2.5 L'analyse financière de projet
L'analyse de la faisabilité financière
représente en général l'aboutissement de la
démarche suivie dans le cadre de l'étude globale de la
faisabilité du projet. En effet, elle consiste à
déterminer si du point de vue financier le promoteur devrait ou non
investir dans le projet en répondant à trois (3) types de
préoccupations à savoir10 :
- déterminer le coût du projet et le type de
financement à adopter ;
- évaluer la rentabilité financière du
projet ;
- analyser les risques financiers liés au projet.
L'étude financière intervient dans la phase de
conception d'un projet à deux (2) niveaux : l'analyse financière
sommaire (AFS) et l'analyse financière détaillée (AFD).
2.5.1 L'analyse financière sommaire
(AFS)
C'est une méthode extra comptable de calcul rapide de la
rentabilité des différentes variantes
techniques d'un projet. Ainsi, l'AFS repose sur trois (3)
principes importants :
- le non prise en compte des conditions financières (pas
d'intérêts), fiscales, - le non recours à la notion
d'amortissements des équipements,
- l'absence d'inflation (utilisation de la monnaie constante)
dans les calculs.
9 O'SHAUGHNESSY Wilson ; La
faisabilité de projet : une démarche vers l'efficience et
l'efficacité ; Trois - Rivières ; les Editions SMG ; 1992
10 AHMADOU Traoré ; Codex «
Analyse et évaluation des projets » DESS - GP/ Dakar ; Cesag ;
2007.
20
2.5.1.1 Les étapes de réalisation de
l'AFS
Pour effectuer une analyse financière sommaire, il faut
passer par les cinq (5) étapes
suivantes ci- après.
2.5.1.1.1 Le tableau des investissements et
renouvellements
Ce tableau retrace annuellement les coûts initiaux et de
renouvellement des investissements
nécessaires au fonctionnement du projet. D'un point de vue
comptable, les investissements représentent les moyens de production
dont l'utilisation s'étale sur plusieurs années. Ils comprennent
généralement :
- les dépenses directement liées à l'acte
d'investissement (frais de constitution, de
recherche, de publicité et de formation du personnel et
des immobilisations) ;
- l'accroissement du besoin en fonds de roulement qui accompagne
la réalisation d'un
investissement.
2.5.1.1.2 Estimation du besoin en fonds de roulement
(BFR)
Généralement, le cycle d'exploitation dans une
entreprise comprend trois (3) phases « achat-
transformation- vente ». Or entre ces trois (3) phases, il
peut écouler un temps long pour que l'entreprise puisse avoir de la
liquidité.
C'est pour cela, lors de la conception du projet il faut
déterminer le besoin en fonds de roulement (BFR) indiquant le montant
nécessaire pour financer le décalage entre des dépenses
d'exploitation (achat de matières premières, salaires, autres
charges,...) et la perception effective des recettes (encaissement des
paiements des clients). En effet, cette détermination du BFR implique
une analyse des vitesses de rotation prévisionnelle des stocks, une
prévision du montant des crédits clients, et des crédits
fournisseurs.
Le BFR est considéré comme un investissement et
fait partie intégralement de l'outil de production au même titre
que les immobilisations.
BFR = +Stocks +Créances clients +
Trésorerie - Dettes fournisseurs
2.5.1.1.3 Estimation des dépenses et des recettes
d'exploitation prévisionnelles
Il s'agit d'estimer les dépenses et les recettes
d'exploitation prévisionnelles en fonction de la
capacité des équipements et du marché
potentiel estimé lors de l'étude de marché.
En effet, les recettes ou chiffre d'affaires (CA)
prévisionnelles des produits sont déterminées à
partir des résultats de l'étude de marché ou des
prévisions de production du projet.
21
2.5.1.1.4 Le tableau de l'échéancier des
flux financiers (EFF)
L'EFF représente la somme algébrique du coût
des investissements, des dépenses auquel on
soustrait les recettes d'exploitation, les valeurs
résiduelles des investissements et la reprise du BFR
réalisées par le projet.
2.5.1.2 Les critères d'évaluation de la
rentabilité des projets
Il s'agit de comparer les dépenses et les recettes
année par année afin de déduire la rentabilité
du projet à travers deux (2) techniques
d'évaluation.
2.5.1.2.1 Les techniques non fondées sur
l'actualisation
La comparaison des variantes de projet lors d'une étude de
faisabilité implique l'utilisation de
deux (2) critères à savoir :
- le délai de récupération
: c'est le temps nécessaire pour que les recettes (Rp) du projet
équilibrent le montant des dépenses d'investissement (Ip) et
d'exploitation (Dp).
n n
Délai de récupération (d) =
? (Rp) = ? (Ip + Dp)
p=0 p=0
|
Avec p variant de 0 à n (années) ; Dp=
dépenses d'exploitation, Rp = recettes, Ip= investissement.
- le rendement de l'unité investie : ce
critère de rendement de l'unité investie correspond au quotient
du montant cumulé des recettes auxquelles on soustrait les charges
d'exploitation par le montant des investissements. Sa formule est la suivante
:
n n
Rendement de l'unité investie (r) = ?
(Rp- Dp) / ? (Ip)
p=0 p=0
2.5.1.2.2 Les techniques fondées sur
l'actualisation
Les deux (2) critères utilisés au niveau de ces
techniques se résument comme suit :
- le critère de la valeur actualisée
nette (VAN) : la VAN représente la somme des flux financiers
nets actualisés sur toute la durée du projet en utilisant un taux
d'actualisation donné. Un projet est considéré comme
rentable si la VAN est positive et non rentable si la VAN est négative.
La VAN s'obtient par la formule suivante :
22
n Rp - Dp - Ip
VAN = ? avec i = le taux d'actualisation
p=0 (1-i)p
- le taux de rentabilité interne (TRI) :
le TRI est défini comme étant le taux i pour lequel les recettes
égalisent les dépenses. En effet, le TRI ne tient pas compte des
coûts de financement et des plus values de réinvestissement mais
les mouvements de trésorerie sont représentés par les
nombres inclus dans les valeurs.
Contrairement à la VAN, le TRI règle le
problème du choix du taux d'actualisation car il correspond au taux
d'actualisation pour lequel la VAN est nulle. De même le TRI correspond
au taux d'intérêt maximum que peut supporter le projet si
l'ensemble du financement provient d`un emprunt.
TRI = ? (Rp- Dp- Ip) /
(1+i) p = 0
|
avec p variant de 0 à n
|
2.5.2 L'analyse financière détaillée
(AFD)
Alors que l'AFS permet de choisir la meilleure variante du
projet, l'analyse financière détaillée (AFD) permet
d'approfondir l'analyse de cette variante par l'utilisation d'un cadre
comptable appropriée. Elle intègre ainsi les normes comptables
comme les amortissements, les conditions financières et fiscales
auxquelles viennent s'ajouter l'inflation.
Au même titre que l'AFS, l'analyse financière
détaillée est élaborée suivant plusieurs
étapes.
2.5.2.1 Le tableau prévisionnel des
amortissements
La définition comptable définit l'amortissement
comme « l'amoindrissement de la valeur d'un investissement
résultant de l'usage, du changement de technique et de toute autre cause
». En effet, l'amortissement constitue une ressource destinée
à assurer le renouvellement des immobilisations en affectant chaque
année une partie du bénéfice à la reconstruction du
capital productif. Cette affectation se fait suivant des taux fiscaux
d'amortissement selon les types d'immobilisation du projet.
23
2.5.2.2 Le tableau de l'échéancier de
remboursement de l'emprunt
A partir du coût global et du schéma de financement
du projet déterminant les montants des
fonds propres mobilisables, des subventions possibles et la
nature des crédits, on peut bâtir le schéma de
remboursement des emprunts contractés. Celui- ci fait apparaître
année par année les intérêts à payer et le
remboursement du principal des emprunts.
2.5.2.3 Le compte de résultat
prévisionnel
Le compte de résultat prévisionnel présente
année par année les charges et les produits
d'exploitation du projet. Il indique également les soldes
caractéristiques de gestion permettant d'effectuer une analyse
financière détaillée de la rentabilité et des
risques liés au projet. Compte tenu souvent de l'inflation, il faut
réajuster les prix des rubriques susceptibles de varier en fonction des
prévisions d'inflation dans le pays.
2.5.2.4 Le tableau d'équilibre des ressources
et emplois de fonds
Une fois l'élaboration du compte de résultat, la
quatrième étape consiste à dresser le tableau
d'équilibre de ressources- emplois de fonds.
L'objectif est de vérifier la présence d'un solde
net de trésorerie cumulée toujours positif ; même si par
ailleurs certains soldes peuvent être négatif
2.5.2.5 Le calcul de la
rentabilitéfinancière du projet
Comme dans le cas de la rentabilité sommaire, les
critères utilisés pour apprécier la rentabilité
financière du projet du point de vue des actionnaires ou
des capitaux propres sont : - la rentabilité du point de vue des
actionnaires :
· La valeur actuelle nette (VAN) : elle
est calculée à partir de la formule suivante :
VAN = ? [(dp + Tn) - Kp] / (1+
i)p
Avec p variant de 0 à n, dp = dividendes
reçus, Tn = solde final de trésorerie,
Kp = capitaux propres investis, i = taux
d'actualisation
· Le taux de rendement interne (TRI) pour
les actionnaires détermine le taux d'actualisation pour lequel la VAN
est nulle. Ce critère permet d'évaluer la rentabilité de
l'investissement pour les actionnaires au regard de l'alternative que constitue
le placement de leurs fonds. Sa formule est la suivante :
TRI = ? [(dp + Tn) - Kp] / (1+ i)p =
0
24
- la rentabilité des capitaux propres
:
En plus des dividendes perçus annuellement par les
actionnaires, cette rentabilité est calculée également en
fonction des avantages des soldes annuels de trésorerie. En effet, cette
trésorerie disponible dans le projet ou l'entreprise et non
distribuée aux actionnaires représente une réserve de
ressources financières constituée comme des fonds propres.
· VAN =
|
·
|
? ( -Kp + Dp + Tp) / (1+ i)p
|
|
|
|
|
|
· TRI =
|
? ( -Kp + Dp + Tp) / (1+ i)p = 0
|
|
2.5.2.6 Les tests de
sensibilité
En matière d'analyse de projets, il est important de
vérifier l'impact de certaines rubriques des charges ou des
investissements sur la rentabilité financière ou
économique du projet. En effet, la technique souvent utilisée est
le test de sensibilité des résultats du projet pour juger la
fiabilité de ces résultats par rapport aux variables
déterminantes de risque.
La démarche de ce test de sensibilité se
résume à :
- déterminer les variables susceptibles de varier dans le
temps ;
- appliquer un taux de variation sur ces variables de l'ordre de
+10% ou -10% ; - analyser l'impact produit par cette variation sur les
résultats du projet.
2.6 L'étude économique de
projet
L'évaluation financière a pour objet
d'évaluer la faisabilité financière et commerciale d'un
projet du point de vue de l'investisseur (microéconomique). Par contre,
l'évaluation économique analyse la contribution économique
et les effets dégagés par le projet au niveau de la
collectivité (macroéconomique)11. L'analyse
économique d'un projet est déterminée
généralement à partir de deux (2) méthodes : la
méthode des effets et celle des prix de référence.
11 AHMADOU Traoré ; Codex «
Analyse et évaluation des projets » DESS - GP/ Dakar ; Cesag ;
2007.
25
2.6.1 La méthode de prix de
référence
La méthode des prix de référence part du
principe selon lequel les prix du marché ne reflètent
pas parfaitement les utilités relatives des biens et
services procurés à la collectivité et ne
représentent pas non plus les coûts réels que supporte la
collectivité lorsque des ressources rares sont engagées.
Ainsi, cette méthode permet de corriger les prix du
marché en tenant compte de multiples distorsions dues à
l'imperfection du marché.
2.6.1.1 La démarche d'évaluation par la
méthode de prix de référence Cette
méthode d'évaluation consiste à :
- identifier les perturbations liées au projet ;
- classer ces perturbations du projet en coûts et avantages
pour la collectivité ;
- mesurer les coûts et les avantages du projet à
partir des prix de référence pour les situations « avec
» et « sans » le projet ;
- calculer la rentabilité économique du projet.
2.6.1.2 La démarche de calcul de prix de
référence
A travers cette partie, l'étude de ces règles
permet de déterminer le système de prix de
référence de certaines variables dans une approche
économique en choisissant notamment12 : - un taux
d'actualisation économique (i) : celui- ci doit refléter
la rareté ou l'abondance réelle des capitaux et les
préférences de la collectivité entre consommation
présente et consommation future ;
- un prix de référence de biens et services
: le calcul de prix de référence porte sur trois (3)
éléments: le prix CAF (Coût Assurance Fret) pour les biens
importés, le prix FOB (Free On Board) pour les biens exportés, le
coût d'approche (Ca) ou frais connexes engagés depuis
l'entrée ou la sortie des produits ;
- un prix de référence de la main d'oeuvre
: l'évaluation d'un prix de référence de la main
d'oeuvre est déterminée à partir du coût
d'opportunité ;
- un prix de référence des devises :
il correspond au taux de change qui refléterait avec
précision la valeur pour l'économie nationale des devises du fait
de multiples fluctuations des monnaies.
12 AHMADOU Traoré ; Codex «
Analyse et évaluation des projets » DESS - GP/ Dakar ; Cesag ;
2007.
26
2.6.1.3 Le calcul de la rentabilité
économique du projet
Comme pour l'analyse financière, la détermination
de la rentabilité économique se fait à
partir des flux annuels de coûts et des avantages
économiques du projet.
- La valeur actualisée nette économique
(VANe) Elle est donnée par la formule suivante :
n (Ap - Cp - Ip)
VANe = ?
p=0 (1+i)p
Avec : i = le coût d'opportunité du capital ou prix
de référence du capital, Ap = avantages économiques, Cp=
coûts économiques, Ip= investissement
Remarque : le projet est rentable si la VANe est positive
et non rentable si elle est négative.
- Le taux de rentabilité économique
(TRE)
Le TRE est la valeur (i) pour laquelle la VANe est nulle. Elle
est égale à :
n (Ap - Cp - Ip)
TRE = ? = 0
p=0 (1+i)p
Remarque: le projet est rentable si le TRE ou (i) est
supérieure au coût de renoncement du capital et non rentable
lorsque (i) est inférieure au coût de renoncement du capital.
2.6.2 La méthode des effets
La méthode des effets ne diffère pas de celle des
prix de référence quant à ses objectifs. En effet, elle
permet non seulement de mesurer la contribution du projet à
l'accroissement du produit intérieur brut (PIB) mais également
elle vise à connaître la nouvelle répartition de la valeur
ajoutée entre les principaux agents économiques (l'Etat, les
établissements financiers, l'entreprise, les ménages ou le
personnel, l'extérieur) afin d'évaluer les effets du projet.
Cette méthode mesure les effets du projet dans la situation « avec
le projet » aux effets dans la situation « sans le projet » en
appliquant les prix de marché des produits.
2.6.2.1 Définitions et classification des
effets
Le terme « effets » donne tout son sens à cette
méthode. Il s'agit alors d'élargir le concept d' « effets
» à travers ces différentes définitions.
Les effets directs sont les effets directement recensés
dans le compte d'exploitation prévisionnel du projet. Par contre les
effets indirects correspondent aux effets créés par le
27
projet dans les autres établissements ou entreprises en
amont (entreprises fournisseurs) ou en aval (entreprises de transport) du
projet lui même. Ils sont appelés des effets primaires.
Les effets « induits » ou secondaires correspondent
à l'utilisation par les différents agents de la valeur
ajoutée qu'ils reçoivent du projet et des entreprises en amont et
en aval.
2.6.2.2 La démarche d'évaluation par la
méthode des effets
L'installation d'un projet dans un milieu va amener des
perturbations. Ces perturbations vont
apporter des modifications liées a l'utilisation des
consommations intermédiaires, de la valeur ajoutée, des revenus
distribués sur le plan social, économique et financier.
2.6.2.3 Les techniques de mesure des effets d'un
projet
Les techniques de mesure des effets d'un projet repose sur
l'utilisation de trois (3) outils dont
les deux (2) premières feront l'objet d'une analyse
approfondie : l'utilisation du Tableau Entrée- Sortie (TES), la
remontée des chaînes de production des entreprises ou la
combinaison des deux premières techniques.
Ainsi, la relation fondamentale utilisée dans ces
techniques est la formule suivante : Production (Y) = Consommations
Intermédiaires (CI) + Valeurs Ajoutée (VA)
2.6.2.3.1 L'utilisation du Tableau Entrée- Sortie
(TES)
Cette méthode repose sur l'utilisation d'un TES et permet
de déterminer les valeurs des
importations et de la valeur ajoutée incluses d'un projet
en utilisant les données agrégées de la
comptabilité nationale. La démarche à adopter pour cette
technique est la suivante :
- disposer du compte d'exploitation du projet et recenser les
rubriques des C I et celles
de la VA ;
- déterminer au niveau des CI, les consommations
intermédiaires locales (CIL) et les matières importées
(Im) utilisées par le projet ;
- appliquer les coefficients du TES aux consommations
intermédiaires locales,
- calculer la VA globale créée par le projet et les
importations résultant des activités ;
- déterminer les effets primaires bruts « avec »
et « sans » le projet avant les effets nets ; - calculer la
rentabilité économique du projet.
2.6.2.3.2 La remontée des chaînes de
production
Outre la technique sur le TES, cette méthode des effets
utilise également la technique de
remontée des chaînes de production.
28
2.6.2.4 Le calcul de la rentabilité
économique Le calcul économique va se faire
à deux (2) niveaux :
- au niveau global : la rentabilité économique
permet de mesurer l'apport net du projet à l'économie nationale
en termes d'augmentation du PIB ; autrement dit, c'est la valeur ajoutée
supplémentaire (VAS) ;
- au niveau des agents économiques : c'est la
répartition de la VAS entre les agents économiques (personnel,
banques, Etat, entreprise et l'extérieur).
2.6.2.4.1 Les critères de rentabilité
globaux
Le coût social (CS) du projet est le coût réel
supporté par la collectivité. Il est déterminé
à
partir du coût financier des investissements
déduction faite des transferts, des épargnes, de la
fiscalité et des intérêts.
La valeur ajoutée supplémentaire
(VAS) représentant l'apport net du projet au PIB est
égale :
VAS = valeur ajoutée de la situation avec projet -
valeur ajoutée de la situation sans projet
La VAS englobe généralement deux (2) composantes
:
- la valeur ajoutée supplémentaire
intérieure (VASI) : elle correspond à la somme des revenus de
tous les agents économiques intérieurs nationaux ou non en ne
tenant pas compte des transferts à l'extérieur ;
- la valeur ajoutée supplémentaire nationale
(VASN) correspondant à la somme des revenus des agents nationaux
déduction faite des transferts effectués par les agents
étrangers et le règlement des dettes aux organismes
extérieurs.
2.6.2.4.2 Les critères spécifiques
fondés sur la VAS
Dans la perspective de porter un jugement sur la
rentabilité économique du projet, il est nécessaire de
rapprocher la VAS ou avantage tiré du projet en phase de fonctionnement
du coût social (CS) ou dépenses d'investissement (I).
Sur cette base, les critères de choix suivants peuvent
être présentés :
> Le bénéfice actualisé
(B) : il est calculé à partir de la formule suivante :
n
B = ? (VAS- I ) /
(1+i)p
p=0
29
> Le taux de rentabilité économique
(TRE): il annule le bénéfice actualisé et est
égale :
n
B = ? (VAS- I) / (1+i)p =
0
p=0
2.6.2.5 La prise en compte des autres effets du
projet
Outre l'évaluation quantitative, l'étude
économique d'un projet tient compte également de l'aspect
qualitatif et des changements intervenus dans l'environnement. Cette analyse
sur les effets qualitatifs du projet tels que :
- Le nombre d'emplois créé et la formation de la
main d'oeuvre,
- l'amélioration de la qualité de vie du point de
vue de la nutrition et de la santé, - la sécurité
d'approvisionnement dans les transactions,
- la sécurité alimentaire dans l'environnement.
30
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