INTRODUCTION GENERALE
Première banque privée au Bénin,
créée sous le régime Marxiste Léniniste des
années 1980, la FINANCIAL BANK BENIN (FBB) est classée
quatrième (4ème) des banques commerciales
exerçant au Bénin en 2007, suivant les référentiels
de la BCEAO. Ce classement ne doit point laisser indifférent les
dirigeants de cette institution quoique le secteur bancaire au Bénin
compte près d'une douzaine de banque commerciale.
Un tel classement laisse entrevoir que l'expérience ou
l'âge n'est pas le facteur le plus déterminant dans la
compétition car de plus en plus les banques commerciales ont besoin
d'innover et d'améliorer leur management de manière à
apporter une plus grande satisfaction à leur clientèle.
Notre hibernation dans cette entreprise, dans le cadre du
présent travail de recherche nous à permis de constater des
insuffisances ayant traits :
- à l'organisation et à l'efficacité du
contrôle interne et d'audit ;
- à la stratégie globale de motivation du
personnel et la maîtrise des moyens généraux ;
- aux processus d'opérations de guichet.
Cependant, le guichet, maillon essentiel dans le
fonctionnement d'une banque à travers l'exercice des opérations
usuelles (ouverture et clôture de compte, remise de chèques,
certification de chèques, virements, compensation, mise à
disposition, impression de chéquiers et les chèques
déplacés) à la clieentèle, doit être
géré avec efficacité et dynamisme afin de répondre
aux exigences de la clientèle. En outre, il faut distinguer ces
opérations dites « opérations de guichet »,
des « opérations de caisse » qui ne sont rien
d'autres que les opérations classiques de dépôts et de
retraits des fonds et qui sont d'ailleurs bien structurées à la
FBB.
L'importance des opérations de guichet, nous a conduit
à une réflexion plus
approfondie sur les
préoccupations relatives à cette franche de l'activité
bancaire. Ainsi nous avons orienté notre travail de recherche vers
« l'analyse et l'optimisation des processus
d'opérations de guichet de la FBB».
La présentation de ce travail se fera en deux
parties :
- La première abordera successivement la
présentation de la FBB, le cadre théorique et la
méthodologie de l'étude ;
- La deuxième, organisée en deux chapitres, se
consacrera d'une part à la collecte et à l'analyse des
données et d'autre part aux propositions de solutions et conditions de
mis de en oeuvre.
PREMIERE PARTIE :
PRESENTATION DE LA FBB, CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE
L'ETUDE
CHAPITRE I : ETAT DES LIEUX
Ce chapitre sera consacré à la
présentation de la FBB et à la restitution du mécanisme de
fonctionnement des différents processus d'opérations de guichet
de l'agence centrale de la FBB, notre lieu d'accueil de stage.
SECTION 1 : PRESENTATION DE LA FBB
La présentation de la FBB se fera à travers son
historique et sa structure organisationnelle.
A. Historique de la FBB
Au lendemain de la liquidation des banques (la Banque
Commerciale du Bénin (BCB), la Banque Béninoise de
Développement (BBD) et la Caisse Nationale de Crédit Agricole
(CNCA)) issues de la révolution Marxiste Léniniste choisie par la
République du Bénin, la voie était donc ouverte à
l'émergence des banques privées. Ce fut la libéralisation
de l'économie béninoise.
Ainsi, RASMAL FINANCE BENIN S.A, fut créée en
septembre 1987 sous le numéro de registre de commerce 14271B comme
établissement financier. Elle fut transformée en RASMAL BANK et
en FINANCIAL BANK respectivement le 25 Novembre 1988 et le 20 Janvier 1989.
La FINANCIAL BANK BENIN (FBB) a débuté ses
activités bancaires le 04 Décembre 1988 avec un capital social
initial de sept cents millions (700 000 000) de FCFA. Ce capital a
été porté à un milliard
(1 000 000 000) de FCFA puis à un milliard cent millions
(1 100 000 000) de FCFA respectivement le 11 Mai 1990 et le 22
Mars 1995 suite à deux augmentations successives du capital. Une
troisième augmentation du capital a été
décidée le 26 Février 1996 par l'assemblée
générale en session extraordinaire portant ainsi le capital
social à un milliard cinq cent-soixante-dix huit millions
(1 578 000 000) de FCFA.
Le 27 Juin 2003, l'assemblée générale
extraordinaire des actionnaires de la FBB décide d'augmenter à
nouveau son capital de neuf cent vingt-deux millions
(922 000 000) de FCFA portant ainsi le capital à
deux milliards cinq cent millions (2 500 000 000) de FCFA.
La FBB a son siège, à la rue du Gouverneur
Général PONTY à Ganhi / Cotonou. C'est la direction
générale qui coiffe entre autre l'agence centrale, notre lieu
d'accueil de stage.
Notons que la FBB dispose également de six agences
à travers le territoire béninois. Nous avons celle de :
- Parakou dans le Nord Bénin, ouverte le 02 Octobre
1989 ;
- Akpakpa à Cotonou, ouverte le 30 Octobre
1989 ;
- Catchi à Porto-Novo, ouverte le 27 Juillet
1990 ;
- Natitingou, ouverte en 1995;
- Lokossa dans le Mono, ouverte le 04 Janvier 1999 ;
- Dantokpa à Cotonou, ouverte le 02 Juin 2001.
La FBB appartient au GROUPE FINANCIAL ; elle est
gérée par la holding nommée FINANCIAL BC S.A située
à Lomé en République du TOGO. Ce groupe est
constitué de cinq banques : trois en Afrique de l'Ouest, deux en
Afrique Centrale. De plus, elle détient des participations dans deux
sociétés de microfinance «FINADEV'', une au Bénin et
l'autre au Tchad.
Au nombre des correspondants de la FBB à travers le
monde, nous pouvons citer : le Crédit Commercial de France (CCF),
la Société Générale (SG), la Citibank, Natixis, le
Crédit Lyonnais, le Crédit Agricole, etc.
Le fonctionnement de la FBB repose sur une structure
organisationnelle hiérarchique.
B. Structure organisationnelle et les
activités de la FBB
Elle se compose de deux (2) organes : les organes de
décision et les organes techniques (voir annexe 11 : organigramme
de la FBB).
1. Les organes de
décision
Ils sont constitués de l'Assemblée
Générale, le Conseil d'Administration et la Direction
Générale.
1.1. Assemblée
Générale
Constituée des actionnaires de la FBB, elle est
l'organe suprême de décision de la banque. Elle se réunit
en session ordinaire ou extraordinaire.
En session ordinaire, elle a pour objectif de :
- définir l'orientation et la politique
générale de la banque en vue de la réalisation de
l'objectif stratégique ;
- examiner et approuver le programme d'activités
présenté par la direction générale ;
- adopter le règlement intérieur ;
- décider de la nomination ou de la
révocation du Directeur Général après examen de la
proposition du Conseil d'Administration ;
- Statuer sur les rapports d'activités transmis par la
Direction Générale et le rapport du commissariat aux comptes de
la banque ;
- Statuer sur les modalités de répartition du
bénéfice de l'exercice clos.
En session extraordinaire, elle a compétence
de :
- modifier les statuts de la banque (augmentation du capital,
diminution du capital, fusion ou dissolution sur proposition du conseil
d'Administration ;
- examiner et décider valablement de toutes questions
concernant le fonctionnement de la banque et notamment celles
révélant un caractère urgent.
1.2. Conseil
d'Administration
Le Conseil d'Administration est l'organe de décision
ultime de la FBB, sauf dans les matières que le droit des
sociétés ou les Statuts réservent aux actionnaires. Dans
son processus décisionnel, le Conseil d'Administration de la FBB vise
à la pérennité et au succès de ses activités
de services financiers. Il estime donc indispensable de privilégier le
rendement financier à long terme, tout en restant attentif aux
intérêts des clients de la banque, de ses actionnaires, de son
personnel.
Au Conseil d'Administration, incombe avant tout, la
responsabilité de la direction stratégique de la FBB, du
contrôle de la conduite des affaires et de l'arrêté des
comptes de chaque exercice.
1.3. Direction
Générale
La direction générale est l'organe
exécutif de la banque. Elle est chargée de veiller à la
mise en application des décisions du conseil d'administration et de
coordonner les activités des directions sectorielles. Ainsi, elle est en
relation permanente avec ces directions pour les questions relatives à
l'organisation et à la gestion quotidienne de la banque.
2. Organes techniques
Elles regroupent les différentes directions et services
techniques de la banque.
2.1. Direction des Ressources Humaines et des
Moyens Généraux
Elle est chargée de la gestion des moyens humains et
matériels de la banque. A ce titre, elle est chargée de la
gestion administrative et prévisionnelle des carrières et des
plans de formations et de la politique de motivation du personnel. Elle
s'occupe également de l'approvisionnement en fournitures et
matériels de bureau, gère et entretient les immobilisations
acquises ou louées par la banque.
· Service personnel
Ce service gère au quotidien les 120 personnels de la
FBB.
Il s'occupe de tout ce qui a rapport au personnel :
recrutement, suivi des dossiers, (permanents, contractuels et stagiaires),
calcul des salaires, prêts et avances, sécurité
sociale...
· Moyens
généraux
Ils assurent les fonctions d'approvisionnement, de dotation et
de suivi quotidien de stock en fournitures consommables et matériels de
bureau et d'entretiens des immobilisations acquises ou louées par la
banque.
2.2. Direction de l'Exploitation, des
Opérations et de la Trésorerie
Placée sous l'autorité directe du Directeur
Adjoint, elle coordonne le service étranger, le service
trésorerie, les chargés de clientèle et les
activités de toutes les agences de la FBB.
· Agences
Elles traitent les opérations suivantes :
- accueil et renseignements ;
- ouverture, modification et clôture des
comptes ;
- mise en valeur du fonds de commerce et développement
de la banque ;
- opérations de guichets ;
- opérations de dépôts et retraits
d'espèces ;
- opérations en comptes internes.
· Chargés de
Clientèle
Les chargés de clientèle sont les interlocuteurs
privilégiés des clients. Ils partagent leurs temps entre le
contact avec le public et la gestion des comptes.
Il s'agit des exploitants chargés de gérer
les comptes des clients. Ainsi ils prospectent, accueillent, conseillent,
vendent les produits et services de la banque et développent leurs
portefeuilles clientèles. Les meilleures armes dont ils disposent sont
des fichiers informatiques et leurs connaissances du terrain. Au quotidien, ils
se tiennent informer de l'évolution du marché et des produits
financiers car ils doivent proposer des services personnalisés qui
répondent au mieux aux besoins des clients (crédits, placements,
aides à la gestion).
Les chargés de clientèle ont
également pour mission d'évaluer les risques liés au
crédit et de monter les dossiers de demande de crédit, ce qui
leur nécessite de passer au crible, les comptes des clients et
d'examiner leur situation économique.
· Service Etranger
Il est divisé en quatre sections qui sont :
- la section documentaire qui centralise toutes les
opérations de crédit documentaire et de remise
documentaire ;
- la section transfert qui s'occupe des opérations de
transferts reçus et envoyés, d'appoints reçus et
envoyés et la domiciliation;
- la section change qui s'occupe des achats et ventes de
devises ;
- les transferts courants de
l'étranger.
· Service
Trésorerie
Ce service s'occupe :
- des opérations de placement en
trésorerie ;
- des achats de devises en couverture des ordres de la
clientèle
- des rapprochements des comptes correspondants et de la
banque centrale (BCEAO) ;
- les opérations interbancaires (virements,
prêts, emprunts...).
2.3. Direction Financière et
Juridique
Elle travaille en synergie avec les services comptable et
juridique.
· Service de la comptabilité
Les attributions du service de la comptabilité sont de
plusieurs types. Il s'agit de :
- suivre les comptes internes d'exploitation et établir
leur état de rapprochement ;
- gérer les comptes de la compensation;
- vérifier les états quotidiens des engagements
pour détecter les éventuels ratés informatiques ;
- suivre l'évolution des comptes de la
trésorerie ;
- calculer les ratios prudentiels ;
- tenir les comptes généraux qui permettent
l'établissement du bilan et des états annexes de
l'exercice ;
- diverses déclarations à la BCEAO et au
fisc ;
- gestion des cours de change ;
- gestion des dépôts à terme ;
- faire enfin une analyse statique et dynamique de
l'activité de la banque.
· Service juridique et
contentieux
Ce service gère les affaires juridiques à
savoir :
- Le recouvrement des créances impayées ou des
créances douteuses
- La gestion des garanties déposées par les
clients lors de la mise en place des crédits ;
- les saisies et attributions ;
- la réalisation des garanties ;
- la gestion des avis à tiers
détenteur ;
- etc.
Il représente la banque lorsqu'un dossier est estain en
justice.
2.4. Contrôle Général
Il s'agit d'une entité qui veille aux respects des
dispositions législatives et règlementaires en vigueur au sein de
la banque. Il coordonne les activités des services audit, de la
vérification comptable, service contrôle interne et
informatique.
· Service Audit et la vérification
comptable
Ce service a pour mission de vérifier le bon
fonctionnement des différentes entités de gestion de la banque,
et s'assurer que d'éventuelles déficiences significatives sont
signalées au niveau correct d'autorité et/ou de supervision via
les mécanismes prévus, et que des actions appropriées
soient déclenchées.
Le service a également pour fonction de :
- Contrôler les applications et vérifier
l'exactitude des données enregistrées lors du traitement et de
l'exécution des opérations de toutes les entités de la
banque ;
- Contrôler l'exactitude et la fiabilité des
données financières et comptables de la banque ;
- Contrôler l'efficacité et l'efficience des
activités, le respect des procédures et politiques internes en
vigueur et la sécurité des opérations ;
- Contrôler les agences et vérifier le bon
fonctionnement des contrôles au sein des agences ;
· Contrôle Interne et
Informatique
Ce service assure la sécurité du patrimoine de
la banque. Le contrôle interne s'assure de la continuité des
activités opérationnelles et administratives de la banque et fait
partie intégrante de son fonctionnement.
Sous la direction du contrôle général, ce
service fournit des assurances raisonnables en ce qui concerne la
réalisation des objectifs de la banque dans les domaines suivants :
- efficacité et sécurité des
opérations ;
- protection du patrimoine (actifs confiés et propres)
et des personnes ;
- fiabilité, exhaustivité et
disponibilité des informations commerciales,financières et
comptables ainsi que du reporting interne et externe ;
- respect des lois et règlements en
application ;
- conformité aux normes et usages professionnels et
déontologiques ainsi qu'aux plans, procédures internes et
politiques générales de la banque ;
- le Contrôle informatique vérifie la
sécurité des systèmes informatiques et la protection des
actifs informatiques de la banque ;
- veille à la protection et à la
fiabilité des données ;
- gère les habilitations informatiques, s'assure que le
dispositif de sécurité mise en place répond aux
normes ;
- etc.
2.5. Secrétariat
Général
Il supervise l'ensemble des fonctions administratives et
assure les travaux relatifs aux préparations du Conseil d'Administration
et de l'Assemblée Générale. Il élabore
également les rapports d'activités générales de la
banque, établit les budgets prévisionnels de fonctionnements et
d'investissements avec la collaboration des directions sectorielles et assure
leurs suivis.
Le secrétariat général administre les
services ci-après :
· Service des
engagements
Il est chargé de notifier au client demandeur de
crédits la décision de la direction générale, du
comité de crédit ou du conseil d'administration.
Lorsque le crédit est accordé, il
réclame aux clients les garanties requises.
Il les formalise de concert avec le service contentieux, met
le crédit en place et suit l'évolution des remboursements.
· Service
informatique
Il étudie et élabore les programmes
informatiques (logiciels, applications) nécessaires au bon
fonctionnement des opérations bancaires. Il s'occupe également
de la maintenance des logiciels, du matériel informatique et de
l'assistance aux utilisateurs des différentes applications.
· Service
Télex
Ce service s'occupe du codage et de la réception des
SWIFT.
SECTION 2 : RESTITUTION DU MECANISME DE
FONCTIONNEMENT DES PROCESSUS D'OPERATIONS DE GUICHET DE LA FBB
Elle sera consacrée à la réalisation de
l'état des lieux des différents processus d'opérations de
guichet de l'agence centrale de la FBB et à l'analyse des
éléments de l'état des lieux.
A. Etat des lieux des processus
d'opérations de guichet
Le guichet de l'agence centrale de la FBB offre à sa
clientèle de nombreux services. Ces derniers se résument comme
suit :
- l'ouverture et la clôture de compte ;
- l'impression de chéquier;
- la certification;
- la remise de chèques ;
- la télécompensation ;
- les mises à disposition GABON (DAP-GABON) et les Ordres
de Virements Permanents ;
- les virements ordinaires ;
- les chèques déplacés, les historiques de
compte et les mises à disposition ;
1. L'ouverture de compte
la FBB offre différentes modalités de compte
à sa clientèle à savoir :
Compte-Courant
Dépôt minimum à l'ouverture
Personnes physiques, associations
250 000 FCFA
Sociétés unipersonnelles, établissements
500 000 FCFA
Autres personnes morales
1 000 000 FCFA
Frais de tenue de compte-courant mensuels
Personnes physiques, associations
2 000 FCFA
Sociétés unipersonnelles, établissements
5 250 FCFA
Autres personnes morales
5 250 FCFA
Taxe
10% sur frais de tenue de compte
Commission de mouvement débiteur
Néant
Compte d'épargne
Dépôt minimum à l'ouverture
500 000 FCFA
Solde rémunéré minimum
400 000 FCFA
Solde rémunéré maximum
5 000 000 FCFA
Taux d'intérêt servi
3,5% l'an
Impôt sur le revenu des créances (I.R.C.)
15% sur intérêt servis
Frais de tenue de compte
Gratuit
Compte à Terme et Bon de Caisse
Dépôt minimum
5 000 000 FCFA
Intérêts servis
Selon montant placé et durée
Impôt sur le revenu des créances (I.R.C.)
15% sur intérêts servis
L'agent chargé d'exécuter l'ouverture de compte
fournit les renseignements concernant notamment les pièces requises et
le montant du dépôt initial (cf. détail des
différents comptes ci-dessus) aux personnes désireuses d'ouvrir
un compte à FBB.
Ensuite, il accomplit les formalités administratives
d'ouverture de compte en s'aidant des documents d'usages (fiche d'ouverture de
compte, carton de signature, convention de compte...) : attribution
numéro de compte, établissement de la fiche contenant les
renseignements habituels (date d'ouverture, nom et prénoms ou
raison sociale, date et lieu de naissance, situation et régime
matrimonial, adresse, spécimen de signature, trois (3) photos
d'identités...), signature de la convention de compte dont un exemplaire
est remis au client et demande éventuelle de chéquier.
En outre, les numéros attribués aux
différents comptes de la FBB se présentent sous la forme
ci-après : 61 xxx 139 ou 59 xxx (61 xxx désigne le compte
de Porto-Novo, 1 la clé, 39 ou 59 le genre et xxx le numéro
donné au client).
Avant toute ouverture de compte, l'agent s'assure que le nom
du client désireux domicilié son compte à la FBB ne figure
pas sur l'état des interdits bancaires publiés par la BCEAO pour
prévenir les incidents ultérieurs. Aussi, pour les clients
étrangers, la banque exige l'attestation de travail dûment
signée par les autorités compétentes et l'attestation de
résidence de ce dernier afin de s'assurer de son origine et de sa
personnalité.
Au regard de l'éventail des différentes
modalités de comptes, il urge de noter que la FBB est très
sélective, ce qui influe sur les mouvements d'ouvertures et de
clôtures de compte.
De plus, les différents comptes ouverts aux clients ne
sont pas attribués de façon exhaustive aux chargés de
clientèle pour en assurer le suivi.
Cette entité s'occupe également des questions de
régularisation, de modification et de clôture de compte. En effet,
les frais de clôture de compte varient de 5 500 à
11 250 FCFA selon la nature du compte et la taxe de 10% sur frais de
clôture.
L''ouverture de compte enregistre les demandes de
chéquiers des nouveaux clients et se charge de la mise à
disposition de chéquiers aux clients.
2. L'impression de
chéquier
Cette section du guichet s'occupe de la réalisation des
chéquiers sur demande des clients. Ces commandes proviennent de
l'agence centrale et des autres agences de la FBB. Les demandes
de chéquier des autres agences et des anciens clients de l'agence
centrale transitent par l'accueil de la direction générale de la
FBB avant d'être transmises à l'agent commis pour l'impression de
chéquier. Alors que celles qui émanent des nouveaux clients de
l'agence centrale, quittent directement l'ouverture de compte pour l'impression
de chéquier.
Une fois les chéquiers produits (cf. annexe 2 :
processus d'impression de chéquier), ils sont acheminés, à
l'ouverture de compte de l'agence centrale et sur les autres agences, qui ont
à charge de servir les clients à leur arrivée.
L'analyse de ce processus laisse percevoir que la faible
capacité du matériel de production induit l'entassement des
demandes qui implique la non satisfaction des clients à temps
réel.
2. La certification
La certification est une opération par laquelle la
banque procède au blocage de la provision au profit du
bénéficiaire du porteur d'un chèque certifié
« chèque de banque » pendant la
période légale. Cette provision est logée dans un compte
interne «provision pour chèque certifié''.
Pour certifier un chèque, le client (signataire ou
titulaire du compte) émet un chèque à l'ordre d'un
bénéficiaire auquel est jointe la demande de chèque de
banque ou le courrier de demande de certification. Cette demande est
dûment remplie et signée par le ou les signataire(s) du compte.
Dès la réception de la demande du client,
l'agent procède aux contrôles et aux vérifications
indispensables à savoir : conformité de la signature,
concordance entre montant en lettre et montant en chiffre, la date
d'émission, l'existence de la provision.
Au terme de ces opérations et dans le cas où le
chèque est régulier, l'agent procède à la
réalisation du chèque de banque (cf. annexe 3 : processus de
certification). Néanmoins, lorsque la provision n'est pas disponible
(découvert échu), on adresse à la DEOT une demande
d'accord (dépassement) et réalise le chèque lorsque l'avis
est favorable.
4. La remise de chèques
Un débiteur peut décider de payer son
créancier au moyen d'un chèque. Pour cela, il doit émettre
le chèque à l'ordre de ce dernier. Le créancier, pour
toucher la somme correspondante, doit l'encaisser auprès de la banque
tirée (s'il n'est pas barré), ou le remet à sa banque pour
encaissement (s'il est barré ou non barré).
La remise de chèque permet au
bénéficiaire ayant son compte domicilié à la FBB,
de remettre les chèques (barrés ou non barrés, de la FBB
ou des autres banques locales) reçus de ses débiteurs afin d'en
porter le montant au crédit de leur compte. Le client remet son
chèque accompagné d'un bordereau de remise de la FBB, et le
guichetier procède aux vérifications d'usage:
- l'exactitude entre le montant en chiffre et le montant en
lettre ;
- le numéro du chèque inscrit sur le
bordereau
- le numéro et l'intitulé du compte à
créditer ;
- l'inscription de la date d'émission du
chèque ;
- l'endossement éventuel du chèque par le
bénéficiaire au profit d'un nouveau bénéficiaire
(inscription au verso du numéro de compte et de la signature du nouveau
bénéficiaire),
Puis y appose son visa et le caché "FBB" après
avoir inscrit la date de valeur correspondante à la catégorie du
client. La souche du bordereau est remise au client en guise de reçu
(cf. annexe 4 : processus de remise de chèques).
Les remises de chèques portent sur les chèques
émis par les clients de la FBB entre eux et sur les chèques
tirés sur les autres banques locales du Bénin (BOA, ECOBANK,
SGBBE, BIBE...).
Les chèques remis à l'encaissement à la
FBB entrent dans le circuit bancaire et vont alors être
présentés au paiement :
- par un circuit interne, si le tireur et le
bénéficiaire ont leur compte domicilié à la FBB
- par la compensation s'il s'agit des chèques des
autres banques locales.
5. La
télécompensation
La majorité des instruments de paiement
(chèques, billet à ordre et lèttre de change) transite
entre la FBB et les autres banques locales par la compensation.
Après avoir clôturé les opérations
de remise de chèques, les chèques des autres banques locales
(BOA, SGBBE...) sont transférés, pour les opérations post
compense à l'agent commis à ce poste. Ici, les chèques
sont triés par bénéficiaires, scannés et
classés par banques destinataires. La FBB amène le jour j +1 ces
chèques à la BCEAO pour les échanges réciproques de
valeur.
La BCEAO réunit les banques dans la chambre de
compensation tous les jours à 11 heures pour faciliter l'échange
des chèques et autres instruments de paiement.
Au terme de cette opération, la FBB rentre les
chèques reçus de ses pairs et procède à un
traitement interne de ces chèques.
6. Les Mises à disposition GABON
(DAP-GABON) et les Ordres de Virements Permanents (OVP)
Elles consistent à mettre à la disposition d'un
client de la FBB ou d'une tierce personne, des fonds reçus de la
FINANCIAL BANK GABON, d'un client de la Financial ou non et dont le transfert a
été ordonné par le même bénéficiaire
ou une autre personne.
Une fois le SWIFT reçu du service télex, l'agent
passe les écritures y relatives et procède aux opérations
nécessaires (préparation du chéquier de guichet pour
paiement) au paiement des fonds reçus à l'arrivée des
clients (cf. annexe 7 : processus de DAP-GABON).
Cette section traite également les OVP qui sont des
instruments de recouvrement automatique dont le débiteur a donné
son accord et dont la mise en oeuvre s'effectue à l'initiative du
créancier.
Lors du traitement, on classe dans une chemise (chronos) en
fonction des dates d'exécution des ordres réclamés par les
clients pour faciliter le suivi quotidien. Chaque jour, on vérifie les
OVP arrivés par échéance pour effectuer les
prélèvements.
Néanmoins, la non informatisation du DAP-BAGON
entraîne un processus trop complexe qui engendre des files d'attentes
trop longues et quelquefois infructueuses. Il faut également noter les
cas de fraude.
7. Les virements ordinaires
Ils consistent à transférer les avoirs d'un
compte appartenant à un donneur d'ordre sur un autre compte (cf. annexe
8 : processus de virement). Le compte du bénéficiaire du
virement peut appartenir au donneur d'ordre lui-même ou à une
tierce personne. Les deux comptes peuvent être domiciliés à
l'agence centrale et/ou dans les autres agences de la FBB et/ou dans les autres
banques locales.
La procédure à emprunter et le coût de
l'opération dépendront du guichet de la FBB :
- un virement de compte à compte (souvent d'un compte
de dépôt à un compte d'épargne ou d'un compte
société vers un compte personnel...), domicilié à
la FBB, fonctionnera en circuit interne, les fonds virés, restant dans
la même agence ;
- un virement vers une autre agence de la FBB mettra en jeu un
compte de liaison permettant de suivre la traçabilité des
opérations déplacées.
- un virement vers les autres banques locales (BOA, SGBBE,...)
transitera par les RTGS via SICA
Dans l'exécution d'un ordre de virement, le banquier
se pose des questions élémentaires qui s'imposent :
- le signataire est il habilité à donner des
ordres de virement ? si c'est le titulaire du compte, aucun doute, s'il
s'agit d'un mandataire, le banquier prendra soin de vérifier que ce
dernier est habilité à réaliser une telle
opération ;
- la provision est-elle suffisante et disponible ? le
banquier vérifiera le solde du compte avant d'effectuer le virement. Si
ce dernier n'est pas disponible, il va adresser à la DEOT une fiche de
demande d'accord de dépassement.
8. Les chèques déplacés, les
historiques de compte et les mises à disposition
Les bénéficiaires détenteurs des
chèques dont les comptes sont domiciliés dans les autres agences
de la FBB (Akpakpa, Dantokpa, Lokossa, Natitingou, Parakou et Porto-Novo),
désireux de se faire payer à l'agence centrale, valident leurs
chèques à ce poste.
La validation du chèque (cf. annexe 10 : processus
de traitement des chèques déplacés) consiste à
attester l'existence de la provision (provision suffisante et disponible) et la
conformité de la signature du tireur (le ou les signataires) afin d'en
recevoir l'accord de paiement. Au terme de la vérification, plusieurs
cas se présentent :
- l'existence de la provision et la conformité de la
signature, bon à payer, le client passe à la caisse pour
encaisser le montant correspondant à son chèque ;
- l'existence de la provision mais la signature est non
disponible à l'écran, chèque à faxer sur l'agence
concernée pour confirmation de la signature ;
- provision suffisante mais non disponible (découvert
échu) et signature conforme, constitution du dossier de demande d'accord
(accro) à la DEOT ;
- provision suffisante et signature non conforme,
chèque rejeté ;
- montant du chèque supérieur à trois
millions, chèque à faxer sur l'agence concernée pour
recueillir l'avis du chargé de compte (le chef d'agence) avant
d'autoriser le paiement.
Pour envoyer le fax, le guichetier fait une copie du
chèque et de la carte d'identité ou le passeport du
bénéficiaire et y inscrit la mention «Attn CA nom de
l'agence V/acc pour SC et/ou paiement SV''(1), vise et l'envoie
à l'agence où le compte à débiter est
domicilié.
Cette section s'occupe également des opérations
relatives aux historiques de compte telles que :
- la position des comptes et
- les relevés de compte.
En ce qui concerne les mises à disposition, elles
consistent à mettre à la disposition d'une tierce personne, des
fonds reçus ou émis d'une banque correspondante ou d'une agence
de la FBB, d'un client de la Financial ou non et dont le transfert a
été ordonné par le même bénéficiaire
ou une tierce personne.
B. Analyse des éléments de
l'état des lieux des processus d'opérations de
guichet
Nous ferons le point des forces et des faiblesses issues de la
réalisation de l'état des lieux des processus d'opérations
de guichet de l'agence centrale de la FBB.
1. Les forces
De l'analyse des différents processus d'opérations
de guichet de l'agence centrale de la FBB, nous notons les atouts
ci-après :
@ cadre adéquat et bien aménagé ;
@ cohésion sociale ;
@ forte dotation en matériels informatiques ;
@ forte mobilisation de personnel qualifié ;
@ automatisation de certains processus.
1 Attention Chef d'Agence nom de l'agence (Lokossa,
Parakou...) votre accord pour signature conforme et /ou paiement SVP.
2. Les faiblesses
L'état des lieux des différents processus
d'opérations de guichet laisse percevoir des problèmes de
gestion qui peuvent être résumés ainsi :
@ non pertinence du manuel des procédures ;
@ lourdeur administrative dans le traitement des autorisations
de dépassement;
@ personnel vieillissant ;
@ management par crise ;
@ manque de formation dans les outils modernes de
gestion;
@ manque de rigueur dans le suivi des dossiers des clients
@ inexistence de politique de motivation du
personnel ;
@ non maîtrise des frais
généraux ;
@ système d'exploitation informatique non
efficace ;
@ non informatisation de certains systèmes de
paiement ;
@ absence d'innovation ;
@ inexistence de creuset d'échange (réunion)
avec le personnel, ce qui engendre la non prise en compte des constats
(difficultés, opportunités menaces) réels dans la
réalisation des rapports d'activités ;
@ manque de rigueur dans les relations
clients-guichetiers ;
@ files d'attentes trop longues, quelquefois
infructueuses ;
@ mécontentement quotidien des clients ;
@ absence d'indicateurs de gestion et de performance
pouvant faciliter le contrôle et l'amélioration continus ;
@ mauvaise gestion des crises et des risques ;
@ absence de culture d'entreprise ;
@ manque de réactivité dans l'accomplissement de
certaines tâches.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE
L'ETUDE
Il sera consacré au ciblage de la problématique et
à accoucher la méthodologie de l'étude.
SECTION 1 : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE
L'ETUDE
Elle traitera essentiellement de la problématique, des
objectifs et des hypothèses de l'étude.
A. Problématique
Il sera exploré ici le choix, la spécification et
la formulation de la problématique d'une part et les séquences de
résolution de la problématique d'autre part.
1. Choix de la
problématique
Des constats évoqués dans l'inventaire des
faiblesses, nous allons procéder aux regroupements de ces
problèmes spécifiques identifiés par problématique
afin d'en retenir la problématique la plus plausible. Une fois cette
étape franchie, on identifie aisément les problèmes qui
minent les centres de responsabilité retenus.
Le regroupement des problèmes spécifiques se
fera dans un tableau indiquant les centres de responsabilité
concernés :
- contrôle général et audit interne,
- ressources humaines et moyens généraux,
- exploitation, opération et trésorerie.
Toutefois, le choix de la problématique sera
orienté par le souci de contribuer d'une part, à la
résolution des problèmes de gestion qui constituent des goulots
d'étranglement à l'évolution des activités de la
FBB et d'autre part mettre en valeur nos connaissances techniques en gestion
afin de formuler des recommandations pouvant permettre d'améliorer les
performances, créer plus de valeur à la clientèle et
conquérir d'autres clients.
Tableau n°1 : Regroupement des
problèmes spécifiques par centres d'intérêt :
détermination de la problématique la plus plausible.
N° d'ordre
|
Centres de responsabilité
|
Problèmes spécifiques
|
Problèmes généraux
|
Problématiques
|
1
|
Contrôle Général et Audit Interne
|
- absence de contrôle
- inadéquation entre les procédures et les
processus d'opérations de guichet ;
|
Absence d'indicateurs de performance
|
Problématique de l'amélioration de l'organisation
et de l'efficacité du contrôle interne et de l'audit
|
2
|
Ressources Humaines et Moyens Généraux
|
- manque de personnel au niveau du guichet ;
- absence de politique de motivation du personnel ;
- la non maîtrise des frais généraux.
|
Non maîtrise des ressources humaines et des moyens
généraux
|
La problématique de la stratégie globale de
motivation du personnel et la maîtrise des frais
généraux.
|
3
|
Opérations, Exploitation et Trésorerie
|
- complexité des processus d'opérations de
guichet ;
- non satisfaction des exigences des clients ;
|
Gestion non efficace des processus d'opérations de
guichet
|
La problématique de l'analyse et de l'optimisation des
processus
d'opérations de guichet.
|
Source : élaboré par
nous-mêmes à partir de l'état des lieux
Au terme du regroupement des problèmes
spécifiques, la problématique qui permet de répondre
préoccupation favorisant d'une part la prospérité et
à la pérennité de la FBB et d'autre part l'application de
façon aisée des connaissances techniques acquises en sciences de
gestion au cours de notre formation est « l'analyse et
l'optimisation des processus d'opérations de
guichet ».
Précisons que cette problématique se libelle
à travers le problème général : gestion non
efficace des processus d'opérations de guichet. De ce problème,
résultent deux (02) problèmes spécifiques qui
sont :
- complexité des processus d'opérations de
guichet,
- non satisfaction des exigences des clients,
Une fois la problématique ciblée, nous allons
préciser ses contours c'est-à-dire la spécifier.
2. Spécification de la
problématique
L'analyse des différents problèmes
identifiés au cours de la réalisation de l'état des lieux
des processus d'opérations de guichet laisse percevoir que ces
problèmes constituent des goulots d'étranglement au bon
fonctionnement des activités de la FBB. Leur résolution
contribuera à coup sûr à l'amélioration des
performances de la FBB de façon générale.
Cependant, ne pouvant pas apporter de solution à
toutes les insuffisances sus identifiées, le choix de notre
problématique «analyse et optimisation des processus
d'opérations de guichet de la FBB'' est fait en tenant
compte de nos capacités intellectuelles.
En effet, ce choix est fait dans le souci de mettre en
application les connaissances théoriques acquises au cours de nos cursus
de formation notamment à l'université.
De plus, aucune étude antérieure n'a
été réalisée sur ce thème à la FBB,
ce qui atteste l'importance de ce dernier dans notre souci
d'amélioration des performances et de création de plus de valeur
à la clientèle et de conquête d'autres clients.
3. Formulation de la
problématique
Dans une économie libérale où la
concurrence devient de plus en plus rude, les entreprises doivent veiller au
quotidien à remédier à tout dysfonctionnement interne
inhérent au développement de leurs activités.
Améliorer les performances, créer plus de
valeurs à la clientèle, conquérir de nouveaux territoires,
mieux travailler ensemble... des défis qui nécessitent de
repenser l'entreprise autour de ces processus. La banque, sans cesse en
mouvement, doit chercher à optimiser en permanence le fonctionnement de
ses rouages internes, ainsi que ses relations avec ses partenaires.
Le guichet, maillon essentiel dans le fonctionnement d'une
banque à travers l'offre des prestations usuelles (ouverture et
clôture de compte, remises de chèques, certification de
chèques, virements, compensation, mise à disposition, impression
de chéquiers et les chèques déplacés) aux clients,
doit être géré avec efficacité et dynamisme afin de
répondre aux exigences des clients. Ces prestations dites
«opérations de guichet'' se heurtent à de nouveaux
défis, à de nouveaux problèmes. Ainsi, chaque acteur,
chaque fonction, et chaque interaction entre les divers processus du guichet,
doivent graviter autour des exigences du client, qui se transformeront,
grâce à un système efficace de management à
l'amélioration des performances via la création de plus de valeur
aux clients.
La satisfaction du client et la pérennité des
activités, des défis qui devraient inciter la banque à
adapter son système de management des processus d'opérations de
guichet aux exigences concurrences c'est-à-dire au respect des exigences
des clients.
Pour concourir à la résolution de ces
préoccupations de gestion qui, dans leur grande majorité, sont
relatives à :
- L'optimisation des processus d'opérations de guichet,
que nous avons orienté notre travail de recherche
vers « l'analyse et l'optimisation des processus
d'opérations de guichet de la FBB ».
4. Séquence de résolution de la
problématique
La vision de résolution que nous retenons peut
être restituée à travers une démarche en douze (12)
étapes déclinées ainsi :
F fixation des objectifs ;
F formulation des hypothèses de travail ;
F construction du tableau de bord de l'étude ;
F revue de la littérature ;
F choix de l'outil de mobilisation des
données ;
F choix de l'outil d'analyse des données ;
F mobilisation des données ;
F analyse des données et vérification des
hypothèses ;
F établissement du diagnostic
F approche de solutions ;
F conditions de mise en oeuvre des solutions ;
F construction du tableau de synthèse de
l'étude.
B. Objectifs et
hypothèses
Les objectifs de l'étude sont liés aux
problèmes en résolution. Ces problèmes sont de deux
ordres :
F Problème
général
Gestion non efficace des processus d'opérations de
guichet de l'agence centrale de la FBB.
F Problèmes
spécifiques
Les problèmes spécifiques retenus sont :
N°1 : complexité des processus
d'opérations de guichet ;
N°2 : non satisfaction des exigences des clients.
1. Fixation des objectifs de
l'étude
Elle se fera en termes d'objectif général et
d'objectifs spécifiques.
1.1. Objectif
général
L'objectif général est de proposer les
conditions d'optimisations des processus d'opérations de guichet.
Cet objectif se décline en des objectifs
spécifiques.
1.2. Objectifs
spécifiques
Ils seront fixés en fonction des problèmes
spécifiques identifiés. Ainsi, de façon spécifique
l'étude vise à :
N°1 : proposer les pistes d'amélioration de
l'organisation interne de l'agence centrale de la FBB;
N°2 : contribuer à l'amélioration des
performances afin de créer plus de valeur ajoutée à la
clientèle ;
Une fois les objectifs fixés, nous passerons à
la phase de formulation des hypothèses qui servira de piste
d'élaboration du diagnostic à partir des causes supposées
être à la base des problèmes en résolution.
2. formulation des hypothèses de
l'étude
La formulation des hypothèses passe indiscutablement
par l'identification des causes supposées être à la base
des problèmes à résoudre. Elle concerne essentiellement le
niveau général et les niveaux spécifiques de l'analyse.
2.1. Causes et hypothèse liées au
problème général
Les causes et hypothèses spécifiques sont les
manifestations de la cause et l'hypothèse générale. Ainsi,
aucune cause générique coiffant toutes les causes
spécifiques ne peut être identifiée. Par
conséquent, la formulation de l'hypothèse générale
n'est pas possible.
2.2. Causes et hypothèse liées au
problème spécifique N°1
Nous avons identifié trois (3) causes possibles
relatives au problème de la complexité des processus
d'opérations de guichet. Il s'agit de :
- protocoles administratifs liés à la gestion
des demandes d'accord de dépassement ;
- l'utilisation du fax pour le traitement des chèques
déplacés ;
- la non informatisation du DAP-GABON.
Des constats effectués au cours de notre stage, nous
supposons ces causes paraissent objectives pour l'appréciation des
sources de ce problème. Ainsi, la somme synergétique de ces trois
causes conduira à la formulation de l'hypothèse liée
à ce problème.
Ainsi, l'absence de moyens modernes de gestion des
instruments de paiements est à la base de la
complexité des processus d'opérations de
guichet ».
2.3. Causes et hypothèse liées au
problème spécifique N°2
L'analyse du problème lié à la non
satisfaction des exigences des clients laisse percevoir trois (3) causes
évidentes :
- manque d'équipements adéquats pour
l'impression de chéquier ;
- manque de dynamisme de certains agents;
- l'absence de creuset d'échange entre agents du
guichet et autorités hiérarchiques, pour qu'elles puissent
s'enquérir des difficultés inhérentes aux
différentes prestations offertes à la clientèle.
De l'analyse des différentes causes
énumérées, il ressort que le manque de dynamisme de
certains agents ne constitue pas une cause pertinente pour
l'appréciation de la satisfaction des exigences des clients.
Alors, l'hypothèse peut être formulée
comme suit : « l'absence d'amélioration
continue des prestations fournies est à la base de la non satisfaction
des exigences des clients »
C. Tableau de Bord de l'Etude
(TBE)
Une fois la problématique choisie et
spécifiée, les objectifs fixés, nous allons établir
un tableau de bord résumant tous ces éléments
Tableau N°2 : tableau de bord de
l'étude
Niveau d'analyse
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes supposées
|
Hypothèses
|
Niveau Général
|
(Problème Général)
Gestion non efficace des processus d'opérations de
guichet
|
(Objectif Général)
Proposer les conditions d'optimisation des processus
d'opérations de guichet
|
(Cause Générale)
-
|
(Hypothèse Générale)
-
|
Niveau Spécifique
|
1
|
(Problème Spécifique 1)
La complexité des processus d'opérations de
guichet
|
(Objectif Spécifique 1)
Proposer les pistes d'amélioration de l'organisation
interne de l'agence centrale de la FBB
|
(Cause spécifique 1)
Absence de moyens modernes de gestion des instruments de
paiement
|
(Hypothèse
Spécifique 1)
L'absence de moyens modernes de gestion des instruments de
paiement est à la base de la complexité des processus
d'opérations de guichet
|
2
|
(Problème Spécifique 2)
La non satisfaction des exigences des clients
|
(Objectif Spécifique 2)
Contribuer à l'amélioration des performances afin
de créer plus de valeur au client
|
(Cause spécifique 2)
Absence d'amélioration continue des prestations fournies
|
(Hypothèse
Spécifique 3)
Absence d'amélioration continue des prestations fournies
est à la base de la non satisfaction des exigences des clients
|
Source : élaboré par
nous-mêmes à partir de l'état des lieux
SECTION 2 : REVUE DE LA LITTERATURE ET
METHODOLOGIE DE L'ETUDE
Il s'agira pour nous de passer en revue la contribution de
certains auteurs en matière d'analyse et d'optimisation des processus,
avant d'accoucher la méthodologie à adopter pour la
résolution du problème de la gestion non efficace des processus
d'opérations de guichet.
A. Revue de la
littérature
Elle portera d'une part sur la définition des concepts
clés et d'autre part sur les dispositifs théoriques d'analyses et
d'optimisations des processus.
1. Définitions des concepts
clés
Elles s'articuleront autour des concepts de : guichet,
opérations, opérations de guichet et processus.
1.1. Guichet
C'est un espace virtuel dont l'objectif principal est
l'accès simplifié, structuré et transparent aux
informations et aux services (prestations) interactifs offerts par la banque
à la clientèle dans la perspective de l'usager quotidien, en
l'accompagnant et en le guidant dans les différentes situations de la
banque auxquelles elle se trouve confrontée.
1.2. Opération
Action
d'
une
puissance,
d'
une
faculté
qui
produit
son
effet.
Ensemble
des
moyens
qu'
on
emploie
afin
d'
obtenir
un
résultat.
C'est également une action consistant à
regrouper divers moyens, en vue de parvenir à un résultat
déterminé.
1.3. Opérations de
guichet
Elles sont constituées des prestations usuelles que la
banque offre à sa clientèle à savoir : la
certification, les mises à disposition, l'ouverture de compte, les
virements, les remises de chèque, la banque à distance...)
1.4. Processus
Elle représente la somme des interfaces
(entrées/sorties) existentes dans la réalisation des
produits/services destinés au final au client externe.
Selon la norme ISO 9000 version 2000, le
processus est un ensemble d'activités corrélées ou
interactives qui transforment les éléments d'entrée en
éléments de sortie.
Pour Michel Périgord (1992),
« un processus est une succession de tâches
réalisées à l'aide de moyens tels que le personnel, les
équipements, le matériel, les
informations, les procédures. Le résultat final
escompté est un produit. Il présuppose :
§ des entrées mesurables,
§ une valeur ajoutée,
§ des sorties mesurables,
§ la possibilité de
réitérations. »
Somme toute, un processus n'est pas un produit ou un service
en tant que tel, ce n'est pas non plus une simple série de tâches
ou d'actions. Il rend toujours compte d'une succession de fonctions et/ou
d'opérations reliées entre elles au sein d'une chaîne
finalisée.
Tableau n°3 : Typologie de processus selon
la norme ISO 9001
TYPOLOGIE
|
Données de sortie
|
Processus de réalisation
Processus support
Processus de pilotage
Processus de mesure
|
Produit ou service
Ressources
Décision
Mesure
|
Source : extrait de
«maîtriser les processus de l'entreprise'' ; p. 61
2. Dispositifs théoriques pour analyser
et optimiser des processus
Pour optimiser des processus, il faut procéder au
préalable à une analyse objective de ceux-ci par rapport à
certains critères jugés stratégiques.
Pour CATTAN M., IDRISSI N. et KNOCKAERT P.,
(2002)², l'analyse et l'optimisation des processus se
déclinent ainsi :
² In « maîtriser les processus de
l'entreprise », éditions économica
ANALYSE
DES
PROCESSUS
ETUDE DE LA RELATION CLIENT/FOURNISSEUR INTERNE
ANALYSE FONCTIONNELLE
RESOLUTION DE PROBLEMES
MANAGEMENT
AU MOYEN
DE
TABLEAU DE BORD
2.1. Analyse des processus
Cette étape a pour objectif :
- d'identifier et de décrire les processus,
- d'évaluer ses performances,
- d'identifier les activités à optimiser et les
dysfonctionnements internes de ses activités pour améliorer la
performance globale des processus analysés.
· Identifier et décrire les
processus
Pour identifier un processus, il faut pouvoir le
décrire de façon précise. Cette description, pour
être plus complète, doit expliciter deux types
d'informations :
- celle qui permet de délimiter le
périmètre d'action et les caractéristiques du processus
ainsi que celles liées à «son environnement interne'' d'une
part
- les informations liées à l'environnement
externe d'autre part
§ Les informations qui permettent de
délimiter le périmètre d'action du processus, les
caractéristiques intrinsèques du processus, ou encore les
données liées à son « environnement interne
». Il s'agit de :
- ses limites en termes de début et fin. Il arrive
souvent que la définition des bornes du processus résulte d'un
accord entre les personnes qui auront à l'étudier,
- sa dénomination qui doit être suffisamment
claire pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté quant au sujet et au
domaine traités. Il est indispensable que la dénomination soit
courte et si possible qu'elle induise les limites du processus,
- la (ou des) finalité(s) du processus. Il s'agit de
décrire avec précision le produit et/ou le service
résultant de la mise en oeuvre du processus,
- La liste des actions et des acteurs susceptibles
d'intervenir dans le processus, ainsi que la description des liens entre
actions d'une part, et entre actions et acteurs d'autre part. Il va de soi que
cette liste évoluera au fur et à mesure que la description du
processus se précisera.
§ Les données liées à
l'environnement externe du processus
- comment se situe le processus dans son environnement ?
Il est important de connaître le ou les processus en amont(s), le ou les
processus en aval(s) et de décrire les liens entre ces différents
processus.
- Quelle est la liste des contraintes et des
évolutions prévisibles de l'environnement de l'entreprise, en
explicitant leur impact sur le processus ?
§ Définir le périmètre et
l'environnement du processus
Processus amont
§ concurrence
Processus aval
Activité
Activité
Activité
lien
lien
§ marché
du travail
§ règlementation
§ fournisseurs
Arrivé à ce point du déroulement de la
méthode, on doit déjà être à même de
décrire les principaux dysfonctionnements perçus. En effet, au
cours des réflexions, voire des discussions qui ont permis d'identifier
le processus, certains dysfonctionnements ont probablement été
cités pour venir en appui d'une explication ou d'une
démonstration. Sans entrer dans les détails, on a tout
intérêt à lister ces dysfonctionnements car cela peut
contribuer à confirmer ou préciser la définition du
processus.
Il faut alors s'assurer que l'on dispose bien de l'essentiel
des informations descriptives du processus en se posant quelques questions
complémentaires :
- y-a-t-il interaction entre les acteurs et les actions
listées ? en d'autres termes, y-a-t-il des acteurs auxquels aucune
action n'est associée ? A-t-on listé des actions sans que
l'on puisse dire par qui elles sont prises en charge ? Si la
réponse à l'une de ces deux dernières questions est
positive, il faut procéder à une vérification
auprès des principaux intéressés avant d'éliminer
la définition du processus, les acteurs et/ou les actions qui sont dans
ce cas.
- Le domaine d'application du processus a-t-il
été explicité ? Y-a-t-il des conditions
spécifiques de mise en oeuvre liées au domaine
d'application ? Cette question permet de confirmer qu'il s'agit bien d'un
processus du domaine que l'on a décidé d'analyser.
- Doit-on faire disparaître certains dysfonctionnements
et ainsi améliorer globalement le fonctionnement du processus ? Ou
bien peut-on dire qu'il a lieu de redéfinir le processus ? Tout en
étant conscient que la réponse à cette question peut ne
pas être évidente à ce stade, il est indispensable de se la
poser car elle va conditionner le choix de la méthode à utiliser
et par conséquent les moyens à mettre en oeuvre pour analyser et
améliorer le processus :
o Il faut maintenant se doter d'une représentation
graphique du processus qui va permettre d'examiner son déroulement sur
des données objectives. Nous recommandons à ce stade de
bâtir un logigramme ;
o A bout de cette première étape, nous sommes
maintenant censés disposer de toutes les données amont
indispensables à l'analyse du processus. Cette analyse fait l'objet de
l'étape suivante de la méthode ;
o Il est alors temps, avant d'aller plus loin et pour
éviter de se lancer dans des études coûteuses dont le
retour sur investissement ne serait pas assuré, de procéder
à :
· L'évaluation de la charge globale de
l'étude,
· La définition du calendrier et des charges
(préciser les dates clés, les points d'avancement...)
· La constitution de la structure de pilotage de
l'étude (groupe de travail, intervenants...) sachant que dans beaucoup
de cas, la constitution d'un groupe de travail ne se justifie pas.
· Evaluer les performances du
processus
Cette évaluation va permettre de décrire de
façon objective les irrégularités constatées dans
le déroulement du processus et les dysfonctionnements dans les
activités qui le composent.
L'évaluation des performances actuelles au regard des
performances du processus se décline selon quatre niveaux :
- La mesure des performances actuelles au regard de celles
attendues,
- La détermination des indicateurs permanents de mesure
de la performance de chaque activité,
- L'évaluation des performances actuelles de chaque
activité au regard de celles attendues,
- L'identification des activités critiques.
§ Mesure des performances actuelles du
processus au regard de celles attendues
Partant des résultats de l'identification de processus
et en particulier de la description de sa (ou ses) finalité (s),
à savoir le produit ou le service attendu, il faut dans un premier temps
déterminer les critères d'appréciation de la performance
du processus et les hiérarchiser en fonction de l'intérêt
qu'ils représentent pour l'entreprise dans le domaine analysé.
Tableau n°4 : Exemples de critères
d'appréciation de la performance d'un processus
TYPE DE PROCESSUS
|
PRODUCTION
|
SERVICES
|
COMMERCIAL
|
INGENIERIE
|
CRITERES
|
Planification
|
Finalité
|
Contact avec client
|
Tenus des délais
|
Conformité
|
Coût
|
Commandes reçues
|
Respect
du budget
|
Coût de production
|
Flexibilité
|
Information siège
|
Réserves client
|
Flexibilité
|
Satisfaction client
|
|
Retour expérience
|
Source : extrait de
«maîtriser les processus de l'entreprise'' ; p. 102
Il va de soi que le résultat de cette mesure fixera le
niveau d'engagement nécessaire pour atteindre l'objectif. Nous nous
plaçons ici dans le cas où l'écart est suffisamment
important pour justifier une action conduisant à l'amélioration
du processus.
Il va alors falloir rechercher dans le déroulement du
processus quelles sont, parmi les activités qui le composent, celles qui
présentent des défaillances.
§ Détermination des indicateurs de mesure
pertinents de la performance de chaque activité
Ayant déterminé lors de l'étape
d'identification du processus l'ensemble des activités qui interviennent
dans son déroulement, nous sommes à même de définir
les critères d'appréciation de la performance de chaque
activité et d'y associer des indicateurs pertinents.
Pour cela il faut :
- Déterminer les critères d'appréciation
de la performance de chaque activité.
- En déduire les indicateurs de mesure pertinents en
fonction du poids stratégique ou économique que l'on donne aux
différents critères.
§ Evaluation des performances actuelles de
chaque activité au regard de celles attendues
Il ne sert à rien de mesurer la performance actuelle de
chaque activité si nous ne sommes pas en mesure de la comparer à
un objectif pour en tirer des enseignements et le cas échéant
mener des actions d'amélioration. L'objectif doit être fixé
en tenant compte de différents facteurs parmi lesquels on peut
citer : la performance de ce type d'activité dans d'autres
processus ou dans d'autres entreprises (benchmarking), le poids de cette
activité dans le processus d'ensemble, le caractère
stratégique de l'activité.
Il est alors possible de mesurer ou d'évaluer pour
chaque activité l'écart entre la contribution attendue et la
contribution actuelle de l'activité au processus. Nous disposerons ainsi
d'un ensemble d'informations objectives qui permettront de décider des
actions prioritaires à mener.
§ Identification des activités
critiques
Une fois évaluées, les performances actuelles
des activités en regard de celles attendues, nous sommes à
même, de par le résultat obtenu, d'identifier les activités
critiques. Bien évidemment il faudra avoir auparavant défini les
critères qui permettent de dire qu'une activité est critique.
Comme tout ce qui précède il faudra aller au plus simple et ne
pas chercher des combinaisons de critères ou des critères dont la
définition fait intervenir différents paramètres. Dans
bien des cas, nous avons tout intérêt à nous limiter
à un seul critère, le plus simple et le plus courant, restant
à l'évidence du coût.
Dans tous les cas et quelle que soit la méthode retenue
pour évaluer les performances des processus et des activités, il
conviendrait de :
· Tenir compte du paramètre coût dans
l'analyse fonctionnelle du processus qui sera faite par la suite. Le
paramètre coût doit être rapproché de la valeur
ajoutée de la fonction interne correspondante du processus.
· Procéder dans la mesure du possible à une
consolidation portant sur l'ensemble des processus, dans une logique
systémique, afin de ne pas optimiser le coût d'un processus aux
détriments des autres, ou pire, en dégradant le coût global
du produit. Il faut cependant noter que dans certains cas, la
dégradation du coût d'un processus peut avoir un effet positif sur
le coût global du produit ; il ne s'agit pas donc d'appliquer
aveuglement une stratégie d'amélioration de tous les
processus.
· Analyser le fonctionnement des
activités et rechercher les dysfonctionnements
C'est d'abord au niveau des activités
repérées comme étant critiques qu'il faut concentrer ses
efforts car c'est là que l'on a des fortes chances de déceler des
dysfonctionnements. Il faut cependant noter que l'on peut aussi avoir des
dysfonctionnements sur des activités considérées comme
non critiques ; en particulier deux activités
considérées comme non critiques peuvent dans leur enchainement
présenter des dysfonctionnements.
Pour analyser le fonctionnement des activités et
être à même d'identifier les dysfonctionnements, il faut
disposer d'une description de l'organisation de chaque activité critique
en termes de mode d'animation (pilotage, planification) et d'organisation
(procédures, ressources humaines, matériels associés
à l'activité...).
On procède alors à un recensement des
fonctionnements d'organisation ou d'animation en décrivant pour chacun
d'eux son impact sur les performances de l'activité. Ce recensement
s'effectue dans la plupart des cas en définissant et en mettant en
oeuvre des indicateurs. La qualification du dysfonctionnement grâce
à l'indicateur, va permettre de hiérarchiser ces
dysfonctionnements pour analyser et faire disparaître en priorité
ceux dont l'impact sur la performance de l'activité est important.
2.2. Optimisation des
processus
Les étapes
précédentes de la méthode ont permis, pour un processus
donné, de décrire les dysfonctionnements qui ont une incidence
sur les performances du processus et de déterminer les effets et les
causes de ces dysfonctionnements.
Nous devons donc de tous les éléments d'analyse
qui vont permettre de proposer puis de mettre en oeuvre des
améliorations, choisir les meilleurs.
· Recherche des solutions aux
dysfonctionnements
Pour rechercher des solutions aux dysfonctionnements, nous
disposons d'un certain nombre de méthodes, chacune de ces
méthodes est plus ou moins adaptée au problème à
traiter.
§ La méthode de résolution de
problèmes
La méthode de résolution de problèmes
peut se décomposer en neuf phases :
- choisir le sujet,
- collecter des données,
- rechercher les causes probables, déterminer la cause
réelle,
- rechercher des solutions, choisir la meilleure,
- planifier les actions,
- mettre en place la solution,
- vérifier que le problème disparaît,
- s'assurer que le problème ne réapparaît
pas ,
- considérer les conséquences et les
retombées du problème.
Phase 1 : choisir le sujet
Le recensement des dysfonctionnements sera effectué par
« brainstorming » ou « déballage
d'idées ». C'est donc le plus souvent un travail de groupe.
De façon à définir et circonscrire chaque sujet
(dysfonctionnement) avec précision, il est important de procéder
à des regroupements pour les dysfonctionnements qui sont liés.
Après l'élimination des sujets dont l'impact sur
les performances de l'activité et donc sur la satisfaction du client
interne sont jugées les moins importants, les dysfonctionnements ainsi
retenus seront évalués en terme de :
- complexité,
- autonomie,
- possibilité de mesure.
Phase 2 : collecter les
données
Le groupe travaille à partir des faits. Ayant choisi
son problème, il rassemble en priorité toutes les informations
utiles. Quels sont les événements observés ? Dans
quelles conditions ? A quel endroit ? Par qui ?.
Sur le plan quantitatif, des relevés de données
sont mis en place ; les observations sont multipliées par les
membres du groupe en étudiant les dossiers, la documentation, les
variations du procédé, les contrats (formalisés ou non)
clients/fournisseurs.
Un système de mesure doit alors être
défini afin de permettre de caractériser le problème, d'en
suivre l'évolution en fonction du temps, de se fixer des objectifs.
Phase 3 : rechercher les causes
probables-déterminer la cause réelle
A partir des données factuelles, il s'agit de :
- construire le ou les diagrammes causes-effets
- analyser chaque cause identifiée pour juger de son
impact sur l'effet constaté,
- remonter une cause étant retenue, à son
origine ( à l'étape du processus concernée) et la
caractériser le plus complètement possible : observations,
nouvelles collectes de données, expérimentations, questionnaires,
comparaisons,...
- retenir parmi toutes les causes analysées et
considérées comme possible, la ou les causes les plus
probables,
- se fixer des objectifs en présumant de la cause du
problème et de ses origines.
Phase 4 : rechercher des
solutions-choisir la meilleure
En présence de tous les éléments
(connaissance du problème, de ses manifestations, de ses causes, de
l'origine des causes, des objectifs à atteindre), l'on recherche les
actions correctives envisageables.
- étude des avantages et inconvénients des
solutions envisagées en fonction des critères
pré-définis pour cette analyse,
- choix de la solution,
- vérification des hypothèses,
- détermination des contrôles à mettre en
place pour éviter la réapparition du phénomène,
- fait approuver la solution par le manager
Phase 5 : planifier les
actions
Le plan d'action liste les différentes phases de mise
en oeuvre et leurs points de contrôle, la définition des
tâches et des responsabilités, le calendrier, les objectifs
intermédiaires et finaux.
Le plan d'action doit obtenir l'approbation du niveau
hiérarchique ayant habilité à prendre la décision
formelle. Pour ce faire, le groupe fera une présentation au management
pour obtenir son accord avant toute mise en oeuvre.
Phase 6 : mettre en place la
solution
Le plan d'action approuvé doit être mis en place
par le groupe. La progression est analysée au cours de réunion
périodique (examen de l'adéquation au besoin du client interne).
La plus grande attention est portée à l'évolution des
indicateurs de satisfaction du client.
Phase 7 : vérifier que le
problème disparaît
En d'autres termes, atteint-on les objectifs
fixés ? Sinon, pour quelle raisons ? Y-a-t-il lieu de lancer
des actions complémentaires ? La solution mise en place est-elle
efficace ?
Phase 8 : s'assurer que le
problème ne réapparaîtra pas
Le groupe va mener ici des actions préventives dont le
but sera la maîtrise du processus.
Phase 9 : considérer les
conséquences et les retombées du problème
La correction ou l'élimination d'un problème
peut en créer un autre. Le groupe analysera donc tous les aspects
susceptibles d'être influencés par les modifications et
contrôles introduits dans le processus.
Il s'agit ici de rentrer dans une logique de progrès et
d'amélioration continue.
B. Méthodologie de
l'étude
Elle s'articulera autour de deux volet sà savoir :
- volet 1 : approches empiriques
- volet 2 : approches théoriques
1. Approches empiriques
Elle vise à mettre en exergue la méthode
d'enquête envisagée à travers les outils de mobilisation
des données, ceux relatifs à leur dépouillement et leur
présentation.
Ainsi, les étapes à suivre seront :
- objectifs de la collecte des données ;
- nature des données à collecter ;
- identification de la population mère;
- spécification des données à
mobiliser ;
- technique d'analyse des données.
1.1. Objectifs de la collecte des
données
Les objectifs visés à travers la collecte des
données sont essentiellement relatifs à la mobilisation des
informations nécessaires à la vérification des
hypothèses formulées.
Ainsi, les données mobilisées permettront de
disséquer les causes réelles se trouvant à la base
de :
- la complexité des processus d'opérations de
guichet ;
- la non satisfaction des exigences des clients ;
1.2. Nature des données à
collecter
Pour collecter les informations nécessaires à
l'identification des causes réelles afin de proposer des solutions
pertinentes, nous avons recours aux méthodes quantitative et
qualitative.
La méthode quantitative consistera à
réaliser des enquêtes non exhaustives avec un questionnaire
fermé à l'endroit des clients de l'agence centrale de la FBB.
Quant à la méthode qualitative, elle est
réalisée à travers, des guides d'entretien (entretiens
directs) avec le personnel du guichet et le chef des chargés de
clientèle, les observations de stage, la revue documentaire, recherche
sur le web.
1.3. Identification de la population
mère
L'agence centrale de Cotonou a été retenue comme
cadre de l'enquête.
Notre cible est constituée du personnel de l'agence
centrale, de chargé de clientèle, des clients de la FBB. Un
échantillon non exhaustif mais très représentatif de huit
(8) agents du guichet sur les dix (10), d'un (1) chargé de
clientèle et de quarante (40) clients.
1.4. Spécification des données
à mobiliser
Nos enquêtes, entretiens, observations et revue
documentaire nous permettront de recueillir les informations susceptibles de :
- Proposer les pistes de l'amélioration interne du guichet
de l'agence centrale de la FBB ;
- Suggérer les conditions d'amélioration des
performances afin de créer plus de valeur à la
clientèle ;
1.5. Technique d'analyse des
données
La mobilisation des informations nécessaires à
l'identification des causes réelles, exige un traitement
spécifique des données.
Le dépouillement des données issues des
réponses au questionnaire sera compilé manuellement compte tenu
de la taille de l'échantillon. Le traitement des autres données
relatives aux processus d'opérations de guichet se fera au moyen du
tableur Excel.
Les données qualitatives seront d'une grande importance
dans la vérification des hypothèses à cause de la
spécificité de notre thème de recherche.
2. Approches
théoriques
Elles sont élaborées par rapport à chaque
problème spécifique. Ainsi, nous allons fixé des seuils de
décisions pour l'analyse des données à mobiliser.
2.1. Seuil décision pour l'analyse des
données liées à la complexité des processus
d'opérations de guichet
Les informations collectées à partir du guide
d'entretien avec le personnel du guichet, le contrôleur interne et les
observations de stage serviront de base à l'appréciation et
à la fixation du seuil de décision.
Pour cerner la cause réelle se trouvant à la
base de ce problème, nous retiendrons respectivement la fréquence
d'au moins 55% et 60% pour les avis convergents, sur le problème de
l'utilisation du fax pour la gestion des chèques déplacés,
par rapport au problème lié à l'organisation actuelle des
demandes de dépassement.
2.2. Seuil de décision pour l'analyse
des données liées à la non satisfaction des exigences des
clients
A ce niveau, la fixation du seuil de décision se basera
sur les données issues de la question n°1 « Etes-vous
satisfaits des prestations que vous fournisse la FBB? »
Peu satisfait
Satisfait
Et de la question n°2 « S'il vous était
permis d'apprécier les différentes prestations du guichet en
choisissant le nombre de prestations qui comblent vos attentes sur les huit
(8)², combien choisirez-vous ? »
1 4 7
2 5 8
3 6
Par rapport aux questions du guide d'entretien relatif
à ce problème, celle libellée «Comment arrivez-vous
à mesurer la satisfaction des clients ? » servira de base
de décision lors de la vérification de l'hypothèse.
DEUXIEME PARTIE :
COLLECTE, ANALYSE DES Données, PROPOSITIONS DE SOLUTION
ET CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
CHAPITRE I : COLLECTE ET ANALYSE DES DONNEES ET
VERIFICATION DES HYPOTHESES
La finalité du travail étant de contribuer la
résolution d'un problème objectif de la banque, il important de
collecter et d'analyse des données devant permettre de diagnostiquer ce
problème. Ces dernières feront l'objet du présent
chapitre
SECTION 1 : COLLECTE ET ANALYSE DES DONNEES
A. Collecte des
données
L'obtention des données dans une recherche exige
l'utilisation des outils aussi fiables que possibles pour la mobilisation des
informations fiables. C'est pour cela que nos enquêtes ont
été réalisées à l'aide, d'un questionnaire
fermé à l'endroit des clients de la FBB, des entretiens directs
(guide d'entretien) avec les acteurs du guichet et chargé de
clientèle et de la revue documentaire.
1. Réalisation
d'enquêtes
Un questionnaire fermé (voir annexe 12) relatif aux
problèmes liés de la non satisfaction des exigences des clients,
est réalisé et transmis à trente-et-un clients de la FBB
courant la période du 22 septembre au 03 octobre 2008. Il renferme des
questions fondamentales qui nous permettront de manière directe
d'apprécier la satisfaction des clients :
1. Etes-vous satisfaits des prestations que vous fournisse la
FBB?
Peu satisfait
Satisfait
2. S'il vous était permis d'apprécier les
différentes prestations du guichet en choisissant le nombre de
prestations qui comblent vos attentes sur les huit, combien
choisirez-vous ?
1 4 7
2 5 8
3 6
Notons que les résultats issus de ces enquêtes
seront compilés dans des tableaux et représenter graphiquement
à l'aide du tableur Excel.
2. Guide d'entretien
Dans le but de mieux interpréter les informations
documentaires et les observations faites au cours de notre stage, nous avons
entrepris des entretiens (voir annexe 13) avec les agents du guichet, le
contrôleur interne, et chargé de clientèle.
En effet, le guide d'entretien nous permettra de mobiliser
les données indispensables à la vérification de
l'hypothèse relative aux problèmes liés à la
complexité des processus d'opérations de guichet.
3. Observations de stage
Les observations de stage nous ont permis entre autres de
faire la cartographie des différents processus d'opérations de
guichet de l'agence centrale de la FBB.
4. Revue documentaire
Elle va permettre d'appuyer nos enquêtes. Ces sources de
données concernent :
- Techniques Bancaires Particuliers du centre de formation de
la profession bancaire ;
- Les ouvrages et mémoires sur la FBB et la
BCEAO ;
- Les recherches sur le web.
5. Difficultés
rencontrées
Comme une expérience, notre stage s'est bien
déroulé à la FBB, mais en ce qui concerne les
informations à mobiliser nous avons eu certaines difficultés. Au
nombre de ces difficultés nous pouvons citer :
- l'accès quasi impossible à certaines sources
d'information compte tenu de notre position ;
- la réticence du personnel à répondre
à nos interrogations ;
- la non disponibilité des clients à
répondre.
Aussi, sur les quarante (40) clients à questionner,
nous n'avons mobilisé que trente-et-un (31). Cependant, l'essentiel des
données pouvant nous permettre de diagnostiquer les problèmes
spécifiques est acquis.
Les données recueillies ne répondent pas en
totalité à nos attentes car ces dernières
présentent des limites qui relèvent soit des conditions de
réalisation d'enquêtes, soit de l'objectivité ou de la
finalité de ces données.
B. Analyse des données
Dans cette section, les résultats des
différentes enquêtes (données mobilisées) seront
présentés (tableaux et graphiques) et analysés en tenant
compte de chaque problème spécifique.
1. Présentation et analyse des
données relatives à la complexité des processus
d'opérations de guichet
Nous présenterons dans des tableaux puis graphiquement
les données relatives aux causes identifiées afin
d'apprécier l'exhaustivité et la fiabilité de ces causes
supposées être à la base de la complexité des
processus d'opérations de guichet.
§ Présentation et analyse des
données relatives à l'utilisation du fax
· Présentation des
données
Le traitement des chèques déplacés
à la FBB exige l'envoie et la réception (émission,
réponse) de fax dans les agences concernées. Au cours de notre
stage, nous avons observé les mouvements d'émission et de
réception de fax. Le tableau ci-dessous indique quelques mouvements
d'émission et de réception de fax en termes de temps (heures) sur
une période d'une semaine soit du 22 au 26 septembre 2008.
Tableau N°5: Mouvement de fax de quelques
chèques déplacés période 22 au 26 septembre 2008
(en terme de temps)
Mouvements
Destination
|
22/09/08
|
23/09/08
|
24/09/08
|
25/09/08
|
26/09/08
|
Emis.
|
Rép.
|
Emis.
|
Rép.
|
Emis.
|
Rép.
|
Emis.
|
Rép.
|
Emis.
|
Rép.
|
Les autres agences FBB
|
08h31
|
08h45
|
09h15
|
09h31
|
08h05
|
08h15
|
8h01
|
09h
|
08h56
|
09h19
|
10h01
|
10h32
|
10h45
|
11h12
|
11h02
|
11h32
|
10h12
|
10h56
|
11h32
|
12h08
|
15h05
|
15h20
|
15h12
|
15h26
|
15h45
|
15h56
|
15h26
|
15h42
|
15h02
|
-
|
16h56
|
17h06
|
16h02
|
16h26
|
15h59
|
16h21
|
16h46
|
17h12
|
16h26
|
-
|
Source : extrait du résultat
des fax à archiver
Légende
Emis. : Emission
Rép. : Réponse
Représentation
graphique
Figure 1 : Présentation des
données relatives à l'utilisation du fax
· Analyse des
données
Le tableau ci-dessus indique la durée
d'exécution de quelques fax courant la période du 22 au 26
septembre 2008. A la date du 22 septembre 2008, la durée moyenne est
de18 minutes, ce qui résulte d'une chaîne de tâches
(réception du fax, vérification de la position du compte et de la
conformité de signature), liée au traitement des chèques
déplacés. Quant aux autres journées, on observe plus ou
moins la même moyenne de temps. Les tirés du 26 septembre 2008
signifient qu'il n'y a pas eu le retour des chèques concernés.
Cet état de chose s'explique par des situations conjoncturelles (fax en
panne, lignes OPT en encombrement, coupure de courant, absence du chef
concerné...) qui viennent confirmer les limites d'une telle pratique.
En effet, la figure 1 traduit la variation de la durée
d'attente du client en fonction de la variation de la durée de
traitement des chèques déplacés. Rappelons qu'en abscisse
on a le nombre de chèques envoyés et en ordonnée la
durée de traitement ou d'attente.
2. Présentation et analyse des
données relatives à la non satisfaction des exigences des
clients
· Présentation des
données
Les résultats des enquêtes organisées
à l'endroit des clients seront présentés dans des tableaux
puis graphiquement.
Tableau N°6 : résultat du questionnaire
(question n°1)
Modalités
|
Nombre d'observations
|
Fréquences relatives (%)
|
Peu satisfait
|
22
|
71
|
Satisfait
|
09
|
29
|
Total
|
31
|
100
|
Source : établi par
nous-mêmes à partir des résultats d'enquêtes
Représentation
graphique
Figure 2 : Présentation des
données relatives aux résultats de la question
n°1
· Analyse des
données
Les résultats consignés dans le tableau
ci-dessus montrent que sur les trente-et-un (31) clients répondant,
vingt deux (22) sont peu satisfaits des prestations qui leur sont fournies au
guichet de la FBB soit un taux de 71%. Ainsi, les neuf (09) restants sont
satisfaits soit un taux de 29%.
Tableau N°7 : résultat du questionnaire
(question n°2)
Modalités
|
Nombre d'observations
|
Fréquences relatives (%)
|
1
|
11
|
35
|
2
|
15
|
48
|
3
|
5
|
17
|
4
|
-
|
-
|
5
|
-
|
-
|
6
|
-
|
-
|
7
|
-
|
-
|
8
|
-
|
-
|
Total
|
31
|
100
|
Source : établi par
nous-mêmes à partir des résultats d'enquêtes
Représentation
graphique
Figure 3: Présentation des
données relatives aux résultats de la question n°2
· Analyse des
données
Du dépouillement des résultats du questionnaire,
on dénombre par rapport à la question n°2, onze (11)
répondants ayant choisi une (01) prestation soit 35%, quinze (15) ont
choisi deux (02) prestations soit 48% et les cinq (05) restants ont choisi
trois (03) prestations soit 17%.
3. Présentation et analyse des
données relatives au guide d'entretien
Les résultats du guide d'entretien devant permettre la
vérification des hypothèses formulées seront
compilés dans un tableau puis représentés graphiquement
avant d'être analysés.
Tableau N°8 : résultat du guide
d'entretien
|
L'utilisation du fax pour la gestion des chèques
déplacés
|
L'organisation actuelle des demandes d'accord de
dépassement
|
Comment la banque
arrive-t-elle à mesurer la satisfaction des
clients ?
|
Fréquences relatives
|
67%
|
80%
|
76%
|
Source : établi par
nous-mêmes à partir des résultats du guide d'entretien
Représentation
graphique
Figure 4: Présentation des données
relatives au guide d'entretien
· Analyse des
données
Des résultats du guide d'entretien, le nombre de
personnes ayant des avis convergents par rapport à la question de
l'utilisation du fax pour le traitement des chèques
déplacés se chiffre à 67%, quant aux questions relatives
à la méthode actuelle de gestion des demandes d'accord de
dépassement, elle a recueilli 80% d'avis convergents. En ce qui concerne
la satisfaction des clients, 76% des interrogés reconnait que la banque
n'accorde presque aucune attention aux exigences des clients donc elle ne
s'inscrit point à l'amélioration continue des ces
différentes prestations.
SECTION 2 : VERIFICATION DES HYPOTHESES
Avant d'aboutir à la formulation de la synthèse
du diagnostic c'est-à-dire à l'établissement des relations
de causalité, nous essayerons d'apprécier le degré de
validation des hypothèses partant de l'analyse des données de nos
enquêtes.
A. Degré de validation des
hypothèses
1. Hypothèse
N°1
L'évaluation du degré de validation des causes
se trouvant à la base de la complexité des processus
d'opérations de guichet, exige la combinaison des données aussi
bien quantitatives que qualitatives.
De la présentation et de l'analyse des données
précédemment réalisées, il ressort que ce sont les
protocoles administratifs liés à la gestion des demandes d'accord
de dépassement, l'utilisation du fax pour le traitement des
chèques déplacés et la non informatisation du DAP-GABON
qui constituent les causes réelles à la base du problème
spécifique N°1.
Ainsi, l'hypothèse N°1 est entièrement
vérifiée.
2. Hypothèse N°2
En se référant au seuil de décision
relative à l'hypothèse N°2, le manque d'équipements
adéquats pour l'impression de chéquier et l'absence de creuset
d'échange entre agents du guichet et autorités
hiérarchiques expliquent la non satisfaction des exigences des
clients.
L'hypothèse formulée à cet effet est
alors partiellement vérifiée
B. Synthèse du
diagnostic
La réalisation du diagnostic est basée sur le
postulat selon lequel les hypothèses formulées sont
vérifiées. Ainsi, l'élément de diagnostic se
présente comme suit :
F éléments de diagnostic N°1 : les
protocoles administratifs liés à la gestion des demandes d'accord
de dépassement, l'utilisation du fax pour le traitement des
chèques déplacés et la non informatisation du
DAP-GABON.
F éléments de diagnostic N°2 : le
manque d'équipements adéquats pour l'impression de
chéquiers et l'absence de creuset d'échange entre agents du
guichet et autorités hiérarchiques.
La finalité de notre travail étant d'une part de
suggérer les conditions d'amélioration des performances afin de
créer plus de valeur à la clientèle et de proposer les
pistes de l'amélioration de l'organisation interne des différents
processus d'opérations de guichet de la FBB d'autre part, il urge de
proposer des solutions avec des conditions efficaces de mise en oeuvre devant
contribuer à l'éradication du problème
général de l'étude
CHAPITRE II : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS ET
CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Notre objectif n'est pas seulement de relever les maux qui
minent la banque et de les analyser, mais aussi a posteriori de faire des
suggestions et proposer des conditions de mise en oeuvre qui, à notre
humble avis, participeront à la gestion efficace et efficiente de la
banque. Ces dernières feront l'objet du présent chapitre.
SECTION 1 : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
Il s'agit de propositions devant contribuer à
l'amélioration en générale des méthodes de
management de la FBB et en particulier des différents processus
d'opérations de guichet de l'agence centrale.
A. Propositions de solutions relatives au problème
spécifique N°1
L'amélioration de l'organisation interne de l'agence
centrale de la FBB passe d'une part par l'élimination des goulots
d'étranglement qui se heurtent à la gestion efficiente des
différents processus d'opérations de guichet et à la prise
de mesures de sécurisation des biens de la banque d'autre part.
Ainsi, nous suggérons :
- L'informatisation du processus de DAP-GABON,
- La nomination d'un responsable chargé du
contrôle des risques,
- La mise à jour du progiciel KEA 420 version 5.1
(supprimer la section des chèques déplacés),
- La réorganisation de la méthode de gestion des
demandes d'accord de dépassement.
· L'informatisation du processus de
DAP-GABON
L'amélioration des performances, la
sécurité et la fiabilité des instruments de paiement
exigent de la part des acteurs de la FBB la mise en place de système
moderne, dynamique et très opérationnel en vue de :
- Réduire les files d'attentes au guichet ;
- Bannir les cas de fraude ;
- Accroître la satisfaction des clients ;
- Simplifier le processus trop long.
Ainsi, l'informatisation du DAP-GABON devrait être une
règle sacro-sainte pour les dirigeants de la FBB.
· La nomination d'un responsable chargé
du Contrôle des Risques
Le directeur du contrôle des risques est l'un des hommes
les plus importants d'une banque, et bien souvent l'homme de confiance du
Président du Conseil d'administration. Sa fonction vitale se situe
à la croisée des chemins entre risque et rentabilité
...
§ Rôle :
Le directeur du contrôle des risques s'assure que tous
les risques auxquels la banque est confrontée sont bien
identifiés et couverts. Il vérifie également la
conformité de l'ensemble du contrôle interne avec les
réglementations.
§ Mission :
Avec leur équipe, les « risks
managers » ont pour mission d'identifier, de
quantifier et d'analyser les risques liés aux diverses
activités de la banque (crédit, marchés...). Ils
mesurent les résultats et les performances, déterminent les liens
risques-rentabilité, supervisent des pôles d'études qui
apportent une vision globale du risque macro-économique d'un pays ou
d'un secteur, chapeautent des équipes d'ingénieurs conseils qui
donnent leur avis sur la viabilité et la validité de projets
techniques.
Sur un plan opérationnel, ils contrôlent
également les risques liés à la bonne exécution des
opérations, s'assurent de la bonne transmission des informations et du
respect des procédures internes.
· La mise à jour du progiciel KEA 420
version 5.1
La spécificité, la qualité et le
développement des opérations bancaires exigent l'utilisation d'un
système d'exploitation informatique moderne, efficace et fiable.
En effet, la mise à jour du progiciel de gestion
intégré KEA 420 doit avoir pour finalité
les caractéristiques ci-après :
- Couvrir tous les domaines ou processus de la banque :
application bancaire, gestion comptable, gestion du personnel ;
- Avoir une base de données
centralisée ;
- Etre modulaire au temps que possible pour faciliter la
division du travail entre les divers services ;
- Affiner les accès aux fonctions du progiciel de
gestion intégrée selon les profils d'utilisateur ;
- Etre bien documenté pour éviter les doubles
emplois.
· La réorganisation de la méthode
de gestion des demandes d'accord de dépassement
La sécurisation et l'élimination des goulots
d'étranglements liés à l'organisation actuelle des
demandes d'accord de dépassement exigent l'adoption de méthodes
efficaces de gestion de cette dernière. En effet, les demandes d'accord
de dépassement ne doivent plus être remises aux stagiaires car
elles constituent des données sensibles voire confidentielles qui
doivent être traitées avec rapidité et rigueur.
Ainsi, pour la gestion des demandes d'accord de
dépassement, nous suggérons :
- L'utilisation de Microsoft Office Outlook ;
- L'instauration d'un cadre juridique régissant les
accords de dépassement (découverts)
§ L'utilisation de Microsoft Office
Outlook
Microsoft Office Outlook permet aux utilisateurs de mieux
organiser leurs travailles et leurs informations, de rester en contact
où qu'ils se trouvent et de garder le contrôle des informations
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Office Outlook 2007 est doté d'une interface de
messagerie plus intuitive, destinée à faciliter la
rédaction et la mise en forme des messages ainsi qu'à augmenter
votre réactivité. Désormais, toutes les
fonctionnalités d'Outlook sont centralisées à un
emplacement accessible et épuré, ce qui vous permet
d'accéder plus facilement aux différentes options.
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Partager des informations de calendrier facilement et
efficacement
Les nouvelles fonctionnalités de calendrier d'Office
Outlook 2007 vous permettent de partager aisément votre calendrier avec
des collègues de la banque tout comme avec des personnes
extérieures. Ainsi, vos contacts importants disposent d'un accès
immédiat à vos informations. Vous pouvez créer et publier
des calendriers Internet sur Microsoft Office Online, ajouter et partager
des abonnements à des calendriers Internet, envoyer par courrier
électronique des captures instantanées de calendrier ou
même envoyer une carte de visite électronique personnalisée
à l'un de vos clients. Toutes ces options qui sont à votre
disposition facilitent la communication interne et externe.
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Bénéficier de nouvelles
fonctionnalités et d'une collaboration accrue avec Microsoft Exchange
Server 2007
Lorsque Microsoft Office Outlook 2007 est utilisé avec
Exchange Server 2007, vous pouvez effectuer de nombreuses
opérations complexes dans Outlook. Vous disposez d'un nouvel Assistant
Planification qui automatise les tâches fastidieuses de gestion de
calendrier, d'une fonctionnalité de planification et de personnalisation
des communications en cas d'absence du bureau, ainsi que de dossiers
gérés qui répondent aux exigences en matière de
conformité. L'association d'Office Outlook 2007 et d'Exchange
Server 2007 permet une collaboration plus sécurisée :
de nombreuses méthodes de sécurisation des messages faciles
d'emploi sont disponibles pour que tous les utilisateurs aient la garantie que
les messages qu'ils échangent sont protégés.
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Gérer les informations et le contenu
partagés à partir d'une même interface
Office Outlook 2007 vous permet d'interagir avec des
informations stockées sur un serveur Windows SharePoint Services chaque
fois que vous le souhaitez. Vous pouvez connecter des calendriers, des
documents, des contacts, des tâches et d'autres informations Windows
SharePoint Services à Office Outlook 2007, et disposer ainsi d'un
emplacement unique pour la gestion de vos informations. En outre, vous disposez
de toutes les fonctionnalités d'édition dont vous avez besoin
afin que les modifications que vous apportez aux informations stockées
dans Office Outlook 2007 soient répercutées sur la version
serveur.
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Profiter des nouvelles mesures de protection contre le
courrier indésirable et les sites malveillants
Office Outlook 2007 offre de nouvelles méthodes de
protection contre le courrier indésirable et de lutte contre le
hameçonnage dans le cas des sites Web. Pour éviter que vos
informations personnelles ne soient divulguées à un site Web
frauduleux, Office Outlook 2007 intègre un filtre de courrier
indésirable amélioré et comporte de nouvelles
fonctionnalités qui désactivent les liens et vous mettent en
garde lorsque vous recevez un message susceptible d'inclure du contenu
malveillant.
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Envoyer des messages textes depuis Office Outlook en
un seul clic
Le service Outlook Mobile est une fonctionnalité
d'Outlook qui vous permet d'envoyer des SMS et des MMS entre Office
Outlook 2007 et un téléphone portable. Ce service vous
permet également de transférer à votre
téléphone portable et à d'autres personnes vos messages
électroniques, vos contacts, vos rendez-vous et vos tâches Outlook
sous la forme de SMS. Vous pouvez également configurer Office
Outlook 2007 afin d'envoyer automatiquement vos messages
électroniques, vos rappels et votre calendrier quotidien sous formes de
SMS à votre téléphone portable.
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Organiser vos informations autrement
À l'aide des catégories de couleurs d'Office
Outlook 2007, vous pouvez facilement personnaliser et ajouter des
catégories à n'importe quel type d'information, comme les
messages, les éléments du calendrier, les contacts ou les
tâches. Les catégories de couleurs vous permettent de distinguer
aisément et de manière visuelle les éléments pour
faciliter l'organisation de vos données et la recherche
d'informations.
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Gérer toutes les informations au sein d'une
même interface
Vous pouvez désormais gérer et lire le contenu
de vos blogs et flux RSS (Really Simple Syndication) directement à
partir d'Office Outlook 2007, sans aucun doute l'endroit le plus naturel
pour traiter ce type d'information. Grâce à la prise en charge
intégrée des flux RSS dans Office Outlook 2007, vous n'avez
plus besoin de quitter Outlook pour lire les dernières actualités
internationales, connaître les résultats les plus récents
de votre équipe sportive préférée ou rester
informé des éléments qui ont été
ajoutés dans des blogs intéressants. L'ajout de flux RSS est
extrêmement simple, car vous pouvez accéder à ces
abonnements directement à partir de la page d'accueil
intégrée dans Office Outlook 2007, page fournie par
Office.
§ L'instauration d'un cadre juridique
régissant les accords de dépassement
(découverts)
La réorganisation de la méthode de gestion des
demandes d'accord de dépassement passe par l'instauration d'un cadre
juridique régissant l'octroi des découverts. Ainsi, la DEOT
disposera d'éléments nécessaires pour l'accord, le suivi
et le renouvellement des découverts.
En effet, seuls les clients qui remplissent les conditions
fixées doivent bénéficier des découverts. Mieux,
tout découvert échu ne doit bénéficier d'aucun
accord tant que le client ne renouvelle pas son dossier.
B. Propositions de solution relatives au
problème spécifique N°2
L'amélioration continue des différentes
prestations offertes est un instrument capital de création de valeur
ajoutée à la clientèle. A cet effet, nous suggérons
à la FBB de :
- doter l'impression de chéquier d'équipements de
capacité ;
- offrir d'autres services à sa clientèle comme la
banque à distance ;
- recruter les jeunes diplômés
· Doter l'impression de chéquier
d'équipements de capacité
La création de valeur ajoutée à la
clientèle passe par la satisfaction de leur exigence, entre autre, celle
de disposer des chéquiers commandés à temps
réel.
En effet, la banque devra doter l'impression de chéquier
d'un équipement de capacité pour lui permettre de respecter au
moins le temps règlementaire fixé aux clients.
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· offrir d'autres services à la
clientèle , comme la banque à distance
Autonomie, confort, interactivité, informations telles
sont les promesses de la Banque à distance. Dans ce secteur très
concurrentiel, chaque banque cherche à fidéliser ses clients en
leur proposant continuellement de nouveaux produits qui répondent
à un réel besoin et d'autres qui cherchent à créer
ou devancer un besoin.
En effet, la banque à distance est« toute
activité bancaire destinée à un client ou à un
prospect, se déroulant à partir d'un point de service
électronique (téléphone, micro-ordinateur,
téléviseur, distributeur automatique de billets DAB, guichet
automatique de banque GAB), et utilisant un système de
télécommunication tel que le réseau
téléphonique, la Télévision Par Satellite,
Internet ».
Les produits « de base », pour le quotidien,
de la Banque à distance sont les suivants :
- La consultation des comptes (soldes et
historique) : Ce service permet aux clients de consulter leurs comptes
professionnels et / ou privés. Ce type de service est adapté aux
moyens de communication utilisés par le client, ou être
alerté par e-mail ou SMS si le solde de son compte franchit à la
baisse le seuil qui aurait été préalablement
défini;
- La gestion au quotidien : Ce produit
permet la réalisation des opérations courantes telles que les
virements internes, externes, les commandes diverses, la gestion de
crédit permanent, possibilité d'effectuer un virement, de
commander un chéquier, d'imprimer un RIB, d'envoyer un mail à son
chargé de clientèle...
- Accéder aux services de
bourse : Les services de bourses ne sont pas une
exclusivité des sites des grands établissements financiers. On
retrouve ainsi sur le Web une multitude de "courtiers en ligne" qui se
proposent de passer vos ordres de bourse, à partir de votre ordinateur
personnel. Certains sites sont tous de même sous tutelle
d'établissements bancaires, ce qui assure l'utilisateur d'un service
minimum et d'une garantie de sérieux.
- L'information sur les produits : c'est
un descriptif des différents produits qui ne sont pas forcément
à distance et donne aussi les tarifs des différentes
prestations.
- La sécurisation des moyens de
paiements : c'est un service qui permet d'éviter toute
action frauduleuse et ainsi effectuer ses règlements en toute
sécurité.
· Recrutement de jeunes
diplômés
Pour optimiser ces différents processus, la FBB
à besoin indiscutablement de ressources adéquates. En outre, les
ressources humaines sont indispensables en amont et en aval de tout processus.
Ainsi, la FBB devra définir une politique de
redéploiement du personnel en recrutant de jeunes diplômés
capables d'assurer la relève des agents vieillissants et l'optimisation
du temps de travail.
SECTION 2 : CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE
Pour favoriser la mise en oeuvre efficace des solutions
proposées, il urge d'indiquer la logistique adéquate à
l'application de ces solutions.
A. Au plan logistique
· Profil du responsable chargé du
contrôle des risques
La plupart du temps, le risk manager a fait du contrôle
des risques pendant plusieurs années et gravi les échelons. Il
peut également s'agir d'un ancien patron d'activité ayant une
longue expérience des marchés ou d'un professionnel venant de
l'inspection qui s'est spécialisé dans les salles de
marchés. Dans tous les cas, il possède une culture
mathématique, financière et statistique de très haut
niveau.
La démarche de maîtrise des risques à
mener par le Directeur du Contrôle des Risques de la FBB consistera
à :
§ décrire les processus de la FBB ;
§ identifier et évaluer les risques
inhérents, c'est-à-dire évaluer l'impact et la
probabilité du risque brut ;
§ identifier et évaluer le dispositif de
contrôle interne au sens large, en termes de pertinence et
d'efficacité ;
§ évaluer les risques résiduels,
c'est-à-dire les risques réels, après la prise en compte
des dispositifs de contrôle interne ;
§ définir des plans d'action pour ramener, si
besoin est, le risque résiduel à un niveau acceptable ;
§ actualiser régulièrement l'exposition aux
risques par une revue annuelle.
· Pour l'actualisation du progiciel KEA 420
version 5.1, il faudrait que les dirigeants de la banque fassent du
benchmarking
C'est une méthode qui vise à
l'amélioration des processus de l'entreprise en comparant les processus
à améliorer avec des processus équivalents utilisés
dans d'autres banques. A la différence de la classique analyse
concurrentielle, la force du benchmarking est de ne pas se limiter à une
comparaison avec des processus de société opérant dans le
même secteur d'activité que l'entreprise initiant la
démarche.
Mieux, le benchmarking permettrait à la FBB
d'hériter d'autres entreprises des outils et/ou pratiques qui ont
déjà fait leurs preuves en matière d'employabilité
et d'efficacité.
· Pour la réorganisation de la
méthode de gestion des accords de dépassement, il
faut :
§ responsabiliser les chargés de
clientèle par catégorie de compte, ainsi on aura :
- chargés de clientèle personnes
physiques ;
- chargés de clientèle associations ;
- Chargés de clientèle sociétés
unipersonnelles ;
- chargés de clientèle
établissements ;
- chargés de clientèle autres personnes morales.
§ attribuer de façon exhaustive aux chargés
de clientèle les clients ayant bénéficié d'accords
de dépassement (découverts) en leurs définissant
clairement les objectifs à atteindre ;
§ Organiser des séances de travail avec les
clients concernés afin de les sensibiliser et de définir en
synergie avec ces derniers le cadre juridique propice pour l'accord de
découvert ;
En somme, pour une mise en oeuvre efficace des solutions
proposées dans ce mémoire, il faut que la FBB fasse des
études préalables ayant pour finalité,
l'élaboration de plan d'action relative à chaque solution
proposée et indiquant de façon claire et harmonieuse les
démarches à suivre.
B. Tableau de synthèse de
l'étude
Tableau N°9 : tableau de synthèse de
l'étude (voir page suivante)
Niveau d'analyse
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes réelles
|
Elément de diagnostic
|
Solutions
|
Niveau Général
|
Gestion non efficace des processus d'opérations de
guichet
|
Proposer les conditions d'optimisation des processus
d'opérations de guichet
|
-
|
-
|
-
|
Niveaux Spécifiques
|
1
|
La complexité des processus d'opération de
guichet
|
Proposer les pistes d'amélioration de l'organisation
interne de l'agence centrale de la FBB
|
Ø Protocoles administratifs liés à la
gestion des demandes d'accord de dépassement ;
Ø L'utilisation du fax pour le traitement des
chèques déplacés ;
Ø La non informatisation du DAP-GABON
|
L'Absence de moyens modernes de gestion des instruments de
paiement est à la base de la complexité des processus
d'opérations de guichet
|
Ø L'informatisation du processus de
DAP-GABON ;
Ø La nomination d'un responsable chargé du
contrôle des risques ;
Ø La mise à jour du progiciel KEA 420 version
5.1 ;
Ø La réorganisation de la méthode de
gestion des demandes d'accord de dépassements.
|
2
|
La non satisfaction des exigences des clients
|
Contribuer à l'amélioration des performances afin
de créer plus de valeur à la clientèle
|
Ø Manque d'équipements adéquats pour
l'impression de chéquier ;
Ø Absence de creuset d'échange entre agents du
guichet et autorités hiérarchiques
|
L'absence d'amélioration continue des prestations
fournies est à la base de la non satisfaction des exigences des
clients
|
Ø Doter l'impression de chéquier
d'équipements adéquats ;
Ø Offrir d'autres services (la banque à
distance) ;
Ø Recruter les jeunes diplômés.
|
CONCLUSION GENERALE
La maîtrise des opérations de guichet est
très importante dans une institution financière car elles se
trouvent à la croisée des chemins de toutes activités de
la banque. Notre séjour à la FBB nous a justement permis
d'appréhender l'envergure et la place de ces dernières dans le
fonctionnement d'une prestigieuse institution comme la FBB.
En effet, au cours de notre stage, nous avons
inventorié quelques atouts (forces) dans l'organisation des
opérations de guichet, mais aussi des faiblesses, parmi lesquelles nous
avons retenu la complexité des opérations de guichet et la non
satisfaction des exigences de la clientèle. Au terme de l'étude,
nous avons proposé des solutions devant servir de tremplin pour
l'amélioration des processus d'opérations de guichet d'une part
et l'amélioration des performances de la banque d'autre part. Notre
démarche se veut scientifique, et sa mise en oeuvre sera aisée et
favorisera le fonctionnement efficace et harmonieux de la FBB.
De plus, notre modeste contribution à l'optimisation
des processus d'opérations de guichet de la FBB vise davantage à
soulager les agents du guichet dans l'accomplissement de leurs tâches
quotidiennes et dans son souci permanent de fidélisation de la
clientèle donc de pérennisation de ses activités.
En outre, la contribution de tous les services de la FBB est
indispensable pour qu'ensemble, les défis majeurs soient relevés.
La gestion efficace des moyens de paiements exige de la part des acteurs de la
FBB, de passer au crible chaque processus d'opérations de guichet afin
de minimiser les risques et d'accroître la satisfaction de la
clientèle.
Certes, nous ne pouvons prétendre avoir proposé
une panacée, mais l'adoption de notre démarche constitue un
tremplin pour la FBB lors des travaux éventuels de recherche d'autres
outils de gestion optimale beaucoup plus adaptés aux missions qui sont
les siennes.
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