un système piloté par un acteur
principal ou un groupe humain (Lhoste, 2001). C'est l'homme qui choisit
d'élever des animaux, quelles espèces, avec quelles ressources et
c'est lui qui règlemente leur utilisation (Yakhlef, 2001).
- C'est un système ouvert, n'est pas
isolé, ses éléments sont en interaction entre eux mais
également avec des éléments de ce qui constitue son
l'environnement (Yakhlef, 2001).
- C'est un système finalisé.
5. Les pratiques d'élevage :
Selon Landais (1994), un système
d'élevage peut être caractériser par :
- Les pratiques d'agrégation, ou d'allotement :
opérations par lesquelles l'éleveur constitue des groupes
d'animaux qui seront traités de manière particulière.
- Les pratiques de conduite regroupant l'ensemble des
opérations effectuées sur les animaux en vue d'assurer leurs
entretiens et de les mettre en condition de réaliser les performances
attendues.
- Les pratiques d'exploitation regroupant toutes les
opérations (la traite, la tonte, le ramassage des oeufs, la monte,
l'attelage, l'abattage, etc.) par lesquelles l'homme exerce un
prélèvement sur les animaux qu'il élève à
cette fin.
- Les pratiques de renouvellement qui sont
directement liées aux précédentes.
- Et les pratiques de valorisation s'appliquant aux
productions animales, en fonction de leur emploi. Elles regroupent la
transformation, la vente ou l'autoconsommation.
6. Le diagnostic des systèmes
d'élevage :
Lhoste (1984), précise que le diagnostic est pris, lui
aussi dans une acception globale : il consiste à
"analyser et juger les modes d'utilisation de l'espace rural à un moment
et à une échelle donnée, en
fonction d'objectifs de connaissance et de valorisation de cet espace rural".
II s'agit donc d'une opération finalisée qui doit permettre de
connaître les principales contraintes au développement de
I'élevage.
Un bon diagnostic permet logiquement d'orienter la suite des
opérations car il hiérarchise les principales contraintes et il
pose en général de nouvelles questions.
Il combine différents outils et comporte
généralement les étapes suivantes :
· la prise en compte des acquis :
Cette phase d'étude comprend la connaissance de la
bibliographie mais aussi la consultation des personnes-ressources ;
· la description de la diversité spatiale : le
zonage ;
· et des enquêtes informelles et
formelles permettant de caractériser la diversité des situations
et des productions (Lhoste, 2001).
7. Les principaux outils du diagnostic du
système d'élevage :
Pour réaliser un diagnostic plus ou moins approfondi
des systèmes d'élevage, différents types d'outils peuvent
être mobilisés (Lhoste, 2001) :
ü la diversité spatiale : le zonage ;
ü les enquêtes zootechniques et
systémiques ;
ü la diversité des acteurs, des pratiques, des
fonctionnements : les typologies ;
ü les suivis d'élevage ;
ü et les expérimentations en milieu
éleveur.
8. L'intérêt de l'approche
systémique :
L'approche systémique permet de trouver des
réponses cohérentes pour chaque système (Landais, 1992).
Il consiste à concentrer les moyens d'investigation sur le
fonctionnement global des systèmes (Landais, 1994).
En effet, les acteurs locaux doivent gérer la
complexité des systèmes agricoles en évolution constante.
Ces acteurs sont souvent contraints à prendre des décisions et
à engager des actions de développement où la
diversité des systèmes peut poser des difficultés.
L'adoption de la démarche systémique permet de pallier ces
difficultés car elle consiste fondamentalement à accepter la
complexité jugée irréductible des systèmes
étudiés. Cette méthode se base sur le fonctionnement
global de l'exploitation, et non pas sur un état des lieux superficiel.
L'objectif consiste donc à fournir des outils d'aide à la
décision aux acteurs chargés de l'activité agricole
(Sraïri, 2001).
9. Le fonctionnement du
système :
Selon Landais et Bonnemaire (1996), pour
comprendre le fonctionnement des systèmes d'élevage, et en
particulier les phénomènes d'adoption et d'insertion des
innovations techniques et/ou organisationnelles, la principale
difficulté consiste à rendre en compte des liaisons entre les
processus décisionnels et les processus biotechniques mis en jeu par le
fonctionnement de ces systèmes. En terme de modélisation, ceci
revient à établir la liaison entre deux modèles de nature
différente :
- L'un est de nature biotechnique. Il vise à rendre
compte de la manière dont les performances du système
s'élaborent sous l'influence des pratiques mises en oeuvre. Il s'attache
à décrire les différents mécanismes biologiques mis
en jeu dans les processus de production, dans les processus écologiques,
etc., en précisant la manière dont ils sont infléchis par
les pratiques.
- L'autre est de nature psycho-socio-cognitive : son objectif
est de rendre compte du processus de formation des décisions relatives
à l'organisation et à la gestion du système.
Le couplage entre ces deux sous-modèles repose d'une
part sur la modélisation des flux d'information qui alimentent la prise
de décision (informations relatives à l'état du
système et à celui de son environnement) et, d'autre part, sur la
modélisation des pratiques, dont la combinaison constitue à la
fois la principale « sortie » des processus décisionnels et
une « entrée » pour les processus biotechniques.
Le cycle cybernétique
information-mémorisation-décision-action se trouve de ce fait au
coeur du modèle global (figure02).
Finalisation
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