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Le FMI et la crise financière internationale depuis les années 80

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par Jean Bruno RAKOTOMALALA
Université Montesquieu Bordeaux IV - DEA 2004
  

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CONCLUSION

Voilà cette étude touche à sa fin .La crise d'endettement des années 1980 a fortement déstabilisé l'économie mondiale. Non seulement, elle constituait une menace de la stabilité financière internationale mais aussi un facteur à l'origine même de la stagnation économique des PED dans les années qui suivent. La crise a été principalement causée par la hausse de la politique monétaire de Paul Volcker aux Etats-Unis en 1979, la hausse du prix du pétrole a la suite du choc pétrolier de 1979, la baisse du prix des produits de base qui s'explique par la récession mondiale du début des années 1980, les problèmes structurels des PED. La crise d'endettement des années 1980 était surtout une crise de solvabilité, relève donc des problèmes structurels de ces pays. Les banques occidentales, en particulier américaines ont adopté des stratégies de réplique face à la crise. Elles ont ainsi augmenté les provisions pour les risques qui vont faire développer le marché secondaire des titres de créances négociables. Ce marché des titres de créances douteuses crée en 1983 a beaucoup influencé le système d'endettement des PED.Mais le double échec de la gestion de la crise combiné à la volatilité des mouvements de capitaux, au régime de change fixe et l'ancrage nominal ont débouché aux crises multiformes des années subséquentes. Les crises mexicaines de 1995 et Thaïlandaise de 1997 ont été des crises bancaires et de change du fait qu'elles ont affecté d'abord le secteur monétaire de l'économie avant de se propager dans le système financier tout entier. De l'autre coté, la crise russe est considérée comme une crise de solvabilité dans la mesure où elle relève même la capacité de remboursement du pays. La crise coréenne quant elle fait partie des crises de liquidité car il n'a ni déséquilibre grave ni problème de l'endettement mais juste un problème de liquidité temporaire. L'analyse nous a permis aussi de voir que certaines crises ont été prévues et d'autres non. En effet , les crises argentine de 2001 et celle de l'Equateur en 1999 ont été des crises prévues car les deux ratios d'endettement de ces pays à savoir la dette / PIB et dette / exportations ont été dans un niveau critique, s'ajoute les spreads des taux qui ont atteint1000 point de base, et un déficit élevé de la balance courante. Par contre les crises russe de 1998 et Turque de 2001 ont été des crises prévues sans déséquilibres macro-économiques du fait que les trois ratios précédemment cités n'ont pas atteint les seuils critiques. Enfin, les crise mexicaine de 1995 et coréenne de 1997 ont été des crises imprévues. On a pu constater aussi que la crise d'endettement des années 1980 s'est poursuivie jusqu'aux années 1990 et les années récentes.

Dans tous les critères, l'endettement des PED était à un niveau critique. En effet la dette des PED est passée de 450 milliards de 2400 milliards de 1980 à 2002 et 2611 milliards en 2003.Force est de remarquer aussi que l'endettement des PED était essentiellement à long terme et de source privée. Les ratios d'endettement de ces pays ont été dans des seuils tout au long de la période d'étude. Mais l'émergence de la dette obligataire qui était l'oeuvre de la venue en masse des nouveaux acteurs ( débiteurs et créanciers) vers le début des années 1990 sur le marché des titres va empirer cette situation déjà critique surtout dans quelques pays émergents. La crise de la dette souveraine était à l'oeuvre alors en 1999 en Equateur, Pakistan Roumanie, et en Ukraine de 1998-2001.Le problème de la dette odieuse remonte aussi en surface à l'exemple de l'Irak.

Par son statut de garant de la stabilité financière internationale, le FMI a beaucoup intervenu dans la gestion de la crise d'endettement des années 1980 et les crises subséquentes. Dans toutes ses interventions, il a toujours privilégié l'économie de marché. Le fondement théorique du FMI avant 1990 est résumé dans l'ajustement structurel. La Politique d'Ajustement Structurel qui s'est inspiré de l'Approche Monétaire de la Balance de Paiements (AMBP·) dont la paternité revient à POLAK .Afin de prouver son action et gérer le problème économique des PED  , il a mis en place pour les pays pauvres la Facilité d'ajustement Structurel (FAS) en 1986 et la FASR en 1987.Les pays émergents quant à eux bénéficié des accords stand by et peut bénéficier les accords de confirmation habituel ou les accords élargis.Mais force est de constater que le FMI a visé beaucoup plus le remboursement de la dette desPED que le décollage économique de ses pays . La seule question qui l'intéresse est que ces pays dégagent des surplus exportables pour qu'ils puissent rembourser leur dette ( y compris la sienne ).La théorie de l'ajustement externe est venue ici compléter l'AMBP déjà en vigueur .En tant que garant de la stabilité financière internationale , il a beaucoup intervenu dans la restructuration de la dette des PED .Il était le seul interlocuteur valable dans le cadre de restructuration de la dette de ces pays. Le réaménagement de la dette publique où intervient le club de Paris et celle de la dette privée prérogative du club de Londres ont vu la participation massive du FMI. Aussi la réaménagement de la dette bancaire qui se manifestait à l'égard du plan Baker en 1985 et le plan Brady en 1989 n'était pas du reste car le FMI a plus que joué dans la mise en marche de ces plans. L a dette multilatérale a fait aussi l'objet de restructuration même si on ne voit pas vraiment sa portée . Mais même le FMI a commis des erreurs dans ses interventions , les pays débiteurs et les créanciers ont aussi leur responsabilité. Après 1990 avec l'adoption du consensus de Washington , le Fonds s'est transféré vers le modèle de prêteur de dernier ressort . La gestion par le FMI des crises des pays émergents a montré qu'il n'a rien changé ses habitudes . Un même menu a été présenté , à tous les pays quel que soit leur difficulté et leur spécificité. L `économie de marché , la rigueur budgétaire , et monétaire , la privatisation étaient de règles pendant toutes ses interventions . Il a aussi bénéficié du concours d'autres acteurs comme le Trésor américain et la Banque mondiale pendant ses interventions .Il a déjà ainsi montré les limites de ses interventions. L `année 1996 marque une date importante dans l'histoire du FMI depuis cette année , il va inscrire la lutte contre la pauvreté dans son agenda. La façon dont ont été formulé ces programmes a déjà prédit la limite de cette initiative .Preuve , malgré le renforcement de l'initiative en 1999 la pauvreté s'aggrave même dans les ped sauf dans certains pays qui ne suivent à la lettre le programme du fond ou ne concluent jamais de programme avec le FMI .

S i on se réfère aux résultats du FMI , il a réussi quelques-uns uns de ses interventions mais a presque échoué généralement . U n des réussites du FMI est qu'il a pu jouer le rôle régulateur de la crise de la dette en évitant la faillite du SFI en particulier les banques américaines .Aussi des reformes ont été fit conformément aux programmes du fonds dans certains pays, il a réussi aussi la gestion de la crise coréenne si l'on en juge par le résultat.Mais ces réussites là sont négligeables par rapport aux échecs du FMI .D'abord la crise d'endettement n'est pas résolu mais aussi il y a les coûts sociaux de l'ajustement . L e plus marquant est son échec durant la gestion des crises des pays émergents : il a échoué au Brésil , en Russie , en Argentine . En tout, c'est l'échec total. Face à cet échec , le FMI fait l'objet de critique de plus en plus dure ces dernières années , Stiglitz en fait parti en critiquant ouvertement le FMI de ses interventions .HARRY D WHITE  , le père fondateur du FMI aurait -il peut être trouvé des solutions devants ses critiques , dommages ... il est déjà au repos , ... L e monde ne fait jamais marche arrière , projetons alors l'avenir. En vue De mieux prévenir les crises futures des reformes en profondeur s'impose au FMI .Il doit d'abord éviter le fanatisme du marché et regarder les choses en face.Il doit concilier le possible et le réel.Le genre d'attitude basé sur les collectes de donner doit être aussi abandonner . Mais le plus important c'est la reforme de l'organisation et de fonctionnement du fonds . Ces reformes vont toucher à la fois la gestion des ressources dans le sens de l'équité des pays membres , le droit de vote au conseil d'administration , etc. .L a communauté financière internationale doit aider aussi les efforts des parlementaire , ONG, associations qui militent à l'instauration de la taxe Tobin . L 'annulation sans condition de la dette des pays pauvres est aussi un défi à relever par la communauté financière internationale et le FMI doit commencer le pas .Enfin , les solutions keynésiennes de crise à savoir la relance keynésienne , le protectionnisme , la réglementation des mouvements de capitaux , et l'instauration d'un Etat fort , stable et résolu . Le monde actuel est fortement marqué par la globalisation financière dans laquelle la finance impose sa force sur l'économie réelle .Dans un tel système , des crises sont inévitables dans le future , mais le problème , comment les résoudre et y faire face . Ces résolutions keynésiennes comme ils ont déjà fait ne vont pas nous décevoir . Mais qu'on soit keynésien ou non , la finalité de toute politique est l'amélioration du sort ede la population qui passe par le carré magique de N KALDOR .Dans ce sens , FRANCOIS PERROUX d'avancer : » toute politique économique doit prendre en compte les coûts sociaux .... dès lors , il s'agit d'une économie de tout homme et de tout l'homme dans laquelle la croissance est un moyen mais non une fin  » . CHARLES Darwin complète l'analyse disant : «  Grande est notre faute si la misère de notre pauvre ne découle pas des lois naturelles mais de nos institutions ».

Comme le disait KEYNES : «  L'inevitable n'arrive jamais, c'est l'inattendu qui se produit ».

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle