B/ L'organisation en réseau
La loi permet aux institutions de base de se regrouper en
union ceci à l'échelon régional, national ou même
international. L'objet visé par la loi est de favoriser
l'intégration financière régionale. Les institutions dites
« faîtières » ont un rôle en matière:
-d'assistance technique, en gestion, comptabilité,
finance, formation du personnel et à l'éducation des
sociétaires.
-de promotion des institutions de base
Toutefois, une grande souplesse est laissée aux
institutions dans l'organisation des réseaux. En effet, une caisse
locale peut adhérer sans autorisation préalable à une
fédération ou à une confédération.
Cependant, cette souplesse n'exclut pas les contrôles et le respect de
certaines règles prudentielles.
C/ Modalités de fonctionnement des institutions
Pour garantir la protection des déposants et la
sécurité des opérations, un certain contrôle de
la gestion institution ont été institués
ainsi que le respect de certaines règles prudentielles. ~ Le
contrôle de la gestion
Les institutions subissent au total quatre niveaux de
contrôle aussi bien au plan interne qu'externe. Il s'agit entre autre:
-le contrôle interne s'exerce statutairement par le
conseil de surveillance. Le conseil est en charge de la
régularité des opérations et du contrôle de gestion.
Pour assurer sa mission, elle entreprend la vérification ou l'inspection
des comptes, des livres et opérations des institutions en faisant appel
à une expertise externe. Par ailleurs, il faut souligner qu'au niveau de
l'institution elle-même, caisse locale ou institution
faîtière, il y a un auto- contrôle. De
manière générale, il est du ressort du conseil
d'administration qui veille à la bonne gestion des institutions.
-le contrôle externe des institutions est
organisé de deux manières. Soit il peut être exercé
par les institutions faîtières, qui se charge d'évaluer
«les politiques et pratiques financières, la fiabilité de la
comptabilité, l'efficacité du contrôle interne, les
politiques et les pratiques coopératives » [Lelart M., p.64]. Ou
encore, les ministres des finances, la Banque Centrale et la commission
bancaire sont aussi en charge d'assurer le contrôle des institutions de
crédit.
· Les règles prudentielles
Les règles prudentielles sont fixées par la loi.
Elles sont de trois types:
- les règles relatives à la politique du
crédit des institutions de microfinance. Elles sont définies par
l'Assemblée Générale. Cette instance
bénéficie d'une autonomie en matière de promotion de
nouveau type de crédit, de leur durée, des garanties
exigées, des taux d'intérêt ceci dans le respect des
plafonds fixés par la loi sur l'usure.
-Les règles de limitation des risques. Elles concernent
le total des risqués supportés par l'institution. Ces
institutions ne doivent pas dépasser le double des dépôts
de l'ensemble de leur adhérent. Cette disposition à pour but de
limiter les emprunts que l'institution pourrait contracter. Un autre aspect que
traitent ces règles concerne le risque qu'une institution peut courir
sur un seul débiteur. Elles interdisent à une institution
d'accorder à un seul membre plus de 10% de l'ensemble des
dépôts qu'elle a reçus. Enfin, ces règles
traitent des risques qu'une institution de base puisse prendre sur ses
dirigeants c'est-à-dire les membres des conseils d'administration, de
surveillance ou sur les gérants. Pour les crédits aux membres
dirigeant de l'institution, ils doivent être autorisés par le
conseil d'administration et ne peuvent dépasser 20% de ses
dépôts. Toutefois, ces règles traitent de dispositions
relatives au bilan et exigent que les ressources stables soient toujours
supérieures au montant des emplois à moyen et long
terme. La loi recommande aussi que la valeur disponible, réalisable et
mobilisable à moyen terme soit en permanence au moins
égal à 80% du passif exigible et des engagements à
moyen terme. Cela consiste à considérer que les
emplois excèdent les ressources a moyen terme. Cette
disposition nous semble excessive.
Les probables prolongements des activités des
institutions de microfinance sont réglementés. Les IMF ont la
possibilité de créer des sociétés de services pour
répondre aux besoins de leurs clientèles. Cependant, ces
engagements ne doivent pas excéder les 5% des risques de l'institution
sauf autorisation ministérielle. Pour l'affectation des
résultats, 15% des excédents nets avant les ristournes doivent
être affectés à la consolidation des réserves. Les
ristournes ou dividendes sont fixées par chaque institution.
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