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Installation d'une ferme avicole moderne dans la localité de Niamey au Niger

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par Ibrahim SOFO MAGAGI
CESAG - Master II 2006
  

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2.5 L'analyse financière de projet

L'analyse de la faisabilité financière représente en général l'aboutissement de la démarche suivie dans le cadre de l'étude globale de la faisabilité du projet. En effet, elle consiste à déterminer si du point de vue financier le promoteur devrait ou non investir dans le projet en répondant à trois (3) types de préoccupations à savoir10 :

- déterminer le coût du projet et le type de financement à adopter ;

- évaluer la rentabilité financière du projet ;

- analyser les risques financiers liés au projet.

L'étude financière intervient dans la phase de conception d'un projet à deux (2) niveaux : l'analyse financière sommaire (AFS) et l'analyse financière détaillée (AFD).

2.5.1 L'analyse financière sommaire (AFS)

C'est une méthode extra comptable de calcul rapide de la rentabilité des différentes variantes

techniques d'un projet. Ainsi, l'AFS repose sur trois (3) principes importants :

- le non prise en compte des conditions financières (pas d'intérêts), fiscales, - le non recours à la notion d'amortissements des équipements,

- l'absence d'inflation (utilisation de la monnaie constante) dans les calculs.

9 O'SHAUGHNESSY Wilson ; La faisabilité de projet : une démarche vers l'efficience et l'efficacité ; Trois - Rivières ; les Editions SMG ; 1992

10 AHMADOU Traoré ; Codex « Analyse et évaluation des projets » DESS - GP/ Dakar ; Cesag ; 2007.

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2.5.1.1 Les étapes de réalisation de l'AFS

Pour effectuer une analyse financière sommaire, il faut passer par les cinq (5) étapes

suivantes ci- après.

2.5.1.1.1 Le tableau des investissements et renouvellements

Ce tableau retrace annuellement les coûts initiaux et de renouvellement des investissements

nécessaires au fonctionnement du projet. D'un point de vue comptable, les investissements représentent les moyens de production dont l'utilisation s'étale sur plusieurs années. Ils comprennent généralement :

- les dépenses directement liées à l'acte d'investissement (frais de constitution, de

recherche, de publicité et de formation du personnel et des immobilisations) ;

- l'accroissement du besoin en fonds de roulement qui accompagne la réalisation d'un

investissement.

2.5.1.1.2 Estimation du besoin en fonds de roulement (BFR)

Généralement, le cycle d'exploitation dans une entreprise comprend trois (3) phases « achat-

transformation- vente ». Or entre ces trois (3) phases, il peut écouler un temps long pour que l'entreprise puisse avoir de la liquidité.

C'est pour cela, lors de la conception du projet il faut déterminer le besoin en fonds de roulement (BFR) indiquant le montant nécessaire pour financer le décalage entre des dépenses d'exploitation (achat de matières premières, salaires, autres charges,...) et la perception effective des recettes (encaissement des paiements des clients). En effet, cette détermination du BFR implique une analyse des vitesses de rotation prévisionnelle des stocks, une prévision du montant des crédits clients, et des crédits fournisseurs.

Le BFR est considéré comme un investissement et fait partie intégralement de l'outil de production au même titre que les immobilisations.

BFR = +Stocks +Créances clients + Trésorerie - Dettes fournisseurs

2.5.1.1.3 Estimation des dépenses et des recettes d'exploitation prévisionnelles

Il s'agit d'estimer les dépenses et les recettes d'exploitation prévisionnelles en fonction de la

capacité des équipements et du marché potentiel estimé lors de l'étude de marché.

En effet, les recettes ou chiffre d'affaires (CA) prévisionnelles des produits sont déterminées à partir des résultats de l'étude de marché ou des prévisions de production du projet.

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2.5.1.1.4 Le tableau de l'échéancier des flux financiers (EFF)

L'EFF représente la somme algébrique du coût des investissements, des dépenses auquel on

soustrait les recettes d'exploitation, les valeurs résiduelles des investissements et la reprise du BFR réalisées par le projet.

2.5.1.2 Les critères d'évaluation de la rentabilité des projets

Il s'agit de comparer les dépenses et les recettes année par année afin de déduire la rentabilité

du projet à travers deux (2) techniques d'évaluation.

2.5.1.2.1 Les techniques non fondées sur l'actualisation

La comparaison des variantes de projet lors d'une étude de faisabilité implique l'utilisation de

deux (2) critères à savoir :

- le délai de récupération : c'est le temps nécessaire pour que les recettes (Rp) du projet équilibrent le montant des dépenses d'investissement (Ip) et d'exploitation (Dp).

n n

Délai de récupération (d) = ? (Rp) = ? (Ip + Dp)

p=0 p=0

Avec p variant de 0 à n (années) ; Dp= dépenses d'exploitation, Rp = recettes, Ip= investissement.

- le rendement de l'unité investie : ce critère de rendement de l'unité investie correspond au quotient du montant cumulé des recettes auxquelles on soustrait les charges d'exploitation par le montant des investissements. Sa formule est la suivante :

n n

Rendement de l'unité investie (r) = ? (Rp- Dp) / ? (Ip)

p=0 p=0

2.5.1.2.2 Les techniques fondées sur l'actualisation

Les deux (2) critères utilisés au niveau de ces techniques se résument comme suit :

- le critère de la valeur actualisée nette (VAN) : la VAN représente la somme des flux financiers nets actualisés sur toute la durée du projet en utilisant un taux d'actualisation donné. Un projet est considéré comme rentable si la VAN est positive et non rentable si la VAN est négative. La VAN s'obtient par la formule suivante :

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n Rp - Dp - Ip

VAN = ? avec i = le taux d'actualisation

p=0 (1-i)p

- le taux de rentabilité interne (TRI) : le TRI est défini comme étant le taux i pour lequel les recettes égalisent les dépenses. En effet, le TRI ne tient pas compte des coûts de financement et des plus values de réinvestissement mais les mouvements de trésorerie sont représentés par les nombres inclus dans les valeurs.

Contrairement à la VAN, le TRI règle le problème du choix du taux d'actualisation car il correspond au taux d'actualisation pour lequel la VAN est nulle. De même le TRI correspond au taux d'intérêt maximum que peut supporter le projet si l'ensemble du financement provient d`un emprunt.

TRI = ? (Rp- Dp- Ip) / (1+i) p = 0

avec p variant de 0 à n

2.5.2 L'analyse financière détaillée (AFD)

Alors que l'AFS permet de choisir la meilleure variante du projet, l'analyse financière détaillée (AFD) permet d'approfondir l'analyse de cette variante par l'utilisation d'un cadre comptable appropriée. Elle intègre ainsi les normes comptables comme les amortissements, les conditions financières et fiscales auxquelles viennent s'ajouter l'inflation.

Au même titre que l'AFS, l'analyse financière détaillée est élaborée suivant plusieurs étapes.

2.5.2.1 Le tableau prévisionnel des amortissements

La définition comptable définit l'amortissement comme « l'amoindrissement de la valeur d'un investissement résultant de l'usage, du changement de technique et de toute autre cause ». En effet, l'amortissement constitue une ressource destinée à assurer le renouvellement des immobilisations en affectant chaque année une partie du bénéfice à la reconstruction du capital productif. Cette affectation se fait suivant des taux fiscaux d'amortissement selon les types d'immobilisation du projet.

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2.5.2.2 Le tableau de l'échéancier de remboursement de l'emprunt

A partir du coût global et du schéma de financement du projet déterminant les montants des

fonds propres mobilisables, des subventions possibles et la nature des crédits, on peut bâtir le schéma de remboursement des emprunts contractés. Celui- ci fait apparaître année par année les intérêts à payer et le remboursement du principal des emprunts.

2.5.2.3 Le compte de résultat prévisionnel

Le compte de résultat prévisionnel présente année par année les charges et les produits

d'exploitation du projet. Il indique également les soldes caractéristiques de gestion permettant d'effectuer une analyse financière détaillée de la rentabilité et des risques liés au projet. Compte tenu souvent de l'inflation, il faut réajuster les prix des rubriques susceptibles de varier en fonction des prévisions d'inflation dans le pays.

2.5.2.4 Le tableau d'équilibre des ressources et emplois de fonds

Une fois l'élaboration du compte de résultat, la quatrième étape consiste à dresser le tableau

d'équilibre de ressources- emplois de fonds.

L'objectif est de vérifier la présence d'un solde net de trésorerie cumulée toujours positif ; même si par ailleurs certains soldes peuvent être négatif

2.5.2.5 Le calcul de la rentabilitéfinancière du projet

Comme dans le cas de la rentabilité sommaire, les critères utilisés pour apprécier la rentabilité

financière du projet du point de vue des actionnaires ou des capitaux propres sont : - la rentabilité du point de vue des actionnaires :

· La valeur actuelle nette (VAN) : elle est calculée à partir de la formule suivante :

VAN = ? [(dp + Tn) - Kp] / (1+ i)p

Avec p variant de 0 à n, dp = dividendes reçus, Tn = solde final de trésorerie, Kp = capitaux propres investis, i = taux d'actualisation

· Le taux de rendement interne (TRI) pour les actionnaires détermine le taux d'actualisation pour lequel la VAN est nulle. Ce critère permet d'évaluer la rentabilité de l'investissement pour les actionnaires au regard de l'alternative que constitue le placement de leurs fonds. Sa formule est la suivante :

TRI = ? [(dp + Tn) - Kp] / (1+ i)p = 0

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- la rentabilité des capitaux propres :

En plus des dividendes perçus annuellement par les actionnaires, cette rentabilité est calculée également en fonction des avantages des soldes annuels de trésorerie. En effet, cette trésorerie disponible dans le projet ou l'entreprise et non distribuée aux actionnaires représente une réserve de ressources financières constituée comme des fonds propres.

· VAN =

·

? ( -Kp + Dp + Tp) / (1+ i)p

 
 
 
 
 

· TRI =

? ( -Kp + Dp + Tp) / (1+ i)p = 0

 

2.5.2.6 Les tests de sensibilité

En matière d'analyse de projets, il est important de vérifier l'impact de certaines rubriques des charges ou des investissements sur la rentabilité financière ou économique du projet. En effet, la technique souvent utilisée est le test de sensibilité des résultats du projet pour juger la fiabilité de ces résultats par rapport aux variables déterminantes de risque.

La démarche de ce test de sensibilité se résume à :

- déterminer les variables susceptibles de varier dans le temps ;

- appliquer un taux de variation sur ces variables de l'ordre de +10% ou -10% ; - analyser l'impact produit par cette variation sur les résultats du projet.

2.6 L'étude économique de projet

L'évaluation financière a pour objet d'évaluer la faisabilité financière et commerciale d'un projet du point de vue de l'investisseur (microéconomique). Par contre, l'évaluation économique analyse la contribution économique et les effets dégagés par le projet au niveau de la collectivité (macroéconomique)11. L'analyse économique d'un projet est déterminée généralement à partir de deux (2) méthodes : la méthode des effets et celle des prix de référence.

11 AHMADOU Traoré ; Codex « Analyse et évaluation des projets » DESS - GP/ Dakar ; Cesag ; 2007.

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2.6.1 La méthode de prix de référence

La méthode des prix de référence part du principe selon lequel les prix du marché ne reflètent

pas parfaitement les utilités relatives des biens et services procurés à la collectivité et ne représentent pas non plus les coûts réels que supporte la collectivité lorsque des ressources rares sont engagées.

Ainsi, cette méthode permet de corriger les prix du marché en tenant compte de multiples distorsions dues à l'imperfection du marché.

2.6.1.1 La démarche d'évaluation par la méthode de prix de référence Cette méthode d'évaluation consiste à :

- identifier les perturbations liées au projet ;

- classer ces perturbations du projet en coûts et avantages pour la collectivité ;

- mesurer les coûts et les avantages du projet à partir des prix de référence pour les situations « avec » et « sans » le projet ;

- calculer la rentabilité économique du projet.

2.6.1.2 La démarche de calcul de prix de référence

A travers cette partie, l'étude de ces règles permet de déterminer le système de prix de

référence de certaines variables dans une approche économique en choisissant notamment12 : - un taux d'actualisation économique (i) : celui- ci doit refléter la rareté ou l'abondance réelle des capitaux et les préférences de la collectivité entre consommation présente et consommation future ;

- un prix de référence de biens et services : le calcul de prix de référence porte sur trois (3) éléments: le prix CAF (Coût Assurance Fret) pour les biens importés, le prix FOB (Free On Board) pour les biens exportés, le coût d'approche (Ca) ou frais connexes engagés depuis l'entrée ou la sortie des produits ;

- un prix de référence de la main d'oeuvre : l'évaluation d'un prix de référence de la main d'oeuvre est déterminée à partir du coût d'opportunité ;

- un prix de référence des devises : il correspond au taux de change qui refléterait avec précision la valeur pour l'économie nationale des devises du fait de multiples fluctuations des monnaies.

12 AHMADOU Traoré ; Codex « Analyse et évaluation des projets » DESS - GP/ Dakar ; Cesag ; 2007.

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2.6.1.3 Le calcul de la rentabilité économique du projet

Comme pour l'analyse financière, la détermination de la rentabilité économique se fait à

partir des flux annuels de coûts et des avantages économiques du projet.

- La valeur actualisée nette économique (VANe) Elle est donnée par la formule suivante :

n (Ap - Cp - Ip)

VANe = ?

p=0 (1+i)p

Avec : i = le coût d'opportunité du capital ou prix de référence du capital, Ap = avantages économiques, Cp= coûts économiques, Ip= investissement

Remarque : le projet est rentable si la VANe est positive et non rentable si elle est négative.

- Le taux de rentabilité économique (TRE)

Le TRE est la valeur (i) pour laquelle la VANe est nulle. Elle est égale à :

n (Ap - Cp - Ip)

TRE = ? = 0

p=0 (1+i)p

Remarque: le projet est rentable si le TRE ou (i) est supérieure au coût de renoncement du capital et non rentable lorsque (i) est inférieure au coût de renoncement du capital.

2.6.2 La méthode des effets

La méthode des effets ne diffère pas de celle des prix de référence quant à ses objectifs. En effet, elle permet non seulement de mesurer la contribution du projet à l'accroissement du produit intérieur brut (PIB) mais également elle vise à connaître la nouvelle répartition de la valeur ajoutée entre les principaux agents économiques (l'Etat, les établissements financiers, l'entreprise, les ménages ou le personnel, l'extérieur) afin d'évaluer les effets du projet. Cette méthode mesure les effets du projet dans la situation « avec le projet » aux effets dans la situation « sans le projet » en appliquant les prix de marché des produits.

2.6.2.1 Définitions et classification des effets

Le terme « effets » donne tout son sens à cette méthode. Il s'agit alors d'élargir le concept d' « effets » à travers ces différentes définitions.

Les effets directs sont les effets directement recensés dans le compte d'exploitation prévisionnel du projet. Par contre les effets indirects correspondent aux effets créés par le

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projet dans les autres établissements ou entreprises en amont (entreprises fournisseurs) ou en aval (entreprises de transport) du projet lui même. Ils sont appelés des effets primaires.

Les effets « induits » ou secondaires correspondent à l'utilisation par les différents agents de la valeur ajoutée qu'ils reçoivent du projet et des entreprises en amont et en aval.

2.6.2.2 La démarche d'évaluation par la méthode des effets

L'installation d'un projet dans un milieu va amener des perturbations. Ces perturbations vont

apporter des modifications liées a l'utilisation des consommations intermédiaires, de la valeur ajoutée, des revenus distribués sur le plan social, économique et financier.

2.6.2.3 Les techniques de mesure des effets d'un projet

Les techniques de mesure des effets d'un projet repose sur l'utilisation de trois (3) outils dont

les deux (2) premières feront l'objet d'une analyse approfondie : l'utilisation du Tableau Entrée- Sortie (TES), la remontée des chaînes de production des entreprises ou la combinaison des deux premières techniques.

Ainsi, la relation fondamentale utilisée dans ces techniques est la formule suivante : Production (Y) = Consommations Intermédiaires (CI) + Valeurs Ajoutée (VA)

2.6.2.3.1 L'utilisation du Tableau Entrée- Sortie (TES)

Cette méthode repose sur l'utilisation d'un TES et permet de déterminer les valeurs des

importations et de la valeur ajoutée incluses d'un projet en utilisant les données agrégées de la comptabilité nationale. La démarche à adopter pour cette technique est la suivante :

- disposer du compte d'exploitation du projet et recenser les rubriques des C I et celles

de la VA ;

- déterminer au niveau des CI, les consommations intermédiaires locales (CIL) et les matières importées (Im) utilisées par le projet ;

- appliquer les coefficients du TES aux consommations intermédiaires locales,

- calculer la VA globale créée par le projet et les importations résultant des activités ;

- déterminer les effets primaires bruts « avec » et « sans » le projet avant les effets nets ; - calculer la rentabilité économique du projet.

2.6.2.3.2 La remontée des chaînes de production

Outre la technique sur le TES, cette méthode des effets utilise également la technique de

remontée des chaînes de production.

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2.6.2.4 Le calcul de la rentabilité économique Le calcul économique va se faire à deux (2) niveaux :

- au niveau global : la rentabilité économique permet de mesurer l'apport net du projet à l'économie nationale en termes d'augmentation du PIB ; autrement dit, c'est la valeur ajoutée supplémentaire (VAS) ;

- au niveau des agents économiques : c'est la répartition de la VAS entre les agents économiques (personnel, banques, Etat, entreprise et l'extérieur).

2.6.2.4.1 Les critères de rentabilité globaux

Le coût social (CS) du projet est le coût réel supporté par la collectivité. Il est déterminé à

partir du coût financier des investissements déduction faite des transferts, des épargnes, de la fiscalité et des intérêts.

La valeur ajoutée supplémentaire (VAS) représentant l'apport net du projet au PIB est égale :

VAS = valeur ajoutée de la situation avec projet - valeur ajoutée de la situation sans projet

La VAS englobe généralement deux (2) composantes :

- la valeur ajoutée supplémentaire intérieure (VASI) : elle correspond à la somme des revenus de tous les agents économiques intérieurs nationaux ou non en ne tenant pas compte des transferts à l'extérieur ;

- la valeur ajoutée supplémentaire nationale (VASN) correspondant à la somme des revenus des agents nationaux déduction faite des transferts effectués par les agents étrangers et le règlement des dettes aux organismes extérieurs.

2.6.2.4.2 Les critères spécifiques fondés sur la VAS

Dans la perspective de porter un jugement sur la rentabilité économique du projet, il est nécessaire de rapprocher la VAS ou avantage tiré du projet en phase de fonctionnement du coût social (CS) ou dépenses d'investissement (I).

Sur cette base, les critères de choix suivants peuvent être présentés :

> Le bénéfice actualisé (B) : il est calculé à partir de la formule suivante : n

B = ? (VAS- I ) / (1+i)p

p=0

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> Le taux de rentabilité économique (TRE): il annule le bénéfice actualisé et est égale :

n

B = ? (VAS- I) / (1+i)p = 0

p=0

2.6.2.5 La prise en compte des autres effets du projet

Outre l'évaluation quantitative, l'étude économique d'un projet tient compte également de l'aspect qualitatif et des changements intervenus dans l'environnement. Cette analyse sur les effets qualitatifs du projet tels que :

- Le nombre d'emplois créé et la formation de la main d'oeuvre,

- l'amélioration de la qualité de vie du point de vue de la nutrition et de la santé, - la sécurité d'approvisionnement dans les transactions,

- la sécurité alimentaire dans l'environnement.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard