O.
INTRODUCTION GENERALE
O.1.
PROBLEMATIQUE
Les récents scandales financiers à travers le
monde et en République Démocratique du Congo ont porté un
éclairage nouveau sur les pratiques du contrôle interne.
Défini comme étant « l'ensemble des
sécurités contribuant à la maîtrise de
l'entreprise1(*) », il vise à s'assurer que les
activités effectuées par les opérationnels sont
exécutées conformément aux procédures
établies.
En République Démocratique du Congo en
général et dans la province du Nord-kivu en particulier, on
assiste à une explosion sans pareil, dans le secteur de la micro
finance. Cet essor est le reflet de la confiance qu'a la population et
spécialement les clients de ce secteur, face à une reprise de
l'économie. Les opérations devenant de plus en plus complexes (la
collecte de l'épargne, l'octroi des crédits, le virement inter
agences, etc.), les opérationnels devraient avoir l'obligation
légale et morale de gérer tout, en reflétant la confiance,
non seulement de la direction, mais aussi et surtout de leur
clientèle ; cela avec prudence dans la gestion courante des
opérations, en minimisant les risques possibles et cela ne peut
être réalisé que par un système du contrôle
interne efficient.
Si plusieurs institutions de micro-finance sont en train de
naître et croître, d'autres sont par contre en train de fermer
leurs portes. Plusieurs raisons, selon les observateurs avertis, seraient
à la base de cette fermeture entre autres : la gestion opaque, le
détournement, le manque d'un dispositif de contrôle interne
efficient, etc.
Le marché de micro-finance congolais en plein essor et
qui fait parler de lui-même, au regard de son intervention remarquable
dans le secteur socio-économique de la population congolaise devrait, en
vue d'assurer une transparence, mettre beaucoup d'accent sur le contrôle
interne, non seulement parce qu'il enregistre des opérations complexes,
mais aussi et surtout des risques éventuels auxquels il est
exposé.
Ainsi, le contrôle interne est devenu un pilier de
l'entreprise, il vise à améliorer les performances de
l'entreprise par la mise en place de procédures efficientes et par la
sauvegarde de son patrimoine. Définir une stratégie de vente ou
une technique de production ne relève pas du contrôle interne.
Le contrôle interne ne permet pas de répondre aux
questions « Que choisir ? Où aller ? »,
Mais il insère les processus de décision au sein des
procédures qui permettent de cerner les rôles pour préciser
qui fait quoi, quand, comment, et dans quel but.
Pour plus d'efficacité, le contrôle interne doit
être plus préventif que répressif. Il se compose d'un
ensemble de moyens mis en place dans une entreprise sous forme de mesures, de
procédures intégrées à son organisation.
L'objectif ultime du contrôle interne est bien la
maîtrise des risques inhérents à l'activité de
l'entreprise et la conduite de ses opérations de la façon la plus
efficiente et sécurisée possible.
Une autre facette du contrôle interne concerne la
fiabilité de l'information financière, rien d'étonnant
à ce que le législateur ait privilégié cet aspect,
compte tenu des nombreuses irrégularités comptables
relevées ces dernières années et ce malgré la
certification des comptes de certaines entreprises qui ont
ébranlé la confiance des investisseurs.
Il est par conséquent crucial que chaque entreprise,
quels que soient sa taille, son secteur d'activité ou son mode de
financement, soit en mesure d'évaluer la qualité de son
dispositif de contrôle interne, afin de s'assurer qu'il ne recèle
aucune faiblesse significative et que l'exposition aux risques de l'entreprise,
en phase avec ses objectifs et sa stratégie, soit minimisée.
Quand bien même les IMF ne peuvent pas éliminer
tous les
risques auxquels elles sont exposées, avec un
processus efficace de gestion des risques, elles peuvent et doivent
réduire, de façon significative, leur vulnérabilité
.
Le Crédit et Epargne pour la réduction de la
Pauvreté (CERP GALA LETU), une Institution de micro finance qui est en
pleine croissance dans ce secteur, devrait évaluer son dispositif de
contrôle interne, car il se remarque qu'il est en train de gagner la
confiance de sa clientèle en particulier et de la nation congolaise en
général
Partant de ce qui précède, nous nous sommes
posé quelques questions qui constituent notre problématique,
notamment :
- Vu la complexité des opérations, quels sont
les mécanismes du contrôle interne au sein de l'Institution de
Micro finance CERP Gala Letu » ?
- Quelles seraient les forces et faiblesses de son dispositif
et quelle proposition peut elle envisager ?
O.2.
HYPOTHESES
L'hypothèse est définit comme étant une
réponse provisoire à une question en étude que se pose un
chercheur. Ainsi nous postulons qu'il existerait un certain nombre de
mécanismes (procédures) qui permettraient à toute personne
de bien apprécier la qualité du contrôle interne d'une
institution de micro-finance comme l'IMF Cerp Gala Letu.
Fruit de l'oeuvre humaine, nous pensons que le dispositif mis
sur pied aurait ses forces et faiblesses et, sur base de cela nous serions
amené à fournir des propositions aux dirigeants de
l'Institution.
O.3.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le dispositif du contrôle interne augmente l'assurance
contre les risques d'une gestion opaque des affaires, contribue à
l'efficacité et à l'efficience des utilisations des ressources de
l'entreprise, mais ne garantie pas l'assurance totale, contre les
dérapages de certains opérationnels et dirigeants d'entreprise.
Le choix de ce sujet est motivé par un souci majeur
d'apporter des éclairages sur un certain nombres de volets de cet outil
moderne de management, pour permette aux opérationnels dans ce secteur
d'avoir une idée sur la manière dont ils devront apprécier
leurs dispositifs du contrôle interne, afin de prévenir les
risques éventuels.
Ce travail présente un intérêt particulier
à tout chercheur, car selon le cas, il se veut de présenter
plusieurs notions sur le contrôle interne et le secteur de la micro
finance et, celui qui voudrait centrer son étude sur le marché
de la micro-finance pourrait s'inspirer de ce travail dans le cas
échéant.
0.4. METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Une étude menée sans s'appuyer sur une
méthode ne vaut pas la peine. Dans le cadre de ce travail, nous avons
utilisé la méthode analytique, appuyée sur les techniques
documentaire et d'une observation participative.
En effet, la technique documentaire nous a permis de lire
certains documents afin de bien analyser le dispositif de contrôle
interne et l'observation participative quant à elle nous a permis de
participer à certaines opérations pendant notre séjour au
sein de cette IMF et recueillir certaines informations pertinentes à
l'analyse du contrôle interne.
0.5. DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE
Le Crédit et Epargne pour la
Réduction de la Pauvreté disposant de plusieurs agences, dans
presque toutes les villes de la RDC et offrant les mêmes services,
notre attention s'est focalisée sur l'Agence de Goma
et ce, pour la période allant de 2005 à 2007
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES
La documentation a été l'une des
difficultés rencontrées pendant cette étude mises à
part les difficultés d'ordre financier.
O.7.
SUBDIVISION DU TRAVAIL
Ce travail comprend trois chapitres dont le premier donne les
généralités sur le Contrôle interne et la
micro-finance. Ce dernier reprend plus en détail les raisons et les
motifs du contrôle interne, en essayant d'énumérer les
objectifs recherchés par le contrôle interne.
Dans le deuxième chapitre, nous présentons
« les fondements de la microfinance » qui, passe en revue
plusieurs notions sur ce secteur et détaille de manière claire
les risques inhérents aux institutions de micro-finance.
Enfin, le troisième chapitre est consacré «
présentation et à l'analyse du contrôle interne au
sein de la société de micro-finance, Crédit et Epargne
pour la réduction de la Pauvreté, Cerp Gala Letu. Il
présente l'institution en étude, son historique, son dispositif
du contrôle interne et son évaluation.
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE CONTROLE INTERNE
I.1. Définition
Le contrôle interne se définit comme étant
une approche structurée de la gestion de l'entreprise qui
nécessite un système complexe comprenant :
-des activités opérationnelles, fonctionnelles
et administratives qui ajoutent de la valeur en fonction des besoins internes
et externes.
-des systèmes de contrôle interne adaptés
aux objectifs et aux risques des activités.
-un personnel compétent et intégré pour
mener à bien les activités organisées selon une structure
appropriée.
-des systèmes d'information et de données qui
permettent le suivi des performances de l'entreprise.
Il existe plusieurs définitions du contrôle
interne notamment2(*) :
· « Le contrôle interne c'est l'ensemble
des sécurités contribuant à la maîtrise de
l'entreprise. Il a pour but d'assurer la protection, la
sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information, l'application
des instruments de la direction et favoriser l'amélioration des
performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et les
procédures de chacune des activités de l'entreprise pour
maintenir la pérennité de celle-ci. »
· «Le contrôle interne comprend l'ensemble des
systèmes de contrôle financiers,
mis en place par la direction afin de pouvoir diriger les
affaires de l'entreprise de façon ordonnée et efficace, d'assurer
le respect des politiques de gestion, de sauvegarder les actifs et de garantir
autant que possible l'exactitude et l'état complet des informations
enregistrées. »
· Le contrôle interne est l'ensemble des mesures
comptables ou autres que la direction définit, applique et surveille,
sous sa responsabilité, afin d'assurer la protection du patrimoine de
l'entreprise et la fiabilité des enregistrements comptables et des
comptes annuels qui en découlent.
Il permet que les opérations soient
exécutées conformément aux décisions de la
direction, de même, le contrôle interne permet que les
opérations soient enregistrées de telle façon que les
comptes seront réguliers et sincères donnant ainsi une image
fidèle.
· Pour l'Institut de
l'Audit Interne, « Le contrôle interne est un
dispositif de la société, défini et mis en oeuvre sous sa
responsabilité.
Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de
procédures et d'actions adaptés aux caractéristiques
propres de chaque société qui contribue à la
maîtrise de ses activités, à l'efficacité de ses
opérations et à l'utilisation efficiente de ses ressources. Le
contrôle interne doit permettre de prendre en compte de manière
appropriée les risques significatifs, qu'ils soient
opérationnels, financiers ou de conformité. »
· Selon le Committee of Sponsoring Organization of the
Treadway Commission (COSO), le contrôle interne implique un ensemble
d'éléments de l'organisation (incluant ressources,
systèmes, procédés, culture et taches) qui, mi-ensembles,
aident à atteindre les objectifs.
· Pour l'American Institute of certified public
Accountants (AICPA), « le contrôle interne est formé de
plans d'organisation et de toutes les méthodes et procédures
adoptées à l'intérieur d'une entreprise pour
protéger ses actifs, contrôler l'exactitude des informations
fournies par la comptabilité, accroître le rendement et assurer
l'application des instructions de la direction. »
Nous pouvons remarquer que toutes les définitions
insistent notamment sur deux objectifs d'un bon contrôle
interne :
- la recherche de la protection du patrimoine
- la recherche de la fiabilité de l'information
financière
Le contrôle interne, en comptabilité, implique
donc le respect des règles et des politiques de gestion, la
détection et la prévention des fraudes ou des erreurs, la
véracité des enregistrements comptables et des
informations
financières.
Dans le cadre de ce travail scientifique, nous pouvons retenir
que le contrôle interne peut être défini comme étant
l'ensemble des sécurités que l'entreprise organise pour mettre
les opérations sous contrôle ; c'est-à-dire
sécuriser le patrimoine de l'entreprise et fiabiliser l'information
comptable.
I.2.
Les composants du contrôle interne
Les composants du contrôle interne suivent une certaine
logique et une certaine cohérence. On retrouve les composants du
contrôle interne dans le schéma3(*) suivant :
Mission- Facteurs de réussite- Règles à
respecter -Objectifs- Moyens - Pilotage - Organisation -Procédure
-Supervision -Préalables - Contrôle interne
I.2.1
Mission
Les responsables de chaque fonction, département,
service de l'entreprise possèdent des objectifs fixés par sa
hiérarchie. Ils doivent déterminer leurs propres politiques afin
de pouvoir atteindre ces objectifs. A travers ces politiques, les responsables
pourront en déduire la mission tout en précisant clairement. Ils
doivent décrire les étapes et les actions qu'ils comptent
entreprendre pour chaque politique qu'ils ont défini et la
finalité de chacune d'elles.
I.2.2
Facteurs de réussite
Il incombe au responsable de service de déterminer les
facteurs clés de réussite qui lui seront nécessaire pour
atteindre ces missions. Ces facteurs représentent les moyens dont le
responsable a à sa disposition, ainsi que l'ensemble des moyens
techniques, humains et matériels, qu'il sera en mesure de se les
procurer.
Cependant, on n'y trouve :
- Culture d'entreprise propice au changement,
- Image de la qualité dans l'organisme,
- Système qualité
a) culture d'entreprise propice au
changement :
Dans un environnement hostile au changement,
l'évolution des techniques de contrôle interne peut être
inadaptée au regard du contact d'intervention. Au contraire, une
entreprise en perpétuel changement peut rendre efficace la
réalisation du contrôle interne.
b) Image de la qualité dans
l'organisme :
Pour réussir une opération de contrôle
interne, il est important que la qualité soit synonyme de progrès
en interne. En effet, le contrôle interne doit être un moyen de
recenser les fardeaux inutiles afin de les abolir et de redonner une image
dynamique de la qualité.
c) Système qualité :
La conception du système qualité peut aussi
avoir un impact sur la réalisation du contrôle interne, ainsi
l'amélioration du contrôle interne doit tenir compte du contexte
dans lequel se situe.
I.2.3
Les objectifs et Nécessité du contrôle
I.2.3.1. objectifs
Le contrôle interne vise deux objectifs
majeurs à savoir, la recherche de la fiabilité de
l'information comptable et la recherche de la protection du patrimoine de
l'entreprise.
1. Fiabilité de l'information
financière :
Cet objectif est souvent privilégié car il met
l'accent sur l'organisation des fonctions comptables et financières et
sur la capacité de l'entreprise à enregistrer fidèlement
ses opérations et les restituer sous forme d'états de
synthèse.
Cette focalisation sur l'information financière peut
s'expliquer au vu des multiples scandales qui ont agité les
marchés financiers au cours des dernières années. Ces
dysfonctionnements ont conduit le législateur à imposer aux
entreprises la mise en oeuvre de dispositif permettant de produire une
information financière de qualité.
2. Sauvegarde du patrimoine :
Le contrôle interne est considéré comme
une véritable opportunité pour l'entreprise car il permet de
faire progresser la maîtrise de son risque et de son activité
grâce à l'optimisation et l'accélération des flux au
sein de l'entreprise et au décloisonnement de l'entreprise via une
meilleure communication et compréhension entre services.
De même pour les salariés, le contrôle
interne leur procure un environnement professionnel sécurisé par
des procédures, des descriptions de poste... L'harmonie de tous ces
éléments permet d'exercer des responsabilités en parfaite
connaissance de leur rôle et de leur positionnement dans
l'enchaînement des activités de l'entreprise.
Le contrôle interne présente d'autres
finalités, il s'agit de :
- Optimisation des opérations et,
- Maîtrise des activités
a) Optimisation des
opérations :
Le processus du contrôle interne permet d'identifier des
insuffisances dans l'organisation et dans l'exécution des
différentes activités de l'entreprise. Ainsi, l'analyse du
processus met en évidence des tâches non effectuées, des
activités effectuées par des personnes ne disposant pas de la
compétence ou des informations nécessaires à
l'accomplissement correct de ces tâches ces constatations peuvent ainsi
conduire à réorganiser certaines fonctions, et à
automatiser certains contrôles.
b) Maîtrise des
activités :
La majorité des objectifs du contrôle interne
convergent vers la maîtrise des activités de l'entreprise et le
pilotage efficace de l'organisation. Ainsi, le contrôle interne institue
dans l'entreprise une culture d'autocontrôle à savoir la
vérification par chaque collaborateur de la qualité et de la
conformité de son travail.
I.2.3.2 Nécessités4(*)
La nécessité du contrôle s'impose
suivant :
§ l'objet de l'entreprise où il s'exerce,
§ la forme juridique de l'entreprise,
§ la qualité de celui qui fait procéder au
dit contrôle
1. Distinction suivant l'objet de
l'entreprise
a. Dans le petit commerce, le contrôle est
rare pour deux raisons :
- l'oeil du maître, constamment présent,
constitue le meilleur des contrôles,
- les frais qu'entraînerait un control
grèveraient trop lourdement le budget du petit négoce.
Le propriétaire d'un commerce de peu d'importance
exercera sans aucun doute un contrôle efficace en ce qui concerne une
certaine catégorie de fraudes. Si la tenue des écritures est
confiée à un employé, la possibilité d'erreurs ou
de fraudes existe, à ce point de vue, un contrôle est donc
nécessaire ;
b. Dans le commerce de gros, dans la
société à succursales multiples, dans les grands magasins
de détail, le contrôle est une condition indispensable de
l'existence même de l'affaire ;
c. Dans l'industrie, la nécessité d'une
surveillance et en même temps d'un contrôle se fait plus absolue
encore. En effet, une industrie est formée de services très
divers qui, indépendants les uns des autres, doivent fonctionner de
telle façon que leurs frais, leur activité, leur main-d'oeuvre et
leur rendement se proportionnent exactement en vue d'assure, avec un
synchronisme parfait, la marche et les frais généraux ;
d. Dans une institution financière, on peut dire que le
succès tient à deux conditions primordiales :
- la qualité du personnel,
- la qualité des méthodes de travail.
Un double contrôle est donc indispensable, si l'on songe
que le les opérations de crédit reposent essentiellement sur la
confiance, sur le flair de ceux qui l'accordent, sur les connaissances
professionnelles des employés qui exécutent et suivent les
opérations.
L'insuccès d'un grand établissement de
crédit peu provoquer la ruine des petits épargnants, il peut
affecter durement le commerce e l'industrie, éloigner les capitaux et
provoquer une crise dont l'économie nationale ressentirait les
effets.
2. Distinction suivant la forme juridique de
l'entreprise
Le contrôle, s'exerce différemment selon qu'il
s'agit de sociétés en non collectif, de sociétés
anonymes, de sociétés de personnes à responsabilité
limitée ou coopératives.
Le contrôle comptable proprement dit ne doit pas
être influencé par la forme juridique de l'entreprise.
Le contrôle dirigé vers la découverte de
fraudes est moins nécessaire dans les sociétés
gérées généralement par les associées
eux-mêmes qui, en quelque sorte, vivent l'affaire journellement.
Le contrôle comptable sera toujours efficace là
où des possibilités d'erreurs matérielles ou de conception
existent.
3. distinction suivant la qualité de ceux
qui font procéder au contrôle
Toute entreprise qui fait appel à des capitaux
étrangers doit fournir des garanties suffisantes de
sécurité.
Le contrôle de l'utilisation de ces capitaux, l'analyse
de la gestion de l'entreprise sont deux problèmes qui intéressent
grandement le commanditaire, le coopérateur, l'actionnaire et le
créancier.
I.2.4
Moyens du contrôle interne
Ces moyens sont constitués de l'ensemble d'outils
humains, financiers, techniques, organisationnels... que le responsable
possède pour mener à bien un contrôle interne. Les outils
sont les différents moyens d'information et d'aide au pilotage5(*)
Les moyens financiers servent à savoir s'il y a une
adéquation entre les objectifs les budgets, les investissements que
l'entreprise souhaite réaliser. La question est de savoir, si toutes les
techniques de commercialisation, d'achat et de production concordent avec les
objectifs fixés par l'entreprise.
1.2.5
Système de supervision
C'est l'un des aspects fondamentaux du
contrôle hiérarchique. Les travaux effectués doivent faire
l'objet d'une vérification. Il est essentiel que les travaux
supervisés reçoivent une marque matérielle qui permet
d'identifier la nature et l'auteur du contrôle.
1. La Direction générale
La direction générale présente au Conseil
d'administration un document concernant le contrôle interne
effectué au sein de l'entreprise. Ce document contient les
différentes informations sur le patrimoine, ressources, la situation
financière et opérationnelle, sur les méthodes et
procédures utilisées.
La direction doit s'assurer de l'efficacité de la
communication entre le centre opérationnel et elle. Elle doit être
convaincue de l'efficacité du processus du contrôle interne, ce
dernier devient un baromètre du progrès. La direction doit
définir précisément les objectifs attendus de ce processus
et particulièrement des évolutions souhaitées.
2. Conseil d'administration
Après avoir pris connaissance du document relatif au
contrôle interne fournis par la direction générale, le
conseil d'administration peut faire usage de ses pouvoirs. En effet, il peut
demander de vérifier et de contrôler certaines informations qu'il
estime nécessaire. Autre prérogative du conseil d'administration,
c'est la possibilité de prendre des initiatives en la matière.
3. Personnel de l'entreprise
Le climat social a un réel impact sur la
possibilité ou non de pratiquer le contrôle interne. En effet, un
climat social difficile est peu réceptif à l'arrivée de
nouveaux projets souvent qualifiés de mineurs au regard de la situation
actuelle.
Ainsi, la répartition des tâches doit être
clairement définie et le personnel doit être polyvalent pour
éviter qu'une opération soit l'apanage d'une seule personne.
L'entreprise doit avoir une bonne politique de gestion et de recrutement du
personnel pour faire face aux besoins ponctuels ou permanents de
l'entreprise.
4. Expert comptable, Commissaire aux comptes et
Comité d'Audit interne
Le contrôle interne généralement
effectué par un expert comptable ou un commissaire aux comptes (CAC)
concerne un certain nombre d'opérations ou cycles tels que les
«ventes clients» ou la mission du contrôleur (
commissaire aux
comptes ou expert-comptable) est de veiller sur la conformité des
processus.
Dans des entreprises d'une certaine taille, il existe un
comité d'audit interne. Ce dernier est chargé de veiller
attentivement et régulièrement sur l'élaboration du
contrôle interne. Sachant que l'efficacité d'un audit interne
dépend directement du contrôle interne
La supervision ne consiste en aucun cas à refaire le
travail des collaborateurs ou à intervenir dans leur mission. Mais, la
supervision est :
· un acte par lequel la personne chargée de la
supervision contrôle les informations et les donnés
passés.
· un moyen d'exprimer la reconnaissance du travail et les
efforts des collaborateurs.
· un acte permettant de faciliter, d'améliorer et
de fluidifier la communication au sein de l'entreprise.
La personne chargée de la supervision doit laisser une
trace écrite du contrôle qu'elle a effectué.
I.3.
Principes du contrôle interne
Le contrôle interne doit respecter des
procédures6(*) bien spécifiques afin d'atteindre les objectifs
fixés. Il s'agit notamment de la comparaison des données internes
avec des sources externes d'information (le relevé de facture et les
comptes d'un des fournisseurs), de la tenue régulière d'une
comptabilité respectant les règles juridiques et comptables, de
l'établissement et l'approbation des états de rapprochement
bancaire, le contrôle des pièces comptables justificatives,
l'inventaire physique des immobilisations et des
stocks...
Le contrôle interne est un document écrit, et
informatisé qui est transmis à la direction. Il est mis à
disposition de toute personne qui exprime le besoin de le consulter et qui en
justifie de ce besoin. Le vocabulaire utilisait dans le rapport sur le
contrôle interne doit être simple, claire et accessible à
toute personne.
Le contrôle interne doit faire l'objet
régulièrement d'une mise à jour si l'entreprise
évolue constamment.
Cependant pour évaluer un «bon
système» de contrôle interne en
comptabilité,
il convient de s'appuyer sur des principes tels que7(*) :
- Principe d'organisation et séparation de
fonctions,
- Principe d'indépendance,
- Principe d'information et Qualité du personnel,
- Principe de permanence,
- Principe d'universalité,
- Principe d'harmonie,
- Principe d'intégration et d'autocontrôle
I.
3.1. Le principe d'organisation et séparation de fonctions
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est
nécessaire que l'entreprise possède certaines
caractéristiques ; l'organisation doit être :
- adaptable,
- adapté et adaptable
- vérifiable,
- Formalisée.
Notons par la suite qu'elle doit comporter une
séparation convenable des fonctions.
L'organisation doit être établie sous la
responsabilité du chef de l'entreprise. Cette responsabilité
consiste à fixer les objectifs, définir les
responsabilités des hommes (organigramme), déterminer le choix et
l'étendue des moyens à mettre en oeuvre. La règle de
séparation des fonctions a pour objectif d'éviter que dans
l'exercice d'une activité de l'entreprise, un même agent
cumule :
- les fonctions de décisions (ou
opérationnelles) ;
- les fonctions de détention matérielle des valeurs
et des biens ;
- les fonctions d'enregistrement (saisie et traitement de
l'information) ;
- la Fonction de contrôle
Il est clair qu'un tel cumul favorise les erreurs, les
négligences, les fraudes et leur dissimulation.
I.3.2. Le principe
d'indépendance
Les objectifs du contrôle interne doivent être
atteints indépendamment des méthodes, procédés et
moyens de l'entreprise
I.3.3. Le principe
d'information et Qualité du personnel
Les informations doivent être objectives, pertinentes,
utiles, vérifiables et communicables.
Tout système de contrôle interne est, sans
personnel de qualité, voué à l'échec. La
qualité du personnel comprend la compétence et
l'honnêteté ; cependant la fragilité du facteur humain
rend toujours nécessaires des bonnes procédures du
contrôle interne.
I.3.4
Le principe de permanence
La mise en place de l'organisation de l'entreprise et de son
système de régulation (contrôle interne) suppose une
certaine pérennité de ses systèmes. Il st évident
que cette pérennité repose nécessairement sur celle de
l'exploitation.
I.3.5
Le principe d'universalité
Ce principe signifie que le contrôle interne s'applique
à à toutes les personnes dans l'entreprise en tout temps et en
tout lieu. Autrement dit personne n'est exclu du contrôle par quelle
considérations que ce soient : il n'y a ni privilège ni
domaines réservés, ni établissement mis en dehors du
contrôle interne
I.3.6
Le principe d'harmonie
On entend par ce principe l'adéquation du contrôle
interne aux caractéristiques de l'entreprise et de son environnement.
I.3.7
Le principe d'intégration et d'autocontrôle
Ce principe stipule que les procédures mises en place
doivent permettre le fonctionnement d'un système d'autocontrôle
mis en oeuvre par des recoupements, des contrôles réciproques ou
des moyens techniques appropriés
I.4.
Contrôle interne, Contrôle de Gestion, Inspection et Audit
interne8(*)
I.4.1 concepts
Le contrôle interne ne doit pas se confondre
avec :
- l'audit interne
- l'inspection,
- le contrôle de gestion et ;
Il faut noter que :
1. le contrôle interne est l'ensemble des
sécurités qui contribuent à la maîtrise de
l'entreprise ; il se situe entre la comptabilité et la
gestion ;
2. l'audit interne est un examen critique qui vise à
s'assurer que toutes les opérations de l'entreprise sont sous
contrôle ; il apprécie le contrôle interne pour voir si
les procédures existent (Audit organisationnel), si chacun fait le
travail conformément aux procédures (audit de conformité)
et si les procédures permettent d'obtenir le meilleur résultat
attendu (audit d'efficacité) ;
3. concernant l'inspection, qu'il s'agisse des inspecteurs
de police, des inspecteurs de l'éducation national ou des inspecteurs de
l'armée , ils ont tous pour mission de porter un regard critique sur
les personnes dans le but de s'assurer qu'elle respecte les règles qui
leurs sont imposées. C'est pourquoi on entend dire en terme de raccourci
qu'on inspecte les personnes alors qu'on audit le système (ou le
fonctionnement ou les activités) ;
4. le contrôle de gestion s'organise autour de la mesure
du suivi et du contrôle des performances réalisées par
toute entreprise ou par toute organisation ; le contrôle de
gestion relève d'une démarche de la maîtrise de gestion et
de conquête de l'efficacité du management ; il a pour
rôle d'assister les responsables opérationnels dans la gestion des
objectifs financiers et autres. Il intervient déjà au niveau de
la planification pour la budgétisation, de la mise en oeuvre pour
l'exécution du budget et du contrôle pour l'analyse des
écarts.
Le contrôleur de gestion n'étant ni un gendarme,
ni un informateur, ni un observateur, il est un opérationnel qui aide la
direction générale à concevoir les plans et il doit
motiver les responsabilités à tous les niveaux pour qu'ils
réalisent le plan et objectifs de l'institution9(*)
Chap
II. LES FONDEMENTS DE LA MICRO-FINANCE
II. 1.
Définition de la micro-finance
De prime à bord, il faut entendre par
« micro-finance », la prestation de service de
crédit et/ou d'épargne aux agents économiques
vulnérables, exclus du système bancaire classique, en vue de leur
permettre de réaliser des activités génératrices de
revenus, de créer des emplois et ainsi de lutter contre la
pauvreté10(*)
Pour beaucoup de personnes et pour le grand public en
particulier, la micro-finance se confond avec le micro crédit.
Elle désigne les dispositifs permettant d'offrir de
très petits crédits « micro-crédit » à
des familles très pauvres pour les aider à conduire des
activités productives ou génératrices de revenus leur
permettant ainsi de développer leurs petites entreprises.
Avec le temps et le développement de ce secteur
particulier de la finance partout dans le monde, y compris dans les pays
développés, la micro-finance s'est élargie pour inclure
désormais une gamme de services plus large (crédit,
épargne, assurance, transfert d'argent etc.) et une clientèle
plus étendue également. Dans ce sens, la micro finance ne se
limite plus aujourd'hui à l'octroi de micro crédit aux pauvres
mais bien à la fourniture d'un ensemble de produits financiers à
tous ceux qui sont exclus du système financier classique ou formel.
En termes simples, une institution de micro finance est une
organisation qui offre des services financiers à des personnes à
revenus modestes qui n'ont pas accès ou difficilement accès au
secteur financier formel. Au sein du secteur, le terme institution de micro
finance renvoie aujourd'hui à une grande variété
d'organisations, diverses par leur taille, leur degré de structuration
et leur statut juridique (ONG, association, mutuelle/coopérative
d'épargne et de crédit, société anonyme, banque,
établissement financier etc.).
Selon les pays, ces institutions sont réglementées
ou non, supervisées ou non par les autorités monétaires ou
d'autres entités, peuvent ou ne peuvent pas collecter l'épargne
de leur clientèle et celle du grand public.
L'image que l'on se fait le plus souvent d'une IMF est
celle d'une ONG « financière », une organisation totalement et
presque exclusivement dédiée à l'offre de services
financiers de proximité qui vise à assurer l'auto promotion
économique et sociale des populations à faibles revenus.
Pour Maria Nowak, fondatrice de l'Association pour le droit
à l'initiative économique (France), "la différence
principale, par rapport au crédit classique, est qu'il est
orienté sur une cible nouvelle : les pauvres et les exclus. Il
reconnaît leurs talents, leurs besoins et leur capacité à
rembourser les prêts.
Au lieu de les éliminer, par avance, de la
clientèle du crédit parce que les méthodes, les
critères et les garanties ne sont pas adaptés à leur
situation, il invente des méthodes et des garanties qui leur
conviennent. Au lieu de leur imposer l'objet de leur prêt, il est
à l'écoute de leurs besoins.
Il permet ainsi de découvrir que les gens exclus du
crédit bancaire sont, comme les autres, dotés de l'esprit
d'entreprise, de la capacité de jugement et qu'au surplus, ils
remboursent plutôt mieux que les riches." Micro-crédit comme micro
finance s'adressent à cette cible nouvelle. Mais l'un et l'autre ne
proposent pas les mêmes services.
II. 2.
Historique de la micro finance
La microfinance, même si elle existait
depuis plusieurs dizaines d'années sous des dénominations
différentes, est apparue comme une relative nouveauté dans le
domaine du développement au cours des années 1990.
Ce secteur n'est pas une activité spontanée,
elle répond à une réalité historique, celle
d'être une vieille activité dont Le micro crédit a pris
véritablement son essor dans les années 1980, bien que les
premières expérimentations remontent au début des
années 1970 au Bangladesh en particulier et dans quelques autres
pays.
Par rapport à la situation antérieure qui se
caractérisait grosso modo par l'octroi de crédits
subventionnés effectués le plus souvent par des non
spécialistes, la différence tient à l'importance
accordée au remboursement, à la fixation d'un taux
d'intérêt couvrant le coût de la prestation du
crédit, et au ciblage de groupes de clients n'ayant le plus souvent pour
seule autre source de crédit que le secteur informel. L'accent est donc
mis aujourd'hui sur la création d'institutions locales pérennes
destinées à servir les pauvres.
En Afrique, les pratiques de la micro finance sont encore plus
anciennes, surtout celles qui relèvent de la collecte de la petite
épargne. Dans des pays comme le Burkina Faso ou le Cameroun par exemple,
les premières coopératives d'épargne et de crédit
ont vu le jour au cours des années 60.
II.3.
Différentes formes d'institutions de micro finance
Au cours des vingt dernières années, on a vu se
développer de nombreuses organisations actives en micro finance. Il
existe, de nombreux cas plus ou moins différents de par le monde et
trois courants essentiels coexistent dans cette démarche :
· Le premier, d'inspiration plus coopératif, a
cherché à mettre en place ou à renforcer des organisations
populaires où les micro entrepreneurs étaient à la fois
épargnants et emprunteurs du système. Sa
spécificité est de vouloir construire des institutions à
partir de leurs bénéficiaires, c'est en cela qu'on y retrouve un
côté coopératif plus affirmé.
· Le second, illustré notamment par la BRI en
Indonésie, a consisté à transformer une banque existante
(ou dans le cas de la BRI une partie de cette banque) de manière
à la spécialiser en direction des micros entrepreneurs.
· Le troisième a mis sur pied des ONG ayant pour
vocation de réaliser elles-mêmes l'intermédiation
financière. On a ainsi vu la création d'ONG de micro financement
qui, après s'être procuré des fonds, soit au travers de
donations soit au travers- d'emprunts, octroyaient elles-mêmes des
crédits aux micro entrepreneurs. Dans ce dernier cas, l'accent a surtout
été mis sur l'octroi de crédit, la collecte de
l'épargne étant généralement interdite aux ONGs.
Parallèlement, on doit souligner que depuis une dizaine
d'années à peine, il existe aussi des cas de banques
privées à vocation commerciale qui pour des raisons de
stratégie propre, se sont orientées vers la micro finance.
II.4.
Les clients de la micro finance et leur épargne
Le client type des services de micro-finance est une personne
dont les revenus sont faibles et qui n'a pas accès aux institutions
financières formelles faute de pouvoir remplir les conditions
exigées par ces institutions (documents d'identification, garanties,
dépôt minimum etc.). Il mène généralement une
petite activité génératrice de revenus dans le cadre d'une
petite entreprise familiale.
· Dans les zones rurales, ce sont
souvent de petits paysans ou des personnes possédant une petite
activité de transformation alimentaire ou un petit commerce.
· Dans les zones urbaines, la
clientèle est plus diversifiée : petits commerçants,
prestataires de services, artisans, vendeurs de rue, etc.
On les dénomme généralement sous le terme
de micro-entrepreneur et la plupart de ces micro-entrepreneurs travaillent dans
le secteur informel ou non structuré. C'est donc aux individus qui
composent ce segment de marché exclu ou mal servi par les institutions
financières classiques (banques, assurances) que s'adresse la micro
finance.
Les pauvres épargnent en permanence, même si
cette épargne prend des formes moins « courantes » que
l'argent11(*) :
· bijoux en or,
· animaux domestiques,
· matériaux de construction, etc.
Après tout, ils font face comme nous tous aux
mêmes évènements imprévus ou récurrents qui
nécessitent une somme d'argent urgente :
· maladie,
· frais de scolarité,
· agrandissement de l'habitat,
· enterrement, etc.
Certains de ces moyens d'épargne informels posent
cependant problème. Il est en effet difficile de vendre par exemple un
boeuf lorsque le ménage a soudain besoin d'une petite somme d'argent. Ou
encore, si la femme a prêté son épargne à un membre
de sa famille afin de la mettre à l'abri du vol (car la seule autre
alternative est de la conserver sous son matelas), cet argent ne sera pas
forcément disponible au moment où elle en aura besoin.
Les pauvres ont donc besoin d'une épargne qui soit
à la fois sûre et liquide. Ils tiennent moins compte du taux de
rémunération de leur épargne, car ils ne sont pas
habitués à placer leur épargne dans des instruments
financiers, mais accordent en revanche une grande valeur aux mécanismes
leur assurant une épargne disponible en cas d'urgence ou
d'opportunité d'acquisition de biens.
Ces services d'épargne doivent être
adaptés pour répondre à la demande particulière des
pauvres et à leur cycle de trésorerie12(*). Le plus souvent, les pauvres
ne souffrent pas seulement de la faiblesse de leurs revenus mais aussi de leur
irrégularité.
Ainsi, pour optimiser l'épargne des pauvres, les
institutions doivent proposer des dispositifs souples, à la fois en
terme de montants déposés et de fréquence des
dépôts et retraits. Pour les pauvres, le besoin
d'épargne est tout aussi important que le besoin de crédit.
II.5.
La micro finance et la pauvreté
L'expérience montre que la micro finance peut aider les
pauvres à :
· augmenter leur revenu,
· créer des entreprises viables,
· Sortir ainsi de la pauvreté.
Elle peut également constituer un puissant instrument
d'émancipation en permettant aux pauvres, et en particulier aux femmes,
de devenir des agents économiques du changement.
En effet, en donnant accès à des services
financiers, la micro finance joue un rôle important dans la lutte contre
les nombreuses dimensions de la pauvreté.
Par exemple, les revenus générés par une
activité non seulement permettent à cette activité
à se développer mais ils contribuent également au revenu
du ménage, et par là même à la
sécurité alimentaire, à l'éducation des enfants,
à la prise en charge des soins de santé etc.
Selon Michel Lelart (CNRS-Université d'Orléans),
membre du Réseau Entrepreneuriat de l'Agence universitaire de la
francophonie (AUF) : "La microfinance repose sur le lien social et s'en
sert"....."13(*)La
microfinance est une finance de proximité, proximité
géographique bien sûr, car les personnes se connaissent et se
cautionnent parfois mutuellement, mais surtout culturelle. Elle est toujours
adaptée aux besoins, c'est pourquoi elle innove en permanence : ce sont
des services d'assurance, ce sont aussi les services de transferts de fonds
utilisés par les migrants".
II.6.
L'évaluation du risque en Microfinance
II.6.1.
Définition
Le risque est l'exposition à une forte
probabilité de perte14(*). Le risque n'est pas une mauvaise chose en soi.
Parfois, c'est important de prendre des risques pour atteindre des objectifs
louables qui valent vraiment la peine. Ceci est particulièrement vrai
dans l'IMF où les chargés de prêts prennent chaque jour des
risques en prêtant de l'argent aux personnes sans historique en
matière de crédit, ou qui ne tiennent aucune comptabilité
de leurs activités commerciales ou qui n'ont pas de garantie à
offrir.
Le risque est indispensable pour la bonne marche des
activités de micro crédit mais il très important de
prendre plutôt des risques calculés.
L'atteinte des objectifs fixés par l'entreprise passe
avant tout par la gestion et la maîtrise des risques. L'IFACI15(*) définit la notion de
risque comme étant « un ensemble d'aléas susceptible
d'avoir des conséquences négatives sur une entité et dont
le contrôle interne et l'audit ont notamment pour mission d'assurer sa
maîtrise». Ces risques pouvant être dus au fonctionnement de
l'organisation ou à l'activité de l'entreprise.
C'est pour cela que l'entreprise met en place un processus du
contrôle interne pour identifier ses risques puis essayer de les
minimiser voir de les supprimer. Suite à cette identification des
risques, l'entreprise doit mettre en place une politique de changement.
I.6.2
Cadre d'évaluation du Risque16(*)
La plupart des IMF sont petites, pas rentables et ne disposent
pas d'un système adéquat pour minimiser leurs risques.
Afin d'aider les programmes de microfinance qui s'efforcent de
remplir leur double mission de pérennisation et d'aide aux plus pauvres,
CARE recommande l'exécution d'un cadre d'évaluation des risques
qui comporte deux composantes majeures :
1. la viabilité financière
2. le développement institutionnel
Une norme d'évaluation des risques d'une institution
financière traite seulement du premier point. Pour évaluer le
diagnostic financier d'une banque ou d'une institution financière, il
est nécessaire de prendre en compte la gestion des actifs et passifs, en
intégrant le risque sur crédit ainsi que les risques
opérationnels comme la fraude et l'inefficacité.
L'évaluation des risques en microfinance
nécessite également la prise en compte des perspectives de
développement institutionnel17(*). Comme les IMF se soustraient de plus en plus de la
dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds au profit d'une
autonomie financière durable ; une vision claire, des systèmes de
gouvernance fiables et efficaces, et un personnel compétent deviennent
des déterminants cruciaux pour une meilleure gestion des risques. Ce
cadre cohérent d'évaluation de risques des IMF présente
une analyse objective des problématiques de développement
institutionnel et de viabilité financière, en distinguant quatre
types de risques à savoir :
- risques institutionnels,
- risques opérationnels,
- risques de gestion financière et,
- risques externes.
Cet outil constitue, finalement, un outil évolutif
flexible d'évaluation de la vulnérabilité globale de
l'organisation à l'usage des Directeurs et Administrateurs.
II.6.2.1 Risques Institutionnels
Le succès d'une institution de microfinance est
défini comme la capacité de cette dernière à
fournir, de façon indépendante, des services financiers à
un nombre important de personnes à faibles revenus, et ce de
façon durable. L'évaluation des risques par rapport à
cette définition expose l'organisation à trois niveaux de
risques institutionnels : risques liés à la mission sociale,
risques liés à la mission commerciale et risque de
dépendance.
1. Mission Sociale
S'il est admis que toutes les IMF n'ont pas les mêmes
déclarations de mission, on reconnaît cependant qu'elles ont en
commun une double mission : la mission sociale et la mission commerciale. Leur
mission sociale est de fournir des services financiers abordables à un
nombre important de personnes à faibles revenus afin de les aider
à améliorer leurs conditions de vie. La mission sociale des
institutions de microfinance les expose à des risques importants si les
groupes cibles ou les parts respectives de clientèle ne sont pas bien
définis, et si des mécanismes de suivi ne sont pas mis en place
pour assurer une meilleure adéquation des services financiers fournis
aux besoins réels de leur clientèle actuelle et potentielle.
2. Mission Commerciale
La mission commerciale des IMF est de fournir des services
financiers de manière à permettre à l'organisation de se
pérenniser et de devenir autosuffisante. Les IMF seront exposées
au risque commercial si leurs taux d'intérêt ne sont pas assez
élevés pour couvrir leurs charges et si elles ne sont pas
gérées efficacement comme une entreprise commerciale.
Il existe des fois un conflit entre la mission sociale et la
mission commerciale. Par exemple, si on offrait des crédits assez
importants, la durabilité peut être facilement affectée.
Or, il se pourrait que la raison d'être de la mission sociale, qui est de
fournir des services financiers à la couche de population à
faible revenu et difficile à atteindre, qui demande le plus souvent de
petits crédits, soit affaiblie. Le défi pour la microfinance est
de réaliser, en permanence, l'équilibre entre les missions
sociale et commerciale pour atteindre son but final.
3. Dépendance
Le risque de dépendance est semblable à celui du
risque de la mission commerciale. Les nouvelles IMF qui sont soutenues par des
organisations internationales, sont les plus affectées, surtout en ce
qui concerne les activités de microfinance qui sont gérées
comme un projet et qui ne sont pas des institutions indépendantes. Ces
IMF sont vulnérables à la dépendance par le soutien des
organisations internationales. Bien que ce soutien paraisse avantageux au
début, il pourrait affaiblir davantage les efforts vers une institution
indépendante à long terme.
II.6.2.2 Risques Opérationnels
Le risque opérationnel est la
vulnérabilité à laquelle est confrontée l'IMF dans
sa gestion quotidienne ainsi que la qualité de son portefeuille (risque
de crédit), le risque de fraude et le vol (risque de
sécurité).
1. Crédit
Comme pour toutes les institutions financières, le plus
grand risque en matière de microfinance est d'octroyer un crédit
et ne pas se le faire rembourser. Le risque de crédit est une
préoccupation particulière dans les IMF dans la mesure où
la plupart des microcrédits ne sont pas garantis. (C'est à dire
qu'ils ne sont soumis à aucune garantie formelle, classique ou
bancaire).
Pour déterminer la vulnérabilité d'une
institution au risque de crédit, on doit revoir les politiques et les
procédures à chaque niveau dans les processus d'octroi de
crédit pour déterminer si les risques de défaillance et de
pertes sur créances sont réduits à un niveau suffisamment
raisonnable.
Ces politiques et procédures comprennent les
critères d'éligibilité,le processus d'étude des
dossiers de prêts et les niveaux d'approbation, le dispositif de garantie
ou exigences de sécurité ainsi que les systèmes ou
mécanismes de « la carotte et du bâton » utilisés
pour la motivation du personnel et des emprunteurs défaillants.
En plus il va falloir analyser si les procédures et
les politiques sont bien fondées et savoir si elles sont
appliquées. Les meilleures politiques dans le monde n'ont pas de sens si
le personnel n'est pas bien formé pour les exécuter ou s'il
choisit de ne pas les suivre.
2. Fraude
N'importe quelle organisation qui gère une importante
somme d'argent est extrêmement vulnérable à la fraude.
Cette vulnérabilité est souvent prédominante dans les
milieux économiquement démunis. La vulnérabilité
à la fraude est particulièrement plus grande dans des contextes
où l'argent change de mains.
Cette vulnérabilité est encore plus critique
dans des institutions de micro-finance qui disposent d'un Système
d'Information de Gestion (SIG) peu fiable ou peu cohérent, des
politiques et procédures non clairement définies, un taux
élevé de renouvellement du personnel technique, ou encore si
l'IMF atteint précocement un fort taux de croissance.
La gestion des dépôts d'épargne,
particulièrement des épargnes libres augmente la
vulnérabilité dans la mesure où toute défaillance
dans la détection de fraude interne pourrait conduire à la perte
d'actifs liquide circulant de la clientèle, et à la rapide
détérioration de la notoriété de l'institution.
En cas de détection de fraude interne, il est crucial
de circonscrire et de résoudre le plus tôt possible le
problème à la source, en prenant les mesures et sanctions
subséquentes en direction du personnel concerné avant qu'il ne
soit trop tard.
3. Sécurité
Comme dans le cas des fraudes, les IMF qui manipulent l'argent
sont grandement exposées aux vols. Ce constat se justifie par le fait
que les IMF opèrent souvent dans des contextes ou zones où, du
fait de la pauvreté dominante, sont des sites à hauts risques de
criminalité, où la tentation est tout au moins très forte.
Par exemple dans des Agences à fort volume de transactions, le montant
total de remboursements quotidiens collectés pourrait aisément
excéder le revenu moyen annuel des ménages dans une
communauté donnée.
II.6.2.3 Risques de Gestion
Financière18(*)
1. Actif et Passif
La vulnérabilité financière d'une IMF se
résume aux risques réels subis par ses emplois (actifs ou
patrimoine) ou ses ressources (passifs ou dettes). Elle est composée de
risques liés aux taux d'intérêts, des risques de
liquidité et risques de change avec les devises
étrangères.
Le risque de taux d'intérêt
s'élève quand les termes et les taux
d'intérêts de l'actif et passif de l'IMF sont mal
négociés. Par exemple, si le taux d'intérêt sur le
passif à court terme augmente avant que l'IMF ne puisse ajuster son taux
de crédit, le différentiel entre le revenu
d'intérêt et les charges financières va
nettement diminuer, affectant ainsi la marge financière de l'IMF.
Les IMF implantées dans des environnements
inflationnistes sont particulièrement vulnérables à ce
type de risque. Le risque de liquidité est la possibilité
d'emprunter des ressources financières exigibles à court terme
pour faire face à des besoins de financement immédiats tels les
décaissements des prêts, les paiements de factures ou
remboursement de dettes19(*).
Les IMF sont plus vulnérables au risque de change si
elles doivent rembourser de l'argent emprunté en devises
étrangères pendant que le refinancement du prêt a
été fait en monnaie locale ; les revenus d'intérêts
générés localement étant généralement
maigres pour couvrir les charges financières y compris la perte de
change.
2. Inefficience
L'efficience reste l'un des plus importants défis pour
les institutions de micro-finance. Elle traduit la capacité de
l'organisation à minimiser les coûts marginaux
d'exploitation/production, et dépend subséquemment de la
maîtrise des coûts et du seuil de rentabilité. Les IMF
très peu efficientes gaspillent des ressources et fournissent
irrésistiblement des services et produits peu performants aux clients
avec des taux d'intérêt et coûts d'opérations
exorbitants.
3. Intégrité de
Système
Un autre aspect de risque de gestion financière, c'est
l'intégrité de son système d'information y compris le
système de gestion comptable et le dispositif de gestion du portefeuille
de crédit.
L'évaluation de ce risque suppose la
vérification permanente de la qualité de l'information fournie au
système, un mécanisme de contrôle garantissant un
traitement correct de l'information entrant dans le système, et un
dispositif assurant la production périodique de rapports utiles, ou base
de données pertinentes pour les rapports d'activités de l'IMF.
II.6.2.4. Risques Externes
Bien que les directeurs et les gérants des IMF aient
moins de contrôle sur les risques externes, ils doivent néanmoins
évaluer les risques externes auxquels ces dernières sont
exposées. Une institution de micro finance peut disposer d'un personnel
et d'un système de gestion et de contrôle très performant,
mais elle pourrait cependant être confrontée à
d'énormes problèmes provenant de son environnement.
Les risques externes échappent le plus souvent au
contrôle interne de l'IMF concernée, cependant il est
nécessaire que ces risques soient perçus comme des défis
auxquels l'IMF doit faire face au risque d'être exposée à
de faibles performances.
1. Réglementation
Les décideurs politiques, les directeurs de banques et
d'autres structures de réglementation accordent davantage une attention
particulière aux activités des institutions de microfinance.
Cette attention est d'autant plus grande quand les IMF assurent des missions
d'intermédiation financière c'est-à-dire qui assurent la
mobilisation de l'épargne de leurs membres ou clientèle et le
recyclage de la masse d'épargne mobilisée en crédits
auprès d'autres clients ou institutions. Les dispositions
réglementaires pouvant créer une vulnérabilité au
sein d'une IMF sont le code de travail, la loi sur l'usure, la
déréglementation et les interférences
Politiques.
2. Concurrence
Dans certains contextes, le secteur de la microfinance devient
excessivement compétitif, avec l'intervention de nouveaux acteurs
institutionnels tels les banques et autres institutions de crédit
à la consommation.
Les risques de concurrence proviennent notamment de la
méconnaissance des services et des concurrents afin de bien
définir son propre plan marketing en terme de produits ou services, de
prix, de concurrence et de part de marché. Cibler ses propres services,
fixer ses prix et vendre ses prestations. Le risque de la concurrence peut
s'aggraver si les IMF en présence n'ont pas un système
d'information et de référence sur les dossiers de crédits
en instances et les performances antérieures des candidats aux
prêts au sein d'autres institutions de crédit.
3. Démographie
Puisque la plupart des IMF cible des individus à
revenus faibles, les directeurs des IMF doivent savoir que la
vulnérabilité de l'institution augmente selon les
caractéristiques du marché.
4. Environnement Physique
Certaines localités sont astreintes à des
calamités naturelles (inondations, cyclones ou sécheresse) qui
affectent les ménages, les entreprises, les flux de revenus et la
prestation de services de microfinance. En plus, l'infrastructure physique -
telle que le transport, la communication et la disponibilité des
infrastructures bancaire dans la localité de l'IMF - peut l'exposer
à une vulnérabilité accrue.
5. Macroéconomie
Les institutions de microfinance sont particulièrement
vulnérables aux changements macroéconomiques comme la
dévaluation et l'inflation. Ce risque a deux facettes
1) l'influence directe de ces facteurs sur l'IMF et
2) l'influence directe de ces facteurs sur les
clients de l'IMF, leurs affaires et leur capacité de
remboursement de prêts.
II.7
Notions sur le Crédit Coopératif20(*)
Le crédit coopératif a une histoire. Nous
présentons à la première section son aperçu
historique. Dans la deuxième section nous dégageons ses
objectifs. La troisième section est consacrée à la forme
de crédit octroyé et la quatrième section décrit
son rôle social et économique, et précise le devoir de
l'Etat à son sujet.
II.7.1 Aperçu historique du
crédit coopératif
Les premières formes des coopératives
d'épargne et de crédit sont nées, comme l'affirme Kikassa
en Allemagne au XIXè siècle. Ce fut au moment où les
efforts d'industrialisation de l'Europe faisaient des victimes parmi la
nombreuse population salariée dans les villes, dans les mines de charbon
et de fer. Mal payés, les ouvriers et les petits fonctionnaires avaient
beaucoup de difficultés et ne parvenaient à atteindre la fin du
mois qu'à force d'ingéniosité.
La sécurité sociale n'existant pas et les
banques subordonnant à des garanties fort coûteuses tout octroi de
crédit, cette catégorie de personnes ne pouvait obtenir de
crédit qu'en recourant au service des usuriers à qui elle payait
des taux d'intérêts très élevés.
Aussi, pour lui venir en aide, H. Schulze en 1849 et F. W.
Raiffeisen en 1862 ont-ils créé des coopératives
permettant aux pauvres de mettre ensemble leurs économies pour avoir un
crédit plus facile et moins cher. Le professeur P. Lamber rapporte que
déjà pendant l'hiver 1846-1847, Raiffeisen avait mis en oeuvre
une action sociale en suscitant une association de philanthropes qui acheta de
la farine et dirigea une boulangerie de manière à faire baisser
le prix du pain dans la région.
Les actions de Raiffeisen se répandirent très
vite en Allemagne. On parle même actuellement du
« Raiffeisenisme ». Elles poussèrent d'autres pays
d'Europe, non seulement à les adopter, mais aussi à créer
l'Union Internationale Raiffeisen. Le mouvement s'étendit en Autriche,
en France, en Italie (sous l'impulsion de l'abbé Melleart). En 1900,
l'Europe comptait déjà quelque 8.000 sociétés
coopératives d'épargne et de crédit.
De l'Europe, le mouvement gagna en 1900 le Canada où
Alphonse Desjardins fonde la première caisse populaire à
Lévis en Québec.
En 1906, une loi votée par le gouvernement provincial
sanctionne cette création. Le but du fondateur est d'améliorer le
sort des classes laborieuses en leur inculquant les vertus d'économie et
de prévoyance, en leur fournissant l'opportunité de crédit
nécessaire à leur relèvement économique. Le
mouvement Desjardins, conçu comme une synthèse originale de
différents modèles d'institutions d'épargne et de
crédit européennes, se développa très rapidement
à travers le pays. « En 1910, on comptait 91 caisses en
opération ; en 1930, leur nombre atteignait 172. Malgré la
crise économique des années 1930-1939 qui a ralenti leur rythme
de développement, les caisses populaires Desjardains se chiffraient
à 1.084 en 1950.
Au 31 décembre 1976, les 1.245 caisses populaires,
propriété de plus de 3 millions et demi de membres
possédaient 6 milliards de dollars d'épargne dont la
moitié est prêtée à plus de 700.000 membres. Depuis
1963, ces coopératives sont régies par une loi
propre ».
Du Canada, les coopératives d'épargne et de
crédit gagnent l'Australie, les Etats-Unis d'Amérique et
l'Afrique.
Donnant les statistiques de coopératives de
crédit dans le monde, l' "International Credit Union Yearbook
1973 " indique qu'il existait en 1972 en Australie 1.037
coopératives qui totalisaient 5.811.721 membres et une épargne
évaluée à 5.137.740.689 dollars. Aux Etats-Unis
d'Amérique, il y avait 23.260 coopératives regroupant 23920314
membres avec une épargne de plus de 21 milliards.
En Afrique, les associations d'épargne et de
crédit prennent différentes dénominations. Cependant,
qu'il s'agisse des Caisses populaires d'épargne et de crédit, des
caisses rurales d'épargne et de crédit ou de prêt, comme en
Côte d'Ivoire, les coopératives d'épargne et de
crédit, des banques populaires comme au Rwanda, des coopératives
de crédit mutuel, ou caisse de crédit mutuel, ou mutuelle de
crédit, elles poursuivent toutes le même objectif : regrouper
les gens d'une même communauté qui veulent mettre ensemble leurs
économies et les gérer ensemble. C'est ce qui justifie les
vocables de "populaires" ou 'rurales" qui les qualifient. Elles y ont
été introduites vers 1946 par les missionnaires à partir
de leurs diocèses.
Les pays anglophones ont été les premiers
à être sensibilisés à ce phénomène. La
première caisse populaire fut fondée, en effet, en 1948 à
Kampala, en Ouganda par un groupe d'enseignants réunis autour d'Emmanuel
Kibirige, un prêtre Ougandais. D'autres pays suivirent le
mouvement : la Tanzanie en 1950 ; le Nigeria à Kala bar, en
1953 ; le Ghana à Yirapa, en 1955 ; l'Ile Maurice à
Port-Louis, en 1960 ; le Lesotho à Rome, en 1961 ; le Malawi
à Ngwono, en 1962 ; le Cameroun anglophone d'abord à
Njinikom, en 1963, grâce au Rév. Père Jansen, puis à
Nso par le Rév. Père Barnicle.
Au Cameroun francophone, la première caisse populaire
est créée le 1er août 1971, par Mgr. Jean Zoa,
archevêque de Yaoundé, revenu d'un voyage d'études au
Canada. Le Kenya en 1964 ; le Liberia à Monrovia, en 1965 ; la
Zambi à Mbala, en 1967 ; le Togo à Kunuyowu, en 1968 par le
Pasteur J. Winter.
Leur développement fut extrêmement rapide. Car
en 1970, sur un total mondial de 79.206 caisses populaires, on en
dénombrait 1.795 en Afrique. En 1977, il y avait déjà
9.331 caisses populaires regroupant 1.133.910 adhérents avec une
épargne de 17 milliards de francs CFA. Depuis lors, le nombre de ces
coopératives n'a cessé d'augmenter.
A la sixième conférence africaine sur la
mobilisation des épargnes, tenue au Lesotho en 1968, les participants
décidèrent de former une association africaine
dénommé « Association des Coopératives d'Epargne
et de Crédit en Afrique » (ACECA). En septembre de la
même année, se tint à Nairobi la conférence
constitutive de l'ACECA.
Le but en est d'aider les associations nationales membres
à organiser la mobilisation des ressources locales... et
d'institutionnaliser l'épargne et le crédit aux fins de
développement économique et social. Lors de son assemblée
générale d'août 1969, l'ACECA élit son siège
à Nairobi au Kenya et son bureau régional pour l'Afrique de
l'Ouest à Lomé au Togo.
Elle regroupe déjà plus de 24 pays membres. Elle
est affiliée au « Conseil Mondial des Coopératives
d'Epargne et de Crédit » qui, créé en 1970
à Washnington comprend 7 associations régionales membres. L'ACECA
bénéficie du soutien financier de l'Agence Canadienne de
Développement International (ACDI) et de l'aide technique et morale de
la « NATIONAL Association of Canada Crédit Union
(NACCU) » Association Canadienne des Caisses de Crédit. Les
associations membres contribuent à son budget par des cotisations
annuelles fixées à 8 % de l'épargne totale des
coopératives de crédit fonctionnant dans le pays.
II.7.2 Les objectifs du
crédit coopératif
Les buts essentiels du crédit coopératif sont,
d'après H. Belshaw :
- « de favoriser l'esprit d'épargne de
façon à accroître l'offre des capitaux ;
- de favoriser le bon usage des prêts et de
réduire les risques qu'en implique l'octroi par une surveillance
attentive et constante ;
- de maintenir en général le coût du
crédit à un niveau aussi bas que possible ;
- de rendre les sociétés suffisamment solvables
pour qu'elles puissent faire appel aux capitaux externes dans une mesure
suffisante et à des conditions raisonnables, de façon à
faire face aux besoins de leurs membres, tout en fournissant des moyens
financiers aux coopératives qui s'occupent d'autres activités que
le crédit ».
Sur ce dernier point, toutefois, la réalisation de
l'objectif ne dépend pas seulement de la solvabilité des
sociétés primaires, mais également des dispositifs
institutionnels de financement additionnel et l'existence d'instruments de
crédit adéquats.
II.7.3 Forme de crédit
octroyé
Les sociétés coopératives sont
particulièrement aptes à l'octroi du crédit à court
terme, accordé pour la durée d'une campagne, qui ne
s'étend généralement pas au-delà de 12 mois. En
effet, c'est à des crédits d'exploitation de cette nature que
correspondent en majeure partie les besoins. En principe, toutefois, le
crédit à moyen terme accordé pour deux ou trois ans sera
plus commodément dispensé par ces sociétés de
crédit à court terme, que par les institutions de crédit
à long terme qui accordent des prêts pour cinq ans ou davantage.
Le dogmatisme n'est cependant pas de mise en cette
matière puisque, par leur durée, la nature des investissements
qu'ils permettent à l'emprunteur d'effectuer et la forme de garantie
qu'ils appellent, les prêts à moyen terme constituent une
transition entre le crédit à court et à long terme.
En outre, avant de dire s'il convient pour une
coopérative de s'engager dans le crédit à moyen terme, il
faut voir de quelle façon cette société s'est
procurée ses ressources financières et quelle expérience
elle a des opérations de prêt.
Si son financement est principalement assuré par des
investissements de courte durée : dépôts à
court terme des sociétaires ou emprunts à court terme
contractés à l'extérieur, elle risque d'être
gênée par le manque de liquidités, si des recouvrements de
créances ne viennent pas s'inscrire en face des engagements dont elle
devra s'acquitter.
Il lui faut donc dispenser essentiellement du crédit
à court terme, jusqu'au moment où elle constituera un volume
adéquat de capital et de réserves et gagner suffisamment la
confiance des bailleurs externes pour obtenir elle-même des prêts
de durée raisonnable.
Néanmoins, les investissements de durée
relativement longue correspondant à l'équipement et aux
améliorations agricoles revêtent une telle importance pour le
développement économique qu'il est indispensable d'y pourvoir
convenablement.
Aussi, les Gouvernements doivent-ils accorder au
problème ci-dessus évoqué toute l'attention
nécessaire et dispenser des moyens financiers, soit directement, soit
par l'intermédiaire des sociétés commerciales agricoles ou
des établissements de crédit coopératif, à des
conditions de durée et de remboursement correspondant aux besoins du
crédit à moyen terme.
Le remboursement des prêts à moyen terme devrait
s'effectuer par des versements systématiquement
échelonnés, formule qui évite d'immobiliser indûment
les avoirs de la société et de réduire, par là
même, sa capacité de prêter, et qui a, en outre, l'avantage
d'encourager l'épargne, de faciliter le contrôle, et de diminuer
les risques de retard ou de défaut de paiement.
II.7.4 Rôle social et
économique du crédit coopératif et intervention de
l'Etat
Bien qu'il ait apporté un concours précieux
à la production et au bien-être dans plusieurs pays en
développement, le crédit coopératif a connu, dit H.
Belshaw, de nombreux échecs et sa contribution au développement
économique apparaît relativement faible (par rapport au chiffre de
revenu national). Il se heurte, selon lui à de graves obstacles qui
tiennent à la fois au cadre social et aux conditions
économiques.
Dans l'idéal, cependant, la société
coopérative constitue un mode d'organisation qui présente
d'importants avantages, socialement et économiquement parlant, sur la
plupart des autres formules, et cela surtout parce qu'elle apporte un
encouragement systématique à l'initiative personnelle et à
l'esprit d'entraide.
Les avantages sont tels que l'on doit s'efforcer,
malgré les difficultés et les revers, de surmonter les obstacles
qui barrent la route au coopératisme, et d'établir une structure
coopérative qui pourra donner aux communautés rurales le
fondement solide d'une organisation rationnelle du crédit, de la
commercialisation et de la transformation.
Il faut pour cela procéder, dans chaque pays, à
une étude des problèmes et des besoins, et reconsidérer la
doctrine classique du coopératisme afin de voir quelle est la meilleure
manière d'en appliquer les principales de base.
Le succès du crédit coopératif exige une
intervention active de l'Etat pendant toute la période d'implantation du
mouvement. Non contents de promulguer une législation et des
règlements indoines, les Pouvoirs publics ont un rôle positif
à jouer dans des domaines comme l'encouragement des
sociétés, le contrôle des opérations, la
vérification des comptes, l'enseignement coopératif, la formation
professionnelle, l'assistance technique et le financement.
Il faut pour cela que la question du coopératisme soit
confiée à une administration officielle ou à un organisme
équivalent, travaillant en étroite collaboration avec les autres
services techniques.
L'objectif doit être d'aider progressivement les
sociétés coopératives à assumer elles-mêmes
ces diverses responsabilités, en constituant, par exemple, des unions
des coopératives.
Un des premiers buts du coopératisme doit être de
chercher à encourager l'épargne par voie de dépôts
dans les sociétés de constitution de réserves et de
souscription au capital social. La création, par les
sociétés primaires des caisses coopératives centrales ou
fédérales, élargit le champ du mutualisme, facilite les
transferts de fonds entre sociétés, permet à l'agriculture
de faire davantage appel à des ressources financières
extérieures, et offre à l'Etat une voie d'acheminement pour faire
parvenir ses subventions et ses prêts aux agriculteurs, par
l'intermédiaire de la hiérarchie coopérative.
Traditionnellement, les sociétés primaires de
crédit se sont modelées sur les coopératives du type
Raiffeisen, à responsabilité illimitée et de composition
restreinte. Dans la majorité, les spécialistes se penchent sans
doute encore sur ce mode d'organisation ; on voit cependant se dessiner un
courant d'opinion en faveur des sociétés plus importantes et,
partant, aptes à fonctionner plus économiquement, mais
vouées, de ce fait, à la responsabilité limitée.
Les arguments avancés à l'appui de cette dernière formule
reposent sur l'échec partiel des petites sociétés à
responsabilité illimitée.
Si la responsabilité est limitée, elle doit
être de préférence fixée à un multiple de
capital social. En outre, cette solution ne peut se révéler
supérieure à la responsabilité illimitée, que si le
crédit est intégré à la commercialisation et si le
financement est assuré par des mesures spéciales.
D'autre part, la surveillance exercée par les
sociétés sur l'emploi des prêts sera évidemment
moins étroite et il faudra prévoir d'autres méthodes de
contrôle.
Le système de crédit coopératif doit en
arriver à se financer sur ses fonds propres en faisant appel aux
banques, s'il a besoin d'avances temporaires. Il s'agit là, toutefois,
dans la plupart des pays en développement, d'un objectif qui ne saurait
être atteint qu'à longue échéance.
Dans l'intervalle, il ne sera possible d'assurer le
développement rationnel d'un système efficace de crédit
coopératif, assurant la transformation du crédit statique en
crédit dynamique, que moyennant le concours financier des banques
agricoles, des banques commerciales ou de l'Etat.
Il y a un autre type de crédit particulier qu'il
convient d'analyser, le crédit-bail ou le crédit de location.
II
7.5. La micro finance et le micro crédit
C'est surtout au niveau du crédit que la micro-finance
est exposé aux risques . En effet, tel qu'il est pratiqué
aujourd'hui, le micro crédit, comme tout crédit d'ailleurs, doit
être remboursé. Il nécessite donc au niveau de l'emprunteur
une bonne capacité de remboursement, aptitude qui bien entendu
s'amoindrit si la personne est très pauvre, sans revenus fiables pour
lui permettre de rembourser un prêt. Octroyer un prêt à de
tels individus risque plutôt d'aggraver leur situation d'endettement et
de pauvreté.
Souvent les gouvernements et les agences de coopération
souhaitent utiliser la micro-finance comme un outil de résolution de
divers problèmes sociaux. Victimes d'inondations ou
d'autres catastrophes naturelles, réfugiés fuyant les conflits,
nouveaux diplômés de la formation professionnelle, chômeurs,
autant de types d'individus se trouvant dans une situation de
précarité que les gouvernements sont tentés de vouloir
aider par le micro-crédit depuis que celui-ci a été «
vendu » comme un excellent outil de réduction de la
pauvreté.
Les programmes de micro crédit conçus pour ce
type de situation fonctionnent cependant rarement. Ils
enregistrent le plus souvent des taux d'impayés ou de non remboursement
très élevés. L'utilisation dirigée de la micro
finance pour résoudre des défis de développement dans des
situations où la base de la subsistance des populations est
détruite ou très précaire a rarement été un
succès.
Le micro crédit se révèle par contre le plus
utile pour ceux qui ont identifié une opportunité
économique et qui sont en situation de faire fructifier cette
opportunité s'ils ont la possibilité de se procurer une petite
somme d'argent au moment où ils en ont besoin.
Ainsi, les personnes pauvres qui travaillent dans des
économies stables ou en croissance, qui ont démontré leur
capacité à conduire les activités proposées dans un
esprit d'entreprise et leur engagement à rembourser leurs dettes, sont
les meilleurs candidats pour le micro crédit. L'univers des clients
potentiels s'élargit cependant de manière exponentielle si l'on
prend en compte le concept plus large de la « micro finance ».
Par exemple, au niveau de l'épargne ou de la
sécurisation des petites économies, il est encore difficile
aujourd'hui dans beaucoup de pays d'ouvrir un simple compte dans une
institution bancaire faute de remplir toutes les conditions exigées
(carte d'identité, dépôt minimum qui est souvent un maximum
pour les populations pauvres etc.). De plus, les banques n'ont bien souvent de
guichets ou d'agences que dans les capitales ou les villes secondaires
importantes, ce qui donc exclut directement une bonne partie de la population.
Jusque récemment, les gouvernements estimaient
généralement de leur devoir et de leur responsabilité de
prendre une part active au « financement du développement »,
en conduisant par exemple de vastes programmes de crédit pour les
populations défavorisées (rurales en particulier). Ces
dispositifs, généralement fort coûteux, ont toutefois
rarement démontré une réelle efficacité et il
existe très peu d'exemples ou le crédit distribué aux
pauvres par l'Etat ou ses démembrements ait été
récupéré à un coût relativement acceptable.
Aujourd'hui, la tendance consiste à ne plus intervenir
directement mais plutôt à faire appel à des
opérateurs spécialisés en micro finance. Par contre, les
gouvernements devraient beaucoup plus s'impliquer en menant par exemple une
réflexion globale avec les différents acteurs sur le déve
lloppement du secteur en général. Ces réflexions ont
généralement pour objet d'aboutir dans les pays où la
micro finance est la plus développée à la
définition et à l'adoption d'une politique
sectorielle.
II.7.6. Les taux d'intérêt dans les Institutions
de Micro- Finance.
Fournir des services financiers à des personnes
à revenus modestes revient cher, particulièrement en proportion
des montants des transactions concernées.
C'est d'ailleurs l'une des principales raisons pour lesquelles
les banques n'octroient pas de petits prêts21(*). Un prêt de 100 $, par
exemple, exige pour son traitement le même personnel et les mêmes
ressources qu'un prêt de 10.000 $, ce qui augmente
considérablement le coût par unité de transaction.
En micro-finance, les agents de crédit doivent en effet
rendre visite au client à son domicile ou sur son lieu de travail,
évaluer sa solvabilité sur la base d'entretiens avec la famille,
le voisinage, et une fois le prêt accordé, effectuer un suivi
rapproché et fréquent par le biais de visites pour renforcer la
culture de remboursement. Les coûts de gestion d'une multitude de
petits prêts sont donc très importants, ce qui oblige les
institutions à appliquer un taux d'intérêt
généralement plus élevé que celui du secteur
bancaire.
L'expérience prouve aussi que les clients sont
prêts à payer des taux d'intérêt assez
élevés pour s'assurer un accès permanent au crédit.
En effet généralement, le retour sur les investissements
réalisés grâce au capital obtenu peut s'avérer bien
supérieur au taux d'intérêt du crédit. Ils
reconnaissent aussi que les alternatives faire appel par exemple aux
prêteurs sur gages, aux usuriers du secteur financier informel ou
l'absence de toute source de crédit sont beaucoup plus
pénalisants pour eux. A titre d'exemple, les taux d'intérêt
dans le secteur informel peuvent atteindre 20 % par jour pour certains vendeurs
sur le marché.
CHAPITRE III: PRESENTATION ET ANALYSE
DU CONTROLE INTERNE
AU SEIN DE LA SOCIETE DE MICRO FINANCE
Crédit et Epargne pour la Réduction de
la Pauvreté, CERP Gala Letu
III.1.
Présentation de l'IMF Gala Letu
III.1.1 Aperçu Historique
et objectifs.
Le Crédit et Epargne pour la Réduction de la
pauvreté, en sigle « CERP Gala Letu » est une
société de micro finance de droit congolais et dont la mission
principale est de contribuer à la réduction du niveau de la
pauvreté conformément à l'objectif de la
communauté internationale visant à réduire de
moitié la pauvreté dans le monde d'ici l'an 2015.
L'existence de la société de micro
finance : Crédit et Epargne pour la Réduction de la
Pauvreté Gala letu remonte depuis l'année 2005. Tout avait
commencé par une idée à développer et à
apprécier par les autres acteurs de secteur économique de la
place.
· Le 14/08/2005, dans la salle croix rouge la
première réunion avait eu lieu et avait connu la participation
des 8 membres.
· Le 01/09/2005, les activités proprement dites
avaient démarré sur le bâtiment en étage centre
ville non loin de la station ISSA BALUME (IBB.)
A la même date, il eu eut l'ouverture officielle du
guichet, rendu actif par le premier client répondant au nom de FURAHA
LUFUNGULO.
· Le 05/09/2005, l'organe du conseil d'administration
nommant le gérant de l'institution.
C'est par la suite que sera constitué un comité
de gestion pour suivre à bon port les activités. Après
avoir développé des plans stratégiques et
opérationnels de l'institution, la gérance a ouvert le 16/03/2006
une première agence d'extension dans la ville de (Butembo) sur la rue
KINSHASA, Galerie GTB N°23,24. Cette agence n'a pas tardé de se
développer suite à son impact sur les activités
économiques et sociales de ce secteur et, c'est ainsi que d'autres
Agences et Bureaux de liaison ne tarderont pas d'être
opérationnels sur l'étendu du territoire national. C'est le cas
des Agences de Bunia, Beni, Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Bukavu, Mbuji
Mayi , Kalemi,Uvira,Kasindi, Matadi, ect.
Le 18/03/2007, l'IMF CERP Gala Letu obtient son
agrément par la Banque Centrale du Congo
III.1.2. Situation
Géographique
La société Cerp Gala letu est implantée
dans la quasi-totalité du territoire nationale et son siège
social est situé dans la province du Nord Kivu, ville de Goma, commune
de Goma, non loin de la station IBB, au centre ville. Cette
société compte plusieurs Agences et Bureaux de liaison
très opérationnelles dans le grandes villes de la RDC notamment
à Kinshasa, capital de la RDC, à Lubumbashi, Kisangani, Bukavu,
Beni, Butembo, Bunia, Mbuji mayi et Goma ; elle compte s'implanter dans
les autres villes dans les jours à venir.
Par ailleurs le CERP Gala Letu compte plusieurs agences et
bureaux de liaison qui effectuent des opérations entre eux,
notamment :
· CERP Gala Letu, Agence de Goma : Ville de
Goma, commune de Goma, Avenue Butebo, au premier niveau. Cette agence compte
deux Bureaux de liaison dont celui de Birere
sur le premier niveau de la Galerie JUHUDI aux numéros
38 et 39 et katindo sur le premier niveau de la station Grâce
à la Gloire ;
· CERP Gala Letu, Agence de
Kinshasa : commune de la Gombe, au croisement des
avenues du commerce et de l'école. Le bureau de liaison de CERP Gala
Letu Masina facilite le rapprochement des services offerts aux
clients ;
· CERP Gala Letu, Agence de
Lubumbashi : commune de la Kenya, Avenue du
marché N°37 en face du shop TIGO ;
· CERP Gala Letu, Agence de
Kisangani : commune de Makiso, boulevard du 30 juin,
Rond point espace 3000 à côté du bureau de la SONAS ;
· CERP Gala Letu, Agence de Mbuji
mayi : commune de kashi, Quartier Mudimba, Avenue
Inga, N°56, Batiment Mpoy zaïre en face de la radio RTOP ;
· CERP Gala Letu, Agence Beni : Boulevard
Nyamwisi, hôtel Kabungulu, en face du bureau de la DGI ;
· CERP Gala Letu, Agence de Bunia :
Rue Ituri N°28 voir ex Bunia divers non loin de la Maison
kisumba ;
· CERP Gala Letu, Agence de Bukavu ;
Avenue Patrice Lumumba, en face de l'hôtel Mont Kahuzi dans la commune
d'Ibanda ;
· CERP Gala Letu, Agence de Butembo : centre
ville, Rue Kinshasa à la Galerie GTB, N°23;
· CERP Gala Letu, Agence de kalemi;
· CERP Gala Letu, Agence de kasindi;
· CERP Gala Letu, Agence de Matadi.
L'Agence de Goma, comme dit précédemment,
constitue notre champ d'investigation
III.1.3 ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE DE
MICRO FINANCE CERP GALA LETU Agence de Goma
III.1.3.1. Système
d'organisation
A l'instar de toute IMF d'épargne et crédit, le
Cerp Gala Letu s'est fixé comme objectifs à court, moyen et long
terme pour participer de la façon durable et significative à la
réduction du niveau de la paupérisation de toute la population
environnante en particulier. Tel que stipulent ses objectifs :
· Promouvoir la culture de l'épargne au sein des
communautés de base en leur apprennent, au moyen des formations et
sensibilisions, l'importance de l'épargne sur la vie économique
du pays;
· Elever le niveau du revenu des ménages par
l'appui des activités génératrices de revenu, au moyen des
micro-crédits ;
· Participer activement à la création de
l'emploi (réduction du chômage, pour l'élite
congolaise) ;
· Créer, consolider et densifier un réseau
financier dans le pays à travers les villes, centres urbains et ruraux
à fin d'assurer aux populations de base des services financiers de
proximité ;
· Faciliter à la population le déplacement
des fonds avec sécurité à travers le pays par le service
de virement offert à moindre coût.
Et cela est rendu possible à travers les
activités ci-après :
- La collecte de l'épargne publique sans frais de tenu
de comptes;
- L'octroi des crédits aux clients suivant l'objectif
poursuivi, celui de contribuer à la réduction de la
pauvreté.
D'après sa politique de crédit, l'octroi de
crédit se fait en fonction des catégories de comptes à
disposition de la clientèle, en ce sens que le crédit est
octroyé en fonction de la capacité de sa
clientèle22(*)
Par ailleurs, il prévoit
densifier un réseau financier en RDC et atteindre les moindres coins du
pays
Agence A
Agence B
Agence C
Trésorerie
Crédit
Dépôt
Visa
Retrait
Sécurité
Service transport
Comptabilité
Trésorerie
Crédit
Dépôt
Visa
Retrait
Service sécurité
Service transport
Comptabilité
Trésorerie
Visa
Dépôt
Service de sécurité
Service de transport
VIAP
Assemblée Générale
CA
Direction Générale
Commission de crédit
Conseil de Surveillance
Service Informatique
Direction chargée de finances
Direction chargée de l'Administration
Comptabilité principale
Bureau d'étude et marketing
CRC
Crédit
Retrait
Serv. Audit Interne
Organigramme de CERP GALA LETU
Source : Gérance Gala letu
Transport
Transport
Transport
Comptabilité
Service propreté
III.1.3.2 Fonctinnement
Le CERP Gala Letu est administré et géré
par cinq organes distincts à savoir :
- l'Assemblée générale (A.G.)
- le Conseil d'Administration (CA)
- la Commission de Crédit (CC)
- le Conseil de Surveillance (CS)
En dehors de ces quatre organes, l'Institution est doté
d'une Direction Générale qui est un organe exécutif
chargé de la gestion quotidienne de Cerp Gala Letu.
A. Assemblée
générale
C'est l'organe suprême de l'institution et
réunit tous les membres effectifs(fondateurs et adhérents) de
CERP Gala Letu. Elle est chargée des grandes orientations de la
structure.
Elle se réunit ordinairement une fois l'an,
généralement dans les trois mois qui suivent la clôture de
l'exercice comptable. Elle est convoquée par le président du
conseil d'administration.
B. Le Conseil
d'Administration
Il est chargé de la gestion financière et
administrative de l'institution.
Le Conseil d'Administration (CA) a pour compétences
:
- nommer et révoquer le gérant,
- voter le budget de fonctionnement et d'investissement,
- se prononcer en appel sur les décisions de la
Commission de Crédit à l'endroit d'un client.
C. La Commission de
Crédit (CC)
C'est un organe de délibération et de gestion de
dossiers des prêts.
Elle se charge de gérer l'octroi et le remboursement
des prêts conformément à la politique de crédit et
aux procédures définies en matière. Ses décisions
sont prises) l'unanimité.
D. La Commission de
Surveillance (CS)
Cet organe s'occupe du contrôle et la
vérification de toutes les opérations comptables et
administratives.
Elle est l'organe qui conduit et contrôle les diverses
activités des institutions de micro finance.
Au niveau exécutif, l'IMF est gérée par
une Direction Générale qui, à son tour
supervise et centralise les opérations de toutes les agences et compte
à son sein des départements techniques suivant les
services ; l'organigramme en a présenté les
différents organes.
Par ailleurs, la Direction Générale est la
structure compétente qui s'occupe de l'implantation de l'Institution,
de le recrutement des gérants et les autres agents de Cerp Gala Letu par
des tests écrits et oraux qu'elle organise. Elle gère au
quotidien toutes les activités.
Analysant l'organigramme ci-dessus présenté,
disons simplement qu'il fait une lecture claire de la séparation des
tâches et fait référence au principe de séparation
des tâches vu précédemment.
III.4
les services offerts par L'IMF CERP GALA LETU
Les services financiers qu'offre notre maison en étude
sont de plusieurs sortes et peuvent être réparties en deux
catégories :
- Les services financiers et ;
- Les services non financiers.
A) les
services financiers
On distingue essentiellement :
a. L'épargne
L'épargne est la partie du revenu non consommé
d'un agent économique. Elle perme de faire face à une
consommation différée, un investissement, une incertitude
Epargne = Revenu - consommation
Dans une IMF on peut distinguer l'épargne libre et
l'épargne forcée
Cette dernière est surtout une condition d'accès
au crédit dans certaines institutions
b. le crédit
L'octroi de crédit constitue une activité
majeure
pour une institution financière d'épargne et de
crédit. Son rôle d'intermédiaire consiste à faire
une allocation optimale des sources des fonds (les dépôts des
membres principalement) en déterminant qui peut ou ne peut obtenir du
crédit compte tenu des risques qu'il représente.
Notons par ailleurs que le volume des fonds constitue un
facteur de viabilité car, existe une corrélation positive entre
les produits d'intérêts et le montant de prêts. Le seuil de
rentabilité correspond à un volume minimum de crédit
permettant de générer les revenus suffisant pour couvrir les
charges. Une institution de microfinance ne peut donc être rentable que
si elle octroi suffisamment des crédits et que ceux sont
remboursés à l'échéance.
A titre illustratif, le CERP Gala Letu offre à ses
clients le crédits ordinaires et Express ; et ce, dans
différents secteurs socio-économiques notamment l'investissement,
la consommation, l'habitat, l'agriculture ctc.
C. Autre service financier
En plus de l'épargne et des crédits, l'IMF en
étude offre
le virement inter agences des fonds à ses clients.
B) les services non financiers
Ce sont les services offerts en dehors de ses activités
principales mais qui sont essentiels pour les clients et pour le
développement de l'institution notamment la formation, l'accompagnement
et l'appui conseil.
III.2
ANALYSE DU CONTROLE INTERNE AU SEIN DE L'IMF CERP GALA
LETU
Il nous reviendra alors dans ce point précis,
après toutes ces démarches, d'analyser et d'apprécier le
contrôle interne au vu des informations relevées au sein de l'IMF
en étude.
III.2.1 les acteurs du contrôle interne au sein de
l'IMF Cerp Gala Letu
III. 2.1.1 le
personnel
L'objectif poursuivi dans ce point est de se rendre compte de
personnes qui sont chargées d'exécuter et de superviser les
mesures du contrôle interne au sein de Gala Letu.
Disons que par sa politique de décentralisation, les
gestionnaires de Gala Letu ont responsabilisé leurs agents aux
différents services suivant les activités organisées.
Ainsi, comme nous avons dit dans les pages
précédentes, le Cerp Gala Letu, Agence de Goma est dirigée
par un chef d'agence et fait rapport à la direction
Générale qui, à sont prend des décisions utiles en
cas de nécessités.
L'agence de Goma supervise trois bureaux de liaison dans la
ville de Goma qui, gérés par les chefs de Bureaux de liaison,
disposent le même dispositif de contrôle instauré à
l'agence ; le chef d'agence supervise, par la suite, plusieurs services
dont la comptabilité, le service de crédit, la trésorerie,
les caisses et ect.
III. 2.1.1 Qualité
et formation du personnel
L'agence de Goma, dispose de vingt six agents composé
majoritairement de cadres universitaires selon la gérance, il s'agit de
vingt deux cadres universitaires et quatre diplômés d'Etat.
S'agissant de la formation, l'Agence étant membre du
Réseau des acteurs des Micro-finance, il se veut chaque année
d'envoyer ses agents en formation suivant le besoin de l'heur. Ce
réseau lui permet en outre, de partager certaines informations (comme
une centrale des risques) sur une certaine catégorie de la
clientèle du secteur
Ainsi, la politique envisagé par les dirigeants
notamment en matière de formation de son personnel d'une part et du
partage d'informations restent des mesures réelles du contrôle et
préventives des risques éventuels aux quels sont exposés
les IMF. Notons aussi qu'il s'agit de l'une des forces de cette IMF, car tout
système de contrôle interne efficace repose aussi sur la
qualité de son personnel
III.2.2 Mécanismes du Contrôle Interne de
l'épargne
Source de financement des crédits, l'épargne
acompagne la mise en route d'un autofinance de certaines communautés
dans les pays en voi de developpement ; le crédit devant appuyer le
facteur « developpement » et l'épargne devanat
accentuer le facteur « auto »23(*).
Les organisations qui offrent les services d'épargne
volontaire sont particulièrement vulnérables à la fraude.
Ceci est partiellement dû aux volumes élevés des
transactions et
aussi à cause des montants et des fréquences
imprévisibles. Avec les remboursements des crédits,
l'organisation connaît combien et quand sont attendus.
Donc si les montants ou dates sont différents de ceux
attendus, on peut faire une investigation. Les épargnes n'ont pas le
même signal d'avertissement. Mais il est absolument critique de
réduire la potentialité de fraude d'épargne parce que cela
pourrait affaiblir la confiance du client dans l'institution bancaire.
Comme mesure de contrôle contre la fraude
d'épargne, les clients doivent recevoir un état d'épargne
(livrets de dépôt) qu'ils doivent garder précieusement.
L'IMF devrait avoir une
carte de signature et une copie de pièce
d'identification du client. La signature sur le bordereau de
décaissement/dépôt doit être pareil dans son livret
d'épargne ainsi que l'état de
comptabilité de l'organisation. Une révision
minutieuse des décaissements importants est recommandée.
Comme signalé précédemment, le CERP GALA
LETU collecte l'épargne publique auprès de ses clients (membres),
lesquelles sont en suite recycler en crédit suivant un coefficient dit
d'engagement, d'une part et une partie au retrait éventuel sur
épargne des clients.
Pour bien s'assurer de l'effectivité de toutes les
opérations effectuées sur tout mouvement de Dépôt ou
de retrait sur épargne, un dispositif de contrôle interne a
été mis sur pied et illustré par les procédures
ci-dessous :
- à l'ouverture d'un compte, chaque client se voit
attribuer une fiche et un carnet(livret) d'épargne au service de
VISA ; reprenant respectivement un numéro de compte,
l'identité complète du client et une photo ;
- la fiche d'épargne gardée dans l'IMF est
signée par le client et le livret d'épargne à la
disposition du client est signé à la Gérance ;
- les rubriques pouvant enregistrer toute opération
sont les mêmes sur la fiche d'épargne que dans le livret ;
- pour toute opération de dépôt sur
épargne, le CERP Gala Letu a engagé une caissière et une
autre pour tout retrait au compte ;
- chacune d'elle tient respectivement : un bordereau et
un journal des mouvements effectués ;
- au dépôt comme au retrait, toute
opération doit être reprise sur la fiche d'épargne, livret
d'épargne et dans le journal des mouvements
- le client reçoit en sus de son livret
d'épargne un bordereau de dépôt et/ou de retrait
contresigné par le client et la caissière
- à la cloture toutes les pièces sont
vérifiées à la comptabilité et une clôture
est faite aussitôt à la trésorerie.
En se référant aux principes fondamentaux du
contrôle interne vus précédemment, nous constatons que,
s'agissant des mécanismes d'encaissement et décaissement, l'IMF
en étude ne s'écarte pas de la logique théorique, ce qui
nous amène à apprécier positivement son dispositif et dire
qu'il inspire confiance et minimise les risques éventuels en
matière de la collecte de l'épargne publique.
III.2.3 Le contrôle interne et le crédit au sein
de ERP Gala letu
Pour produire et couvrir ses charges, le CERP Gala Letu se
doit d'octroyer à ses clients les crédits.
Bien qu'il s'agisse d'une source de production par excellence,
la gestion du portefeuille devrait se conformer à certaines mesures
permettant d'assurer un contrôle interne afin de prendre des risques
calculés.
Ce point va passer en revue les différentes mesures
prises par les gestionnaires de CERP GALA LETU, notre champ d'application, qui
nous permettront d'apprécier son dispositif de contrôle et
formuler certaines suggestions à cette IMF si nécessaire.
Le risque de crédit est le plus connu et constitue la
plus grave des vulnérabilités d'une institution de micro-finance.
C'est la détérioration de la qualité du portefeuille
crédit qui cause les pertes et créée des charges
énormes en gestion de la défaillance. Ce risque aussi connu comme
le risque de défaillance, est lié à l'incapacité du
client de respecter les termes du contrat de prêt.
Un seul micro crédit ne pose pas un risque
énorme parce que le pourcentage sur le portefeuille total est
insignifiant. Mais puisque la plupart des micro- crédits ne sont pas
garantis, la défaillance peut facilement s'étendre d'un petit
nombre de crédits à une portion importante du portefeuille. Cet
effet de contamination peut être aggravé par le fait que les
portefeuilles de microfinance se limitent souvent à certains secteurs
d'affaires.
Par conséquent, un grand nombre des clients peuvent
être exposés à une menace externe commune un peu comme une
maladie dans un bétail. Ces facteurs créent une certaine
vitalité dans le maintien de la qualité du portefeuille
augmentant ainsi l'importance des mesures de contrôle de risque de
crédit à prendre.
La gestion du risque de crédit peut se présenter
sous deux aspects : Les mesures préventives que les prêteurs
prennent avant l'octroi du crédit et les mesures d'encouragement
après le déboursement pour permettre le remboursement dans les
délais.
Avant d'octroyer un crédit, le créancier peut
réduire le risque de crédit en prenant certaines mesures de
contrôle qui réduisent la défaillance ou la perte
potentielle lors de la conception du crédit, telles que l'enquête
sur l'historique du client, l'orientation du client sur les attentes et les
procédures de l'IMF.
III 2
3 1. Les 5 C pour une meilleure identification du Client24(*)
1). Caractère : Une indication
de la volonté du demandeur à rembourser et sa capacité
à bien gérer une entreprise
2). Capacité : Si oui ou non les
revenus de l'entreprise ou du ménage peuvent couvrir le remboursement du
crédit
Pour évaluer la capacité de remboursement d'un
demandeur, les chargés de prêt procèdent à
l'évaluation de son affaire et de son ménage. Un défi pour
déterminer la capacité de l'affaire pour rembourser le
crédit est la fongibilité de l'argent : la raison pour laquelle
le client a demandé le crédit peut être différent de
ce à quoi le crédit sert à faire en réalité.
Parce que souvent le micro entrepreneur ne sépare pas ses
activités commerciales de ses activités de ménage, il est
nécessaire que le chargé de prêt comprenne le flux de fonds
dans et entre les deux. Il est compliqué d'évaluer la
capacité de remboursement d'un demandeur à revenu bas.
3). Capital : Actifs et passifs de
l'entreprise et/ou ménage
A part l'évaluation des flux financiers de l'affaire,
pour déterminer sa capacité de remboursement de crédit, la
plupart des IMF recueillent des informations sur l'actif et le passif de
l'affaire et c'est à partir de cette information qu'elles
établissent un simple bilan.
Ceci permet au Chargé de crédit de
déterminer si l'affaire est solvable et de savoir combien de fond de
commerce est à la base de l'affaire. Avec les plus petits
crédits, cet élément est probablement le moins important,
mais sa signification augmente au fur et à mesure que le crédit
augmente. Dans certain cas, la taille de crédit est liée au
capital de l'activité.
4). Cautionnement : L'accès à un actif que
le demandeur de crédit peut céder en cas de non-paiement ou une
garantie d'une personne de bonne moralité (garantie physique) à
rembourser le crédit en cas de défaillance
Une des raisons pour laquelle des institutions de
microfinance ont vu le jour, c'est que les banques traditionnelles ne
fournissent pas leurs services aux individus qui n'ont pas la garantie
classique25(*).
Plusieurs IMF utilisent le système de groupe de
pression, les conditions très sévères d'octroi de
crédits et l'épargne obligatoire pour remplacer la garantie
classique. D'autres innovations en microfinance ont été
introduites à savoir le système de garantie non classique tel que
les biens ménagers et des cautions personnelles.
Les gages et la mise en bail des équipements sont
d'autres formes de garantie pour surmonter les contraintes de la garantie
classique. Sûrement la chose la plus importante est de savoir comment la
garantie est utilisée. En micro-finance, la garantie est utilisée
pour déterminer l'engagement du demandeur de crédit.
5). Conditions : Un plan d'affaire qui
tient compte de la concurrence, le marché du produit et service puis de
l'environnement légal et économique
Le cinquième élément, condition, est le
plus compliqué à évaluer par le chargé de
crédit. La plupart des IMF adoptent une approche de développement
des microentreprises à la microfinance ce qui implique qu'elles sont
concernées par l'amélioration de l'activité et au
même moment par le remboursement de leur prêts.
Dans cette situation, la procédure d'évaluation
du niveau de la concurrence, la taille du commerce du client et les menaces
externes potentielles auxquelles le client est soumis peuvent jouer un
rôle important dans la prise des décisions commerciales rapide par
le client et aussi aider le chargé de crédit dans la prise de
décisions exacte en crédit.
Puisque les chargés de crédit manquent souvent
d'expertise pour analyser les situations de toutes les affaires commerciales,
un moyen de base pour contrôler les risques de crédit est de poser
comme condition au demandeur de pratiquer son commerce d'une période
allant de 6 à 12 mois avant qu'il ne soit éligible pour un
crédit. Cela implique que le demandeur aurait acquis des
expériences pour répondre aux questions concernant les conditions
du marché.
Le commerce qui existe déjà rendra facile
l'évaluation de sa capacité de remboursement et de ses besoins de
ressources financières.
Ces cinq composantes ci-dessus sont pertinentes pour toute
sorte d'institution de crédit.
Le poids accordé à chaque élément
peut varier selon la méthodologie (groupe de solidarité, banque
villageoise ou prêt individuel), la taille du crédit et selon le
fait que le client soit nouveau ou ancien. Ce n'est pas tous ceux qui
sollicitent un prêt qui sont des clients à faible risque. Quelle
que soit la méthodologie de crédit, les agents de crédits
sont supposés prendre de sages décisions de crédit.
Tout demandeur de prêt ne constitue pas uniquement un
bon risque de crédit pour l'IMF. Indépendamment de la
procédure d'octroi de prêts mise en place, les chargés de
prêts doivent étudier avec minutie les dossiers de prêt et
prendre de bonnes décisions d'octroi.
Les chargés de prêt et leurs superviseurs
immédiats doivent tenir grand compte des cinq "C" au moment de la
décision d'octroi, ils devront être tenus responsables de ces
décisions.
III
232. Méthodes d'analyse des Caractères d'un Client26(*)
· Analyser les références personnelles et
sociales pour évaluer la réputation du demandeur ;
· Utiliser des groupes de solidarités dans
lesquels les clients choisissent les autres membres qu'ils trouvent
honnêtes et à qui ils font confiance ;
· Garder une liste noire pour les clients qui ne sont pas
sérieux et éviter de leurs donner de crédits ;
· Interviewer le client pour comprendre sa motivation
pour bénéficier d'un crédit ;
· Contrôler l'historique de crédit chez les
fournisseurs, d'autres organisations qui octroient des crédits ou avec
une centrale des risques s'il y en a.
Le CERP GALA LETU dispose d'un certain nombre de mesures
en matière de contrôle interne de son portefeuille
crédit ; c'est notamment27(*):
- Définit dans sa politique de crédit, aucun
crédit ne peut être déboursé sans une demande
préalablement écrite du client ;
- Après l'accusé de réception par l'agent
de crédit, ce dernier exige la garantie ;
- Lorsque toutes les conditions précitées sont
accomplies, l'agent de crédit doit effectuer une investigation pour
recueillir les informations sur son client, il se sert d'une fiche
d'investigation ci-dessous :
FICHE D'INVESTIGATION SUR L'EMPRUNTEUR
Nom et post nom :
........................................................................................
N° de compte ........................... classe
................... Agence.............................
Membre du groupe solidaire
............................................................................
Tél . Mobile
..................................................................................................
Montant sollicité .....................$
Montant accordé : ....................$ Au cycle
................ pour un crédit .....................
OBJET
|
APPRECIATION
|
REPUTATION DU CLIENT
|
· Excellente
· Bonne
· Passable
|
· Moyenne mensuelle :
................$ / mois
Très suffisant
· suffisant
· Faible
· Très faible
ANCIENNETE :
.....................................................
|
|
DOMICILE
|
· Commune de
.............................................
· Quartier
...................................................
· Avenue
......................................................
· N°
.........................................................
· Autres Réf :
...............................................
|
ACTIVITES DU CLIENT
|
· Désignation :
.............................................
·
Localisation................................................
· Estimation
.................................................
· Capacité de remboursement :
..........................
|
GARANTIES OFFERTES
1. TITRE PARCELLAIRE
- Contrat de location
- Certificat
- Occupation parcellaire
2. CAUTIONNEMENT SOLIDAIRE
3. ATTESTATION DE RETENUE SUR SALAIRE
4. AUTRES GARANTIES
- Avaliseur ( Personne caution )
|
·
Localisation...............................................
·
Grandeur...................................................
· Mise en
valeur.............................................
·
Habité.......................................................
Nombre des membres du groupe...........................
Secteur
d'activités..........................................
Localisations
................................................
Capacités de remboursement
...............................
Organisation employeur
...................................
Salaire mensuel de
l'employé..............................
Durée du contrat signé par
l'employé.....................
Avis de l'employeur
.........................................
Nom de
l'avaliseur........................................
Fonction
...................................................
Capacités de remboursement
.............................
|
Avis et propositions définitifs du chargé de
crédit
...........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Source : service de crédit Gala letu Goma
- Le Cerp Gala Letu dispose en son sein d'une commission de
crédit et d'un comité interne (sous commission) de
crédit;
- Après validation par les commissions respectives,
l'opération de déboursement peut alors être
amorcée ;
- Un contrat de prêt est signé en doubles
exemplaires par le gérant et contresigné par le client et son
garant ;
- Après la signature du contrat, le montant du
crédit est créditer au compte client par le comptable, ce ci par
note de crédit et débité en déduction des
intérêts sur prêt.
- C'est alors que le client peut faire un retrait au guichet
(caisse).
- Le chargé de crédit s'occupe non seulement de
l'analyse technique du dossier mais aussi suivi et de recouvrement des
crédits ;
- Une fiche de suivi de prêt est tenue par l'agent de
crédit pour suivre les échéances convenues ;
- Pour tout remboursement l'agent de crédit ne manipule
pas l'argent mais cette opération est réalisée chez la
caissière comme une opération ordinaire de dépôt sur
épargne et le compte client est aussitôt débité par
le comptable et en même temps le chargé de crédit qui
gère au quotidien le portefeuille crédit de l'agence
III 2
3 3. Analyse et commentaire du contrôle interne crédit
Parcourant la théorie sur le contrôle interne et
le crédit et, la pratique au sein de l'Agence de CERP Gala letu Goma,
disons qu'il n'existe pas une nette démarcation entre la théorie
et la pratique.
Il nous revient cependant ici de dire que la fonction
d'analyse technique(investigation, suivi de remboursement, ect.) dévolue
au chargé de crédit et la fonction de recouvrement pèse
sur le même service et qu'il revient aux gestionnaires de cette
institution de voir les mécanismes de créer un service autonome
qui s'occuperait uniquement du recouvrement car l'expérience
démontre que lorsque la même personne exerce les deux fonctions
cela expose l'institution aux risques d'impayés surtout lorsque l'octroi
de crédit n'a pas été faite sur des bonnes analyses
techniques de la clientèle et, en outre cette pratique pêche
également aux principes de séparation des fonctions et
d'autocontrôle en matière de contrôle interne vu
précédemment.
Par ailleurs, il revient d'apprécier de manière
très positive d'autres mécanismes en matière de
crédit mis sur pied car permettant de maîtriser les risques
éventuels en matière de crédit et ne pêchant
aucunement contre les principes du contrôle interne.
En sus, en ce qui concerne précisément la fiche
d'investigation conçue pour étudier les différentes
demandes de sa clientèle, comme on peut s'en rendre compte, elle tient
compte des cinq » C « qui permettent d'identifier un bon
client et qui prévoit un avis sur le cinquième point où le
chargé de crédit doit apprécier les conditions du
prêt et soumettant ses analyses à la commission de
crédit.
CONCLUSION GENERALE
Parvenu au terme de l'étude qui s'est articulé
autour du sujet « analyse du contrôle interne au sein d'une
institution de microfinance, nous pouvons actuellement, faire une
appréciation globale de son dispositif de contrôle interne et
dégager les suggestions à formuler à l'institution qui a
constitué notre champ d'application.
Parti de deux questions fondamentales qui ont
constitué la problématique de cette étude
notamment :
- Vu la complexité des opérations, quels sont les
mécanismes du contrôle interne au sein de l'Institution de Micro
finance CERP Gala Letu » ?;
- Quelles seraient les forces et faiblesses de son dispositif
et quelle proposition corrective peut elle envisager ?
Nous avons par ailleurs formulé nos hypothèses
selon lesquelles il existerait un certain nombre de mécanismes
(procédures) au sein de Cerp Gala Letu et permettant à
l'institution de maîtriser les risques éventuels liés
à ses produits offerts sur le marché de la micro-finance. Cela
étant, l'analyse des forces et faiblesses de son dispositif devrait
nous amener à formuler des propositions concrètes aux dirigeants
de cette institution de micro-finance.
Dans ce travail scientifique, l'objectif était
d'analyser et apprécier le dispositif de contrôle interne au sein
d'une IMF. Le choix de ce sujet était motivé par un souci majeur
d'apporter des éclairages sur un certain nombres de volets de cet outil
moderne de management pour permettre aux opérationnels de ce secteur
d'avoir une idée sur la manière dont ils devrait apprécier
leurs dispositifs du contrôle interne afin de prévenir les risques
éventuels.
Ce travail a porté sur trois chapitres dont le
premier a traité sur Généralités du Contrôle
interne. Ce dernier a repris plus en détail les principes, raisons et
les motifs du contrôle interne, en essayant d'énumérer les
objectifs recherchés par le contrôle interne.
Dans le deuxième chapitre nous avons
présenté « les fondements de la
microfinance » qui, a passé en revue plusieurs notions sur ce
secteur micro-finance et détaillant de manière claire les
risques inhérents aux institutions de microfinance.
Enfin, le troisième chapitre a abordé la «
présentation et l'analyse du contrôle interne au sein de la
société de micro finance Crédit et Epargne pour la
réduction de la Pauvreté, Cerp Gala Letu ». Il
présente l'institution en étude, son historique, son dispositif
du contrôle interne et son évaluation.
La méthode analytique appuyée sur des techniques
d'observation participative et documentaire nous a permis de vérifier
nos hypothèses et formuler notre appréciation sur le dispositif
du contrôle interne de Cerp Gala Letu.
Il sied de noter que nos hypothèses ont
été vérifiées et confirmées. Ainsi L'IMF
Cerp Gala Letu dispose d'un dispositif de contrôle interne de ses
services offerts notamment dans la collecte de l'épargne publique, le
crédit et dans ses différents services au sein de l'institution
Partant, comme cela reste détaillé dans ce
travail, ce dispositif mis sur pied demeure positivement appréciable en
ce sens qu'il permet de maîtriser les risques éventuels et le
pilotage même de cette institution par son système d'organisation,
la qualité de son personnel et son système de contrôle
interne et, cela expliquerait même sa forte croissance et son extension
sur l'étendue du territoire national et nous amenant ainsi, à
l'issue de cette longue démarche, de réitérer même
la confiance que doit avoir la population congolaise en général
et celle de ville de Goma en particulier en cette institution de
micro-finance.
L'imperfection étant l'apanage de l'homme, il reste
à améliorer notamment en matière de crédit
où, nous l'avons signalé, les dirigeants de Cerp Gala Letu
devraient encore créer un service de recouvrement qui permettrait de
dégager le chargé de crédit de fonctions, de fournir les
analyses techniques des dossiers crédit au sein de l'agence, faire le
suivi de remboursement et procéder au recouvrement des créances.
Ce service permettrait un autocontrôle et aurait certainement un
rôle à jouer celui d'être un service de terrain permettant
même de canaliser les améliorations à faire quant à
l'analyse des conditions du marché.
Loin de prétendre avoir abordé toutes les
facettes du contrôle interne au sein de cette IMF, nous reconnaissons que
d'autres chercheurs peuvent nous emboîter le pas en abordant avec forces
détails les autres aspects de cet outil de gestion et dans diverses
dimensions
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. J.RENARD, Théorie de l'audit
interne, Ed. de L'organisation,3e édition,
Paris , 2000
2. J.BAUDE, contrôles et expertises
comptables, éd. comptables, commerciales
et financières,
Bruxelles, 1946
3. 5. Jean ANCIANT, Initiation aux faits
économiques et sociaux, éd. Masson et
cie, Paris,
1975
4. GESTION NORSUD, La Gestion des petites et
moyennes organisations
Africaines, boulevard saint joseph, canada, 1989
5. M. ROUACH et G.NAULLEAU, le
contrôle de gestion bancaire et financier, 3e éd.
Paris, 2000
6. H.BOUQUIN, Encyclopédie de
Gestion , éd. Economica, Paris,1989
7. Armand Dayan, Manuel de Gestion, Vol.
1, éd marketing, S.A, 2004
8. Craig Churchill et Dan Coster, Manuel de
Gestion de Risques en micro-
finance, 2001
9. Fernand VINCENT, Financer autrement,
V2, Gèneve, 1994,
II. Rapport, Notes de cours et autres Recherches
Internet
1. AMF, Rapport 2006 sur le gouvernement
d'entreprise et le contrôle
interne,17, place de la
Bourse 75082 Paris cedex 02, p8
2. C.PLURIEX, Gestion de crédits et
risques opérationnels, Module I, Goma,
septembre 2008
3. Castello, Carlos et allii, Exposing Interest
Rates: Their TrueSignificance for
Microentrepreneurs and Credit Programs, 1991,
disponible sur
www.accion.org.
4. S.MPEREBOYE Mpere, Cours d'Economie
Monétaire Générale,
Cours inédit L2 ISC Goma, 2007-2008
5. S. MPEREBOYE Mpere, contrôle de
gestion, cours inédit, L2 comptabilité
ISC-Goma, 2007-2008
6. C.PLURIEX, Module de formation sur le
contrôle interne dans une institution de
micro-finance, Goma, septembre 2008
7. BCC, Instruction n°1 du 12 septembre
2003 relative à l'activité et au contrôle des institutions
de microfinance, telle que, mise à jour du 18 décembre 2005,
J.O RDC, n° spécial du 05 juillet 2006
8. S.MPEREBOYE Mpere, contrôle de gestion,
cours inédit, L2 comptabilité
ISC-Goma, 2007-2008
9. J.Ledgerwood, Financial Management Training
for Microfinance Organization,
1996,disponible sur calmeadow.org.
10. Anonyme, Audit et contrôle de la
fraude du portefeuille en micro
finance,disponible sur
http//:audit.htmail
11. C.PLURIEX, Fondements et Risques de la
Micro-finance, module II,
septembre, 2008
Table des
matières
DEDICACE
.............................................................................................................I
REMERCEMENTS...................................................................................................
II
SIGLES ET ABREVIATIONS
.................................................................................
Iv
O. INTRODUCTION GENERALE
1
O.1. PROBLEMATIQUE
1
O.2. HYPOTHESES
3
O.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
0.4. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
4
0.5. DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE
4
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES
4
O.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE CONTROLE INTERNE
6
I.1. Définition
6
I.2. Les composants du contrôle interne
8
I.2.1 Mission
8
I.2.2 Facteurs de réussite
8
I.2.3 Les objectifs et Nécessité du
contrôle
9
I.2.3.1. objectifs
9
I.2.3.2 Nécessités
11
I.2.4 Moyens du contrôle interne
13
1.2.5 Système de supervision
13
I.3. Principes du contrôle interne
15
I. 3.1. Le principe d'organisation et
séparation de fonctions
16
I.3.2. Le principe d'indépendance
16
I.3.3. Le principe d'information et Qualité
du personnel
16
I.3.4 Le principe de permanence
17
I.3.5 Le principe d'universalité
17
I.3.6 Le principe d'harmonie
17
I.3.7 Le principe d'intégration et
d'autocontrôle
17
I.4. Contrôle interne, Contrôle de
Gestion, Inspection et Audii tnterne
18
I.4.1 concepts
18
Chap II. LES FONDEMENTS DE LA MICRO-FINANCE
20
II. 1. Définition de la micro-finance
20
II. 2. Historique de la micro finance
22
II.3. Différentes formes d'institutions de
micro finance
22
II.4. Les clients de la micro finance et leur
épargne
23
II.5. La micro finance et la pauvreté
25
II.6. L'évaluation du risque en
Microfinance
26
II.6.1. Définition
26
I.6.2 Cadre d'évaluation du Risque
27
II.6.2.1 Risques Institutionnels
28
1. Mission Sociale
28
2. Mission Commerciale
28
3. Dépendance
29
II.6.2.2 Risques Opérationnels
29
1. Crédit
29
2. Fraude
30
3. Sécurité
31
II.6.2.3 Risques de Gestion Financière
31
1. Actif et Passif
31
2. Inefficience
32
3. Intégrité de
Système
32
II.6.2.4. Risques Externes
33
1. Réglementation
33
2. Concurrence
33
3. Démographie
34
4. Environnement Physique
34
5. Macroéconomie
34
II.7 Notions sur le Crédit
Coopératif
35
II.7.1 Aperçu historique du crédit
coopératif
35
II.7.2 Les objectifs du crédit
coopératif
38
II.7.3 Forme de crédit octroyé
39
II.7.4 Rôle social et économique du
crédit coopératif et intervention de
40
l'Etat
40
II 7.5. La micro finance et le micro
crédit
42
II.7.6. Les taux d'intérêt dans les
Institutions de Micro- Finance.
44
CHAPITRE III: PRESENTATION ET ANALYSE DU CONTROLE
INTERNE
46
AU SEIN DE LA SOCIETE DE MICRO FINANCE
46
Crédit et Epargne pour la Réduction
de la Pauvreté, CERP Gala Letu
46
III.1. Présentation de l'IMF Gala Letu
46
III.1.1 Aperçu Historique et objectifs.
46
III.1.2. Situation Géographique
47
III.1.3 ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA
SOCIETE DE
48
MICRO FINANCE CERP GALA LETU Agence de Goma
48
III.1.3.1. Système d'organisation
48
Par ailleurs, il prévoit densifier un
réseau financier en RDC et atteindre les moindres coins du pays
49
Organigramme de CERP GALA LETU
50
III.1.3.2 Fonctinnement
51
A. Assemblée générale
51
B. Le Conseil d'Administration
51
C. La Commission de Crédit (CC)
52
D. La Commission de Surveillance (CS)
52
III.4 les services offerts par L'IMF CERP GALA
LETU
53
A) les services financiers
53
a. L'épargne
53
b. le crédit
53
C. Autre service financier
54
B) les services non financiers
54
III.2 ANALYSE DU CONTROLE INTERNE AU SEIN DE L'IMF
CERP GALA
55
III.2.1 les acteurs du contrôle interne au
sein de l'IMF Cerp Gala Letu
55
III. 2.1.1 le personnel
55
III. 2.1.1 Qualité et formation du
personnel
55
III.2.2 Mécanismes du Contrôle Interne
de l'épargne
56
III.2.3 Le contrôle interne et le
crédit au sein de ERP Gala letu
58
III 2 3 1. Les 5 C pour une meilleure
identification du Client
59
III 232. Méthodes d'analyse des
Caractères d'un Client
61
DOMICILE
63
GARANTIES OFFERTES
63
III 2 3 3. Analyse et commentaire du
contrôle interne crédit
64
CONCLUSION GENERALE
66
BIBLIOGRAPHIE
69
Table des matières
71
* 1 AMF, Rapport 2006 de
l'amf sur le gouvernement d'entreprise et le controle interne,17, place de
la
Bourse 75082 Paris cedex 02, p8
* 2 C. PLURIEX, session de
formation en gestion de crédits et risques opérationnels,
module I, Goma, septembre 2008
* 3 J. RENARD,
Théorie de l'audit interne, Ed. de l'Organisation, 3e
édition, Paris , 2000, p23
* 4 J. BAUDE,
contrôles et expertises comptables, éd. comptables,
commerciales et financières,
Bruxelles, 1946, pp18-21
* 5 H. BOUQUIN,
Encyclopédie de Gestion , éd. Economica, Paris,
1989
* 6 C . PLURIEX, Module
de formation sur le contrôle interne dans une institution de
microfinance,
septembre2008,
* 7 Armand Dayan, manuel de
Gestion Vol. 1, éd marketing, S.A, 2004
* 8 C. PLURIEX,
op.cit ; Goma, septembre 2008
* 9 S. MPEREBOYE Mpere,
contrôle de gestion, cours inédit, L2 comptabilité
ISC-Goma, 2007-2008
* 10 « Article 2 de
l'Instruction n°1 du 12 septembre 2003 relative à l'activité
et au contrôle des institutions de microfinance, telle que
modifiée par l'Instruction n°1 aux Institutions de Microfinance,
mise à jour du 18 décembre 2005 suivant modification n°du 18
décembre 2005, concernant l'Activité et le contrôle des
Institutions de microfinance », in J.O RDC, n°
spécial du 05 juillet 2006, pp 5 et 8
* 11 J. Ledgerwood,.
Financial Management Training for Microfinance Organization, 1996,
disponible sur
www.calmeadow.org
* 12 Jean ANCIANT,
Initiation aux faits économiques et sociaux, éd. Masson
et cie, Paris, 1975, P. 105
* 13 Anonyme, audit et
contrôle de la fraude du portefeuille en microfinance, disponible sur
http//:audit.htm
* 14 C . PLURIEX,
Fondements et Risques de la Microfinance, module I, septembre, 2008
* 15
Institut français d'Audit et de Contrôle
Interne
* 16 Craig Churchill et Dan
Coster, manuel de gestion de risques en micro-finance, 2001, disponible sur
http:/www.calmedow.com, pp6-14
* 17 C.
FIIGEX-CAMEROUN , Gestion des
opérations de crédit et le recouvrement des créances au
sein d'une IMF, Août 2008, P16
* 18 Castello,
Carlos et alli (1991, Exposing Interest Rates: Their TrueSignificance for
Microentrepreneurs and Credit Programs,disponible sur
www.accion.org.
* 19 M. ROUACH et G.NAULLEAU,
le contrôle de gestion bancaire et financier, 3e
éd. Paris, 2000, P. 312
* 20. S. MPEREBOYE Mpere
seblon, cours d'économie monétaire
générale, cours inédit L2 ISC Goma, 2007-2008
* 21 CGAP, Microcredit
Interest Rates ,1996, p1, disponible sur: www.cgap.org.
* 22CERP Gala Letu,
politique de crédit, Goma, 2005
* 23 Fernand VINCENT, Financer
autrement, V2, Gèneve, 1994, P226
* 24 Craig Churchill et Dan
Coster, op.cit pp 47-48
* 25 C. FIGEX-CAMEROUN,
Gestion des opérations de crédit et le recouvrement des
créances au sein d'une IMF, Goma, Août 2008, , p22
* 26 C. PLURIEX, Processus de
mise en place du crédit, Goma, septembre 2008
* 27CERP GALA LETU, Manuel de
procédures, Goma, 2005
|