CONCLUSION :
Le risque existe et existera toujours. Il ne doit
pas pour autant figer les banques dans l'attentisme. Il n'ya pas de
développement sans entreprises et il n'ya pas d'entreprise sans
crédit. Les banques veulent bien prendre des risques mais il appartient
aux autorités étatiques de veiller à ce que le sel ne
transforme en vinaigre car la catastrophe de l'Etat sera la catastrophe des
banques, les sinistres bancaires seront autant de sinistres pour l'Etat (le cas
de la crise financière de 2008 où on peut tirer les causes dans
l'octroi des crédits de manière laxiste et imprudente).
La conséquence est inhérente au
crédit ; il ne peut être totalement éliminé.
Tout le jeu consiste à prendre de bons risques, des risques normaux. Un
risque peut être considéré normal lorsque son
appréciation s'effectue à partir de normes
généralement admises dans la profession.
La conscience du risque doit émerger de toute
l'activité de la banque et avant tout, s'intégrer pleinement dans
la démarche professionnelle quotidienne de ses collaborateurs. Bien sur
de nouveau les questions organisationnelles, la patience des structures
décisionnelles sont fondamentales tandis que la formation
d'équipes efficaces et la spécialisation de certains agents dans
les activités de contrôle des risques apparaissent comme
essentielles, comme les systèmes de contrôle et de
régulation (la faillite de ces systèmes de contrôle et
régulation est aussi l'une des causes de la crise financière de
2008). Mais il faut que la culture du risque acquière une portée
plus générale, en touchant l'ensemble du personnel. Il doit y
avoir, à tout niveau et en permanence un reflexe sur ce plan, une
très forte capacité de réaction face à
l'incertitude et ses conséquences défavorables.
On l'a dit, il n'y a pas de modèle
unique ; chaque établissement bancaire doit rechercher lui-
même une très marge gamme de possibilité, les solutions les
mieux adaptées à son activité, ses structures, ses
ressources, sa culture. Il faut faire adapter les risques tant bien les
procédures efficaces qui permettent de maitriser les risques tant en
amont qu'en aval. Il faut également savoir partager les risques avec
d'autres établissements et nouer des partenaires notamment pour offrir
certains à sa clientèle mais sans assurer tous les risques
afférents.
L'avenir est sans doute à la formation d'alliance
multiple et à la constitution des réseaux plus ou moins larges et
diversement structurés. La meilleure vertu ne serait elle pas alors
à l'imagination ? Ainsi, on peut estimer que les
établissements qui recherchent l'excellence dans cette voie, qui donc
acceptera les contraintes de discipline et de rigueur qui résultent de
la montée des risques, seront capables d'affronter avec moins d'angoisse
un monde devenu bien plus dangereux pour l'activité bancaire.
Mais sans se presser attendons les conclusions qui
sortiront lors de la réunion des 20 pays les plus industrialisés
appelés G 20 qui se tiendra à Washington en mi novembre où
une redéfinition du système financier international n'est pas
à écarter.
|