UNIVERSITE CATHOLIQUE
D'AFRIQUE CENTRALE
INSTITUT CATHOLIQUE DE YAOUNDE
Faculté de Sciences Sociales et de Gestion
Maîtrise en Economie de Gestion
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire1.png)
Les facteurs d'optimisation de la productivité de la
force de vente dans une entreprise prestataire de services : le cas de la
SAAR S.A
Mémoire présenté et soutenu en vue de
l'obtention de la maîtrise en économie de gestion
Annie Laurence MAPONDJOU Sous la direction de Dr Sabine
Licence en Economie de Gestion Patricia MBENDA MOUNGOU
Yaoundé, septembre 2007
DEDICACES :
A ma grand-mère Feue KENFACK
Catherine
Amon frère aîné Feu DOUNLA
Armand
A ma
mère TAMGOUA Annie
A mon
père DOUNLA Jean
SOMMAIRE :
DEDICACES...............................................................................................i
REMERCIEMENTS.....................................................................................ii
LISTE DES
ABREVIATIONS........................................................................
iii
LISTE DES
FIGURES...................................................................................iv
Introduction
générale.....................................................................................1
I-Contexte et
problématique..............................................................................1
II-Hypothèses et objectif de
l'étude.....................................................................2
III-Intérêt de
l'étude......................................................................................2
IV-Méthodologie..........................................................................................2
V-Plan du
travail..........................................................................................3
Première partie : Etude théorique de
l'optimisation de la productivité de la force de
vente..5
Introduction de la première
partie......................................................................6
CHAPITRE I - Force de vente :
intérêt et
organisation............................................7
Section I - La force de vente et
spécificités dans une entreprise prestataire de........7 services
Section II - Le processus de mise en place et la disposition de la force de
vente dans une
entreprise......................................................................17
Conclusion du
chapitre..................................................................................26
CHAPITRE II - Facteurs d'optimisation de la
productivité de la force de vente............27
Section I - Le processus de gestion de la force de
vent...................................27
Section II - L'optimisation de la
productivité de la force de
vente.....................39
Conclusion du
chapitre.................................................................................50
Conclusion de la première
partie......................................................................50
Deuxième partie : Analyse empirique de
l'optimisation de la productivité de la force de
vente........................................................................................................53
Introduction de la deuxième
partie...................................................................54
CHAPITRE III : Méthodologie et analyse
descriptive de la force de vente à l'agence SAAR
Hippodrome...............................................................................................55
Section I-
Méthodologie.......................................................................55
Section II - Présentation de l'existant en
terme de force de vente à la SAAR
Hippodrome...............................................................................................66
Conclusion du
chapitre..................................................................................75
CHAPITRE IV- Essai d'optimisation de la
productivité de la force de vente à la SAAR
Hippodrome...............................................................................................77
Section I - Présentation des résultats
de l'enquête par questionnaire.................77
Section II - Interprétation des
résultats et proposition de solutions visant l'optimisation de la
productivité des
vendeurs......................................................89
Conclusion du
chapitre................................................................................107
Conclusion de la deuxième
partie....................................................................109
Conclusion
générale....................................................................................110
LISTES DES
ANNEXES.............................................................................112
Bibliographie............................................................................................113
Ouvrages.................................................................................................113
Articles...................................................................................................113
Dictionnaires............................................................................................113
TABLE DES
MATIERES...........................................................................114
INTRODUCTION GÉNÉRALE
I- CONTEXTE ET
PROBLÉMATIQUE
« Tout le monde vit de la vente de quelque
chose » (STEVENSON cité par KOTLER et DUBOIS, 2003,
p.658). C'est dans cette logique que l'entreprise est appelée
à assurer sa croissance et sa survie par la vente de ses produits.
L'organisation commerciale de l'entreprise implique donc inéluctablement
au quotidien, la mise en place et l'animation de sa force de vente, et à
plus long terme, la place de la fonction commerciale en son sein. Cette force
de vente constituée d'une ou de plusieurs personnes suit l'importance de
l'entreprise et la nature des produits vendus. Les stratégies de vente
diffèrent également selon le type d'entreprise et de produit
vendu. Ainsi l'on ne pourra pas avoir la même organisation de la force de
vente dans une entreprise prestataire de service et dans une entreprise
industrielle.
Les entreprises prestataires de service au Cameroun telles que
les compagnies d'assurance ont donc un effort supplémentaire à
fournir pour réaliser des résultats financiers positifs. Etant
donné que les populations n'ont pas une bonne culture de l'assurance et
de ce fait très souvent, elles ne font recours à ce service que
lorsqu'il est obligatoire. A ce propos nous pouvons citer comme exemple
l'assurance automobile et l'assurance voyage. Ces populations perdent donc de
vue le fait que l'assurance est comme son nom l'indique, une assurance. Ce qui
signifie qu'elle protège le bénéficiaire lors de la
survenance de certains risques. De plus, après la baisse du pouvoir
d'achat des populations, suite aux méfaits de la crise économique
de 1990, les populations cherchent avant tout à assurer leurs besoins
primaires avant de penser à l'acquisition de biens de luxes tels que les
véhicules. Ce qui fait donc que le marché des assurances est un
marché dont la clientèle est restreinte. L'entreprise doit donc
mettre sur pied une organisation qui lui permet nonobstant cela, de vendre ses
produits. La tâche de la force de vente, dans ce cas, devient plus
difficile que celle d'une force de vente qui se meut dans une entreprise
industrielle. Il lui revient d'être suffisamment laborieuse et
créative pour scénariser diverses situations de besoins chez les
clients afin d'atteindre les objectifs fixés par la direction
commerciale. C'est pourquoi cette direction commerciale doit mettre sur pied
diverses voies et moyens pour optimiser l'action de la force de vente et lui
montrer toute son importance au sein de l'entreprise. Etant donné que le
service en tant que tel est produit et consommé simultanément, la
force de vente ne doit donc pas être appréhendée comme une
équipe de commerciaux. Elle doit intégrer tout le personnel de
l'entreprise. Car dans un contexte instable du fait de la concurrence forte et
de la rareté des clients qui par contre sont de plus en plus exigeants,
la force de vente représente un investissement majeur pour la plupart
des entreprises. C'est pour cette raison que les services commerciaux des
entreprises prestataires de service doivent manager au mieux leurs
équipes afin de mieux vendre. Rendu à ce niveau, l'on est en
droit de se demander quels sont, eu égard à ce contexte
où les individus ont peu développé la culture de
l'assurance, les facteurs qui permettent d'optimiser la productivité de
la force de vente dans une compagnie d'assurance?
II- HYPOTHÈSES ET
OBJECTIF DE L'ÉTUDE
Pour répondre à cette question, nous formulons
le postulat selon lequel les facteurs d'optimisation de la productivité
de la force de vente d'une entreprise sont à rechercher au niveau de la
mise en place et de la gestion de celle-ci.
Par conséquent, l'objectif du présent
mémoire est d'analyser les aspects de la mise en place et de la gestion
de la force de vente dans une entreprise prestataire de services, afin de
mettre en évidence leur influence dans l'optimisation de la
productivité de celle-ci.
III- INTÉRÊT
DE L'ÉTUDE
Notre thème présente un intérêt
dans le marketing en tant que fonction au sein de l'entreprise et aussi en tant
que discipline académique. Considéré comme l'effort
d'adaptation des organisations à des marchés concurrentiels, pour
influencer en leur faveur le comportement de leurs publics, par une offre dont
la valeur perçue est durablement supérieure à celle des
concurrents (LENDREVIE, LEVY et LINDON, 2006), il devrait offrir des
techniques et des procédés de vente adaptés à
chaque contexte. De plus, il serait très intéressant pour
l'entreprise non seulement de satisfaire sa clientèle mais aussi de la
fidéliser, cela grâce aux techniques marketing
élaborés.
IV-
MÉTHODOLOGIE
a) Terrain de recherche
Notre étude sera menée pendant une durée
de trois mois à la Société Africaine d'Assurances et de
Réassurances (SAAR) au sein de son bureau direct SAAR Hippodrome. La
population cible sera constituée : du chef d'agence SAAR
Hippodrome, des différents membres des services production et sinistres,
qui exercent leur activité au sein de l'entreprise, de l'équipe
de commerciaux, des apporteurs libres et des courtiers qui travaillent en
externe.
b) Nature des données
Les données collectées seront à la fois
des données primaires et secondaires aux vues des différentes
méthodes de collecte des données et des documents qui nous ont
été remis dans notre terrain de recherche.
c) Méthodes de collecte des
données
Le choix des méthodes de collecte de données
dépend des objectifs poursuivis par le chercheur. Il existe plusieurs
méthodes de collecte des données. Dans le cadre de notre
étude nous recourons principalement à trois
méthodes : l'entretien individuel ou de groupe, l'observation
participative et l'enquête par questionnaire.
L'entretien est une technique de collecte de l'information qui
se présente sous diverses formes. Grâce à cette technique,
nous pouvons tirer auprès des responsables des explications sur les
procédés et techniques qu'ils utilisent pour manager leur force
de vente. L'observation participative a consisté à tirer
profit de notre présence en tant que stagiaire au sein du terrain de
recherche pour observer les pratiques au sein de l'entreprise tout en
participant à certaine prestation de service. L'enquête par
questionnaire consiste à poser un ensemble de questions relatives aux
situations des enquêtés qu'elles soient professionnelles ou
familiales. Elle permet aussi d'élever le niveau de connaissance
vis-à-vis d'un problème à enjeu humain et/ou social.
d) Méthodes d'analyse des
données
Pour analyser les données collectées, nous
allons utiliser la méthode hypothético-déductive qui
consiste à partir des concepts qui permettent de répondre
à notre question (littérature, modèles théoriques,
hypothèses), d'observer leur aptitude à rendre compte de la
réalité.
V- PLAN DU TRAVAIL
Pour mener à bien cette étude afin d'atteindre
nos objectifs, nous allons dans un premier temps procéder à une
analyse théorique des facteurs d'optimisation de l'action de la force de
vente (Ière Partie). Pour cela nous étudierons d'abord, les
étapes de la mise en place de la force de vente et ses
spécificités dans une entreprise prestataire de service ensuite
son organisation (Chapitre I), puis le processus de gestion de cette force de
vente en l'appliquant à l'optimisation de sa productivité
(Chapitre II). Dans un second temps, nous allons procéder à un
essai d'optimisation de la productivité de la force de vente à la
Société Africaine d'Assurances et de Réassurances (SAAR),
bureau direct de l'hippodrome (II ème partie). Pour ce faire, nous
allons au préalable présenter les éléments de la
méthodologie et l'existant en matière de force de vente à
la SAAR hippodrome (chapitre II) ; Ensuite nous allons présenter
les résultats de notre enquête ainsi que leur
interprétation .Cela nous permettra de déceler les
problèmes que rencontre la force de vente de la SAAR hippodrome pour
aboutir enfin à la proposition des solutions concrètes visant
l'optimisation de la productivité de cette force de vente compte tenu
des problèmes rencontrés en amont (Chapitre IV).
PREMIÈRE
PARTIE : ETUDE THÉORIQUE DE L'OPTIMISATION DE LA
PRODUCTIVITÉ DE LA FORCE DE VENTE
INTRODUCTION DE LA
PREMIERE PARTIE
Dans sa quête perpétuelle de gains de
productivité, l'entreprise doit prendre en compte toute ses ressources
et tout ses collaborateurs qui sont à l'origine de la chaîne de
production de la valeur en son sein. Le vendeur, étant l'interface entre
l'entreprise et le client et plus précisément le centre du
processus de vente et de production dans l'entreprise de services, doit passer
de son statut de simple enregistreur de commandes à celui de
véritable chargé de clientèle.
Dans cette optique, tout le personnel de l'entreprise qui a
pour fonction la vente doit doubler d'ardeur au travail. La force de vente
-puisqu'il s'agit d'elle- ne pouvant remplir cette tâche toute seule doit
cependant être encadrée par l'entreprise qui l'a mandatée.
C'est pourquoi elle doit être convenablement mise en place et
organisée afin de pouvoir s'adapter aux spécificités de
l'entreprise dans laquelle elle se meut (chapitre I). De plus, elle doit
être gérée de façon adéquate afin d'optimiser
sa productivité et par ricochet celle de l'entreprise (chapitre II).
CHAPITRE I - Force de vente : intérêt et
organisation
La vente est l'art d'orienter la décision des gens vers
un produit ou un service, en démontrant que les bénéfices
qui en découlent vont plus qu'en justifier les coûts (LALANDE,
1995). Vendre c'est également répondre à un besoin
qui existe chez autrui de façon expresse ou latente. Au sein de
l'entreprise, la fonction vente est confiée à la force de vente
qui, de ce fait, est l'interface entre l'entreprise et le client. Elle
représente également la somme de toutes les interactions
personnelles entre l'entreprise et ses clients, étant donné que
c'est elle qui décide quotidiennement des personnes à contacter,
des produits à vendre et des activités prioritaires
(ZOLTNERS, 2007). La force de vente est composé de
« l'ensemble des personnes qui ont pour mission principale de
vendre ou de faire vendre les produits de l'entreprise au moyen de contacts
directs avec les clients potentiels, les distributeurs ou les prescripteurs de
ces produits» (LENDREVIE, LEVY et LINDON, 2003, p.463).
Pour mieux répondre à notre problématique
qui est de déterminer les facteurs d'optimisation de la
productivité de la force de vente dans une entreprise prestataire de
services, il convient tout d'abord de mieux appréhender celle ci par ses
missions et spécificités dans une entreprise de services (section
I), et d'analyser les étapes de sa mise en place dans une telle
entreprise (section II).
Section I - La force
de vente : missions et spécificités dans une entreprise
prestataire de services
L'objectif de cette section est donc de mieux circonscrire la
force de vente d'une entreprise au travers d'une définition de ses
missions (I) et d'une mise en exergue de quelques unes de ses
spécificités dans une entreprise de services (II).
I
- Les missions fondamentales de la force de vente d'une entreprise
MARTIN et LE PAGE (1999) classent les missions des
vendeurs en quatre grandes catégories qui consistent à :
bâtir et entretenir une clientèle (I.1), représenter
l'entreprise (I.2), négocier des propositions (I.3) et remonter
l'information (I.4). Pour une meilleure intelligence de ces fonctions, il
convient de les analyser respectivement de façon plus approfondie.
I.1 - Bâtir et
entretenir une clientèle
Dans une entreprise, la force de vente regroupe l'ensemble du
personnel dont la fonction concerne la vente. Or pour vendre, il faut avoir des
clients. La force de vente est donc chargée de rechercher les nouveaux
clients tout en conservant les anciens.
Le développement de la nouvelle clientèle peut
avoir pour origine, la mise sur le marché de nouveaux produits ou alors
la détection de nouveaux besoins chez les clients. Cette
détection peut se faire par la prospection, qui consiste pour le
vendeur, à prendre l'initiative d'aller vers le client avec une
idée de produit ou de service à lui proposer. Il s'agit pour le
vendeur de ne pas se contenter d'attendre le client dans un magasin ou de lui
téléphoner pour lui offrir un bien ou un service. Mais de le
suivre à son lieu de service ou à son domicile.
Par la prospection, le vendeur va vers le client et saisit les
opportunités -évènements heureux ou malheureux survenant
dans la vie du client- qui s'offrent à lui pour proposer ses produits ou
ses services. Un vendeur apprend qu'une personne a acheté une voiture.
Il tire partie de cette information en prenant contact avec la personne et en
lui expliquant qu'il peut lui offrir des produits d'assurance qui les
protègeront sa voiture et lui lors de la survenance de certains risques
tel qu'un accident de la route.
Pour bâtir la clientèle, il ne suffit pas
seulement de recruter de nouveaux clients, mais il faut encore savoir les
garder. C'est pourquoi la force de vente doit suivre et fidéliser la
clientèle en vérifiant sa satisfaction et en lui proposant des
solutions renouvelées en fonction de l'évolution de ses besoins.
Car un client fidèle laisse le temps à l'entreprise pour
réagir face aux menaces de la concurrence. Il est aussi
« une des composantes du capital client qui permet de parer
à l'érosion des parts de marchés »,
(HERMEL, 2001, p.69). L'entreprise a donc tout intérêt
à fidéliser sa clientèle car les clients éventuels
d'une entreprise sont ses clients actuels. Un vendeur devrait donc prendre
l'habitude d'informer ses clients, par communication téléphonique
ou se rendre auprès d'eux pour présenter les produits et les
services qu'il vend. Il faut cependant faire preuve de modération car
prendre contact de façon trop fréquente avec un client peut
être considéré par celui-ci comme du harcèlement.
De ce qui précède, il ressort que bâtir
une clientèle nécessite à la fois l'implication
personnelle et la curiosité du vendeur, mais aussi des moyens
proposés par l'entreprise pour faciliter son intégration dans le
milieu afin de mieux connaître l'environnement, et de s'y adapter. De
sorte que pour réussir aujourd'hui, un vendeur ne peut plus simplement
se focaliser sur la signature d'un bon de commande. Il doit désormais
aller au-delà, en suivant la dynamique de son client afin d'anticiper
ses besoins.
Parallèlement, le vendeur doit avoir une excellente
connaissance des capacités de son outil de production et de son mode
d'emploi. C'est pourquoi le matériel de vente que l'entreprise procure
à sa force de vente doit lui être d'accès facile.
Cependant, la clef de tout reste l'implication personnelle du vendeur dans la
mise en place d'une clientèle. Ce qui lui permettra de bien faire son
travail car pour le client il est le représentant de l'entreprise.
I.2 -
Représenter l'entreprise
Sur le terrain, les clients ne traitent pas directement avec
l'entreprise mais avec les vendeurs. C'est pour cette raison que ces derniers
ont, entre autres missions, la représentation de l'entreprise. De ce
fait, les vendeurs ne doivent plus se cantonner à la connaissance
technique des propositions de l'entreprise mais ils doivent parfaitement
connaître ses objectifs, son fonctionnement, son organisation et les
propriétés des produits qu'ils vendent. Cela signifie qu'ils
doivent maîtriser toutes les dimensions de l'entreprise ainsi que son
marketing mix pour pouvoir valoriser tous ces éléments qu'ils
représentent dans leur totalité.
De plus, un vendeur acquiert de la confiance en ayant une
bonne connaissance des produits et des services qu'il vend. Car pour que son
discours soit convaincant auprès du client, il faut qu'il maîtrise
bien ce dont il parle afin d'être en mesure de répondre à
toutes les questions qui lui seront posées. Si une personne vend des
produits d'assurance, elle sera probablement plus efficace si elle peut
également répondre à des questions relatives à la
sécurité routière. De plus, cette connaissance approfondie
aidera le vendeur à utiliser et à faire valoir les avantages
concurrentiels de l'entreprise, dans l'élaboration des propositions
qu'il fera aux clients et à éviter la banalisation de celles-ci.
Etant le représentant de l'entreprise, le vendeur doit
soigner son langage et sa tenue vestimentaire. Car s'il n'est pas
présentable, non seulement le client ne le prendra pas au sérieux
mais en plus il jugera mal l'entreprise. De même, une mauvaise attitude
du vendeur n'aura pas de répercutions uniquement sur sa personne mais
sur l'entreprise toute entière. Donc le vendeur doit soigner son
comportement, son aspect physique, ses méthodes de travail et ses outils
de démonstration.
En plus des aspects précités, pour
représenter l'entreprise, le vendeur doit être disponible et
ouvert. Ce qui signifie qu'il doit être assez créatif pour simuler
diverses situations de besoins chez le client afin de pouvoir percevoir ses
attentes, mais aussi et surtout être en mesure de répondre
à ces attentes par les stratégies qu'il déploie et les
produits qu'il propose.
Enfin, nous pouvons dire que pour ses interlocuteurs, le
vendeur est la carte de visite de l'entreprise. En effet tout geste qu'il fait,
toute parole qui sort de sa bouche, ou tout comportement bien ou mal
placé sont considérés comme venant de l'entreprise dont il
a intérêt à ne présenter qu'une image positive. De
cette fonction de représentant de l'entreprise découle celle de
négociateur de propositions.
I.3 - Négocier
des propositions
La force de vente étant en contact permanent avec les
clients, elle est très souvent appelée à négocier
avec eux. Cette négociation peut être menée autour des
propositions faites par le client ou par le vendeur lui-même. C'est pour
cette raison que le vendeur doit disposer dans l'exercice de son travail d'un
minimum d'autonomie de décision et d'une marge de manoeuvre. Par
exemple, lors de la définition des objectifs, le chef de service
commercial devrait non seulement faire participer le vendeur mais aussi il
devrait le laisser libre d'adapter ces objectifs aux situations qu'il rencontre
dans l'exercice de sa fonction au quotidien. Le vendeur doit également
développer des qualités personnelles qui l'aideront à
percevoir les attentes des clients et à y répondre. Il a
intérêt savoir écouter ses interlocuteurs pour
détecter leurs réels besoins, et être en phase avec eux
afin de mieux répondre à leurs attentes. Cela en proposant des
solutions adaptées aux besoins des clients ou alors en prodiguant
à ceux-ci les conseils adéquats. Le rôle du vendeur ici
n'est donc plus un simple rôle de négociateur de prix, mais un
rôle de d'assistant-conseil qui soutient ses clients et les oriente dans
leur prise de décision.
Par ailleurs, il ne doit pas oublier de faire parvenir
à l'entreprise qui l'a mandaté toutes les informations
recueillies auprès des clients.
I.4 - Remonter
l'information
Dans l'entreprise, le vendeur est celui qui est en permanence
sur le marché. Cette présence lui permet d'être au fait de
certaines attentes, remarques et insatisfactions des clients. Il a donc pour
rôle de faire remonter ces différentes informations jusqu'à
l'entreprise qui va les exploiter pour améliorer ses résultats.
Cette remontée de l'information implique certaines
compétences (capacité d'écoute, ouverture d'esprit,
utilisation des technologies de l'information et de la communication...) qui
permettront au vendeur de collecter et de transmettre les informations afin de
les rendre exploitables par l'entreprise. Elle implique également un
contrôle et un suivi pour que l'information reçue soit fiable,
mise à jour, décodable et opérationnelle. Pour cela, le
vendeur doit par exemple, mettre à jour les fichiers informatiques qui
comportent ses comptes-rendus périodiques, s'informer sur la demande et
sur la concurrence. Tout cela lui permettra de tenir l'entreprise
informée et de lui faire des propositions adéquates pour qu'elle
s'adapte à la concurrence.
Toutes ces missions du vendeur que nous venons de
présenter nous permettent de bien appréhender l'importance d'une
force de vente au sein de l'entreprise. En d'autres termes de saisir la place
unique que le vendeur occupe à l'interface entreprise-clients et de
comprendre pourquoi il joue un rôle central dans l'effort de l'entreprise
pour produire de la valeur. Il convient d'analyser maintenant les
spécificités de la force de vente dans une entreprise de service.
II - Spécificité de la force de vente dans une
entreprise de services
Dans une entreprise de services, en plus des missions
précédemment citées, la force de vente doit jouer d'autres
rôles en rapport avec les caractéristiques du service (II.2) que
nous allons au préalable définir (II.1) avant d'examiner leur
influence sur les missions de la force de vente (II.3).
II.1 - Définition du service
Le service est une activité ou une prestation soumise
à un échange essentiellement intangible et qui ne donne lieu
à aucun transfert de propriété (KOTLER et DUBOIS,
2003). Pour mieux l'appréhender, il convient de faire la
distinction avec le bien. Deux critères sont le plus souvent
utilisés pour distinguer les biens et les services. Il s'agit des
notions de transfert de propriété et de tangibilité et
intangibilité.
a) Le tangible et
l'intangible
Le tangible renvoie à ce qui peut être
touché, palpé,saisi, senti tandis que l'intangible renvoie
à ce qui ne l'est pas. Ces deux notions conviennent donc pour distinguer
le service du bien. Le bien est considéré comme tangible car on
peut le voir, le toucher, le sentir et le saisir. Le service quant à lui
est considéré comme intangible au sens de l'impalpable. La figure
ci-dessous nous permettra de mieux appréhender ces notions.
Figure 1- Du tangible vers l'intangible
Biens matériels Biens
associés à une prestation Supports tangible
voiture construction avec
assurance d'information intangible
Tangible
Intangible
Service de mise
à Services associés à des biens Service
intangibles
Disposition de biens restaurant, hôtel
Services financiers
Source : LENDREVIE, LEVY et LINDON, 2003, p.254,
adapté
Cette figure montre que le tangible va des biens qui sont
essentiellement tangibles vers les supports tangibles des services, en passant
par les biens auxquels sont associées des prestations. De plus, elle
nous permet de voir que l'intangible est associé aux services qu'ils
soient associés à des biens ou qu'ils permettent la mise à
disposition du bien. En fin de compte, la figure nous permet de constater que
la frontière entre le tangible et l'intangible est souvent très
mince car un service intangible peut avoir des supports tangibles et un bien
tangible peut être accompagné d'un service intangible. Le
deuxième critère, plus formel, repose sur la notion de transfert
de propriété.
b) Le transfert de
propriété
La vente d'un bien est un transfert de propriété
car le bien physique passe d'une main à une autre, alors qu'une
prestation de service n'en est pas un, étant donné que, le
service ne peut pas être saisi.
Nonobstant cette distinction, il faut noter qu'il existe un
continuum entre les biens et les services. Car les biens sont de plus en plus
souvent accompagnés de services associés : conseils de
vendeurs, services financiers, services après-vente, services
consommateurs etc. De plus, de nombreux services ne peuvent être fournis
sans un support matériel. De ce fait, on opère les regroupements
suivants : « les services à faible composante
matérielle, les services à forte composante matérielle,
les biens à forte composante de service et les biens à faible
composante de services » (LENDREVIE, LEVY et LINDON, 2003,
p.992). D'où le tableau suivant :
Figure 2- Le continium entre biens et
services
SERVICES
|
BIENS
|
Services à faible composante matérielle
|
Services à forte composante matérielle
|
Biens à forte composante de services
|
Biens à faible composante de services
|
Médecine
Coiffure
Enseignement
Travail intérimaire
L'assurance
|
Location de voiture
Hôtellerie
Restauration
Transport aérien
|
Automobile
Informatique
Télévision
Téléphone
|
Essence en libre
Service
Lessives
Fournitures de bureau
|
Source : LENDREVIE, LEVY et LINDON, 2003,
p.992
KOTLER et DUBOIS font une distinction similaire. Pour
ces auteurs, le service peut être associé ou non à un
produit physique. Dans ce cas, on parlera de service principal et de service
associé. Le premier étant la vocation première de
l'entreprise prestataire de services. Pour une compagnie d'assurance, le
service qui est à faible composante matérielle peut être la
garantie d'une prestation lors de la survenance d'un risque. L'objet du second
est de compléter un produit principal, que ce produit soit
lui-même un bien ou un service. Les services présentent des
caractéristiques qui renforcent leurs spécificités.
II.2 - Les caractéristiques du service
Les services ont des caractéristiques originales qui
font que leur conception et leur mise en oeuvre soient souvent très
différentes de celles des biens manufacturés. Il s'agit
principalement de l'intangibilité, de l'indivisibilité, de
la variabilité, de la périssabilité, de la participation
des clients à la production et de la relation directe entre le client et
le personnel en contact.
a) L'intangibilité
Le service est intangible parce que le consommateur ne peut ni
le sentir, ni le voir, ni le toucher, comme c'est le cas des biens
matériels. Cette caractéristique rend l'appréciation des
services plus difficiles pour les clients, étant donné que,
celui-ci n'a que la parole du vendeur comme garantie. Elle rend
également plus difficile la communication autour du service car on ne
peut pas, par exemple, présenter un produit d'assurance comme l'on
présente un produit alimentaire. La justification du prix n'est donc pas
aisée puisque le client ne voit pas ce qu'il achète. Dans le
cadre d'une compagnie d'assurance, par exemple, le client ne validera le
coût d'une prime que lorsqu'il aura eu un sinistre et qu'il faille le
dédommager. Le caractère intangible du service ouvre une grande
porte à la concurrence, étant donné que, le service peut
difficilement être breveté.
Nous devons noter que, malgré les difficultés
décrites plus haut, le caractère intangible du service n'est pas
une fatalité car, il offre à l'entreprise prestataire de ce
service diverses possibilités. A ce titre, nous pouvons citer la
distribution électronique du service, l'implantation aisée de
l'entreprise dans une zone etc. Le service est aussi indivisible.
b) L'indivisibilité :
Le service est indivisible car, il est fabriqué en
même temps qu'il est consommé. Cette caractéristique
signifie à la fois simultanéité et proximité
physique. La simultanéité de la production et de la consommation
est en effet caractéristique de la plupart des services. Alors que les
biens sont produits puis vendus, les services sont produits et consommés
au même moment. La proximité physique est due au fait que le
client doit être présent la plupart du temps durant la production
du service. Alors que cette présence n'est pas exigée lors de la
production d'un bien manufacturé.
c) Variabilité :
Un service est éminemment variable selon les
circonstances qui président à sa réalisation. Cette
variabilité est due au fait que chaque prestataire et chaque client sont
des personnes à part et à part entière. C'est ainsi qu'un
même service au sein d'une même entreprise peut varier du tout au
tout en fonction de l'agence, du client, de l'humeur du producteur etc.
d) Périssabilité et la
participation des clients à la production de services
Cette caractéristique découle du
caractère indivisible du service. Un service est donc périssable
car, il ne peut pas être stocké, étant donné qu'il
est produit en même temps qu'il est consommé.
Lorsqu'un client se rend dans une entreprise prestataire de
services, il joue souvent un rôle très actif car, il participe
à la prestation de services par, notamment, des indications ou des
propositions. Lorsqu'un individu vient souscrire un contrat d'assurance, par
exemple, le producteur ne peut monter le contrat qu'à partir des
informations que lui fournit cet individu.
e) La relation directe entre le client
et le personnel en contact pour la production de services.
Cette relation découle des caractéristiques
précédentes du service. Ce contact est d'autant plus
fréquent que le service est produit partiellement ou dans son ensemble
par ce personnel en contact avec le client. Cela marque une grande
différence entre l'entreprise prestataire de service et l'entreprise
industrielle car l'on peut être un grand consommateur d'un bien
manufacturé sans jamais connaître ses producteurs.
Toutes ces caractéristiques du service suggèrent
que l'entreprise fasse très attention dans la façon dont elle
exerce sa prestation de services. Le service, ne pouvant pas être
essayé comme un canapé ou une voiture. Il faut que le client
s'engage avant de constater s'il est satisfait ou non. De plus, le service
étant intangible, le client attachera de l'importance et donnera une
signification à tout ce qu'il voit : locaux, personnel,
équipements, logos et prix. Tout ceci influence d'une manière
particulière la force de vente.
II.3 - Impact des
caractéristiques du service sur les missions la force de vente
Cet impact est compris au travers de la notion de servuction.
Cette dernière étant le système nécessaire à
une entreprise pour fabriquer le service qu'elle met sur le
marché. Pour EIGLIER et LANGEARD (1987), la
servuction est l'organisation systématique et cohérente de tous
les éléments physiques et humains de l'interface client -
entreprise, nécessaire à la réalisation d'une prestation
de services dont les caractéristiques commerciales et les niveaux de
qualité ont été déterminés par l'entreprise.
Celle-ci peut être illustrée par le schéma
suivant :
Figure 3- Présentation du système de
servuction
CLIENT
SUPPORT PHYSIQUE
SERVICE
PERSONNEL EN CONTACT
Source : Qualité de service et nouvelles
technologies,
www.educnet.education.fr
Ce schéma suggère une interdépendance
complexe de toutes les composantes rentrant dans le processus de servuction.
Le support physique correspond à
l'ensemble des éléments nécessaires à la production
des services aux clients. Il peut s'agir des moyens de transport, des
systèmes informatiques, bref de toute la logistique nécessaire
pour produire un service.
Le client est le bénéficiaire
du service et est toujours présent lors de la prestation de service. Il
participe donc, de ce fait, au processus de production du service par son
adhésion et ses propositions ou remarques. Et le service quant à
lui correspond à la prestation attendue par le client.
Le personnel en contact est
l'ensemble du personnel embauché par l'entreprise pour être
directement en contact avec le client. Nous pouvons dire que ce personnel
constitue la force de vente qui est au centre de la servuction par son statut
de producteur et de vendeur.
Comme nous l'avons dit plus haut, le service est produit en
même temps qu'il est consommé. Ce qui fait la particularité
de la force de vente dans une entreprise de services. En ce sens que les
vendeurs ne sont plus seulement des enregistreurs de commandes, mais aussi des
producteurs des prestations qui sont destinées aux clients. Les vendeurs
ont donc une position critique dans l'entreprise. Ils la personnifient aux yeux
des clients et leur en véhiculent son image ; puisque c'est eux qui
effectuent des opérations avec le client au nom de l'entreprise. Ils
doivent donc ménager les intérêts des clients et ceux de
l'entreprise car ils produisent des prestations avec les clients au nom de
l'entreprise qu'ils représentent comme nous l'avons montré lors
de la définition de ses missions. De plus, les vendeurs doivent veiller
à conserver la culture de l'entreprise en défendant certaines
normes et en invitant les clients à respecter certaines règles.
C'est pourquoi, l'on peut dire que le personnel en contact a un double
rôle à savoir, tout d'abord effectuer des tâches
opérationnelles et ensuite des tâches relationnelles
vis-à-vis du client.
Comme tâches opérationnelles, le vendeur produit
la prestation de services au client en respectant la culture et les normes de
l'entreprise. En plus de cela, il joue son rôle de vendeur en recrutant
les nouveaux clients et en fidélisant les anciens.
Au titre des tâches relationnelles, le vendeur doit
profiter de sa proximité avec les clients pour les fidéliser en
développant la « vente séduction ». De ce
fait, il doit fournir des éléments, des pistes, faire
connaître les nouveaux produits et de nouveaux concepts susceptibles de
produire de la valeur dans la chaîne du client ou alors résoudre
des problèmes auxquels fait face ce client afin de le valoriser
(ZEYL, 2003).
Synthèse de la section I :
Dans cette section, nous avons défini la force de vente
comme étant l'ensemble des personnes qui ont pour mission principale de
vendre ou de faire vendre les produits de l'entreprise au moyen de contacts
directs avec les clients potentiels, les distributeurs ou les prescripteurs de
ces produits. Les missions spécifiques qui sont assignées
à cette force de vente se résument à : bâtir et
entretenir une clientèle, représenter l'entreprise,
négocier les propositions et remonter l'information. Par ailleurs, la
force de vente a des spécificités qui sont inhérentes
à l'entreprise au sein de laquelle elle se meut.
Ayant ainsi présenté les missions et les
spécificités de la force de vente dans une entreprise de
services, nous pouvons à présent, analyser le processus de sa
mise en place et sa disposition.
Section II - Le processus de mise en place et la disposition de la
force de vente dans une entreprise
Pour bien réaliser ses missions, la force de vente doit
être convenablement mise en place et correctement disposée afin
d'éviter toute faille. C'est cela la raison d'être de cette
section qui consistera pour nous à analyser dans un premier temps les
éléments de mise en place de la force de vente (I) et dans un
second temps la disposition de celle-ci(II).
I - La mise en place de la force de vente
La mise en oeuvre de la force de vente nécessite un
ensemble d'activités dont les principales seront examinées dans
cette partie. Il s'agit de définir d'abord ses objectifs en
tenant compte de la nature des marchés visés par l'entreprise et
du positionnement qu'elle recherche sur chaque marché (I.1), de
déterminer ensuite la structure de la force de vente (I.2), de
définir enfin la taille de celle ci (I.3).
I.1 - La définition des objectifs de la force de
vente
Toute entreprise fonctionne avec des objectifs
préalablement définis. Au sein de l'entreprise, les
différents services et directions ont également des objectifs qui
doivent être en cohérence avec ceux de la direction
générale en tenant compte de la réalité quotidienne
des vendeurs sur le terrain. Cette dernière étant faite de prises
de contact, de relances, de rendez-vous, de propositions et de tâches
administratives. Le manager de la force de vente doit donc tenir compte de tout
cela pour définir les objectifs qu'il assigne à son équipe
commerciale. De plus, il doit faire participer sa force de vente à la
définition des objectifs car cela est un bon moyen pour lui de la forcer
à s'interroger sur l'avenir et d'anticiper les variations du
marché.
Pour définir les objectifs, le chef du service
commercial doit partir de l'évaluation des résultats et de
l'analyse des écarts des exercices passés afin de déceler
quelles sont les opérations qui doivent être maintenues, quelles
sont celles qui doivent être supprimées et celles qui doivent
justes être corrigées. Ensuite, il doit déterminer quelles
sont les priorités d'actions commerciales et les secteurs-clés.
Puis, il doit fixer un objectif pour chaque secteur-clé. Après
cela, il doit ordonner les objectifs en fonction de leur degré de
priorité, et établir des délais de réalisation pour
enfin prévoir les modalités de contrôle et de
correction. (GABILLIET P., 2007, support de cours)
A cet effet un bon objectif doit donc être :
· Simple
· Mesurable
· Adapté
· Réalisable
· Réalisable dans les temps
En plus de cela, pour une force de vente ces objectifs doivent
tenir compte de la nature des marchés visés par l'entreprise et
du positionnement qu'elle recherche sur chaque marché.
Au cours de la définition des objectifs, les missions
de la force de vente que nous avons précédemment examinées
peuvent être scindées en trois grands moments : avant pendant
et après la vente. Nous pouvons illustrer cela par le tableau
suivant :
Figure 4- Les missions du vendeur
AVANT LA VENTE
|
- Prévoir : prévisions des ventes par type
de clients
- Analyser : étude de la clientèle et des
prospects, évaluation du potentiel de chacun, segmentation.
- Décider : choix d'une stratégie
d'approche des clients par segment
- Planifier : détermination de l'effort de vente
total nécessaire, comparaison avec le temps disponible pour la vente.
Planification et gestion des tournées.
- Préparer : réalisation d'argumentaires et
d'outils d'aide à la vente
|
PENDANT LA VENTE
|
- Prospecter : actions de prospection de nouveaux clients
(publipostage, téléphone)
- Vendre : actions de vente (télévente,
vente en face-à-face, VPC)
- Administrer : actions d'administration des ventes
(courrier, devis ou offres, commandes)
|
APRES LA VENTE
|
- Suivre : facturation, garantie, transports,
livraisons réception des commandes, règlements et service
après-vente
- Assister : consommables, assistance, formation,
fidélisation
- Contrôler : contrôle des coûts, des
objectifs, des performances ...
- Informer : remontées d'informations (rapports
périodiques, comptes rendus, réunions)
|
Source : LEFEUVRE et al., 2001, p.247
Après avoir définit les objectifs, la direction
commerciale doit déterminer une structure de la force de vente pouvant
lui permettre de les réaliser.
I.2 - La détermination de la structure de la force de
vente
La structure de la force de vente est le mode d'organisation
de ses éléments. Il existe diverses structures : la
structure géographique, la structure par produits, la structure par
clients, la structure par comptes clefs et la structure mixte.
a) La structure
géographique
La structure géographique consiste à affecter
à chaque vendeur un secteur géographique de vente. Lorsque
l'entreprise adopte cette structure, l'avantage est que le vendeur a une zone
d'action bien délimitée qui lui permet d'évaluer
facilement ses résultats et ses performances. De plus, si le vendeur vit
dans la zone, les frais de déplacement seront réduits et le suivi
de la clientèle régulière.
Le problème qui se pose, cependant, peut être
dû au fait que le vendeur doit mettre sur le marché plusieurs
produits et ne peut donc pas vendre avec la même compétence les
divers produits. Car, il peut avoir une très bonne connaissance d'un
produit et négliger les autres. De plus, il peut faire un choix selon
ses préférences.
b) La structure par produits
La structure par produits est celle qui est utilisée
par l'entreprise lorsqu'elle doit présenter sur le marché de
nombreux produits qu'un seul commercial ne peut pas suivre. Une telle structure
peut également être adoptée lorsque les prospects sont
différents ou ont des comportements d'achat différents.
L'avantage de la structure par produits est la
spécialisation du vendeur qui doit uniquement s'occuper d'un seul
produit. Ainsi, il n'est pas tenté de choisir entre les produits comme
dans une structure géographique. Cependant, cette spécialisation
risque de donner aux vendeurs l'impression de travailler chacun pour une
société différente. Ce qui posera un problème chez
les clients car, certains d'entre eux n'aiment pas avoir à faire
à des interlocuteurs différents chez un même fournisseur. A
cet inconvénient, s'ajoute le fait que le vendeur doit se
déplacer dans plusieurs zones pour promouvoir le produit. Ce qui fait
que l'entreprise doit engager des frais de déplacements importants.
b) La structure par clients
La structure par client est celle qui est adoptée
lorsque les produits sont voisins et sont proposés sur des
marchés différents. L'avantage ici est que le vendeur aura une
meilleure connaissance du comportement d'achat de la clientèle
appartenant à un même marché.
Toutefois, cela peut créer des conflits entre les
vendeurs, étant donné que certains clients ont des
activités multimarchés et peuvent, de ce fait, se retrouver sur
plusieurs marchés à la fois. De plus on peut avoir des
chevauchements géographiques car les clients peuvent appartenir à
des zones géographiques différentes. Ce qui fait, en fin de
compte que certains vendeurs risquent de perturber l'activité de leurs
collègues.
c) La structure par comptes clés
Cette structure permet de confier les négociations les
plus difficiles aux meilleurs négociateurs. Elle est utilisée
pour les produits grand public et les produits industriels. Le danger ici est
que le négociateur a la quasi-totalité du chiffre d'affaires de
l'entreprise.
Les limites d'une telle structure sont : la
difficulté de trouver les négociateurs, la difficile coordination
avec le reste de l'équipe. Ce qui est une situation dangereuse.
d) La structure multiple
La tendance actuelle est l'utilisation conjointe des
différents types de structures. Car, avec la concurrence qui
sévit sur les marchés, l'entreprise doit jouer sur plusieurs
fronts pour mieux vendre. C'est pour cette raison qu'elle doit associer les
différentes structures afin de contourner leurs inconvénients
lorsqu'elles sont prises individuellement.
En fin de compte, nous pouvons dire que, lorsqu'une
équipe de commerciaux est correctement structurée et emploie les
processus de vente approprié à chaque segment ciblé du
marché, son travail de vente et de suivi, comme la manière dont
elle utilise les ressources, sont plus efficients. Ses efforts portent de
façon appropriée sur l'ensemble de la gamme de produits. La
structure est donc fondamentale pour l'entreprise car, elle permet
également au chef de service commercial de décider de
l'affectation des ressources.
I.3 - La définition de la taille de la force de vente
Cette étape est très importante pour
l'entreprise et est définie en fonction de la charge de travail. De ce
fait, lorsqu'elle est bien dimensionnée, la force de vente accorde
l'attention nécessaire aux clients et prospects, et représente,
comme il convient, les produits de l'entreprise. La délicatesse de cette
étape découle du fait que lorsque les responsables commerciaux
sont confrontés à des objectifs de vente agressifs ou à
la diminution des perspectives de vente, ils pensent, d'abord, à
redimensionner la force de vente. Pourtant, une utilisation optimale de la
force de vente a des répercussions plus importantes sur le chiffre
d'affaires et les bénéfices qu'un redimensionnement optimal
(ZOLTNERS, 2007). Pour définir sa force de vente, le
responsable commercial se base souvent sur les coûts ou sur la
productivité de l'équipe.
a) La définition selon le
coût
Des études effectuées par le cabinet de
consultants ZS Associates dirigé par ZOLTNERS
démontrent que la phrase qui est la règle, le plus souvent, quand
il s'agit de déterminer la taille de la force de vente, est «
Garder le coût de la force de vente à son niveau historique
». C'est-à-dire que, pour le directeur financier, lorsque cette
règle est respectée, la société reste rentable.
Malheureusement, cette règle ne permet pas d'optimiser les
bénéfices. Il est donc regrettable que tant de directeurs
financiers acceptent si facilement de renoncer à des
bénéfices pour préserver le ratio coût/ventes.
« La taille d'une force de vente doit être
déterminée d'après la règle du
bénéfice supplémentaire : elle doit être accrue tant
que le bénéfice supplémentaire attendu dépasse le
coût supplémentaire du taux de rentabilité escompté
de l'investissement en force de vente » (ZOLTNERS, 2007,
p.2). Cela veut dire que l'on ne doit pas arrêter la taille de la
force de vente en fonction des coûts de sa mise en place mais en fonction
du bénéfice additionnel que celle-ci peut apporter à
l'entreprise. Qu'en est-il de la productivité ?
b) L'affectation selon la
productivité
Il arrive souvent que des entreprises mettent en oeuvre des
programmes de productivité (automatisation, ciblage, gestion du temps et
protocoles de ventes plus efficaces) pour justifier la compression des
équipes commerciales. Voici l'argument type d'une telle
définition: « Notre programme permettra d'accroître la
productivité des commerciaux de 10 %. Nous pourrons donc ramener la
force de vente de 100 à 90 et cette réduction remboursera le
coût du programme» (ZOLTNERS, 2007, p.2). Le résultat
est tout autre pourtant car, la taille de la force de vente et
l'amélioration de la productivité relèvent de
décisions distinctes. Et de plus, quelle que soit la taille de la force
de vente, la productivité doit toujours être
améliorée. La réduction de la force de vente ne peut donc
pas servir à justifier la mise en place d'un programme de
productivité. Nous pouvons à présent étudier la
disposition de la force de vente.
II - Disposition de la force de
vente
Au sein d'une équipe commerciale, tout le monde ne peut
pas jouer le même rôle, c'est pour cette raison que la force de
vente est parfois divisée en force de vente interne - également
nommée équipe de vente -, caractérisée par
l'ensemble du personnel sédentaire, et en force de vente externe,
composée de l'ensemble du personnel mobile. On notera toutefois que
cette distinction interne/externe est utilisée dans certains cas pour
différencier les salariés de l'entreprise des autres personnels
tels que les représentants indépendants, les agents commerciaux
qui contribuent, chacun à leur niveau, à la vente du produit.
C'est pour cette raison que, en plus de cette division, on peut aussi avoir la
force de vente propre et la force de vente déléguée.
II.1 - La force de vente interne / la
force de vente externe
La force de vente interne est celle qui reste au sein de
l'entreprise et ne se déploie jamais sur le terrain. Elle assure des
fonctions commerciales (vente comptoir, publipostage etc.), administratives
(secrétariat, gestion, encadrement etc.) et de soutien (contentieux,
assistance technique etc.). Les différentes composantes de la force de
vente interne sont entre autres :
· Les prospecteurs qui préparent le travail des
représentants.
· Les preneurs d'ordre qui enregistrent les
commandes et livrent les marchandises.
· Les télé-vendeurs qui vendent et
prennent les commandes par téléphone, qui prospectent à
partir de banques de données et traitent les problèmes du service
après vente.
· Les voyageurs représentants et courtiers (V.P.C)
qui étudient les besoins des clients, présentent le catalogue et
s'occupent des réclamations de la clientèle.
· Les démonstrateurs.
La force de vente externe est l'ensemble des commerciaux qui
se déplacent chez le client. Son rôle est de transformer tout
individu dans la rue en potentiel acheteur des produits qu'elle
représente. Elle assure la prospection c'est-à-dire qu'elle va
dans les domiciles, les lieux de services et autres lieux
fréquentés par les clients ou prospects pour faire des
propositions. En plus de ces fonctions commerciales, elle peut également
assurer des fonctions administratives (rédaction de rapports
d'activités, remplissage des fiches de prospections etc.)
II.2 - La force de vente propre / la
force de vente déléguée
La force de vente propre est celle qui appartient directement
à l'entreprise. Comme éléments de cette force de vente, on
a le vendeur salarié et le VRP (Voyageurs, Représentants,
Placiers) exclusif.
- Le vendeur salarié
Ce vendeur fait partie de la force de vente interne de
l'entreprise et est rémunéré par une forte partie fixe. Il
n'exerce pas sa profession de vendeur de façon exclusive et constante
car il exerce des tâches administratives. Il a le statut de
salarié de droit commun et bénéficie des avantages
sociaux traditionnels. Cependant, il ne reçoit pas d'indemnité en
cas de rupture de son contrat avec l'entreprise. Car, les clients qu'il perd
sont les clients de l'entreprise qui sont venus spontanément vers
celle-ci ou alors qui ont été recrutés par d'autres types
de vendeurs tel que le VRP.
- Le VRP exclusif
Ce voyageur, représentant, placier (VRP) est lié
à une seule entreprise et a droit à une partie de salaire fixe.
Il possède une carte d'identité professionnelle et ne doit faire
aucune opération commerciale pour son propre compte. Il a les
mêmes avantages sociaux que les autres salariés. Contrairement au
salarié, il reçoit une indemnité en cas de rupture du
contrat pour perte de sa clientèle.
La force de vente propre est préconisée dans une
grande entreprise qui se meut sur un marché fortement concurrentiel.
L'usage d'une telle force de vente procure un certain nombre
d'avantages pour l'entreprise et même pour le vendeur. A ce titre,
nous pouvons citer :
· la présence d'un lien de subordination qui
permet au chef du service commercial d'avoir la main mise sur son équipe
et ainsi de la contrôler facilement.
· la propriété de la clientèle
revient à l'entreprise.
· l'intégration du vendeur à la structure,
ce qui facilite son travail car il n'a pas d'effort supplémentaire
à faire pour connaître l'entreprise.
· le vendeur peut être
rémunéré indépendamment du chiffre qu'il
réalise. Ce qui permet à ce vendeur de réaliser des
activités tels que le conseil, le service après-vente etc.
Une telle structure pose aussi bon nombre de problèmes
à l'entreprise dont les principaux sont :
· la difficulté d'implantation et de gestion d'une
telle force de vente ;
· l'existence de charges fixes de
rémunération et de gestion de la force de vente qui viennent
s'ajouter à toutes les autres charges de l'entreprise.
· les difficultés dans la motivation car, le
salaire est déjà défini et le travail est routinier, alors
que la force de vente externe a plusieurs sources de revenus provenant des
différents clients.
Pour contourner ces difficultés, la force de vente
interne doit être adoptée dans une entreprise quand :
· l'entreprise dispose de l'assise financière
suffisante.
· L'entreprise désire faire exécuter des
missions autres que la vente (conseil, tâches administratives, service
après-vente etc.).
· L'entreprise souhaite diriger et contrôler sa
force de vente pour atteindre des objectifs précis.
La force de vente est déléguée
lorsqu'elle n'appartient pas spécifiquement à l'entreprise mais
travaille également pour d'autres entreprises. Le VRP multicarte,
l'agent commercial et le sous-traitant rentrent dans cette force de vente.
- Le VRP multicarte
Un VRP multicarte travaille à temps partiel pour
plusieurs employeurs. Il est exclusivement rémunéré
à la commission.
- L'agent commercial
C'est un mandataire qui dirige une entreprise
indépendante et n'est de ce fait soumis à aucune subordination
vis-à-vis de son mandant. Il peut donc embaucher des collaborateurs et
les rémunérer exclusivement à la commission. Il fait un
travail de représentant pour plusieurs entreprises. Il a
également une clientèle qui lui est propre et se place dans le
cadre du contrat de mandat. Les différentes entreprises qui font recours
à ses services le rémunèrent à la commission.
- Le sous-traitant
Pour maîtriser les coûts de la force de vente,
l'entreprise fait appel à des intermédiaires
spécialisés qui assureront pour elle des missions commerciales
ponctuelles.
La force de vente déléguée peut
être rapidement mise en oeuvre car l'entreprise fait appel à des
personnes qui s'y connaissent déjà. Le caractère
délégué fait que les charges sont uniquement des charges
variables, étant donné que cette force de vente n'a pas une
présence permanente au sein de l'entreprise. Même si les
commissions sont parfois élevées, ces charges n'équivalent
pas à celles de la force de vente propre car, leur survenance est
occasionnelle.
Dans un tel contexte, le vendeur n'est donc motivé que
par sa rémunération puisqu'il travaille pour plusieurs
entreprises et n'offre donc ses services qu'à l'entreprise qui le
rémunère au mieux. De ce fait, son contrôle est difficile
étant donnée qu'il n'y a pas de lien de subordination entre une
telle force de vente et l'entreprise.
Synthèse de la section II :
Dans cette section, nous avons présenté la mise
en place et la disposition de la force de vente dans une entreprise. Cela, en
insistant sur la définition des objectifs, la détermination de la
structure, l'affectation des ressources pour aboutir aux différentes
dispositions de la force de vente qui peuvent être interne ou externe,
propre ou déléguée.
CONCLUSION DU CHAPITRE :
Dans ce premier chapitre nous avons montré
l'intérêt de la force de vente dans une entreprise, grâce
à l'examen de ses missions, de ses spécificités dans une
entreprise de services, de sa mise en place et de son organisation. Ce qui a
permis de lever un pan de voile sur notre problématique qui est de
déterminer les facteurs d'optimisation de la productivité de la
force de vente. Nous allons approfondir cette étude en analysant les
éléments de gestion de la force de vente dans une entreprise de
services ainsi que les aspects à prendre en compte pour optimiser sa
productivité.
CHAPITRE II - FACTEURS D'OPTIMISATION DE
LA PRODUCTIVITÉ DE LA FORCE DE VENTE
L'importance de la force de vente au sein d'une entreprise
n'est plus à démontrer. En effet, c'est elle qui permet la
réalisation du chiffre d'affaire, qui fait connaître l'entreprise
et ses produits auprès des clients et qui fait remonter les remarques
des clients et autres spécificités du marché vers
l'entreprise. Etant donné que sa mise en place et sa gestion engagent
des coûts, et que de ces étapes dépend la
productivité des vendeurs et par ricochet la rentabilité de
l'entreprise, il est important qu'on s'intéresse à l'optimisation
de cette productivité. Dans le cadre de notre étude, nous
orientons cette optimisation sur les éléments de gestion de la
force de vente qu'il importe d'abord d'analyser (section I), puis de proposer
des facteurs d'optimisation de cette gestion (section II) afin
d'améliorer la productivité des vendeurs.
Section I - Le processus de gestion de
la force de vente
La chaîne de valeur de PORTER (1982) et le
management de la qualité totale (DEMING, 1986) impliquent que
toutes les activités de l'entreprise, et pas seulement la production,
soient des processus (ZEYL, 2003). Ainsi, la gestion de la force de
vente peut être vue comme un processus allant du recrutement (I) à
l'évaluation(V) en passant par la formation (II), la
rémunération (III), l'animation(IV) et le contrôle(V).
I - Le recrutement de la force de vente
Au cours de son évolution, l'entreprise arrive à
un moment où les objectifs qu'elle se fixe l'obligent à
accroître la taille de sa force de vente ou alors à faire appel
à des compétences nouvelles. Le besoin de recrutement peut se
faire ressentir à la suite de trois évènements :
· La croissance naturelle de l'entreprise qui implique un
développement de nouveaux marchés par elle.
· Le turn-over qui est la rotation du personnel suite
aux départs en retraite, aux départs provoqués, aux
départs volontaires et aux mutations ou promotion.
· Le besoin de nouvelles compétences lié
à l'évolution du métier : l'entreprise peut avoir de
nouveaux produits, de nouvelles offres, de nouveaux clients ou de nouveaux
marchés à explorer.
Pour bien recruter, il faut utiliser une méthode
réaliste (ZEYL et DAYAN, 1999, p.29). Il faut partir des
objectifs et des plans de l'entreprise pour définir les tâches et
missions à accomplir pour arriver à déterminer les
caractéristiques du poste. Cela permettra non seulement de
définir point par point le poste (I.1) mais aussi de constituer le
profil du candidat recherché (I.2). Ensuite, on peut attirer les
candidats (I.3), et déclencher le processus de sélection pour
comparer les dispositions personnelles des candidats et les
éléments motivants (besoins intellectuels et matériels)
avec les caractéristiques exigées. Le recrutement a donc
plusieurs étapes :
I.1 - La définition du poste
Le recrutement étant l'ensemble des moyens
utilisés par une entreprise, pour attirer les candidats qui ont les
qualifications nécessaires pour occuper un poste immédiatement ou
dans le future (SEKIOU et coll., 1993), il convient avant tout de
définir le poste afin d'identifier quelles sont les qualités qui
seront exigées aux candidats.
Pour définir le poste à pourvoir, l'entreprise
doit déterminer les critères de sélection et réunir
les informations devant figurer dans l'annonce qui sera communiqué aux
candidats. Cette définition du poste tient compte des missions, des
objectifs et des tâches à assigner au candidat. Doivent
également être pris en compte le type de clientèle, le
secteur d'activité ainsi que l'âge, l'expérience et le
niveau de formation de la personne recherché.
Après cette définition du poste, l'entreprise
doit traduire en termes de compétences (savoir-faire) et de
comportements (savoir être) ces caractéristiques du poste à
pourvoir. Cela par l'élaboration du profil du candidat.
I.2 - L'élaboration du profil recherché pour le
candidat
Pour l'entreprise, comme le dit DARMON
(1992), l'identification du profil du vendeur performant permettrait
une présélection des candidats qui allègerait la
procédure de recrutement et diminuerait les coûts associés.
De ce fait il faut donc traduire le poste en caractéristiques et en
qualités personnelles à exiger des candidats afin de ne retenir
que les meilleurs. Comme qualités à retenir, nous pouvons relever
l'ego et l'empathie qui sont deux qualités souvent
considérées comme « innées » ou
liées à la personnalité profonde du candidat.
L'ego est le besoin ardent de réussir, de gagner, de
l'emporter sur les autres, de prouver sa supériorité. C'est
également le moteur principal de l'ambition professionnelle ou
politique. Ce qui fait que les personnes dotées d'un fort ego ne
considèrent pas la vente uniquement comme un moyen de gagner de
l'argent, mais comme un défit permanent à relever. De ce
défit, elles doivent sortir vainqueurs.
L'empathie est une qualité qui est opposée
à l'ego. Elle consiste à savoir se mettre à la place des
autres, c'est-à-dire d'imaginer et de comprendre leurs sentiments, leurs
pensées, et leurs réactions. Cela permet au vendeur d'adapter son
discours aux spécificités de ses différents
interlocuteurs.
A ces deux qualités l'on peut ajouter selon le contexte
ou le type d'entreprise d'autres qualités qui sont très utiles.
Il s'agit de l'aspect physique du vendeur, son sens de l'organisation et son
degré de politesse et d'ouverture d'esprit. Compte tenu du fait que
toutes ces qualités ne peuvent pas être retrouvées chez un
même vendeur, il est bon de catégoriser ces vendeurs selon les
qualités dominantes. Dans cette optique, LENDREVIE, LEVY et LINDON
(2003) proposent la classification suivante :
· Les vendeurs agressifs qui ont comme qualité
principale l'ego. Ils sont tenaces, insensibles aux refus et très
actifs. Ils cherchent toujours à obtenir des commandes immédiates
pour se sentir vainqueurs lors de l'échange. Ils ont un bon rendement
à court terme mais ne conserve pas très longtemps leurs clients
à cause de leurs méthodes qui sont parfois violentes.
· Les vendeurs psychologues qui ont une
prédominance de l'empathie. Ils veulent comprendre les besoins, les
attentes et les préoccupations de leurs clients pour lesquels ils ont
une haute estime. Ils cherchent à entretenir des relations durables avec
les clients plutôt que d'obtenir des commandes immédiates. Ce qui
fait que malgré leur faible productivité à court terme,
l'entreprise peut être sure d'avoir des clients fidèles avec
lesquels traiter à long terme.
· Les vendeurs gestionnaires qui sont ceux qui ont pour
principales qualités le sens de l'organisation et le souci de
l'efficacité. Leurs activités sont planifiées et ils
respectent scrupuleusement cette planification. Ils utilisent au mieux les
outils de démonstration qui sont mis à leur disposition par leur
entreprise et font parvenir à leurs supérieurs les rapports
d'activités et autres compte rendu qui leurs sont demandés. Avec
eux l'entreprise peut être certaine de la réalisation des
objectifs et des quotas qu'elle leur fixe car c'est cela leur leitmotiv.
Après avoir élaboré le profil
recherché chez les candidats l'entreprise doit mettre en oeuvre des
moyens pour attirer de bons candidats
I.3 - L'attraction des candidats
Les candidats peuvent être recherché à
l'intérieur ou hors de l'entreprise. Le recrutement à
l'intérieur de l'entreprise est celui qu'il faut privilégier car
c'est une source économique de candidatures qui permet de
développer une politique de promotion susceptible de diminuer le
turn-over. Comme source de recrutement interne, LEFEUVRE et al.(2001)
proposent :
· Les vendeurs eux-mêmes car lorsqu'ils ont
l'assurance d'une carrière évolutive, ils restent plus longtemps
dans l'entreprise et permettent donc de réduire la fréquence de
recrutement.
· Les autres employés qui peuvent aspirer à
un autre style de vie professionnelle et se réorienter vers la vente.
· Les candidats spontanés qui ont
déposés leurs dossiers lors des précédents
recrutements et qui n'ont pas été retenus mais dont les dossiers
ont été conservés au sein de l'entreprise.
· Les stagiaires qui peuvent être en formation, en
alternance ou en travail saisonnier dans l'entreprise et dont les
qualités de vendeur ont été évaluées.
· Le personnel temporaire qui a eu l'occasion de
travailler pour l'entreprise et qui a fait ses preuves.
Ces sources de recrutement internes peuvent être
complétées, le cas échéant, par des sources
externes. A ce titre nous pouvons citer :
· Les relations des collaborateurs qui travaillent
déjà pour l'entreprise : cette source de recrutement
consiste pour certaines entreprises à encourager leurs collaborateurs
à présenter des candidats issus de leur entourage moyennant une
prime. Cela permet de diminuer les coûts de recrutement. A titre
d'exemple, nous pouvons citer la société XEROX qui pratiquant
cette méthode a vue le coût d'un recrutement lui revenir à
760 euros au lieu de 4600 à 6700 euros pour un quart de page dans
l'Express ou 8000 euros pour une page dans le Figaro. (LEFEUVRE et al.,
2001, p.263). Cela montre bien l'importance d'une telle méthode.
· Les écoles et associations qui sont des bureaux
de placement pour les anciens élèves ou anciens membres de
l'association.
· Les petites annonces que l'entreprise peut
insérer dans les revues ou sur Internet. Celles-ci constituent une
source privilégiée de recrutement car elles sont beaucoup
consultées par les chercheurs d'emploi.
Après avoir attiré les candidats, l'entreprise
doit choisir ceux qui répondent le mieux à ses attentes.
I.4 - La sélection des candidats
La sélection des candidats se fait
généralement en deux temps :
· Un premier tri qui est fait à l'aide de
l'analyse à partir d'une grille standard de conformité avec des
éléments objectifs du profil désiré. Cela permet de
mettre chaque candidature sur un même piédestal et ainsi
procéder à un recrutement objectif. Les éléments
analysés peuvent être notamment des lettres de motivations et des
curriculum vitae.
· Un deuxième tri : qui est constitué
d'entretiens particuliers ou de groupes, de tests, des études de cas.
Ici on observe le candidat pour voir s'il dispose réellement des
qualités de communication nécessaires pour la tâche qui
sera la sienne. Ce tri peut se faire sous le regard de deux ou trois
observateurs qui prennent des notes.
Quelle que soit l'étape, la sélection doit se
faire à partir de critères objectifs et la décision finale
doit être prise par plusieurs personnes.
Après avoir sélectionné les candidats, il
faut les intégrer au sein de l'entreprise pour qu'ils assimilent
rapidement les spécificités de l'entreprise et même la
formation qui leur sera dispensée. C'est pourquoi il est souvent
judicieux de faire parrainer les nouveaux vendeurs par des vendeurs senior ou
par des animateurs qui accompagneront leurs premiers pas dans l'entreprise.
II - La formation de la force de vente
La formation est un ensemble d'action capables de mettre les
individus et les groupes en état d'assurer de façon
compétente leurs fonctions actuelles ou celles qui leurs seront
confiées pour la bonne marche de l'entreprise (VATIER cité
par LAKHDAR, 1986). C'est pour cette raison que les vendeurs doivent
recevoir de la part de l'entreprise qui les a recruté une formation
complémentaire quelles que soient leurs qualités, leurs
connaissances et leurs aptitudes. La nécessité d'une telle
formation est due au fait que le vendeur est le représentant de
l'entreprise pour le client et doit donc être au fait de toutes les
spécificités et caractéristiques de l'entreprise et de ses
produits. Ce qui lui permettra d'améliorer sa productivité car
son discours sera plus convainquant et ainsi, il pourra enregistrer un nombre
important de commandes. De plus, la formation est un élément de
motivation des vendeurs car elle leur assure un moyen de développement
personnel grâce à l'acquisition de nouvelles connaissances. C'est
pour cette raison que l'entreprise doit mettre sur pied une stratégie de
formation en partant du diagnostic du besoin en formation et de la
détermination du contenu de celle-ci (II.1), de l'inventaire des
possibilités de formation vers les modalités de formation (II.2)
pour aboutir au contrôle de celle-ci (II.3).
II.1 - Du besoin de formation à
la détermination de son contenu
Pour diagnostiquer le besoin de formation, l'entreprise doit
analyser les écarts qu'elle observe entre les objectifs définis
lors de la mise en place de la force de vente et les réalisations de
celle-ci sur le terrain. Cette analyse peut se faire au niveau du
résultat global de l'entreprise ou sur des ratios intermédiaires.
Elle peut également se faire au niveau de la force de vente toute
entière ou de chaque vendeur en particulier. Après avoir
déterminé les besoins en formation, l'entreprise peut dès
à présent déterminer son contenu.
La formation peut porter sur différents types de
connaissance, de savoirs et de savoir-faire. Au minimum, elle doit permettre au
vendeur d'acquérir des connaissances approfondies sur :
· L'entreprise pour laquelle il va travailler.
· Les produits qu'il va vendre, ainsi que leurs
conditions de vente c'est-à-dire les prix, les modalités de
paiement, le service après-vente, etc.
· Les produits concurrents afin de pouvoir opérer
une différentiation avec ceux de l'entreprise lors de son action.
· Les caractéristiques générales de
la clientèle qu'il va prospecter.
· La manière d'utiliser le matériel d'aide
à la vente que lui fournira l'entreprise : les fichiers-clients, la
documentation commerciale, l'argumentaires de vente, le matériel de
démonstration etc.
De plus l'entreprise doit former la force de vente sur la
manière d'organiser son travail personnel et la manière de
conduire un entretien de vente ou une négociation.
Pour mettre en oeuvre le contenu de la formation, l'entreprise
doit analyser les possibilités et les modalités de formation.
II.2 - Possibilités et
modalités de la formation
Lorsque l'entreprise définit le contenu de la
formation, elle cherche où et comment celle-ci sera dispensée.
C'est pour cette raison qu'elle peut faire appel à des organismes de
formation externes si elle veut minimiser ses coûts, ou dispenser une
formation interne si elle veut que celle-ci soit taillée sur mesure. La
formation externe quant à elle est plus englobante et table sur les
généralités de plusieurs entreprises à la fois.
Quelle que soit la méthode de formation, il est bon de définir
ses modalités.
La formation peut être réalisée en
« chambre » ou sur le terrain (LEFEUVRE et al.,
2001) Lorsqu'elle est en « chambre », la formation se
fait sous la forme de cours, d'ateliers ou de jeux de rôle. Elle peut
aussi avoir la forme d'auto-formation à l'aide CD-ROM ou sur Internet
grâce aux progrès technologiques. Ce qui permet au vendeur
d'apprendre par lui-même et sans contrainte les modules de formation. A
côté de cette formation, l'entreprise peut dispenser aux vendeurs
une formation sur le terrain qui se fera par l'accompagnement de ces derniers
par le chef de vente grâce à des tutorats ou au coaching. Ce qui
permettra aux vendeurs de s'imprégner des réalités du
terrain.
Il est cependant préférable d'alterner ces deux
modes de formations afin de ne pas couper le commercial de ses clients et ainsi
de ne pas lui causer une baisse de revenus. Car celui-ci étant un
élément de la force de vente externe de l'entreprise est
rémunéré à la commission et fait donc face à
une baisse de revenu s'il se fait rare sur le terrain.
Dans une entreprise de service, la formation doit en plus des
éléments précités, tenir compte de la servuction.
Car le vendeur ne doit pas se cantonner à maîtriser l'art de la
vente uniquement, il doit aussi pouvoir assimiler le mode de production du
service étant donné qu'il est parfois producteur et vendeur.
II.3 - Le contrôle de la
formation
Ce contrôle s'opère de la même
manière que le diagnostic du besoin en formation. C'est-à-dire
que l'entreprise doit faire une analyse des écarts entre les objectifs
qualitatifs ou quantitatifs et les résultats obtenus. Cette étape
de la formation étant un préalable pour déterminer la
rémunération de la force de vente.
III - La
rémunération de la force de vente
La rémunération est un point sensible pour le
vendeur et l'entreprise. En effet, le vendeur préfère un
système qui lui procure une certaine régularité de
revenus, une récompense des performances supérieures à la
moyenne, un sentiment de justice compte tenu de son expérience, du
salaire de ses collègues et confrères, et du coût de la
vie. Pour l'employeur en revanche, un système de
rémunération idéal permet un contrôle de
l'activité des vendeurs en les motivants et en canalisant leurs efforts
vers les activités prioritaires de l'entreprise tout en restant peu
coûteux et simple à gérer. (KOTLER et DUBOIS,
2003)
Le commercial doit être suffisamment motivé pour
qu'au moment de la négociation de la vente, il soit au maximum de ses
capacités, prêt à se surpasser pour emporter le contrat. La
rémunération étant un facteur important de motivation y
contribue fortement (
CANDILLE, 2004). C'est pourquoi
l'entreprise doit maîtriser les différents systèmes de
rémunération qu'ils soient direct (III.1) ou indirect (III.2),
afin de payer à chaque élément de la force de vente le
juste salaire.
III.1 - Les
systèmes de rémunération directs
Pour la rémunération d'une force de vente, l'on
rencontre trois systèmes principaux de rémunérations
auxquels s'ajoutent les règlements des différents frais dits
rémunérations indirectes.
a) Le salaire fixe
Le salaire fixe correspond à une
rémunération mensuelle constante qui ne tient compte ni des
efforts, ni des résultats. Il est avantageux pour le salarié car
celui-ci a la garantie d'un salaire régulier et pour l'entreprise car si
elle fait de grand bénéfice, elle rémunèrera le
salarié de la même manière. Il est de ce fait peu stimulant
et encourage la routine.
Ses champs d'application sont les suivants :
- rémunération de la partie permanente ou non
commerciale de l'activité (expertise, ancienneté, grade, etc.)
- rémunération des commerciaux de très
haut niveau pour qui le commercial ne constitue qu'une part de
l'activité (ingénieurs, consultants, etc.)
- rémunération du vendeur dont l'action
personnelle a peu d'impact sur les ventes (visites de prescripteurs, cycles de
vente très longs, produits très techniques).
b) Les commissions
La commission est une rémunération qui est
proportionnelle aux résultats obtenus (commission simple). Il existe
d'autres formes de commissions telles que : les commissions par produits
et les commissions par clients qui favorisent la prospection de gros clients et
enfin les commissions progressive et dégressive.
La commission étant proportionnelle au résultat
réalisé (chiffre d'affaire ou marge), elle se calcule par
l'application d'un taux à ce résultat. La commission est une
rémunération adaptée lorsque l'entreprise veut augmenter
son volume d'affaires. Cependant, elle convient mal aux lancements de produits
et aux ventes non stabilisées qui ont de fortes variations de volume.
Lorsque ce système de rémunération est
mal maîtrisé, il peut entraîner des coûts très
élevés pour l'entreprise.
c) Les primes
Les primes récompensent des efforts faits par le
vendeur pour atteindre des objectifs fixés. Le principe est la
rémunération du vendeur en fonction d'un objectif à
atteindre et de l'adéquation des efforts de celui-ci à la
politique commerciale de l'entreprise. La prime permet l'orientation des
efforts des vendeurs sur des objectifs précis pendant une période
déterminée. Ces objectifs peuvent être :
Quantitatifs : chiffre d'affaires, marge
réalisée, quantité de produits à vendre, part de
marché, nouveaux clients, visites de prospection, etc.
Qualitatifs : performance,
fidélisation, conquête de nouveaux marchés, organisation,
optimisation du temps, etc.
d) Le salaire mixte
Les systèmes de salaire mixtes représentent la
combinaison des divers systèmes précédents. Ils sont
très avantageux pour les vendeurs car : il leur garantissent
plusieurs possibilités de gain et parce qu'ils les
rémunèrent pour tous les résultats obtenus. Il permet donc
à l'entreprise de jouer sur les aspects quantitatifs et qualitatifs
à la fois.
III.2 - Les
rémunérations indirectes
Au titre de rémunérations indirectes, nous
avons :
- les véhicules de service ;
- les outils technologiques ;
- l'adhésion au club sportif et aux associations
professionnelles ;
- les voyages ;
- les chèques cadeaux ;
- la formation ;
- les frais de déplacement qui peuvent être
gérés par forfait c'est-à-dire que l'entreprise verse au
commercial une somme fixe par mois pour les couvrir. Leur remboursement peut
aussi se faire sur présentations de pièces justificatives ou au
kilomètre parcouru.
- les frais d'hôtel, de restaurant qui peuvent
être forfaitaires ou remboursés sur présentation de
justificatifs.
IV - L'animation de la force de
vente
L'animation est un processus visant à créer au
sein d'une équipe de vente un mouvement positif et cohérent
autour d'un objectif de performance (IV.1), puis à l'entretenir en
permanence par des moyens organisationnels et relationnels adaptés
(IV.2) (GABILLIET, 2007).
IV.1 - Objectifs de l'animation
L'animation de la force de vente a pour objectif :
· La motivation des vendeurs, c'est-à-dire leur
implication dans les choix et dans définition de la culture de
l'entreprise en ,créant les conditions nécessaires pour qu'ils
donnent la meilleure image de celle-ci auprès des clients, mais aussi
qu'ils restent dans l'équipe de vente.
· La création d'un climat favorable entre les
vendeurs, c'est-à-dire souder l'équipe, encourager
l'échange d'informations et d'idées, afin d'améliorer les
actions et les résultats de chaque vendeur.
Pour mettre en oeuvre ces objectifs, le service commercial
utilise plusieurs méthodes pour animer sa force de vente. A titre
d'exemple nous pouvons citer :
a) L'encadrement qui est une action permanente exercée
sur les vendeurs. Cette action peut être exercée par les
inspecteurs, les chefs de zone, les directeurs régionaux
b) Les aides à la prospection et à la
vente qui sont fournies aux commerciaux. A ce titre nous pouvons citer:
les manuels de vente, les fiches techniques de démonstrations ou
d'utilisation du produit. On insistera sur l'argumentaire qui donne les
informations sur la qualité des produits, la publicité, les prix,
la comparaison avec des produits concurrents.
c) Les aides techniques qui permettent au vendeur de mieux
communiquer avec le client. Il peut s'agir des diapositives, les bandes
magnétiques ou encore des disques.
d) Enfin, pour créer et entretenir un esprit
d'équipe entre les vendeurs, tout en développant
l'émulation entre eux, on peut utiliser divers autres moyens tels
que les concours de vente dotés de prix attrayants (notamment des
voyages), les journaux internes, les congrès et fêtes annuelles,
les spectacles organisés à l'occasion de lancements de nouveaux
produits etc. Au Cameroun l'on remarque dans certaines entreprise
l'organisation de cocktail lors des fêtes commémorant : la
journée internationale de la femme, la fête du travail et les
fêtes de fin d'année. Celles-ci permettant ainsi de souder les
liens entre les divers collaborateurs de l'entreprise mais aussi de rapprocher
la hiérarchie et le personnel opérationnel.
Ces méthodes d'animation nous montrent bien
l'importance de celle-ci au sein de l'entreprise. Il est bon de noter que toute
bonne animation est un préalable à l'évaluation et au
contrôle de la force de vente.
V - Le contrôle et l'évaluation de la force de
vente
Le contrôle et l'évaluation sont deux
étapes primordiales dans la gestion de la force de vente car elles
permettent à l'entreprise d'apprécier la bonne marche des
étapes précédentes.
V.1 - Le contrôle de la force de vente
Le contrôle de l'activité et des résultats
des vendeurs se fait par une analyse de leur réalisation sur le terrain.
C'est pourquoi il faut déterminer le nombre de commandes qu'ils
obtiennent, le chiffre d'affaires qu'ils réalisent et de la marge qu'ils
dégagent. Le contrôle des vendeurs sur le terrain a trois
objectifs :
· les responsabiliser sur les résultats et les
objectifs commerciaux ;
· détecter leurs insuffisances afin de leur
fournir la formation adéquate ;
· détecter leur potentiel pour leur assurer une
promotion ;
· donner au chef de vente un véritable outil
de management de sa force de vente.
Cependant, nous devons noter que ce contrôle ne se
limite pas à ces aspects, il doit aussi porter sur les autres missions
qui peuvent être assignées au vendeur.
Pour exercer son contrôle, l'entreprise peut utiliser
les comptes-rendus périodiques des vendeurs, ceux-ci pouvant être
fait par téléphone ou par mails à la fin de chaque
journée grâce aux technologies de l'information. Ce qui rendra le
contrôle régulier et permettra de mettre rapidement en oeuvre les
solutions qui corrigeront les problèmes détectés.
V.2 - L'évaluation de la force de vente
L'évaluation de la force de vente est une
opération qui permet au responsable de cette force de vente de pratiquer
un audit de ses ressources afin d'analyser la qualité de sa mise en
place et de sa gestion. Elle permet également de savoir si cette
organisation commerciale est toujours adaptée aux marchés dans
lesquels la force de vente se meut. Cette évaluation peut se faire en
interne ou en externe (LEFEUVRE et al.2001).
a) L'évaluation externe
L'évaluation externe est celle qui se fait en posant
des questions aux clients de l'entreprise grâce à des
études sur leur satisfaction. Il s'agit pour l'entreprise de mesurer le
niveau de satisfaction de ses clients et de détecter leurs attentes.
Ainsi la lumière sera faite sur les convergences et les divergences
entre les analyses en interne et les analyses sur le terrain. Ce qui indiquera
à l'entreprise les forces sur lesquelles elle doit capitaliser son
activité, les corrections qu'elle devra apporter aux différents
problèmes rencontrées et enfin les développement
économiquement réalistes qu'elle peut mettre en place.
b) L'évaluation interne
Pour faire une évaluation interne de sa force de vente,
l'entreprise peut procéder par l'administration de questionnaire
objectif à celle-ci. Les réponses aux questions posées
lui permettront de savoir de façon précise et claire l'analyse
que cette force de vente fait de l'organisation commerciale qu'elle applique au
quotidien. Ce type d'évaluation permet de définir et
d'hiérarchiser les actions nécessaires pour améliorer
l'organisation quotidienne et accroître l'efficacité de
l'équipe commerciale.
L'entreprise peut également procéder par une
notation, par le supérieur hiérarchique, des connaissances des
vendeurs, de leur personnalité, de leur niveau de motivation, de leur
niveau d'intégration dans l'équipe et de leur capacité
à satisfaire les clients et à former les vendeurs
débutants. Elle peut également faire intervenir plusieurs
critères afin de corriger les biais que pourraient causer l'usage d'un
seul critère. A titre d'exemple, nous pouvons citer : la
comparaison des ventes au quota, la rentabilité des ventes, la
fréquence des visites effectuées et chiffre d'affaire moyen par
visites.
Synthèse de la section I :
Pour avoir une force de vente de haut niveau, l'entreprise
doit recruter des individus capables et savoir les motiver pour les garder. De
plus, elle doit pouvoir contrôler leur apport et les évaluer par
une gestion rigoureuse et dynamique afin de détecter les
problèmes très tôt avant qu'ils ne s'enracinent dans
l'entreprise. Ce processus consiste à recruter, former,
rémunérer, animer, contrôler et évaluer la force de
vente selon des modalités bien précises si l'on veut qu'elle soit
efficiente. Nous allons à présent examiner la question de
l'optimisation de la productivité de la force de vente en insistant sur
chaque aspect de la mise en place et de la gestion qu'il faut optimiser.
Section II -
L'optimisation de la productivité de la force de vente
« La force de vente ne génère pas seulement
des coûts, elle tire également le chiffre d'affaires. Plus elle
sera étoffée et plus les ventes seront élevées.
Bien motivée, elle vendra davantage. Bien formée et bien
encadrée, elle le fera bien plus qu'une équipe
indisciplinée. Plus elle est créative, plus elle contribue
directement au chiffre d'affaires et à la rentabilité de la
société » note ZOLTNERS cité par LETTU (2007, p.1).
Cette affirmation de ZOLTNERS met en avant l'intérêt de la
productivité de la force de vente au sein de l'entreprise, et laisse
transparaître son rapport avec les éléments de la gestion
de celle-ci. Après la présentation des notions de
productivité et d'optimisation (I), cette section tentera de mettre en
évidence des critères d'amélioration de la mise en place
et de gestion de la force de vente susceptible d'optimiser sa
productivité (II).
I - Les notions de productivité et d'optimisation
L'optimisation est « une démarche consistant
à rendre optimal le fonctionnement d'un système par rapport
à un certains nombre de critères, c'est-à-dire à
maximiser un certain indice de qualité et à minimiser une
certaine fonction de coût » (Le grand Larousse ; 1987;
p.7600). L'optimisation de la productivité de la force de vente traduit
donc la maximisation de celle-ci sous contrainte de la minimisation de
certains coûts (coûts de recrutement, coûts de formation,
frais de déplacement etc.). Une interprétation de cette
définition nous renvoie à une maximisation de la
productivité. Ceci supposant soit une augmentation de la production avec
le même niveau de ressources, soit une diminution de moyens pour un
même niveau de production.
La productivité est d'après l'économiste
REJEAN GAMACHE (2005, p.3), « le rapport entre la production d'un
bien ou d'un service et l'ensemble des intrants nécessaires pour le
produire ». Elle constitue, en fait, une mesure de
l'efficacité avec laquelle une entreprise ou une économie met
à profit les ressources dont elle dispose pour fabriquer des biens ou
offrir des services. Pour l'estimer, on peut utiliser la formule
suivante :
PRODUCTION
PRODUCTIVITE =
RESSOURCES MISES EN OEUVRE
La production appelée aussi out put représente
les biens et services produits par l'entreprise
Les ressources mises en oeuvre dénommées encore
facteurs de production ou in put désignent le travail, le capital
technique( installation, machines, outillages...), les capitaux engagés,
les consommations intermédiaires( matières premières,
énergie, transport...), ainsi que des facteurs moins faciles à
appréhender bien qu'extrêmement importants, tels le savoir-faire
capitalisé.
Mais la productivité étant par définition
un rapport, le numérateur et le dénominateur ne sont pas les
choses elles-mêmes mais les mesures qui en sont faites. Il serait donc
plus pertinent d'écrire :
Mesure de la production
Mesure de la productivité =
Mesure des ressources mises en oeuvre
Ainsi définie, la productivité peut être
assimilée à la performance qui est le rapport entre le
résultat et les moyens mis en oeuvre pour les obtenir (ZEYL,
2003). Lorsque l'entreprise met en place un système de pilotage de
la performance, cela suppose qu'elle a défini des objectifs à
atteindre, donné des moyens et prévu un système de mesure.
Cependant, nous devons noter que des divergences fortes se font au point de vue
de la mesure de la performance (MARTORY, 1990). Car les
critères utilisés pour cela sont souvent des critères
qualitatifs difficiles à appréhender. Pour CAMPBELl, METTENRY
et WISE (1991) par exemple, elle est un comportement c'est-à-dire
un ensemble de chose observables que les gens font (comportement) et qui
permettent d'atteindre les objectifs de l'organisation.
La mesure de la performance peut et doit donc se faire
à partir de critères objectifs et de critères subjectifs.
La mesure sera objective lorsqu'elle part des volumes de vente, et c'est la
mesure préférée des praticiens (WEITZ, 1981).
Lorsque la mesure est subjective, elle nécessite un jugement, une
évaluation ou une appréciation par un responsable, par des pairs
ou par le vendeur lui-même. Ce type d'appréciation peut être
biaisé, par les évaluateurs (LEVY et SHARMA, 1991), par
l'attention accordée aux facteurs non pertinents ou des erreurs
d'échantillonnage. C'est pourquoi il faut les utiliser avec une grande
prudence.
Nous devons noter en complément que, les mesures
objectives et les mesures subjectives ne sont pas interchangeables et que le
choix de la mesure appropriée nécessite un effort
simultané entre un bon construit du domaine de la performance du vendeur
et la réduction de l'erreur de mesure (ZEYL, 2003)
Après cette présentation, il serait judicieux de
s'interroger sur quelques facteurs d'optimisation de la productivité de
la force de vente d'une entreprise.
II - Les facteurs
d'optimisation de la productivité de la force de vente
Selon ZEYL et DAYAN (1999), la création et la
conduite d'une force de vente rencontre un certain nombre de difficultés
que l'on peut classer en :
· Difficultés liées à
l'environnement de l'entreprise et à la nécessité de
s'adapter rapidement au bouleversement économique et technique ;
· Difficultés liées à la
nécessité de se trouver dans une structure
cohérente ; on rencontre en effet souvent l'absence ou le refus
d'une structure marketing (dans de nombreuses P.M.E), et des frictions entre le
« marketing et la vente » ;
· Difficultés d'ordre socio-culturel dues à
l'image du commercial en général et du vendeur en
particulier ;
· Difficultés liées à la
compétence des vendeurs et à leur encadrement.
Pour mettre en oeuvre une force de vente, l'entreprise doit
donc être en mesure de contourner ces différentes
difficultés. Pour ce faire, elle peut adopter plusieurs approches
d'efficacité. C'est ainsi qu'on peut avoir :
· L'efficacité par l'organisation dans laquelle la
principale qualité exigée du personnel est une obéissance
stricte et dont le mode de régulation social est
« mécanique », disciplinaire et où la
négociation collective est permise.
· Partant du principe que la meilleure organisation ne
sert à rien si elle est conçue pour proposer un produit dont le
client ne veut pas. Il faut donc introduire l'anticipation du marché,
l'adaptation de l'entreprise, et seulement ensuite l'organisation. On demande
ici moins de discipline au personnel de base, mais plus d'acceptation au
changement et à l'adaptation. Cela c'est l'efficacité par la
stratégie.
· Enfin, on peut retenir le modèle japonais qui
est en fait l'efficacité par les hommes dans laquelle l'on
préconise les initiatives et la créativité mais aussi la
négociation collective et culturelle. Ici on peut vérifier
l'équation suivante : Eh = M*C*C
c'est-à-dire, efficacité humaine est égale au produit de
la motivation, de la compétence et de la culture (ZEYL et
DAYAN ;1999 ;p.20).
La force de vente doit allier ces différentes
efficacités pour améliorer sa productivité car
s'arrêter à une seule serait compromettant pour elle étant
donné qu'elle ne résoudra qu'une partie du problème qui
se pose à elle.
L'optimisation de la productivité de la force de vente.
C'est pour cela que cette optimisation peut aussi passer par un
perfectionnement de chacune des étapes de sa mise en place et de sa
gestion.
a) L'optimisation par les objectifs
La force de vente doit adhérer aux objectifs qui lui
sont assignés par la direction commerciale. C'est pour cette raison que
cette dernière doit la faire participer à la définition de
ces objectifs qui une fois définis devraient tenir compte de la
réalité que vivent les vendeurs au quotidien sur le terrain.
Pour être atteint, ces objectifs devraient donc être :
· Réaliste
Un objectif réaliste est celui qui n'est ni trop
ambitieux et difficile à atteindre, ni trop bas et peu motivant.
C'est-à-dire que si l'entreprise fixe à sa force de vente des
objectifs de parts de marché par exemple, celles-ci ne doivent pas
être démesurées, mais ne doivent pas non plus être
trop faibles pour faire paresser l'équipe.
· Mesurable
Un objectif est mesurable lorsqu'on peut contrôler son
degré d'atteinte, mais aussi lorsqu'on peut définir des
éléments de contrôle pour mesurer ce degré
d'atteinte.
· Compréhensible ou simple
L'objectif simple est celui qui ne prête pas à
contestation. Car lorsqu'un vendeur arrive dans une entreprise, il a des
objectifs qui lui sont propres et une perception personnelle des attentes de
l'entreprise (ZEYL, 2003). Si l'objectif n'est pas clairement
spécifié, le vendeur jouera son rôle en fonction de sa
perception des objectifs qu'on lui a assignés et de ses attentes
personnelles. Ainsi, il pourra se justifier en disant qu'il a cru comprendre
telle chose au lieu de telle autre. A titre d'exemple nous pouvons citer les
objectifs de chiffre d'affaire et de parts de marché qui sont
simples à calculer pour l'entreprise et facile à comprendre par
la force de vente (LEFEUVRE et al., 2001).
· Motivant
Un objectif est motivant lorsqu'il peut être
intégré dans un système de récompenses / sanctions.
C'est-à-dire que le vendeur doit savoir ce qui l'attend s'il
réalise bien ou mal sa prestation.
Ces différentes propriétés des objectifs
que nous venons de présenter nous permettent de déterminer les
attentes d'un vendeur vis-à-vis de son manager. Tout d'abord, le vendeur
veut savoir avec précision ce qu'on attend de lui c'est-à-dire la
mission commerciale et les résultats attendus. Il désire
également participer aux décisions qui affectent ces
résultats ou sa façon de les obtenir et veut aussi un feed-back
rapide sur les résultats de son action. Sa performance est donc
améliorée quand son supérieur hiérarchique
manifeste de l'intérêt pour ses efforts (activités) et ses
résultats, c'est pour cette raison qu'il souhaite recevoir des signes de
reconnaissance en échange de sa contribution. Analysons à
présent l'influence de la structure comme facteur d'optimisation.
b) L'optimisation par la structure
Pour motiver les vendeurs dans l'exercice de leur tâche,
l'entreprise doit adopter la structure adéquate. Celle-ci devant
permettre de créer des poches de clientèle :
· Clairement délimitées afin qu'il n'y ait
aucun flou dans l'esprit des vendeurs et qu'il n'y est pas de chevauchement
dans leur activité.
· Egales en potentiel pour équilibrer les
perspectives de gain de chaque membre de l'équipe de vente ;
· Egales en effort de vente c'est-à-dire en nombre
de visites afin de ne pas décourager les vendeurs (LEFEUVRE et al.,
2001).
La détermination de ces poches de clientèle doit
tenir compte des facteurs géoéconomiques (relief, dispersion de
la clientèle sur le relief, lieu de résidence du vendeur,
densité et état des voies de circulation) et administratifs
(arrondissements, départements ou régions). Ce qui veut dire que
si l'entreprise choisie une structure géographique, ces zones doivent
être bien délimitées. En d'autres termes, elles ne doivent
être ni trop petites pour faire paresser la force de vente, ni trop
grandes pour la décourager. Le choix de la structure adéquate
évitera à la force de vente les difficultés qu'elle pourra
rencontrer pour s'organiser face à la concurrence importante. Le
tableau ci-après propose des causes et des conséquences
associées à un mauvais dimensionnement des zones.
Figure 5- La taille des zones et leurs
conséquences
CAUSE
|
CONSEQUENCES
|
SYMPTÔMES
|
Secteurs trop grands
|
· Risque de découragement des vendeurs
· Frais de déplacement importants
· Présence prépondérante de la
concurrence
|
· Le vendeur écrème la clientèle
· Le vendeur concentre géographiquement son
activité
· Trop d'écarts entre les visites
|
Secteurs trop petits
|
· Découragement
|
· Visites trop nombreuses aux mêmes clients
|
Secteurs inégaux
|
· Mauvaise ambiance dans la force de vente
|
· Manifestations de jalousie
· Contestation des objectifs
|
Source : LEFEUVRE et al., 2001, p.255
De plus il faut que la gamme de produits soit homogène
et que la clientèle achète l'ensemble de la gamme pour que
l'entreprise choisisse une structure géographique.
La structure par produit quant à elle doit être
clairement définie afin qu'il n'y est pas chevauchement
géographique ou chevauchement des clients. Il faut s'assurer que les
produits sont assez nombreux pour qu'un seul vendeur ne puisse pas les suivre.
Car si le nombre de produits est restreint, cette structure ne permettra pas
aux vendeurs de bien faire leur travail étant donné qu'ils seront
trop nombreux pour rien.
Si la structure par clients est adoptée cela permet
d'éviter les chevauchement des clients .Toutefois, chaque vendeur
devra avoir une clientèle bien définie afin d'éviter les
risques de conflits avec ses collègues. La structure multiple quant
à elle apporte à la force de vente tous les avantages de toutes
les structures précédentes. Après avoir défini la
structure, il faut déterminer la taille adéquate pour mener
l'activité.
c) L'optimisation par la taille de la
force de vente
La taille de la force de vente doit être clairement
déterminée c'est-à-dire que l'on doit faire la
confrontation entre l'effort de vente total nécessaire pour visiter la
clientèle et assurer la prospection, et le temps disponible pour la
vente de chaque commercial.
L'effort de vente consiste à analyser la
clientèle et les prospects afin de créer des catégories
homogènes en fonction de leur comportement d'acheteur et de leur
potentiel d'achat. On affectera ensuite à chaque catégorie de
clients un nombre de visites par période et une durée moyenne de
visite.
Le temps disponible est le nombre de jours ouvrables de
l'année auquel on enlève :
· Le temps où le vendeur est mobilisé pour
d'autres tâches que la gestion du secteur (salons, foires, conventions,
formations, etc.)
· Le temps passé à des activités
périphériques (téléphone, réunions,
administration commerciale, planification, analyse des résultats,
etc.)
· Le temps réservé pour les imprévus
(LEFEUVRE et al., 2001,p.254)
Pour obtenir le nombre de vendeur nécessaire, on divise
le temps nécessaire pour visiter la clientèle par cette grandeur
que nous venons d'obtenir. D'où le rapport :
Temps
nécessaire pour visiter tous les clients
Taille de la force de vente =
Temps disponible par vendeur
L'entreprise ferait mieux de respecter ce ratio pour
définir la taille de sa force de vente tout en regardant quels sont les
coûts qu'elle va engager. De plus elle ne doit pas s'empresser de
réduire cette taille lorsqu'il y'a improductivité mais doit
plutôt chercher si le problème ne se pose pas ailleurs dans la
qualité de son recrutement par exemple.
d) L'optimisation par le recrutement
Pour être efficient, le recrutement doit permettre
à l'entreprise de sélectionner les individus qui lui permettront
d'atteindre dans les délais les objectifs qu'elle s'est fixée.
C'est pourquoi les vendeurs doivent posséder un potentiel
d'adhésion à l'entreprise lors du recrutement. Pour cela,
l'entreprise peut procéder par divers type de recrutement. Nous
préconisons le recrutement par cooptation car d'après
l'expérience de l'entreprise XEROS, il permet à l'entreprise de
réduire de façon considérable les coûts du
recrutement. Ce type de recrutement permet également
l'intégration aisée du nouveau vendeur dans l'équipe car
il appartient à l'entourage d'un collaborateur (LEFEUVRE et al. ,
2001). Cependant, nous devons noter que la personne recrutée doit
avoir les compétences requises pour le métier de vendeur et doit
répondre au profil du poste que recherche l'entreprise. Le recrutement
interne peut aussi revenir moins cher pour l'entreprise qui veut minimiser ses
coûts.
Dans une entreprise de service, le recrutement doit tenir
compte de la dualité du rôle du vendeur qui lui donne à la
fois une place de producteur et de vendeur. C'est pour cette raison que la
personne recrutée doit être polyvalente afin de bien jouer ces
deux rôles. Quel que soit le type d'entreprise, tout bon recrutement
doit aboutir au recrutement des meilleurs. De plus, un recrutement
approprié doit permettre une adaptation des programmes de formation
visant à développer, de façon spécifique les
caractéristiques liées à la performance. C'est pour cette
raison que suite au recrutement, nous avons la formation.
e) L'optimisation par la formation
La formation permet à chaque vendeur de
compléter ses connaissances et d'améliorer ses
compétences. Lorsque les vendeurs sont bien formés, cela leur
assure un moyen de développement personnel car cette formation peut
permettre leur insertion dans le nouveau plan social en cas de liquidation de
l'entreprise en leur assurant l'employabilité qui est un ensemble de
compétences transférables. De plus, la formation permet
également de palier à l'obsolescence des connaissances. C'est
pour cette raison que l'on ne doit pas seulement former les nouveaux vendeurs
mais aussi recycler les anciens. Après avoir formé sa force de
vente, l'entreprise peut maintenant rémunérer
l'opérationnalisation de cette formation.
f) L'optimisation par la
rémunération
La rémunération est un point sensible de la
gestion de la force de vente car elle est le but de tous les efforts fournis
par celle-ci. La rémunération est donc de ce fait un important
facteur de motivation de la force de vente. C'est pourquoi l'entreprise doit
adopter un bon système de rémunération qui permette la
progression du vendeur comme les autres employés dans l'entreprise.
Ainsi, la rémunération ne doit pas être comme l'a dit
CHANTEREAU (2001) « un attrape-pompon de
manège » qui serait la trace la plus probante des
inégalités qui excluent en général les vendeurs de
la progression professionnelle proposée à presque tous les autres
employés dans l'entreprise.
Pour que le salaire soit un facteur d'optimisation de la
productivité des vendeurs, sa définition doit tenir compte du
coût de la vie, elle doit aussi permettre la cohérence au sein de
l'équipe de vente en se basant sur les qualifications, les performances
et surtout les compétences de chaque vendeur. Une
rémunération ne doit donc pas uniquement se basée sur les
objectifs car si c'est le cas, il se poseront des problèmes
déontologiques au sein de l'entreprise (ZEYL 2003) car le
vendeur pour atteindre ses objectifs utilisera tous les moyens au rang desquels
on pourra citer la duperie. C'est pourquoi la rémunération doit
être suffisamment dosée afin de ne pas faire pencher la balance
d'un seul côté. Il convient à présent de
présenter les caractéristiques d'un système de
rémunération efficace.
Un système bon de rémunération doit avoir
les caractéristiques suivantes :
· simplicité
Le système de rémunération doit
être simple à établir et simple à comprendre. Cela
signifie que l'on doit y rencontrer peu de travail administratif et les
salariés doivent faire peu d'effort pour le comprendre.
· cohérence
Le système de rémunération doit
être cohérent avec la hiérarchie des salaires de
l'entreprise, avec les salaires du secteur c'est-à-dire le mode de
rémunération au sein des entreprises concurrentes. Il doit aussi
correspondre aux qualifications du poste
· objectivité
La base de calcul des salaires doit être identique pour
tous les vendeurs. Ainsi aucun membre de l'équipe commerciale ne se
sentira lésé. Le salaire étant un facteur de stimulation,
personne n'utilisera le caractère injuste de la
rémunération pour justifier les manquements dans son travail.
· stimulation
Le système de rémunération doit stimuler
les vendeurs c'est-à-dire qu'il doit récompenser leurs efforts et
ainsi les inciter au dépassement. Car ce sont les règles de
rémunération qui conditionnent le comportement du vendeur sur le
terrain. Etant donné que la rémunération est un moyen pour
atteindre les objectifs de vente déterminés par la
stratégie commerciale, en guidant les efforts des vendeurs vers le
résultat désiré.
De ces caractéristiques de la
rémunération découlent donc les 4 objectifs fondamentaux
d'un système de rémunération à savoir :
- la sécurité
- l'orientation
- le dépassement
- la cohérence d'équipe
Après les caractéristiques d'un système
rémunération, il serait maintenant judicieux d'étudier
les différentes qualités d'un bon système de
rémunération de la force de vente.
Ces qualités sont observables du point de vue de
l'entreprise et du point de vue du vendeur.
· Du point de vue du vendeur
Pour le vendeur, un système de
rémunération doit être simple et compréhensible
comme nous l'avons dit plus haut. Il doit également lui assurer un
revenu régulier, doit correspondre à la sécurité
minimale de ses revenus et être adapté à la prestation
qu'il a fournie. De plus, il doit être compétitif par rapport
à la rémunération versée par la concurrence.
· Du point de vue de l'entreprise
Du point de vue de l'entreprise la rémunération
doit traduire la politique commerciale de celle-ci, et doit permettre à
cette dernière de s'adapter à d'éventuelles
évolutions. En plus de cela elle doit être économique,
contrôlable et adapté au rôle de la force de vente.
g) L'optimisation par
l'évaluation et le contrôle
Pour FARLEY (1990), le meilleur vendeur n'est pas
celui qui réalise le plus grand chiffre d'affaire. De ce fait, on ne
peut pas piloter sa force de vente selon ce seul critère de chiffre
d'affaire car :
· Les succès actuels d'un vendeur ne
présagent pas ses performances futures.
· Le montant des ventes ne permet pas d'apprécier
la finesse, les forces et les faiblesses de chacun des vendeurs
(PLATNIC-COHEN, 2007).
Il faut donc faire attention car un chiffre d'affaire
important peut provenir de gros contrats récurrents et non des efforts
continus du vendeur sur le terrain. Pour une évaluation plus juste des
commerciaux, il faut déceler les vendeurs qui prospectent efficacement,
qui se montrent plus dynamiques et qui anticipent le mieux les besoins des
clients.
Pour PLATNIC-COHEN (2007 ; p.77),
« on peut également évaluer la performance des
commerciaux grâce à des indicateurs bien précis
adaptés au terrain tels que :
1. le nombre de visites effectuées chez le client qui
atteste du dynamisme du Commercial, ainsi que de ses qualités
d'organisation, puisqu'il jongle avec les rendez-vous. Cependant, il convient
de savoir si c'est le vendeur lui-même qui dégote les contrats ou
alors si ce n'est pas un assistant qu'il a recruté. Si c'est le cas,
l'entreprise ferait mieux d'engager cet assistant.
2. le pourcentage de proposition commerciales
effectuées (rapport entre le nombre de visites et le nombre de
propositions) qui permet de voir la capacité du vendeur à
débusquer de bons prospects, mais aussi à susciter chez eux un
intérêt, à créer un besoin, voire à
différencier l'entreprise de la concurrence
3. le taux de transformations qui est le rapport entre le
nombre de contrats signés et les propositions effectuées. Un taux
de 30% est un taux plancher dans les relations entreprises et un taux de 12%
est un taux plancher dans les relations avec les particuliers. En
deçà de ces taux, on se rend compte que le commercial a tendance
à faire des propositions qui ne répondent pas aux besoins des
clients. »
On peut aussi bien estimer l'activité hors vente du
commercial. Pour cela, il faut :
1. relever l'indice de tenue des formulaires de suivi de la
relation client par les commerciaux afin de se faire une idée de la
qualité de leur Reporting.
2. mesurer le sens de l'anticipation des commerciaux, en
comparant leurs porte-feuille d'affaires et les objectifs qui leurs ont
été assignés au préalable.
On peut aussi corriger les résultats en croisant les
critères, car il ne faut pas s'appuyer sur un seul critère, mais
croiser plusieurs d'entre eux pour avoir des résultats significatifs.
Il faut chercher à motiver plutôt qu'à
sanctionner. Ainsi on peut affecter des objectifs chiffrés assortis de
récompenses.
Le tableau suivant nous indique quelles sont les
méthodes à utiliser par l'entreprise pour assurer un bon
contrôle :
Figure 6- Les méthodes de contrôle de la
force de vente
METHODES
|
CARACTERISTIQUES
|
Coaching
|
Sous ce nom se cache l'ensemble des missions d'accompagnement
liées au contrôle qualitatif du commercial qui est fait à
partir de grilles d'évaluation lors des :
· Entretiens d'évaluation périodiques sur
les résultas et les perspectives
· Accompagnements de terrain destinés à
évaluer les « savoir-faire »
|
Reporting
|
Il s'agit de l'ensemble des informations transmises par le
commercial :
· Rapports de visite faisant le résumé du
déroulement des visites,
· Rapports d'activité périodique
synthétisant les informations qualitatives et qualitatives sur le
secteur
· Rapports oraux au cours des réunions
|
Bons de commandes
|
Essentiellement quantitatif, le contrôle des bons de
commandes (dans la compagnie d'assurance les promesses de souscription) permet
de ventiler les ventes par type de client, par produit, et d'élaborer
les tableaux de bord.
|
Source : LEFEUVRE et al., 2001, p.271
Les tableaux de bord permettent au manager d'avoir une vision
globale de l'activité et des résultats de sa force de vente.
L'entreprise peut créer des tableaux de bord par secteur,
c'est-à-dire par vendeur, par région au niveau national, mais
aussi par produit ou par segment de clientèle. L'analyse des tableaux
de bord se fait par comparaison des résultats avec les objectifs, avec
les résultas des périodes précédentes, ou avec la
moyenne des vendeurs ou une norme.
Cependant, l'analyse ne doit pas s'arrêter sur ces
critères concernant la mise en place et la gestion de la force de vente.
Car certains travaux tels que ceux de NOLAN et PREVOST (1990) montrent
que dans la plupart des processus, 85% de la variation des performances peuvent
provenir de causes liées au système lui même. Dans notre
cas, nous pouvons nous attarder sur le type de produits, sur l'image que
donnent les dirigeants de leur entreprise et sur la culture d'entreprise. C'est
pourquoi, CRAVENS, LAFORGE, PICKETT et YOUNG (1993) recommandent aux
managers de la force de vente de se focaliser davantage sur les causes et les
conditions de fonctionnement du processus plutôt que d'utiliser
uniquement les sorties ( ou résultats) de ces processus pour mesurer la
performance du vendeur.
Synthèse de la section II :
Dans cette section, la productivité de la force de
vente est appréhendée comme le rapport de la production sur les
facteurs de production mis en oeuvre par l'entreprise pour atteindre cette
production. Ce rapport implique l'entreprise au plus haut point, car il montre
que la force de vente est l'un -sinon- le maillon le plus important dans la
chaîne de valeur de l'entreprise. Ceci conduit donc à rechercher
les facteurs d'optimisation de la productivité des vendeurs dans les
processus de mise en place et de gestion de la force de vente au sein d'une
entreprise.
CONCLUSION DU CHAPITRE :
Améliorer la productivité est d'après
BRODIER (2004), un objectif qui suscite de nombreuses
polémiques. D'un côté les « pour » qui
affirment que c'est la condition sine qua non de la
croissance, de l'amélioration continue du niveau de vie et du
bien-être ; c'est un facteur prépondérant de la
compétitivité, de la rentabilité et du
développement de l'entreprise. De l'autre côté les
« contre » qui rétorquent que c'est une cause
d'épuisement des ressources naturelles, de pollution de la
planète et de dégradation de l'environnement ; c'est un
facteur de dégradation des condition de travail, de réduction des
effectifs et de chômage. Etant donc au fait de ces deux approches, il
serait judicieux pour une entreprise d'améliorer la productivité
de sa force de vente tout en tenant compte des facteurs humains et sociaux. Ce
qui revient à dire que l'entreprise ne doit pas utiliser ses vendeurs
comme de vulgaires machines, mais elle doit tenir compte de leur
humanité. Car l'entreprise devant faire face à la concurrence, il
serait donc nécessaire d'utiliser de façon efficiente les
compétences de ses vendeurs. Pour ce faire, il faut accorder une
attention particulière à chaque étape de la mise en place
et de la gestion de cette force de vente.
CONCLUSION DE LA PREMIERE
PARTIE
L'examen des éléments théoriques sur la
productivité de la force de vente nous a permis de mieux
appréhender l'importance de celle-ci au sein d'une entreprise de
services à travers les éléments de mise en place et
gestion. Il nous a également permis de saisir l'influence de ces
éléments dans l'optimisation de la productivité de cette
force de vente.
Après cet examen théorique des concepts
clé de notre problématique, il convient de nous pencher sur le
cas spécifique de la Société Africaine d'Assurances et de
Réassurances.
DEUXIÈME
PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DE L'OPTIMISATION DE LA PRODUCTIVITÉ DE
LA FORCE DE VENTE
INTRODUCTION DE LA
DEUXIEME PARTIE
Cette partie de notre étude à pour objet la
confrontation des concepts théoriques précédemment
analysés aux réalités empiriques ayant cours dans la mise
en place et la gestion de la force de vente à la SAAR. Ce qui nous
permettra en effet, de mieux analyser la productivité de la force de
vente dans cette entreprise en dégageant les écarts entre les
pratiques des acteurs au quotidien et les contributions théoriques y
relatives. Ainsi, nous pourrons déceler les facteurs d'optimisation de
la productivité de la force de vente à la SAAR.
Dans cette quête, nous allons dans un premier temps
analyser les éléments de méthodologie et présenter
l'existence en matière de force de vente à la SAAR (chapitre
III), ensuite nous allons analyser les données collectées avant
de formuler des recommandations voire des solutions pour remédier aux
problèmes qui seront décelés (chapitre IV).
CHAPITRE III -
MÉTHODOLOGIE ET ANALYSE DESCRIPTIVE DE LA FORCE DE VENTE À
L'AGENCE SAAR HIPPODROME
Le présent chapitre sera consacré à une
application des notions précédemment développées au
cas spécifique de la SAAR, agence d'Hippodrome. Ainsi, nous pourrons
saisir les points de convergence et de divergence entre la théorie et la
réalité sur le terrain, compte tenu du contexte. La
présentation des éléments de méthodologie (section
I) précèdera la description de la force de vente de cette agence
(section II).
Section I - Méthodologie
Cette section sera consacrée à la
présentation du terrain de l'étude (I) et à celle
présentation de la démarche de collecte des données
(II).
I - Le terrain d'étude
Notre étude se déroule à la
Société Africaine d'Assurances et de Réassurances (SAAR)
plus précisément dans son bureau direct, SAAR Hippodrome. Pour
mieux connaître cette entreprise, nous allons en faire une
présentation générale (I.1) en insistant sur
l'organisation du bureau direct, SAAR Hippodrome (I.2).
I.1 - Présentation générale de la
SAAR
La SAAR S.A. est une société anonyme de droit
Camerounais agrée par l'article N°00198/MINFI/DCE/A du 27 novembre
1990. Son capital social est de 1000 000 000 FCFA (un milliard)
entièrement libéré. Elle appartient à un groupe
dont le principal actionnaire est Afriland First Bank. En effet, Afriland First
Bank détient 35% du capital de l'actionnaire majoritaire de la SAAR,
c'est-à-dire de la société Africaine de Participation, en
abrégé SAPA.
Pour bien mener son activité, elle s'est définie
des objectifs et des missions.
a) Objectifs et missions :
La SAAR S.A. a une vision dans laquelle s'inscrit son
activité (missions) ainsi que des objectifs à atteindre.
Au titre des missions, nous avons :
· Avoir une structure financière
équilibrée, seule preuve de son indépendance
vis-à-vis de toute source financière ;
· Rester leader dans les innovations, pour avoir une
place prépondérante dans le marché ;
· Faire de la culture africaine le gage de sa culture
d'entreprise ;
· Reconnaître que le savoir est sa principale
source de richesses ;
· Garantir chaque jour un dividende minimum aux
actionnaires ;
Les objectifs de la SAAR S.A. sont les suivants :
· Présenter des opérations sur la
capitalisation et le décès ;
· Acquérir et gérer les biens
immobiliers ;
· Présenter des opérations d'assurances et
de réassurances ;
· Procurer le bien- être et la tranquillité
par une protection maximale ;
· Répondre efficacement aux besoins de
sécurité des hommes et de biens ;
· Adapter notre couverture aux exigences et
réalités du monde ;
Pour réaliser ces objectifs, la SAAR S.A.
détient les participations dans les sociétés
suivantes :
· Sur le plan national :
o SAAR-VIE dont le capital est de 500 000 000 FCFA (cinq
cent millions)
o SAPI (société Africaine de Promotion
Immobilière) dont le capital social est de 675 000 000 FCFA
(six cent soixante quinze millions)
o La société de bourse du Cameroun. La SAAR
détient 2,5 %du capital
o La société civile Immobilière, ROYAL
IMMO, dont le capital est de 1750 000 000 FCFA (un milliard sept cent
cinquante millions) est détenue à 96% par la SAAR.
· Sur le plan international
o SAFAR SA : société de droit tchadien dont
le siège est à N'djamena. Le capital est de 500millions et la
SAAR détient 25% du capital et la partie Camerounaise en
détient 55% du capital.
o SAO TOME INSURANCE SA : société de droit
SAO Tomé dont le siège social est à SAO Tomé. La
participation de la SAAR est de 30% du capital.
o La SAAR S.A. détient en outre une participation dans
AFRICARE, premier assureur de l'Afrique francophone.
L'illustration de cette participation est faite en annexe
(Annexe n° 2)
b) Structure
La structure de la SAAR S.A. est constituée des
bureaux directs, des agents généraux, des intermédiaires
(courtiers) et des partenaires étrangers (réassureurs).A partir
de cette structure se dégage une organisation spécifique.
c) Organisation
L'organisation est la façon dont un ensemble est
constitué en vue de son fonctionnement harmonieux. Le rendement d'une
entreprise vient de son organisation et de l'élaboration des
procédures de travail. Pour réaliser ses objectifs, la SAAR S.A.
a opté pour une organisation matricielle avec des liens
hiérarchiques et fonctionnels au niveau des agences. Nous pouvons voir
cela grâce à l'organigramme en annexe. (Annexe n°1)
d) Les produits de la SAAR
Les produits que la SAAR S.A. a conçus pour
répondre aux besoins de ses assurés sont classés
en assurance des choses et assurance des personnes.
· L'assurance des choses
Pour l'assurance des choses (parc automobiles,
bâtiments, machines etc.) la SAAR S.A. offre divers produits. A titre
d'exemple, nous pouvons citer les produits suivants :
« SAAR Assistance Automobile », « joker
Auto », « SECUP 2000 » etc.
· L'assurance des personnes
La SAAR propose également des produits pour l'assurance
des personnes en cas de maladie, en cas d'accident ou lors de voyages. Ainsi un
assuré peut avoir les produits suivants : « SAAR
Assistance », « SAAR Evacuation »,
« Assurance individuelle accident » etc.
Pour mettre ces produits à la disposition des
assurés ou des futurs assurés, les bureaux directs doivent avoir
une organisation particulière.
I.2 - Organisation de l'agence SAAR Hippodrome
L'agence SAAR Hippodrome, comme tous les bureaux directs, a
à sa tête, un chef d'agence. Elle comporte quatre services
principaux à savoir : le service production, le service sinistre et
le service comptabilité et le service informatique. A ces services
s'ajoutent les affaires générales et l'archivage. Nous allons
présenter respectivement ces fonctions services.
a) Le service production
Le service production est la porte d'entrée de
l'agence. En effet, c'est le premier service auquel tout nouvel assuré
se rend pour contracter avec la SAAR S.A. La mission de ce service est la
gestion des nouvelles affaires, des renouvellements, des prorogations, des
annulation etc. Bref la gestion des porte-feuilles des assurés. Ce
service est divisé en deux sections : la production automobile et
la production risques divers.
b) Le service sinistre
On entend par sinistre la réalisation d'un risque
garanti par le contrat dans les conditions qui entraînent pour
l'assureur, l'obligation de faire jouer sa garantie. Le service sinistre est
donc considéré comme le service après-vente car, il vient
à la suite du service production pour honorer les engagements pris par
l'assureur, lors de la souscription d'assurance. Ce service est divisé
en deux sections à savoir la section sinistre maladie et la section
sinistre automobiles et risques divers.
c) Le service comptabilité
Le service comptabilité est chargé de
l'encaissement de l'ensemble des recettes provenant du service production et du
paiement de l'ensemble des dépenses. Ces dépenses peuvent
être des dépenses de fonctionnement quotidien ou alors des
dépenses de règlement des sinistres. C'est pour cette raison que
le comptable gère au quotidien la trésorerie.
A la SAAR Hippodrome, le comptable est également le
contrôleur. De ce fait, il s'assure du respect des procédures, du
respect de la culture d'entreprise etc.
d) Le service informatique
Le service informatique s'occupe de la programmation et de la
maintenance des logiciels de production et de suivi des sinistres. Il assure
également la configuration et la maintenance du réseau
informatique local.
e) Les affaires générales
et l'archivage
Pour son fonctionnement, l'agence acquiert des stocks de
matériels de production des services qui sont gérés par le
service des affaires générales. Ce service assure
également la gestion des attestations et des cartes roses qui doivent
être transmises au bureau national et le standard.
L'archivage est très important pour une compagnie
d'assurance. A la SAAR Hippodrome, archiver consiste à classer les
dossiers, par ordre alphabétique tout en respectant les numéros
d'ordre. Les différents numéros, par lettres sont notés
dans un registre. Ainsi, lorsqu'on veut avoir des informations sur le contrat
d'un assuré, on se réfère au registre pour trouver le
numéro correspondant à son nom et ensuite, on va chercher le
boîtier correspondant. Le problème que l'on rencontre ici est le
fait que les numéros des boîtiers ne se suivent pas et de plus,
à l'intérieur des boîtiers, les dossiers ne sont pas
classés dans un ordre quelconque.
Analysons à présent la démarche de
collecte des données au sein de ce terrain de recherche.
II - Démarche de collecte des
données
Pour répondre à notre question de recherche,
nous recourons à plusieurs méthodes de collecte des
données (II.2) qui se justifient en partie par la nature des
données collectées (II.1).
II.1 - Nature des données
Une donnée est conçue comme prémisse des
théories (THIETART et al., 2003), ou comme une
représentation acceptée d'une réalité que l'on ne
peut, ni empiriquement (par des sensations ), ni théoriquement (par
l'abstraction )embrasser.
Les données ayant servi à notre étude
sont à la fois des données primaires et des données
secondaires. La donnée primaire est celle qui est recueillie directement
sur le terrain par le chercheur tandis que la donnée secondaire est
celle qui est recueillie dans les résultats des recherches d'autres
chercheurs, c'est également une donnée formalisée et
publiée.
Sur le terrain, nous avons tout d'abord collecté les
données secondaires en examinant les documents que nous a fournis le
chef d'agence, SAAR Hippodrome. Il s'agissait principalement de :
« l'offre globale d'assurance », de « la
stratégie de relance de l'activité commerciale de la SAAR
région centre-sud-est en 2007 », du « business plan
de la foire promote 2005 », des rapports d'activité
hebdomadaires des commerciaux ainsi que les comptes-rendus de leurs
réunions. Les données secondaires ont été
complétées par les données primaires recueillies au moyen
de l'observation, de l'entretien et de l'enquête par questionnaire.
Les données collectées sont essentiellement des
données qualitatives. Une donnée qualitative se présente
sous forme de mots plutôt que de chiffres (MILES et HUBERMAN,
1991).Il s'agit des données issues de nos investigations sur le
terrain. Elle concerne plus précisément des
éléments de mise en place et de gestion de la force de vente que
l'on ne peut chiffrer. Elles ont été recueillies, pour la
plupart, au moyen de nos outils de collecte de données qu'il convient de
présenter.
II.2 - Méthode de collecte des
données
Une méthode de collecte de données peut
être définie comme un outil permettant de recueillir les
données sur le terrain. Nous avons utilisé trois outils pour
collecter les données de notre étude. Il s'agit de :
l'observation participante, de l'entretien et de l'enquête par
questionnaire.
a) L'observation participante.
« L'observation est un mode de collecte de
données par lequel le chercheur observe de lui-même, de visu, des
processus ou des comportements se déroulant dans une organisation
pendant une période de temps délimité. »
(THIETART et al., 2003, p238). Il existe deux types d'observations :
l'observation non participante qui permet au chercheur de conserver un point de
vue externe et l'observation participante qui permet de conserver une approche
interne. En tant que stagiaire au sein de notre terrain d'étude, nous
avons adopté pour cette dernière approche. Celle-ci comporte
trois degrés : le participant complet, le participant observateur
et l'observateur participant.
Un participant complet est celui qui ne notifie pas aux sujets
observés son rôle de chercheur. Ainsi les données qu'il
collecte ne sont pas biaisées par la réactivité des sujets
interrogés (LEE, 1993). Ce participant justifie son approche par la
méfiance des individus d'un groupe face à toute investigation au
sein de leur organisation. L'inconvénient ici est que le chercheur peut
difficilement compléter son observation par d'autres techniques de
collecte des données telle que l'entretien. De plus, le chercheur court,
à tout moment, le risque d'être découvert. Il doit donc
adopter des méthodes sophistiquées pour éviter toute
détection.
Un participant- observateur adopte un moindre degré de
participation. Il dispose d'une plus grande marge de liberté pour mener
ses investigations et peut compléter ses observations par des
entretiens. Le chercheur s'expose, cependant, à la méfiance des
sujets-sources de données primaires qui peuvent développer des
mécanismes de défense à son égard.
L'observateur- participant est celui dont le rôle de
chercheur est clairement défini au sein de l'entreprise. Les
sujets-sources de données peuvent, de ce fait, développer des
réticences au début de la recherche. Mais, avec le temps, si le
chercheur réussit à créer une relation de confiance avec
ces sujets, alors il pourra accroître sa capacité d'observation.
Son comportement est donc l'élément déterminant.
L'observateur- participant peut compléter ses observations par des
entretiens auprès de la population observée.
Nous avons adopté cette dernière approche qui a
consisté pour nous, en tant que stagiaire, à observer le mode de
fonctionnement de chaque service tout en participant au processus de
servuction. En effet, nous avons effectué un stage académique de
trois mois (mai 2007 à août 2007) au sein de notre terrain
d'étude. Durant cette période, nous sommes allés de
services en services et, tout en observant le fonctionnement de chacun d'eux,
nous avons souvent participé aux prestations. Ainsi, au service
production, notamment à la production automobile, nous avons appris la
tarification selon le type de véhicule et le nombre de garantie
souscrite. Nous avons également assisté la productrice automobile
dans son travail, en remplissant le registre main courante, en enregistrant les
lettres de relance des clients et en remplissant les reçus lors des
nouvelles souscriptions ou des renouvellements. Toujours dans ce service mais
à la production risques divers, nous avons appris à souscrire des
contrats « SAAR Assistance » qui permettent de couvrir les
risques survenus hors du pays pour les assurés qui se rendent à
l'étranger. Au service sinistre, n'ayant pas eu l'opportunité de
recevoir un nouveau sinistré, nous n'avons fait qu'observer comment
étaient gérés les dossiers des anciens sinistrés.
Tout en rendant quelques services, notamment la photocopie de certaines
pièces nécessaires pour le suivi des dossiers et la
réception des anciens sinistrés venant suivre leurs dossiers. A
l'échelle de l'agence, nous avons élaboré en collaboration
avec d'autres stagiaires une proposition de business- plan lors de la
participation de la SAAR au deuxième forum international de la route
(FIROD) qui a eu lieu en juillet dernier.
Cependant, nous devons noter que, par ce canal, nous ne
pouvions pas avoir toutes les informations. C'est pourquoi nous avons
utilisé l'entretien pour en recueillir davantage.
b) L'entretien
« L'entretien est une technique destinée
à collecter, dans la perspective de leur analyse, des données
discursives reflétant notamment l'univers mental conscient ou
inconscient des individus. Il s'agit d'amener les sujets à vaincre ou
à oublier les mécanismes de défense qu'ils mettent en
place vis-à-vis du regard extérieur sur leur comportement ou leur
pensée. » (THIETART et al., 2003, p.235). On distingue deux
types d'entretien à savoir, l'entretien individuel et l'entretien de
groupe.
L'entretien de groupe est celui qui consiste à
réunir différents sujets autour d'un ou de plusieurs animateurs.
Il permet de placer les sujets dans une situation d'interaction. Le(s)
animateur(s) a (ont) pour rôle de d'organiser les prises de paroles des
différents membres et de gérer la dynamique du groupe. De ce
fait, il(s) doit (vent) selon MERTON et al.(1990) :
· empêcher un individu ou une petite coalition de
dominer le groupe ;
· encourager les sujets récalcitrants à
participer ;
· obtenir du groupe une analyse, la plus complète
possible du thème abordé.
L'entretien individuel quant à lui est celui qui est
réalisé face à face entre un chercheur et un sujet. Cet
entretien peut reposer sur le principe de non-directivité qui implique
que le chercheur se met à la place du sujet afin de mieux collecter les
informations. De ce principe, découlent deux types d'entretiens
à savoir l'entretien non directif et l'entretien semi- directif.
L'entretien non- directif est celui dans lequel le chercheur
définit un thème général, à l'aide duquel il
mène son enquête sans orienter les propos du sujet. Ici, le
chercheur joue un rôle de facilitateur du discours du sujet avec lequel
il s'entretient.
L'entretien semi- directif qui peut également
être appelé « entretien centré » (
MERTON, FISKE et KENDAL, 1990) applique les mêmes principes que
l'entretien non- directif à la différence que le chercheur
utilise un guide structuré pour aborder une série de
thèmes qu'il a préalablement définis.
Ce dernier type d'entretien est celui que nous avons
utilisé pour avoir des informations que nous ne pouvions pas avoir par
une simple observation. Nous avons conduit un entretien semi- directif avec le
chef d'agence SAAR Hippodrome. L'objectif de cet entretien était
d'apprendre, en profondeur, comment est mise en place la force de vente et
comment elle est gérée dans cette agence. Pour cela, nous avons
traité les thèmes suivants dans notre guide d'entretien :
1. les attentes vis-à-vis de la force de vente ;
2. la structure de la force de vente ;
3. les moyens mis en oeuvre pour rémunérer et
motiver la force de vente ;
4. le mode d'évaluation de la force de vente ;
5. l'organisation du recrutement ;
6. le mode de suivi de la force de vente ;
7. l'organisation de la formation ;
8. la durée de vie d'une équipe
commerciale ;
9. les ambitions et prévisions.
N'ayant pas pu utiliser cet outil de collecte de
données pour mener notre enquête auprès des autres
éléments de la force de vente, compte tenu de leur emploi du
temps, nous avons utilisé l'enquête par questionnaire.
c) L'enquête par questionnaire
Le questionnaire est un outil de collecte des données
qui « permet d'interroger directement des individus en
définissant au préalable, par une approche qualitative, les
modalités de réponses au travers des questions dites
fermées » (THIETART et coll., 2003, p.226). Nous pouvons
compléter cette définition de THIETART en ajoutant que les
modalités de réponses peuvent aussi être définies au
travers de questions dites ouvertes.
L'objectif de notre enquête par questionnaire est
d'avoir le point de vue des vendeurs eux-mêmes sur leur mise en place et
leur gestion au sein de l'entreprise. A travers ce questionnaire nous voulons
également avoir une auto-évaluation de la force de vente sur la
façon dont elle mène son activité au quotidien. Pour
atteindre cet objectif, nous avons administré un questionnaire
organisé autour de sept thèmes : les objectifs des vendeurs,
la structure de la force de vente, la taille des secteurs, la
rémunération des vendeurs, la formation des vendeurs, le suivi,
le contrôle et l'évaluation de l'activité des vendeurs et
les performances des vendeurs.
La population cible de notre enquête est composée
de huit commerciaux de la SAAR Hippodrome et de leur chef, de deux membres
du service production, de trois membres du service sinistre, de courtiers et
d'apporteurs libres.
Il convient à présent d'analyser les phases de
l'enquête.
II.3 - Les phases de l'enquête
Pour mener notre enquête, nous avons mené un
certain nombre d'actions qui ont constitué notre phase exploratoire et
ensuite nous avons administré notre questionnaire aux principaux
enquêtés
a) La phase exploratoire
Les différentes méthodes empiriques
(observation, interview, enquête) sont le plus souvent utilisées
dans les recherches en management pour explorer que pour tester (SNOW et
THOMAS, 1994). L'on distingue trois types d'exploration :
l'exploration théorique, l'exploration empirique, l'exploration
hybride.
L'exploration théorique est celle qui consiste à
tisser un lien entre deux champs théoriques qui n'ont pas encore
été liés, dans des travaux antérieurs ou entre deux
disciplines. Le chercheur n'a pas besoin de maîtriser
l'intégralité de ces champs ou de ces disciplines. Il peut juste
en retenir la partie la plus pertinente pour lui, compte tenu de son objet de
recherche.
L'exploration empirique est celle qui consiste à
explorer un phénomène en faisant abstraction des connaissances
antérieures sur le sujet. Une telle exploration permet au chercheur
d'apporter de nouvelles connaissances indépendantes de celles qu'il
avait au départ. Cette exploration est adaptée lorsque le
chercheur s'intéresse à des phénomènes non ou mal
connus.
L'exploration hybride consiste pour le chercheur à
observer la réalité sur le terrain en même temps qu'il
utilise des connaissances théoriques tout au long de la recherche. Le
chercheur intègre, au départ, des concepts et
éléments de littérature qui concernent son objet de
recherche et s'appuie sur cette connaissance pour orienter ses observations.
Nous avons utilisé l'exploration hybride qui a
consisté , à lire des ouvrages concernant notre sujet, tout en
observant comment les développements théoriques qui y sont faits
sont mis en oeuvre au sein de l'entreprise. Cela nous a permis de faire des
allers et retours entre la théorie et la pratique pour relever les
points de convergences et de divergences entre le terrain et la théorie,
de savoir quel type d'information nous devions rechercher sur le terrain, et ne
pas être étranger au domaine dans lequel notre étude se
meut.
b) L'enquête proprement dite
Après l'élaboration de notre questionnaire, nous
l'avons soumis au chef d'agence SAAR Hippodrome pour approbation afin que des
informations confidentielles ne sortent pas de l'entreprise. Pour administrer
notre questionnaire, nous avons utilisé le mode d'administration face
à face car nous l'avons administré nous même. Notre
enquête a été menée du lundi 20 août au lundi
27 août 2007. Elle comprend trois phases : l'administration du
questionnaire aux salariés SAAR Hippodrome ayant une fonction
commerciale, l'administration du questionnaire aux commerciaux et aux courtiers
et apporteurs libres.
Présentons maintenant les différentes phases de
l'enquête.
· L'enquête auprès des salariés SAAR
Hippodrome
Le 21 août 2007, nous avons mené notre
enquête auprès du personnel de l'agence qui a une fonction
commerciale. En effet, nous avons profité des heures creuses pour
passer de poste en poste déposer des questionnaires auprès de
chacun. Nous repassions de temps en temps expliquer certaines questions.
Après quinze minutes, nous avons retiré tous les questionnaires
dûment remplis par les vendeurs
· L'enquête auprès des coutiers et
apporteurs libres
Les apporteurs libres et les courtiers viennent
occasionnellement au sein de l'agence pour apporter des affaires. Nous avons
profité de la présence de trois apporteurs libres et de deux
courtiers les 21 et 22 août pour mener notre enquête auprès
de cette population. Sur les cinq questionnaires distribués, trois
apporteurs libres et un courtier ont répondu favorablement et un
courtier exprimer le refus d'être soumis à cette enquête
· L'enquête auprès des commerciaux
Les commerciaux n'étant pas en permanence au sein de
l'entreprise, nous avons profité de leurs réunions hebdomadaires
pour leur administrer notre questionnaire. Ainsi, nous avons distribué
lors des réunions des 24 et 27 août six questionnaires à
cinq des huit commerciaux et à leur chef. Nous avons recueilli six
réponses favorables. De plus, cette équipe a positivement
accueilli le questionnaire et a demandé à garder un exemplaire
dont les principaux thèmes abordés feront l'ordre du jour d'une
réunion.
Synthèse de la section I :
Dans cette section nous avons présenté notre
terrain de recherche et les éléments méthodologiques en
rapport avec la nature et les méthodes de collecte de données. A
ce titre nous pouvons citer l'observation participante, l'entretien et
l'enquête par questionnaire. Maintenant nous pouvons présenter
les premiers résultats de notre recherche qui se résument
à la présentation de l'existant en matière de force de
vente à la SAAR Hippodrome.
Section II -
Présentation de l'existant en terme de force de vente à la SAAR
Hippodrome
Dans nos développements théoriques, nous avons
analysé l'importance d'une force de vente dans une entreprise et ses
spécificités dans une entreprise de services. En effet, la force
de vente est un actif majeur pour chaque entreprise, car lorsqu'elle est bien
mise en place et bien gérée, elle est source de
rentabilité pour l'entreprise. Il est donc important de se pencher tout
d'abord sur la question de la mise en place de la force de vente (I) puis
d'étudier celle de sa gestion (II) pour présenter la force de
vente de la SAAR Hippodrome.
I - La mise en place de la force à la SAAR
Hippodrome
La mise en place de la force de vente au sein du bureau direct
SAAR Hippodrome se fait suivant un certain nombre d'étapes qu'il
convient de présenter. Il s'agit de la définition des
objectifs (I.1), de la détermination de la structure (I.2), de la
définition de la taille (I.3), de la détermination de la
rémunération et de l'organisation (I.4).
I.1 - La définition des objectifs de la force de vente
à la SAAR Hippodrome
Les objectifs assignés à la force de vente de la
SAAR Hippodrome prennent leur source dans les objectifs globaux de la direction
commerciale. A titre d'exemple, nous pouvons citer :
· Préserver les acquis en terme de
clientèle ;
· Faire de la rentabilité le principal indicateur
de la croissance ;
· Relancer l'activité afin que l'entreprise
n'amorce pas la pente déclinante de sa courbe de croissance
Ces objectifs généraux sont traduits en
objectifs opérationnels qui sont assignés à chaque vendeur
afin de lui donner une tâche spécifique dans l'entreprise. A titre
d'exemple, nous pouvons citer :
· La réalisation d'un chiffre d'affaires
précis par chaque vendeur (500.000 francs CFA par exemple en temps de
campagne promotionnelle) ;
· La prospection d'un certains nombre de clients par
semaine ;
· La relance des clients par téléphone ou
par lettres ;
· La promotion des différents produits de
l'entreprise;
Lors de la campagne de promotion du produit « joker
auto »en janvier et février 2006 par exemple, ces objectifs
ont été regroupés en un objectif qualitatif qui
était de réaffirmer la présence de la SAAR S.A. sur le
marché, en équilibrant son portefeuille de risques par des petits
risques. Et en un objectif quantitatif qui était la réalisation
d'un chiffre d'affaires de 100 millions de francs CFA dans la région
centre-sud-est. Il est important d'examiner à présent la
structure.
I.2 - La détermination de la structure de la force de
vente à la SAAR Hippodrome
Parmi les différentes structures existantes, la SAAR
Hippodrome a choisi la structure mixte qui est une combinaison des structures
géographiques, par produits et par clients. Cette structure permet
à chaque vendeur d'être responsable d'un produit spécifique
en même temps qu'ils prospectent une certaine clientèle dans une
zone. Ainsi la ville de Yaoundé a été divisée en
six zones de risques lors de la campagne promotionnelle de janvier
février 2006. Il s'agit :
· des centres commerciaux (grandes surfaces, magasins et
boutiques) ;
· des centres industriels (secteur brassicole, secteur
chimique, secteur pétrolier etc.) ;
· du secteur tertiaire (banque, centres hospitaliers,
agences de communication etc.) ;
· de l'habitat (quartiers résidentiels, centres
commerciaux, zones industrielles et quartiers populaires) ;
· des administrations publiques qui sont toutes
regroupées dans la ville de Yaoundé de part son statut de
capitale politique.
· Des organismes internationaux (ambassades et
sièges d'organisations internationales).
Ces zones de risques montrent bien le caractère mixte
de la structure de la force de vente de la SAAR Hippodrome, car nous pouvons
remarquer une structure géographique suivant le lieu de situation des
biens assurables. Une structure par produits, étant donné que la
SAAR peut offrir divers types de produits pour couvrir divers risques. Ainsi,
dans les quartiers résidentiels elle peut proposer « joker
familial », dans les hôpitaux, « joker
évacuation » etc. La structure par clients est bien
présente car, selon le type de zone de risques, la SAAR S.A. a une
clientèle bien définie.
I.3 - La définition de la taille de la force de vente
à la SAAR Hippodrome
La définition de la taille de la force de vente au sein
de notre terrain d'étude découle des objectifs qui sont
fixés et de la structure de la force de vente adoptée. Compte
tenu des spécificités de la vente des services et plus
particulièrement de celle des assurances dans notre contexte, la force
de vente à la SAAR Hippodrome est constituée des principaux
producteurs de services adressés aux clients (services production et
sinistres). A ces producteurs s'ajoutent les commerciaux, les courtiers et les
apporteurs libres.
· Le personnel de l'agence qui a une fonction commerciale
Il s'agit des deux membres du service production qui assurent
les fonctions de production automobile et de production risques divers, des
trois membres du service sinistre pour les sinistres automobiles et les
sinistres maladies, et du chef d'agence.
· Les commerciaux
La SAAR Hippodrome a une équipe de huit commerciaux
à la tête de laquelle l'on trouve un chef commercial. Ces
commerciaux ont pour principales activités la gestion et le
développement du portefeuille de clients.
· Les apporteurs libres
Les apporteurs libres représentent des personnes qui
traitent quelquefois des affaires avec la SAAR sans faire partie de sa force de
vente propre.
· Les courtiers
Les courtiers sont des personnes physiques ou morales qui
jouent le rôle d'intermédiaires ou de démarcheurs
auprès des clients pour le compte de la SAAR Hippodrome, mais aussi pour
le compte de plusieurs autres compagnies d'assurances. A titre d'exemple nous
pouvons citer : GRAS SAVOYE, SIRCAR, ASCOMA, OCA etc.
Après avoir défini cette taille de la force de
vente, l'entreprise doit mettre sur pied un système de
rémunération fiable et motivant pour que son équipe soit
efficiente.
I.4 - La détermination de la
rémunération
Comme nous pouvons le constater, la détermination du
système de rémunération est une étape de la mise
en place de la force de vente à la SAAR Hippodrome. De ce fait, elle est
définie avant le recrutement de la force de vente afin de permettre
l'élaboration d'un business plan qui sera soumis à la direction
générale qui débloquera des fonds.
· Pour le personnel sédentaire de
l'entreprise ;
Le personnel sédentaire de l'entreprise reçoit
un salaire fixe et des commissions d'un montant de 1% de la prime nette
encaissée pour les affaires qu'ils apportent à l'entreprise.
Etant donné le faible taux de ces commissions, ce personnel a
intérêt à apporter des grosses affaires en prospectant de
gros clients afin d'avoir une rémunération élevée.
· Pour les commerciaux.
Les commerciaux SAAR Hippodrome reçoivent uniquement
des commissions au titre de leur rémunération.
Par commissions l'on entend ici le pourcentage des primes
accordées par l'assureur à l'intermédiaire à titre
de participation aux frais d'acquisitions et de gestion des affaires qui lui
sont apportées. Ce pourcentage dépend du type d'affaires
apportées par le commercial. Ainsi, si c'est un contrat d'assurance
automobile, alors la commission peut aller de 10 à 15 % du montant de la
prime nette encaissée. Si c'est un contrat d'assurance risques divers,
alors la commission peut s'élever de 20 à 22% du montant de la
prime nette encaissée. Cette différence de pourcentage
étant due aux difficultés que rencontrent les commerciaux pour
trouver les souscripteurs des contrats risques divers.
Au titre des rémunérations indirectes, la SAAR
Hippodrome donne pendant les six premiers mois qui suivent leur recrutement un
montant de 50 000 francs CFA par mois à chaque commercial au titre des
frais de téléphone et de déplacement. Passée cette
période, le commercial travaille uniquement pour gagner ses commissions
et l'entreprise ne lui verse plus aucune rémunération indirecte.
I.5 - La détermination de l'organisation de la force
de vente à la SAAR Hippodrome
La force de vente de la SAAR Hippodrome est organisée
en force de vente propre et en force de vente déléguée.
· Force de vente propre
La force de vente propre de l'agence est constituée des
salariés de l'entreprise qui ont une fonction commerciale (deux membres
du service production, trois membres du service sinistres et le chef d'agence
SAAR Hippodrome) et des commerciaux.
· Force de vente déléguée
La force de vente déléguée comporte les
courtiers et des apporteurs libres qui n'appartiennent pas
spécifiquement à la SAAR Hippodrome et qui de ce fait, traitent
également des affaires avec d'autres entreprises. Cette force de vente a
donc pour seule motivation la rémunération et offre ses services
aux plus offrants.
Quel que soit le type de force de vente, la SAAR a
intérêt à mettre en oeuvre un bon système de
gestion. Ce qui lui permettra d'améliorer la productivité de
chaque vendeur et par là même, son chiffre d'affaires.
II - Gestion de la force de vente
à la Saar Hippodrome
Pour réaliser les marges qui lui permettront de couvrir
ses charges, la SAAR doit attacher une attention particulière à
sa force de vente. C'est pour cette raison que chaque étape de la
gestion de la force de vente doit être suivie de façon rigoureuse.
II.1 - Recrutement de la force de vente
à la Saar Hippodrome
Le recrutement se fait en fonction des produits
déjà présents sur le marché ou des produits
nouveaux mis sur le marché par l'entreprise. Les étapes de cette
rémunération sont : la définition des postes,
l'attraction des candidats et leur sélection.
La définition des postes se fait par
l'élaboration de jobs descriptions des dits postes. Ces
jobs descriptions permettent le recensement de toutes les
tâches afférentes au poste. En effet chaque membre de la force de
vente a des tâches propres à son poste. Nous allons définir
les tâches exercées par la force de vente propre de
l'entreprise.
a) Les tâches du producteur
automobile
Le producteur automobile qui s'occupe principalement des
assurances automobiles doit être capable d'exercer les tâches
suivantes :
1) réception des assurés et prospects ;
2) élaboration et saisie des contrats d'assurance
automobile ;
3) renouvellement des polices d'assurance automobile ;
4) relance des clients par téléphone ou par
correspondance ;
5) saisie journalière des encaissements pour un
récapitulatif des reçus produits pendant la
journée ;
6) rédaction de correspondances pour proposition de
nouvelles offres ;
7) archivages des pièces administratives.
b) Les tâches du producteur
risques divers
Les tâches du producteur risques divers après son
recrutement seront les suivantes :
1) réception des assurés et prospects ;
2) élaboration et saisie des contrats d'assurance risques
divers ;
3) renouvellement des polices risques divers ;
4) relance des clients par téléphone ou par
lettre ;
5) saisie journalière des encaissements pour un
récapitulatif des reçus produits pendant la
journée ;
6) annulation des contrats SAAR Assistance et élaboration
d'une fiche récapitulative des contrats annulés ;
7) photocopie des contrats pour envoi à la direction
générale sise à Douala ;
8) archivages des pièces administratives.
c) Les tâches du gestionnaire
sinistres ou du service après-vente
Au rang des tâches qui seront confiées au
gestionnaire sinistre, nous avons :
1) la réception des déclarations de
sinistre ;
2) l'étude technique du dossier pour soumission
à la commission de sinistres ;
3) le suivi des recours clients et compagnies ;
4) la descente sur le terrain aux fins d'identification des
malades, rencontre des confrères ;
5) suivi minutieux des dossiers contentieux.
d) Les tâches des commerciaux
Les commerciaux, dans le cadre de leur activité,
exerceront les tâches suivantes :
1) prospection des clients ;
2) suivi de la clientèle ;
3) relance à l'approche des
échéances ;
4) promotion des produits.
L'attraction des candidats se fait par l'insertion d'annonces
dans les journaux, par appels à candidature au fond national pour
l'emploi (F.N.E.), dans les écoles de formation et par les candidatures
spontanées de certains candidats.
Le recrutement peut aussi se faire après une campagne
promotionnelle. Ainsi, l'équipe commerciale est constituée des
meilleurs éléments qui ont été remarqués
lors de la dite campagne. A titre d'exemple, nous pouvons citer la campagne de
promotion « Joker Auto » organisée aux mois de
janvier et février 2006 et qui a entraîné le recrutement de
vingt commerciaux. Ceux qui ont réalisé le meilleur chiffre
d'affaires ont été retenus définitivement comme
commerciaux de l'agence.
Les personnes recrutées sont celles qui ont les
diplômes les plus élevés et qui ont les meilleurs
curriculum vitae. L'un des éléments importants qu'on doit y
retrouver est une expérience dans le domaine de la vente et plus
précisément de la vente des assurances. Après ce
recrutement, si la SAAR veut avoir des candidats qui répondent à
la définition des postes faite plus haut, alors, il convient qu'elle
mette sur pied un système de formation.
II.2 - Formation de la force de vente
à la SAAR Hippodrome
Quelles que soient les compétences et les connaissances
des vendeurs recrutés, ceux-ci doivent recevoir une formation
complémentaire afin de mieux connaître la SAAR S.A. et les
produits qu'elle offre sur le marché. La formation des commerciaux peut
être divisée en trois étapes à savoir,
l'avant-vente, la vente et l'après-vente.
a) L'avant-vente
En ce qui concerne l'avant-vente, le commercial reçoit
une formation qui lui permet d'aller vers le prospect et de savoir quel type de
produits lui proposer en fonction de: ses besoins, de sa fonction, de son lieu
d'habitation, de ses revenus etc. Cette phase peut donc être
qualifiée de phase de prise de contact avec le client et constitue un
préalable à la vente proprement dite.
b) La vente
La vente proprement dite est la phase clef de cette formation.
Ainsi, le commercial apprend :
· les diverses techniques de vente ;
· la présentation devant les clients (aspect
vestimentaire, politesse etc.) ;
· l'entretien de vente ;
· les différents produits de l'entreprise
· la connaissance de l'entreprise (organisation,
missions, objectifs etc.)
· les réponses aux objections. Comme exemples
d'objections, nous pouvons citer : « les assureurs sont des
bandits », « les assureurs ne payent jamais de
sinistres » etc.
Lorsque le vendeur réussit à convaincre un
client, il doit être en mesure d'entretenir une relation durable avec
lui. Ce qui constitue l'après-vente.
c) L'après-vente
Pour la phase d'après-vente, les commerciaux
apprennent :
· les techniques de suivi de la
clientèle ;
· la définition de l'emploi du temps ;
· la gestion des tâches administratives. A ce
titre, nous pouvons citer, le remplissage des propositions d'assurances, la
tarification des risques et la gestion manuelle du porte-feuille.
La formation reçue par les salariés de l'agence
qui ont une fonction commerciale porte principalement sur : la
connaissance des différents produits proposés par la SAAR S.A.,
la connaissance de l'outil informatique notamment le logiciel CIRIS. Ce
dernier permet de produire des contrats d'assurance et de gérer les
sinistres.
Pour être certaine de la bonne application des
connaissances reçues lors de la formation, et pour suivre
l'activité de la force de vente, le chef d'agence a mis sur pied un
système de contrôle et d'évaluation.
II.3 - Le contrôle et
l'évaluation
Le contrôle de la force de vente dépend du type
de vendeur. Pour le personnel du service production, il se fait par la
production des états d'encaissements et la rédaction des rapports
par les productrices. Pour le personnel du service sinistres, il se fait par la
tenue de commissions sinistres au cours desquelles sont soumis les
différents dossiers de sinistres à payer. A l'échelle de
l'agence, ce contrôle peut se faire par la tenue de réunions
hebdomadaires auxquelles assiste tout le personnel de l'agence. Ainsi, le
personnel de l'agence et le chef d'agence se réunissent chaque semaine
pour débattre des problèmes rencontrés pendant la semaine
par les différentes personnes dans l'exercice de leur travail, de la
culture d'entreprise etc.
Pour les commerciaux, le contrôle et l'évaluation
se fait au moyen de rapports d'activité et de réunions
hebdomadaires (deux par semaines). En effet, les commerciaux et le chef
d'agence se réunissent tous les mardi pour discuter sur :
· les problèmes de fonctionnement du service,
c'est-à-dire sur les problèmes de gestion courante des
activités tels que les frais de transport, les frais de
téléphone ;
· l'élaboration des plannings
hebdomadaires ;
· les difficultés rencontrées lors de la
promotion des produits, c'est-à-dire les objections, les
expériences de vente;
· les astuces et suggestions des vendeurs
seniors ;
· l'autocritique faite par chaque vendeur sur son
travail.
· les doléances des uns et des autres ;
· le bilan des activités de chaque vendeur.
Cependant, nous remarquons que, malgré le
caractère obligatoire de ces réunions, tous les commerciaux ne
sont pas toujours présents.
L'évaluation de l'activité des commerciaux pose
un problème au chef de cette équipe car, il n'a pas pu obtenir le
logiciel de gestion de la force de vente qu'il a demandé à sa
hiérarchie. Ainsi, il exerce une évaluation manuelle qui ne lui
permet pas de tenir compte de toutes les spécificités de la
fonction de commerciale.
Cette organisation du contrôle et de l'évaluation
est adoptée en période de fonctionnement normal. Mais lorsque
l'entreprise décide de mettre sur pied des campagnes de promotion des
produits, l'équipe de vente qui est déployée sur le
terrain doit faire un compte rendu quotidien. Ce compte rendu peut être
fait par la présentation des fiches d'actions commerciales lors des
réunions de coordination et de suivi.
Après cette présentation de la force de vente,
nous pouvons schématiser le système de servuction de la SAAR
Hippodrome.
Figure 7- le système de servuction de la SAAR
Hippodrome
Clients
· Assurés particuliers
· Assurés entreprises
· Voyageurs
Support physique
· Logiciel CIRIS
· Frais de transport
· Frais de téléphone
· Gadgets SAAR (tee-shirt, serviettes jetables etc.)
· Prospectus
Service
· Maladies et accidents (joker évacuation)
· Dommages (joker familial)
· Transports (SAAR assistance)
· Automobiles (joker automobile)
· Personnel en contact
· Chef d'agence
· Productrice risques divers
· Productrice automobiles
· Gestionnaires sinistres
· commerciaux
Source : l'auteur
Synthèse de la section II :
Dans cette section, nous avons procédé à
la présentation de la force de vente de la SAAR Hippodrome. Ainsi, nous
avons exposé chacune des étapes de mise en place et de gestion de
celle-ci. Ce qui nous a permis de déterminer ses
spécificités à savoir : la fixation d'objectifs de
chiffre d'affaires principalement, le choix d'une structure mixte, le choix
d'une rémunération par fixe et par commission pour la phase de
mise en place. Nous avons également présenté les
différentes étapes du recrutement, le type de formation, ainsi
que le mode de contrôle et d'évaluation par les réunions
hebdomadaires et les rapports d'activité pour la phase de gestion.
CONCLUSION DU
CHAPITRE :
Ce chapitre nous a permis d'approfondir nos connaissances sur
la force de vente dans une entreprise de services en présentant le cas
pratique de la SAAR Hippodrome. En effet, par notre statut de stagiaire au sein
de cette agence et grâce à nos différentes de
méthodes de collectes de données, nous avons pu percevoir comment
se meut la force de vente dans une telle structure. Il convient à
présent d'analyser les données collectées, afin de pouvoir
proposer une évaluation de la productivité de la force de vente
à la SAAR Hippodrome et de proposer des pistes d'optimisation.
CHAPITRE IV - ESSAI D'OPTIMISATION DE
LA PRODUCTIVITÉ DE LA FORCE DE VENTE À LA SAAR HIPPODROME
Le présent chapitre sera consacré à la
présentation des résultats de l'enquête par questionnaire
adressé à la force de vente de la SAAR Hippodrome. Comme le
montre les données collectées, cette force de vente occupe des
fonctions variées et a également une ancienneté
variée.
Pour ce qui est des fonctions occupées, sur les 15
personnes enquêtées, 5 sont des salariés, 6 sont des
commerciaux, 3 sont des apporteurs libres et 1 est courtier. Quant à
l'ancienneté, les enquêtés peuvent être
subdivisés en deux groupes : les vendeurs ayant une
ancienneté de 1à 6 mois et les vendeurs ayant une
ancienneté supérieure à 6 mois soient respectivement 6 et
9 vendeurs.
Dans le chapitre, nous allons d'abord proposer une
évaluation de la mise en place et de la gestion de la force de vente de
la SAAR Hippodrome par les acteurs (Section I). Ensuite, nous
interpréterons les résultats et proposer des pistes
d'optimisation de la productivité des vendeurs (Section II).
Section I - Présentation des
résultats de l'enquête par questionnaire
Les données recueillies lors de notre enquête par
questionnaire ont été analysées à l'aide d'un
logiciel d'analyse des données dénommé Le
Sphinx version 2000. La présentation des résultats de
l'analyse sera faite grâce à des tableaux et à des
graphiques accompagnés de commentaires. Les tableaux des données
en fréquence relatives seront présentés en annexe (Annexe
n° 3).
La présentation de ces données sera
structurée en trois phases : les éléments de la mise
en place, les éléments de gestion et les éléments
de la productivité des vendeurs.
I - Les éléments de mise en place de la force
de vente
Nous analyserons les deux éléments de la mise en
place d'une force de vente qui ont été mentionné dans
notre questionnaire à savoir les objectifs et la structure de la force
de vente.
I.1 - Les objectifs de vente
La définition des objectifs est une étape
primordiale dans la mise en place d'une force de vente. Ainsi, il est important
d'évaluer ces objectifs. Pour ce faire, dans notre questionnaire, nous
demandons à chaque vendeur d'évaluer la définition des
objectifs qui leurs sont assignés, le degré d'atteinte de ces
objectifs, les objectifs de chiffre d'affaire et le degré de motivation
par les objectifs.
Pour ce qui est de la définition des objectifs, 33,3%
(5 vendeurs) estiment que les objectifs sont mal définis, 66,7% (10
vendeurs) pensent qu'ils sont bien définis alors qu'aucun vendeur ne
pense qu'ils sont très bien définis.
Cette perception des objectifs varie en fonction de
l'ancienneté et de la fonction des vendeurs. Les tableaux suivants
illustrent les résultats obtenus.
Figure 8- Ancienneté et définition des
objectifs
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire2.png)
Source : données de l'enquête
Il ressort de ce tableau que tous les vendeurs dont
l'ancienneté est supérieure à six mois trouvent que les
objectifs sont bien définis, tandis que tous les vendeurs dont
l'ancienneté est inférieure à six mois trouvent que les
objectifs sont mal définis à l'exception d'un seul.
Il convient maintenant de présenter l'impact de la
fonction dans la perception de la définition des objectifs (Figure
9).
Figure 9- Fonction et définition des
objectifs
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire3.png)
Source : données de l'enquête
Ce tableau nous montre que tous les salariés ainsi que
les apporteurs-libres et les courtiers trouvent que les objectifs sont bien
définis. Tandis que tous les commerciaux trouvent que les objectifs sont
mal définis à l'exception d'un seul dont l'ancienneté est
supérieure à six mois.
Notre enquête propose aussi aux vendeurs de se prononcer
sur l'atteinte des objectifs fixés comme l'illustre la figure
ci-après.
Figure 10- l'atteinte des objectifs :
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire4.png)
Source : données de l'enquête
De la figure ci-dessus, il ressort que les objectifs de vente
sont souvent atteints par 10 vendeurs (66,7%) sur les 15 interrogés, 3
de ces vendeurs (20%) n'atteignent jamais ces objectifs et 1 vendeur (6,7%) les
atteint très souvent.. Si les objectifs sont souvent atteints, qu'en
est-il des objectifs de chiffre d'affaires ?
Les objectifs de chiffre à atteindre sont moyens pour 7
vendeurs (46,7%) et sont trop élevés pour 4 vendeurs (26,7%). Il
n'y a qu'un seul vendeur (6,7%) qui les trouve trop bas. Objectifs de chiffre d'affaires
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire5.png)
Source : données de l'enquête
Nous allons à présent nous intéresser
à l'impact des objectifs dans la motivation des vendeurs.
Plus de la moitié des vendeurs interrogés
(53,3%) pensent que les objectifs sont moyennement motivants. Deux vendeurs
(13 ,3%) pensent que les objectifs sont peu motivants. Un nombre non
négligeable de vendeurs (26,7%) se sont abstenus de réponses et
un seul (6,7%) pense qu'ils sont très motivants. La figure suivante
illustre bien cela.
Figure 11- La motivation des vendeurs par les
objectifs
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire6.png)
Source : données de l'enquête
Après avoir présenté les objectifs, nous
pouvons nous pencher sur la structure de la force de vente.
I.2 - La structure de la force de vente
Pour déterminer l'impact de la structure dans la
productivité de la force de vente à la SAAR Hippodrome, nous
avons demandé à la force de vente d'évaluer la taille des
différentes zones de prospections, leur contribution dans l'atteinte des
objectifs, l'attribution d'une zone à chaque vendeur et la
rentabilité des zones des vendeurs par rapport à celles de leurs
collègues.
S'agissant de la taille des zones de prospection, 5 vendeurs
(33,3%) pensent que les zones de prospection sont trop petites, 4 vendeurs
(26,7%) pensent que ces zones sont trop grandes et le même nombre de
vendeurs trouve ces zones moyennes. Cette évaluation est
illustrée par la figure ci-après :
Figure 12- Taille des zones de prospection
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire7.png)
Source : données de l'enquête
Pour ce qui est de l'attribution des zones aux vendeurs, la
figure ci-dessus montre que tous les vendeurs sont unanimes sur le fait
qu'aucun d'entre eux n'a une zone qui lui est propre.
Figure 13- Attribution des zones aux
vendeurs
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire8.png)
Source : données de l'enquête
Nous allons passer maintenant à une présentation
de l'impact des zones de prospection dans l'atteinte des objectifs. Pour ce
faire, nous allons commenter la figure suivante.
Figure 14- Impact des zones de prospection dans
l'atteinte des objectifs
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire9.png)
Source : données de l'enquête
Cette figure nous montre que sept vendeurs (46,7%) pensent que
les zones de prospection ont un faible impact sur la réalisation des
objectifs. Trois vendeurs (20%) atteignent les objectifs qui leurs sont
fixés grâce aux zones de prospection. Deux vendeurs (13,3%) les
atteignent moyennement.
A présent, nous allons présenter les
résultats de la comparaison faite par les vendeurs de la
rentabilité de leurs zones par rapport à celle de leurs
collègues grâce à la figure suivante.
Figure 15- Rentabilité des zones par rapport
à celles des collègues
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire10.png)
Source : données de l'enquête
Plus de la moitié des vendeurs interrogés
(53,3%) disent que leurs zones de prospection sont peu rentables par rapport
à celles de leurs collègues. Cinq vendeurs (33,3%) pensent que
les zones sont moyennement rentables et un seul vendeur pense que les zones
sont très rentables.
Après la présentation des résultats
concernant la mise en place de la force de vente, nous allons présenter
ceux qui concernent la gestion de la force de vente.
II - Les éléments de
gestion de la force de vente de la SAAR Hippodrome
Une force de vente qui n'est pas géré ne peut
pas fonctionner car la mise en place seule ne suffit pas pour donner à
la force de vente les aptitudes nécessaires pour bien vendre. Nous
allons donc analyser tour à tour les éléments de gestion
de la force de vente qui ont été évalués dans le
questionnaire. Il s'agit de la rémunération, de la formation, du
suivi, du contrôle et de l'évaluation.
II.1 - La rémunération de
la force de vente
Notre analyse a porté uniquement sur les commissions
car c'est ce système de rémunération qui est commun
à tous les éléments de la force de vente à la SAAR
Hippodrome. Nous avons donc demandé à chaque vendeur
d'évaluer les commissions qui lui sont payés. La figure
ci-dessous illustre les résultats obtenus
Figure 16- Evaluation des commissions
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire11.png)
Source : données de l'enquête
Nous observons que, Huit vendeurs (53,3%) pensent que les
commissions sont insuffisantes tandis que sept (46,7%) pensent qu'elles sont
moyennement suffisantes. Cette évaluation varie fortement en fonction
des catégories de vendeurs. Ainsi, le tableau ci-après
présente le croisement de la fonction avec l'évaluation des
commissions par les vendeurs.
Figure 17- Croisement de la fonction avec
l'évaluation des commissions
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire12.png)
Source : données de l'enquête
Il ressort de ce tableau que quatre salariés, un
commercial, un apporteur libre et un courtier pensent que les commissions sont
suffisantes. Tandis que cinq commerciaux, deux apporteurs libre et un
salarié pensent que les commissions sont faibles. Qu'en est-il de la
formation ?
II.2 - La formation des vendeurs
La formation est une étape très importante dans
la gestion de la force de vente. En effet grâce à la formation,
les vendeurs acquièrent les aptitudes pour la vente ou alors
améliorent celles qu'ils avaient déjà. Pour évaluer
cette formation, nous avons voulu savoir si elle est utilisée par les
vendeurs dans l'exercice de leurs tâches quotidiennes. La figure suivante
illustre les résultats obtenus.
Figure 18- Usage de la formation lors de la
vente
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire13.png)
Source : données de l'enquête
Cette figure nous montre que la formation est souvent
utilisé pour réaliser les activités de l'avant vente, de
la vente et de l'après vente par huit vendeurs (53,3%). Six vendeurs
(40%) utilisent cette formation très souvent. Un vendeur n'utilise
jamais la formation. Passons maintenant à la présentation des
résultats sur les éléments de contrôle et
d'évaluation des vendeurs.
II.3 - Les éléments de
contrôle et d'évaluation
Pour se rendre compte des performances de la force de vente
sur le terrain, l'entreprise doit mettre sur pied un système de
contrôle et d'évaluation de celle-ci. Ainsi, nous avons
évalué l'impact des réunions hebdomadaires sur la
résolution des problèmes rencontrés par les vendeurs dans
l'exercice de leurs fonctions. Les résultats obtenus sont
analysés et présentés grâce à la figure
suivante.
Figure 19- L'impact des réunions hebdomadaires
dans la résolution des problèmes
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire14.png)
Source : données de l'enquête
Sur les quinze personnes interrogées sur la
capacité des réunions à résoudre les
problèmes, il ressort que 9 vendeurs (60%) pensent que les
réunions apportent très peu de solutions à leurs
problèmes, 4 vendeurs (26,7%) pensent que les réunions
résolvent moyennement les problèmes et 2 vendeurs (13,3%) pensent
que les réunions apportent beaucoup de solutions aux problèmes
rencontrés dans l'exercice de la fonction. Qu'en est-il des
éléments de productivité ?
II.4 - Les éléments de
productivité
Après avoir analysé les différents
éléments de mise en place et de gestion de la force de vente,
nous pouvons à présent examiner l'impact de ces
éléments dans le rendement de la force de vente. Notre analyse
sera étayée par les figures 20, 21, 22, 23, 24 et 25 qui traitent
respectivement de l'impact de la rémunération, de l'impact de la
formation, du nombre de visites, de propositions et de souscriptions. Ces
figures seront accompagnées de deux tableaux de calcul du pourcentage de
propositions commerciales et du taux de transformation. Pour finir nous
présenterons les résultats de l'analyse de
l'auto-évaluation du rendement des vendeurs.
Figure 20- Impact de la rémunération
dans le rendement
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire15.png)
Source : données de l'enquête
Cette figure montre le faible impact de la
rémunération dans le rendement de la force de vente. En effet, 9
vendeurs (60%) sur les quinze interrogés pensent que leur rendement est
faible et proposent des solutions pour l'améliorer. Tandis que 6
vendeurs (40%) trouvent leur rendement moyen. Qu'en est-il de la
formation ?
Figure 21- Impact de la formation sur le
rendement
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire16.png)
Source : données de l'enquête
Cette figure nous montre que la formation contribue
moyennement au rendement selon neuf vendeurs (60%). Le tiers des vendeurs
interrogés (33,3%) pense que la formation à une faible
contribution dans son rendement. Un seul vendeur pense que la formation
contribue énormément à son rendement. Présentons
maintenant le nombre de visites effectuées par vendeurs.
Figure 22- Le nombre de visites effectuées par
semaine chez les clients
Nombre de visites
|
2
|
10
|
15
|
20
|
25
|
50
|
100
|
Nombre de vendeurs
|
3
|
4
|
1
|
1
|
1
|
1
|
2
|
Fréquence
|
20%
|
26,67%
|
6 ,67%
|
6,67%
|
6,67%
|
6,67%
|
13,3%
|
Source : données de l'enquête
Ce tableau nous montre que 4 vendeurs (26,67%) effectuent 10
visites par semaine, 3 vendeurs (20%) effectuent 2 visites par semaine et 2
vendeurs (13,3%) effectuent 100 visites par semaine. Qu'en est-il des
propositions.
Figure 23- Le nombre de propositions par
semaine
Nombre de propositions
|
1
|
2
|
5
|
10
|
20
|
50
|
100
|
Nombre de vendeur
|
1
|
2
|
2
|
3
|
2
|
1
|
2
|
Fréquence
|
6,67%
|
20%
|
20%
|
26,6%
|
20%
|
6,67%
|
20%
|
Source : données de l'enquête
Ce tableau nous montre que 3 vendeurs (26,6%) effectuent 10
propositions par semaine, 2 vendeurs (20%) effectuent 100 propositions, 1
vendeur (6 ,67%) effectue 50 propositions par semaine.
A partir des figures 22 et 23, nous pouvons calculer le
pourcentage de propositions commerciales effectuées par vendeur. Soit P
ce pourcentage, on a :
Nombre de propositions
P =
Nombre de visites
Le tableau ci-dessous nous donne les résultats de ce
calcul.
Figure 24- Calcul du pourcentage de propositions
commerciales
Visites
|
Propositions
|
Pourcentage de propositions commerciales
|
2
|
2
|
100%
|
|
|
|
2
|
1
|
50%
|
25
|
20
|
80%
|
10
|
10
|
100%
|
15
|
10
|
66,66666667%
|
100
|
100
|
100%
|
50
|
50
|
100%
|
100
|
100
|
100%
|
20
|
20
|
100%
|
10
|
5
|
50%
|
10
|
10
|
100%
|
|
|
|
10
|
5
|
50%
|
2
|
2
|
100%
|
Source : l'auteur
Ce tableau nous montre que les vendeurs font des propositions
de vente à la majorité des clients qu'ils visitent. C'est
pourquoi nous avons 8 vendeurs qui ont un pourcentage de propositions de 100%
et les autres vendeurs ont des pourcentages allant de 50 à 80%.
Il convient de voir combien de propositions se transforment en
souscriptions.
Figure 25- Le nombre de souscriptions par
semaine
Nombre de souscriptions
|
2
|
1
|
10
|
25
|
5
|
Nombre de vendeurs
|
4
|
5
|
2
|
2
|
1
|
Fréquence
|
26,67%
|
33,3%
|
13,37%
|
13,37%
|
6,67%
|
Source : données de l'enquête
Le tableau ci-dessus nous indique le nombre de visites qui se
transforment en souscriptions. Ainsi on se rend compte que 5 vendeurs (33,3%)
font 1 souscriptions par semaine et 2 vendeurs font 25 souscriptions par
semaine. Entre ces vendeurs, nous avons 4 vendeurs qui réussissent
à avoir de 2 souscriptions par semaine, 1 vendeurs qui a 5 souscriptions
par semaine et 2 vendeurs ont 10 souscriptions par semaine.
A partir des figures 23 et 25 nous pouvons calculer le taux de
transformations c'est-à-dire le nombre de souscriptions
rapportées au nombre de propositions. Comme l'indique la formule
suivante. Soit T ce taux.
Nombre de souscriptions
T =
Nombre de propositions
Les résultats du calcul de ce taux seront
illustrés par le tableau suivant :
Figure 26- Calcul du taux de
transformation
Propositions
|
Souscriptions
|
Taux de transformation
|
2
|
2
|
100%
|
|
|
|
1
|
1
|
100%
|
20
|
2
|
10%
|
10
|
1
|
10%
|
10
|
2
|
20%
|
100
|
25
|
25%
|
50
|
10
|
20%
|
100
|
25
|
25%
|
20
|
10
|
50%
|
5
|
1
|
20%
|
10
|
2
|
20%
|
|
1
|
|
5
|
5
|
100%
|
2
|
1
|
50%
|
Source : l'auteur
A partir de ce tableau, nous constatons que sur les 8 vendeurs
qui avaient un pourcentage de propositions commerciales de 100%, 3 vendeurs
uniquement réussissent à obtenir des souscriptions, 2 vendeurs
ont un taux de 50% et les autres taux oscillent entre 10 et 25%. Ce qui
nécessite une évaluation de leur rendement par les vendeurs
eux-mêmes.
Figure 27- Evaluation du rendement par le
vendeur
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire17.png)
Source : données de l'enquête
Cette figure nous montre qu'aucun vendeur ne trouve son
rendement satisfaisant. Ainsi, 8 vendeurs (53,3%) trouvent leur rendement peu
satisfaisant et 7 vendeurs (46,7%) trouvent leur rendement moyennement
satisfaisant. Ce qui nous montre la nécessité d'optimisation de
la productivité des vendeurs.
Synthèse de la section
I :
Dans cette section, nous avons présenté les
résultats de l'analyse des données de notre enquête. Cette
présentation s'appuie sur notre hypothèse de recherche selon
laquelle les facteurs d'optimisation de la productivité de la force de
vente se situent aux niveaux de la mise en place et de la gestion de celle-ci.
Ainsi, nous avons présenté les résultats selon les
éléments de mise en place, les éléments de gestion
et les éléments de la productivité. Nous allons passer
maintenant à l'interprétation des résultats afin de mettre
à nue les problèmes de la force de vente à la SAAR. Nous
ensuite proposerons des solutions de ces problèmes en vue de
l'optimisation de la productivité.
Section II -
Interprétation des résultats et proposition de solutions visant
l'optimisation de la productivité des vendeurs
I - Interprétation des résultats
Nous interpréterons les résultats ci-dessus en
nous appuyant toujours sur notre hypothèse de recherche selon laquelle,
« les facteurs d'optimisation de la productivité de la force
de vente se situent au niveau de la mise en place et la gestion de
celle-ci ». C'est pourquoi nous allons utiliser la mise en place et
la gestion de la force de vente comme pistes d'interprétation.
I.1 - La mise en place et l'optimisation de la
productivité de la force de vente
Dans cette première piste d'interprétation, nous
allons évoquer principalement les objectifs et de la structure de la
force de vente.
a) Les objectifs de la force de
vente
Les résultats précédents nous
révèlent que les salariés, les apporteurs-libres et les
courtiers qui sont les éléments de la force de vente les plus
anciens pensent que les objectifs sont bien définis. Tandis que les
commerciaux dont l'ancienneté est inférieure à 6 mois
pensent que les objectifs sont mal définis. Cela suggère que les
anciens vendeurs ont eu le temps de percevoir au fil du temps, ce que
l'entreprise attend d'eux. Les nouveaux vendeurs quant à eux
n'appréhendent pas encore ces objectifs et concluent qu'ils n'existent
pas.
Ainsi, s'il faut une durée supérieure à
six mois pour saisir les objectifs alors nous pouvons avancer que ces objectifs
n'ont pas toutes les qualités d'un bon objectif, à savoir, la
simplicité et la compréhensibilité. C'est pourquoi les
commerciaux jouent juste le rôle qu'ils perçoivent. Ce rôle
se résumant à la seule réalisation d'un chiffre d'affaires
dont le montant est lui aussi indéterminé.
Pour les autres vendeurs non commerciaux, nous pouvons nous
poser la question de savoir si ce n'est pas la routine qui leur fait croire
qu'ils ont bien appréhendé les objectifs. Car malgré le
fait qu'ils s'accordent sur la bonne définition des objectifs, ils
reconnaissent que ceux-ci sont moyennement motivants. Ce qui signifierait que
les vendeurs n'appréhendent pas bien les objectifs et confondent le
rôle qu'ils perçoivent avec le rôle qui est attendu
d'eux.
L'analyse des objectifs de chiffre d'affaires permet de
constater que l'entreprise a une gestion axée sur le rendement qui ici
est mesuré en terme de chiffre d'affaires réalisé. Cette
situation serait dangereuse pour l'entreprise car selon PLATNIC-COHEN
(2007, p.76-77), on ne peut pas piloter sa force de vente selon le seul
critère de chiffre d'affaire étant donné que :
· les succès actuels d'un vendeur ne
présagent pas ses performances futures.
· le montant des ventes ne permet pas d'apprécier
la finesse, les forces et les faiblesses de chacun des vendeurs.
Le secteur des assurances étant un secteur saisonnier
du fait que les assurés contractent pour une certaine période,
les vendeurs ne devraient pas être évalué sur le seul
critère du chiffre d'affaires. L'entreprise gagnerait donc à
tenir compte des cas des assurés qui reviennent. Ainsi, elle pourra
évaluer la capacité du vendeur à fidéliser la
clientèle.
Lorsque nous nous sommes rapproché des vendeurs qui se
sont abstenus de répondre aux questions sur les objectifs, nous nous
sommes rendus compte que ces vendeurs trouvent que la force de vente à
la SAAR Hippodrome n'a pas d'objectifs fixés par la hiérarchie.
En effet d'après ces vendeurs, la force de vente est comme un bateau qui
avance en plein brouillard sans savoir où il va et ni si la route qu'il
prend est réellement celle qui le mènera à bon port.
b) La structure de la force de vente
Toute la population des vendeurs interrogés est unanime
sur le fait que les zones ne sont pas clairement attribuées par vendeur.
Cela justifierait le fait que chaque vendeur appréhende la taille de la
zone à sa manière. Ainsi ceux qui prospectent les clients dans
toute la ville de Yaoundé et ses environs trouvent que les zones sont
trop grandes (26,7%). Un pourcentage équivalent de vendeur trouve que
les zones sont moyennes. Selon les déclarations de certains autres
vendeurs, cette population peut être celle qui prospecte dans la ville de
Yaoundé uniquement, sans se rendre dans les zones
périphériques. Les vendeurs qui se limitent à quelques
quartiers trouvent que les zones de prospection sont trop petites (33,3%). L'on
pourrait en conclure que la force de vente se meut sans destination fixe. Par
ce fait, les zones sont peu rentables car les vendeurs prospectent les
mêmes clients. Ainsi, ceux qui arrivent en premier raflent tous les
clients au détriment des autres.
Interprétons maintenant les résultats concernant
les éléments de gestion de la force de vente.
I.2 - La gestion de la force de vente et l'optimisation de la
productivité de la force de vente
Cette deuxième piste d'interprétation est
orientée vers le rôle des éléments de gestion de la
force de vente dans l'optimisation de la productivité de celle-ci.
Ainsi, nous allons interpréter l'influence de la
rémunération, celle de la formation et enfin celle du
contrôle et de l'évaluation
a) La rémunération
Les commissions sont insuffisantes pour 53,3% de la population
interrogée. Cette population est à forte dominance de
commerciaux. Pour les autres vendeurs, 46,7%, les commissions sont moyennement
suffisantes. L'explication de ce phénomène aurait trois niveaux.
Le premier niveau est celui des commerciaux, le second niveau est celui des
courtiers et apporteurs-libres et le troisième niveau est celui des
salariés.
Au niveau des commerciaux, cette insuffisance serait due au
fait qu'ils ont une ancienneté inférieure à 6 mois, et
aussi au fait qu'ils n'ont que ces commissions comme revenus. En effet,
l'ancienneté des vendeurs qui est inférieure à 6 mois ne
leur permet pas d'avoir un nombre de contacts suffisant pour avoir des
commissions régulières. De plus, étant des
éléments de la force de vente propre de l'entreprise, ils ne
peuvent pas offrir leurs services à d'autres entreprises pour augmenter
leurs commissions.
Pour les apporteurs-libres et courtiers, la
rémunération est moyennement suffisante. Cela serait dû au
fait qu'ils offrent leurs services à d'autres entreprises qui leur
payent aussi des commissions. De plus, étant parfois des entreprises
bien constituées, cette force de vente trouve facilement des contrats
qui drainent un chiffre d'affaires important. Cela grâce aux personnes
qu'elle emploie.
Les salariés quant à eux trouvent les
commissions moyennement suffisantes parce qu'ils ont la garantie d'un salaire
fixe. Ces commissions constitueraient donc pour eux, un surplus occasionnel de
rémunération, car la prospection de la clientèle ne
constitue pas leurs tâches principales.
La rémunération a une faible contribution au
rendement de 60% des enquêté. Cela s'explique par les
éléments suivants donnés par les vendeurs :
· Le pourcentage de la prime nette encaissée
alloué aux vendeurs est très bas. Ce qui fait que la
rémunération n'est pas un facteur de stimulation. Pour certains
vendeurs elle est tellement insuffisante qu'ils font le minimum d'efforts
possibles afin de ne pas trop se fatiguer pour rien.
· La rémunération ne tient pas compte du
contexte. Au Cameroun, il est de connaissance commune que la plupart des
discutions ou rendez-vous ont lieu autour d'un verre ou d'un bon plat. La force
de vente devrait donc avoir les moyens nécessaires pour offrir une
boisson ou un plat aux prospects pour faire passer leur message. Cela peut
également constituer des attentions pour fidéliser les anciens
clients.
· La mauvaise volonté des prospects et autres
assurés qui ne veulent pas payer entièrement les primes
d'assurances. Cela réduit les commissions qui seront allouées aux
vendeurs. Etant donné que ceux-ci sont payés sur le montant de la
prime nette encaissée.
Nous allons maintenant interpréter les
éléments de la formation.
b) La formation
Dans l'exercice de leurs tâches, les vendeurs utilisent
pour la plupart la formation qu'ils ont reçue au sein de l'entreprise.
Ainsi, 53,3% de la population l'utilise souvent et 40% l'utilise très
souvent. Cela montre que la formation donne réellement aux vendeurs les
éléments dont ils ont besoin dans l'exercice de leurs
tâches. Ainsi, ils reçoivent des éléments sur les
produits de l'entreprise, sur son organisation et sur les techniques de
vente.
Cependant, la formation contribue moyennement au rendement de
60% des vendeurs. On peut en déduirait que des efforts doivent encore
être fait par l'entreprise pour l'améliorer.
La contribution de la formation au rendement des vendeurs
dépend également du degré d'assimilation de celle-ci.
Ainsi, 53,3% des vendeurs pensent que la formation est compréhensible
tandis que 46 ,7% de ces vendeurs pensent qu'elle est moyennement
compréhensible. De ce fait, la formation devrait être continue, et
les techniques utilisées pourraient être conservées
puisqu'elles donnent satisfaction aux revendeurs.
Pou suivre les activités de la force de vente et
l'assimilation de la formation, l'entreprise devrait mettre en oeuvre un
système de contrôle et d'évaluation.
c) Le contrôle et
l'évaluation
Le contrôle et l'évaluation peuvent se faire
à l'aide des réunions hebdomadaires, du pourcentage de
souscriptions commerciales et du taux de souscription.
Pour 60% des vendeurs interrogés, les réunions
hebdomadaires répondent très peu à leur problème.
Cette situation s'expliquerait par le fait que les problèmes
soulevés lors de ces réunions débouchent la plupart du
temps sur des promesses qui sont très peu tenues. Cette situation serait
également due au fait que les vendeurs ne sont pas toujours
présents aux réunions. Ainsi, lorsqu'on discute de certains
points lors de certaines séances, ils sont absents et veulent que lors
des séances suivantes les mêmes objets soient remis à
l'ordre du jour. Cette situation se rencontre beaucoup plus chez les
commerciaux.
Les pourcentages de propositions commerciales des vendeurs
sont très élevés et le minimum se trouve à 50%. Ce
qui montre que les vendeurs réussissent le plus souvent, à faire
des propositions d'assurances aux prospects rencontrés. Cela
témoigne de leur capacité à débusquer de bons
prospects et de leur créativité. Car les vendeurs se retrouvent
souvent en face de prospects déjà assurés dans d'autres
compagnies. Alors, ils doivent être assez créatifs pour imaginer
d'autres situations de besoins afin de vendre leurs produits.
Le taux de transformation oscille en majorité entre 10
et 25%. Ce qui montre que parmi les propositions faites, moins de la
moitié se transforment en souscriptions. Et ceux qui ont des taux de
transformations de 100% sont les vendeurs qui font entre 1 et 2 propositions.
Pour interpréter ces taux, nous devons préciser
qu'un taux de 30% est un taux plancher dans les relations entreprises et un
taux de 12% est un taux plancher dans les relations avec les particuliers. En
deçà de ces taux, on se rend compte que les vendeurs ont
tendance à faire des propositions qui ne répondent pas aux
besoins des clients (PLATNIC-COHEN, 2007, p.77) Ce qui signifie que si les
clients sont en majorité des particuliers, alors les vendeurs font de
bonnes propositions. Mais, si ces clients sont des entreprises, les vendeurs
doivent encore faire des efforts pour améliorer leurs propositions.
Nous pouvons maintenant proposer quelques solutions à
mettre en oeuvre par l'entreprise pour corriger les différents
problèmes rencontrés par la force de vente. Ce qui permettrait
l'optimisation de la productivité de cette force de vente.
II - Solutions visant l'optimisation de
la productivité de la force de vente à la SAAR Hippodrome
A partir des résultats précédents, nous
avons décelé trois points sur lesquels la SAAR Hippodrome devrait
agir afin de rendre optimale la productivité de sa force de vente. Il
s'agit d'une meilleure définition des objectifs et de la structure, du
choix d'un système de rémunération motivant et la mise sur
pied d'un outil, de contrôle et d'évaluation adéquat.
II.1 - Une meilleure définition
des objectifs et de la structure pour une optimisation de la
productivité de la force de vente
a) Une meilleure définition des
objectifs
Pour remédier aux manquements relevés dans la
définition des objectifs la force de vente à la SAAR Hippodrome,
l'entreprise devrait permettre aux vendeurs de mieux percevoir le rôle
qu'elle attend d'eux. De ce fait, il serait préférable
qu'après chaque recrutement, que l'entreprise assigne à chaque
vendeur des objectifs claires et précis. L'une des meilleures
façon serait de faire participer les vendeurs à la
définition de ces objectifs afin qu'ils les appréhendent mieux et
se sentent obligés de les réaliser puisqu'ils émanent
d'eux. Que l'entreprise fasse participer les vendeurs ou non, elle devrait
définir des objectifs simples et compréhensibles afin que les
vendeurs n'aient pas besoin d'une durée supérieure à six
mois pour percevoir ce qu'elle attend d'eux.
De plus, pour fidéliser sa clientèle,
l'entreprise ne devrait pas définir uniquement des objectifs de chiffre
d'affaires, étant donné que le meilleur vendeur n'est pas
seulement celui qui réalise un meilleur chiffre d'affaires, mais aussi
celui qui fidélise sa clientèle. C'est pourquoi l'entreprise peut
aussi définir des objectifs de fidélisation. Ainsi, elle pourra
voir quels sont les vendeurs qui ramènent les anciens clients au sein de
l'entreprise.
Pour que les objectifs aient des taux de réalisation
élevés, l'entreprise doit clairement délimiter la ville en
zones de prospection.
b) Une meilleure détermination de
la structure de la force de vente
La structure permet à la force de vente de ne pas aller
dans tous les sens lors de la prospection des clients ou de la promotion des
produits. Elle permet également aux vendeurs d'élaborer leur
emploi du temps. De ce fait, l'entreprise devrait définir des zones de
prospection qui permettront aux vendeurs de planifier leurs activités.
Ce qui permettra aux vendeurs d'être mieux organisés et de
produire des résultats satisfaisants. De plus, la définition des
zones éviterait les chevauchements fréquents entre vendeurs sur
le terrain. Concrètement, l'agence SAAR Hippodrome peut organiser sa
force de vente en groupes de travail comprenant des nouveaux et des anciens
vendeurs. Ces groupes seront chargés de prospecter chacun dans des
zones précises et feront des rapports d'activité qui seront
transmis aux autres groupes. Cela évitera que les vendeurs se
déplacent vers la même clientèle. Une telle approche
permettrait à l'entreprise de gagner en temps et en argent. Cela
éviterait aussi des désagréments aux clients qui ne seront
plus perturbés pour les mêmes raisons.
II.2 - Le choix d'un système de
rémunération stimulant
« L'argent est le nerf de la guerre »
a-t-on souvent coutume de dire. Chacune des deux parties, l'entreprise comme le
vendeur veut gagner de l'argent. Cependant une partie (l'entreprise) en gagne
grâce à une autre (le vendeur). C'est pour cette raison que
l'entreprise doit mettre sur pied un système de
rémunération qui pousse le vendeur à créer
davantage de richesses.
En effet, pour rendre le salaire des commerciaux stimulant,
l'entreprise peut leur octroyer une partie fixe ou alors adopter un
système de commissions plus primes. Si l'entreprise choisit de donner
une partie fixe aux commerciaux, elle risque de se retrouver avec une force de
vente qui ne fait pas d'efforts. Car les commerciaux n'ayant pas d'autres
tâches au sein de l'entreprise comme les salariés, peuvent
paresser jusqu'à la fin du mois et venir réclamer la partie fixe.
Le meilleur système de rémunération
serait donc un système de rémunération composé de
commissions et de primes. Ce système nécessite cependant une
définition claire des objectifs et des zones, car les primes sont
destinées à récompenser l'efficacité et
l'efficience. Ainsi, l'entreprise peut décider d'ajouter une prime
particulière à partir d'un chiffre d'affaire donné. De
plus, ce système peut permettre à l'entreprise de créer la
concurrence entre les vendeurs et ainsi de les stimuler.
Cependant, la rémunération devrait tenir compte
du contexte dans lequel se meut l'entreprise. Etant donné que les
assurances se vendent le plus souvent dans ce contexte par affinité ou
par les contacts personnels, l'entreprise doit donner aux vendeurs les moyens
nécessaires pour faire des petits cadeaux aux clients en son nom afin de
les fidéliser.
II.3 - La mise sur pied d'outils de
contrôle et d'évaluation de la force de vente.
Les vendeurs et leur hiérarchie ont besoin chacun
d'outils de contrôle et d'évaluation de leurs activités. Il
existe plusieurs outils et méthodes pour contrôler et
évaluer l'activité d'une force de vente. Il peut s'agir des
tableaux de bord, des tableaux de prospections, des logiciels de gestion de la
force de vente etc. Parmi ces outils, nous avons choisi le tableau de bord et
un logiciel commercial.
D'après nos différentes investigations, nous
avons constaté que les commerciaux sont les éléments de la
force de vente de la SAAR Hippodrome qui ont le moins d'outils pour
gérer leurs activités. C'est pourquoi ceux que nous proposons
leurs sont destinés
a) Proposition d'un tableau de bord pour
les commerciaux SAAR Hippodrome
Un tableau de bord est un ensemble d'indicateurs
organisés en système, suivi par la même équipe ou le
même responsable pour aider à décider, coordonner et
contrôler les activités d'un service. Le tableau de bord permet
d'avoir une vision globale de l'activité et des résultats de la
force de vente (LEFEUVRE et al., 2001). Pour élaborer le tableau de bord
des commerciaux, nous allons d'abord concevoir des indicateurs de
contrôle des activités ensuite, nous allons proposer le tableau de
bord proprement dit.
· Conception d'indicateurs
Pour concevoir les indicateurs, nous allons utiliser le
tableau suivant qui est divisé en activités. Celles-ci pour
être réalisées nécessitent la définition
d'objectifs. Ces objectifs découlent de variables qui à leur tour
sont liées à des paramètres et à des indicateurs
exprimés par des ratios. .
Figure 28- Conception des
indicateurs
Activités
|
Objectifs
|
Variables
|
Paramètres
|
Indicateurs
|
Ratio
|
Prospecter la clientèle
|
Faire des propositions au maximum de clients
|
Descente sur le terrain
Nombre de visites
Nombre de propositions
|
Frais de déplacement
Frais de téléphone
|
Pourcentage de propositions commerciales
|
Nombre de propositions / Nombre de visites
|
Promotion des produits de l'entreprise
|
Faire connaître les nouveaux produits
|
Capital relationnel
|
Contacter ses connaissances et ses anciens clients
Rencontrer les prospects
|
Taux d'opinion favorables
|
Nombre d'opinions favorables / nombre d'opinions totales
|
Vente des produits de l'entreprise
|
Obtenir le maximum de souscriptions
|
Nombre de clients convaincus
|
Imagination
Empathie
Aspect physique
Prospectus
Nombre de souscriptions
|
Taux de transformation
|
Nombre de souscriptions / nombre de propositions
|
Réaliser un chiffre d'affaire important
|
Vendre le maximum de produit
|
Encourager le client à verser la totalité de la
prime
|
Prime nette encaissée
|
Montant de la prime payé par le client
|
Suivi de la clientèle
|
Satisfaire les clients
|
Qualité du service
|
Rapidité des prestations
|
Délai de réception
|
Heure de départ - heure d'arrivée
|
Délai de remboursement
|
Date de remboursement - date de la déclaration
|
Fidéliser les clients
|
Règlement des sinistres
|
Tenue des promesses
|
Taux de paiement de sinistres
|
Nombre de sinistres payés / nombre de sinistres total
|
Source : l'auteur
Après la conception des indicateurs, nous pouvons
passer à l'élaboration du tableau de bord proprement dit
· Le tableau de bord de l'équipe
commerciale
Ce tableau de bord est schématisé par la figure
ci-dessous.
Figure 29- Le tableau de bord
du commercial SAAR Hippodrome
Tableau de bord du commercial SAAR
Hippodrome
|
Activités
|
Indicateurs
|
Résultats
|
Objectifs
|
Ecarts
|
Prospecter les clients
|
Pourcentage de propositions commerciales
|
|
100%
|
|
Promotion des produits de l'entreprise
|
Taux d'opinions favorables
|
|
Nombre d'opinions favorables / nombre d'opinions totales
|
|
Vente des produits de l'entreprise
|
Taux de souscriptions
|
|
12% dans les relations avec les particuliers
30% dans les relations avec les entreprises
|
|
Productivité de la force de vente
|
|
Chiffre d'affaire obtenu >= aux ressources mises en
oeuvre
|
|
Suivi de la clientèle
|
Délai de réception
|
|
< 20 minutes
|
|
Délai de remboursement
|
|
< 1mois
|
|
Taux de paiement de sinistres
|
|
100% si dossiers corrects
|
|
Source : l'auteur
Ce tableau de bord présente les activités des
commerciaux et les différents indicateurs permettant le suivi de la
bonne réalisation de ces activités. Ainsi, lorsque le vendeur
réalise une activité, il note les résultats obtenus dans
la colonne résultat. Il les compare ensuite aux objectifs pour
déterminer les écarts.
Ce tableau de bord pourrait être utilisé de
façon hebdomadaire ou mensuelle .Ce qui permettrait aux commerciaux de
ne pas avancer à l'aveuglette, mais d'avoir des panneaux de
signalisation qui leurs indiqueront l'état d'avancement de leurs
activités.
Cependant, ce tableau de bord ne permet pas une gestion
automatique du portefeuille client du commercial. Car, il faut que les
commerciaux aient en leur possession différents outils pour calculer
aisément les différents ratios. C'est pourquoi nous proposons un
logiciel commercial qui sera réalisé à partir d'Access
2003.
b) Elaboration d'un logiciel commercial
de gestion du porte-feuille clients des commerciaux de la SAAR Hippodrome.
A la S.A.A.R. Hippodrome, les commerciaux qui sont le plus
souvent sur le terrain, ont un nombre important de contacts qu'il est difficile
de gérer manuellement. C'est pour cette raison que nous leur proposons
ce logiciel commercial pour la gestion de leur clientèle. Celui-ci leur
permettra non seulement de conserver leurs contacts mais aussi de suivre
l'évolution de ceux-ci dans l'entreprise.
Le logiciel de gestion commerciale est donc
complémentaire aux recherches effectuées. Son but est de
faciliter et de mettre en évidence l'activité au sein d'une
compagnie d'assure comme la SAAR S.A. Nous allons faire une présentation
générale de ce logiciel et des tâches qu'il peut
accomplir.
Le logiciel peut être subdivisé en grands
groupes :
- Les prospects
- Les assurés
- Les statistiques
- Les prospecteurs (commerciaux)
La figure suivante indique cette subdivision.
Figure 30- Les
différents groupes gérés par le logiciel
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire18.png)
Source : l'auteur
· Les prospects et les assurés
Les prospects sont les éventuels clients de
l'entreprise. Ils représentent l'ensemble des personnes que les
commerciaux (prospecteurs), rencontrent afin de leur faire connaître les
produits de l'entreprise. Parmi eux, certains prennent le temps
d'écouter les propositions commerciales et d'autres non. Si le
commercial réussit à faire passer son message au client, on dit
qu'il a effectué une proposition. C'est-à-dire qu'il a
proposé ses produits à un individu qui pourra plus tard souscrire
à une police d'assurances et devenir un assuré.
Le logiciel nous permet donc d'enregistrer et de modifier les
informations sur ces clients et éventuels clients en les classant en
prospects -s'ils ont laissé leurs contacts aux commerciaux et n'on pas
contracté- et en assurés s'ils ont souscrit à une police
d'assurance. Les figures suivantes illustrent les différentes
étapes à suivre pour gérer les clients et les
prospects.
Figure 31- Enregistrement et
recherche d'un nouveau prospect
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire19.png)
Source : l'auteur
Lorsqu'on choisit d'enregistrer un nouveau prospect, on peut
saisir son nom, son prénom, son adresse, son téléphone, sa
fonction, son statut matrimonial et la proposition d'assurance qui lui a
été faite. Après cet enregistrement, chaque prospect a un
numéro qui permet de le rechercher s'il contacte le commercial ou si le
commercial veut le contacter. Ce qui peut être illustrée par la
figure ci-après.
Figure 32- Saisie des
informations du prospect
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire20.png)
Source : l'auteur
Si le commercial veut plutôt rechercher un prospect qui
a déjà été enregistré alors, alors il clique
sur rechercher et modifier dans la page illustrée par la figure par la
figure 31. Il aboutit à la page illustrée par la figure
suivante.
Figure 33- Recherche d'un
prospect par son code
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire21.png)
Source : l'auteur
Les opérations sur les assurés quant à
elles peuvent être effectuées sur la page illustrée
par la figure ci-après.
Figure 34- Opérations
sur assurés
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire22.png)
Source : l'auteur
Pour les assurés, nous avons ajouté les
sinistres afin de permettre aux commerciaux de suivre tous les aspects de
l'évolution du dossier du client qu'il a recruté.
Après la gestion des prospects, nous pouvons passer
à la gestion des commerciaux eux-mêmes.
· Les prospecteurs
Grâce au logiciel, nous pouvons répertorier,
modifier les informations personnelles et enregistrer les prospections qu'ont
effectuées les commerciaux. Cette partie du logiciel est beaucoup plus
destinée au chef des commerciaux qui a sollicité un outil
informatique pour évaluer et contrôler son équipe. La
figure suivante illustre la page des informations sur les prospecteurs.
Figure 35- Informations du
commercial
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire23.png)
Source : l'auteur
Après avoir enregistrer les différentes
informations sur les prospects, les assurés et les commerciaux, nous
pouvons maintenant passer à la gestion des statistiques des
commerciaux.
· Les statistiques
La gestion des statistiques est la partie la plus importante
du logiciel, car elle permet aux commerciaux de faire le point sur
l'évolution de leurs activités. Elle peut également leur
permettre d'obtenir les résultats nécessaires pour remplir le
tableau de bord qui a été proposé plus haut.
En effet, nous pouvons ici déterminer :
- Le chiffre d'affaire de chaque commercial sur une
période donnée ;
- La commission du commercial sur ce chiffre
d'affaire ;
- Le nombre de propositions faites lors des descentes sur le
terrain ;
- Le pourcentage de propositions commerciales ;
- Le nombre de souscriptions ;
- Le taux de transformation c'est-à-dire le nombre de
souscriptions rapporté au nombre de propositions ;
- Le frais dépensés par le commercial ;
- La productivité du commercial ;
La figure ci-dessous illustre la page d'accès à
ces différentes données.
Figure 36- Gestion des
statistiques
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire24.png)
Source : l'auteur
A partir de ces données, il est possible de faire le
point sur les états statistiques de l'activité pendant une
période donnée. Pour définir cette période, il faut
définir l'intervalle de recherche.
Figure 37-
Détermination de la période de recherche
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire25.png)
Source : l'auteur
Après avoir défini la période, le
commercial peut obtenir les différents ratios par période. Les
pages représentées par les figures ci-après en sont une
illustration.
Figure 38- Pourcentage de
prospection commerciale pou la période août-septembre
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire26.png)
Source : l'auteur
Figure 39- Rapport des
souscriptions pour la période août-septembre
![](Les-facteurs-doptimisation-de-la-productivite-de-la-force-de-vente-dans-une-entreprise-prestataire27.png)
Source : l'auteur
Le logiciel ci-dessus présenté permettra donc
aux commerciaux d'automatiser la gestion de leurs porte-feuille clients. Ainsi,
ils pourront gagner en temps et en argent grâce à une meilleure
organisation de leurs activités. Ce qui les rendra efficace et
même efficient.
Le CD contenant le logiciel est joint à notre travail.
Synthèse de la section II:
Dans cette section, nous avons interprété les
résultats de notre enquête par questionnaire, à partir des
informations obtenues lors de nos différentes investigations. Ce qui
nous a permis de déceler les problèmes qui freinent
l'optimisation de la productivité de la force de vente à la
S.A.A.R. Hippodrome. Des solutions ont donc été proposées,
parmi lesquelles un tableau de bord et un logiciel commercial pour automatiser
les activités des commerciaux.
CONCLUSION DU
CHAPITRE
De la présentation et de l'interprétation des
résultats de notre enquête par questionnaire sont ressorties les
entraves à l'optimisation de la productivité de la force de vente
à la S.A.AR. Hippodrome. Ainsi, pour contourner ces entraves, trois
pistes d'optimisation ont été proposées, à
savoir :
· Une meilleure définition des objectifs et de la
structure ;
· Le choix d'un système de
rémunération stimulant ;
· La mise sur pied d'outils de contrôle et
d'évaluation de la force de vente, notamment un tableau de bord et un
logiciel commercial qui permettront la gestion du portefeuille clients des
commerciaux.
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE :
Dans cette seconde partie, nous avons à partir des
éléments de méthodologie, procédé à
une analyse empirique de la force de vente à la SAAR Hippodrome. Ainsi,
grâce aux différentes méthodes de collectes des
données, nous avons recueilli diverses informations. Il en
découle que la force de vente de la SAAR Hippodrome est composée
de salariés, de commerciaux, d'apporteurs-libres et de courtiers,
qu'elle est rémunéré par un salaire fixe et des
commissions, qu'elle reçoit une formation en
« chambre » et qu'elle est contrôlée et
évaluée grâce à des réunions hebdomadaires et
à des rapports d'activités. Il en ressort également
qu'elle rencontre des difficultés -au niveau des objectifs et de la
structure, de la rémunération qui est insuffisante et de la
gestion de son porte-feuille clients- qui tirent sa productivité vers le
bas. D'où la nécessité mettre en oeuvre des
éléments de gestion adéquats tels que des tableaux de bord
et des applications informatiques pour remédier à ce
problème.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Dans un contexte où la population à une faible
culture de l'assurance, la compagnie d'assurances devrait avoir une force de
vente capable de faire comprendre à cette population le bien
fondé de ce service. Ainsi, cette compagnie ne devrait plus se contenter
de recruter un ensemble de personnes chargées de présenter ses
produits aux clients, mais de véritables chargés de porte-feuille
clients. Ces derniers ne devraient donc pas seulement vendre, mais bien vendre.
C'est pour cette raison que l'entreprise est appelée à rendre
leurs activités optimales.
Partant de ce constat, nous nous sommes posé au
départ de cette recherche, la question de savoir : quels
sont eu égard à ce contexte où les individus ont peu
développé la culture de l'assurance, les facteurs qui permettent
d'optimiser la productivité de la force de vente dans une compagnie
d'assurance?
En nous basant sur une revue de littérature et sur nos
investigations au sein de notre terrain de recherche, nous avons proposer comme
début de réponse à cette question le fait que : les
facteurs d'optimisation de la productivité de la force de vente se
situent au niveau de la mise en place et de la gestion de la force de vente.
Tout au long de notre étude, nous avons donc examiné ces
différentes phases en comparant les propositions théoriques aux
pratiques sur le terrain.
L'analyse et l'interprétation des données
d'observation, d'entretien et de l'enquête par questionnaire ont permis
d'aboutir sur le fait que l'optimisation de la productivité de la force
de vente de la SAAR Hippodrome passe par :
· une définition claire des objectifs de vente et
de la structure de la force de vente;
· le choix d'un système adéquat de
rémunération ;
· l'automatisation des activités de la force de
vente.
Nous avons de ce fait proposé un tableau de bord et un
logiciel commercial. Ce dernier nous a permis de proposer à chaque
commercial des éléments de suivi de sa clientèle et de son
activité propre sans avoir à faire recours aux producteurs ou aux
gestionnaires sinistres. Ainsi, le commercial pourra automatiser la gestion de
sa clientèle, ce qui lui évitera des désagréments
lors de la survenance d'évènements malheureux tels que la perte
de son carnet d'adresses par exemple.
Toutefois, une telle application ne serait accessible aux
vendeurs que s'ils disposent de quelques connaissances sur l'usage de l'outil
informatique. Ainsi, la formation dispensée par l'entreprise pourrait
tenir compte de ce fait en ajoutant des modules d'initiation à l'outil
informatique. De plus, l'entreprise devrait mettre en oeuvre les moyens
nécessaires financiers et organisationnels nécessaires pour
permettre aux commerciaux de convaincre le maximum de clients.
Cependant, il convient de reconnaître que nous n'avons
pas cerné tous les contours de l'optimisation de la productivité
de la force de vente à la S.A.A.R. Hippodrome. Notre recherche
présente de ce fait des limites, qui à notre avis sont d'ordre
méthodologique. La première limite se rapporte à l'absence
des données quantitatives qui a entraîné l'absence de
calcul de la productivité de la force de vente de la S.A.A.R.
Hippodrome. La deuxième limite se rapporte à la méthode
d'analyse des données recueillies pendant l'enquête par
questionnaire. En effet, une telle étude aurait été plus
approfondie au travers d'une analyse statistique par des tests. Mais, des
blocages liés à l'effectif réduit de notre population
d'étude n'ont pas facilité la mise en oeuvre de telles analyses.
La troisième limite quant à elle est liée au fait que nous
n'avons pas tester les différents outils de gestion que nous avons
proposés.
Nonobstant ces limites, notre travail pourrait avoir le
mérite d'avoir levé un pan de voile sur l'étude des
performances en entreprise. Il constituerait donc un point de départ
à la recherche sur l'amélioration des résultats de
l'entreprise par les performances.
LISTE DES
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES :
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2. BRODIER P. L.
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9. WEITZ B.A., « effectiveness in sales
interactions: Acontingency frame work », Journal of Marketing, in
ZEYL A., 1981
10. ZEYL A.,« performances des vendeurs et styles de
vente attendus » in cahiers du CEREN, 2003
11. ZOLTNERS A., « Créer une
force de vente digne de ce nom », Compétences l'art du
marketing elearning, 21 août 2007,
www.lesechos.fr
12. PLATNIC-COHEN E., « les bons critères
pour mesurer la performance des vendeurs », Management,
n°144, juillet et août 2007, p. 76-77
DICTIONNAIRE :
Le Grand Larousse universel, Tome 11, Paris, 1987
TABLE DES MATIÈRES
DEDICACES................................................................................................i
REMERCIEMENTS......................................................................................ii
LISTE DES
ABREVIATIONS.........................................................................iii
LISTE DES
FIGURES..................................................................................iv
Introduction générale
1
I- Contexte et problématique
1
II- Hypothèses et objectif de
l'étude
2
III- Intérêt de
l'étude
2
IV- Méthodologie
2
V- Plan du travail
3
Première partie : Etude
théorique de l'optimisation de la productivité de la force de
vente
5
Introduction de la premiere partie
6
CHAPITRE I - Force de vente :
intérêt et organisation
7
Section I - La force de vente :
missions et spécificités dans une entreprise prestataire de
services
7
I - Les missions fondamentales de la force de vente
d'une entreprise
7
I.1 - Bâtir et entretenir une
clientèle
8
I.2 - Représenter l'entreprise
9
I.3 - Négocier des propositions
10
I.4 - Remonter l'information
10
II - Spécificité de la force de vente
dans une entreprise de services
11
II.1 - Définition du service
11
a) Le tangible et l'intangible
11
b) Le transfert de
propriété
12
II.2 - Les caractéristiques du service
13
a) L'intangibilité
13
b) L'indivisibilité :
14
c) Variabilité :
14
d) Périssabilité et la
participation des clients à la production de services
14
e) La relation directe entre le client et le
personnel en contact pour la production de services.
14
II.3 - Impact des caractéristiques du
service sur les missions la force de vente
15
Synthèse de la section
I :
17
Section II - Le processus de mise en place
et la disposition de la force de vente dans une entreprise
17
I - La mise en place de la force de vente
17
I.1 - La définition des objectifs de la
force de vente
17
I.2 - La détermination de la structure de la
force de vente
19
a) La structure géographique
19
b) La structure par clients
20
c) La structure par comptes clés
20
d) La structure multiple
21
I.3 - La définition de la taille de la force
de vente
21
a) La définition selon le
coût
21
b) L'affectation selon la
productivité
22
II - Disposition de la force de vente
22
II.1 - La force de vente interne / la force de
vente externe
22
II.2 - La force de vente propre / la force de vente
déléguée
23
Synthèse de la section
II :
25
Conclusion du chapitre :
26
CHAPITRE II - Facteurs d'optimisation
de la productivité de la force de vente
27
Section I - Le processus de gestion de la
force de vente
27
I - Le recrutement de la force de vente
27
I.1 - La définition du poste
28
I.2 - L'élaboration du profil
recherché pour le candidat
28
I.3 - L'attraction des candidats
30
I.4 - La sélection des candidats
31
II - La formation de la force de vente
31
II.1 - Du besoin de formation à la
détermination de son contenu
32
II.2 - Possibilités et modalités de
la formation
32
II.3 - Le contrôle de la formation
33
III - La rémunération de la force de
vente
33
III.1 - Les systèmes de
rémunération directs
34
a) Le salaire fixe
34
b) Les commissions
34
c) Les primes
35
d) Le salaire mixte
35
III.2 - Les rémunérations
indirectes
35
IV - L'animation de la force de vente
36
IV.1 - Objectifs de l'animation
36
V - Le contrôle et l'évaluation de la
force de vente
37
V.1 - Le contrôle de la force de vente
37
V.2 - L'évaluation de la force de vente
38
a) L'évaluation externe
38
b) L'évaluation interne
38
Synthèse de la section
I :
38
Section II - L'optimisation de la
productivité de la force de vente
39
I - Les notions de productivité et
d'optimisation
39
II - Les facteurs d'optimisation de la
productivité de la force de vente
41
a) L'optimisation par les objectifs
42
b) L'optimisation par la structure
43
c) L'optimisation par la taille de la force
de vente
44
d) L'optimisation par le recrutement
45
e) L'optimisation par la formation
46
f) L'optimisation par la
rémunération
46
g) L'optimisation par l'évaluation et
le contrôle
48
Synthèse de la section
II :
50
Conclusion du chapitre :
50
Conclusion de la premiere partie
52
Deuxième partie : analyse
empirique de l'optimisation de la productivité de la force de vente
53
introduction de la deuxieme partie
54
CHAPITRE III - Méthodologie et
analyse descriptive de la force de vente à l'agence SAAR Hippodrome
55
Section I - Méthodologie
55
I - Le terrain d'étude
55
I.1 - Présentation générale de
la SAAR
55
a) Objectifs et missions :
55
b) Structure
57
c) Organisation
57
d) Les produits de la SAAR
57
I.2 - Organisation de l'agence SAAR Hippodrome
57
a) Le service production
58
b) Le service sinistre
58
c) Le service comptabilité
58
d) Le service informatique
58
e) Les affaires générales et
l'archivage
58
II - Démarche de collecte des
données
59
II.1 - Nature des données
59
II.2 - Méthode de collecte des
données
60
a) L'observation participante.
60
b) L'entretien
61
c) L'enquête par questionnaire
63
II.3 - Les phases de l'enquête
63
a) La phase exploratoire
63
b) L'enquête proprement dite
64
Synthèse de la section
I :
65
Section II - Présentation de
l'existant en terme de force de vente à la SAAR Hippodrome
66
I - La mise en place de la force à la SAAR
Hippodrome
66
I.1 - La définition des objectifs de la
force de vente à la SAAR Hippodrome
66
I.2 - La détermination de la structure de la
force de vente à la SAAR Hippodrome
67
I.3 - La définition de la taille de la force
de vente à la SAAR Hippodrome
67
I.4 - La détermination de la
rémunération
68
I.5 - La détermination de l'organisation de
la force de vente à la SAAR Hippodrome
69
II - Gestion de la force de vente à la Saar
Hippodrome
70
II.1 - Recrutement de la force de vente à la
Saar Hippodrome
70
b) Les tâches du producteur risques
divers
71
c) Les tâches du gestionnaire
sinistres ou du service après-vente
71
d) Les tâches des commerciaux
71
II.2 - Formation de la force de vente à la
SAAR Hippodrome
72
a) L'avant-vente
72
b) La vente
72
c) L'après-vente
73
II.3 - Le contrôle et l'évaluation
73
Synthèse de la
section II :
75
Conclusion du chapitre :
75
CHAPITRE IV - Essai d'optimisation de
la productivité de la force de vente à la SAAR hippodrome
77
Section I - Présentation des
résultats de l'enquête par questionnaire
77
I - Les éléments de mise en place de
la force de vente
77
I.1 - Les objectifs de vente
78
I.2 - La structure de la force de vente
80
II - Les éléments de gestion de la
force de vente de la SAAR Hippodrome
82
II.1 - La rémunération de la force de
vente
82
II.2 - La formation des vendeurs
83
II.3 - Les éléments de contrôle
et d'évaluation
84
II.4 - Les éléments de
productivité
85
Section II - Interprétation des
résultats et proposition de solutions visant l'optimisation de la
productivité des vendeurs
89
I - Interprétation des résultats
89
I.1 - La mise en place et l'optimisation de la
productivité de la force de vente
90
a) Les objectifs de la force de vente
90
b) La structure de la force de vente
91
I.2 - La gestion de la force de vente et
l'optimisation de la productivité de la force de vente
91
a) La rémunération
91
b) La formation
93
c) Le contrôle et
l'évaluation
93
II - Solutions visant l'optimisation de la
productivité de la force de vente à la SAAR Hippodrome
94
II.1 - Une meilleure définition des
objectifs et de la structure pour une optimisation de la productivité de
la force de vente
94
a) Une meilleure définition des
objectifs
94
b) Une meilleure détermination de la
structure de la force de vente
95
II.2 - Le choix d'un système de
rémunération stimulant
95
II.3 - La mise sur pied d'outils de contrôle
et d'évaluation de la force de vente.
96
a) Proposition d'un tableau de bord pour les
commerciaux SAAR Hippodrome
96
b) Elaboration d'un logiciel commercial de
gestion du porte-feuille clients des commerciaux de la SAAR Hippodrome.
100
Synthèse de la sectionII
107
Conclusion du chapitre
107
Conclusion de la deuxieme
partie :
109
Conclusion générale
110
LISTE DES ANNEXES
112
Bibliographie
113
Ouvrages :
113
Articles:
113
Dictionnaire :
114
SOMMAIRE :
DEDICACES.............................................................................................i
REMERCIEMENTS....................................................................................ii
LISTE DES
ABREVIATIONS.......................................................................
iii
LISTE DES
FIGURES.................................................................................iv
Introduction générale
1
I- Contexte et problématique
1
II- Hypothèses et objectif de
l'étude
2
III- Intérêt de
l'étude
2
IV- Méthodologie
2
V- Plan du travail
3
Première partie : Etude
théorique de l'optimisation de la productivité de la force de
vente
5
Introduction de la premiere partie
6
CHAPITRE I - Force de vente :
intérêt et organisation
7
Section I - La force de vente :
missions et spécificités dans une entreprise prestataire de
services
7
Section II - Le processus de mise en place
et la disposition de la force de vente dans une entreprise
17
Conclusion du chapitre :
26
CHAPITRE II - Facteurs d'optimisation
de la productivité de la force de vente
27
Section I - Le processus de gestion de la
force de vente
27
Section II - L'optimisation de la
productivité de la force de vente
39
Conclusion du chapitre :
50
Conclusion de la premiere partie
52
Deuxième partie : analyse
empirique de l'optimisation de la productivité de la force de vente
53
introduction de la deuxieme partie
54
CHAPITRE III - Méthodologie et
analyse descriptive de la force de vente à l'agence SAAR Hippodrome
55
Section I - Méthodologie
55
Section II - Présentation de
l'existant en terme de force de vente à la SAAR Hippodrome
66
Conclusion du chapitre :
75
CHAPITRE IV - Essai d'optimisation de
la productivité de la force de vente à la SAAR hippodrome
77
Section I - Présentation des
résultats de l'enquête par questionnaire
77
Section II - Interprétation des
résultats et proposition de solutions visant l'optimisation de la
productivité des vendeurs
89
Conclusion du chapitre
107
Conclusion de la deuxieme
partie :
109
Conclusion générale
110
LISTE DES ANNEXES
112
Bibliographie
113
Ouvrages :
113
Articles:
113
Dictionnaire :
114
Table des matières
115
LISTE DES FIGURES :
Figure 1- Du tangible vers l'intangible
12
Figure 2- Le continium entre biens et services
13
Figure 3- Présentation du système de
servuction
15
Figure 4- Les missions du vendeur
18
Figure 5- La taille des zones et leurs
conséquences
44
Figure 6- Les méthodes de contrôle de
la force de vente
49
Figure 7- le système de servuction de la
SAAR Hippodrome
75
Figure 8- Ancienneté et définition
des objectifs
78
Figure 9- Fonction et définition des
objectifs
78
Figure 10- l'atteinte des objectifs :
79
Figure 11- La motivation des vendeurs par les
objectifs
80
Figure 12- Taille des zones de prospection
81
Figure 13- Attribution des zones aux vendeurs
81
Figure 14- Impact des zones de prospection dans
l'atteinte des objectifs
81
Figure 15- Rentabilité des zones par rapport
à celles des collègues
82
Figure 16- Evaluation des commissions
83
Figure 17- Croisement de la fonction avec
l'évaluation des commissions
83
Figure 18- Usage de la formation lors de la
vente
84
Figure 19- L'impact des réunions
hebdomadaires dans la résolution des problèmes
84
Figure 20- Impact de la rémunération
dans le rendement
85
Figure 21- Impact de la formation sur le
rendement
86
Figure 22- Le nombre de visites effectuées
par semaine chez les clients
86
Figure 23- Le nombre de propositions par
semaine
86
Figure 24- Calcul du pourcentage de propositions
commerciales
87
Figure 25- Le nombre de souscriptions par
semaine
87
Figure 26- Calcul du taux de transformation
88
Figure 27- Evaluation du rendement par le
vendeur
89
Figure 28- Conception des indicateurs
97
Figure 29- Le tableau de bord du commercial SAAR
Hippodrome
99
Figure 30- Les différents groupes
gérés par le logiciel
101
Figure 31- Enregistrement et recherche d'un nouveau
prospect
102
Figure 32- Saisie des informations du prospect
102
Figure 33- Recherche d'un prospect par son code
103
Figure 34- Opérations sur assurés
103
Figure 35- Informations du commercial
104
Figure 36- Gestion des statistiques
105
Figure 37- Détermination de la
période de recherche
106
Figure 38- Pourcentage de prospection commerciale
pou la période août-septembre
106
Figure 39- Rapport des souscriptions pour la
période août-septembre
107
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