La mouche noire et le comportement des populations( Télécharger le fichier original )par Harcel NANA TOMEN ISSEA - Ingénieur d'Application de la Statistique 2008 |
3.2. Caractéristiques environnementalesLes caractéristiques environnementales sont des déterminants du comportement de la population en matière de santé. Elles permettent aussi de mieux comprendre le mode et les conditions de vie de ladite population. 3.2.1. Caractéristiques du milieu de vieLa majorité des personnes enquêtées (69.2 %) vivent en milieu rural (Tableau A.3 en annexe A). Cela est dû au fait que la plupart des localités tirées sont situées en zone rurale (figure 11). Le test d'indépendance du Khi-deux effectué sur les variables Comportement et Localité (cf. tableau C.2 en annexe C) permet de conclure qu'au seuil 5 % (p-valeur = 0.036), ces variables sont significativement liées. Figure 11 : Répartition des localités selon la zone Source : EPPEIv, YIF/nos travaux Ce constat nous permet de comprendre aisément la raison pour laquelle le niveau d'instruction de la majorité des enquêtés est au plus le primaire et le diplôme le plus élevé, au plus le CEPE. 3.2.2. Caractéristiques de l'habitatGlobalement, on constate que la majorité des maisons où vivent les enquêtés n'ont pas de plafond (87.8 %). Près de 54.5 % des enquêtés vivent dans des maisons construites en terre battue et seulement 5.4 % vivent dans des maisons en dur (cf. tableau 8). Tableau 8 : Répartition des enquêtés selon le type d'habitation
Source : EPPEIv, YIF/nos travaux On remarque aussi que très peu d'habitations sont dotées d'électricité. C'est ainsi que pour éclairer leur domicile, la majeure partie des populations utilise la lampe tempête (74.7 %) comme nous le présente la figure 12. Figure 12 : Répartition des enquêtés selon le type d'éclairage utilisé Source : EPPEIv, YIF/nos travaux Cette absence d'électricité nous fait croire que le type d'éclairage et la localité sont corrélés. Le tableau 9 présente le test de Khi-deux entre le type d'éclairage et la localité. Au seuil de 5 %, nous pouvons dire que le type d'éclairage dépend de la localité où l'on se trouve (p-valeur = 0.000). Tableau 9 : Test d'indépendance de Khi-deux entre le type d'éclairage et la localité
Source : EPPEIv, YIF/nos travaux Sachant que l'activité majoritaire des enquêtés est l'agro-pastorale, il serait nécessaire de connaître la distance qui existe entre la maison et le cours d'eau (fleuve) le plus proche, car cette donnée peut influencer le comportement des populations face aux effets des mouches noires. Au regard du tableau 10, on constate que 39.4 % des enquêtés estiment que leur champ se trouve à moins de 500 m du cours d'eau (fleuve) le plus proche. Le test de Khi-deux montre qu'il existe au seuil de 5 % la distance qui sépare le cours d'eau le plus proche et l'habitat influe sur le comportement des populations (p-valeur = 0.023)16(*). Tableau 10 : Répartition des enquêtés selon la distance entre la maison et le fleuve le plus proche
Source : EPPEIv, YIF/nos travaux L'analyse des caractéristiques socio-démographiques et environnementales de la population étudiée nous a permis de mieux nous familiariser avec les données. Au regard des résultats obtenus, nous nous posons la question suivante : quelles sont les variables que nous allons retenir pour l'analyse du comportement des populations du Bassin du Nyong-Sanaga victimes des effets des mouches noires ? * 16 cf. tableau C.3 en annexe C. |
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