4. Calendrier de travail et de production (voir annexe
5)
Les principales différences au niveau technique viennent
:
* De la variété : les variétés rouge
ont une campagne beaucoup plus longue que les vertes, les tomates en rameau
sont récoltées plus tardivement.
* Du type de calibrage à effectuer : en rameau, la
récolte va plus vite mais le calibrage nécessite plus de travail
et d'expérience. Le rendement est plus faible lorsque l'on produit des
tomates en rameau : le rameau entier est récolté et s'il y a des
tomates trop petites et trop vertes, on les enlève, ce qui fait une
perte. Sur le rameau, il est difficile d'obtenir une uniformité de
toutes les tomates.
TOMATES ROUGES
Sans perches Avec perches
15h/jr/ha 25h/jr/ha
20h/jr/ha 30h/jr/ha
TOMATES EN RAMEAU
Sans perches
15h/jr/ha 20h/jr/ha
Avec perches
20h/jr/ha 30h/jr/ha
aout sept. oct.
nov. déc. janv. fév.
mars avril mai juin juil. aout
Plantation Période de production
TOMATES
PERA15h/jr/ha
20h/jr/ha
Suivi quotidien
15h/jr/ha 20h/jr/ha
TOMATES VERTES
sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril
mai juin juil. aout
0,90
0,80
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
2,30
2,00
1 ,70
1 ,40
1,10
0,80
0,50
0,20
1,00 0,90 0,80 0,70 0,60 0,50 0,40 0,30
0,20
1 ,00
0,90
0,80
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
Figure 29 : période de production et exigence en
travail de chaque variété
Figure 30 : période de production
(double
flèches) et moyenne des prix
mensuels
2002-2006 par variétés
Sarah Dauvergne Analyse Diagnostic du Bajo Andarax,
Almería
INA-PG, DAA Développement Agricole mars-aout 2007
* De la présence ou non de perches : l'entretien de
perches prend du temps et permet de produire plus.
* De la durée de la campagne : il y a parfois deux
campagnes à l'année, soit par le choix de variété
à cycle court, soit parce qu'il a fallu arracher la plantation, à
cause d'une maladie ou d'un incident climatique.
5. L'eau
(i) Les différentes sources d'eau
La tomate est une plante qui supporte mal le stress hydrique,
surtout les nouvelles variétés et qui peut supporter et
même apprécie l'eau salée qui permet de produire des fruits
plus durs, adaptés à l'exportation car pouvant être
transporté et résistant longtemps. L'eau peut provenir :
* De puits privés en général
situés le long du rio Andarax et proches de la mer car l'eau y est assez
peu profonde. Ces puits puisent dans les aquifères déjà
salinisés, il est rare que ça soit la seule source d'eau, elle
est souvent mélangé ou alternée avec de l'eau moins
salée. Dans ce cas, le coût de l'eau se limite au cout de
l'électricité utilisée pour le fonctionnement des
pompes.
* De petites communautés d'irrigants
généralement situées le long du rio Andarax ou près
de la source de Viator. Ces communautés peuvent compter une dizaine
d'agriculteurs, les puits sont alors assez profond pour fournir une eau moins
salée que dans les puits privés. Son prix correspond alors au
prix de son acheminement, il se situe entre 0,1 et 0,2 €/m3 d'eau (il faut
en moyenne un peu plus d'un m3 d'eau par m2 de terre et par an).
* De la source de Viator. La source de Viator est
utilisée depuis le 19ème siècle pour irriguer
la vega de allâ, l'eau était d'abord remontée par
des animaux puis par des pompes électriques. Aujourd'hui, plus d'un
millier d'agriculteurs utilisent cette source d'eau peu salée.
* De la depureuse des eaux urbaines (communauté
d'irrigants de las Quatros Vegas) située également
à Viator. Elle est fondée dans les années 1990
après une tentative ratée dans les années 1980,
l'idée de recycler l'eau urbaine est venu après que des
agriculteurs se soient illégalement approvisionnés sur les canaux
qui amenaient les eaux usées de la ville à la mer. L'eau est
récupérée, purifiée grâce à de l'ozone
et à une quantité infime de chlore (de l'ordre de la partie par
millions) avant d'être stockée et distribuée. Cette eau est
riche en matière organique, même après purification. La
dépureuse irrigue toute la zone et a commencé à
s'étendre jusqu'au nouvelles zones colonisées de Rétamar.
Le coût le plus important, avec les nouvelles installations, les
réparations, le fonctionnement interne de la communauté et le
cout du traitement, est celui de l'électricité nécessaire
à élever l'eau mais ce système permet d'éviter
l'épuisement des aquifères. Le prix de l'eau comprend alors une
partie fixe qui dépend de la surface irriguée et une partie
proportionnelle à l'eau utilisée et qui dépend de la
distance à la mer. Il existe aujourd'hui trois étages, l'eau
coutant plus cher à un agriculteur très éloigné de
la mer car il faudra élever trois fois l'eau pour lui fournir. Chaque
agriculteur possède une dotation, un volume d'eau à utiliser dans
l'année, s'il le dépasse, le prix est alors augmenté de 15
puis 30 puis 45 %. Le prix actuel tourne autour de 0,3 €/m3.
Aujourd'hui, 85 % du réseau hydraulique est
enterré, 100 % en ce qui concerne les eaux de la dépureuse. Cela
a été permis grâce à l'initiative privée des
communautés d'irrigants et grâce à une aide de l'UE
à partir de 1996.
Dans tous les cas, le cout de l'eau ne représente
qu'une petite partie des consommations intermédiaires, son prix ne
reflète pas la rareté de cette ressource, d'autant plus que la
salinisation des nappes phréatiques a été en partie
surmontée par le choix d'une culture qui la tolère et même
se développe mieux en présence d'eau légèrement
salée.
Sarah Dauvergne Analyse Diagnostic du Bajo Andarax,
Almería
INA-PG, DAA Développement Agricole mars-aout 2007
(ii) Les besoins en eau
Les agriculteurs n'ont qu'une idée assez vague de la
quantité d'eau qu'ils utilisent. On peut considérer que 10.000
m3 par hectare et par an est un ordre de grandeur juste. Le besoin
en eau d'irrigation dépend du climat, de la fréquence des pluies,
du type de serre (qui laisse entrer l'eau de pluie ou non), de
l'humidité, de la température et du vent. Il est donc être
très variable.
30.000
25.000
20.000
15.000
10.000
5.000
0
m3/jour
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 moyenne 1998 -
2006
janvier - février mars - avril mai - juin juillet - aout
septembre - octobre novembre - décembre
2003
2002
2005
2001
2006
2004
2000
1999
1998
|