Solvabilité II : Impact de l'utilisation
d'un modèle interne sur la valorisation du bilan
en assurance.
REMERCIEMENTS
Qu'il me soit permis ici de remercier très
sincèrement :
· Madame Anne Lavigne, d'abord pour
avoir accepté diriger ce travail et surtout pour sa patience, sa
disponibilité, sa rigueur et ses conseils prolifiques dans la direction
de ce mémoire;
· Messieurs Gilbert Colletaz et
Christophe Hurlin, les responsables du master
Econométrie et Statistique Appliquée (ESA);
· Tous les professeurs d'économie de
l'université d'Orléans et particulièrement ceux du master
Econométrie et Statistique Appliquée (ESA);
· Et enfin tous mes camarades de promotion.
Solvabilité II : Impact de l'utilisation
d'un modèle interne sur la valorisation du bilan
en assurance.
RESUME
Assainir et rendre plus transparente la gestion de tous les
secteurs financiers fait partie des objectifs des organisations
financières internationales, afin de les rendre plus compétitif.
Ainsi, parle-t-on, beaucoup aujourd'hui de convergence des
réglementations prudentielles des différents secteurs. A l'instar
des autres pays, notamment les Etats-Unis, le Royaume-Uni, et le Japon, l'Union
Européenne a commencé par réformer le secteur Bancaire
-d'abord Bâle I puis les directives CRD (ou Bâle II). Il
était donc temps de transposer cette démarche au secteur de
l'assurance. Ainsi donc se penche-t-elle désormais aussi sur la question
du contrôle de la solvabilité des assureurs, projet connu sous le
nom de Solvency II. Les débats menés autour du secteur bancaire
doivent naturellement venir nourrir ceux qui auront lieu dans le cadre de ce
projet de solvabilité. Solvency II n'en serait que l'aboutissement.
Plusieurs autres facteurs ont encouragé cette réforme notamment,
l'apparition de nouveaux risques (terrorisme, pandémie);
l'évolution des techniques financières (science actuarielle) et
intégration croissante finance / assurance ; le retrait progressif des
institutions publiques de certains domaines (retraite, santé) ; et
d'autres facteurs encore mineurs aujourd'hui tels que sont la croissance de la
concurrence et la non incitation des entreprises à mieux connaître
et gérer leurs risques.
Nous nous sommes proposé dans ce mémoire de
vérifier la pertinence des approches calculatoires pour les exigences de
capital, énumérées au Pilier 1 des principes de base de
cette proposition de Directive selon les différents secteurs
d'activité de l'assurance.
Nous avons dans un premier temps montré que le
système Solvency II visait à améliorer Solvency I ; le
cadre de solvabilité actuel. Nous avons au passage noté que ces
deux projets visent une meilleure couverture des véritables risques
d'une compagnie d'assurance. Et que, la différence majeure entre
Solvency I et Solvency II réside dans le fait que la marge de
solvabilité sera dépendante du niveau de risque de la
société. Et surtout que Solvency II prend mieux en compte
l'exposition aux risques ; ces derniers donnant sens à l'activité
même de l'assurance. Solvency II reposant sur des piliers, nous avons
ensuite discuté des approches calculatoires qui permettent la
détermination des niveaux d'exigences de capitaux évoqués
au Pilier 1. Ceci nous a amené à discuter des avantages et
insuffisances de chaque approche selon le secteur d'activité.
Au-delà de quelques spécificités propres à chaque
approche, le bonus de diversification a constitué la différence
fondamentale entre ces deux approches. A l'aide de l'évolution des
ratios de couverture de marges, nous avons montré que la formule
standard suggérée lors de la troisième étude
quantitative d'impact est bien adaptée à l'assurance non-vie. Et
qu'à l'opposé, l'utilisation d'un modèle interne est plus
pertinente en assurance vie. Les données des entreprises fictives
Ariskov vie et Ariskov non-vie nous ont permis de valider ces
hypothèses. Cependant, par mesure de simplification d'ordre technique,
nous n'avons pas pris en compte tous les risques notamment les risques de
crédit ni les risques opérationnels qui ne sont pas nuls. Par
ailleurs, pour les risques de marché, nous n'avons
considéré que les risques actions et les risques de taux sans
prendre en compte les possibilités de rachats avant
échéance qui constituent pour l'assurance vie un facteur
important dans sa solvabilité. Dans un cadre moins restreint, une
étude plus globale prenant en compte toutes les risques que nous avons
présentés dans ce mémoire permettrait de montrer la
robustesse de notre hypothèse.
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Réalisé par : Aristide K.
VIGNIKIN
Solvabilité II : Impact de l'utilisation
d'un modèle interne sur la valorisation du bilan
en assurance.
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