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les activites minieres et fiscalite cas de la rdc

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par Kubokoso NDELA
universite paris 1 sorbonne - Doctorat en droit 2008
  

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CRITIQUE DU CODE MINIER CONGOLAIS

Le code minier congolais appelle de notre part, trois principales remarques :

- tout l'accent est porté sur la rentabilité du projet minier et très peu sur le développement national

- l'état est complètement affaibli au bénéfice d'une libéralisation à outrance - il manque d'objectif de développement

I- SUR LA RENTABILITE DU PROJET MINIER AU DETRIMENT DU DEVELOPPEMENT NATIONAL :

Plusieurs dispositifs du code minier le montrent :

1-

faible redevance minière :

0,5 % pour le fer et métaux ferreux

 
 

2% pour les métaux non ferreux

 
 

2,5 % pour les métaux précieux

 
 

4% pour les pierres précieuses

 
 

1% pour les minerais industriels

2-

Droits d'entrée :

taux préférentiel de 2% au lieu de 3% de droit

 
 

Commun.

3-

Droits de sortie :

inexistant

4-

Imposition des bénéfices :

30% au lieu de 40% de droit commun

 

II- SUR LE LIBERALISME A OUTRANCE AU RISQUE D'AFFAIBLIR LETAT

Le titre I chapitre 2 al 1 du code minier indique : « l'Etat n'a pour rôle que la promotion et la régulation du secteur minier »

Ce qui l'exclut donc de bon nombre de décisions importantes sur l'activité.

Cette situation est dommageable à notre avis, voir même catastrophique, car l'Etat est garant de la richesse du pays, et doit être présent dans un secteur essentiel des activités du pays.

La multiplication des acteurs dans l'activité minière constitue également un frein pour réduire le rôle de l'état.

III- MANQUE D'OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT SOCIAL DES POPULATIONS LOCALES

Sur les 941 articles du code et de règlement minier, un seul article traite de la mise en place des infrastructures locales.

C'est l'article 242 du code minier qui traite de la répartition de la redevance minière .

Le paragraphe 2 de cet article indique : « les fonds résultants de la répartition dont il est question à l'alinéa précédent en faveur des EAD sont affectés exclusivement à la réalisation des infrastructures de base d'intérêt communautaire ».

Rien n'est prévu pour la formation des agents qui interviennent dans l'administration du code miner.

Il existe quelques contradictions entre le code et le règlement minier.

Il n'existe non plus aucun dispositif pour la négociation des conventions minières pour des gisements de grande ampleur.

Avant de procéder aux critiques du système fiscal Congolais de droit commun, nous faisons un petit rappel de ce système.

RECAPITULATIF DU SYSTEME FISCAL CONGOLAIS DE DROIT COMMUN DROITS FIXES

impôts sur les véhicules entre 9 et 44$

impôt foncier

impôt sur les rev locatifs barème en fonction des zones

taxe spéciale de circulation routière (le taux depend de type de véhicule).

DROITS VARIABLES

IS : 40%

IR barème de 0 à 50% (11 tranches)

Impôt exceptionnel sur rémunération expatriés 25% Impôt personnel minimum pour expatriés : 6 000 Ff Impôt personnel minimum

Dividendes : 30%

ICA à l'intérieur : entre 3 et 30% ICA à l'exportation entre 1 et 6% ICA à l'importation : taux variable

Ce système fiscal Congolais présente un certain nombre de maux :

1- il n'existe pas d'obligation fiscale minimum

2- les taux des impôts sont très élevés

3- la fiscalité indirecte est en cascade (ICA)

4- le régime d'imposition est inadapté

5- le secteur informel est très élevé (plus de 70% des activités)

6- l'absence de contrôle fiscal

7- absence d'identification des contribuables

Pour palier à ces inconvénients, plusieurs reformes ont été entreprises, dont les plus importantes sont :

- la reforme des procédures fiscales (dont l'objectif était la simplification, l'efficacité, et l'augmentation des recettes).

d'après plusieurs rapports, les reformes entreprises n'ont pas atteint leurs objectifs.

- il ya eu regroupement des contribuables en différentes catégories d'entreprises :

Les entreprises dont le CA est inferieur à 10 000 Ff dépendent de CIS (centre impôts synthétique).

Les entreprises dont le CA est compris entre 10 000 et 50 000 Ff dépendent des EAD (entité administratif décentralisé)

Les entrepises dont le CA est compris entre 50 000 et 400 000 Ff, dépendent des CDI (centre des impôts)

Les entreprises dont le CA est supérieur à 400 000 Ff, elles dépendent de la DGE. (direction des grandes entreprises).

L'objectif poursuivi par cette dernière reforme, c'est d'éviter que le dossier du contribuable soit traité par plusieurs plusieurs services et personnes.

Or, en matière fiscale, une seule personne ne peut traiter touts les problèmes qu'un contribuable peut rencontrer.

On peut certe avoir un seul interlocuteur, mais ce dernier est obligé de faire appel à d'autres services plus spécialisés sur des questions spécifiques.

Et le fait de faire appel à un autre service et traduire les réponses données, crée de ce fait mêùe une lourdeure, et une perte d'information et peut être la transcription d'une mauvaise information.

Enfin de compte, cette réforme peut s'averer catastropique, dans la mesure ou les autres services qui sont mis à l'écart, risquent de ne pas trasmettre toutes les informations demandées, ou faire jouer la lenteur.

Ce qui peut devenir préjudiciable pour le contribuable.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand