SECTION 2 LES GARANTIES :
Elles sont les conséquences d'une situation
emprunteur - préteur et permettent au créancier de se
prémunir contre le risque d'insolvabilité de son débiteur
en prenant sur celui-ci des suretés.
Elles peuvent se présenter sous comme suit :
les suretés classiques, et les garanties liquides.
I) les suretés classiques :
Elles viennent se greffer pour garantir au
créancier de recouvrer au moins le principal prêt.
A) les sûretés personnelles :
Pour quelques entreprises, elles peuvent se
présenter sous la forme de caution du dirigeant qui présente un
double avantage car le dirigeant va se sentir impliqué dans les
activités de l'entreprise et veillera à la réussite de
l'investissement, mais également en cas de procédure collective,
la banque peut saisir directement le patrimoine du dirigeant pour éviter
la concurrence des créanciers.
B) les suretés réelles :
La panoplie est d'autant plus large qu'il existe de
suretés réelles. En effet, pour l'entreprise, la banque
sollicitera cette deuxième forme sous les formules de nantissement
(fonds de commerce, du matériel de l'entreprise, ...) ou
d'hypothèque de rang privilégié.
Ces suretés ont un caractère illusoire
car si le débiteur est en procédure collective, le rang de la
banque va s'effriter au profit de l'Etat et des travailleurs de
l'entreprise.
II) les garanties liquides :
Elles sont composées de dépôts
à terme et autres placements et des ordres de virement
irrévocables et permettent à la banque de suivre le circuit des
ressources de l'entreprise pour pouvoir très vite recouvrer le montant
de son crédit.
Les garanties dans leur objectif premier auraient du
suffire pour prévenir les risques de défaillance du
débiteur mais en général elles ne satisfont pas à
cet objectif. Néanmoins, elles permettent aux entreprises
d'accéder au crédit car améliorant le regard des
créanciers vis-à-vis de l'emprunteur.
SECTION 3 : LES CLIGNOTANTS
La banque peut détecter les risques plus
particulièrement le risque de crédit doit analyser l'entreprise
depuis sa création jusqu'à la situation actuelle par le biais des
clignotants suivants à savoir :
I) LA PRESENTATION DES COMPTES :
L'activité économique de l'entreprise
génère des mouvements des biens, de services, de moyens de
règlement dans l'entreprise et les agents économiques. Ces
mouvements sont dits des flux et répondent à une classification
selon que le flux soit lié :
- à la nature :
Réel : concerne des biens
matériaux et services,
Financier : monnaie ou autres moyens de
règlement
- à la destination :
Externe : concerne l'entreprise dans ces
échanges avec des partenaires (achat, vente,...)
Interne : concerne les échanges
entre deux composantes de l'entreprise (ateliers, usine, filiale,....).
Toutes ces opérations doivent faire l'objet
d'enregistrement pour chaque partie de l'entreprise (biens, services,
ressources,...) et d'une ouverture de compte qui enregistre tous les mouvements
du dit élément (augmentation de valeur, diminution,
destruction, ...). A la suite de l'enregistrement des divers flux,
l'entreprise pourra générer des documents de synthèse qui
servent de présentation des comptes. Ce sont :
Le bilan
Le compte résultat
La balance
Le tableau financier des ressources et des emplois
(TAFIRE).
II) VIE DE L'ENTREPRISE :
La vie de l'entreprise doit être
étudiée pour apprécier le risque dans la mesure où
l'entreprise effectue des échanges dans son milieu qui améliore
sa situation initiale. Donc, il est important de tenir compte de la vie de
l'entreprise pour refléter à temps opportun, une nouvelle image
du patrimoine
Mais quelque fois, les banques ne l'utilisent pas car
certaines entreprises ne disposent pas des états financiers.
III) LES INFORMATIONS EXTERNES :
L'entreprise est régie par des
réglementations juridiques, monétaires et comptables qui
accompagnent sa vie de la naissance à sa mort. Au Sénégal,
les entreprises sont encadrées par les textes de :
L'UEMOA : union
économique et monétaire ouest africain qui régie
l'activité économique et des banques par le biais d'organes comme
la BCEAO qui assure le contrôle du respect des dispositifs de gestion
qu'ils réalisent ;
L'OHADA : organisation pour
l'harmonisation en Afrique du droit des affaires, a pour objectif de mettre en
place un cadre réglementaire uniforme dans l'ensemble des Etats qui ont
adhéré à son programme.
Le SYSCOA : système
comptable ouest africain définit le cadre comptable pour un traitement
plus clair des états financiers mais également décompose
ses derniers et précise le contenu de chaque poste composant les divers
états financiers
IV) FONCTIONNEMENT DU COMPTE DE L'ENTREPRISE DANS
LA BANQUE :
La banque dispose d'information sur la tenue du compte de
l'entreprise. Elle examinera avec soin les événements relatifs
à la société c'est-à-dire :
- les impayés,
- le respect des échéances,
- le solde moyen du compte.
V) LES AUTRES CLIGNOTANTS
Ø la direction : un changement
principalement ;
Ø les associés ou actionnaires : les
cessions de titres, l'entrée d'u nouvel associé, etc.
Ø le décès du principal animateur de
l'entreprise le cas des PME
Ø les produits obsolètes ou marchés
saturés,
Ø un changement de législation,
Ø la défaillance du bailleur le plus
important,
Ø la perte de licence,
Ø le redressement fiscal,
Ø la tendance baissière du chiffre d'affaire,
Ø le changement du régime,
Ø une tension de la trésorerie,
Ø une baisse de l'activité,
Ø etc.
Tous ces éléments montrent que la mesure du
risque de même que sa gestion constituent des elements que la banque doit
maitriser pour sortir vainqueur des maux liés au crédit. En
effet, la banque est confrontée à des éléments
externes et internes aux entreprises et à leur environnement qu'il lui
sera assez difficile de comprendre.
C'est pourquoi, tant au niveau national, qu'à
l'international, de même qu'en son sein, la banque développe des
moyens de gestion qui lui permettent de minimiser les effets du risque de
crédit, tenant compte de tous les aspects (réglementaire,
économique,...) de l'environnement aussi bien interne qu'externe de
l'entreprise.
|