2.3 - Possibilités d'investissements au
Bénin
La République du Bénin, pays côtier se situe
en Afrique Occidentale et bénéficie d'un climat
subéquatorial propice à la culture.
Une part infime de sa superficie (115762 km2) est
exploitée. Le sol béninois est constitué dans sa
majorité de terres arables utilisées dans la marge de 20% du
total des terres cultivables, de richesses minières et de
véritables atouts énergétiques dont le pétrole de
Sèmè et le potentiel hydroélectrique d'Aplahoué.
De par son climat tropical, bien des cultures y sont
pratiquées. Au nombre de celles-ci on peut citer : l'igname, le manioc,
le maïs, le millet, le fonio, l'haricot, le riz, le sorgho, le coton
graine, le palmier à huile, l'arachide, les fruits et légumes
frais, l'ananas, l'anacarde, le poivre, la noix de karité et le kapok.
La pêche et l'élevage sont encore à développer.
Comme richesses minières, le Bénin a de l'or, du fer, du
calcaire, du marbre, du phosphate et des pierres précieuses qui sont
pour la plupart inexploitées.
Actuellement le Bénin présente de nombreuses
opportunités intéressantes d'investissement dans les domaines
agroalimentaire, industriel, des mines et hydrocarbures. Pour cela, le CPI
recommande aux investisseurs les filières suivantes :
çr La filière manioc comme aliment de
substitution pour le bétail européen car le Bénin ne
satisfait que les 4,6% des besoins en cossettes de manioc exprimés par
l'Union Européenne.
çr La filière anacarde et la production de noix
de cajou pour les industries agroalimentaires, pharmaceutiques et de traitement
du cuir. De plus, un traitement et un conditionnement des noix sur le
territoire béninois amélioreraient la compétitivité
de ce produit sur le marché international.
çr La filière ananas afin de satisfaire la
demande occidentale qui augmente de 3% par an. En effet, le Bénin
produit deux variétés d'ananas très
appréciées sur le marché européen : « Cayenne
lisse » et « pain de sucre ». Nonobstant le fait que la
deuxième variété est uniquement produite au Bénin,
seule la première est exportée. L'implantation d'industries de
conditionnement et de transformation de l'ananas est vivement souhaitée
pour l'expansion de cette filière.
çr La filière riz pour améliorer la
qualité, la production et la compétitivité du riz
béninois dans le but de mieux satisfaire la clientèle. En effet,
le riz est fortement consommé dans la sous région et le
Bénin dispose de 300.000 ha de terres hydromorphes propices à sa
culture.
çr La filière des crevettes en vue d'une
réorganisation en assurance qualité, d'une meilleure exploitation
des ressources (tant lagunaire que maritime) et d'une expansion des
exportations vers l'Union Européenne.
çr La filière des cultures maraîchères
pour combler la demande nationale et promouvoir leur exportation.
çr La filière coton comme précurseur de
l'implantation d'huileries et d'industries de textile.
En matière d'industries, le CPI suggère :
çr L'installation de fabrique d'emballages ;
çr L'expansion du tourisme ;
çr Le développement des TIC ;
çr La promotion de l'industrie mobilière ;
çr La gestion des ordures ménagères dans les
villes ;
çr L'exploration et l'exploitation des réserves des
ressources minières et d'hydrocarbures.
Graphique 9 :
Présentation des avantages concurrentiels du Bénin en
matière d'IDE dans la sous-région
Source: CNUCED 2003
Il ressort de tout ce qui précède que, vu
l'importance de l'IDE dans le processus du développement
économique et vu les diverses possibilités que le Bénin
présente, il est impérieux de redynamiser l'entrée des
Investissements directs étrangers. A cet effet, il serait
intéressant de rechercher les éléments sinon les
réalités de l'économie béninoise qui explique
l'arrivée des IDE.
Recherche des facteurs
explicatifs des flux
d'IDE
Deuxième partie :
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