Le FMI et la crise financière internationale depuis les années 80( Télécharger le fichier original )par Jean Bruno RAKOTOMALALA Université Montesquieu Bordeaux IV - DEA 2004 |
1-Réformes du FMIMalgré les efforts qui seront déployés pour prévenir les crises futures,on peut presque à copu sur que nous seront confonter à nouveau à des crises futures dans un monde fortement marqué par la présence permanante des risques systemiques. Le FMI, comme cela a été toujours le cas jouera un rôle central pour proteger le SFI de la contagion et pour réduire l'impact de la crise dans les pays touchés.la complexité des taches auxquelles le FMI doit faire face en période de crise est largement reconnue. Toutefois il ne sera jamais en mesure d'assumer ce rôle sans avoir entamé des reformes au sein de lui même .L'abandon du fanaisme du marché se trouve en premier lieu. Mais une reforme radical en terme d'organisation du FMI est aussi capital qui sera suivi de l' équité de l'attribition des fonds pour ses pays membres. 1-1)Eviter le dogmatisme ideologique et s'adapter aux changements La critique la plus populaire à l'égard du FMI est l'utilisation d'un cadre d'analyse dépassé pour l'élaboration de ses réponses de politique economique . Plus précisement , le cadre conceptuel utilisé par la plupart des programmes du Fonds ne serit plus adpté à la gestion des crises de liquidité , telles que celles rencontrées en Asie .Ainsi les exercices de programmation financière utilisés par les services du FMI pour définir les critères de conditonnalité de ses programmes , peuvent , par l'omission de certaines relations aboutir à des recommandations allant à l'encontrede leur objectil principal de stabilisationtout en minimisant les couts de l'ajustement économique. En effet , comme nous avons vu ( voir Chap II , Section I ), le cadre analytique utilisé par les services du fonds repose encore en grande partie sur le modèle développé en 1957 par J POLAK,et qui s'appuie sur l'Approche Monétaire de la Balance des Paiements( AMBP).Anoter que edwards [1989] avait déjà formulé une critique assez vive du modèle et mis en avant le fait que ce cadre d'analyse n'incorporait pas les apports récents de théorie économique notamment le rôle joué par les anticipations 30(*).Durant la crise asiatique , le FMI malgré la recession causée par la crise a imposée une politique de rigeur budgetaire et monétaire. Par là, il a insisté sur la maitrise des dépenses publiques et la hausse des taux d'interet afin d'attier les capitaux étrangers et éviter la fuite des capitaux . Résultat, l'on a vu un échec total. Même cas dans les autre PED qui appliques les directives du FMI dans le cadre d'application de l'ajustement structurel connu plus tard sous le nom de consensus de Washington, alors que les principes de base restent le même : « l'économie du marché ».L'échec de cette économie de marché où regne la libéralisation , la privatisation et l `austérité budgétaire et monétaire est déjà vérifiée à plusieurs reprises . Il est temps pour le FMI de changer ses attitudes et voir d'autres perspectives pouvant rsoudre et prévenir les crises futures. Pourqoui pas adopter les solutions keynésinnes de crises , pas dans son integralité , car il ne fera jamais ca mais partiellement . Ca va apporter quelque choses ,je -crois. Le FMI dans toutes ses actions doivent etre régit par les interets de ses pays membres , objet même de son mandat mais pas les interets de quelques groupes de personnes à qui ils servent sevices d'une manbière directe ou indirecte31(*).
Non seulement le FMI doit changer ses attitudes mais aussi son organisation et son mode fonctionnement afin d'assumer cette lourde tache garant de la stabilité financière internationale. 1-2) Réformes radicales en termes d'organisation et de fonctionnement L'organisation du FMI n'a presque pas évolué dépuis sa création. Le seul bouleversement majeur qu'elle ait vraiment connuest l'entée massive des pays de l'ancienbloc sivietique au début des années 1990, mais elle n'a pas modifiée la structure de rpresentation au sein de l'institution. Ainsi, le conseil d'administration continue à etre largement dominée par les grands pays industrialisés .[Jacques Gravereau , Jacques Trauman ,2001,p.389]. Le tableau ci -après montre comment les pays développées dominent les instances de décision du FMI. Tableau 36 : Repartition des droits de votedes administrateurs en 2003 ( % du total )
* Administrateurs élus par un groupe de pays. Source : Patrick Lenain [ leFMI,2004,p.90]. A la limière de ce tableau, on peut tirer deux conclusions. D'abord , les pays développées qui detiennent la pluparts des droits de votes . A noter que, les Etats -Unis lui seul détient 17,14 % des droits de vote au sein du FMI et c'est le seul pays qui a le dtroit de vet cela vient du fait qu'il contribue à la hauteur de 17,5 % aussi dans le total des qutes- parts du FMI .Les PED dans leur ensemble ne constituent qu'une infine partie des droits de vote au sein du FMI même s'ils déjà groupés.Dans l'avenir alors , est-il necessaire de reviser cette facon de repartir les droits de vote au sein du FMI . Ce sera difficile car rappelons le que les droits de vote font référence au quote-part de chaque pays ou groupe de pays selon même le statut du FMI .Aussi les pays développés à l'exemple des Etats-Uniis ne vont pas accepter ce changement. Il faut noter aussi que même le mode d'élection du Président Directeur Général du FMI merite aussi une remise en cause. En effet , il existe déjà un accords entre les Etats- U nis et l'Union Européenne sur le mode de designation du Président de la Banque mondiale et le Directeur Géneral du FMI.Au mois d' avril dernier (2004) ,les PED , après la démission de Horst Kohler ( devenu président de l' Allemagne) du poste de Directeur General du FMI , ont déjà essayé de regrouper leur force, mais vain mission impossible , après les manoeuvres de jeu des Etats - Unis et l'Union Européenne le poste revient à l'ancien Ministre des Finances espagnol, M DE RATO. Aussi le cadre de recrutement des fonctionnaires du FMI et leur salaire méritent aussi des changements.Anoter ici qu `en 2000 seulement 5,7% des cadres du FMI vient de l'Afrique alors que 14,8% de l'Asie ,35,1% de l'Europe (5,3% la France) et 24,8 % des Etats-Unis, etc .En ce qui concerne les salaires est - il normales de voir les personnels du FMI baigner dans des milliers de de dollars par mois alors qu `ailleurs des milliards d `ames combattent tous les jours pour avoir un dollars niveau limite de leur subsistences selon la Banque mondiale.Les directeurs de Département du FMI touchent en effet entre 198.600 à 237.740 dollars en 2001 ! Une démocratisation de l'autorité de décision que represente le conseil d'administration est donc souhaitable et devrait contribuer à construre la legitimité du fonds 1-3) Equité de la gestion des ressources du FMI La gestion des ressources du FMI est aussi une des questions fondamentales qui touchent les reformes du FMI. Aujourd'hui , le sentiment qu'il existe un traitement inégal entre pays est assez répandu , ne sentit -ce que par le contraste entre les conditionnalités assez severes impossées aux PED dans les programmes soutenus par le FMI.Mais entre ces PED , force est de constater qu'il y a en encore des traitement inégaux . Certains pays qui ont éssayés de suivre à la lettre les conseils et directives du FMI ont pu béneficier les ressources necessaire à la poursuite des programmes , d'autres non. Le cas de la Russie en 1998 , déjà evoqué , precedement en est une preuve concrète.Pourqoui alors renflouer la Russie 40 milliards de dollars ( apports financiers dans l'ensemble ) alors que c'est un pays marqué par la corruption , alors que d'autres pays en Europe de l'Est , en Amerique latine a déjà fait preuve de volonté de poursuivre les programmes du FMI ( même si ils ne collent exemple pas avec les contextes existant ).Aussi est -il raisonable et acceptable de penser que pour mainternir un taux de change , comme il était le cas en Russie , le FMI a trouvé des milliards de dollars mais si pour poursuivre des reformes structurelles dans les autres pays afin de subvenir les bésoins fondamentaux de la population , il n'a même pas un centime à débloquer qu'après plusieurs aller retour des dirigeants du pays concerné.à Washington .Tel a été le cas de Madagascar ces derniers mois de 2004 en attendant la décision du conseil d'administration de lui transferer au point d'achèvement dans le cadre de PPTE renforcée. Ce pays qui a presque suivi à la lettre les programmes du FMI mais attend toujours que « le Saint Esprit vient aux experts du FMI pour qu'ils accordent pitié à ce pays , qui depuis presque trois décennies lui a fait preuve de fidelité, resultat, pauvreté.... »..Eviter ce genre de situation est aussi une des reformes capitales au sein du FMI . Les expériences récentes et le souffle du monde d'aujourd'hui montrent aussi que Le FMI lui seul ne sera pas capable de gérer et prévenir les crises futures . La communauté financière internationale à travers des reformes multifacettes du SFI a aussi un rôle à jouer.
* 30 Ici , à remarquer que la théorie des anticipations a été déjà aussi avancée par J M KEYNES en 1936 dans son oeuvre principal « Théorie générale de la monnaie ,de l'intérêt et de l'emploi ». * 31 Dans la grande Désillusion ,Stiglitz a nié l'existence de la théorie du complot entre le FMI et les autres entités financières et organismes Etatiques qui tirent profits de ses intervention. Cette affirmation n'est pas du tout justifiée dans la mésure où dans pas mal de cas, le FMI a forcer les PED à rembourser leur dettes envers les créanciers et respecter les échéances dans la mesure du possible . Là, même , il ne touche pas directement un centime du remboursement , dit-on , il a déjà jouer d'une certaine manière le jeu de marchandage dans lequel , les PED sont victimes et perdants dans toutes les options. |
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