UNIVERSITE MONTESQUIEU BORDEAUX IV
UFR SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
CENTRE D'ECONOMIE POUR LE DEVELOPPEMNT
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MEMOIRE DE DEA ECONOMIE DU DEVELOPPEMENT
LE FMI ET LA GESTION DES CRISES FINANCIERES
INTERNATIONALES DEPUIS LES ANNEES QUATRE VINGT
PRESENTE PAR : RAKOTOMALALA ARILANTOVAO JEAN
BRUNO
SOUS LA DIRECTION DU PROFESSEUR FREDERIC POULON
Année universitaire 2003-2004
A ma MERE RASOARIMALALA JACQUELINE
qui a toujours voulu assister ce moment là
QUE SON AME REPOSE EN PAIX
C'était tous vos souhaits que nous deux ,
vos fils soient devenus des intellectuels ,
une grande étape est déjà franchie
Merci
REMERCIEMENTS
DIEU TOUT PUISSANT MERCI D'ETRE TOUJOURS AU PRES DE
MOI
Ayant terminé cette recherche, j'adresse mes
vifs remerciements à
-Professeur FREDERIC POULON ,Professeur à
l'Université de Bordeaux IV, d'avoir accepté d'être
directeur de ce mémoire malgré ses préoccupations, vous
m'avez appris beaucoup de choses, merci de vos conseils et suggestions Monsieur
le Professeur ;
-Professeur JEAN PIERRE LACHAUD, Directeur du Centre
d'Economie de Développement (CED) de l'Université Bordeaux
IV ,pour ses enseignements et conseils tout au long de l'année
universitaire ;
-Tous les membres du corps enseignants de
l'Université de Bordeaux IV , en particulier les enseignants du
CED, ainsi que les membres du personnel de l'Université.
Aussi je remercie toute ma famille ,en
particulier :
-Mon Père de Madagascar , RAKOTOVAO
JEAN DE DIEU, qui m'a donné le sens du savoir et de la vie, merci
Père, à vous l'honneur PAPA ;
-Mon Frère Dr RAKOTOMALALA ARILANTOVAO
JEAN BENOIT, qui m'a toujours aidé sur tous les plans et n'a pas
ménagé tous ses efforts pour mon bien, tu es plus qu'un
frère, merci mille fois ;
-Mme RAZANAJATOVO NIVOARISOA , ma belle
soeur , pour son aide si plus que nécessaire ;
Egalement mes amis de près ou de
loin :
-RANDRIANARISOA ANTONIO, pour son soutien
exceptionnel tout au long de la rédaction de ce mémoire, merci
l'ami ;
-RAMANANDRAIBE CHARLY , un ami si
précieux et que j'admire beaucoup,
-Tous mes promotions du DEA de cette année
universitaire, bonne chance à tout le monde.
MERCI , QUE DIEU VOUS BENISSE TOUS
AVANT PROPOS
La mondialisation, un phénomène en cours vers
le début des années 1980 a fortement bouleversé
l'économie mondiale. Non seulement, elle change la structure,
l'organisation et l'évolution de l'économie par le biais de la
libéralisation mais renforce la domination de la sphère
financière sur l'économie réelle .La libéralisation
des mouvements de capitaux a transformé l'économie mondiale en
économie de rente .Faut-il rappeler que le volume de transaction
financière qui passe entre les mains des cambistes chaque jour
excède le budget annuel de la France ! Dans un tel monde des
risques de crises ne sont pas à exclure .C'est ainsi que durant le
dernier quart de siècle, l'économie mondiale a été
frappée de plein fouet par deux grandes crises majeur. D'abord la crise
d'endettement des années 1980 lorsque le Mexique a annoncé le 13
août 1982 qu'il ne peut plus respecter ses engagements vis -à vis
de ses créanciers .Ensuite depuis le milieu des années 1990 avec
la crise mexicaine qui va faire un tour de rôle dans les autres pays
émergents.
Devant la persistance de ces crises, des universitaires,
politiciens et journalistes n'ont pas caché leur désaccord vis
-à-vis du FMI, une institution destinée à garantir la
stabilité financière internationale. Les débats sont de
plus en plus virulents entre les deux camp, à savoir les pro -et anti
-FMI .C'est dans ce cadre là en vue d'éclairer un peu le
débat qu'on va essayer de traiter ici un sujet simple par la forme mais
complexe au fond intitulé : « LE FMI ET LA
GESTION DES CRISES FINANCIERES INTERNATIONALES DEPUIS LES ANNEES QUATRE
VINGT ».
Le FMI ,une institution issue de la conférence de
Bretton Woods en juillet 1944 qui a commencé à fonctionner
réellement en 1947 .Si le FMI a été voulu par son
concepteur HARRY DEXTER WHITE pour faire face aux déficits de la balance
des paiements des pays membres ,et garantir la fixité des changes dans
une fourchette de marge de fluctuation de 2% , son rôle sera
réduit à néant après l'abandon par les pays
développés du système de Brettons Woods en 1973 .La crise
d'endettement international de 1982 sera l'opportunité pour le FMI de
rejouer son rôle sur le plan international.
On va essayer de voir ici comment il a fait pour gérer
ces crises .Cette recherche sera essentielle à quiconque voulant savoir
comment fonctionne vraiment le monde économique d'aujourd'hui et d'hier
.récent. Recherche incluant des vastes ensembles de données
indispensables à l'analyse .Excuser d'avance sur les erreurs et fautes
commises et permettez- moi quand même de reprendre l'expression du
Président J.F.KENNEDY: « Une erreur ne devient une faute
que si l'on refuge de la corriger ».
Bonne continuation alors..... !
La mère de la réussite est l'effort personnel .
RAKOTOMALALA A Jean Bruno
30Aout 2004
SOMMAIRE
INTRODUCTION
Chapitre I : LES CRISES FINANCIERES INTERNATIONALES
DEPUIS LES ANNEES 1980
Section I : LA GRANDE CRISE D'ENDETTEMENT
INTERNATIONAL DES ANNÉES 1980
I) LA CRISE D'ENDETTEMENT INTERNATIONALE DES
ANNÉES 1980
1. La genèse de la crise
2. Les causes de la crise
2.1. La politique monétaire de Paul Volcker et
l'augmentation du prix du pétrole
2.2. La baisse des cours des productions de
base
2.3. Problèmes structurels des PED
3. La crise mexicaine du 13 Août 1982
4. La contagion mondiale de la crise
II) EVOLUTION ET CARACTERISTIQUES DE LA
CRISE
1. D'une crise de liquidité à une crise
de solvabilité
2. La prédominance du marché secondaire
des titres de créances douteuses
Section II : LES RÉSURGENCES MULTIPLES DES
CRISES FINANCIÈRES INTERNATIONALES DEPUIS LES ANNÉES QUATRE
VINGT DIX.
I) TYPOLOGIE DES CRISES FINANCIÈRES DEPUIS
LES ANNÉES 1990
1. La crise mexicaine de 1994 (crise Tequila)
2. La crise asiatique de 1997
3. La crise russe de 1998
4. La crise brésilienne de 1998-1999
5. La crise argentine de 2001
II) CADRE ANALYTIQUE DE CES CRISES.
1. Nature des crises
1.1. Crise bancaire et de change à l'exemple
du Mexique et la Thaïlande
11.1. La crise mexicaine
1-1-2 La crise thaïlandaise
1.2. Crise de liquidité et de
solvabilité à l'exemple de la Corée et la Russie
1-2-1 La crise de liquidité de la
Corée du sud
1-2-2 La crise de solvabilité russe de
1998
2. Prévisibilité ou non des crises
2-1. Crises prévues : Argentine, Equateur
2.2. Crises imprévues : Mexique,
Corée
2.3. Crises prévues sans
déséquilibre macroéconomique
3. Crise aggravée par l'ancrage nominal et un
régime de change fixe
4. Forte volatilité des mouvements de
capitaux
III) PERSISTANCE DU PROBLEME DE LA DETTE
1. Persistance du problème de la dette
1-1. Evolution de l'encours et service de la
dette
1-2. Dette des PED en terme régional
2. Structure de la dette des PED
2-1. Dette en terme de créanciers
2-2.Dette des PED en terme
d'échéance
3. Analyse des ratios d'endettement des PED
4. Emergence de la dette obligataire
CONCLUSION PARTIELLE
Chapitre II : LA RÉPLIQUE DU FMI FACE
À L'ÉVOLUTION DES CRISES FINANCIÈRES INTERNATIONALES
DEPUIS LES ANNÉES QUATRE VINGT
Section I : LE FMI SUBMERGÉ PAR LA GESTION DE
LA CRISE D'ENDETTEMENT DES ANNÉES QUATRE VINGT
I) LE FMI ET L'AJUSTEMENT STRUCTUREL
1. L'Ajustement structurel remède obligé de la
crise d'endettement
1-1. Les mots d'ordre du PAS
1-2. Le modèle de base du FMI
1-2-1) Le modèle de POLAK
1-2-2) Les variables d'ajustement du FMI
2. L'intervention du FMI pour faire face aux crises
2-1. Du FAS au FASR pour les pays pauvres
2-2. Le crédit Stand By des pays
émergents
II) LE FMI ACTEUR À PART ENTIÈR DANS LA
GESTION DES CRISES D'ENDETTEMENT DES ANNÉES QUATRE VINGT
1. Le FMI interlocuteur plus valable par son statut que
son action
1-1. Le réaménagement de la dette
publique
1-1-1. Le Club de Paris
1-1-2. L'accord de Toronto de 1988
1-2) Le réaménagement de la dette
privée
1-2-1. Le club de Londres
1-2-2. Le plan Baker de 1985
1-2-3. Le Plan Brady de 1989
1-3) La restructuration des dettes
multilatérales
2) Le FMI et le partage du fardeau de l'endettement des PED
Section II: LE FMI ET LA GOUVERNANCE DES CRISES
FINANCIERES DANS LES ANNEES SUBSEQUENTES
I) LE FMI VERS LE MODÈLE DE PRETEUR DE DERNIER
RESSORT
1) Le consensus de Washington face aux échecs
généralisés du PAS
2) Le FMI catalyseur d'aides et de prêts
3) Les ressources du FMI et ses apports financiers
3-1. Les ressources du FMI
3-2) Les apports financiers du FMI
4) Le Trésor Américain et la Banque mondiale :
partenaires officiels du FMI
4-1. Le FMI et le Trésor Américain
4-2. Le partenariat FMI-Banque mondiale
II-ETUDE DE CAS DE LA GESTION DES CRISES PAR LE FMI
DEPUIS LES ANNÉES 1990
1) La gestion de la crise Asiatique de 1997 -la Corée
du sud
2)-La gestion de la crise Russe de 1998
3)La gestion de la crise Argentine de 2001
III- LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ A L'AGENDA DU
FMI
1) L'Initiative PPTE de 1996
2) L'Initiative PPTE renforcée par le FRPC de
1999
3) Chocs des chiffres
4) Portée et limite de l'initiative PPTE
4-1) Portée de l'initiative PPTE
4-2) Limites de l'initiative
PPTE
CONCLUSION PARTIELLE
Chapitre III : BILAN CRITIQUE DE LA GESTION DES
CRISES DU FMI
ET RECOMMANDATIONS
SECTION I : BILAN CRITIQUE DE LA GESTION DES
CRISES DU FMI
I) BILAN DE LA GESTION DES CRISES DU
FMI
1) Méthodes d'évaluation
2) Réussite de quelques pays
2.1) Le FMI régulateur du problème
d'endettement
2.2) Maîtrise de l'inflation
2-3) Des efforts louables de nombreux pays africains
2-4) Réussite de la gestion de la crise Mexicaine
et Coréenne
2-4-1) Le Mexique et son décollage
2-4-2) La Corée retrouve sa force
3) Echec généralisé dans la plupart des
cas
3-1) Persistance du problème d'endettement et
augmentation des créances du FMI envers les PED
3-2) Les coûts sociaux de l'ajustement
3-3) L'échec de la gestion de la crise en
Indonésie
4-3) L `échec de la gestion de la crise Russe
II-CRITIQUE DE LA GESTION DES CRISES
1) STIGLITZ et le FMI : divorce annoncé
2) Le FMI et l'alea moral
3) Limite des ressources du FMI
SECTION II : RECOMMANDATIONS POUR LA GESTION DES
CRISES FUTURES
I) REFORMES DU SYSTEME FINANCIER
INTERNATIONAL
1) Réforme du FMI
1-1) Eviter le dogmatisme idéologique et s'adapter
aux changements
1-2) Réformes radicales en termes d'organisation
et de fonctionnement
1-3) Equité de la gestion des ressources du
FMI
2) Réformes du SMI
2-1) Instauration de la taxe Tobin
2-2) Débats autour de la proposition KRUEGER
/TAYLOR
2-2-1) KRUEGER et le Mécanisme de
Restructuration de la Dette Souveraine
2-2-2) TAYLOR et les Clauses d'Actions
Collectives
2-2-3) Annulation pure et simple de la dette des
pays pauvres
2-2-4) Regroupement financier régional
alternative du FMI
II) SOLUTIONS ALTERNATIVES
KEYNÉSIENS
1) Circuit keynésien et condition de crises
1-1) Le circuit keynésien
1-2) Condition de crise
2) Solutions keynésiennes des crises
2-1) Clarification à travers le problème des
transferts internationaux des revenus
2-1-1) La capacité d'endettement
élargi
2-1-2) Le modèle du FMI analysé comme une
variante du modèle keynésien
2-2) La relance keynésienne face aux crises
2-2-1) Hypothèse de base de la relance
keynésienne
2-2-2) La relance keynésienne à
l'épreuve des faits
2-3) La libéralisation ordonnée des mouvements
de capitaux
3) Le keynésianisme de nos jours et une perspective
d'avenir
4) Instauration d'un Etat fort stable et résolu
CONCLUSION PARTIELLE
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INTRODUCTION
Durant ce dernier quart de siècle,
l'économie mondiale a fait l'objet de ravage de multiples crises
d'endettement et financières .La première était la crise
d'endettement des années 1980 qui a fait sa gestation en Mexique. Les
autres, les crises multiffacettes des pays émergents intervenues vers
le milieu des années 1990 avec la crise Mexicaine de 1994, Asiatique de
1997, Russe de 1998, et Argentine de 2001.Des crises en crises, dit-on, et on
ne sait plus la suite !
La communauté financière internationale a
été secouée le 13 août 1982 lorsque le Mexique,
l'un des pays débiteurs importants des banques a annoncé son
intention de ne plus respecter les échéances de remboursement de
sa dette extérieure .Un pays qui aux yeux des observateurs ne
représente pas un risque de défaut de paiement. Dans un espace de
quatre mois , une trentaine de pays en développement vont suivre
l'exemple du Mexique , le monde entier entre dans la troisième grande
crise du XX ème siècle après le krach boursier de 1929
qui a causée la grande dépression des années 1930 et la
crise pétrolière de 1973.Cette crise non seulement va bouleverser
l'économie mondiale dans son ensemble mais aussi sera l'origine
même de la stagnation de ces pays dans les années
subséquentes .Face à la menace que constitue cette crise
d'endettement sur le système financier international , le FMI
après avoir été éclipsé pendant les
années 1970 va rejouer son rôle de garant de la
stabilité financière internationale et ceci avec le concours des
pays développés , les Etats-Unis en particulier et la Banque
mondiale. Sans vouloir commencer déjà à discuter le fonds
du problème, n'est-il pas capital d'éclairer les choses un
peu ? En effet, cette crise trouve sa genèse vers les années
1960 mais l'endettement de ces pays, le Mexique en particulier était
encore soutenable. Avant les années 1960, l'endettement des PED
était presque un endettement intergouvernemental, s'ajoute les flux
massifs d'Aide Publique au Développement (APD) de la part des pays
développés en leur faveur .Pendant les années 1970 tout
va se basculer. D'abord, à la suite du choc pétrolier de 1973 qui
va multiplier par quatre le prix du pétrole, les banques occidentales
ont été renflouées des pétrodollars, en quête
de rendements des pays de l'OPEP. Ces banques occidentales disposant de ces
pétrodollars, vont financer à des taux très attractifs
les PED qu'ils jugent à moindre risque. On assiste ici à une
privatisation croissante par le canal de l'Euromarché de la dette des
PED. Le pire s'approche lorsqu'en 1979 PAUL VOLCKER nouveau président de
la FED a décidé d'augmenter les taux d'intérêt de la
FED qui va influencer l'endettement de ces pays essentiellement à taux
variable et libellés en dollars. Parallèlement, le
deuxième choc pétrolier a éclaté la même
année. La coexistence de ces deux phénomènes va
entraîner l'économie mondiale en récession, s'ajoutent les
problèmes structurels de ces pays et vont déboucher à la
crise d'endettement de 1982, durant laquelle le Mexique était le
premier qui a soufflé la bougie. Cette crise d'endettement des
années 1980 après l'échec de gestion de la crise de la
part du FMI sera suivie des autres crises multiformes des pays
émergents dans les années subséquentes dont le
rôle dans lesquelles l'intervention du FMI fait toujours l'objet de
controverses. Le FMI en tant que garant de la stabilité
financière internationale a un rôle à jouer dans la
gestion de ces crises. Il a fait même l'objet de débat et critique
dans les cercles universitaires, politiques, et médiatiques quant
à l'efficacité de ses interventions et ses limites. C'est dans ce
cadre là qu'on va essayer dans une centaine de page ici de voir un
sujet aussi intéressant intitulé :« LE FMI ET LA
GESTION DES CRISES FINANCIERES INTERNATIONALES DEPUIS LES ANNEES QUATRE VINGT.
On se demande ainsi comment le FMI a -il intervenu dans la gestion des crises
d'endettement et financières intervenues après les années
1980? Quel était le rôle du FMI dans la gestion de ces
crises ? A -il réussi son pari ? Quelles étaient ses
faiblesses ? Afin d'apporter des éléments de
réponses à ces questions, cette recherche sera subdivisée
en trois chapitres.
Le premier chapitre va essayer de faire un Etat de
lieu des crises financières qui se sont suivies depuis les années
1980.Par là ,la grande crise d'endettement internationale des
années quatre vingt sera au premier abord .Après un petit rappel
de la manifestation de la crise ,leur principales caractéristiques
seront discutées. Le double échec de la gestion de cette crise
combinée à d'autres facteurs tels que la volatilité des
mouvements de capitaux , le régime de change fixe vont déboucher
à l'explosion des crises de deuxième génération (
Mexique ) et troisième génération ( Asie , Russie,
Brésil , Argentine) depuis les années 1990 et qui ont aussi
leur propres caractéristiques .On montrera enfin que la crise
d'endettement est toujours là, elle s'est aggravée même
suite à l'émergence du marché de la dette obligataire des
années 1990 qui finira par la crise de la dette souveraine de l'Equateur
, Pakistan , Roumanie et Ukraine.
Le deuxième chapitre s'occupera du
réplique du FMI face à l'évolution de ces crises
financières internationales depuis 1980.A travers ses interventions, le
FMI a été plus que submergé par la crise d'endettement des
années 1980 dans laquelle l'ajustement structurel figure au premier plan
de sa politique et constitue même son cadre de référence.
Une politique d'ajustement appliquée dans la douleur par les PED.
.Afin d'enrayer cette crise ,il a fait preuve qu'il est le garant de la
stabilité financière internationale . Son rôle dans le
cadre de la restructuration de la dette des PED n `était pas facile car
il constitue le seul interlocuteur valable dans le cadre de
réaménagement de la dette privée et publique des PED
.Dans la mise en oeuvre de cet objectif ,des collaborations avec le Club de
Londres et le Club de Paris ont étaient fait. Il a aussi intervenu
dans d'autres formules de restructuration à l'exemple des plan Baker en
1985, Brady en 1989 .Mais malgré les limites de ses interventions , le
FMI n'est pas le seul responsable de l'échec de la gestion de la crise
d' endettement des PED , les créanciers et débiteurs ont
aussi leur part de responsabilité et le partage de fardeau n'est pas le
même. Face aux crises successives dans les pays émergents qui
ont débuté vers la moitié de la décennie 1990 ,le
FMI en adoptant le modèle de prêteur de dernier ressort
, après avoir mis l'accent sur le consensus de Washington va prouver
encore son rôle de garant de la stabilité financière
internationale .Ses intervenions dans la gestion de la crise asiatique de 1997
, russe de 1998 et Argentine de 2001 ont été
caractérisé à la fois par des apports massifs de
liquidité et des assistances techniques inspirées du consensus
de Washington. Si la préoccupation du FMI était autrefois
centrée sur le secteur financier , il a changé d'horizon
à partir de 1996 en adoptant l'initiative PPTE avec la Banque mondiale .
Dès lors , la lutte contre la pauvreté figure déjà
dans son agenda.
Le chapitre trois et c'est l'objet même de
cette recherche va essayer de faire un bilan critique de la gestion des crises
par le FMI mais aussi et surtout proposer quelques recommandations. .Le
bilan de l'action du FMI n'est ni blanc ni noir , mais plutôt en demi
-teinte.Il a réussi dans le sens où la faillite du
système financier international était écartée donc
a pu jouer le rôle de régulateur d'endettement, des reformes
encourageantes ont été fait, mais aussi et surtout certains pays
ont pu stabiliser leur économie et décoller
économiquement , la gestion de la crise de la Corée a
réussi . Mais l'échec du FMI était de plus en plus
remarquable à travers la persistance de l'endettement , , les
coûts sociaux de l'ajustement, l'échec de la gestion de la plupart
des crises des pays émergents, ...C'est dans ce cadre là et pour
la gestion des crises futures qui sont inévitables que des
recommandations apparaissent. Des reformes allant de l'abandon de
l'idéologie du fanatisme du marche , le mode d'organisation et de
fonctionnement du FMI figurent d'abord au premier plan de ces reformes
.Toutefois , dans un monde fortement marqué par une financiarisation
à rythme effréné de l'économie comme celui de nos
jour, la communauté financière internationale a un rôle
à jouer . La taxe Tobin en fait parti .Même si la clause d'action
collective de Taylor offre un espoir au sein du système financier
international après le rejet du Mécanisme de restructuration de
la dette souveraine de Krueger dans le cadre de résolution du
problème de la dette souveraine ,l'annulation pure et simple de la
dette des pays pauvre est un des grands défi du monde de demain .Devant
l'échec patent du FMI , organisation régit par
l'économie du marché , la théorie keynésienne
va offrir comme elle a déjà fait des solutions adéquates
pour faire face aux crises futures .Par là ,après avoir
développé le circuit keynésien fortement
développé par les fondateurs de l'école du circuit en
France à l'instar d' Alain Parguez et Frédéric Poulon ,
on montrera que la relance keynésienne , le protectionnisme , la
réglementation des mouvements de capitaux et l'instauration d'un Etat
fort ,stable et résolu sont des solutions alternatives du FMI.
Chapitre I :
LES CRISES FINANCIERES INTERNATIONALES
DEPUIS LES ANNEES 1980
Depuis et jusqu'alors, l'analyse des crises économiques
en particulier les crises financières a toujours préoccupé
pas mal d'économistes. Les pays développés, tout comme les
pays émergents, ou en développement ont été
toujours victimes de ces crises les uns après les autres mais d'une
intensité inégale .Suivant le courant de pensée, les
théoriciens essayent chacun d'analyser le fondement de leur analyse
quant aux natures, causes et mesures de prévention de chaque crise.
La crise d'endettement internationale des années 1980
classée par certains théoriciens dans la crise de la
première génération en fait parti. C'est l'objet de la
première section de ce chapitre, qui va essayer d'apporter une
appréhension globale de cette crise partant de son éclatement,
de ses origines, de sa contagion mondiale ; mais aussi et surtout ses
principales caractéristiques. La complexité de cette crise
conjuguée à d'autres facteurs comme la turbulence
financière, et la volatilité des mouvements de capitaux seront
l'origine des crises multiformes depuis les années 1990. On parle ici de
crise de seconde et troisième génération.
Loin d'être réglée, la crise de la dette
persiste toujours à travers des indicateurs critiques mais aussi la
prédominance des problèmes de la dette obligataire et la dette
odieuse.
La deuxième section de ce chapitre y penchera.
Section I : La grande crise d'endettement
international des années 1980
La communauté internationale a été
secouée le 13 août 1982 lorsque le Mexique, l'un
des débiteurs importants des banques ont annoncé qu'il
ne peut plus honorer ses engagements envers ses créanciers. Une
décision qui non seulement va déstabiliser le système
financier international, mais aussi l'économie réelle. Chose
faite alors, dans un espace de quatre mois, les autres pays émergents
vont être aussi infectés et presque tous les PED pendant la
période postérieure. Là, c'est la crise d'endettement
international qui se propage. Le pourquoi de la crise trouve ses origines dans
l'environnement politico-économique de l'époque tandis que son
devenir montre ses principales caractéristiques et son évolution.
i-La crise d'endettement internationale des années
1980 :
Depuis l'économiste suédois Knut WICKSELL
(1851-1926)1(*), on sait que
l'endettement est un moyen de soutenir la croissance. Si le taux de profit
dépasse le taux d'intérêt à verser sur le capital
emprunté, il procure ce que l'on appelle aujourd'hui un
« effet de levier », l'emprunt augmente la
rentabilité des capitaux propres.
J.M.KEYNES fait de cette comparaison le critère
décisif de la décision d'investir (arbitrage placement /
investissement) qu'il considère comme la clé de la croissance
[Jean Pierre Delas , 1994].
Contrairement aux pays industrialisés, bon nombre des
PED n'arrivent pas à assurer cet effet de levier et se voient
confrontés à des gros problèmes de paiement.Tel a
été le cas le 13 Août 1982 lorsque le Mexique annonce son
incapacité à assurer le service de sa dette qui était
à l'origine de la crise d'endettement internationale des années
1980.
1. La genèse de la
crise :
La genèse da la crise d'endettement des
années 1980 remonte bien vers les années 1950. Par là,
trois phases majeures peuvent être prises en compte [F. POULON].
-La première phase : début
des années 1950 au début 1970 : Période
marquée par un endettement international croissant mais
accompagné d'une forte croissance spécialement les pays du
tiers-monde. Les caractéristiques de la dette extérieure
sont : dette principalement d'état à état avec
faibles participation des privés, sauf vers l'Amérique latine et
la dette était encore supportable.
Ainsi, en 1971, la dette du Tiers- monde était
estimée à 120 milliards $, avec un ratio de service de la dette
exportation de l'ordre de 13 %.
-Deuxième phase : années19
70 :
L'endettement extérieur cumulatif et pathologique
durant cette période, la dette croît plus vite que la production.
La croissance économique du Tiers-monde de 1973 à 1980
était de 4,6 % l'an. Dans le même temps, la dette est
multipliée par quatre. Le Tiers- monde s'endette moins pour investir que
pour assurer le service de sa dette. Le transfert net devient négatif.
Ici la Banque mondiale à travers la politique de
relance et l'euro-marché joue un rôle capital.
La Banque mondiale par son statut de garant de
développement a beaucoup intervenu dans les PED dans le but de relancer
l'économie. Après l'ascension au pouvoir de Robert Mac NAMARA
en 1968 avec l'adoption de la relance keynésienne va beaucoup contribuer
à l'explosion de l'endettement de ces pays. Ainsi à la fin de
1972, la dette des PED s'élevait à 75 milliards de dollars et le
service annuel de la dette dépassait 7 milliards de dollars. Le service
annuel de la dette a augmenté de 18 % en 1970 et de 20 % en 1971. Le
taux moyen d'augmentation de la dette depuis la décennie 1960 a
représenté presque le double du taux de croissance des revenus
d'exportation avec lesquels les pays endettés doivent assurés le
service de la dette. Cette situation ne peut continuer indéfiniment
[NAMARA, 1973, p 94]2(*).
Devant cette croissance exponentielle de l'endettement du
Tiers- monde, la Banque mondiale a encouragé encore l'endettement de ces
pays.
Ainsi, entre 1968 et 1981, les montants prêtés
annuellement par la Banque mondiale ont constamment progressé passant de
2,7 milliards de dollars en 1968 à 8,7 en 1978 et 12 milliards en 1981,
à la veille de l'éclatement de la crise.[Belas, 2000, p. 39].
Le raisonnement de la Banque mondiale dans cette optique est
résumé de la manière suivante :
Le développement vu par la Banque mondiale 1968-
1980
Modernisation de
Endettement du tiers l'industrie et
de revenues d'exportation
monde par l'emprunt l'agriculture
en hausse
d'exportation
Remboursement
de la dette et
participation à la
croissance mondiale
La situation réelle se résume ainsi de la
manière décrite ci-après.
Le mécanisme d'endettement des PED.
Endettement du Hausse des exploitations Hausse
des taux
Tiers- monde par des
matières premières d'intérêt et chute
l'emprunt des cours des
matières premières
Surendettement et crise de la dette
La privatisation de la dette par le canal des
Euromarché a été aussi l'un des principaux points manquant
des années 1970. Le phénomène de globalisation
financière fondée sur les 3D à savoir le
décloisonnement, la déréglementation et la
désintermédiation financière y contribue dans une
proportion considérable.
HENRY BOURGUINNAT le définit comme « Un
énorme marché hors douane » (un magasin duty free) et
de gros qui a entraîné une forte intégration
financière internationale par la voie indirecte.
Les innovations financières marquées par
l'apparition des nouveaux marchés comme les swaps, le marché des
options , mais aussi des nouveaux acteurs comme les investisseurs
institutionnels, les compagnies d'assurances, les OPCVM ont beaucoup
contribués au développement des euromarchés et donc la
privatisation de la dette des PED.
Le premier choc pétrolier de 1973 va beaucoup
influencer l'endettement des PED. Ainsi, à travers le recyclage des
pétrodollars alimentés par les ventes de pétrole des pays
de l'OPEP, les banques occidentales vont renflouer les PED à des
crédits très attractifs. Ces derniers, pour faire face au choc
n'ont pas d'autres options que de favoriser l'investissement. Mais
contrairement aux objectifs escomptés, les résultats
n'étaient pas au rendez-vous. Le deuxième choc pétrolier
et la politique monétaire restrictive aux Etats-Unis vont aggraver la
situation déjà critique. Les PED étaient
déjà dans un régime d'endettement insupportable.
-Troisième phase :
Années 1980 :
La crise est ouverte après le second choc
pétrolier de 1979 et la politique monétaire reqtrictive de Paul
Volcker. En effet dès 1981, certains débiteurs à l'exemple
du Brésil, Argentine ont demandé une restructuration de leur
dette. Les Banques en particulier les banques américaines, principales
créancières des gros débiteurs commencent à faire
un mouvement de repli qui débouchera à la suspension par le
Mexique du paiement du service de sa dette le 13 Août 1982. C'est le
début de la crise d'endettement internationale des années
1980.
Si telle était la genèse da la crise
d'endettement des années 1980, quelles étaient alors les
principales causes à l'origine de son éclatement ?
2. Les causes de la crise :
Les principales causes jugées à l'origine de la
crise d'endettement des années 1980 relèvent à la fois des
problèmes d'ordre extérieurs et intérieurs de chaque
pays.Dans le langage courant de la littérature économique, on en
compte trois.
i)-Apparaît en premier rang la politique
monétaire anti-inflationniste de Paul Volter en 1979 et l'augmentation
du prix du pétrole.
i)- Ensuite, on note la baisse du cours des produits de
base.
ii Enfin, les problèmes structurels des PED.
2-1. La politique monétaire de Paul Voltaire et
l'augmentation du prix du pétrole :
La crise de la dette latino-américaine dans les
années quatre vingt a été provoquée par
l'énorme augmentation des taux d'intérêt qu'a
entraîné la politique monétaire restrictive du nouveau
président de la Réserve fédérale(FED), Paul Volcker
aux Etats-Unis[ Joseph Stiglitz, la Grande désillusion,
2002].L'inflation dans les années 1970 avait atteint au niveau de
l'économie mondiale des taux intolérables pour le système
capitaliste (Adda, 1996, t1, p 99 et suiv, de Brunhoff, in chesnain, 1996, p 49
(voir Tab 1).
Un tournant radical a été pris en octobre 1979,
sous la conduite de Paul VOLCKER, alors Président de la FED et de
Margaret Thatcher, Premier Ministre britannique. Une forte explosion du taux
d'intérêt a été observée. Une telle politique
qui était presque devenue le modèle de l'économie mondiale
et appliquée aveuglement dans les pays PED.
La hausse des taux d'intérêt de la Réserve
Fédérale Américaine va influencer l'économie du
tiers dans la mesure où elle se repercute directement sur les charges
à rembourser. Elle fait exploser à la fois le principal et
l'intérêt de la dette. Ainsi le service de la dette
(le remboursement plus intérêt) a augmenté
de 80 à 131milliards de dollar entre 1980 et 1982 (+ 29% l'an). Deux
facteurs sont à l'origine de cette hausse spectaculaire. D'abord le
dollar, devise internationale a gagné 43% vis-à-vis des grandes
devises et plus encore à l'égard des monnaies faibles du tiers-
monde. Environ 70 % de la dette des PED était contractées
à taux variable. Il est évident ainsi que la hausse du taux
d'intérêt contribue beaucoup à l'explosion de l'endettement
de ces pays.
Le tableau 1 retrace l'évolution du taux
d'intérêt aux Etats-Unis.
Tableau 1 : Taux d'intérêt nominal, taux
d'intérêt réel et inflation aux Etats-Unis de 1970
à 1994 en %
Année
|
Prime rate
nominal
|
Réel
|
Inflation aux
Etats -Unis
|
1970
1973
1974
1979
1980
1982
1983
1990
1992
1994
|
7,9
8
10,8
12,7
15,3
14,9
10,8
10
6,3
7,7
|
2
1,8
-0,2
1,4
1,8
8,7
7,6
4,6
3,3
5,1
|
5,9
6,2
11
11,3
13,5
6,7
3,2
5,4
3
2,6
|
Source : CEPAL in Ugarteche , 1996, p.230, in Erric
Toussaint,La finnance contre le peuple , la bourse ou la vie2003 .
Graphique 1 : Taux d'intérêt nominal,
taux d'intérêt réel et inflation (%)
Prime rate nominal
Réel
Inflation aux Etats-Unis
Les données fournies dans le tableau indiquent
clairement le niveau très bas des taux d'intérêt dans les
années 1970 (taux au niveau national que réel). En 1974-1975, les
taux d'intérêt réels ont été même
négatifs. On voit que le tournant à la hausse est pris dès
1979-1980 au niveau des taux nominaux. Un des objectifs poursuivis était
de réduire radicalement l'inflation, à commencer par les
Etats-Unis. L'objectif commence à être atteint à partir de
1981, ce qui provoque , par contagion une augmentation très forte des
taux d'intérêt réel pour l'ensemble des économies et
aboutit à la crise d'endettement des pays du sud [E. Toussaint 2003].
Les taux d'intérêt moyen de prêt passent de
5,3 en 1970 à 9,4 en 1980 et ne chuteront véritablement qu'en
1989 [Emmanuel Nyattotto, 2002]. Cette flambée des taux contribue
à l'alourdissement des charges d'intérêts supportés
par les PED.
2.2. La baisse des cours des productions de base :
A l'exception des pays exportateurs de pétrole, la
plupart des pays PED dépendent naturellement de l'évolution des
prix des produits de base sur le marché international. Or, la
conjugaison de la politique monétaire de Paul Volcker et la
flambée des prix du pétrole vont entraîner une grande
récession au niveau mondial à partir de 1'année 1980.
Cette récession qui frappe de plus près les pays
développés commence à se faire sentir en 1981 lorsque ces
pays ont contracté leur demande de matière
première3(*).
Le tableau 2 ci-après retrace l'évolution du
prix de certains produits de base.
Tableau 2 : Evolution du prix de certains
produits de base de1970 à 1999
Année
|
1970
|
1975
|
1980
|
1985
|
1990
|
1998
|
1999
|
Cotton( Cents/kg)
Caoutchouc(cents/kg)
Tabac ( cents/kg)
Cacao(Cents/Kg)
Café robusta (cents/kg)
Café arabica (cents/kg)
Pétrole ($/baril)
Phosphate ($/mt)
Bananes ($/mt)
|
252
162
4287
269
369
457
5
44
659
|
257
124
4075
276
298
319
23
148
546
|
284
198
3161
362
450
481
51
65
526
|
192
111
3807
329
386
471
40
49
554
|
182
86 3392 127 118 197 23 41 541
|
139 69 3222 161 175 286 13 41 470
|
113 61 2922 110 144 221
17
42
360
|
Source : Banque mondiale (2000), World Development
Indicator tiré in E Nyahoho,Finances internationales, p 501.
2.3. Problèmes structurels des PED
Attribuer la crise d'endettement des années 1980
à des facteurs d'ordre externes comme l'envolée des taux
d'intérêts et la baisse des cours des produits de base sur le
marché international ne suffit pas pour appréhender vraiment le
coeur du problème. Ainsi, est-il indispensable d'intégrer dans
l'analyse des facteurs d'ordre internes du pays concerné. Les
problèmes d'ordre structurels allant de l'organisation de la
société du plus bas au plus haut de l'échelle, les
mentalités, le dynamisme de la population méritent ici une
analyse privilégiée.
Pour simplifier les choses, on peut avancer que ces PED,
victimes de crise de la dette ont aussi leur part de responsabilité.
Apparaît en premier lieu alors le problème de la
bonne gouvernance qui intègre la notion de bonne gestion des affaires
publiques. Ainsi, on se demande alors pourquoi après quatre ou cinq
décennies d'indépendance, les élites de ces pays
n'arrivent pas encore à décoller leur économie, parfois
ils s'enfoncent dans la stagnation et l'ombre de la pauvreté.
Contrairement aux idées reçues, l'endettement de ces pays
constitue un mal nécessaire. Une forte dépendance envers les pays
du nord, et le manque de confiance en soi-même constituent les principaux
facteurs à l'origine de ce phénomène. D'où ,on
considère toujours qu'ils sont incompétents et ne sont meme pas
capables de gouverner leurs pays sans aides des pays du nord.Les
projets /programmes mis en oeuvre après l'endettement
étaient dans la plupart des cas concentrés dans des secteurs
à faible valeur ajoutée et de plus en plus capitalistique en tout
« investissement à outrance ». L'analyse de JAMES
BUCHANAN4(*) en terme de
rationalité budgétaire mérite ici d'être
mentionnée.
Le problème de la corruption est aussi
considéré comme l'un des facteurs déclencheurs de la
crise. En effet, pas mal des PED ont vu leur endettement suivre des rythmes
exponentiels, alors que de l'autre côté le pays stagne et les
dirigeants ne cessent de s'enrichir. Les dirigeants africains offrent des
exemples concrets en la matière, même ceux des pays asiatiques et
de l'Amérique latine. Ainsi, en 1997, avec une dette estimée
à 12 milliards de dollars, le Zaïre se voit pillé par son
président MOBUTU dont la fortune personnelle était estimée
de l'ordre de 8 milliards de dollars. Quant à Haïti, chose
curieuse, en 1986 la fortune du président DUVALIER était de 900
millions excédant la dette du pays estimée à 750
millions de dollars5(*).
Nombreux pays PED comme la Philippine de Ferdinand Karlos,
l'Indonésie de Suharto sont aujourd'hui toujours victimes de ce genre de
pratique.
Toutes les conditions ont été réunies
pour déclencher la crise. Ainsi, le 13 août 1982 le Mexique,
troisième débiteur des PED a été la première
victime de la crise.
3. La crise mexicaine du 13 août 1982 :
Le 13 août 1982, le Mexique a annoncé qu'il ne
pouvait plus assurer l'échéance de sa dette qui était
estimé à 80 milliards de dollars6(*). Ce chiffre astronomique paraît-il suffisant
pour évaluer si l'endettement du Mexique était vraiment
insupportable lui donnant raison de sa décision ? Un pays
classé dans le groupe de pays émergents et entretien des
relations économiques et financières étroites avec les
Etats-Unis, le Mexique ne peut pas se passer à l'abri des
évènements politico-économiques de l'époque,
évènement récemment marqué par l'envol du taux
d'intérêt américain, le second choc pétrolier et la
récession mondiale.
Comme le montre le tableau 3, en l'espace de deux
années, le poids de la dette atteignit des niveaux insoutenables pour
l'économie de ce pays (voir Tableau 3.
Ainsi, entre 1980 à 1982, le ratio dette
extérieure sur exportation du Mexique était respectivement de
242, 4 % et 447, 3 %, soit une variation de 84,5 % en deux ans. Ce ratio
était estimé à 537 % en 1989.
Dit- on les chiffre parlent d'eux même. Malgré
ses atouts et la manne pétrolière, le Mexique est parmi les pays
du Tiers-monde, le troisième plus gros débiteur (derrière
le Brésil et la Russie). Ainsi la dette extérieure du Mexique
d'environ 7 milliards de dollar au début des années 1970 suit une
courbe ascendante dès 1975 pour atteindre 80 milliards de dollars en
1980 et 167 milliards de dollars en 1999.Un pays exportateur de pétrole,
la flambée des prix pétroliers du deuxième choc a
assuré d'importantes rentrées de devises au Mexique. A part les
conséquences économiques de l'envol des taux
d'intérêt américain (Tableau 1) l'élément
« déclencheur de la crise trouve sa source dans les facteurs
sociopolitique. Il est capital alors de s'intéresser au régime
politique de l'époque.
De 1968 à 1976, le président LUIS ECHEVERRA
entreprend des réformes caractérisées par un accroissement
du secteur public, l'amélioration de l'éducation et les affaires
urbaines. Une loi est votée en 1973 pour réviser le
contrôle des investissements étrangers, ce qui a amplifié
la fuite des capitaux.
Le premier choc pétrolier en 1973 affecte
négativement le Mexique qui à cette époque est importateur
net de pétrole. Le gouvernement accumule ainsi des déficits
budgétaires pour faire face à des obligations qu'il s'est lui
-même créent. Puis survient l'ère du président
José LOPEZ PORTILLO (1976-1982). La manne pétrolière
arrive avec la découverte du pétrole en 1977. De 1977 à
1981, alors que les exportations tirées du pétrole augmentent de
9 % par année, les importations augmentent beaucoup plus
proportionnellement 24 %. C'est une époque marquée par le double
déficit (commercial et budgétaire. Selon REISEM et VON
TROTSEMBURG (1988).Le déficit budgétaire de Mexique en
pourcentage du PIB passe de 7,6 % en 1980 à 14,6 % en 1981 et 17,8 % en
1982. Le taux d'inflation a plus que doublé en un an, de 28 % en 1981
à 59 % en 1982 et à 102 % en 1983. Le gouvernement LOPEZ
introduit une mesure de dévaluation en 1981, laquelle ne fait
qu'accélérer le processus de fuite des capitaux estimé
à 36 milliards de dollars de 1976-1982.
Ces conditions réunies, le Mexique n'est plus en mesure
d'honorer ses engagements financiers et c'est l'avènement de la crise
d'endettement internationale des années 1980.
Le nouveau gouvernement successeur du nationaliste CARLOS mis
en place par le Président MIGUEL DE LA MADRID (1983-1986) vers la fin de
l'année 1982 va essayer d'apporter des recettes neo-libérales
.
Comment s'explique la propagation de la crise au niveau
mondial ?
4. La contagion mondiale de la crise
La crise d'endettement mexicaine du 13 août 1982 a
été l'un des tournants historiques des relations
économiques et financières internationales de la fin du XX
ème siècle. Par la rapidité de sa vitesse de propagation,
le système financier international en particulier le secteur bancaire a
été plus que menacé justifiant par-là les
différentes concertations mises en oeuvres dans la gestion de la crise
(cf. chap II).Comme la plupart des crises d'endettement
précédentes, le phénomène de
« tâche d'huile » a été
vérifiée ici, suivit des risques systématiques.
Dans les quatre derniers mois de 1982, après la
suspension par le Mexique du paiement des services de sa dette, 39 pays
surendettés présentent une demande de reaménagement de
leur dette auprès du Club de Paris, pays qui présentent presque
75% de la dette du Tiers-monde.
Pour fuir la crise, des groupes de pays ont été
même formés à l'exemple du groupe CARTHAGENE (11 pays) afin
de tenter d'arracher aux créanciers le principe de
non-négociation de la dette non plus cas par cas mais groupés
[Frédéric Poulon].
Par son ampleur, cette crise faisait peser sur
l'économie mondiale un « risque systémique »
.p La possibilité d'une rupture de paiement de la part d'un petit nombre
de pays débiteurs était évident .Le Mexique, le
Brésil et l'Argentine ont menacé la menace de faillites en
chaîne dans le système bancaire international et en particulier
américain. Ces trois pays avaient une dette vis-à-vis des banques
américaines qui représentaient à elle seule 135 % du
capital de ces banques. En 1982, les banques étaient à la fois
trop engagées sur les pays en développement et sous
capitalisés [Barthélemy et Ann Vonich, p 36-37, 1993].
Malgré quelques faillites bancaires isolées, ce
risque de rupture du système bancaire international ne s'est pas
concrétisé.
Le tableau 3 montre comment dans un espace de deux
années (1980 à 1982), les PED ont été
confrontés à des grands problèmes d'endettement.
Tableau 3 : Ratio dette extérieure sur
exportations (en %) de 1980 à1989
|
1980
|
1982
|
1989
|
Variation 1980-1982
|
Argentine
Bolivie
Brésil
Chili
Mexique
Pérou
Venezuela
|
242,2
258,2
304,8
192,5
259,2
207,7 131,9
|
447,3
362,2
395,4
335,9
311,5
294
159,8
|
537
489,3 301,6
187,7
262,9 432,2 211,5
|
84,5 40,3 29,7 74,5 20,2
41,6
21,2
|
Algérie
Maroc
Egypte
Pakistan
|
130,6 223,8
208,4
196,9
|
119,2
326,9
277,8
215
|
248,8 328,6
355,3
242,6
|
-8,7
46,1
33,3
9,2
|
Côte d'Ivoire
Nigeria
Soudan
Zaïre
|
180,7
32,2
499,3
202,2
|
276,5
100,4
699,3
296,2
|
463,9
390,1
1051,1
370,1
|
53
211,8
40,1
46,1
|
Hongrie
Turquie
|
95,5
332,2
|
-
195,8
|
158,7
189,9
|
-
- 41,2
|
Indonésie
Philippines
|
94,2
212,5
|
123,6 297,7
|
210,6
226,4
|
31,2
40,1
|
Source : Banque Mondiale, Global Développement
Finance 2002
Ce tableau nous montre que de 1980 à 1982, le ratio
dette extérieure / exportations a augmenté sauf en Algérie
et Turquie. Ce ratio a augmenté de 84,5 % en Argentine, de 29, 7 % au
Brésil et de 24,8 % au Nigeria pendant ces deux années. Un fait
marquant, en 1989, ce ratio représente encore un seuil critique,
c'est-à-dire supérieur à 200% sauf pour quelque pays comme
la Hongrie, la Turquie, le Chili.
La contagion mondiale de cette crise se manifeste
principalement par le défaut de paiement de ces pays mais aussi son
l'effet de cliquet . Faute de données, on ne peut pas mesurer vraiment
l'ampleur du défaut de paiement. Toutefois les World Debt Tables 1991
nous offrent un petit éclairage du problème. En effet,
d'après ce rapport, on estime qu'en 1991, les pays à faible
revenu gravement endettés et ceux modérément
endettés ont respectivement des arriérés de paiement de
l'ordre de 26,4 milliards de dollars et 2,9 milliards de dollars. De l'autre
côté, les pays à revenu intermédiaire gravement
endettés et ceux modérément endettés ont quant
à eux 47,5milliards de dollars et 7,5 milliards de dollars
d'arriérés de paiement. De 1982 à 1991, le stock
d'arriéré dette publique est passé respectivement de 15%
à 18% et 0,8% à 1% pour les deux premiers groupes de pays. Les
deux autres groupes ont chacun un ratio de 6% à 14% et 0,6% à 4%
durant la même période. Ensemble pour les PED, ce radio est
passé de 0,3% en 1982, à 6% en 1987 et 11% en 1991. Ces chiffres,
même si insuffisants soient-ils nous montrent l'ampleur de la contagion
mondiale de la crise de la dette de 1982. Ainsi, le défaut de paiement
des PED ne cesse d'augmenter de 1982 à 1991.
Cette crise d'endettement des années 1980
présente aussi des caractéristiques spécifiques qui la
distinguent des autres crises. C'est l'objet de la sous-section II de ce
chapitre.
II- EVOLUTION ET CARACTERISTIQUES DE LA CRISE
La crise d'endettement internationale des années 1980
présente une particularité quant à la nature et les
principales caractéristiques qui en découlent. Non seulement elle
intervient dans une économie mondiale fortement en quête de
rendement, mais aussi marquée par une montée en puissance de la
globalisation financière.
Cette crise, contrairement à toutes attentes a
été une crise de solvabilité (relevant donc des
fondamentaux des économies des PED) qu'une crise de liquidité. Le
développement des marchés de titre de créances douteuses
par les banques nous offre un cadre d'analyse approprié permettant
d'appréhender le coeur du débat. Ces banques ont
été plus que menacées par la crise vue l'ampleur des
défauts de paiement.
1. D'une crise de liquidité à une crise de
solvabilité
La crise d'endettement internationale de 1982 a
été enttendue par certains comme une de liquidité.
On se trompe sur la nature de la crise, crise de liquidité pour
la plupart mais en fait de solvabilité. La dette du Tiers-monde ne va
pas cesser de croître par un effet mécanique et cumulatif du
principal de la dette et des intérêts non payés
[Frédéric Poulon].
Il poursuit ainsi son analyse avançant des chiffres .A
la fin de 1984, la dette totale des PED est estimée à 800
milliards de dollars.La situation est de plus en plus critique car tous les
ratios habituels ont franchi le seuil critique. (cf. section II-III).
Comment prouve-t-on alors que cette crise a été
une crise de solvabilité que de liquidité ? Lorsque se
déclencha les crises de 1982, la première objective mise en
oeuvre est de renflouer le Mexique et les autres pays endettés
(notamment l'Argentine et le Brésil) de façon à
éviter une contagion des défauts de paiements qui auraient mis en
danger le système bancaire. Oui, même si le système
bancaire a été mis à l'écart des faillites, ces
pays, malgré les diverses approches de concentration restent toujours
condamnés à vivre dans un état d'endettement
insupportable. Ainsi, le problème de liquidité marqué par
l'ampleur de défauts de paiement est passé de 2 milliards de
dollars en 1987 à 87 milliards en 1991.En même temps le ratio
arriéré de paiement par PNB va passer de 0,3% en 1982
(année de la crise) à 6% en 1987 et 11% en 1997.
De l'autre côté , les différents ratios
d'endettement ont suivi un rythme de croissance exponentiel. En effet, ce ratio
Dette/PNB est passé de 18% à 31% de 1980 à 1990 et 37% en
2000. En même temps, le ratio Dette/exportation était de 84% en
1980 à 161% en 1990 et 114 % en 2000.Le ratio service /exportation a
suivi aussi le même rythme passant pendant ces trois années
respectivement de 13% à 18% et 17%. Quant au ratio
intérêt/PNB, il a stagné de 1,5% en 1980 et 1990 et monte
à 2% en 2000.
Enfin le ratio intérêt/exportation passe de 7% en
1980 à 8% en 1990 et 6% en 2000. Ce dernier ratio mérite une
attention particulière car c'est le ratio où intervient
directement l'effet de la conjoncture international par le biais des taux
d'intérêt et les prix des produits d'exportation de base des PED.
Ainsi, cette baisse même si non remarquable trouve t-il sa source dans la
baisse des taux d'intérêt à court terme aux Etats-Unis,
à partir de 1985 mais aussi la forte permanence de l'ensemble des PED
influé en grande partie par les pays émergents et les pays
producteurs de pétrole. Quoi qu'il en soit, cette crise du PED reste
toujours crise de l'insolvabilité relevant alors des contextes
fondamentaux de l'économie de ces pays, qui dans la plupart des cas sont
dépendants de quelques produits de rente souvent victimes de la
fluctuation des prix au niveau international.
Dans la théorie du risque pays (Von Simonsen, 1989), un
pays débiteur est considéré insolvable si le taux de
croissance de ses exportations reste inférieur au taux
d'intérêt payé sur la dette et si le pays débiteur
n'accumule pas par ailleurs d'excédents de la balance des biens et
services, non-facteurs suffisants pour compenser ce
différentiel.[Barthélemy et Vourc'h 1994].
Cette hypothèse peut être nuancée au moins
pour deux raisons. D'abord, le débiteur ne paie pas non seulement
l'intérêt mais aussi une partie du principal de la dette et des
arriérés antérieurs.L'effet cumulatif de sa charge ne lui
permet pas ainsi que de faire un arbitrage entre le taux d'intérêt
et exportations. Ensuite, les exportations sont elles nécessairement
censées à rembourser le service de sa dette ? La
réponse est tout à fait non. C'est vrai, ils doivent respecter
leur engagements mais d'autres préoccupations méritent aussi
d'être intégrées.
L'insolvabilité des débiteurs pendant cette
crise va générer un phénomène nouveau dans
l'histoire économique et financière mondiale. En effet, les
banques pour y faire face ont développé ce qu'on appelle
marché secondaire des titres de créances douteuses. Qu'en est-il
vraiment ?
2- La prédominance du marché secondaire des
titres de créances douteuses :
D'après Norel [P.Norel , Saint-Alary, 1998], ce
marché est né en 1983. Il s'agit d'instrument à l'usage
des seules banques, destinés à leur permettre de se
désengager des créances douteuses qui pèsent
éventuellement sur leur bilan. Il s'agit véritablement
« d'une bourse des dettes », qui plus est
« clandestine sur laquelle se fixe entre les acteurs de ce
marché (les banques) la valeur des créances bancaires sur le
tiers-monde7(*).
Les banques américaines ont été
très impliquées dans ce marché. Ainsi, si la dette du
Tiers Monde s'élevait à environ 635 milliards de dollars à
la fin 1982, celle-ci était concentrée puisque la moitié
est repartie entre cinq pays (Brésil, Mexique, Argentine, Corée
du Sud,
Venezuela).
Les créances de ces banques sur ces pays
représentaient, en 1982, « 141% des fonds propres de la Morgan
Guaranty, 154% de ceux de la Chase Manhatan Bank, 236% de ceux de la
Manufactures Hanover » [Harribery dans Toussaint et Zacharie, 2002,
p14].
Pour y faire face les banques ont adopté d'une part des
mesures de prévention par un désengagement vis-à-vis des
PED, et d'autre part des provisions contre les risques de défaut.
Comme le montre le tableau 4, malgré ces mesures, les
créances des banques sur les PED ont toujours suivi un rythme de
croissance soutenue après 1982, passant de 151,3 milliards à
250,9 milliards de dollar en 1989 et descendent à 167,7milliards en
1991.
Tableau 4 : Créances des Banques sur les pays
en développement (milliards de dollars)
1970
|
1975
|
1980
|
1982
|
1989
|
1990
|
1991
|
3,6
|
27,3
|
108,4
|
151,3
|
250,9
|
173,9
|
167,7
|
Source : World Debt Tables 1991.
Le marché secondaire des créances douteuses a
joué au rôle capital dans l'endettement des
PED.Concrètement sur ce marché, des banques rachètent
à d'autres banques désireuses de s'en débarrasser des
créances douteuses à une valeur ou un prix qui monte ou descend
au gré des excédents ou déficits da la balance des
paiements, des taux d'inflation ou des élections politiques dans chaque
pays du sud pris dans cette crise8(*). Mais le plus souvent, cette vente de créances
prend la forme d'un troc : une banque échange telle créance
sur tel pays contre une autre créance sur tel autre pays.
Ainsi en 1984, on a constaté des échanges d'un
« papier » de 5 millions de dollars sur le Pérou,
contre un « papier »de 2,5 millions sur Brésil.
Autrement dit, la Banque qui effectue cet échange et qui
vend « du Pérou » accepte de perdre la
moitié du montant nominal de sa créance car elle a une bonne
confiance dans le Brésil et ne veut plus mettre les pieds au
Pérou [Norel , 1990]
Né en 1983, avec environ 1 milliard de dollars
d'échanges, ce marché a connu différentes phases
d'épanouissement ou de repli, mais globalement, sa trajectoire en termes
de volume de créances échangées est ascendante. (Compte
tenu de la hausse des créances des banques sur les PED). Pourtant, ce
marché est apparu comme étant un instrument
« illégal » ou immoral. En effet, celui-ci est
apparu dans un contexte où les créanciers privés
paraissaient vouloir faire-part de manière unie face à la crise
de la dette qui menaçait certaines banques.
Le club de Londres en fait parti et le plan Brady de 1989
était inspiré de ce marché.
(Cf chap II. Section II 1-2).
En même temps, les banques ont progressivement
renforcé leur capitalisation et augmenté les provisions sur leurs
créances [Barthélemy et Vourc'h, p.39]. Les nouvelles directives
en matière de fonds propre par la Banque des règlements
internationaux, communément dénommées « Ratio
Cooke » ont renforcé ce mouvement. D'après ces
nouvelles règles instituées en 1988, le ratio fond propres/
actifs que les banques doivent respecter dépend du risque propre
à chaque catégorie d'actifs.
Ce ratio est de 100% pour les PED. Ce ratio et le prix du
marché secondaire sont intimement liés l'un de l'autre.
Le marché secondaire a pris de l'expansion dans le
milieu des années 1980 sous l'impulsion des programmes de reconversion
de la dette. Cette reconversion revête plusieurs formes, parmi
lesquelles : swap de dette-action, titrisation de la dette, rachat de
dette à escompte, swap de dette échange de biens, swap de
dette-dette, conversion de dette en devise locale. [Emmanuel Nyahoho, 2002,
p52].
Selon les estimées de la Banque Mondiale, le volume du
marché secondaire de la dette (créances douteuses), de 4
milliards de dollars en 1985 passe à 50 milliards en 1988 et à
100 milliards en 1991. De janvier en octobre 1992, le volume se situe
déjà à 120 milliards de dollars. Cette croissance
phénoménale s'explique par le dynamisme des activités
interbancaires et de liquidation de leurs actifs et aussi par l'apparition de
nouveaux instruments financiers dont, les swaps, ouvrant de nouvelles
possibilités d'arbitrage et de la gestion de risques.
Quant à l'évolution des prix du marché,
on distingue deux périodes distinctes. Ainsi , de 1985 à 1989,
les prix ont considérablement chuté en raison de l'attitude
défensive de nombreuses banques qui non seulement accroissent leurs
provisions pour perte, mais liquident leur dette pour concessions fiscales.
Ainsi comme le montre le tableau 5, le prix de l'Argentine sur le marché
secondaire d'une valeur de 64% de sa vraie valeur en 1986 diminue à 47%
en 1998 et se retrouve à 14% en 1989.
Depuis 1989, les prix sur le marché secondaire ont
tendance à se relever. Ce retournement de l'évolution des prix
est relié à une perspective d'allègement de la dette, mais
aussi de la situation macro-économique et financière de quelques
pays émergents d'Amérique Latine et d'Asie. La baisse des taux
d'intérêt américaine9(*) (qui a passé de 10,8% en 1983, à 10% en
1990 et 7,7% en 1994) y contribue d'une façon considérable.( cf
tab1).
Tableau 5 : Cours des titres de créances
bancaires au marché secondaire ( en % de la valeur nominale)
|
Juin 1986
|
Juin 1988
|
Juin 1989
|
Argentine
Bolivie
Brésil
Chili
Côte d'Ivoire
Equateur
Mexique
Nigeria
Philippines
Venezuela
|
64
6 75
66 74
63 60 55 59 76
|
47 9 61 69 62 49 56 29 69 70
|
14,5
11 31 62 14 12 40 23 48 37
|
Source : Salomon Brothers, tiré de Jean Claude
Barthélemy, « L'endettement du Tiers-monde, PUF, 1990,
p113 ».
Comme le soulève Barthélemy (1990), la dette des
PED n'a pas cessé de se déprécier sur le marché
secondaire. Il conclut : « L'apparition de décotes
massives sur le marché secondaire ouvre d'ailleurs la possibilité
aux pays endettés de réduire d'eux même le poids de leur
endettement, en rachetant leur propre dette sur le marché secondaire.
La crise d'endettement des années 1980 a
été considérée être résolue vers le
début des années 1980. Pourtant cette crise est latente et
toujours prête à rebondir à tout moment. La
complexité du problème conjuguée à d'autres
facteurs comme la turbulence financière et la volonté des
mouvements de capitaux vont conduire l'économie mondiale dans un
système marqué par la succession des crises multifacettes depuis
les années 1990.
C'est l'objet de la section II de ce chapitre
intitulé : « Les résurgences multiples des
crises financières internationales depuis les années
1990 ».
Section II : Les résurgences multiples des
crises financières internationales depuis les années quatre
vingt dix.
Si la crise d'endettement des années 1980 trouve
principalement sa source dans les recyclages des pétrodollars, la
politique monétaire américaine et le second choc
pétrolier, les crises multiformes des années quatre vingt dix
s'expliquent en grande partie par la financiarisation à rythme
effréné de l'économie. D'une part, la volatilité
des mouvements de capitaux, l'encrage nominal, et le déséquilibre
macroéconomiques sont les éléments déclencheurs de
ces crises.
D'autre part, la montée en puissance des titres
obligataires et la venue en masse des nouveaux débiteurs et
créanciers a changé les structures d'endettement des PED.
I- Typologie des crises financières depuis les
années 1990 :
La libéralisation des mouvements de capitaux a
transformé l'économie mondiale en économie de rente. C'est
ainsi que la sphère financière exerce sa force sur
l'économie réelle. Mais comme le soulève
l'Américain GALBRAITH dans son oeuvre intitulé « Pour
une société meilleure, le capitalisme est instable
par nature surtout dans sa prime jeunesse.
Les crises mexicaines de 1994, asiatique de 1997, russe de
1998, Argentine de 2001 montrent l'instabilité de la sphère
financière, indice du limite du capitalisme financier
1 . La crise mexicaine de 1994 (crise
Tequilla) :
Depuis 1988, le Mexique avait engagé de profondes
réformes de l'économie et avait renoué avec des
perspectives de croissance dans un contexte de l'inflation et de taux de change
stable. Ils connaissaient des entrées de capitaux massifs, pour financer
à la fois des investissements à rendement attractifs et des
importations elles aussi croissante en volume[Daniel Cohen et Richard Portes,
2003, p. 108]
Cette situation s'est dégradée à partir
de 1994 lorsque l'horizon politique s'est détérioré, avec
respectivement la révolte des populations du Chiapas en janvier,
l'assassinat du candidat PRI à la présidence en mars, puis
l'assassinat du secrétaire général du PRI en septembre.
De ce fait, les investissements de portefeuille connurent un
net retournement à la fin un second semestre de 1994, chutant de 8,7
milliards de dollars à 1, 6 milliards ( cf. Tableau 6)
Tableau 6 : Quelques indicateurs du Mexique 1990-1994( en
milliards de dollars)
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
Importations
Balance courante
(en % du PNB)
Inv portefeuille
Inv Direct
|
63,5
-2,93
10,72
2,55
|
72,7
-4,87
13,34
4,74
|
86,1
-6,89
16,88
4,39
|
91,1
-5,98
29,48
4,39
|
108
-7,28
8,8
10,97
|
Graphique 2 : Quelques indicateurs du Mexique
(1990-1994)
( en milliards de dollars)
En même temps, l'accroissement du crédit avait
provoqué un effondrement de l'épargne privée dont le taux
était passé de 16% à 9% du PIB entre 1989 et 1993.
L'appréciation réelle de Peso et l'emballement de la demande
extérieure expliquent le creusement du déficit courant de 3%
à 8% pendant la même période. Dans ce contexte,
l'état eut plus de mal à financer ses besoins (paiements
d'intérêt, remboursement, déficits) sur le marché et
décide d'émettre des bons du trésor à court terme
(de 3 mois à un an) indexés sur le dollars ( tesobonas) à
un taux plus faible(20 %) étant donné que les anticipations de
dévaluation étaient encore quasi nulles. Ce faisant,
néanmoins, les autorités mexicaines s'exposaient largement au
risque de change, et ce d'autant que ces tesobonas étaient
détenus à 80% par des non-résidents.
Contre les pressions à la baisse sur le peso induite
par les retraits de capitaux, le gouvernement défendit sa monnaie en
puisant dans sa réserve de change, mais sans parvenir à restaurer
la confiance des investisseurs. Peu après les élections, le 20
décembre 1994, la nouvelle équipe au pouvoir décide de
dévaluer le peso de 15%. Cette décision, qui révèle
au monde l'ampleur de la crise financière de Mexique provoque une crise
de confiance et de sortie des capitaux. En quelques jours, après le 20
décembre 1994, les réserves de change furent ramenées de
29 à 6 milliards de dollars. Rapidement le peso chute de plus de 50 %
passant de 3,44 pesos à 7,66 pour un dollar et la bourse du Mexique
s'effondre.
Dès lors la crise de change débouchait sur la
possibilité d'une crise de dette auto-réalisatrice. Par effet de
contagion de nombreux autres pays en développement d'Amérique
latine subissent également des soties de capitaux. La crise s'aggrave
encore lorsque le congrès américain refuse d'approuver le soutien
financier de 40 milliards de dollars, envisagé par l'administration
CLINTON.
En réponse à un appel pressant du trésor
américain, le FMI accepte d'apporter au Mexique 18 milliards de
dollars en complément d'un prêt de 20 milliards de dollars par les
Etats-Unis [Patrick Lenain , 2004, p.37].
En tout, les montants financiers engagés par le plan du
sauvetage international furent sans précédent , 50 milliards de
dollar afin de garantir tous les créanciers étrangers.En contre
partie, le gouvernement mexicain annonce le programme d'ajustement
réduisant le déficit de la balance courante de 8 % à 1% du
PIB, en une seule année. Ce plan a fait reculer le PIB de 7% en 1995. Ce
qui montre l'ampleur sociale et l'inarticulation des politiques
économiques appliquées.
La crise mexicaine ne va pas tarder à répercuter
d'autres économies émergentes. Tel a été le cas en
juillet 1997 lorsque la crise asiatique s'éclate.
2. La crise asiatique de 1997 :
Le 2 juillet 1997, quand le baht
thaïlandais s'effondra, nulle ne savait qu'il s'agissait du
coût d'envoi de la crise économique la plus gigantesque depuis la
grande dépression : partie d'Asie, elle allait s'étendre en
Russie, en Amérique latine, et menacer le Monde entier.
[Stiglitz, 2002, P. 153].Cette phrase de Joseph STIGLITZ
montre bien l'ampleur de cette crise qui au départ était
considérée comme crise passagère, en faite c'était
une crise structurelle qui sera aggravée par les politiques
économiques appliquées inspirées des institutions de
Bretton Woods ( banque et le FMI).
Qu'est ce qui s'est vraiment passé alors? Quelles
étaient les principales causes de cette crise ? Les causes de la
crise asiatique qui partie de Thaïlande en juillet 1997, touchant
successivement la plupart des pays de la région ( Phillippine ,
Malaisie, Indonésie, Corée), et dans une moindre mesure , Taiwan,
Hong Kong et Singapour sont encore sujettes à débat.
Pour certains auteurs (voir Corsetti, Persenti et Roubini, 1998)
l'origine de la crise réside avant tout dans les
déséquilibres macroéconomiques et financiers et les
déficiences des politiques économiques de ce pays, même si
la propagation de la crise et ses conséquences économiques ont
été amplifiées par des comportements de panique. D'autres
auteurs (voir Radelet et Saches, 1998), tout en reconnaissant les faiblesses de
ces économies, insistent avant tout sur le changement de comportement
des investisseurs, et sur les politiques malencontreuses menées au
début de la crise, tant par le FMI que par les autorités
nationales [D. Cohen et R. Portes, 2003,P ; 109].
Ici, ces deux approches seront intégrées
simultanément, donc des indicateurs macroéconomiques et
microéconomique relevant des comportements des acteurs.Ces pays
touchés par la crise ont connu pendant plus de deux décennies des
performances économiques notables. Ils avaient
généralement des budgets équilibrés, des taux
d'intérêt modérés et des situations
macroéconomiques enviables. En revanche, des déséquilibres
de nature microéconomie s'étaient accumulés dans les
portefeuilles des créanciers des banques, dans la gestion de risque de
change, dans l'endettement de cours terme et dans le comportement des
investisseurs. L'arrivée de vagues de capitaux privés dans un
environnement financé libéralisé s'était traduite
par des bulles boursières et immobilières, notamment en
Thaïlande, ce changement intervient en mi-1997 et déclenche un
engrenage de perte de confiance des investisseurs, sorties de capitaux,
dépréciation monétaire, difficulté des entreprises
et endettés et généralisation de la crise
financière.
A partir du moment où ces enchaînements sont
déclenchés, il est difficile de les enrayer. Les
difficultés commencent en Thaïlande à la mi-juillet 1997 et
se propagent rapidement à d'autres pays voisins et de
développement similaire (Corée du Sud et Indonésie) par un
phénomène dit de « contagion ». Ces
nouvelles dimensions donnent aux crises un caractère de troisième
génération.[ Cartapanis ( 2003), Artur (2000)].
La crise se manifestait ainsi de la manière suivante. A
partir de 1996, la situation macroéconomique de la Thaïlande
commence à se dégrader : un ralentissement des exportations
dû à la récession japonaise, à
l'appréciation relative du Baht et à la concurrence des
productions chinoises. En outre, le marché boursier et le marché
immobilier ont commencé à se retourner nettement durant
l'année, fragilisant ainsi nombres d'institutions financières.
Des pressions à la baisse s'exercent sur le Baht
thaïlandais à partir du printemps 1997, notamment en raison des
opérations des résidents souhaitant couvrir leurs dettes
étrangères en devise. Pour les contenir, la
banque centrale de Thaïlande engage une grande partie de ses
réserves dans la vente à terme de dollars, augmentant encore
ainsi son exposition au risque en cas de dévaluation.Finalement
après l'annonce des pertes à venir de finance one, l'une des
principales institutions financières thaïlandaises, le gouvernement
laisse le bath flotter et se dévaluer rapidement. La banque
thaïlandaise a donc abandonné l'ancrage du Bath du dollar.
Très vite, les éléments imprévus
ou troublants se sont toutefois multipliés. Le plus frappant est le
dynamisme de la contagion régionale : la Malaisie a
abandonné son ancrage le 8 juillet, suivie par les Philippines le 11,
tandis que le même jour l'Indonésie élargissait ses marges
de fluctuation de 8% à 12%. Jusqu'à la fin de l'année, ces
monnaies subiront une dépréciation comprise entre 35% et plus de
80%, dans un contexte de reflux massif des capitaux internationaux hors la
région (cf tableau 7).
Ainsi le Baht descend aux enfers en quelques semaines,
plongeant de 25 B/ $ à 51B/ $ au pire de la crise. Le
Ringgit malaisien puis la rupiah indonésienne n'étaient pas non
plus épargné par la crise. En octobre, une attaque
spéculative massive a eu lieu sur le Hong-Kong dollars, mais elle est
contenue par des mesures draconiennes (élévation du taux
d'intérêt interbancaire au jour le jour à 300% au plus fort
de la semaine noire de mi-Octobre 1997).
La victime de Hong-Kong- dollars sera le Won
sud-coréen qui flotte à son tour.[ Jacques Gravereau et Jacques
Trauman, 2001, p. 179].
Ces deux auteurs poursuivent leur analyse. L'effet à
court terme de dépréciations monétaires aussi profondes
est double. D'abord, toutes les dettes en dollars et surtout les dettes
privées, deviennent insolvables, d'autant plus que leur structure est en
générale à très court terme, la moitié
d'entre elles ont une maturité d'environ un an seulement.
Ces dettes privées sont gigantesques : 100
milliards de dollars en Corée, 70 en Thaïlande, 56 en
Indonésie, 25 en Malaisie. La plupart de ces crédits bancaires
privés se trouvent en situation de créances douteuses, à
commencer par les banques locales dont on connaît la fragilité. Le
management du risque de crédit est partout pris en défaut.
Le second effet est de restaurer la confiance des
marchés financiers pour enrayer la chute. Ce qui relève de la
compétence des autorités politique.
Cette dépréciation serait l'origine des fuites
de capitaux massifs dans ces pays comme le montre le tableau 7.
Tableau 7 : Flux de capitaux privés dans cinq pays
asiatiques (Corée, Indonésie, Malaisie, Philippines,
Thaïlande, en milliards de dollars)
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
Titres et investisseurs directs
dont :
Investissements directs
Portefeuille
Créances bilatérales
dont :
Banques commerciales
Non-banques
Total flux nets de capitaux
|
12, 2
4,7
7,5
28,2
24
4,2
40,4
|
15,5
4,9
10,6
61,9
49,5
12,4
77,4
|
19,1
7
12,1
73,9
55,5
18,4
93
|
-4,5
7,2
-11,7
-7,6
- 21,3
13,7
-12,1
|
Source : Radelet et Sachs, 1998
A travers ce tableau, on remarque l'augmentation rapide des
entrées de capitaux entre 1994 et 1996, ainsi que la violence
extrême du retournement en 1997.
L'intensité du retournement, mesurée par les
variations des flux dans la balance des capitaux avant et après la crise
est de 105 milliards de dollars dont 77 milliards pour les seules banques
commerciales.
Dans cette crise, les facteurs du risque systématique
caractérisé par : l'afflux massif de capitaux
étrangers, systèmes financiers inaptes à la
libéralisation précipitée, ancrage des monnaies sur le
dollar sont tout réuni[M.Aglietta, 2001,p. 29].Elle ne va pas tarder
à respecter d'autres économies émergentes.Ainsi, en 1998,
la Russie d'abord en Août 1998 , puis le Brésil après, ont
été le champs de théâtre des crises
financières. On exposera ci -après la crise russe, un pays qui
non seulement occupe une position stratégique au niveau mondial mais
aussi offre un cadre d'analyse enrichissant par son passage à
l'économie de marché, dogme de l'institution internationale, le
FMI, chargé par son statut de garant da la stabilité du
système financier international.
3. La crise russe de 1998 :
Moins d'un an après le déclenchement de la crise
asiatique, et en partie par effet de contagion, la Russie est victime à
son tour d'une grave crise financière. Ainsi, le 17 août 1998,
après des manoeuvres désespérées et en dépit
du soutien du FMI, le gouvernement russe a annoncé simultanément
un défaut de paiement de sa dette, la dévaluation du rouble via
un élargissement de la bande de fluctuation du change, le
« CORRIDOR » et un moratoire unilatéral sur les
engagements en devises des banques.
Cette crise va causer des tensions monétaires dans les
pays voisins, faire fortement briser les marchés boursiers mondiaux et
provoquer la quasi-faillite du Hedgefund américain LTCM avec des
conséquences potentiellement désastreuses pour le système
financier occidental. [Kharas et al, 2001].Comme le reconnaîtra trois ans
plus tard STANLEY FISSHER, le premier directeur général adjoint
des Fonds d'alors : « J'ai été incapable de
dormir deux nuits durant mon temps au FMI. La première fois fut la nuit
précédente la dévaluation russe. Mon inquiétude
n'eut aucun impact sur la suite des événements, mais en terme
d'impact sur le reste du monde, j'avais raison d'être inquiet.
[Fischer, 2001.]
AGLIETTA poursuit cette analyse avançant les
répercussions de la crise russe ont montré que la finance
mérite pleinement son qualitatif de globale.
Que s'est-il passé alors ?
Tout comme certains pays asiatiques victimes de la crise il y
a un an environ, la Russie est un pays à régime de change fixe et
dépendant de plus en plus des capitaux privés en quête de
rendement et sensibles à des moindres changements. Lorsque la crise se
déclencha, ces capitaux privés sortirent de la Russe avec force,
l'effondrement du rouble qui s'ensuit fait exploser l'endettement des
entreprises endettées en devise qui va peser sur le secteur
bancaire.
Mais contrairement aux pays asiatiques, le gouvernement russe
était responsable de l'essentiel de l'endettement extérieur du
pays. En effet, le budget de l'Etat était fondamentalement
déficitaire de l'ordre de 7% à 8%. Ce qui, faute de ressource
fiscale suffisante contrainte l'Etat à s'endetter sur les matchés
financiers pour financer ce déficit. La forte baisse du prix de
pétrole, principale ressource en devise du pays va aggraver la situation
déjà critique.
A cet égard, la crise russe s'apparente davantage au
modèle de la première génération,
c'est-à-dire une crise provoquée par des faiblesses
macroéconomiques fondamentales qu'à celui de la
« seconde génération », c'est-à-dire
une crise causée pour l'essentiel par le comportement des investisseurs.
[ Patrick Lenain, 2004, p.24].
En Russie, où le financement par titres d'Etat (Gko)
couvrait le trou des recettes fiscales, les taux
d'intérêt sont montés au-dessus de 80%.
En mai 1998, alors que l'inflation
était inférieure à 10% et que le taux de change
était stable un peu au-dessus de 6 roubles par dollars, ce taux de
change était surévalué. Une surélévation qui
profite avant tous des hommes d'affaires comme les oligarques
au détriment de la population. En même temps, la hausse
des taux (Go) ne devait pas masquer une autre dimension du problème.
Pour assurer un simple roulement de la dette interne existante fin 1997, le
gouvernement russe de A. KIRIENKO devait émettre des titres pour un
montant de 8 à 12 milliards $ de nouveaux roubles par semaine. Pour
financer le déficit, il lui faut 4 et 6 milliards de dollars
supplémentaires. Au total, le besoin de financement hebdomadaire devait
monter à 16 milliards de dollars en ce premier semestre 1998. Or, les
émissions étaient au mieux couvertes pour des montants entre 10
et 12 milliards de dollars : ce qui justifie alors le recours au FMI de
l'ordre de 4 milliards de dollars. Le FMI arriva à la rescousse comme on
s'y attendait en juillet 1998 avec un apport de 4,8 milliards de dollars. Mais
la crise s'éclata toujours le 14 août 1998 malgré cet
apport.
En deux semaines, le système bancaire russe se
désintégra, le marché des GkO fut
fermé, le rouble s'effondra et le gouvernement russe prononça un
double moratoire : la dette publique et sur les engagements
extérieurs des banques russes.
Comme le montre AGLIETTA (2001, p35), la crise russe avait
bouleversé les règles du jeu en vigueur dans la finance
internationale depuis le consensus de Washington. Selon ces règles non
écrites, mais mise en pratique au Mexique, la libéralisation
financière des marchés émergentes devait être
encouragée coûte que coûte, y compris par la garantie des
risques pris par créanciers étrangers.
4. La crise brésilienne de 1998-1999 :
Si le Brésil semble bien avoir subi les effets de la
crise russe de 1998 (voir Baig et Godfajn, 2000), les raisons de ses
difficultés sont plus profondes et plus spécifiques. Depuis le
Plan Real de 1994, le Brésil tente de lutter contre une inflation
historiquement très élevée, qui a
généré une faiblesse structurelle de l'épargne
financière intérieure. En outre, l'Etat central gère les
déficits publics conséquents (6 à7 % du PIB) et
persistants, via des émissions de dette publique, le plus souvent
à court terme qui reste détenue principalement par des
résidents. Les taux d'intérêt étant restés
élevés (plus de 30% en terme réel), les poids et les
charges de la dette n'ont cessé de croître dans les premiers mois
suivant la crise russe, l'impact sur le Brésil est déjà
substantiel : les investisseurs étrangers commencent à
rapatrier leurs capitaux et les résidents convertissent leur
épargne en devises étrangères. La banque centrale
intervient massivement pour maintenir le taux de change dans les limites de son
système de crémaillère (crawlimg-band).Mais ce faisant, en
alourdissant la dette (à taux flottant), elle a dégradé
après court terme une situation budgétaire déjà
précaire.
Ainsi, le gouvernement a bien tenté de faire voter puis
d'appliquer des programmes successifs de correction budgétaire, mais les
résultats ont été longs : le solde primaire a
été réduit d'un point de PIB en 1998, mais le paiement
d'intérêt se sont accrus de plus de quatre points, tandis que la
dette publique a augmenté de dix points de PIB en dix huit mois de
crise.
[J Sgard,2002,p.126].
Finalement, le 6 janvier 1998, deux après le plan de
soutien préventif du FMI, l'Etat du Minas Gerais déclarait un
moratoire sur sa dette à l'égard du gouvernement
fédéral, suivi par la plupart des autres Etats. La dynamique de
sorties de capitaux, pesant à la baisse de Réal, contraignit
alors les autorités à laisser flotter le Réal .Dans les
jours suivant, plus de un milliard de dollars sont sortis du pays
quotidiennement. On a commencé par élargir la bande de
fluctuation du Real le 13 janvier, mais la manoeuvre a échoué
comme au Mexique, en Indonésie, en Corée, en Russie. L'encrage
est abandonné le 16, après quoi l'échange s'effondre de
35% en trois semaines dans un contexte d'extrême volatilité des
marchés et d`incertitude sur la capacité de l'économie
à absorber le choc, voir sur la capacité des autorités
à financer la dette publique ( Baig at Gldfajn, 2000.Le retour de
confiance des investisseurs et du marché après l'accord avec le
FMI a accéléré le rétablissement de la situation.
Ainsi, les taux d'intérêt ont chuté fortement d'avril en
juin, ce qui a facilité la stabilisation budgétaire. Le
Brésil a réussi enfin à rétablir les confiances du
marché et le Real revient presque au niveau d'avant crise.
La crise est presque passée fin 1999. Toutefois, la
situation financière et économique du pays reste toujours
embarrassante.En effet, la croissance économique reste atone en raison
d'une politique monétaire et budgétaire restrictive qui a
passé de 0,8 % en 1999 à 1,4% en 2001 et de 0,5% en 2003.Cet
années 2004 la Coface estime une croissance de 3,7 % du pays. De l'autre
côté le déficit public reste toujours dans un niveau
critique de 5,8 % en 1999 à -3,6% en 2001 et estimé à 4,7
% cette année. La dette extérieure du pays a presque
stagné de 243 milliards de dollars en 1999 à 227,3 en 2000 et
244,3 cette année. Enfin, le réserve en mois d'importation du
pays a passé de 4,8 milliards de dollars en 1999 à 4,5 en 2001,
et devait atteindre 7,2 milliards de dollars cette année. Dans la
dernière publication du Coface 2004, le pays est classé parmi les
pays « à risque élevé. L'accession en pouvoir du
président LULA en 2002 offres un nouvel espoir de développement
à la population dont la majorité vivent dans des conditions
très précaires avec un PNB / habitant de l'ordre de 3070 dollars
par an, et un indice de développement de 0,777 sur l'échelle de
un, avoisinant alors la moyenne régionale qui est de 0,77 et
excédant un peu celle de PED de 0,708.
Après le Mexique, les pays asiatiques, la Russies, le
Brésil, c'est l'Argentine, pays qualifié souvent de
« bon élève » du FMI qui sera le champ de
théâtre des crises financières multiforme depuis les
années 90.
5. La crise argentine de 2001 :
Le cas de ce pays est très révélateur car
réuni tous les facteurs déclencheurs d'une crise de
troisième génération. Tous comme dans les autres pays, se
trouvent au centre du déclenchement de la crise un taux de change fixe
devenu progressivement irréaliste et un endettement extérieur
insoutenable qu'il s'agisse des emprunts obligatoires du gouvernement, des
lignes de crédits interbancaires ou des dettes contractées par
les entreprises. La particularité de l'Argentine est le Currency Board,
un système monétaire gageant chaque Peso sur un dollar
américain. Dans un tel système, la monnaie locale est aussi bonne
que la devise étrangère puisque chaque Peso émis par la
Banque centrale corresponde à un dollar qu'elle détient en
réserve.
Examinons alors la genèse et le manifeste de la crise.
Afin de sortir du marasme économique et de l'hyper-inflation,
l'Argentine avait opté dès 1991, pour un régime de
Currency Board couplé à une
libéralisation financière totale afin de voir les capitaux
étrangers revenir alimenter l'activité économique. Le
système de Currency Board permet de contrôler l'inflation et
d'attirer des capitaux étrangers en offrant une garantie contre le
risque de change. En outre, ce système retire toute latitude à la
politique monétaire : ainsi toute entrée de capitaux
entraîne une expansion de la masse monétaire et inversement.
Ces mesures, accompagnées d'un ensemble de
privatisation apportent des recettes supplémentaires à l'Etat,
connurent un vrai succès jusqu'en 1996. Malheureusement, les
évènements qui suivent infligent au système politique
argentin des pressions insoutenables.
Quatre choses externes surviennent successivement : les
prix des produits primaires exportés par l'Argentine arrête de
monter, la croissance américaine fait que le dollar américain
s'apprécie à l'ensemble des monnaies, le coût du capital
emprunté par les économies émergentes
s'élève à la suite la crise asiatique, le premier
partenaire commercial de l'Argentine, le Brésil dévalue le Real
en 1999. [Gerard Mary Henry, 2003, p211].
Ayant été élu par un second mandat
présidentiel en 1996, M.CARLOS MENEM qui s'est séparé de
M.CAVALHO cherche à obtenir les soutiens politiques nécessaires
pour un troisième mandat, pourtant proscrit par la constitution. Mais le
système de Currency Board ne lui permet pas de faire « tourner
la planète à billets » face à un déficit
publique insoutenable (6% du PIB en 1996) et la hausse rapide des finances
publiques s'explique par la progression du service de la dette, la
montée du chômage, la reforme ambitieuse du système des
retraites mais aussi pour l'augmentation des effectifs des fonctionnaires
provinciaux et par la corruption. Dans le même temps, les recettes de
l'Etat stagnent. Carlos Menem ne réussit pas à faire modifier les
règles constitutionnelles en sa faveur, et fin 1999, il laisse la place
à Fernand de la Rua, le candidat non péroniste de l'alliance qui
ne bénéficie pas la majorité parlementaire au
Congrès. M. De la Rua promet de réduire le déficit
budgétaire, pour avoir le soutien du FMI alors que le pays est en
récession.
Le 12 janvier 2001, le FMI annonce qu'il accepte d'augmenter
la ligne de crédit de l'Argentine de 6,7milliards de dollars à
14milliards de dollars. Mais le rejet du congrès à
majorité péroniste du programme budgétaire
présenté par le Ministre de l'Economie, M. Lopez va faire
disparaître la dernière chance de sauvetage de la crise
d'émission.
M De la Rua, fait appel alors à Domingo Cavalho,
l'artisan du miracle des années 1990. Il va prendre des mesures
hétérodoxes pour relancer la croissance. Ainsi en dépit
des règles de Mercosur , il augmente les tarifs
douaniers pour protéger l'économie argentine, de son voisin
brésilien10(*).
Plus grave encore, il annonce le 19 juin 2001 que le Peso est désormais
fixé par rapport à deux monnaies, le dollar et l'Euro, ce qui
revient à détacher le Peso du dollar. Les investisseurs demandent
ainsi une prime de risque élevée pour détenir des
obligations argentines, ce qui fait monter les taux argentins à plus de
10 %. Ce n'est que le début de l'envolée des spreads de taux,
au-dessus des taux américains correspondant ce qui aggrave encore la
récession.
Les mesures dangereuses de D. Cavalho ne s'arrêtent pas
là. Après l'éviction de Pedro Pou, le Gouverneur de la
banque centrale a pris des mesures draconiennes.
Ainsi désormais, les banques sont contraintes
d'échanger les obligations d'Etat qu'elles détiennent et qui
rapportent en théorie, des taux d'intérêt
élevé contre de nouvelles obligations dont le taux est
fixé à niveau beaucoup plus faible. Les caisses de retraites sont
également obligées d'acheter prioritairement les obligations
d'Etat dont ne veulent plus les banques d'investissements étrangers.
Le FMI a décidé d'accroître le
crédit stand-by de l'Argentine de 21,5 milliards de dollars et autorise
un tirage immédiat de 6,3milliards de dollars. En décembre
2001, la convertibilité est suspendue, l'Argentine
suspend le remboursement de sa dette et le gouvernement doit
démissionner. La monnaie est dévaluée quelques semaines
plus tard.Comme le suggère Kenneth ROGOFF, l'économiste en chef
de FMI, dans le cas de l' Argentine, « le mixe de politique
budgétaire, endettement et régime de change n'est pas
soutenable ». D. Coher et Richard Portes poursuivent l'analyse :
en maintenant obstinément le système du Currency Board durant
ces années de récession tout en voulant faire face à ses
contraintes de remboursement, le gouvernement fut finalement contraint de
contingenter les retraits des dépôts bancaires des particuliers en
décembre 2001, provoquant une crise sociale et politique qui n'est pas
encore résolue. [ Richard Portes et D Cohen, 2003, p117]
La publication du « Risque pays
2004 » du COFACE montre que l'Argentine présente encore un
risque très élevé dans l'ensemble.
Si telle était la manifestation des crises multiformes
depuis les années 90, quelles étaient leurs principales
caractéristiques ?
II) Cadre analytique de ces crises.
Quels enseignements nous apportent-elles ces crises
successives depuis les années 1990 ?
Elles peuvent être groupées dans les
catégories de crises bancaires et de chances à l'exemple du
Mexique l'Argentine et la Thaïlande ; crise de liquidité et de
solvabilité à la lumière de la Russie et la
Corée.Le comportement des indicateurs macroéconomiques et
financiers, indices de prévisibilité ou non de crises nous
offrent aussi un enseignement capital. Par leur contagion ; elles
constituent toujours une menace permanente de l'économie mondiale, tel a
été le cas avec la crise asiatique de 1997.Ces crises ont
été aussi aggravées par l'ancrage nominal et le change
fixe. Mais la mondialisation financière avec tous les
éléments qui la constituent à aussi un rôle à
jouer.
1) Nature des crises
A noter d'abord qu'il est extrêmement difficile
d'affirmer avec certitude qu'une telle crise appartient à telle
catégorie de crise et une autre à une autre catégorie.
Tout dépend de la manière ou l'observateur appréhende le
problème. Toutefois, suivant le degré, les causes et
l'évolution de chaque crise on arrive toujours à un
consensus.
Les crises mexicaines, thaïlandaise et argentine seront
alors groupées dans les classes de crise bancaire et de change, vu les
difficultés monétaires et bancaires de ces pays pendant la crise.
De l'autre coté, les crises russe et coréenne appartiennent
à la famille de crise de liquidité et de solvabilité
comme le montre l'ampleur de la difficulté financière et du
défaut de paiement de ces pays.
1-1. Crise bancaire et de change à l'exemple du
Mexique et la Thaïlande
Dans ces pays, on a pu constater que les secteurs bancaire et
monétaire ont été les plus touchés par la crise.
Les éléments déclencheurs de la crise y trouvent sa
source. La politique de change y a joué un rôle fondamental (voir
II.Mais elles ont chacun leur spécificité.
On parle de façon plus spécifique de crise
monétaire ou de change quand de façon isolée ou dans le
cadre d'une crise financière plus générale, le taux de
change est brutalement remis en question par les investisseurs
privés : Cela peut se traduire par une forte chute de devise, par
une hémorragie des réserves de change ou par des tensions
importantes sur les taux d'intérêt, liées aux efforts de la
banque centrale pou défendre sa monnaie. L'affaiblissement de la devise
et /ou la hausse des taux d'intérêt déstabilisent certains
agents ayant pris de mauvaises positions sur le marché des changes ou
sur celui des taux d'intérêt. La solvabilité et la
qualité de nombreuses entreprises financières et non
financières peuvent être ainsi menacées. (Olivier Davanne,
dans Jacques Gravereau et Jacques Trauman, 2001, p 289).
Précisons l'analyse afin d'apporter un
éclaircissement au problème.
1-1-1 La crise mexicaine
La crise mexicaine de la fin de 1994 a constitué une
crise de nouveau type. Une dévaluation s'imposait comte tenu de la
surévaluation du Peso mexicain et d'un important déficit
extérieur.Mais pour des raisons essentiellement politiques, les
autorités ont cherché à reculer au maximum
l'échéance en s'endettant massivement à cour terme en
dollar pour financer les déficits extérieurs. Quand les
marchés financiers internationaux ont pris conscience de l'importance
de cet endettement à court terme et la faiblesse des réserves de
change, une panique s'en est suivie et le Mexique a alors été
privé de tout financement.L'effondrement du Peso mexicain n'a pu
être stoppé que grâce à un plan de soutien sans
précèdent mis en place par le FMI et le Trésor
américain. Mais elle a aussi fortement pénalisé les pays
voisins d'Amérique latine (contagion qualifiée d'effet
tequila).
1-1-2 La crise thaïlandaise
Comme on vient de voir précédemment, la crise de
1997 en Asie a commencé par une attaque spéculative contre le
régime de change rigide d'un pays de taille limité, c'est la
Thaïlande. Face aux menaces générées par les
déséquilibres macroéconomiques et la pression à la
baisse du Baht, comme la Banque du Mexique, la Banque centrale
thaïlandaise a aussi stérilisé systématiquement les
sorties de capitaux en refinancement des actifs en Bahts, afin d'éviter
une contraction de la masse monétaire et une hausse des taux
d'intérêt intérieur. En d'autre terme, elle voulait
à la fois défendre son change et limiter la pression sur son
système financier, tout en faisant comme si de rien n'était. Le
2juillet, la Banque centrale a abandonné l'ancrage qui fait qu'elle
était discréditée et n'avait plus de réserves de
change officiel. Elle accumulait des pertes gigantesques après le
glissement des changes.
Le retrait massif des investisseurs internationaux et la
chute du change a alors exercé sur les bilans privés
thaïlandais une pression extrême, qui a amplifié la crise du
système financier, justifiant ainsi de manière auto
réalisatrice la fuite des capitaux. Enfin, le blocage du marché
monétaire, le déplacement de la base de dépôts entre
banques (flight to quality), l'extension progressive de la crise vers le
crédit et l'économie réelle ont amplifié une crise
de liquidité interne, portant sur les obligations de paiements
libellés en Bahts. Solvabilité, liquidité
intérieure et extérieure sont donc les trois variables qui ont
conduit à l'effondrement des paiements et des bilans privés
(Jérôme Sgard, 2002, p .36). Ces quelques phrases
Jérôme Sgard démontrent explicitement l'étendue et
la complexité de cette crise thaïlandaise.
1.2) Crise de liquidité et de solvabilité
à l'exemple de la Corée et la Russie
Les crises financières peuvent être de crise de
liquidité comme le cas de la Corée ou de solvabilité comme
celui de la Russie (12).La frontière entre crise de solvabilité
et celle de liquidité n'est pas toujours facile à
délimiter tant la notion de solvabilité est imprécise et
dans certains cas, subjective et aléatoire. Revenons quand même au
coeur du problème.
1-2-1 La crise de liquidité de la Corée du
sud
Au cours des dernières décennies, la
Corée du sud s'est transformé en une économie industrielle
développée capable de se concurrencer les grands pays
développés. Toutefois, sous l'effet de la surchauffe, les
problèmes structurels, une libéralisation à rythme
effrénée des mouvements de capitaux, et surtout la contagion de
la crise thaïlandaise, le pays se trouvait au bord d'une crise
financière sans précèdent. A mesure que la crise asiatique
se propage à la fin de 1997, la Corée a presque
épuisé ses réserves de change en raison de la perte de
confiance des marchés.
En fait elle n'avait pas de déséquilibres
macro-économiques graves mais un secteur bancaire fragile et un
endettement extérieur à court terme non négligeable (44%de
la dette extérieur. Au fil du temps, force est de constater que le cas
de la Corée présente une étroite parenté avec celui
de Mexique de 1994-1995.
La crise est amorcée par des chocs exogènes qui
ont accru brusquement le risque perçu d'investissement marqué par
les faillites des CHAEBOLS. Cela a précipité un reflux de
capitaux à l'issue d'une longue période d'accès facile aux
marchés. Contrairement à toute attente, l'autorité
monétaire a toujours privilégié une détente
monétaire afin d'assurer la croissance et pour faire face à
l'élection présidentielle de décembre 1997. Les
réserves officielles ont chuté, ce qui a rendu difficile la
défense des régimes d'ancrage suivi depuis plusieurs
années ( Helpman et al.,1994 ;Rhée et Song 1999).L `
élargissement de la bande de fluctuation le 19 Novembre 1997
conjuguée à cette baisse des réserves de change a
anticipé le défaut de paiement et donc la panique des
investisseurs.Cette panique va faire un effet de dominos sur le secteur
bancaire et financier , et la Corée sera au coeur de la crise qui se
manifestait principalement par des nombreuses faillites et défaut de
paiement.
Dès le printemps 1997, les crédits en devise de
la banque centrale ont été alloués aux banques
commerciales, ligne de crédit, la bonne utilisation des ressources
étant de nouveau vérifié en ex post. Cela limitait
étroitement la possibilité pour les banques de contribuer
à une fuite incontrôlée des capitaux. Ensuite, dès
le début de 1998, les institutions qui ont bénéficier de
ce soutien ont du s'engager sur un échéancier précis de
remboursement des fonds reçus, qu'elles ont souvent anticipé en
raison des taux d'intérêt très élevés qui
leur était imposés.
Contrairement à la Thaïlande et
l'Indonésie, le soutien en liquidité n'a pas été
une source de socialisation des pertes ou de redistribution
incontrôlée dans la richesse ( Jerome Sgard , 2002, p60).
Si la Corée a été marquée par un
défaut de paiement comme source un problème de liquidité,
la crise Russe de 1998 trouve sa source dans des facteurs structurels du pays,
c'est donc une crise de solvabilité.
1-2-2 La crise de solvabilité russe de 1998
A la suite des annonces du 17 Août, la rupture n'a
cependant été immédiate, elle est intervenue après
une semaine de flottement, le lundi 24 Août à la suite du renvoi
en bloc de tout le gouvernement KIRIENKO qui signifiait entre autres que toute
définition d'un cadre clair de résolution du défaut public
était reportée à des échéances lointaines
(Jérôme Sgard , 2002, p.100).
La crise russe était donc une crise de paiement et de
change, comme source des déséquilibres macroéconomiques
graves, preuves de l'incompétence des dirigeants de l'époque mais
aussi de la politique économique mise en oeuvre depuis 1990
concertée avec le concours du FMI.
Depuis 1990 à 1999, la production industrielle russe
est tombée de 60%, plus encore que le PIB (54%).(Stiglitz, 2002,p.
234).La Russie a été alors victime d'une grande récession
de l'économie.En effet, depuis son adhésion au FMI en 1992 elle a
déjà contracté pas mas des milliards de dollars en
contrepartie de son adhésion à l'économie de
marché.Contrairement aux partisans des « approches
gradualistes », lesd dirigeants ont appliqué la
« Thérapie de choc »,conformément aux
prescription des néo libéraux du FMI .
Les vieux manuels d'économie présentent souvent
l'économie de marché comme si elle avait trois
ingrédients essentiels, les trois P :Prix ,Propriété
privée, Profit (Stiglitz, 2002, p.277).
Le résultat a été de plus en plus
catastrophique. Des millions de salariés se trouvaient à la rue
à la suite des privatisations sauvages, l'activité des
entreprises locales commence à traîner vue la concurrence des
produits étrangers et la concurrence déloyale, les oligarques
russes commencent à s'infiltrer dans tous niveaux institutionnels du
pays, le pays s'est fortement endetté.Le pays a déjà alors
accumulé tous les maux, ce qui fait que les revenus ont brusquement
chuté par rapport au début de l'année1990 et la
pauvreté se profile.
De l'autre coté, les déséquilibres
macroéconomiques ne cessent de s'aggraver. Déséquilibres
qui trouvent sa source dans la faiblesse des recettes fiscales à raison
de la baisse du prix du pétrole (1998) principale source du pays mais
aussi la surévaluation du rouble. La crise russe du 17 août 1998 a
été donc une crise de solvabilité, résultant des
problèmes structurels du pays.
Jusque là, nous avons étudié ces crises
sans avoir apprécié le coeur du problème. A travers des
indicateurs macroéconomiques et financiers on va voir si elles
étaient prévisibles ou non.
2) Prévisibilité ou non des crises
Depuis longtemps, les indicateurs macroéconomiques et
financiers ont toujours préoccupé les économistes, les
dirigeants politiques et les organisations internationales comme le FMI, la
Banque mondiale, le PNUD, l'OMC , etc .
Ces indicateurs servent d'une part à établir un
scénario de programme donc des objectifs bien précis mais aussi
à prévoir tels risques ou dans un secteur ou l'ensemble de
l'économie.Ils servent donc à renforcer toute politique
économique mais aussi indices de prévisibilité de
crise.
Daniel Cohen et Richard Portes ont effectué des travaux
très novateurs permettant d'aborder le coeur du problème. Ils ont
alors groupés trois groupes de crise à savoir crises
prévues, crises imprévues et crises prévues sans
déséquilibres macroéconomiques.
Les résultats de leurs recherches sont très
concluants.
2-1) Crises prévues : Argentine, Equateur
L'Argentine et l'Equateur font parties des crises
prévues. En effet ces deux pays sont fondamentalement insolvables, du
moins en ce qui concerne l'un des deux critères
généralement utilisés : le ratio dette / PIB
superieur à 50%. Et le ratio dette / Exportations supérieures
à 200%. Des écarts de taux très importants étaient
payés et lors du déclenchement de la crise aucun prêteur ne
pouvait prétendre supris. Dans une telle situation, une annulation
partielle de la dette est nécessaire afin de retrouver le plus
rapidement possible une croissance durable.
Le tableau 8 ci - après nous résume ce
constat.
Tableau 8: Crises prévues : Argentine, Equateur
(Deux ans avant la crise)
|
Argentine
|
Equateur
|
Ratio dette / Exportations
Ratio dette/ PIB
Spreads de taux ( points de base)
Balance courante ( % PIB)
|
380%
36%
1000
-5%
|
250%
85%
1000
-11%
|
Sources : Daniel Cohen, Richard Portes (2003)
A noter que pour le cas de l'Argentine , le ralentissement de
la croissance économique qui est passée de -3,4% à-0,8 %
du PIB de 1999 à 2000 et le déficit public de -4,2% à
-3,6% étaient déjà des signes avant coureur de la
crise.
) Crises imprévues : Mexique, Corée
Le cas de ces deux pays étaient exactement le
contraire. En effet ils n'ont pas eu des déséquilibres
macroéconomiques graves et les spreads des taux étaient
proportionnellement faibles. Toutefois dans le cas du Mexique, il est
évident que le déficit de la balance courante entraînait
des pestions sur les liquidités. La Corée, elle a satisfait
à l'ensemble des critères. Son point faible venait du fait que
sa dette était à court terme. Toutefois comme le montre la
balance courante, un ajustement du taux de change n'est pas nécessaire.
( Cf. tableau 9.
Tableau 9 : Crises imprévues : Mexique,
Corée ( deux ans avant la crise )
|
Mexique
|
Corée
|
Ratio dette / Exportations
Ratio dette/ PIB
Spreads de taux ( points de base)
Balance courante ( % PIB)
|
180%
35
200
-7 ,2%
|
76%
25%
150
-1,9%
|
Sources : Daniel Cohen , Richard Portes(2003)
2-3) Crises prévues sans déséquilibre
macroéconomique
Ici le risque souverain tient à la nature du
débiteur. Malgré une bonne performance macroéconomique,
les créanciers peuvent, en examinait les données
macroéconomiques, déclencher le risque de défaillance,
susceptible d'entre engendré par un gouvernement fragile ou un
système bancaire peu solide. ( cf. tableau 10)
Tableau 10 : Crises prévues sans
déséquilibre mùacroeconomique (deux ans avant la
crise)
|
Turquie
|
Russie
|
Ratio dette / Exportations
Ratio dette/ PIB
Spreads de taux ( points de base)
Balance courante ( % PIB)
|
194%
54%
500
-0,7%
|
121%
26%
800
+0,7%
|
Sources : Daniel Cohen , Richard Portes(2003)
L es crises qui ont secoué les pays émergents
depuis le milieu des années 1990 sont ainsi de nature très
diverse. Certains ont été des crises prévues, d'autres
non. Pourquoi alors le FMI une institution destinée à
gérer et prévoir les crises financières dans son
rôle de garant de la stabilité financière
internationale ? Face à cette question, le FMI avance qu'il ne sera
pas en mesure de prévoir tous crises financières. Le chef
economiste du FMI, Kenneth Rogoff a répliqué
ainsi : « Les modèles théoriques
perfectionnés confirment qu'il y a toujours dans les crises un
élément de hasard irréductible. Certes, de mauvaises bases
économiques ( par exemple une surévaluation des actifs
immobiliers ) peuvent faciliter une crise ou la rendre inéluctable,
alors qu'il y aurait moyende l'éviter avec des bases plus solides. Mais
tout se passe dans la zone d'incertitude où l'économie est
vulnérabilité n'y a crise que si un nombre d'investisseurs
succombent à la panique en même temps.
Les crises financières des pays émergents ont
été aussi caractérisées par un système de
change fixe et l'ancrage nominal et un régime de change fixe
3-Crise aggravée par l'ancrage nominal et un
régime de change fixe
Les pays émergents victimes des crises
financières depuis le milieu des années 1990 sont tous des pays
ayant un système d'ancrage nominal ou de change fixe et des
régimes libéraux de mouvements de capitaux. L `expérience
montre que la combinaison d'un change fixe, de la liberté des mouvements
de capitaux, et une politique monétaire autonome est impossible. C'est
la triangle d'incompatibilité de R obert Mundell( 1962). Dans un
régime de change fixe l'inflation est maitrisée mais la Banque
centrle est contrainte de varier le taux d'intérêt suivant le
mouvement des capitaux.Comme le souligne A KRUEGER [2004], les changes fixes
font courir des risques élevés en cas de changement sur le
marché des capitaux, comme lors de la crise asiatique :
« les assurances données par le gouvernement que les taux de
changeraient maintenus fixes ont encouragé l'accumulation de positions
de change déséquilibrées( curencymismatch). Les
dévaluations ont alors causé des pertes massives pour les
institutions financières, voir leur faillite. A noter que, depuis plus
de vingt ans, la majorité des monnaies du sur - est asiatquesont
verrouiller au dollar américain par un mécanisme ( le peg) qui
limite à presque rien les marges de fluctuations. Ce lien qua si fixe
au dollar doit durer aux yeux de tousses les autorités locales n'ont
jamais donné des signes qui permettent d'anticiper l'évolution
future. Sur le peg, il ya une forme de garantie implicite des gouvernements,
et une garantie implicite des crédits des banques. Dans un tel
système, les autorités pensent que le pays n'est pas
menacé par des crises. Non, il se trompe, car en tavaïolle
après des attaques spéculatives sue le Baht vers fin juin (
GEORGES SOROS fait parti), l a Banque centrale a été
obligée d'épuiser ses resserves. Résultat, le 02
juillet1997, le Baht flotte, on connaît la suite (voir Chap I, section
II).
Dans les autres pays comme le Mexique, l'Argentine, l'ancrage
nominal de la monnaie nationale sur le dollar américain a fini sur un
flottement aprs des tentatives manquées des autorités.
Le cas de l'Argentine est très
révélateur. Afin de sortir du marasme économique et de
l'hyper-inflation, l'Argentine a opté pour un régime de change
quasi fixe e( le currency board) .Cette stratégie a fonctionné
dans les premières années d'application. Les autorités
ont compté sur la balance des capitaux après avoir
échoué à accumuler des resserves de change. Mais avec
l'accumulation des risques ces capitaux là ont fui le pays.
Dévaluation, oblige, la crise a éclaté,... encore on
connaît la suite ( voir Chap I SECTION II.
On a pu constater que ces dernières années ces
pays, qui ont été touchées par la crise ont un
assouplissement des régimes de change. C sont dernières
années, force est de constater que beaucoup des PED ont
accumulé des réserves suffisantes en devise pour maintenir le
taux de change. Le choix des pays comme la chine (400 milliards de dollars
hors Macau et Taiwan en 2003) et l `Inde de constituer des avoirs
extérieurs sans précédents peut s'expliquer par le
désir de se mettre à l'abri de la volatilité des
marchés de capitaux tout en gardant la liberté de
déterminer la politique monétaire.
Si le système de change fixe faisait parti des raisons
qui ont été à l'origine des crises des pays
émergents, la volatilité des mouvements de capitaux n `en reste
pas négligeable.
4) Forte volatilité des mouvements de capitaux
Les crises financières des pays émergent qui
ont débuté vers la deuxième moitié des
années 1990 ont été principalement causées par la
volatilité des mouvements de capitaux. En effet, durant la
première moitié des années 1990, les pays
émergents à revenu intermédiaires ont
bénéficiées de flux de capitaux croissants, investissement
productif(IDE) ou investissement de portefeuille, n qui ont pris
également la forme de titres, susceptibles d'être détenus
par un très grand nombre de variétés d'acteurs. Si ces
investissements permettent de financer le développement de
l'activité économique, l'investissement, l'investissement, ils
laissent le pays b éneficiaire dépendant du maintien de ces
flux. Le recours à des financements externes libellés en devise
induit aussi une vulnérabilité du change car ces financements ne
sont par des revenus d'activité équivalents en devise
integralement.L a crise mexicaine et asiatique sont des exemples concrets
ici.
Pour reprendre l'expression de Robert Shiller ( et
utilisée par Alan Greenspan), les investisseurs peuvent entre sujets
à des phases d'éxubérance irrationnelle suivies de
paniques tout aussi irrationnelles. Ces phénomènes moutonniers
provoquent des mouvements déstabilisants non seulement pour des
économies faibles, mais aussi pour des économies en bonne
santé, par phénomène de contagion. Comme lors d'une
épidémie provoquée par un virus, les sujets sains peuvent
etre atteints même si se sont les plus faibles d'entre eux qui sont
touchés les premiers.
Le tableau ci - après retrace les flux nets de
capitaux privés à destination des pays émergents de
1991à 2001.
Tableau 11 : Flux Nets de capitaux privés
vers les pays émergents
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
Inv /ent de portefeuille
Inv/ent direct
|
36,1
26,7
|
53
35,5
|
81,6
56,7
|
113
80,8
|
41,2
100
|
86,9
117
|
46,3
143
|
-4,6
154
|
33,9
164
|
-4,3
153
|
-30,2
175
|
Pays asiatiques*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inv/ent de Portefeuille
Inv/ent direct
|
|
|
|
13,3
6,5
|
18,6
10,3
|
26,9
11,7
|
8,9
10,2
|
-9
11,5
|
11,8
14,6
|
7
14,3
|
3,2
8,3
|
*Corée , Indonésie , Malaisie ,Pillipines,
Thaïlande
Source : FMI Financial Statistics, World Economic
outlook
L es crises financières internationales intervenues
vers le milieu des années 1990 et débouchées sur la crise
Argentine en 2001 ont été alors des crises très
variées. Certaines de ces comme les crises argentines et Equateur ont
été des crises d'autres à l'exemple des crises mexicaine
et coréenne sont prévues, enfin les crises turque et Russe ont
été des crises imprévues sans déséquilibre
macroéconomique. Le régime de change fixe et/ou l'ancrage nominal
des monnaies de ces pays ont été prouvé comme un des
facteurs aggravant les crises. Toutefois la volatilité des mouvements
de capitaux constitue le premier facteur de déclenchement de ces
crises.
Parallèlement à ces crises des pays
émergents le problème de la dette est toujours là. Il
se complique même avec l'apparition des nouveaux acteurs (
débiteurs et créanciers.
III-PERSISTANCE DU PROBLEME DE LA DETTE
La crise d'endettement des années 1980 a
été considérée comme résolue après
la mise en place de l'initiative Brady. Pourtant, il apparaît clairement
que cette crise a toujours présenté eu égard à
l'ampleur pris par le niveau d'endettement des pays du sud. L'endettement PED
sur tous les fronts été dans un niveau critique. Malgré
alors les différentes mesures mise en oeuvre, les indicateurs de la
dette extérieure des PED restent insupportables. D `abord le stock de
la dette ont suivi un rythme de croissance exponentielle. En terme de
structure l'endettement des PED étés fortement dominés
par dettes à long terme et privé. En même temps les
ratios d'endettement sont au niveau critique. La montée en puissance des
dettes obligataire a été au un des faits marquant qui ont
caractérisé l'endettement des PED ces dernières
annnées. Ce qui était à l'origine des crises de la dette
souveraine de la fin des années 1990 jusqu'en 2001.
Persistance du problème de la dette
Le stock de la dette a explosé. Que se soit en terme
te structure par créancier ou par échéance l'endettement
était est encore un mal partout ?
1-1) Evolution de l'encours et service de la
dette
L'endettement des PED est passe de 580 milliards de dollars
de 1980 à 1420 milliards de dollars en 1990 et 2400 milliards en
2002.En même. En même temps, le service de la dette est
passé de 90 milliards de dollar (1980 ) à 160 (1990 ) et 340
milliards en 2002( cf. tableau 12.
Tableau 12 : Evolution du stock et service de la dette
(1980-2002)
Année
|
Stocks de la dette
( milliards de dollars)
|
service de la dette (Milliards de dollars)
|
1980
1990
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
|
580
1420
2130
2190
2400
2430
2360
2330
2400
|
90
160
270
300
300
360
380
380
340
|
Source : CADTM(2003)
Graphe 3 :Evolution du stock et service de la dette
des PED (1980-2002)
D'après le CATDM, les peuples de la
périphérie ont largement remboursé la dette
contractée avant la hausse des taux d'interdit début des
années 1980 dont ils ne sont réellement responsables. Entre 1980
et 2002, la périphérie a remboursé plus de quatre mille
six cent milliards de dollars soit huit fois ce qu'elle devait en 1980. La
somme remboursée équivaut à 50 plan s Marshall. Rappelons
aussi qu'épuisent les années 1990, les inserts
représentent plus de la moitié du service de la dette ce qui
fait que ces pays ont été victimes des inserts de la dette. Le
tiers monde est cependant quatre fois plus endetté qu'en 1980 car il a
du à nouveau payer des intérêts plus élevés.
Les caractéristiques de la dette extérieure des plus gros
débiteurs du tiers-monde ( Mexique , Brésil , Argentine) ont
été modifiées au profit des banques privées du Nord
avec la complexité des gouvernements des pays endettés
concernés. Pour atteindre cet objectif , il a fallu l'intervention
conjuguée des autorités des Etats-Unis (plan Baker, plan Brady,
du cartel des banques privées créancières ( le club de
Londres ) du FMI et de la Banque mondiale. Le tableau 13 montre comment ont
été effectué cette manoeuvre .Le transfert net global des
pays du sud vers les pays du nord a été négatif.
Ce transfert net de ressources , équivalent aux lignes
de crédit obtenues durant une période , soustraction faite du
service de la dette ( principal et intérêt) a été
ainsi négative depuis 1982.
Tableau 13: Flux net de ressources dette de long
terme
|
1980
|
1990
|
2000
|
A débourser
Total service de la dette
Principal
Interets
Transfert net
Public ou garant
Privé ou non garant
|
180
75
42
33
33
30
3
|
129
141
86
55
-12
-16
4
|
261
330
222
108
-69
|
NB: Les données sont arrondies
Source : Banque mondial , Global development
Finance, Washington (DC) , divers
L'endettement des PED a été donc un endettement
marqué par une explosion de l'encours
( stock de la dette) qui été causé par
un type d'endettement Ponzi . Ces pays ont contracté des dettes pour
rembourser les créances précédentes.. Ainsi si le stock de
la dette des PED a été 580 milliards en 1980 , et 2330 milliards
en 2001 , ils ont remboursé pendant cette période 4600 milliards
de dollars. Dans ce cadre là faut-il rappeller que d'après le
PNUD (2000) , les d dépenses militaire dans le monde
s'élèvent à 780 milliards par an et celle de la
publicité à 1000 milliards de dollars.L a dette des pays riches
est exorbitant mais ils ne sont pas confrontés à des
problèmes que traversent les PED . En effet pour référence
la dette publique des Etats-Unis était 7400 milliards en 2001 , celle
de la France 1000 milliards , Japon 7200 milliards , l'ensemble de la zone Euro
5000 milliards de dollars.Encore , la dette totale des Etats-Unis était
31000 milliards . en 2001. De l'autre coté les 1600 milliards de dette
publique extérieure des PED leur parait insupportable et constitue
même le blocage de leur défi de développement . Ce sont des
milliards qui parlent alors que quelques part à un endroit de ce
globe des milliards d'être humain ne trouvent même pas quoi
à manger ... victimes du remboursement des créances des pays du
nord et des propriétaires de capitaux en soif de rendements.
L `endettement des PED peuvent être aussi analysé
en terme régional ou des débiteurs
1-2) Dette des PED en terme régional
L'ampleur régional de l' endettement des PED a
été différent suivant chaque région .Toutefois
chaque région a enregistré un rythme de croissance soutenue de
l'endettement de 1980 à 2002. L `endettement de l'Afrique Subsaharienne
a passé ainsi de 60,8 milliards de dollars en 1980 à 204,4
en 2002 ,soit un rythme de croissance de 240%. En Asie de l'est et Pacifique
, durant la même période la dette est passée de 64,6
milliards de dollars à 509,5 milliards de dollars , soit ici un rythme
de croissance de 695%.En Asie du sud la dette de 37,8 milliards de dollars
en 1980 était 166,3 milliards de dollars en 2002 (340 % de taux de
croissance).Dans les pays Ex bloc soviétique , la dette est
passée de 56,5 à 396 milliards(607 % de croissance). En
Amérique latine et caraïbe était de l'ordre de 257,4
milliards de dollars en 1980 et 789 en 2002(207 % de croissance).Enfin Moyen
orient et Afrique du nord elle était 102, 5 milliards de dollars en 1980
et 317, 3 milliards en 2002(210 % de taux croissance).Le tableau 14
résume tout ça .
Tableau 14 : Dette extérieure des PED par
régions ( 1980 à 2002)
Régions
|
Stock de la dette en 1980
|
Stock de la dette en 2002
|
Asie de l'Est et Pacifique
Asie du sud
M Orient et Afrique du Nord
Afrique Subsaharienne
Amérique latine et caraïbe
Ex-bloc soviétique
|
64,6
37 ,8
102,5
60,8
257,4
56,5
|
509,5
166,8
317,3
204,4
789,4
396,8
|
Source :Calculs de Damien Millet et de l'auteur sur la
base de Banque mondiale , GDF2003[Eric Toussaint, 2004,p.204].
Graphique :Dettes extérieures des PED en
terme regional
A noter que le nombre de pays endettés varie d'une
année à une autre .Pour l'année 2000, il s'agit de 137
pays dont 19 pays d'Asie de l'Est, et du pacifique , 28 d'Europe et d'Asie
centrale incluant la Fédération de Russie, 32 d'Amérique
latines de caraïbes , 16 du Moyen orient et de l' Afrique du nord, 8
d'Asie du sud, et 47 pays au Sud du Sahara.
Mais si on cadre l'analyse sur la structure de la dette des
PED
2) Structure de la dette des PED
La structure de la dette des PED peut être
analysée soit en terme de créancier , soit en terme
d'échéance.Cette distinction offre deux avantages . D'abord
elle permet d'évaluer la composition des créanciers donc les
sources de financement du pays concerné .Aussi elle permet de projeter
l'évolution de la dette . Dans toute technique de restructuration de la
dette que nous avons vu précédemment , cette technique à
été de plus en plus favorisée. Il est impossible de
restructurer la dette d'un pays sans savoir vraiment sa structure .
2-1) Dette en terme de
créanciers
La dette des PED a suivi un changement remarquable au cours
des années et suivant chaque région. Si vers les années
1980 les banques ont étaient les pourvoyeurs de fonds dans ces pays ,
ça a changé après les années 1990 comme le montre
le tableau 15.
Tableau 15 : Dette des PED en terme de
créanciers (1992 à 2001)
|
1992
|
1995
|
2001
|
Dette totale
Créanciers officiels
Banque
Autres créanciers privés
|
1336,4
629
343
365,3
|
1707
773,5
431,4
502
|
2137,2
867,4
578,5
691,5
|
Source : Banque mondiale, DGP ,2002.
A travers ce tableau, force est l'importance des
créanciers officiels et un e presque stagnation des parts des banques
dans le financement des PED.La part des créanciers officiels dans la
dette des PED est passée de 629 milliards de dollars en 1992 à
773 milliards en 1995 et 867 ,4 en 2001. En d'autres terme sa part est
passée de 47 % de la dette totale de ces pays en 1992 à 40%. Les
banques quant à elles n'ont presque pas changé leur part ( 25%
en 1992 et 27 % en 2001).Les autres créanciers ont suivi une
légère hausse car leur créance représentaient 27%
de la dette des PED 1992 pour se situer à 33% en 2001.
A noter que dans le cas de l'Afrique subsaharienne ,les
banques n'ont occupé que 7% de la dette totale en 2001 alors que ce
part était de 9,5 % en 1992.
En 2002 , d'après les données du CATDM , les
2400 milliards de dollars de dette extérieure des PED sont repartie
comme suit :
-460 milliards de dette multilatérale ( 19 % du
total) ;
-640 milliards de dollars de dette bilatérale(
27%) ;
-1300milliards de dette privé ( 54%).
M ais qu'est ce qu'on peut dire de l'échéance
de cette dette ?
2-2) Dette des PED en terme
d'échéance
L `échéance de la dette des PED est
principalement à long terme.En effet en 1992 la dette des PED a
été constituée à 84 % de dette à long terme
et 16 % à court terme . cette part a presque stagné en 2001 car
respectivement 86% et 14 %( tableau 16).
Tableau 16 : Dette des PED par
échéance (1992 à 2001)
|
1992
|
1995
|
2001
|
Dette totale
Court terme
Long terme
|
1336,4
209,7
1126,7
|
1707
281,5
1425,6
|
2137,2
277,3
1859,9
|
Source :Banque mondiale , GDF ,2002.
L'Afrique Subsaharienne a particulièrement une
spécificité car la dette à long terme dans ce sous
continent est évaluée à 90 % en 1992 et 96 % en 1996
pour se situer à 93 % 2001.
Avec un endettement extérieur de 251 , 7 milliards en
2001 , elle a un endettement à long terme de 226,8 milliards de
dollars.E n Asie la dette totale de 717 milliards de dollars en 2001
était constituée aussi essentiellement par un endettement
à long terme de 656,3 milliards de dollars.. Mais si on
s'intéresse au coeur du problème, c'est à dire les ratios
d'endettement des PED
3-Analyse des ratios d'endettement des
PED
Analyser le problème de l'endettement en terme nominal
n'apporte guère une réelle appréciation de la dimension et
de l'ampleur de la crise.Il faudrait préalablement se
référer à la capacité de remboursement du pays.
Dans la littérature économique, on utilise cinq principaux ratios
d'endettement :
-Dette /PNB.
n -Dette /Exportations ;
n -Service dette / Exportation ;
n -Intérêt/ PNB ;
n -Intérêt / Exportation.
La plupart de ces ratios atteignait des seuils critiques tout
au long de la période d'étude.
Le tableau 17 retrace l'évolution de ces ratios de 1980
à2000.
Tableau 17 : Ratios d'endettement des PED ( en
%)
|
1980
|
1990
|
2000
|
Dette /PNB
Dette/Exportation
Service dette / Exportation
Interet/ PNB
Intérêt/ Exportation
|
18
84
13
1,5
7
|
31
161
18
1 ,5
8
|
37
114
17
2
6
|
Source :Banque mondiale (2001), GDP , Analysis and
summary tables , Washington (DC),p.246-275.
Atravers ce tableau , on constate que le ratio Dette / PNB a
presque doublé passant de 18% en 1980 à 37 % en 2000 . Le ratio
dette / Exportation a explosé de 1980 à 1990 passant de 84 %
à 161% et a diminué à114% E n outre les services de la
dette et les intérêts pèsent lourd sur le pays
.L'endettement extérieur des PED présente alors des signes de
crise structurelle et durable.
Le tableau 18 montre l'ampleur de cette crise du point de vue
régionale.
Tableau 18 :Ratios d'endettement des PED en terme
régional
Dette totale / PNB
|
Service de la dette / Exportations
|
|
1980
|
1990
|
2000
|
1980
|
1990
|
2000
|
Asie de l'Est et Pacifique
Asie du sud
Amérique latine et caraïbe
Moyen orient et Afrique du nord
Afrique subsaharienne
Ex bloc soviétique
Ensemble des PED
|
21,1
16 ,2
34 ,5
22
23,5
-
21
|
29,8
32,4
44,6
45,7
63
17,8
34,1
|
31,3
27,2
41
31,7
71,3
53,9
39,1
|
-
12
36,3
5,6
7,2
-
13,5
|
15,7
28,7
24,5
15
12,8
-
18,1
|
10,9
13,8
38,7
10,5
10,2
18,1
18,1
|
Source :Banque mondiale ( 2002) GDP.
Ce tableau montre que les PED sont toujours dans un
état endettement insupportable surtout l'Afrique subsaharienne qui a vu
le ratio Dette / PNB passé de 23,5% en 1980 à 71,3 % en 2000.
Toutefois des signes d'amélioration commencent à
apparaître dans certains groupes de pays comme l'Asie du sud .
L'émergence de la dette obligataire est aussi une des
principaux changements depuis les années 1990 dans la dette des PED
4 )Emergence de la dette obligataire
Un des faits marquant des années 1990 est
l'émergence de la dette obligataire surtout dans les pays
émergents. Pour référence, le ratio Dette obligataire /
Stock de dettes extérieures publiques de long terme est passé de
3,4 en 1980 à 17 ,4 en 1994 et 26,3 en 2000 pour l'ensemble des PED. Sur
la même périodes ratio est passé de 4,1 à 22,4 puis
34,6 pour les pays à revenus intermédiaires ( cf tableau 19)
Tableau 19 Part de la dette obligataire dans le stock
de dette externe publique de long terme
Années
|
1980
|
1990
|
1992
|
1994
|
1997
|
1998
|
2000
|
PED
Rev intermédiaires
|
3,4
4,1
|
9,6
13,4
|
10,8
13,8
|
17,4
22,4
|
21,9
26,3
|
22,9
25,1
|
26,3
34,6
|
Source : Banque mondiale , GDP ,2002
Cette émergence de dette obligataire a pour origine
l'arrivée massive des nouveaux acteurs que se soit débiteurs ou
créanciers sur le marché des capitaux..C cette émergence
de la dette obligataire va débouchera sur des crises financières
multiformes des années 1990 et les années récentes .
Aussi des crises de dette souveraine ont été explosées .
C'est le cas par exemple de l'Equateur ,Pakistan et Roumanie en 1999 , Ukraine
en 1998-2001.Ces pays n'étaient plus en mesure de supporter leur dette
.
La crise de la dette des PED n'était pas alors
entièrement résolu .L e problème est encore là et
pèse lourd sur leur défi de développement.
CONCLUSION PARTIELLE
La crise d'endettement intervenue au Mexique le 13 août
1982 a beaucoup changé et influencé le fonctionnement de
l'économie mondiale .Non seulement cette crise a
déstabilisé le système financier international via le
défaut des paiements des pays débiteur mais aussi constitue un
blocage fondamental du développement du pays .Une crise causée
principalement par la politique monétaire de PAUL VOLCKER aux Etats
-Unis en 1979 mais aussi la baisse des cours des matières
première de ces pays et la hausse du prix du pétrole à la
suite du deuxième choc pétrolier de 1979.Contrairement à
ce qu l'on attend habituellement cette crise a été exactement
une crise de solvabilité mais non pas une crise de liquidité.Le
marché secondaire de titres de créances douteuse a connu un
d développement spectaculaire suite aux réticences des
banques vis -à vis des pays débiteurs jugés
insolvables.Mais l'ampleur et la complexité de cette crise
conjugué aux fruits de la globalisation financière a encore
entraîné l'économie mondiale à des crises
multifacettes à partir du milieu des années 1990.Ces crises
sont des crises de natures différentes car i l y avait la crise
bancaire et de change comme le cas du Mexique et la thailande, crise de
solvabilité comme à l'exemple de la Russie et de liquidité
à travers la Corée.Ce qui est frappant ce que certaines de ces
crises sont des crises prévues , d'autres non .Parallèlement le
problème d'endettement est toujours là et s'aggrave même
.des pays ayant essentiellement des dettes privés et à long
terme , les PED n'arrivent pas à améliorer leur ratios
d'endettement par lesquels ils pourront faire face au remboursement de la
dette.L'émergence du marché obligataire par la venue en masse des
nouveaux acteurs venait empirer la situation déjà
critique ,ce qui était à l'origine des crises de la dette
souveraine des années 1999 en Equateur , Roumanie et Pakistan mais
aussi celle de l'Ukraine de 1998-2001.
Chapitre II :
LA RÉPLIQUE DU FMI FACE À
L'ÉVOLUTION DES CRISES FINANCIÈRES INTERNATIONALES DEPUIS LES
ANNÉES QUATRE VINGT
Face à la crise d'endettement depuis les années
1980 et les crises financières multiformes successives depuis les
années 1990 , le FMI en tant que garant de la stabilité
financière ne va pas ménager ses efforts. Son rôle
n'était si facile qu'il le paraît .A u cours du temps il a
toujours essayé de changer son attitude face à la crise .Durant
la gestion de crise d `endettement des années 1980 , le FMI a
été plus que submergé.Afin d'apporter une solution
adéquate à la crise d'endettement des années 1980 , le
FMI a adopté avec la Banque mondiale la Politique d'ajustement
structurel (PAS) d'inspiration libérale.A travers ses intervention ,
il a montré qu'il est un acteur à part entière dans la
gestion des crises d'endettement des années 1980. Mais le double
échec de sa gestion conjuguée avec d'autres facteurs relatifs
à la globalisation financière à l'exemple du
lolatilité des mouvements de capitaux vont être à
l'origine des crises successives mulifacettes des années
subsequentes.Il a essayé de faire tout son possible afin de gérer
ces crises . Au cours du temps , le FMI s'est transformé vers le
modèle de prêteur de dernier ressort. Ce qui lui a permis
d'intervenir massivement dans la gestion de ces crises multiformes à
l'exemple de la crise Asiatique de 1997 ,Russe de 1998 et Argentine de 2001.Le
FMI s'est aussi concentré vers la lutte contre la pauvreté
à partir de 1996 date à laquelle cette lutte figure aussi dans
son agenda.
Section I: Le FMI submergé par la gestion de la
crise d'endettement des années quatre vingt
La gestion de la crise d'endettement depuis les années
1980 ne sera pas facile pour le FMI .Il a mis en oeuvre la Politique d' A
justement Structurel avec la Banque mondiale afin de gérer cette crise
jugée au sens du FMI comme une crise de liquidité .Dans ses
interventions , il s'est toujours inspiré du modèle de
l'approche monétaire de la balance des paiements de POLAK .Son action a
été prouvée par la mise en place d e la facilité
d'Ajustement Structurel destiné aux pays pauvres en 1986 qui sera
renforcée par la FASR en 1987. Quant aux pays émergents ils ont
bénéficié le crédit stand by et différents
accords de confirmation. L e FMI a toujours voulu montrer qu'il est un acteur
principal de la gestion de la crise.
C'est porquoi il est toujours intervenu dans toute politique
de restructuration de la dette des PED que ce soit dans le cadre de
réaménagement de la dette publique , privée , mais aussi
dette multilatérale. Le partage du fardeau de la dette entre le FMI, les
débiteurs et les créanciers vont essayer de voir quel est sa part
de responsabilité dans l'échec de la gestion de la dette des
PED.
I- Le FMI et l'ajustement structurel
Pour faire face à la crise d'endettement 1982, qui non
seulement a menacé la stabilité financière internationale
mais aussi a menacé l' économie réelle,les institutions de
Bretton woods ont adopté une nouvelle politique qualifié
d'ajustement structurel. Cette politique d, ajustement structurel d'inspiration
libérale prône ,l'économie de marché.
Dans telle politique , le FMI à travers son
intervention va s'occuper de la stabilisation macro-économique des PED
en particulier la balance des paiements tandis que la Banque mondiale doit
s'occuper de la croissance et le développement. Comme source POLAK
11(*), approche
monétaire de la balance des paiements est le modèle de base du
FMI.
1-L'Ajustement structurel remède obligé de
la crise d'endettement
La PAS a été au sens du FMI la seule
solution pour résoudre la crise qui est déjà en cours.
C'est une politique d'inspiration libérale d'économie de
marché basée sur la libéralisation , la privatisation et
l'austérité budgetaire.L'Approche Monétaire de Balance de
Paiements de POLAK
constitue le cadre de référence du FMI dans son
action.
1-1- Les mots d'ordre du PAS
Le PAS a été inspire du modèle
libéral , plus précisément du
néolibéralisme. Inspiré alors du modèle
Néoclassique , il repose sur le mécanisme autorégulateur
du marché. Sur tous les plans , la libéralisation a
été (et toujours )de règle.
Initié par ses concepteur au départ , la
vocation du FMI était de garantir la stabilité de change et
faire face aux déficits de la balance des paiements des Pays
industrialises. Le contexte politisa économique des années 1970
à travers la fin du système de change fixe au profit du change
flottant(1973), le recyclage des pétrodollars (qui facilitent l'aces au
crédit des PED ) vont compromettre la raison d'être du FMI car la
Banque mondiale continue toujours à prêter de l'ont argent aux
PED. Mis la crise d'endettement de 1982 va apparaître comme une
opportunité pour le FMI de rejouer son rôle au niveau
international , cette fois ci principalement dans les PED12(*).
Les IFI , travers le PAS , s'affirme comme des interlocuteurs
incontournables dans la gestion de la crise de la dette qui éclate en
1982 et qui sévit encore .
Dans cette gestion , les rôles des deux institutions de
Bretton Woods sont clairement définis: au FMI le rôle central de
définir les objectifs a suivre et les instruments ont utiliser pour les
pays débiteurs, à la Banque mondiale de participer
financièrement a ces programmes en accordant aux pays qui suivent cette
politique des prêts dits d'ajustement structurel .Des lors , l'accent
doit être mis sur l'institution qui a le rôle crucial, le FMI.
Derrière la pratique du PAS se trouve une
véritable philosophie ou doctrine économique .Le modèle de
politique économique impose par le FMI est ainsi unique, à
quelques variantes près , quelle que soit la situation locale ou la
spécificité du pays concerne.L'objectif du PAS est clairement
identifiable. Il s'agit , à travers des politiques de stabilisations et
des reformes structurelles , de rendre le pays débiteur capable de
dégager des revenus d'exportations suffisants, et doncd'engrange des
resserves en devise importantes , qui lui permettent d'assumer , annuellement
le paiement de l' interne des pays endettes doit être ajuste en vertu de
la croyance selon laquelle se sont déficiences internes qui
créent des déséquilibres externes . Ce postulat se trouve
invariablement dans tous les modelés économiques qui sous
-tendent aux politiques préconisent par le FMI.
Le point crucial , au-delà de l'objectif qui est de
faire en sorte au débiteur de dégager un suppléés
exportable , est le postulat selon lequel se sont les
déséquilibres d'ordre internes ( déficit budgétaire
, inflation ) qui affectent l'équilibre extérieur c'est à
dire la balance des paiements.A cela , s'ajoute une vision de l'économie
où seule l'initiative privée est à la fois efficace et
garante d'une certaine équité. La référence
à ce propos reste la notion d'"Etat malveillant"
développée notamment par A KRUEGER stigmatise l'intervention
étatique et lui oppose l'extension de la sphère marchande comme
gage d'efficacité et d'équité.
Ces considirerations constituent le socle monétariste
qui sous - tend la panoplie des mesures de stabilisation et de reformes
structurelles qui sont synthétisées dans ce qu'on appelle le
Consensus de Washington ( voir section II).
En bref , l'ajustement structurel est subdivise en deux phase
distantes .La stabilisation macro-économique a coût terme
comprenant la dévaluation , la libéralisation des prix et
l'austérité fiscale, est suivie par la mise en oeuvre d'un
certain nombre de reformes structurelles plus fondamentales. Souvent ,
cependant , ces reformes structurelles sont exécutées en
parallèle avec le processus de stabilisation économique.[Eric
Toussaint ,2004,p.310].
Le FMI dans son intervention s'inspire d'un modèle
qualifie de monétariste . Le modèle de POLAK constitue la pierre
angulaire du modèle de base du FMI , appelle dans le jargon des
sciences économiques Approches Monétaire de la Balance de
Paiement(AMBP)
1-2) Le modèle de base du FMI
Depuis sa création , le FMI entretien une
activité de recherche théorique et empirique avec des
économistes renommes . Il a emploie certains économistes renommes
dans l'économie internationale (tels que Michel Musa et Stanley Fisher
et plus récemment A krueger et Kenneth Rogoff.Certaines des avances
importantes dans le domaine de l'économie internationale notamment les
travaux de JACQUES POLAK et le modèle de Mundel Fleming ont
été publies par le Fonds monétaire (voir Blejer , Khan et
Masson , 1995).
Il serait impossible de décrire en quelques pages
l'ensemble des fondements théoriques du FMI. Ces fondements couvrent des
questions aussi diverses que le taux de change , les politiques
économiques ,la dette , le mouvement de capitaux ,etc.Dans sa pratique ,
le Fonds a toujours privilégie les théories de l'ajustement
externe.Ces théories s'inspirent avant tout des travaux pionniers de J
POLAK en 1957 source de l'Approche Monétaire de la Balance des Paiements
qui aura comme variables d'ajustement le taux de change et les taux
d'intérêt.
1-2-1) Le modèle de POLAK
Le modèle d'ajustement élabore au Fonds
monétaire dans les années cinquante est connu sous le nom d'
Approche Monétaire à la Balance des Paiements (AMPB)
,d'après l'appellation que J POLAK lui attribue dans un article publie
en 1957 .Il montre que , dans une petite économie ouverte en situation
de change fixes , les autorités n'ont pas le contrôle de la masse
monétaire .En effet , toute expansion du crédit au -delà
de celle permise par la croissance du revenu national provoque
nécessairement un déficit de la balance des paiements , une
perte de resserve officielle et donc une contraction de la masse
monétaire . En régime de changes fixes , le solde de la balance
des paiements , c'est à dire la variation des resserves de change du
système bancaire , ne fait donc que refléter l'orientation de la
politique monétaire. Afin d'avoir l'équilibre de la balance des
paiements l'autorité monétaire doit agir soit en renforcent des
instruments de gestion direct comme l'encadrement de crédit et le taux
d'intérêt , soit des instruments indirects qui reposent sur le
marché.
Dans sa version très simplifie , en change fixes(ce qui
est le cas de beaucoup des PED ) , le modèle peut être
ramène aux équations suivantes :
La production est fixe a un niveau déterminé
pour le potentiel de l'appareil productif du pays :Y=Y'
Les prix intérieurs (P) sont fixés , par la loi
du prix unique , au niveau des prix internationaux (P*), après
conversion par un taux de change fixe (e): P= e.P*;
-La demande de monnaie (Md) depend du revenu national, en
supposant que la vitesse de circulation de la monnaie (k) est stable:Md=
k.P*;
-L'offre de monnaie (Mo) comprend le crédit a
économie (C) , c'est à dire l'encours du crédit au
budget et l'encours du crédit aux agents prives , et le stock des
réserves officielles (R) , ainsi Mo=C +R.
Enfin l'offre et la demande de monnaie sont
nécessairement identique ; Mo=Md
Par élimination , le modèle de POLAK
établit une relation directe entre le crédit a économie
et le niveau des réserves officielles : R= k.P.Y'-C.
Comme la production et les prix sont fixes , cette
équation montre qu'une augmentation du crédit intérieur
conduit directement `a une baisse des réserves officielles . [Patrick
Lenain ,2004, p.74].
Le modèle de Polak offre un cadre méthodologique
simple permettant à la Banque centrale de définir les montants de
crédit compatibles avec ses objectifs pour la balance des paiements . Le
modèle de POLAK est toutefois limite par ses hypothèses
restrictives : Change fixe , mobilité parfaite de capitaux et absence
d'anticipations.Le modèle a montre ses limites sont partir des
années quatre vingt suite aux phénomènes de dollarisation
des PED et le mouvement des capitaux a travers les IDE et l'investissement ce
portefeuille par lesquels la balance des paiements perd un lien direct avec le
crédit intérieur.
Toutefois , le modèle de Polak reste toujours le
modèle de base du FMI dans ses interventions à travers le PAS .
Par-là , deux variables principales sont prioritaires a savoir le taux
de change et le taux d'intérêt.
1-2-2)Les variables d'ajustement du FMI
Afin d'atteindre l'objectif de d'équilibre de la
balance des paiements , le FMI utilise deux variables principales
appelées aussi variables d'ajustement .Ces deux variables sont le taux
de change et le taux d'intérêt En effet , la manipulation du taux
de change s'effectue dans le sens de la recherche d'un taux de change
compétitif qui se manifeste généralement par une politique
de dévaluation 13(*).Par là , il avance la "Théorie du taux
de change compétitif " et se réfère aux condition de
Marshall -Lerner -Robinson14(*).
La manipulation du taux d'intérêt s'effectue dans
le sens de la hausse pour faire freiner le crédit à
l'économie , ce qui va agir sur la masse monétaire . En tout
état de cause , le FMI prime l'objectif d'inflation et la réserve
de change.
Pour ce faire , dans un pays donne , il fixe un objectif de
réservés officielles permettant d'établir
l'équilibre de la balance des paiements .Ainsi un plafonnement du
crédit intérieur sera fixe à l'avance à raison
d'intervalle périodique pour chaque trimestre par exemple. Le
mécanisme de création monétaire source de financement du
déficit budgétaire dans la plupart des les PED sera contrecarre
par des mesures fiscales adéquates. Le taux d'intérêt , une
prérogative de la banque centrale sera ajuste dans le but
d'établir cet équilibre .Toute autres préoccupation
second ordre .Dans ce sens , le prix Nobel de l'économie 2001 , J
STIGLITZ affirme :"En exigeant que les pays en développement suivent des
politiques monétaires restrictives , le FMI leur a impose des taux
d'intérêt qui auraient interdit toute création d'emploi
même dans le contexte le plus favorable"[Stiglitz, 2002,p.42].La
stabilisation macro-économique principale préoccupation du FMI
par le biais du taux d'intérêt et du taux de change s'explique
aussi par une mesure d'austérité budgétaire .Au fil des
années , le Fonds a aussi essaye de limiter le déficit
budgétaire des pays membre surtout ceux en crise et en besoin de
financement.Un cible de déficit budgétaire de l'ordre de 5% du
PIB était d'abord fixe , abaissé vers 3,5% après , et 1,5%
taux juge raisonable.Aux yeux des observateurs avertis cette politique a
été fait dans le but de dégager un surplus de ressources
afin de payer le service de la dette .Quelle stratégie!
Malgré le bien fonde des hypothèses de Polak et
l'insistance du FMI ,pas mal des PED n'arrivent pas à
équilibrer leur balance de paiement et dépendant toujours de
l'aide et du prêt du FMI . Le pire était même arrive car ils
s'enfonçaient dans une grande crise d'endettement mettant en jeu leur
crédibilité mais aussi source de blocage de leur décollage
. cette crise ne tarde pas à menacer la stabilité
financière internationale raison pour la quelle le FMI va faire son
mieux à partir de 1982 afin de gérer cette crise.La politique
d'ajustement structurel était née dans ce contexte là.
2) L'intervention du FMI pour faire face aux crises
Le FMI afin de gérer la crise d'endettement
international de 1982 a adopte une nouvelle politique qualifie d'ajustement
structurel . C'est avec le concours de la banque mondiale qu'il va appliquer
ce tte politique. Dans son intervention, il a distingue deux groupes de pays
.Ainsi après plusieurs années d'application, en mars 1986 ,la FAS
( Facilite d'Ajustement Structurel ) a vu le jour dans les pays pauvres et
sera renforce en mai 1987(FASR).Del'autre cote, le crédit Stand By et
l'accord de confirmation seront au menu dans les pays émergents .
2-1)Du FAS au FASR pour les pays pauvres
La crise d'endettement des années 1980 a d'abord
touche les pays émergeant ensuite les pays pauvres. Ces pays sont
aussi des pays principalement endette mais restent marginalise car il ne
constitue pas une préoccupation des pays riches , ni des
propriétaires des capitaux , ni les banques occidentales.Mais face
à la crise qui sévit , la Banque mondiale et le FMI vont adopter
une politique spécial pour eux .Ils sont toujours intervenu à
travers des différents projet /programmes avec les dirigeants de ces
pays . Pays même si pauvres soient -ils détiennent des
créances considérables des créanciers du Nord mais aussi
de la Banque mondiale et du FMI.L'intervention du FMI se décompose en
deux . En effet avant , jusqu'en 1986 , l'ajustement structurel se met en place
; et se renforce depuis 1987.
Jusqu'en 1986, le FMI fournit un soutien aux pays les plus
pauvres au travers de ses instruments traditionnels Entre 1974 et 1979 , en
réponse au premier choc pétrolier seulement huit accords de
confirmation et facilitent élargies sont approuves . Entre 1980 et 1984,
suite au second choc pétrolier et aux difficultés d'endettement
extérieur, le FMI approuve 27 accords de confirmation et facilites
élargies . Les instruments traditionnels du FMI ne parviennent toutefois
pas à résorber les déséquilibres de ces pays . Le
recours aux accords de confirmation, dont la durée est normalement de un
an, est critique pour leur courte durables conditions attaches au programmes du
FMI sont vue comme inadapté aux paya endettes les plus pauvres . En
réponse à ces critiques , le FMI introduit une nouvelle facilite
de crédit pour les pays les plus pauvres en mars 1986 , appelée
Facilite d'Ajustement Structurel (FAS) pour soutenir des programmes d'une
durée de trois ans. Ce sont les pays éligibles aux crédit
de l'Agence Internationale de Développement (IDA , une filiale de la
Banque mondiale) qui peuvent bénéficier de ces prêts . Ces
crédits sont remboursables sur dix ans et leur taux
d'intérêt n'est que de 0,5%. Au milieu de 1987, LE F.M.I.
introduit les FAS renforcées (FASR), pour des montants cinq fois
supérieurs à ceux des FAS, avec des financements
budgétaire de la France , du Japon et d'autres pays
industrialises.[Patrick Lenain ,2004].
Cette programme sera poursuivi jusqu'en septembre 1999 avec
la mise en place De la Facilite pour la Réduction de la Pauvreté
et de la Croissance ( FRPC, voir section II ).Le FMI a débourse pas mal
d'argent pour soutenir la FAS et la FASR.Ainsi au 30avril 1998,6,4 milliards de
DTS ( soit 8,6 milliards de dollars)ont été
décaissés en application des 71 accords FASR dont ont
bénéficié 48 pays et 1,8 milliards de DTS (2,4 milliards
de dollars)a au titre d'accords FAS.
2-2) Le crédit Stand By des pays
émergents
Les pays émergents ont bénéficie de
traitement spécial de la part du FMI et la Banque mondiale dans la
gestion de la crise d'endettement. Non seulement, ces pays constituent
l'essentiel des pays en cessation de paiement mais occupent une place
importante dans la mise en marche de l'économie mondiale.
Le FMI en particulier face à cette crise a créer
le crédit stand by pour eux . Le crédit stand by est un guichet
spécial du FMI destine principalement aux pays émergents afin
qu'ils puissent leur problème de balance de paiement mais aussi
alléger le remboursement de leur dette. En plus de ce crédit, ils
peuvent encore bénéficier de crédit de l'accord de
confirmation (mécanisme habituel) ou de l'accord agi ( en cas de grand
problème financier ).
A titre d'exemple alors, en 1982, le Mexique obtient un accord
élargi sur trois ans pour un montant total de 3,6 milliards de DTS. En
1983, l'Argentine obtient un accord de confirmation et un financement
compensatoire pour un montant total de 2 milliards de DTS ;le Brésil
obtient un accord élargi pour un total de 5 milliards de DTS .
Devant la menace croissante de la crise d'endettement, Le FMI
ne reste pas le bras croisé , il a cherche par tous les moyens des
mesures permettant de résoudre cette crise . Ceci non seulement afin
de garantir la stabilité financière internationale vu l'ampleur
du défaut de paiement mais aussi sa crédibilité lui
-même.
II) Le FMI acteur à part entière dans la
gestion des crises d'endettement des années quatre vingt
Le FMI tout au long de l'année1980 et jusqu'à
aujourd'hui a jouer un rôle capital dans la gestion de la crise
d'endettement qui sévit et menace le monde entier surtout le
système financier international. Avant d'aborder le coeur du
problème, est -il intéressant de rappeler la priorité du
FMI.Les buts du FMI sont les suivants :
i) Promouvoir la coopération monétaire
international au moyen d'une institution permanente fournissant un
mécanisme de constitution et de collaboration en ce qui concerne les
problèmes monétaires internationaux .
ii) Faciliter l'expansion et l'accroissement harmonieux du
commerce international et contribuer ainsi à l'instauration et au
maintien de niveaux élevés d'emploi et de revenu réel et
au développement des ressources productives de tous les Etats membre ,
objectifs premiers de la politique économique.
iii) Promouvoir la stabilité des changes , maintenir
entre les Etats membre des régimes de change ordonnés et
éviter les dépréciations concurrentielles des changes.
iv) Aider à établir un système
multilatéral de règlement des transactions courantes entre les
Etats membre et à éliminer les restrictions de change qui
entravent le développement du commerce mondial.
v) Donner confiance aux Etats membre en mettant les ressources
générales du Fonds temporairement à leur disposition
moyennant des garanties adéquates , leur fournissant ainsi la
possibilité de corriger les déséquilibres de leurs
Balances des paiements sans recourir à des mesures
préjudiciables à la prospérité nationale ou
internationale.
vie)Conformément à ce qui précède
, abréger la durée et réduire l'ampleur des
déséquilibres de des balances de paiements des Etats membres.
Dans toute ses politique et décisions , le Fonds
s'inspire des buts énoncés dans le présent article
.ARTICLE I des statuts du FMI [FMI , rapport annuel, 1998]
Afin de gérer la crise de la dette de 1982 qui se
profile et sévit partout ,en plus de ses interventions directes , il a
collaboré beaucoup avec les créanciers des PED. Plusieurs
accords relatifs aux dettes publiques ont été conclus dans le
cadre du Club de Paris à travers la de condition de Toronto en 1988
ainsi que ceux relatifs aux dettes privées prérogatives du Club
de Londres.
1 ) Le FMI interlocuteur plus valable par son
statut que son action
Son statut de garant de la stabilité financière
internationale oblige le FMI à intervenir concretètement dans la
gestion de cette crise de 1982 qui s'est propagé à l'ensemble des
PED. Il a joue le rôle d'interlocuteur entre les pays débiteurs et
créanciers que se soit dans le cadre des dettes bilatérales du
club de Paris ou club de Londres .Les dettes multilatérales y compris
ses dettes et celles de la Banque mondiale a été aussi
restructurées. Face à la persistance du problème,
malgré les efforts entrepris ,il a fait l'objet de critique de la part
des universitaires , des dirigeants mais aussi et surtout de la population
des PED , principale victime de l'échec des politiques appliquées
.La crédibilité du FMI a été ainsi mis en jeu.
1-1)Le réamenagement de la dette publique
La restructuration de la dette publique s'effectue dans le
cadre du club de Paris . La façon dont on a géré la crise
a évolué au cours du temps . L'accord de TORONTO 1989 , de
l'accord de Trinidad en 1991 sont les points essentiels dans ce cadre de
négociation.
1-1-1) Le Club de Paris
Le Club de Paris, formé en 1956 aux difficultés
de Paiement de l'Argentine , a pour but de voir à réechelonner
les dettes des pays débiteurs. Le Club n'est pas une organisation
internationale et n'a pas une liste de membres , mais il constitue un forum
où le débiteur se ses créanciers se rencontrent sous la
supervision du trésor français.
Trois principes guident les assises du club:
-Le Club ne se penche que sur les cas de défaut
imminent et , en règle générale , procède à
un rééchelonnement dus sur une période de 12 à 18
mois . Le Club ne se prononce pas sur les besoins de nouveaux financement.
-Il ne se réunit que si le pays débiteur
est déjà en accord avec le FMI pour la mise en oeuvre d'un
programme d'ajustement structurel.
-Chaque créancier présent au club doit
supporter une part du poids du programme de rééchelonnement
équivalente à son exposition vis à vis du
débiteur.
Le recours au club de Paris s'est intensifié au fil des
années : 26 réunion entre 1956-1978, 56 entre 1978-1984 et 68
entre 1984-1987[ Dembinski, 1989].En négociant en bloc , les
créanciers s'assurent ainsi de diminuer la marge de manoeuvre du
débiteur .Le Club de Paris se caractérise aussi par un ensemble
de pratiques et de procédures .D'abord , la demande de
rééchelonnement par le pays débiteur doit contenir des
informations sur la situation économique , les programmes d'ajustement
déjà mis en place , la structure de la dette ainsi que les
paiements dus par créanciers et le détail de l'allégement
demandé.Le pays débiteur présente la la demande par un
exposé formel aux participants (ministres des finances ou des affaires
étrangères de chaque gouvernement , des observateurs des agences
de crédit à l'exportation , du FMI , de la Banque mondiale, de
l'OCDE ou des banques régionales de développement ).La
séance est présidé par le directeur du trésor
français .[Emmanuel Nyahoho,2002, p.508].
En 1988 , lors de l'accord de Toronto , cette initiative a
été renforcé.
1-1-2) L'accord de Toronto de 1988
Lors du sommet économique de juin 1988 à Toronto
, le Groupe des G7 (Canada , Etats-Unis , Allemagne, France , Grande -Bretagne,
Italie et Japon ) accepte de réduire d'un tiers dans le cadre du club
de Paris , la dette officielle des pays éligibles à la FASR.Plus
tard , ce accord a été entériné par la FMI et la
Banque mondiale envie de réduire les dettes publiques des pays
d'Afrique et admissible au club de Paris .L'accord fut ensuite étendu
à d'autres pays à partir de 1990.
Un menu d'options est offert aux créanciers et chacun a
essayé de défendre sa proposition.
Option A
Réduire le stock de la dette d'un tiers et
rééchelonner le reste sur quinze ans.Ici , il y aura une
annulation pure et simple d'un tiers des services de la dette (principal et
intérêt) et rééchelonnement du restant au club de
Paris sur une période de grâce de huit ans; proposition soutenue
par la France.
Option B
Rééchelonner la dette sur vingt cinq ans. Cela
se manifeste par un allongement de la période de remboursement service
de la dette sur 25 ans au lieu de 15 ans .Cette proposition est soutenue par
les Etats-Unis .
Option C
Rééchelonner la dette à un taux
d'intérêt réduit. Le taux d'intérêt sera
réduit à 3,5% ou à la moitié du taux initial si
celui -ci est inférieur à 7% et rééchelonnement sur
14 ans incluant une période de grâce de 8 ans , proposition
préférée par la Grande Bretagne ,l'Allemagne, la Suisse
,la Norvège, l'Italie et le Pays -Bas
Les critères d'admissibilité aux conditions de
Toronto sont :
-Pays admissible aux prêts de l'Association
Internationale pour le Développement de la Banque mondiale , soit un
pays dont le revenu per capta inférieur à 580 dollars en 1989(
610 dollars en 1990 et 635 en 1991);
-Pays lourdement endetté s'il a un des deux ratios
supérieurs à un seuil critique pour la période
1989-1991:
Valeur présente du service de la dette sur le PNB
supérieur à 80%
Valeur présente du service de la dette sur les
exportations supérieurs à 200%.
D'octobre 1988 à mars 1991, 26 accords ont
été signés , impliquant 19 pays 15(*).Entre l988-1990, la Banque
mondiale estime que 29% des créanciers du club de Paris ont choisi
option A, contre 26% pour la B et 45% pour la C.Les initiatives
françaises sur l'endettement deviennent plus généreuses
.Le président Mitterrand annonce l'annulation pure des créances
de la France envers 35 pays africains .En juin 1990 , la France annonce , lors
du sommet franco -africain de la Baule , un plan de réduction des taux
d'intérêt sur les prêts accordés par la caisse
centrale de coopération économique en faveur des pays
intermédiaire d'Afrique.
Pour plus de précision sur la période 1980-1991
, 12,7 milliards de dollars ont été effacés . Si on
considère les seuls pays les plus pauvres , la France est au premier
rang puisque'une part importante des annulation américaines
(1,9milliards de dollars sur un total de 3,7 milliards )provient de
l'annulation de dettes militaires égyptiennes A cette exception
près , les annulations concernent quasi exclusivement des prêts
d'aide publique au développement, c'est à dire des prêts
à condition libérales.[Berthélemy et vourc'h,1994 ,
p.59]
Les accords de Toronto seront améliorés par les
conditions de Trinidad à partir de décembre 1991. Les
propositions faites à Trinidad en septembre 1990 par M . John Major
impliquerai un traitement beaucoup plus radical du problème de la dette
des pays bénéficiant des termes de Toronto.Ce programme vise
à réduire une fois pour toute d'environ 66% le stock de la dette
de ces pays .
Dans le communiqué de presse diffuséà
l'occasion du discours de John Major , il est indiqué que l'application
de cette proposition pourrait mener à une réduction du stock de
leur dette de l'ordre de 18 milliards de dollards .Un tel montanr
équivaudrait à environ un qurt de l'APD nette versée par
les membres du CAD, mais le cout économique d'une telle réduction
s'etalerait dans le temps selon l'échéanchier contractuel , ce
qui signifierait un cout au moins dix fois inférieur .Par ailleurs , il
semble que ce chiffre soit en fait surestimé [Berthélemy et A
Vourc'h, 1994,p.55].Quoi qu'il en soit le programme est deja en cours .Environ
un apres, decembre 1991 , le Club de Paris approuvait les conditions
ameliorées de Toronto( enhanced Toronto terms) ,appeles conitions de
Trinidad.Le Club de Paris a ainsi augmenté l'aspect concessionnel de ses
rééchelonnements en adoptant des termes de "Londres". Ces termes
de Londres stipulent une réduction d'environ 50%de la Valeur Actulelle
Nette (VAN) de la dette
Entre décembre 1991 et novembre 1992, 12 pays ont
bénéficié des conditions de Trinidad pour un montant
total de 2,5 milliards de dollars
Dans le cadre general le tablau ci apres nous retrace les
annulations de dettes bilaterales effecuées entre tout au long des
années 1980.
Tableau 20 : Annulations des dettes bilaterales d'APD
de1980 à 1990 (milliards de dollars)
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
1984
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,2
|
0,3
|
0,3
|
0,2
|
1,6
|
5,7
|
Source : World Debt Tables 1991.
A travers ce tableau , on a pu constater une stagnation de
l'annulation des dettes bilaterales de 1980 à 1984, puis une petite
hausse de 1984 à 1987 . La tendance baissiére de 1987 à
1989 a été compensée par une hausse remarquable intervenue
en 1990.
Ces differentes mesures prises dans le cadre du Club de Paris
ont été toujours faits avec le concours du FMI. Mais , si les
dettes des pays pauvres sont principalement dettes intergouvernementales
relevant du prerogative du Club de Paris , celles des pays émergents
sont des dettes privées emanant essentiellement des banques occidentales
en particulier americaines .Le Club de Londres s'ocuupe de ses dettes .
1-2) Le reamenagement de la dette privée
En reponse à la crise d'endettement de 1982 qui ne
cesse de s'agraver , les créanciers privés , principaux ,
créanciers des pays émergents en crises ne restent pas les bras
croisés . D'abord dans le cadre du Club de Londres, ils ont pu trouver
un trouver des consensus quant aux mesures à prendre . Le plan Baker de
1985 et surtout celui de N BRADY en 1989 vont renforcés cette
initiative , tout ca , afin d'apporter une solution adequate à la crise
.
1-2-1) Le club de Londres
Le Club de Londres est un consortium de banques
regroupées afin de restructurer la dette privée.Ce club n'a
pas d'existence formelle mais constitue des comités ad hoc reunissant
les principales banques créditrices et le pays débiteur Il vise
à restructurer surtout la dette du secteur privé. Un
comité -conseil des banques (Bank Advisory Committee-BAC) composé
d'environ une douzaine de representants des banques et presidé par le
representant du banquier le plus important, négocie un accord de
principe avec le pays débiteur . Cet accord une fois conclu , doit etre
signé par chacune des banques créancières .[Emmanuel
Nyahoho,2002, p.509].
Ce club collabore etroitement avec le FMI en lui demandant
des informations preciss sur la situation des pays endettés ou en les
incitant à payer leur dettes le plus rapidement possible.En effet
nombreuses banques ont été gravement menacées par le
défaut de paiement des pays touchés par la crise ( voir Chap I ,
Section I ).Malgré les mesures prises à travers l'augmentation
des provisions pour risques des créances douteuses , elles etaient
toujours dans une situation critique .La collaboration avec le FMI est alors
incontournable pour eux , sinon , c'est la faillite .....
Le Fonds refuse tout d'abord de communiquer aux banques les
rapports établis sur la situation des pays membres et refuse
également d'agir au nom des banques , afin de ne pas apparaitre comme
le défenseur d'interets privés . En 1984 , cette position est
quelque peu assouplie :le Fonds accepte , lorsqu'il entreprend une surveillance
renforcéed'un pays endettéses conclusions aux banques , sous
reserve d'accord du pays concerné.Quant aux banques , elles acceptent de
restructurer le service de la dette sur un horizon pluriannuel dans le cadre
d'une surveillance renforcée par le Fonds .L'approche consiste donc
à rééchelonner les remboursements , à les
differés ans le temps et non pas à reduire la dette Elle consiste
aussi à payer des nouveaux crédits pour payer les
anciennes.[Patrick Lenain , 2004, p.33].
Dans une telle situation les pays
endettés sont confrotés deux grand probleme. D'abord, par
l'accumulation des remboursements, la charge de la dette augmente
considerablement. D'autre part, pas question de réduction de la dette.
Ils etaient alors dans un "système d'Endettement Ponzi".Il est evident
que , les pays endettés ne trouveront jamais une porte de sortie dana
une telle situation. Non seulement, ils ont essayé d'honorer leur
engagement envers les créanciers mais victimes aussi de la manipulation
de ces derniers, ceci, à travers des jeux de taux d'interet et jeux
comptables. De l'autre coté, la condition de vie de leur population ne
cesse de se degrader, leur économie stagnent et ils deviennent
dépendant des creanciers du Nord. En mai 1985, une conférence a
été organisée à Cuba par Fidel castro pour tenter
de mobiliser les pays d'Amerique latine les plus touchés par
l'endettement.En juin 1985, le president Garcia du Pérou dénonce
le "diktat" du FMI et declare que desormais, les rembourseements de la dette
exterieure seraient limités 10% des recettes d`exportation. En decembre
1985, c'est le Nigeria qui limite les paiements de la dette à 30%de ses
exportations. Sans former un veritable cartel ni de cadre institutionnel, 11
pays Latino - américains se sont rassemblés dans le " Groupe de
Carthagène". Ce groupe a été suivi de prés par les
créanciers meme le FMI et la Banque mondiale. L'endettement des PED a
touché le cap de 1000 milliards de dollars a été atteint
en 1985 , indice de l'ampleur de la crise .
Face à toutes ces situations les banques deviennent
de plus en plus reticentes vis à vis des PED.Les provisions pour risques
de créances douteuses en est une preuve.
Quoi qu'il en soit le ces banques groupées dans le
Club de Londres ont toujours apporte des sommes considerables dans le
financement des PED , en fait ce sont des sommes destines à rembouser
les dettes deja contactées .,mais aussi pour leur refinancement . Le
tableau ci apres essie de retracer cette hypothese.
Tableau 21 : Rééchelonnement et
refinancements au club de Londres en prix de 1992*
1981-1992(milliards de dollars)
|
Amerique latine
|
Afrique Subsaharienne
|
Ensemble des pays
|
Rééchelonnement
|
244,9
|
12,9
|
333,5
|
Refinancements
|
62,9
|
0,1
|
66,2
|
Source:Calculs des auteurs à partir des world Debt
Tables[Berthélemy et vourc'h,1994, p.60]
*Hors accords de réduction de la dette et du service de
la dette
Au total, de 1981à 1992 ,le club de Londres a
rééchelonné l'équivalent de 333,5 milliards de
dollars et a refinancé 66,2 milliards .A noter que les efforts
financiers apportés par le club de Londres(1981à1989) ,
estimés à 400 milliards de dollars ont largement depassé
ceux apportés par le club de Paris qui etaient 175 milliards de
dollars sur la meme période.Cela ne veut pas forcement à dire que
les banques ont fait plus d'effort que les membre du club de Paris . En effet ,
le ratio du liquidités apportées de 1981 à 1992 et stock
de créance de 1982 est de trois pour le club de Paris et 2,2 pour les
banques.En plus ces montants ne tiennent pas comptent l 'APD apportés
par ces pays dans le cadre de coopération bilaterale .
Le tableau ci dessous peut etre conideré comme cadre de
reference si on veut vraiement savoir les efforts entrepris par le club de
Londres dans la gestion de la crise d' endettement des années 1980.
Tableau 22 : Accords de réamenagement de la
dette au Club de Londres
|
Nombre d'accords (dontRDSD)
|
Periode de consolidation moyenne
|
Nombre d'accords de principe non appliqués
|
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
|
6
8
23
19
17
14
19
13
8
9
(4)
5
(3)
5
(3)
|
24
14
18
23
31
37
38
51
-
58
-
48
|
0
0
1
3
0
1
5
1
4
0
0
-
|
RDSD: Reduction de la Dette ou du Service de la Dette
Source: Calculs à partir des worlds Debt Tables [ in
Berthélemy et A Vourc'h , 1994 , p.61]
Face à cette crise d'endettement de grande envergure ,
le Trésor Americain à travers le plan Baker en 1985 et le plan
Brady en 1989 a joué aussi un trole capital dans la gestion de la crise
.
1-2-2) Le plan Baker de 1985
L'initiative Baker, lancée en octobre 1985 à
Séoul , par le secretaire au Trésor américain consistait
à renforcer le financement bancaire des pays fortement endettés
.Cette initiative ne concernait en fait que les dettes bilaterales des pays
lourdement endettés et donc n'impliquait à première vue,
que les créancoiers publics.
Le plan comporte trois volets principaux à savoir
:l'application de l'economie de l'offre ; renforcer la coopération avec
le FMI et la Banque mondiale ; accoitre les crédits bancaires à
destination des pays fortement endettés .Les deux premiers volets ne
posent pas probleme mais le troisième en est.En effet ,
l'économie de l'offre n'est autre que l'outil principal des institutions
de Bretton woods dans leur intervention (maitrise de l'inflation ,
stabilisation macroéconomique , reformes structurelles ,etc). Le FMI
quant a lui a deja fait son preuve à travers la création de la
FAS en mars1986 , doté de 2,6 milliards de dollars et la FASR en
decembre 1987 pour un montant de 6 milliards de dollars.Le troisème
volet qui consiste à augmenter davantge les prets bancaire n'etait pas
au rendez vous . En effet, si le plan suggère un montant de 20 milliards
de dollars de nouveaux prets en trois ans envers les pays les plus
endettés, le tranfert a été meme negatif (-18 milliards de
dollars en 1985 et 19 milliards en 1986).Dembinski conclu que les banques ont
fat la sourde oreille au plan Baker.
Apparue à un moment où la necessité d'une
novelle approche de la dette se faisait de plus en plus pressante, ce plan se
voulait plus ambitieux que la seule solution representé par le
rééchelonnement. Ainsi , l'accent était mis sur la
nécessité de mettre en place des nouveaux crédits
concertés , impliquant dés lors créanciers publics et
créanciers privés , et egalement de renforcer l'ajustement
structurel. En d'autres termes, il s'agissait de poursuivre le
rééchelonnement des crédits et de sortir de la crise par
le haut à travers la croissance économique dans les pays
endettés et la reprise des financements Dés lors , on constate
que ce plan présuppose toujours la vision d'une crise traduisant
seulement un problème de liquidité pour les pays concernés
.
Toutefois, la mise en place de ce plan avait necessité
le recours aux créanciers privés qui sont de plus en plus
reticents envers les pays endettés .Les banques ont déja
commencé à se désengager de ces pays. C'est ainsi que le
plan Baker n'a pas rencontré beaucoup d'echo dans les mileux bancaires
et n'a pas été appliqué aux yeux de certains observateurs.
Le plan est resté lettre morte malgré les efforts consentis par
les IFI à l'exemlpe du FMI et la Banque mondil.
A partir de 1988 , à la suite de cet échec ,
les éléments d'une veritable strategie pour resoudre la crise de
la dette apparaissent et qui vise simultanément le traitement des dettes
bilaterales et et la restructurstion de la dette bancaire .Il semble dès
lors que les acteurs de la crise ont compris qu'il s'agissait d'une crise de
solvabilité16(*) et
non de liquidité
Le plan Brady intervient justement dans le cadre de
restructuration des dettes bancaires.
1-2-3) Le Plan Brady de 1989
Le 10 mars 1989, le noveau secretaire au Trésor
américain, NICHOLAS BRADY annonce une novelle approche dans le cadre de
ressolution du problème d'endettement des PED en particulier les dettes
bancaires. Le plan vise à la fois la réduction du stock de la
dette et du service de la dette des pays à revenus intermediaire et
devenu l'instrument principal dans la strategie de réaménagement
de la dette des banques. Depuis 1990, d'ailleurs, la majorité des
accords signés sont des accords de réduction de la dette et du
service de la dette.
L'initiative prime deux principaux objectifs. Le premier
propose aux banques commercial un engagement substentiel en negociant avec les
pays endettés avec une période de grace.Il s'agit ici de forcer
un peu la main des banquiers. Le deuxième objectif du plan Brady
apelle le FMI et la Banque mondiale à contribuer davantage soit en
garantissant de nouvelles obligations en echanges des dettes existantes, soit
en accordant de nouveaux prets. [Emmanuel Nyahoho, 2002, p.517].
A titre d'exemple, le Maroc a signé un accord en
septembre 1990 pour une restructuration de 2,8 milliards de dollars de dette
de court terme sur une maturité de vingt ans, avec période de
grace de dix anset un taux d'interet du LIBOR (+ 13% à 16%) ainai
qu'une autre restructuration des notes bancaires de 400 millions de dollars
sur une maturité de quinze ans avec période de grace de sept ans
et un taux au LIBOR
(+13% à 16%).
Suivant l'esprit de l'accord de Toronto, le plan Brady offre
plusieurs options aux banques :
-Option A : Réduire le principal de 35%
-Option B: Diminuer le taux d'interet à 6,25%
-Option C : A ccroitre les prets de 25%des engagements
Selon Barthélemy, l'accord mexicain, signé en
fevrier 1990, porte sur 48 milliards .La plupart des créanciers optent
pour les deux premières des trois formules proposées, 41%
preferent la baisse des taux d'interet et 10% seulement optent pour des
nouveaux prets.La recevabilité du plan par les banquiers est ainsi loin
d'etre un fait acquis à cause de leur reticence vis à vis des
pays endettés.
Toutefois, le plan presente des avantages considerables dans
la mesure où il permet de resoudre le problème de la dette, mais
aussi offre un partage du fardeau entre les débiteurs et
créanciers .Aussi, le FMI à travers des mesures de conversions
de la dette et /ou de rachat de la dette et la Banque mondiale à
travers ses prets jouent unrole capital dans ce plan.
En 1994 , cinq pays ont bénéficié d'un
accord de reduction de la dette : le Mexique,les Philippines ( à deux
reprises ), le Costarica , le Venezuela et l'Uruguay.Jusqu'en 2000, une
vingtaine de pays ont signé l'accord Brady pour un montant
estimés à 60 milliards de dollars. Si ce plan a permis de
remettre les pays emergents fortement endettés sur le maché de
capitaux et eloigner les banques occidentales du risque des fallites, les
fonds du probleme qui sont l'endettement unsupportable et la stagnation de
l'economie restent toujours là, parfois dans certains pays le pire est
deja arrivé. A ce propos , Norel , d'avancer :"Les opérations de
restructurations ( peut -etre à l'exception du Plan Brady ) avaient ,
semle-t-il , toutes pour objectif premier , voir , unique , de permettre au
système financier international de sortir de la crise sans trop de
dégats ;et cela a fonctionné ( les banques ont été
sauvées )[ Norel , 1990].
Dans le cadre de gestion de la crise d'endettement
international des années 1980 , les dettes multilaterales , en
particulier celles du FMI et la Banque mondiale ont fait aussi l'objet d'un
vaste programme de restructuration .
1-3) La restructuration des dettes multilaterales
Pendant les années 1980, la reticence des banques
envers les pays endettés (que se soit les pays émergents ou pays
pauvres) et les efforts de réduction de la dette consentis par les
membres du club de Paris s'opposent aux prets sans précedent
apportés par le FMI et la Banque mondiale dans ces pays.Ces mouvements
inverses dans les flux nets de crédits vont faire ces deux
institutions le deuxieme créancier des pays pauvres en 1994.
Jusqu'en 1996, avec la mise en place de l'Initiative PPTE ,
ces deux institutions ont toujours recus les sommes dus à leur encontre
par les PED . Autrement dit, elles n'ont jamais effectué une mesure
concrète d'annulation de la dette en faveur de ces pays. Seulemnt les
mesures de rééchelonnement ont été prises. Choses
curieuse, la dette de ces deux institutions figurent toujours au premier plan
en mesure de remboursement de la dette, c'est à dire leurs
créances arrivées à échéanche doivent etre
reglées avant que les autres soient reglées.
Le FMI par son role de garant de stabilité
financiére internationale a ainsi crée les accords stand by
pour les pays émergents ; la FAS d'un montant de 2, 6 milliards de
dollars en 1986 et la FASR (6 milliards de dollars) en 1987. La dette du FMI
envers ces pays ont été toujours
(Principalement) remboursés et rares sont celles qui
font l'objet de rééchelonnement. On se demande ainsi, pourquoi
une institution qui se veut etre le premier garant de la stabilité
financière internationale, refuse -il le premier de
rééchelonner ou annuler sa dette envers les PED alors qu'il est
le principal interlocuteur entre les débiteurs et les créanciers
dans tout cadre de restructuration de la dette ?
La Banque mondiale pendant cette période (années
1980) a aussi considerablement augmenté ses créances vis à
vis de ces pays mais sa dette, comme celle du FMI est regie par la regle selon
laquelle :" les dettes des institutins internationales ne font pas l'objet de
rééchelonnement, ni d'annulation ".
Le FMI soit `a travers son intervention directe soit par son
role d'interlocuteur entre les pays debiteurs et créanciers a beaucoup
contribué à la gestion de la crise d'endettement des
années 1980 .Contrairement à toute attente et ce qui était
deja prevu par les detracteurs du FMI , les resultats n'étaient pas au
rendez -vous . Beaucoup des PED on vu leur endettement accroitre et se
trouvent dans un etat d'endettement insupportable ( voir ChapI :Section II).Le
pire est meme arrivé, non seulement ces pays restent toujours
insolvables ,mais la pauvreté se profile partout.Aux yeux des
observateurs avertis, ce echec trouve sa source dans l'application sans
condition ni mesures d'accompagnements des Progrmmes d'Ajustement Structurel
(PAS) .Ces programmes d'inspiration liberale devaient etre ainsi
appliqué avec prudence . Aussi est il que les fondements du PAS ne
riment pas necessairement aux contextes locaux de ces pays.La
credibilité du FMI a été deja remise en cause .La
tentative de gestion de la dette du FMI a été ainsi un echec
.C'est le premier grand echec du FMI.
Le FMI n'est pas le seul responsible dans l'explosion
et la persistence de l'endettement des PED.D'autres acteurs que sont les
débiteurs et les créanciers y jouent aussi un role caplital.
2-Le FMI et le partage du fardeau de l'endettement des PED
Attribuer au FMI la persistence du problème
d'endettement des PED n'est pas toujours vrai dans le sens large du terme.
D'abord le FMI en tant qu'organisme institutionnel essaie à travers
ses interventions d'orienter les directives à suivre par chaque pays
mais aussi facilite les relations entre les débiteurs et
créanciers.A chaque acteur alors de suivre ses conseils ou non.Aussi la
manière don't a été utilisée les dettes et la
situation éconmique des PED influent beaucoup à la persistence
de l'endettement
La question du partage de fardeau entre débiteurs et
créanciers est une question déliquate. Dommage rares sont les
recherches effectuées la dessus. Ici, on s'inspire des travaux
pionniers de Barthélemy et A Vourc'h [Allegement de la dette et
croissance, 1994.].Après avoir definis successivement le fadeau de la
dette pour les créanciers et pour les débiteurs, on entrera dans
le coeur du debat .Ainsi, pour eux le fardeau des créanciers est definie
par une perte de richesse subie par ces créanciers. Le fardeau des
débiteurs quant à lui repose sur l'impact qu'a pu avoir
indirectement la crise de la dette sur les revenus nationaux.
Ils ont regroupé deux groupes de pays à savoir
:pays gravement endettés et pays moderement endettés . En ce qui
concerne les pays à revenu intermediaire gravement endettés, le
fardeau total des créanciers est d'après les calculs de l'odre
de 44 milliards de dollars, en equivalent dollars de 1981. ce nombre doit etre
comparé avec un fardeau pour les débitreurs de l'ordre de 580
milliards de dolllars , en valeur actualisé de 1981.Meme si ce dernier
montant n'est pas evalué avec precision , l'écart entre les deux
ordres de grandeur est suffisant pour montrer que ces pays ont supporté
l'essentiel du poids de l'ajustement imposé par la crise de la dette
.[Berthélemy et Vourc'h , 1994 , p.79].
Dans les pays moderement endettés à revenus
intermediaire, on constate que les cr'eanciers privés ont recu des
paiements substentiels sur leurs créances initiales, de telle sorte que
le fardeau qu'ils ont supoorté est négligeable. D'après
nos calculs, ce fardeau est meme legerement négatif, ce qui semble
indiquer que les créanciers privés ont recu de ces pays une
remuneration legerment superieur au taux d'actualisation que nous avons
utilisé (9%). En revanche les créanciers officiels ont
effectuédes transfert nets positifs importants, de telle sorte qu'ils
ont subi un fardeau representant 70% de leurs créances initiales. Il
faut de plus ajouter à cela le fait que les agences d'aide on accru
leurs dons à destination de ces pays, au point que l'on peut
considérer que le fardeau total des créanciers publics a
dépassé nettement 70% de leurs créances initiales, soit
plus de 10 milliards de dollars en valeur actualisée de 1981.
[Barthélemy et Vourc'h, 1994, p.81].
Le FMI en tant que gendarme financier international a un role
à jouer dans ce genre de chose .Il a deja fait son mieux à
travers ses differentes mesures d'interventions mais a presque echoué.La
marginalisation de certains pays que se soit au sein du FMI ou des
créanciers peut etre aussi condideré comme source principal de
l'echec de la gestion de la crise de la dette . Seulement certains pays
privilegiés à l'exemple du Mexique, l'Argentine, le Bresil les
pays asiatique ont pu bénéficier concretement des mesures de
resolution de la crise .Les autres n'étaient que des mesures
superficielles.
Dans l'ensemble, le partage de fardeau entre ces deux acteurs
à savoir les débiteurs et les créanciers ont
été fait au détriment des premiers.
A part ,la baisse considerable des revenus de ces pays ,
d'autres problemes d'ordre structurels comme la corruption et
l'instabilité politique marqué par les coup d'Etats sont aussi
considerés comme des facteur aggravant la gestion de la crise
d'endettement des années 1980.Ces éléments
débordent évidement du Cadre de competence du FMI , alors qu'ils
influent beaucoup la stuattion économique donc financière des PED
.Dans ce cadre là , le FMI n'est pas entièrement responsable de
l'echec de la gestion de la crise d'endettement des années 1980.
Malgré les differentes formules de reamenagement de la
dette appliquées depuis l'eclatement de la crise en 1982 , le FMI n'a
pas pu resoudre le probleme d'endettement des PED . La la persistence du
probleme de la dette, conjuguée avec d'autres facteurs comme la
volatilité des mouvements de capitaux seront à l'origine des
crises financières mulltiformes depuis les années 1990. Le FMI
sera toujours à l'ouevre dana la gestion de ses crises.
Section II: LE FMI ET LA GOUVERNANCE DES CRISES
FINANCIERES DANS LES ANNEES SUBSEQUENTES
Les effots entrepris par le FMI avec le concours d'autres
organismes et institutions compétents n'ont pas reussi à
eradiquer le probleme d'endettement des PED. La venue en masse des nouveaux
acteurs que se soit créanciers ou débiteurs vont compliquer la
gestion de la crise de la dette à partir des années 1990.La
montée en puissance de l'endettement obligataire a fait resurgir la
crise de la dette souveraine .L'ampleur et la persistence du problème de
la dette conjugués avec d'autres facteurs comme la volatilité des
mouvement de capitaux et l'ancrage nominal vont deboucher aux turbulences
financières des années 1900 qui se profilent jusqu'à
aujourd'hui .Le FMI ne va pas menager ses efforts dans la gestion de ces crises
Que se soit dans la gestion de la crise Mexicaine de 1994 ,crise de seconde
génération ou pendant les crises Asiatique de 1997 , Russe et
Bresilienne de 1998 et Argentine de 2001, crises classées dans la
troisième génération , il va tenter par tous les moyens de
faire son mieux .Par son statut de garant de la stabilité
financière internationale, au cours du temps il s'est transformé
vers le modele de preteur en dernier ressort.La facon don't il a geré
ces crises a été beaucoup controverée, parfois
accusé meme d'etre le facteur accelerateur de la crise .D'autre
priorité à l'instar de la lutte contre la pauvreté figure
aussi à l'Agenda du FMI à partir de 1996 avec la mise en place de
l'initiative PPTE , en concertation avec la Banque mondiale et la FRPC en 1999.
En tout , l'attitude du FMI a plus qu' evolué au cours du temps,mais la
strategie mise en oeuvre était preque le meme .
I) Le FMI vers le modèle de preteur de dernier
ressort
L'echec des Politiques d'Ajustement structurel notamment la
gestion de la crise d'endettement des années 1980 a conduit les
institutions de Bretton Woods , le FMI et la Banque mondiale à rectifier
ses tirs.Dans le cadre d'une recherche de solution optimale ,le consensus de
Washington développé par J WILLIAMSON a été
adoptée à partir de 1990.Le FMI par son statut de garant de la
stabilité financière internationale a joué le role de
cataliseur d'aides et de prets . Lui meme , il a aussi ses apports financiers
.Toutefois, il a toujours privilegié le partenariat avec le
Trésor américain et la Banque mondiale pendant ses
interverventions .Le partenariat avec le secteur privé a
été aussi renforcé.
1)Le consensus de Washington face aux echecs
generalisés du PAS
L'application des plans d'ajustement structurel n'a pas reussi
à resoudre le problème de stagnation économique des PED ,
ni le probleme d'endettement .Devant les critiques de plus en plus virulents de
la part de ses detracteurs , le FMI et la Banque mondiale ont essayé de
rectifier leur pratique. Un economiste trés connu dans le domaine de
l'économie internationale ,JOHN WILLIAMSON non moins économiste
de Banque mondiale a concrétiser les voeux en 1990. En effet afin
d'arriver à une solution optimale dans la gestion des crise
économiques et financières des PED , Williams a formuler quelques
recommandations à suivre. C' est le" Consensus de Washington ".Dans
cette expression Willamson définit « Washington » comme
« le Washington politique du congrès , les hauts
fonctionnaires internationales , des agences économiques du gouvernement
, de la Fédéral Resserve Board , et les groupes de
réflexion »17(*). Le Consensus de Washington se résume
à travers les dix commandement .Zacharie [2002, p.28 ] les
synthétise ainsi:
1)Austérité budgétaire : limiter
les dépenses publiques pour éviter l'inflation et les
déficits (on retrouve ici directement la trame de la philosophie du FMI)
;
2) Reforme fiscale : élargir le nombre de
contribuables , diminuer les taux élevés et
généraliser la TVA
3) Politique monétaire orthodoxe: les taux
d'intérêt réels doivent être positifs pour attire les
capitaux internationaux ;
4)Taux de change compétitifs : Dévaluer
la monnaie nationale pour rendre les exportations attrayantes ;
5)Libéralisation: abaisser les barrières
tarifaires commerciales (droits de doine) pour accentuer le commerce
international et libéraliser les comptes de capital pour donner totale
liberté de mouvement de capitaux
6)Compétitivité :attirer les
investissements directs étrangers (IDE ) pour financer le
développement en leur garantissant une égalité des droits
avec les investissements domestiques ;
7)Privatisation : vendre les actifs de l'état
pour assainir les finances publiques et développer les entreprises
privées qui sont les seules bien gérées ;
8) Réduction des subventions :supprimer les
subventions agricole à la consommation , etc. ...et laisser le
marché déterminer le " le juste prix " des biens ;
9) Déréglementation : éliminer
toutes les règles qui freinent l'initiative économique et la
libre -concurrence ;
10) Droits et propriété: renforcer les
droits de propriété pour promouvoir la création
privée des richesses.
Voilà la manière dont se décline , en
résumé les différentes mesures que doivent prendre les
pays débiteurs qui veulent restrucrurer leur dette.On constate que ces
mesures figuraient déjà dans les fondements théoriques de
l'ajustement structurel vus precedemment.Il n'y a rien de special qui fait que
ce consensus de Washington va apporter des miracles dans les problemes
d'endettement et de décollage economique des PED .La force du
marché a été toujours priorisé voir
renforcé.Certains économistes Neolibéraux don c en faveur
du FMI et de la Banque mondiale avance meme que l'échec des PAS des
années quatre vingt et la gestion de la crise d'endettement etait du
à la reticence de ces pays à appliquer intergalement les
politiques preconisées par ces deux institutions.Le dégré
d'application des PAS n 'était pas suffisant alors.Quel argument?
Eric Berr et Francois Combarnous 18(*)après avoir
travaillé sur les dix variables du consensus de Washington , à
travers la technique d'analyse des données arrive à cette
constatation suivante : « D'abord le rythme
général d'application des préceptes du consensus n'est
pas homogène au cours du temps .La progression relativement lente du
processus de mise en oeuvre du consensus entre 1980 et 1985 a été
suivie de deux périodes de forte accéleration entre 1985 et 19990
et 1995, puis d'une période de très fort ralentissement entre
1995 et 2000. D'autrte part , il apparaît que le consensus de Washington
a égalament été appliqué de facon tès
differenciée dans l'espace ».
Un nouveau apport du consensus de Washington est qu'on y voit
clairement les deux volets de l'ajustement , pas flou comme dans le
modèle d'ajuatement précedent .Le premier volet , la
stabilisation macroécnomique sur le court terme comprenant la
dévaluation de la monnaie nationale , l'austerité
budgétaire et monétaire , la reduction des subventions ,la
reforme fiscale,est suivit de volet de réformes structurelles incluant
la liberalisation commerciale et des mouvements de capitaux,la privatisation,
les reformes des droits de propriétés .
Le FMI par son statut de garant de la stabilité
financière joue le role d'intermediaire entre les débiteurs et
les créanciers .Il joue ainsi lerole de catalyseur d'aides et de
prets
2-Le FMI catalyseur d'aides et de prets
A travers ses interventions dans le cadre
d'intermédiation entre les débiteurs et créanciers le FMI
est aussi un catslyseurs d'aides et de prets en faveur des pays
endettés. En effet , si vers les années 1970 , l'accès au
crédit a été plus facile pour les PED en raison du
recyclage des petrodollars par les banques occidentales , les années
1980 ont été marquée par une reticence des
créanciers surtout les banques à financer les PED . Du moins ,
ces créanciers ont preté de l'argent mais dans le but d'etre
remboursés des anciens créances . On est ici dans le cadre
d'"Endettement Ponzi".Face à cette situation que le role du est
jugé capital . Ainsi par le biais de sa collaboration avec le Club de
Londres , il a pu convaincre les membres de ce club de preter davantage les
PED deja en crise .Ce club , vu la menace de certains pays débiteurs
regroupés dans le groupe de Carthagène , formé en 1985 a
été obligé de negocier avec le FMI . Ce dernier exige de
sa part que les banques membre du club ne suspendent pas leur prets en faveur
les PED . Afin d'éviter un défaut de paiement plus grave ces
banques là ont accepté de suivre leur engagement avec le FMI ,
mais force est de constater qu'ils ont pu recuperer leur créances et
dégagés des profits considerables au détriments des pays
endettés.
Le FMI a ici joué le role de catalyseur de prets
.L'accord Brady intervenu en 1989 qui se manifeste par essentiellement par une
revente ou rachat de créances a montré aussi ce role . Ainsi
à trvavers ses promesses , le FMI a preque assuré les
créanciers détenteursdes titres qu'ils seront remboursés
tot ou tard , ce qui pese enoremement sur les risques de défaut de
paiement . Ces detenteurs de titres et les créanciers comptent ainsi sur
le FMI si jamais le pays débiteur en question n'arrive pas á
honorer ses engagements .On avance ici LA theorie de l " Alea morsl " fortement
avancé par les détracteur du FMI( voir Chap III ).Encore il
facilité les pterts en faveur des PED( on ne se preoccupe pas encore ici
de l'efficacité de ces prets).
Enfin à travers sa coopération avec le club de
Paris , organe consultatif qui s'occupe des dettes bilaterales , il facilite la
réaménagement de la dette des PED ( sous condition des PAS) mais
aussi l'APD à leur faveur.
A noter que les principaux pays membre du club de Paris
(dirigé par la France) consulte toujours l'avis du FMI avant de
reamenager ( rééchelonner et /ou annuler) la dette des PED.Meme .
Le volume d'APD déboursé par chaque pays est aussi
influencé dans une certaine condition par l'appréciation du FMI
vis à vis d'un pays quelconque. Dans ce cadre là encore , on peut
dire avec certitude que le FMI joue le role catalyseur d'aide .
Le Fonds lui meme apporte aussi ses propres moyens dans ses
interventions .
3) Les ressources du FMI et ses apports financiers
Afin d'assurer son role de garant de la stabilité
financiére internationale , le FMI a besoins de resources . Comme toute
organisation physique et morale, il a ses proprores fonds par lesquels il
effectue ses interventions . De 1944 à nos jours ,les ressources du
fonds ne cesse d'augmenter mais le mecanisme de financement reste presque le
meme comme il été formulé par son Pere fondateur HARRY
DEXTER WHITE.Ses apports financiers ont suivi aussi une tendance à la
hausse surtout depuis les années 1990.
3-1)Les ressources du FMI
Les ressources du FMI sont constituées des quotes part
des Etats membre .Mais ces quote-parts sont souvent insuffisants à
combler les bésoins de liquidité en cas de crise , il fait ainsi
appel à des ressources empruntées.
Au sein du FMI , chaque Etat membre se voit attribuer une
quote-part, élément essentiel dans la vie de l'institution, car
la quo-te part sert à déterminer l'importance des dtriots de vote
et le montant des crédits éventuels.Ces quote-parts ont fait
toujours l'objet de reforme depuis 1945.Si le total des qoute-parts
n'était que 7,5 milliards en 1945, il s'élève à
212,8 milliards de DTS en 2004 , soit environ 315 milliards de dollars .Les
qoute-parts sont déterminés suivant des paramètres comme
le revenu national , les reserves de change , le commerce exterieur par
l'intermediaire de plusieurs formules .Le Tableau ci apres nous retrace
l'evolution des quote-parts des pays membre du FMI de 1945 à
2004.[Patrick Lenain , 2004 , p.91].
Tableau 23 : Part des différents pays ou groupes de
pays dans le capital du FMI ( En % du total des qoute -parts )
Pays
|
1945
|
1960
|
1981
|
1990
|
2000
|
2004
|
Pays industrialisés dont :
|
67,5
|
68,9
|
60,0
|
62,2
|
61,5
|
61,4
|
Etats-Unis
|
32
|
25,2
|
20,0
|
19,9
|
17,5
|
17,5
|
Japon
|
-
|
3,2
|
4,0
|
4,7
|
6,3
|
6,3
|
Allemagne
|
-
|
4,9
|
5,1
|
6,0
|
6,1
|
6,1
|
France
|
5,9
|
4,9
|
4,6
|
4,9
|
5,1
|
5,0
|
Royaume-Uni
|
15,3
|
12,0
|
7,0
|
6,9
|
5,1
|
5,0
|
Pays pétroliers dont :
|
1,4
|
3,7
|
9,3
|
10,8
|
9,6
|
9,5
|
Arabie Saoudite
|
-
|
0,4
|
3,5
|
3,5
|
3,3
|
3,3
|
Pays en développement et en transition
dont :
|
31,1
|
27,4
|
30,7
|
26,9
|
28,9
|
29,1
|
Russie
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2,8
|
2,8
|
Chine
|
7,2
|
-
|
3,0
|
2,6
|
3,0
|
3,0
|
Inde
|
5,0
|
4,1
|
2,8
|
2,4
|
2,0
|
2,0
|
Brésil
|
2,0
|
1,9
|
1,6
|
1,6
|
1,4
|
1,4
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Source:Satististiques financières internationales du
FMI
Comme le souligne, Patrick Lenain, les quote-parts sont
souscrites une première fois lors de l'adhesion au Fonds
monétaire et ensuite lors de chaque révision generale des
quote-parts .Ces souscriptions donnent lieu à des versements pour 75% du
total en monnaie nationale , et
pour 25% e DTS ou dans une monnaie désignée par
le fonds comme "librement utilisable", c'es à dire en devises fortes
(dollar , franc francais , deutsche mark , livre sterling et yen japonais ).
Pour les PED, le versement en devises occasionne certes un
prélèvement sur les reserves de change, alors que ces reserves
sont generalement isuffisantes . Mais comme le versement peur etre
immediatement compensé par un tirage su la tranche de reserve-une
tranche proportionnelle à 25% de la quote-part qui peut etre
tirée sans condition , les versements de quote parts n'ont en
definitive aucun impact sur le niveau des reserves en devises.[Patrick Lenain ,
2004, p,92].
Le tableau ci -après nous offre une meilleure
apprehension de l'évolution des ressources du FMI et ainsi que les
encours des crédits et des prets.
Tableau 24 : Evolution des quote-parts et des
crédits du FMI (En milliards de dollars)
Année
|
Nombre d'Etats membres
|
Total des quotes-parts
|
Encours des crédits et des prêts
|
1994
|
40
|
7,51
|
-
|
1950
|
49
|
8,04
|
0,18
|
1955
|
58
|
8,75
|
0,06
|
1959
|
69
|
14,64
|
0,41
|
1965
|
102
|
20,93
|
3,02
|
1970
|
116
|
28,77
|
3,23
|
1976
|
133
|
38,98
|
12,61
|
1978
|
141
|
59,61
|
11,12
|
1983
|
146
|
89,24
|
32,84
|
1991
|
155
|
91,13
|
26,68
|
1993
|
177
|
145,00
|
28,50
|
1996
|
180
|
145,32
|
41,64
|
2001
|
183
|
212,41
|
58,73
|
2004
|
184
|
212,79
|
71,68
|
Source FMI [ in Patrick Lenain , Le FMI, 2004,p.92]].
A la lumière de ce tableau , on a pu constater que les
quote-parts des Etats membres ( qui a passé de 40 à 184 de 1944
à 2004) ont suivi un rythme de croissance exponentielle , de meme les
credits octroyés .Le totsl des qoute-parts a ainsi passé de 7,51
milliards de DTS en 1944 à 28,77 en 1970 , et 91,13 milliards de DTS
à 212, 79 milliards de DTS de 1991 à 2004. Les encours de
crédits et prets ont passé de 0,18 milliards de DTS en 1950
à 26, 68 milliards de DTS en 1991 et 71, 68 milliards de DTS en
2004.Les encours de crédits du Fonds ont été alors
largement inférieur aux qute- parts.Ceci vient du fait que le Fonds ne
peut pas preter que de l'argent liquides.Expliquons le problème .Les
resssouces du FMI sont constituées par les ressources monnaies
utilisables et par les DTS détenus au compte des ressources
générale . Les monnaies utilisables, qui en répresentent
la composante principale sont les avoirs en monnaie des Etats membres dont la
situation de balance des paiements et de s reserves est jugée
suffisament solide pour que leur monnaie puisse figurer dans le budget des
opérations et transactions du FMI.[FMI ,Rapport annuel 1998,p.93].
Le niveau des quote-parts est passé en revue tous les
cinq ans afinde suivre l'évolution du commerce international .A noter
que l'augmentation du quote-part relève d'une procédure
très complexe car nécessitant la ratification des 85% des Etats
membres.Certains pays ne sont même pas favorable à l'augmentation
du capital du FMI à l'exemple des Etats-Unis vu les procédures
parlementaires .En vingt ana alors le rapport des quote parts aux importations
mondiales a presque chuté da 50%. Mais les augmentations intervenues en
1992 (+50% ) et en 1999(+ 45 ) ont permis de renverser cette tendance.
Les emprunts du FMI
L'insuffisance de ses ressources oblige le FMI à
contracter des emprunts .Cela vient du fait que, seulement la moitié des
quotes-parts environ 100milliards de dollars est utilisable pour financer des
pertes car 75 %de des quotes -parts des membres sont versés en monnaie
nationale qui n'est pas convertible. Ces emprunts permettent au fonds de
disposer de liquidité importantes en cas de graves crises. Afin
d'éviter que le FMI soit transformer comme la Banque mondiale qui
emprunte des ressources pour financer ses crédits, les pays membres ont
décidé de plafonner les ressources à 60% des qoutes -parts
au moment où le Fonds peut emprunter.
Pour cela, le Fonds a deux sources de financement savoir les
Accords Généraux d'emprunts (AGE) et les Nouveaux accords
d'Emprunts (NAE.Ces deux accords ont permis au Fonds d'avoir 51 milliards de
DTS soit 75 milliards de dollars. A noter que les Accords
Généraux d'Emprunts sont contracter auprès du groupe des
G10 (G7 plus la Belgique, les pays -Bas et la Suède auxquels la Suisse
et l'Arabie Saoudite se sont joint ultérieurement. C'est une
réserve en cas d'urgence destinée à faire face à
des graves cris financiers comme celle de la France en 1969 et les Etats-Unis
en 1978. Plus récemment ces accords ont été
utilisés pour financer la Russie. Les Nouveaux Accords d'Emprunts sont
entrés en vigueur en 1998.En effets les leçons des crises
mexicaines et russes ont prouvé que le Fonds manque de ressources et
ne peuvent pas financer un pays en fort besoin de liquidité. Ces accords
ont été l'oeuvre d'une collaboration entre le FMI avec vingt cinq
pays membre ou institutions. Ils ont été activés pour la
première fois en 1998 pour financer un accord élargi du
Brésil.
3-2) Les apports financiers du FMI
La principale tache du FMI sont d'accorder des crédits
(liquidités) au pays qui en besoin afin de résoudre le
problème de la balance des paiements ou la pénurie des
réserves extérieures. Beaucoup des PED n'ont pas la
possibilité recourir au financement des marchés financiers ou
des capitaux privés. Ils n'ont pas d'autres options que le FMI.Pour un
pays débiteur, l'octroi de fonds par le FMI signifie aux yeux des autres
créanciers que le pays a suivi une politique économique
adéquate. C'est pourquoi, un nombre crissant de pays a recours aux
crédits du Fonds pour avoir la confiance des investisseurs. Cette
hypothèse n'est pas toujours vraie dans la mesure où, le FMI est
déjà intervenu dans pas mal de pays même si on ne constate
pas vraiment une amélioration de la situation économique du pays
concerné. La Russie en est un exemple concret. Malgré le
comportement mafieux des dirigeants (entourés par les oligarques ), le
FMI a déjà renfloué le pays des milliards de dollars.
Revenons-nous au problème qui nous préoccupe,
c'est à dire les apports de crédits du Fonds. Une chose
mérite d'abord d'être annoncé. Le FMI est une institution
où, environ 60% des fonds propres( quotes-parts ) viennent des pays
industrialisés. Ces pays là, ça fait à peine quart
de siècle n'ont pas contracter des fonds auprès du FMI. En effet
l'Angleterre en a fait en 1977 et les Etats -Unis en 1978.Ils ont chacun leur
propre secours, la FED pour les Etats-Unis et le BCE 19(*)pour les membres de la zone
Euro.
Le FMI d'aujourd'hui est alors une institution principalement
destinée aux Pied. Comme le montre Patrick Lenain, un connaisseur du
FMI, en janvier 2004, près de quatre vingt dix pays étaient
endettés à l'égard du Fonds, près de la
moitié des Etats membres.Certes tous ces pays n'avaient pas un programme
d'ajustementent en cours. Cinquante -cinq d'entre eux avaient unaccord en
vigueur sous la forme d'une Facilité pour la Réduction de la
Pauvreté et de la Croissance (pour les deux tiers )ou sous forme d'un
accord élargi ( pour un tiers).Les autres avaient réussi leur
programme de stabilisation et pouvaient rembourser leur dette à
l'égard du Fonds sans avoir besoins de crédits
supplémentaires. Chaque Etat peut contracter des crédits dans la
limite de leur qoute part, des difficultés du pays et du programme mis
en oeuvre .L'encours de la dette à l' égard du Fonds doit
ainsi rester inférieur à 300%du quote- part.En août 2001,
le total des crédits et prêts octroyés par le Fonds
s'élevait à 72 milliards de DTS ( environ 110 milliards de
dollars) répartis sur quatre continent en développement(
Amérique latine :45,1% ,Europe de l'Est et
Turquie :32,6%,Afrique :7,7% , Asie :13,7%, Moyen
Orient :1%). [Patrick Lenain ,2004,p.95].
Ces crédits ne sont qu'une part marginal des capitaux
à destination de ces pays surtout les pays émergents , les pays
pauvres de l'Afrique quant à eux y comptent beaucoup dans la conduite
de leur politique économique souvent dicté par le FMI.Pour
référence la Banque mondiale apporte quatre fois plus de
crédits que le FMI , c'est pourquoi , ces PED souhaitent une
augmentation des ressources de la part du FMI , ce qui ne semble pas
réalisable vu la disponibilité financière du fonds et
l'accroissement à rythme effrénée des besoins de
liquidité de ces pays . Les crises des pays émergents des
années 1990 en est des exemples concrets .
4) Le Trésor Américain et la Banque mondiale
: partenaires officiels du FMI
Le FMI est une institution multidimensionnelle à la
lumière de son organisation, de son fonctionnement et de son statut.
Même si son statut lui donne la prérogative de Garant de la
stabilité Internationale, il a besoin , parfois obligé de
collaborer avec d'autres organisations internationales ou organisme publics
compétents. Le Trésor américain et la Banque mondiale
font partis des partenaires du FMI.
4-1)Le FMI et le Trésor Américain
Pas mal d'observateurs se demandent pourquoi le Trésor
américain intervient massivement et fait pression même le FMI dans
la gestion de crise financière ou d'endettement d'un ou de certains pays
, alors qu'il fait la sourde oreille dans d'autre pays.Evidemment , c'est
l'intérêt de l'Etat Américain qu'il défend.Prenons
deux exemple concrets : le premier c'est la crise d'endettement des
années 1980 , le deuxième c'est la crise mexicaine de 1994.
Comme nous venons de voir précédemment , le
FMI n'a pas réussi lui seul à gérer la crise d'endettement
des années 1980, iil a fallu l'intervention du Trésor
Américain à travers le plan Baker de 1985 et celui de Brady 198,
pour apaiser la tension et rétablir la confiance des créanciers
.Derrière ce mascarade là , c'est la Banque américaine
à bord des faillites qui sont ciblées d'être sauvées
et les intérêts des Etats-Unis à éviter la
contagion de la crise , car tôt ou tard ca va répercuter son
économie d'une façon ou d'une autre.C'est ne pas pour rien que
les Etats Unis ont accepté de garantir d'une façon indirecte les
dettes des PED bénéficiant de l'accord Brady. On sait, avant de
bénéficier de tel accord, il faut d'abord respecter certaines
conditions derrières lesquelles se cachent les intérêts
américains. Est ce que ca veut dire que les techniciens du Fonds ou
leur dirigeant soit dupe , néanmoins ceux des PED , la
réponse est non mais , ils n'ont plus d'autres options . Même si
celui-ci (le FMI) ne veut pas suivre des directives qui se manifestent d'une
façon indirectes de la part du Trésor américain, il finit
souvent par céder .Le fait que les Etats-Unis est le seul pays qui a le
droit de veto au FMI DETENANT 17 ,14% des droits de vote influe aussi
d'une certaine manière le comportement du FMI.
S'ajoute à ces critères d'ordres
stratégiques l'insuffisance de ressource du Fonds.Le FMI qui se veut
être le gendarme financier international n'a pas les instruments
nécessaires( les ressources) à endiguer le crime( la crise)
.C'est normal alors qu'il accepte la proposition même d'un autre acteur
beaucoup plus disponible à résoudre le problème, qui est
le Trésor américain.
Deuxième exemple : la crise
financière mexicaine de 1994.Le FMI n'a pas pu résoudre la crise
( si on peut dire qu'il a réussi son pari) sans l'intervention massive
du Trésor américain qui a contribué à la hauteur de
20milliards de dollars. Certaine source affirme que ce dernier a fait pression
au FMI pour qu'il débloque suffisamment de liquidités
nécessaires à la résolution de la crise. Là encore
, se cache les intérêts financiers et commerciaux des Etats -Unis
.
Oui, il est souhaitable que d'autre acteur intervienne
à coté du FMI dans la gestion ou prévention des crise mais
que tout le monde soit sur le même pied d'égalité .La loi
des plus forts est ainsi vérifiée dans le cadre de la finance
internationale.Dans ce cadre là , l'expression de CHURCHIL :
« C'est bien une idée des socialistes de considérer
le profit comme un vice , pour moi , le vrai vice c'est la perte »
est vraiment validée.
Chacun dans ce contexte alors de défendre ses
profits, le Trésor américain a peut être raison car il est
aussi participant au jeu ,mais parfois c'est trop exagérer. Si le FMI
dans l'avenir va toujours compter sur le Trésor américain , il
n'aura plus sa raison d'être et mérite une reformez de profondeur
( voir CHAP III) .
La Banque mondiale, sa soeur est aussi un partenaire
privilégié du FMI.
4-2) Le partenariat FMI-Banque
mondiale
Dans ses interventions , le FMI doit s'occuper de la
stabilisation macro-économique alors que la Banque mondiale s'occupe
des reformes structurelles . Toutefois , ces dernières années ,
on a du mal à distinguer la véritable préoccupation de ses
deux institutions. L e FMI a déjà commencé à
intervenir dans le secteur social en particulier la lutte contre la
pauvreté objectif principal de la Banque mondiale . De l'autre
coté Cette dernière essaie aussi de jouer un rôle capital
dans la stabilisation macro-économique des PED en particulier dans le
volet budgétaire en exigeant des rapports succinctes quant á la
composition des dépenses et recettes budgétaires de certains
pays. Il n'y a rien de mal à cette tournure mais , on ne sait plus leur
véritable préoccupation. Le FMI dans la gestion des crises
successives depuis les années 1980 a toujours besoin de la banque
mondiale. Cette dernière a déjà apporté des
ressources abondantes dans le financement des PED durant la crise d'endettement
des années 1980 mais aussi les cries des pays émergents depuis
les années 1990.Dans la gestion de la crise mexicaine de 1994-1995,
elle a déjà apporté 33,957milliards de dollars , 10
milliards de dollars lors de la crise thaïlandaise de 1997, 18milliards de
dollars en Indonésie en 19997et 9milliards de dollars .
Souvent , contrairement à toute attente , les fonds
apportés par la Banque mondiale excède ceux du FMI.C'est le cas
de la crise Mexicaine pendant laquelle le FMI a contribué à la
hauteur de 17,843 milliards de dollars alors que la Banque y a
déboursé 33,957. Même cas en Thaïlande , avec un
déboursement respectif de 3,926 milliards de dollars et 10,500milliards
pour ces deux institutions. En Corée aussi avec 23,100milliards de
dollars et 20,99milliards de dollars respectivement pour la Banque mondiale et
le FMI.
En plus de ces apports financiers , le FMI a beaucoup
besoin de la banque mondiale dans la mise en oeuvre de ses politiques à
travers les PAS qui stipulent aussi les directives de la Banque mondiale
.Les deux ont intérêt alors de collaborer , et c'est logique
car ces sont deux institutions soeur.
Le divorce approche , la relation entre ces deux institutions
se sont détériorées ces dernières années
malgré leur volonté de coopérer. STIGLITZ , un ancien
vice président , non moins chef économiste de la Banque mondiale
, dans son oeuvre La grande désillusion (2002) a déjà
classé la porte, ouvre d'autre voie à ceux qui ont
hésité depuis , à critiquer le FMI.Il a fortement
critiqué le FMI de son action dans le cadre de gestion des crises
surtout celles depuis les années 1990 .Il a raison de critiquer
l'échec du FMI mais il ne faut pas oublier qu'il a aussi sa part de
responsabilité. Pourquoi attendre si longtemps, même après
sa démission de la Banque mondiale, d'avancer ses critiques. Est ce
qu'il a réussi son pari dans la lutte contre la pauvreté
lorsqu'il était à la tête da la Banque mondiale ? Ce
n'est pas l'objet de cette recherche , on connaît la
réponse.....
Quoi qu'il en soit le FMI a besoin de la Banque mondiale et
inversement , chacun doit quand même définir son rôle, ca
n'empêche pas la coopération.
II-Etude de cas de la gestion des crises par le FMI depuis
les années 1990
La gestion des crises financières des années
1990 et celles des années récentes n'ont pas été
facile pour le FMI .Ces sont des crises nouvelles caractérisées
principalement par la force destructrice de la globalisation financière
non contrôlée à travers toutes ses composantes . Pendant
ces crises, non seulement la volatilité des mouvements de capitaux en
quête de rendement ont bouleversé le système financier des
pays émergents mais aussi l'accumulation des politiques
monétaires inadéquates ont venu rendre à néants les
fruits de croissance de plusieurs décennies notamment en Asie. Le FMI
a travers ses interventions a tenté de résoudre ces crises de son
plein gré .Dans ses interventions que se soit durant la gestion de la
crise Asiatique de 1997 , Russe de 1998 et Argentine de 2001 , les
préceptes libéraux inspiré du fameux Consensus de
Washington étaient toujours de règles. L'ampleur et la profondeur
de ces crises, ont montré la limite du cadre d'intervention du
FMI , nécessitant ainsi le secours d'autres acteurs comme la Banque
mondiale et le Trésor américain .
La gestion de la crise asiatique de 1997
Aux yeux des observateurs avertis, la crise asiatique de 1997
fait partie de la crise de troisième génération. En effet,
les pays fortement touchés (Thaïlande, Corée du sud,
Malaisie, Indonésie)n'ont pas eu des grands déséquilibres
macro-économiques mais victimes des déséquilibres
micro-économiques caractérisées par les comportements des
investisseurs et les propriétaires de capitaux, la gestion des risques
de chance, et l'endettement à court terme.
Les pays touchés20(*) font appel au FMI qui leur fournit une
assistance financière sans précèdent de 35 milliards de
dollars. Des sommes considérables sont aussi promises par des sources
bilatérales et multilatérales pour un total de 85 milliards de
dollars, qui ne seront pas toutes déboursées. Après une
hésitation initiale à faire pression sur les créanciers
privés, le FMI et les pays concernés vont encourager les banques
étrangères à maintenir ouvertes les lignes de
crédits.des orientations [Patrick Lenain ,2004,p.38].
Il faut noter que les Etats-Unis n'ont pas été
vraiment intéressés par cette crise , contrairement à ce
qu'ils ont fait lors de la crise mexicaine de 1994 et celle brésilienne
de 1999. Non seulement par les liquidités qu'il apporte (même si
insuffisant) , mais aussi sa caution qui va mobiliser d'autres ressources , le
FMI est le seul acteur capable de gérer cette crise , c'est sa
vocation même.
Dans ses interventions , le FMI a insisté sur la
politique de rigueur réduisant ainsi le déficit budgétaire
et la et fait accroître la hausse des taux d'intérêt .La
réduction du déficit a été faite afin de
réduire l'endettement extérieur et la balance courante qui
pèse beaucoup sur la balance des paiements ,aussi pour éviter
l'effondrement des taux de change .L'objectif dans telle politique
était d'avoir un déficit budgétaire de 2,6% du PIB en
Thaïlande ,1% en Indonésie et budget équilibré en
Corée.Ceci dans le but d'avoir une recapitalisation de l'ordre de 10%
à 15 % du PIB.Aussi l'équilibre externe était primordial
parmi les variables d'ajustement du Fonds.En effet le solde de la balance des
capitaux de la Thaïlande est passé de 10 % en 1996 à-24% au
second semestre 199721(*).
La hausse des taux d'intérêt a visé
l'entrée des capitaux .
Précisons comment le Fonds a-t-il vraiment
géré la crise. Pour faire face à la crise asiatique, le
FMI a pris des mesures de gestion de crises. Ainsi, il a débloqué
une aide financière de quelque 26 milliards de DTS à l'appui des
programmes de reforme de l'Indonésie, de la Corée et de la
Thaïlande et a mobilisé près de 77 milliards de concours
supplémentaires auprès de sources bilatérales et
multilatérales. Dans le cas de Indonésie ; le FMI et les
bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux ont decidé
au milieu de 1998 de majoer leur engagement d'aide , respectivement d'un
milliards de DTS et 5 milliards de dollars . Sur le total des engagements en
faveur de ces trois pays , le FMI avait décaissé environ 18
milliards de DTS au 23 juillet 1998.
En Thaïlande , là où la crise a
débuté le 2 juillet 1997, le conseil d'administration du FMI a
approuvé le 20aout , pour une période de 34 mois , un soutien
financier à hauteur de 2,9 milliards de DTS , soit
l'équivalent de 505% de la quote-part du pays.
Le programme initial de reforme économique
comprenait :
- Une restructuration du secteur financier visant dans un
premier temps à identifier et à fermer les établissements
financiers non viables (y compris 56 sociétés financières,
une intervention dans les banques les plus fragiles et la recapitalisation du
système bancaire ;
- Des mesures budgétaires équivalent à
3% duPIB , en vue de transformer le déficit public en excedent de
1% ;
- Un nouveau cadre de politique monétaire,
conformément au régime de flottement dirigé ;
- Rôle du secteur privé et privatisations
- Etablissementd'un calendrier précis de
restructuration du financier ;
- Accélération de la mise en oeuvre de des plans
de protections des catégories sociales vulnérables.
Le programme a été à nouveau
modifié par une lettre d'intention en date du 24 février 1998,
puis encore le 26 mai 1998.Ces modifications avaient un double
objectif :d'une part , donner clairement la priorité à la
stabilisation du taux de changetout en limitant l'ampleur et les
retombées sociales d'un relentissement économiqueplus sensible
que prevu, et d'autre part preparer le retour sur les marchés financiers
internationaux de la Thailande.Le nouveau programme visait
ainsi : :
-Accelerer la restructuration du système
financier , et en particulier la privatisations des quatre banques dans
lesquelles les autorités étaient intervenues ;
-Ajuster les objectifs de déficit
budgétaire à 1% au lieu de 3 % par le jeu de stabilisateur
automatique ;
-Améliorer la secteur public et donner
rôle au secteur privé afin d'attirer les capitaux ;
-Renforcer la protection sociale.
La Corée du sud
A mesure que la crise asiatique se propageait à la fin
de 1997, la Corée a presque épuisé ses réserves de
change en raison de la perte de confiance des marchés. Le 4
décembre 1997, le conseil d'administration du FMI a approuvé
pour trois années suivantes , un soutien financier à la
Corée à hauteur de 15,5 milliards de DTS , SOIT 1939% de sa
quote-part.
Le programme initial de reforme économique
était basé sur :
-Une restructuration du secteur financier .Les
opérations financières de neuf banques insolvables ont
été suspendues, l'Etat a injecté des capitaux dans deux
grandes banques commerciales ;
-Des mesures budgétaires par
l'élargissement des assiettes fiscales et la TVA ;
-Des mesures de libéralisations des
échanges et éliminations des subventions liées au
commerce ;
-Des mesures de libéralisations des
mouvements de capitaux pour ouvrir le marché monétaires ceux des
actions et des obligations aux capitaux extérieurs et pour
déréglementer l' Investissement Direct Etranger.
-La publication et la diffusion des principales
données économique set financières
D'autres mesures qui ne sont pas vraiment
différents de ces mesures là ont été prise pour
faire face à la crise qui s'aggravait , notamment la pression sur le Won
coréen. La lettre d'intention du 24 décembre stipule
ainsi :
-Le resserrement de la politique monétaires
la suppression de la bande de fluctuation quotidienne du taux de
change ;
-L'accélération de la
libéralisation des marchés financiers et monétaire, y
compris avant le 31 décembre de toutes s restrictions aux mouvement de
capitaux limitant l'accès des investisseurs étrangers au
marché obligataire coréen.
Le FMI a ainsi décidé d'approuver un
décaissement de 1,5 milliards de DTS.
Dans une lettre d'intention datée du 7 janvier 1998,
les autorités coréennes fournissaient de plus amples
détails sur les stratégies de financement extérieur et de
gestion des réserves internationales et précisaient le programme
de reforme du secteur financier.
Enfin une lettre d'intention du 7 février 1998 a
été présenté au fonds , regroupant les principaux
programmes de l'année 1998. Cette lettre vise :
-Un déficit budgétaire de 1 % du
PIB ;
- Certaines nombres de mesures dans la bonne
gestion des entreprises ;
-Favoriser accès des sociétés
coréennes aux marches étrangers.
Suite à cette lettre, le 17 février 1998, le
conseil d'administration a approuvé encore le décaissement d'une
nouvelle tranche de 1,5 milliards de DTS après l'examen trimestriel de
l'accord de confirmation.
La lettre d'intention du 2mai 1998 révise encore
l'objectif du déficit budgétaire à 2 % du PIB.Le Fonds a
par la suite décaissé une nouvelle tranche de 1, 4 milliards de
DTS . Le FMI avec le concours d'autres organismes internationaux et publics
comme le Trésor américain ont fait beaucoup afin de gérer
la cerise asiatique et minimiser la contagion.Le tableau ci après montre
les apports financiers de ces acteurs avec ceux duFMI.
Tableau 25 : Engagements de la communauté
internationale et décaissements du FMIen réaction à la
crise asiatique au 23 juillet 1998
|
|
Engagements
|
|
|
Décaissements FMI
|
Pays
|
FMI
|
Sources multilatérales
(b)
|
Sources bilatérales(c )
|
Total
|
|
Indonésie
Corée
Thaïlande
Total
|
11,2
20,9
4
36,1
|
10
14
2,7
26,7
|
21,4(d)
23,3
10,5
54,9(d)
|
42,3
58,2
17,2
117,7
|
5
17
2,8
24,8
|
(a)Les engagements du FMI en faveur des philippines ne sont
pas inclus dans ces chiffres.
(b)Banque mondiale et BAsD.
(c)Les contributions bilatérales en faveur de
l'Indonésie de la Corée représentent une deuxième
ligne de défense éventuelle.
(d)Estimations ;au 23 juillet 1998, le montant des
nouveaux engagements n'avait pas été encore été
fixé définitivement.
Source : FMI [ Rapport annuel 1998]
La politique de gestion de la crise mise en oeuvre par le FMI
n'a pas réussi à enrayer le problème.
Cette politique amplifié la crise car pour
référence le PIB a chuté de 7% en Corée en 1998, de
6% en Thaïlande et de 14 % en Indonésie pour origine la compression
de la demande intérieur notamment des investissements .Pourquoi alors le
FMI n'a pas pu encore gérer cette crise malgré les apports
financiers de ses partenaires ? Peut et presque sur ,à cause de sa
politique qui tend généralement à renforcer le
mécanisme auto régulateur du marché par le biais de la
libéralisation , la privatisation , mais aussi le resserrement
budgétaire et monétaire dans des pays déjà en
récession .D'autres théoriciens avancent de l'autre coté
que cette crise est inévitable , ce n'est que la fin de cycle
d'expansion déjà encouru depuis presque deux décennies
.Quoi qu'il en soit la crise est déjà là , on devait
chercher la stratégie le mieux possible afin de minimiser ses
désordres .La vocation du FMI réside bien dans ce cadre là
,mais est-il que le Fonds seul pourra gérer une crise qui
résulte de combinaison de facteurs , d'accumulation des risques , et
surtout des comportements des investisseurs et les détenteurs des
mouvements de capitaux. La question reste ouverte.Ce qui est sur , chacun a sa
part de vérité ici mais le FMI devait faire beaucoup mieux en
tant que premier concerné .
La Russie , un Pays qui a occupé un rôle
stratégique dans la relation politique et même économique
internationale dans le cadre de l'URSS a été aussi victime
d'une crise financière en 1998, juste un an après la crise
asiatique . Le FMI était toujours là afin de résorber
cette crise .
La gestion de la crise russe de 1998
Une des principales raisons de la crise financière
russe est du défaut de paiement est les déficits des finances
publics.Elle a montré la fragilité de la libéralisation et
de la financiarisation de l'économie dans un système dont les
institutions de marché restaient faibles et peu
développés.Ctte crise comme on l'a vu precedement a beaucoup
bouleversé le système financier international.
A Noter que le gouvernement russe , après les menaces
qui ont menacé le système bancaire et financier a
déjà entrepris des la quinzaine de juin des négociations
avec le FMI un vaste programme de renflouement , qui mobilise en tout 22,7
milliards de dollars (dont 15,2 apporté par le Fonds).Il a pour
contrepartie une longue série de mesures centrée sur la
contrôle des dépenses budgétaires , l'accroissement des
recettes fiscales et l'allongement de la maturité moyenne de la
dette : une plus grande crédibilité budgétaire devait
permettre une baisse des taux d'intérêt et donc une
réduction plus rapide du bésoin de financement public.Toutefois
, aucune modification de la politique de change n'est demandée par le
FMI qui continue de défendre la viabilité du
« corridorde change ». [Jerome Sgard, 2002, p.98].
On connaît la suite , la crise a éclaté
le 17 août 1998, avec l'annonce du gouvernement de suspendre le
remboursement de sa dette et une demende de moratoire sur les engagement en
devise des banques et un élargissement de la bande de fluctuation du
change -le corridor. Deux semaines après, le rouble a chuté de
40% , il y avait aussi une ruée des déposants sur les
banques , gel du marché monétaire , blocage du système de
paiement de gros et de bourse de detail.Les recettes fiscales de l'Etat ont
fortement chut é aussi .Dans le but d'enrayer tous ces
problèmes , la Banque centrale de Russie a injecté massivement
des liquidités dans le système financier et bancaire.Après
avoir perdu 2,4 milliards de dollars en deux semaines ( sur un total de 6,5
milliards depuis le 24 juillet ), elle est finalement contrainte de laisser
flotter le rouble , le 27 août après qoiu elle cesse
progressivement ses interventions.
Dans le même temps , le FMI va faire son mieux afin de
resoudre la crise.Mais au d ébut , il a fait preuve d'une certaine
retincence.. En juillet déjà , sous la préssion du
Trésor américain , le Fonfs a déjà intervenu dans
le cadre d'une stabilisation macroeconomique en particulier la maitrise du
déficit , tout en évitant l'effondrement du rouble.
Mais comme le note Stiglitz : « En
dépit des souffrances infigées à la majorité des
Russes , les reformateurs et leurs conseillers du FMI avaient peur d'une
dévaluation : ils étaient persuadés qu'elle allait
déclencher une nouvelle poussée d' hyperinflation.Ils resistaient
à tout changement de taux de changeet étaient prets à
deverser des milliards de dollars dans le pays pour
l'éviter[Stiglitz , 2002, p,238]
Comment il a fait vraiment le FMI dans la gestion de cette
crise qui se profile déjà ?
Quand la crise frappa, le FMI prit la direction des
opérations, et demanda à la Banque mondiale de contribuer au
sauvetage.Le plan se montait au total à 22,6 milliards de dollars .Le
FMI en fournirait 11,2 ;la Banque mondiale en pretait 6 ; le reste
viendrait du gouvernement japonais.[Stiglitz, 2002, p.240].
Ces fonds en particulier ceux du FMI étaient
principalement destinés à défendre le taux de change. Des
débats ont été virulents au sein des organismes
compétents comme la Banque mondiale quant à
l'opportunit é des apports massifs de capitaux à destination
de la Russie vu la corruption qui sevit le pays , alors que dans d'autres
régions du monde , la corruption est un grand entrave de
déblocage de fonds surtaout pour ces deux institutions de Breton
Woods.Lapression du trésor americain , d'un coté , la
gravité de la crise de l'autre ont pressé le FMI à
débousé ces fonds , la Banque mondiale sous pression du
Trésor américain et de l'administration Clinton a aussi renflouer
la Russie de liquidité.
Trois semaines après le prêt, la Russie annonca
une suspension unilaterale des paiements et une dévaluation du rouble et
le rouble s'effondra. Son niveau de janvier 1999 serait, en termes
réels, inférieur de plus de 45%à celui de juillet
199822(*). L'annonce du 17
aout provoqua une crise financière internationale Les taux d'intert pour
les marchés émergents monterent danantagequ'au plus fort de la
crise asiatique.[stiglitz, 2002, p243].
Le débat sur l'action du FMI coninue ,aurait -il pu
et du preter plus et plus vite que les 4,7 milliards de dollars qui furent
volatilisés en aout 1998, n'a ici que peut d'intert , même s'il
faut noter que cette institution avait été approuvée entre
1992et 1998 pour 35,5 milliards de dollars de concours financiers à la
Russie dont seulement 21,2 milliards furent réellement
déboursés[Pagé 2000]. Rappelons que en dépit
d'un engagement suprérieur à 40 milliards de dollars , le
Brésilfut , lui aussi , obligé de dévaluer au début
de 1999.il est claire qu'une simple action de sauivetage conjocturelle est
impuissante face à des désequilibres similaires à ceux de
la Russie.
Selon les detrcateurs du FMI n'étaient pas pour le
renflouement de liquidités de la Russie , en l'absence de crédits
du FMI , la Russie aurait pris des mesures beaucoup lputot pour
dévaluer sa monnaie « à froid » ,
restructurer sa dette et assinir ses finances publiques.Le FMI avec ses
apports financiers comme dans les autres pays émergents a prescrit a
toujours insisté sur la « therapie de choc » .
Par là ,des mesures en faveur de redressement des
finances publiques en contractant les dépenses publiques ont
été prises. Aussi des reformes en profondeur de l'administration
qui n'étaient en réalité qu'une mascarade car les
oligarques Russes s'éparpillaient partout dant tout niveau de
l'administration .Les reformes du secteur financier via le secteur bancaire a
été aussi mises en oeuvre.
De fait , après la crise , la Russie n'a d'autre
choix que d'assuer le rembouressemnnt de la dette dans des limites viables et
conserver un taux de change adéquat en terme réels . Le pays a
presque reussi son pari realisant un taux de croissance de 5,4% EN 1999 et 9%
en 2000.Le FMI dans ce cadre là intervient à quel hauteur , c'est
une question extrement difficile .Tous ce qu'on peut dire, le FMI a tout fait
pour sauver la Russie de cette grave crise , mais le résultat
était un échec pour les uns , une réussite pour les
autres y compris le FMI.
Après la crise russe de 1998, d'autres pays comme le
Brésil la même année , Equateur en 1999, Turquie et
Argentine ont été encore victimes de crises financières
.Le cas de l'Argentine merite une attention particulière tant du point
de vue théorique mais aussi et surtout pratique dans le cadre de
gestion et prévention de crise .
3)La gestion de la crise Argentine de 2001
La crise Argentine de 2001, on , l'a déjà vu ,
avait pour origine un régime de change fixe à travers le
currency board qui était devenu irréaliste et un endettement
extérieur insoutenable qu'il s'agisse des emprunts obligataires du
gouvernement ou des lignes de crédits interbancaires ou des dettes
contactées par des entreprises. Un endettement extérieur de 142
milliards , des sories de capitaux de 20milliards de dollars et des
contractions du systeme bancaire en sont les preuves.La crise fait suite
à trois ans de récession et de politique antisociale.
En Argentine, la contraction économique depuis 1998
s'est accompagnée d'une dégradation sensible de. la situation
budgétaire, qui a fini par miner la confiance des investisseurs
étrangers et argentins dans l'aptitude de l'Etat à assurer le
service de sa dette.
Pour faire face à la crise qui se profil en septembre
2001, e ,le FMI a décidé d'augmenter de 21 milliards de
dollars le crédit stand by , approuvé , il y a une année
et autorise un tirage immédiat de 6,3 milliards de dollars . Afin
d'enrayer la crise , le FMI et les autorités monétaires et
politiques argentines ont tenté de restaurer la convertibilité du
peso argentin. Comme le note le porte parole du FMI , Thomas Dawson ,le 15
septembre : « Etant donné le degré
élevé de dollarisation de l'économie ,la plupart des
dettes des entreprises et des ménages sont libellées en dollars ,
une dévaluation aurait un effet dévastateur sur les bilans
comptables. En décembre 2001 , la convertibilité est suspendue ,
l'Argentine suspend le remboursement de sa dette , les déposants font
ruée dans les banques , c'est l'explosion de la crise , le gouvernement
est contraint de démissionner par la suite , le peso est
dévalué quelques semaines plus tard.Le 05 décembre 2001,
la direction du FMI indique à son conseil d'administration qu'elle n'est
pas en mesure d'achever la dernière revue de programme conlu avec
l'argentine . L'achevement de cette revue aurait permis à l'Argentine
d'effectuer un titrage de 1,3 milliards de dollars. Après avoir fait
payer les entreprise internationales, depuis janvier 2002, le gouvernement a
fait appel au fonds sans avoir présenté un plan de stabilisation
budgetaire et monétaire jugé efficace au sens du FMI.. Le
programme vise ainsi à eponger l'exces d'offre de pesos dont une partie
est constituée par des depots geles par rapport à une demande qui
contracté brusquement à cause de la crise. Cette situation va
deboucher à la chute de Duhalde23(*) .
De son coté , le FMI tente de resoudre la crise
à la racine.Il souligne ainsi l'impérieuse necessité pour
l'Argentine d `élaborer un programme qui contribuerait à la
restructuration de la viabilité de la dette publique argentine
retablissant ainsi la cofiance des investisseurs et les proprietaires de
capitaux. Des discussions ont été aussi fait dans le cadre d'un
ancrage monétaire silide, qui n'était pas au rendez vous depuis
l'abandon du système de caisse d'émissionaprès quarant
deux mois de récession. Le Fonds a beaucoup aussi insisté sur les
reformes du systeme bancaire .Le FMI, vu l'ampleur de la crise et les
progés realisés , a decidé le 15 juillet 2002 de reporter
d'un an le remboursement de 985 millions de dollars du s par l'Argentine au
titre de facilité de réserve supplementaire.
Mais la crise était toujours difficile à
gérer.Dans l'ensemble , l'intervention du FMI était fortement
critiqué par se detracteurs même les autorités locales
n'ont pas hesité aà monter leur reticence vis à vis des
politiques libérales préconisées ( imposées
même) par le Fonds.Dans un contexte d'endettement de l'ordre de 137
milliards alors , le pays , est encore fortement dominé par la
pauvreté , ce qui était à l'origine des fortes
contestations populaires de la fin 2001 qui étaient à l'origine
du renversement du Président De la Rua en Décembre 2001. Les
gouvernements qui se sont succedé ont pris consncience de cette
montée en puissance des mecontentements des gouvernés.
L'administration de Nestor kirchner qui arrive au pouvoir en avril 2003 a
beaucoup montré leur souci aux sorts de la population en particulier
leur condition de vie .Ce nouveau président même qui
n'hésite pas à bouder les négociations avec le Fonds si
les mesures à prendre risquent de d'apporter des fractures sociles ou
jugées pas bons pour le pays.Vici quelques exemples de mesures prises
pour réduire le mécontentement de la population :
-Creation d'un revenu minimum d'existence pour les sans emploi
, deux millions de personnes percoivent mensuellement 150 pesos (soit environ
50 dollars). Cette indemnité appelée « plan de
travail » est en partie distribuéepar les mouvements
piqueteros(120000 à 150000 plans de travail sont gérés
par eux).
-Abrogation de la mesure de réduction de 12% des
salaires des fonctionnaires publics et des retraités
décrétée par par De la Rua au milieu de l'année
2001.
-Interdiction aux créanciers de confisquer le logis
des personnes incapables de rembourser normalement leur crédit
hypothécaire (cela concernait environ 150000à 200000
ménages)
-Compensation octryéé aux petits eprgnants de
manière à limiter l'ampleur due à la déevaluation
de la monnaie
- Gel du tarif des services ( eau , gaz ,
électricité, ...) au grand dam des trnansnationales qui
controlent depuis leur privatisation les entreprises de service.
-Abrogation de la loi punto final adoptée sous Raul
Alfonsin au milieu des années 1980pour garantir aux militaires une (
quasi ) impunité ; début des poursuites contre des
tortionnaires .
-Changement partiel de la composition de la cour supreme de
justicedans un sens démocratique.
La plupart de ces mesures prise par Kirchner ne sont pas
conformes aux progammes appuyés par le Fonds , mais ce dernier n'a pas
baissé le bras jusqu `au bout.En effet , si le FMI a imposé
le gouvernement bresilien apres d'avoir unsuplus budgetaire de 4,25% du PIB
, l'Argentine a refusé un tel taux et a obtenu un accords avec le Fonds
sur la base de 2,5 % de surplus budgetaire.Il a pu alors combiner l'exigence du
FMI et les attentes de la populations.
Noter que cette année 2004 , l'Argentine a fait
menace de ne pas rembouser sa dette envers le FMI en l'absence de nouveau
crédit . Il l'a obtenu , car le 22mars de cette année 2004, le
conseil d'administration du FMI a achevé la deuxième revue des
résultats de l' Argentine dans le cadre d'unpret sur trios ans de 13,3
milliards de dollars , ce qui prepare la voie à un décaissement
d'environ 3 ,1 miliards de dollars.En achevant cette revue, le conseil a
approuvé la modification d'uncritère de realisation structurel
et une derogation pour l'inobservation d'un critère de realisation.Voici
des extraits d'une declaration d'Ann Krueger , Ex Directrice generale et
presidente du conseil interim après les débats de celui- ci.
« L'économie Argentine continue de se
redresser rapidement , ce qui facilite une amelioration soutenue de l'emploi et
des indicateurs de pauvreté . L'execution de réformes
structurelles importantes , par exemple dans le système bancaire et les
services publics , progresse bien aussi .Les autorités ont fait part de
leur volonté de négocier avec leyurs créanciers
privés envue de conclure rapidement une restructuration globale et
durable de la dette souveraine.Elle avance ici sa proposition de
Mecanisme de Restructuration de la Dette Souveraine (MRDS ) inspirée du
chapitre 11 de la loi de la fallite américaine ».( voir
Chap III).
Rappelons que la dette du pays cette année 2004
s'eleve à 148, 5 miliards de dollars .
Le FMI a travers ses interventions dans la gestion des crises
successives depuis les années 1990 a apporté des sommes
considérables . Les autres acteurs comme la Banque mondiale et le
Trésor américain ont fait preuve aussi de leur volonté .Le
tableau ci après montre ces apports .
Tableau 26 : Financement officiel accordé
aux pays en crise
Pays
|
Date de l'accord
|
FMI
|
|
Banque mondiale
|
Autres
|
Total
|
|
|
|
Millions de dollars
|
% Quote -part
|
Millions de dollars
|
Millions de dollars
|
Millions
|
% PIB
|
Turquie
Mexique
Argentine
Philippines
Thaïlande
Indonésie
Corée
Brésil
|
07 /94
02/95
04/95
07/97
08/97
11/97
11/97
11/98
|
742
17843
2861
1039
3926
10083
20990
18262
|
79
688
118
119
505
490
1938
600
|
3800
-
2600
-
2700
8000
14200
9000
|
-
33957
3200
450
10500
18000
23100
14538
|
4542
51800
8661
1489
17126
36083
58290
41800
|
2,5
12,3
3 ,4
1 ,8
9,4
15,9
11,2
5,2
|
Source : Ghosh et Alii[ 2002] in OFCE(Observatoire
Française de Conjecture Economique) ; Juillet 2003 Numéro
86.
En ce qui concerne particulièrement les crises du XXI
eme Siècle les engagements financiers des bailleurs étaient comme
celui dans le tableau ci - dessous.
Tableau 27 :Engagement finaciers des IFI pendant
les crisesturque ,argentine et bresilienne
Crises
|
Année
|
Montant engagé par les IFI et le G8( en milliards de
dollars)
|
Turquie
|
2000-2002
|
31
|
Argentine
|
2001-2002
|
21
|
Bresil
|
2002
|
30,4
|
Source : FMI (2003).
Le FMI a déjà donc fait ses preuves à
résoudre ces crises financières multiformes et nouvelles
survenues depuis les années 1990.L'efficacité des mesures prises
font toutefois l'objet de controverses entre ses partisans et ses
détracteurs. C'est pour faire à la pauvreté qui se profile
dans bon nombre de PED et afin de renforcer la gestion de la dette des pays
pauvres que le FMI et la Banque mondiale ont mis ensemble l'Initiative des
Pays Pauvres Très Endettés connue sous le nom de PPTE en
1996 qui sera renforcée à partir de 1999.
III) La lutte contre la pauvreté et l'Agenda du
FMI
Malgré les politiques préconisées par les
institutions de Breton Woods à travers le PAS et les tentatives de
résolutions de la dette au niveau international, nombre de PED en
particulier l'Afrique s'enfoncent toujours dans l'ombre du cercle vicieux
d'endettement.D'un certains milieu, on avance même que ces politiques
étaient à l'origine même de la stagnation économique
de ces pays. Face aux critiques de plus en plus virulents, contrants aussi par
le contexte et l'evolution des choses le FMIet la Banque mondiale et le club de
Paris ont decidé de changer de strategie. après les conditions de
Naples de 1995 il ont mis en placeen septembre 1996 une nouvellle initiative
appeléé Pays Pauvres Très Endettés dans le langage
courant PPTE destinée principalement aux pays pauvres. Le FMI dans cette
nouvellle formule a un rôle capital à jouer. Non seulement il est
le premier concerné en tant que garant de la stabilité
financière de ces pays mais il est aussi acteur à trvers ses
interventions et apports techniques et financiers.Cette initiative sera
renforcée en 1999 par la mise en place de Facilité pour la
Reduction de la Croissance et de la Pauvreté (FRPC). Le FMI integre ansi
à partir de 1996 la lutte contre la pauvreté principale
preoccupation de la Banque mondiale.
1)L'Initiative PPTE DE 1996
L'initiative PPTE a été initié en
septembre 1996par les pays membres du G7 et les instituons de Breton Woods.Ces
réanciers ont décidé de donner un coup de pouce aux pays
pauvres et endettés afin que ces derniers puissent vivre dans un Etat
d'endettement soutenable. L'iniative vise 42 pays pauvres princialement en
Afrique.Rappelons qu'à l'epoque, la dette de ces pays représente
un dixième de la dette des PED. L'initiative a ceci de particulier
qu `elle est la premeiere initiative de taitement concertée et
coordonné de la dette et qu'elle implique l'ensemble
descréanciers .L'ensemble de
Désormais, il ne s'agit plus de poser des
rééchelonnements mais de réduire la dette , afin qu'elle
atteigne des niveaux soutenables24(*) .Ces niveaux sont mesurés par le ratio Valeur
Actuelle Nette /Exportationset le ratio service de la dette /Exportations.
La conditionnalité d'admissibilité à
l'initiative PPTE est très complexe.
Les pays candidats doivent :
-Ne peuvent etre admissibles que les pays
béneficiant de la FASR ou recourant exclusivemnt aux concours de l'IDA
qui qui sont confrontés à un endettement non supportable.
-Avoir entrepris des programmes de reformes avec
l'apppui du FMI et de la Banque mondiale entre septembre 1996 et octobre 1998
(cette dernière date , date à laquelle l'initiative devrait etre
examinée pour décider de sa prolongation a été
reportée en 2000).
-Avoir une dette insoutenableaprès application
des mecanismes traditionnels d'allegementc'et à dire après
application des termes de Naples , soit une reduction de 67% de la VANde la
dette élligible au Club de Paris.
-Le ratio Valeur Actuelle Nette de la dette
/Exportations de biens et services se situe entre 200et 250%.
-Le ratio Service de la dette /Exportatioinsde biens
et services se situe entre 20et 25%.
. -De bon antécedents en matière de
politique économique.
La Décision quant à l'admissibilité de
tel ou tel pays à l'initiative est prise par les conseils
d'administration du FMI et de la Banque mondiale sur la base de la AVD (
Analyse de la Viabilité de la D ette). Preparée conjointement par
les services des deux instituons , en etroite coopération avec les
autorités du pays interessé.
L' application de l'initiative se deroule en deux phases
, chacune marquée par un point ( décision et achevement aucours
desquelles une évaluationde la soutenabilitede la dette est
effectuée , chaque phase dure normalement trois ans.Anoter que
l'Ouganda et la Bolivie sont lesdeux premiers pays béeneficiant de
l'initiative, ayant été atteint la prise de décision et la
fin du processus à fin septembre 1998.Pendant la première
étape , c'est à dire le point de decision la pays peut
bénéficier d'une réduction de 67% de sa dette
éligible dans le cadre de PPTE.Ensuite au point d'achevement qui marque
la fin de la deuxième étape , il bénéficie une
réduction de sadette pouvant aller jusquà a 90% de sa dette
eligible .
Le pays afin de beneficier l'initiative doit ainsi etablir
un e stategei efficace de politique economique . cette stratégie est
résumée dans le DCPE ( Document Cadre de Politique Eonomique).
A noter que sur 42 pays eligibles, cinq seulument ont
béneficié un début de tritement de la dette en 1999.
Afin de prioriser la lutte contre la pauvteté
,l'initiative PPTE a été renforcée en 1999
2-L'initiative PPTE renforcée par le FRPC de
1999
L'initiative PPTE a été renforcée
à partir du sommet de Cologne en 1999 pendant lequelle G7 a
décidé de modifier certaines modalités de l'initiative
.Lors de ce sommet les pays riches se sont engagés à effacer
environ 110 milliards de dollars ( 113milliards d'euros)de la de des pays
pauvres. Suite à des critiques de l'initiative PPTE , les pays
membre du G7 , le FMI et la Banque mondiale ont du modifier les criteres de
taux .Ainsi le ratio VAN/Exportations auparavant situées dans une
fourchette de 200à 250% a été abaissé à
150%. Cette mesure devrait couter selon le FMI 7 milliards de dollars .
Pour les pays ouverts (ratio Exportations / PIB
supérieur à 30%), ayant un endettement très eleve par
rapport aux reccetttes budgetaires , le ratio VAN / Exportations retenu commme
objectif peut aller en dessout de 150%.Dans ces pays , le critère estr
desormais d'avoir un ratio Exportations biens et services /PIB de 30% au lieu
de 40%. Le ratio recettes fiscales / PIB doit desormais etre égale
à 15% au lieu de 20%. Enfin le ratio cible VAN de la dette / Recettes
budgetaires a été abaisée de 280à 250%.Ces mesures
devraient occasionner un cours suplementaires de 3 milliards de dollars selon
encore le FMI.
L'initiative s'inscrit principalement dans le cadre d'une
lutte contre la pauvreté .L' élaboration d'un plan de lutte
contre la pauvreté . Chaque pays doit établir ainsi un Document
Strategique pour la Reduction de la Pauvreté (DSRP).La lutte contre la
pauvreté en déegageant de ressources considérables dans
les secteurs sociaux est considérée prioritaire desormais.Le
principeest que la rteduction de la dette des pays pauvres leur permetront de
dégager des fonds à alllouer principalement au secteur
sociaux.
Le FMI quand à lui intervient à travers la FRPC
(Facilité pour la Reduction de la Dette et la Croissance) crée en
1999.Comme son nom l'indique cette politique vise à la fois la reduction
de la pauvrté et la croissance.Dans le cadre de PPTE renforcée ,
rappelons que 60% des ressouces obtenus de l'allegement de la dette devraient
etre allouer au secteur social et 40% à la relance de la croissance.
Et le financement ?
Le FMI estime que le cout total de l'aide apportée aux
37 pays admissibles est estimé à environ 50 millirads de dollars
en valeur actualiée nette.Un peu plus de la moitié proviendra de
créanciers bilateraux et le rste de créanciers multilateraux . Le
FMI finance sa contribution essentiellementt par les revenus de placement du
produit net des ventes d'or hors marché de 1999 qui ont
été déposés dans le fonds fiduciaire FRPC -PPTE du
FMI. Des contributions additionnellles ont été apportés
à ce fonds par les pays membres .D'après encore le FMI a une
appréciation réelle de la portée de cette politique. En
effet selon le FMI ,pour les 27 pays pour lesquels un allégement a dja
été approuvé , le service de la dette exigible entre
1998-2004 diminuera de plus de moitié par rapport aux exportations et
aux recettes pupliques .Cependant , pour que la reduction de la dette ait un
effet tangible sur la pauvtrété , les ressources ainsi
dégagées doivent etre ciblées sur les pauvres .avant
l'initiative PPTE , les pays admissibles consacraient en moyenne , un peuplus
de ressources au service de leur dette qu'à la santé et à
l'education combinées. C'est n'est plus le cas dans les 27 pays dont la
dette a été allégée au titre de l'initiative dans
le cadre de leur récent programme appuyé par le FMI et la Banque
mondiale, ces pays ont accru notablement leurs dépenses
consacrées à la santé , à l'éducation et aux
autres services sociaux , et en moyenne, ces dépenses sont maintenant
près de quatre fis supérieures au montant des paiements au titre
su service de la dette. Mais en réalité la pauvreté
persiste encore dans ces pays. Des problemes persistent aussi dans les pays qui
n'ont pas enore atteint leur point de decision .Certains PPTE ont aussi des
dettes trop éleves pour etre annulées , c'est le cas du Liberia
,Soudan qui sont des pays gravement ravagés par des confits civils. On
peut se demander quand même si l'effacement des dettes de ces pays
pauvres voir extrêmement pauvres déstabilisent vraiment les
bilans comptable des créanciers à savoir la à savoir la
Banque mondiale , le FMI , les pays riches et les Banques
internationales ?
Madagascar : un cas concret
Un pays très pauvre comme Madagascar 25(*)n'a pas vraiment pu compter sur
la PPTE pour reduire sa pauvreté. Non seulement la pauvrete persiste car
touche 69% de la population en 1999 et 71 % environ en 2003. Malgré
alors les ressources degagées par cette initiative, ce pays s'enfonce
toujours dans l'ombre de la pauvreté .Les ressouces du PPTE necessitent
avant tout des reformes économiques fondamentales. Le pays,
malgré les efforts entrepris n'a pas pu ainsi atteindre dans le moindre
délai les objectifs exigés par le FMI et la banque mondiale.
Rappelons que Madagascar compte beaucoup sur les bailleurs de fonds
traditionnels dans la mise en oeuvre de sa politique économique.
L'apport financier de l'union Européenne26(*) même si très considérable en
terme de volume n'a pas pu compenser l'enorme besoins financiers du pays pour
endiguer la propagation de la pauvreté. En 2002, le PNUD classe ce pays
147eme sur 173 pays en matière de développement dans
le monde.Des ateliers en vue d' ameliorer le DSRP ont été faits
à maintes fois dans l'ensemble du pays , mais les résultats ne
sont pas encore au rendez vous . Le déblocage des crédits du FMI
et de la Banque mondiale n'etait pas facile, parfois necessitant des va et
vient des dirigeants à Washington. Cela fait presque deux ans que le
pays est dans le point de décision et attend il y a quelques mois
l'approbation par le conseil d'administration du FMI et de la Banque mondile de
son arrivée au point d'achèvement, jusque là rien n'est
encore signalé.
Le tableau ci après retrace l'évolution des
ratios d'endettement de Madagascar , les pays PPTE et l'Afrique
subsaharienne.
Tableau 26 : Evolution des ratios d'endettement de
Madagascar, l `ASS et les PPTE
( 1975-2000)
|
1975
|
1980
|
1985
|
1990
|
1995
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
Dette/PNB(%)
Madagascar
ASS
PPTE
|
39,8
15,1
44,3
|
31,3
24,1
70,1
|
92,7
56,3
105,5
|
126,1
64,7
142,5
|
144,4
80,9
163,6
|
108
74,4
142
|
119,2
72
115
|
125,7
|
117,9
|
Dette / Exportations(%)
Madagascar
ASS
PPTE
|
233,2
53,8
44,2
|
241
66,4
227,3
|
704,7
144,9
441,6
|
755,5
209,8
513
|
564,8
242,7
457,8
|
522,2
2013457,8
|
560,2
|
479,9
|
437,3
|
Service de la dette / Exporta
Madagascar
ASS
PPTE
|
19,6
4,5
15,6
|
20,1
7,3
22,7
|
41 ,7
17,5
26,6
|
45,5
12,9
21,6
|
7,6
15,4
20,8
|
27
12,8
15
|
14,7
|
24,1
|
15
|
Intérêt / PNB
Madagascar
ASS
PPTE
|
1,3
0,4
1,2
|
1,4
1,4
3,4
|
2,2
2,5
3,2
|
3,5
1,9
2,5
|
0,7
1,8
2,4
|
2,7
1,5
2
|
|
|
|
Source :Global Development Finance(1999) et 2000, Banque
mondiale (2000) , FMI(2000)
3-Chocs des chiffres
L'initiative PPTE même celui renforcée de 1999 n
` a pas manqué l'objet de controverse entre les partisans de cette
formule et les détracteurs du FMI et la Banque mondiale27(*).Tous se joue dans les chiffres
en fait.
Le tableau ci après retrace quelques indicateurs
concernant les pays eligibles à l'initiative PPTE .
Tableau 28 : Les PPTE en quelques chiffres
Initiative PPTE
|
|
Nombre de PPTE
Part de la population des PPTE par rapport aux PED
PPTE ayant jugée une dette soutenable
PPTE non politiquement corrects
PPTE ne demandant pas de l'initiative
PPTE succeptibles d'etre eligibles
PPTE ayant atteintle point de decisionen janvier 2004
PPTE ayant atteint le point d'achevement en janvier 2004
|
42
11%
4
3
1
34
27
9
|
Source :CATDM (2004).
L'initiative PPTE n'etait pas facile alors à mettre en
oeuvre. Ce tabeau nous montre que seulelment 9 pays sur les 42 ont pu atteindre
le point d'achevement en janvier 2004 et baneficier de l'annunlation de leur
dette juaqu'à la hauteur de 90% VAN. La majorité de ces pays
c'est à dire 27 pays , soit 64 % des PPTE dans l'ensemble sont encore
dans le point de decision.
Comme le montre le tableau ci-dessous, le service de la
dette des 26 premiers pays concernés par l'initiative jusqu'en 2001
suit une tendance baissière .La baisse est due aux
réehelonnements trditionnels car l'initiative n'a pas fait encore ses
effets.
Tableau 29 : Service de la Dette des 26 premiers pays
élligibles en avril 2003
|
Service de la dette (en milliards de dollars)
|
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
|
3673
3118
3008
2225
2250
2296
2124
2169
|
Source : CATDM (2004)
D'après le FMI et la Banque mondiale , le cout total
de l'aide apporté à 34 pays dans le cadre de l'initiative PPTE
esr estimé à environ 33 milliards de dollars en VAN en 2000, ce
qui economisera aux pays beneficiaires 54 milliards de dollars. La
moitié proviendra de créanciers bilateraux et le reste pour
l'essentiel des créanciers multilareraux .Anoter que le FMI et la Banque
mondiale beneficient des ressources bilaterales et diverses pour fincancer ces
annulations de dettes.En 2000, le FMI et la banque mondiale ont approuvé
des programmes de rductionde la dette pour vingt quatre pays dont vingt pays
africanis dans le cadre de l'initiative PPTE .L `allegement total atteint 36
milliards de dollars soit la moitié de la dette globale des pays
beneficiaires . En combinaison avec d'autres programmes , la dette de ces pays
sera réduite en moyenne des deux tiers .Pour les pays
bénéficiaires, le service de la dette exigible au cours des trois
prochaines années sera en moyenne 30% inférieur à ce qu'il
était en 1998-1999.
4) Portée et limite de l'initiative
PPTE
Comme toute strategie mise en depuis plusieurs decennie
à l'exemlpe du PAS l'initiative PPTE a aussi son
efficacité qui prouve son bien fondé mais aussi ses points
faibles à travers les quels les détracteurs du FMI et de la
Banque mondiale esssaient d' attaquer de toutes horizons ces deux
institutions.
4-1) Portée de l'initiative
PPTE
Dans le sens du FMI la Banque mondiale et ses partisans ,
cette initiative figure parmi les options la plus crédible de resoudre
le problème d'endettement des pays pauvres , mais aussi de resorber la
pauvreté .Elle offre ainsi double avantages D'abord , la reduction
de la dette de ces pays qui constituent un lourd fardeau pour leur
décollage economique .Ces pays par le biais des ressouces
degagées de l'initiative PPTE porront établir des projets de
grande ambition car leur dette sont déjà soutenable et la charge
de la dette . D`autre part, une grande partie de ces ressouces serviront
à financer le sectaur social en particulier l'education et la
santé, donc à reduire la pauvreté .
Avant la mise en place de l'initiative PPTE ,les pays qui y
sont admissibles dépensaient en moyenne un peu plus pour régler
les interets et rembourser leur dette que pour la santé et l'education
publique. Ce n'est desormais plus le cas pour les vingt quatre premiers
beneficiaires de l'initiative PPTE .....Les sommes economisées sur
le service de la dette vont à hauteur de 39% aux dépenses
d'education, à 25% aux infrastructures de santé, une part
supplementaire doit etre allouer à la lutte contre le Sida, le reste se
repartissant entre fonds pour le développemnt rural, l'approvisionnement
en eau, la construction routière et le développement
institutionnel. En Ouganda , la mise en placed'un programme visant à
rendre gratuit l' accès à l'ecole primaire a permis de doubler ,
dans un temps très reduit , le taux de scolarisation.[Patrick Lenain ,
2004,p65].
Ces arguments ne manquent pas de critique , là
intervient les limites du PPTE .
4-2) Limites de l'initiative PPTE
Au sens où elle est présentée par le FMI
et la Banque mondiale, l'initiative PPTE est de plus en plus interessante
.Certains pensent même que le développemnt est tout proche .Ils
se trompent quand même à plusieurs raisons . Principalement tout
réside dans la manipulation des chiffres et erreur de la part du FMI et
la banque mondiale, l'insuffisance des nombres de pays
bénéficiant le programme , s'ajoute les interts strategiques de
garder les pays pauvres sous leur emprise. Mais le plus important est leur
réticence à faire des engagements concrets dans le cadre
d'annulation des dettes de ces pays.
Manipulations des chiffres .
Le FMI et la Banque mondiale ne cessent de publier des
rapports faisant valoir leur contribution réelle en matière de
lutte contre la pauvreté à travers leur apports financiers
directs ou indirects . Les autres (CATDM , Jubilé 2000) critiques
les données avancées par les institutions de Bretons woods .Ils
avancent même parfois qu' il y a manipulation la dessus. Aussi , ces
détracteurs estiment l'insuffisance des fonds alloués dans ce
cadre de PPTE.
Le FMI et la Banque mondiale annoncent qu'au teme du
processsus PPTE, les deux tiers du stock de la dette seront annulés .
Cependant , le FMI admet également que les allegements du service de la
dette ne dépassent pas 1/3 en moyenne(27% pour les 23 premiers pays). Or
ce sont justement ces allégements effectifs du service de la dette qui
permettront de leberer des fonds en faveur du développement. Anoter que
le defi de développement dans le cadre de l'objectif du millenaire
necessite un financement de l'ordre de 50 miliards de dollars par an au
minimum.. Le probleme est là , parce que , a partir de 2006 les
remboursemnts des pays béneficiaires devraient repartir à la
hausse.Et l'allégement ne serait plus que de 14% horizon 2007-2009selon
certaines études . Les 17 pays africains selectionnés
continueront toujours à payer plus pour le remboursement de la dette
que pour leur dépenses de santé.Cette situation risque de
compromettre la sortie du surendettement des pays pauvres très
endettées .Ces pays pourraaient retomber d'ici cinq ou six ans dans un
niveau de la dette insoutenable.
Aussi les calculs de soutenabilité de la dette
effectués par le FMI et la Banque mondiale se basent sur des projections
des taux de croissance et d'évolution des exportations pour les
années à venir qui paraissent totalement
irréalistes . En effet , les IFIPrévoient par exemple une
croissance par habitant annuelle de 6% sur les prochaines années alors
que celle- ci a été negative ces dernières années.
Le tableau ci après montre dans quelles mesures les
arguments du FMI et de la Banque mondiale sont critiquables , faux même
dans certains cas.
Tableau 30 : Le faux allegement de la dette de
certains pays pauvres
Service de la dette ( en millions de dollars )
|
1999
|
2000
|
2001
|
2003
|
2005
|
Bolivie
Honduras
Mali
Mozamique
Niger
Tanzanie
zambie
|
249
240
84
60
19
193
126
|
270
138
79
18
18
154
139
|
244
136
55
27
21
107
142
|
290
315
63
47
26
158
178
|
277
202
65
62
29
166
215
|
Source : CATDM (2004)
Limites et insuffisances des ressources
L `attitude du FMI et la Banque mondiale mérite aussi
d'etre examinée.
Si la France et les autres pays du G7 se sont engagés
à annuler près de 100% de leur créances , le Fmi et la
Banque mondiale se limiteant à un effort de 40 en moyenne.Après
les allegement de la dette , le FMI et la Banque mondiale déetiendront
autant de créance sue les PPTE que les 17 plus grands créanciers
bilateraux réunis.On se demande ansi si l'effort bilateral servira le
remborsement des dettes multilaterales .
Encore le FMI n'a fait qu'un engagement financier de 1,7
milliards de dollars qui sont les fruits de la vente d'une partie de son
or .La Banque mondiale quant à elle envisage un engagement de
l'ordre de 4,3 milliards de dollars pour un capital estimé à
près de 1000 milliards de dollars !
Ces deux institutions n'ont pas fait alors vrimeent des
efforts concrets dans le cadre de reduction de la dette de ces pays .Comme le
note Eric Toussaint : « En cinq ans (1996-2000), les fonds
réellement placés par le FMI dans le dépôt commun
(fonds fiduciaire , trust fund en anglais )qui sert à financer les
allégements de la dette ont été inférieurs à
laa somme nécessire pour payer ses 2300 fonctionnaires durant la seule
année 2000.Autre element de comparaison , la somme
dépensée par le FMI en cing ans pou financer
l'allégement de la dette des PPTE represente moins de 2% de la somme
qu `il a engagé dans le sauvetage des créanciers des pays du
Sud-Est asiatique, du Bresil , de la Russie et de l'Argentine pendant la
même periode.Quant à la somme décaisse par la Banque
mondiale, elle etait inferieure à son benefice annuel qui est de l'ordre
de 1,5 milliards de dollars. Encore ,faut -il tenir compte du fait que ce qui
est décaissé par la Banque mondiale et le FMI leur revient
ensuite sous forme de remboursementcar ces deux instituons ne renoncent jamais
à une créance.[Eric Toussaint , 2004, p.291].
A travers ces critiques précédemment
citées , il ressort que le problème n'est pas seulement
l'Initiative PPTE lui même mais le cadre d'élaboration qui
régit les programmes à mettre en oeuvre. Oui, les erreurs de
projection sont là , mais , il faut avant tout attaquer le fonds du
problème. Donner des ressources si minimes (par rapport aux enjeux
financier actuel ) aux pays pauvres va -il changer la pauvreté dans ces
pays , même si on ne change pas les mécanismes du jeu à
travers les préceptes libéraux du FMI et Banque mondiale dont
on connaît son échec précédent ? Peut
être il est de changer de cap ?Ces pays doivent d'abord compter sur
leur propres efforts , toutefois ,la coopération internationale est le
bienvenue dans cadre de leur stratégie de développement.
CONCLUSION PARTIELLE
Après le double échec de gestion de la crise
d'endettement des année 1980 , le FMI a essayé de voir une autre
issue afin d'avoir une solution optimale au problème qui non seulement
constitue l'obstacle du décollage économique des PED mais
constitue aussi une menace de la stabilité financière
internationale .Il a décidé ainsi d' adopter le Consensus de
Washington quin'est autre qu'une reformulation des PAS inspirés des
preceptes libérales de l'économie de marché. A travers le
temps ,le FMI s'est transformé en preteur de dernier ressort tout en
jouant le rôle de catalyseur d'aide .Ila aussi essayé de
privilegier le partenariat avec le secteur privé . Ce dernier qui nest
à la fois créancier et entrepreneur dans les PED.La gestion par
le FMI des crise a été presque le même car il a toujours
intervenu sous l'ospice du consensus de washignton .Si dans les pays asiatique
, il a beaucoup insistté sur la restructurarion du secteur financier ,
en Russie et en argenine il à beaucoup reiteré la rigeuer
budgétaire et monetaire qui conteirement aux attentes etait venu
aggraver la crise .La lutte contre la pauvrté à trvers la mise en
ouevre de l'initiative PPTE en 1996 et renforcée en septembre 1999
marque un changement imortant dans la conduite de la politique d'intervention
du FMI . Dès lors avec le concours de la Banque mondiale , il essaie de
lutter contre la p auvreté dans le cadre du FRPC .Le FMI a
essaié ainsi de changer sa politique suivant le temps mais le fondement
même de son intervention reste le même , c'est à dire les
preceptes libérales de l'économié de marché
déjà formulé dans le consensus de washigton par J
Willamson depuis 1990.
Chapitre III :
BILAN CRITIQUE DE LA GESTION DES CRISES DU FMI
ET RECOMMANDATIONS
L'intervention du FMI pour resoudre les crises d'endettement
des années 1980 et les crises successives multiformes depuis les
années 1990 a suscité des controverse de la part de ses adeptes
lui même y copmpris et se détracteeurs au prmier rang desquels
figures le CATDM , le Jubilé 2000 , des universitaires et cadre
comme STIGLITZ ,etc.Si Le FMI et ses parisans essaie les bienfaits et la
reussite de sa politique d'intervention par l'intermediaire des rapports et
conférences aves des ciffres à l'appui, ses détracteurs ne
cachent pas leur critiques propose même parfois une dissolution du
Fonds.Qui a raison entre ces deux tendance alors ? Mais devant la
persistance des crises financières ces dernières années et
la persistance du probleme d'endettement qui montrent l'echec de la gestion du
FMI mais aussi le resultat même de la financiarisation à rythme
effrené de l'économie , des reformes à la fois du FMI ,
du SMI sont incontournables . La theorie keynesienne devant ce genre de
situation va essayer de proposer des solutions alternatives du FMI , ce
dernier qui a déjà prouvé son echec .
Section I)Bilan critique de la gestion des crises du
FMI
Le FMI comme nous avons déjà vu precedemment
a fait tout son possible afin de gérer la crise d'endettement
international des années 1980 mais aussi les crise subsequentes.Si la
crise d'endettement a été jugé resolu aux yeux du
FMI , la crise persiste toujours dans le sens des autres observateurs et
à l'originne des crises successives depuis les années 1990.Ce
qui est sur ,le Fonds a reussi dans certains cas Il a pu resoudre les
crises qui ont menacé certains pays . Mais dans le cadre
général, c'est l'echec qui se profile.
II-BILAN DE LA GESTION DES CRISES DU
FMI
Pour le FMI , la prévention et la resolution des
crises est une priorité. A cette fin , le FMI a toujours fait les
effort de ressere sa surveillance regulière des politiques nationales et
de mettre l'accent sur les facteurs qui risquent d'accroitre la
vulnerabilité des pays aux crises : politiques
macroéconomiques et systemes financiers déficients regimes de
changes inadéquats, etc . il a aussi apporté une assistance
financière pour leur permettre d'adopter des politiques qui les rendront
moins vulnerables aux crises .Dans certains cas , il a reussi , dans d'autres
c'est l'echec.
1-Méthodes
d'évaluation
Avant de faire le bilan de la gestion des crises du FMI est
-il indispensable de connaître qulle technique d'évaluation se
base t-on ? Dans le cadre d'évaluation des PAS il, y a
principalement deux principales methodes qui consiste à évaluer
l'efficaciter d'une politique d'ajustement appliqué dans un pays. Le
premier est la methode d' «avec ou sans ». Cette methode
compare l'efficacit é plus précisement les résultats
écnomiques d'un pays ayant appliqué le PAS. La deuxième
methode est la methode : « avant -après
».Elle consiste à comapaer les pays ou un pays avant qu'ils
ont aplique lePAS et après l'appplication de cette politique . Cette
methode est de plus en plus appliquée . Dans le cadre
d'évaluation de l'éfficacité de la la gestion par le FMI
de la crise d'endettement international des années 1980, est les crises
financières , subsequentes , on va se referer principalement ici
à la methode « avant-après ».
2-Réussite de quelques pays
Le FMI est jugé avoir reussi son rôle de
gesttionnaire de crises dans certains cas .Il n'a pas toujuours tord ni dans la
gestion de la crise d'endettement des années 1980 ni dans lles crises
financières subsequentes.
2-1)Le FMI régulateur du problème
d'endettement
Le FMI à trvers sies interventions exerce son
rôle de regulateur national , d'arbittre international et de facilitateur
du marché.On a vu , il est à la fois catalyseur d'aide et de
prêt , et c'est à trvers ce rôle là qu'il a pu
exercé son devoir de garant de stabilité financière
international . même si l'endettement est encore là dans la
plupart des pays PED , ce qui est remarquable , le FMI a pu faciliter la
regulation du probleme d'endettement en contibuant beaucoup au plan Bady , au
accords relatifs au club de Londes et le club de Paris. Tous pays ayant
demendé une resrtucturation de leur dette ont pu generalement reussi
à avoir la une regulation de leur endettement , et peuvent en esperer
dans l'avenir .
De l'autre coté le riqque de fallite du SMI par les
faillites des banques occidentales ont été aussi
écarté. Là encore c'est un defi que le FMI a reussi
.Comment et dans quelle mesure alors , on arrivera à financer les
projets de développement dans les PED si le fonds necessaire pour le
financement n'est pas là. Anoter que le fait d'associer des prets
bancaires commerciaux à des programmes d'ajustement structurel du FMI
vise à éviter les conéquences de prets non performants sur
lasituationdes grandes banques américaines ( et dans une moindre mesure
, euopéennes ).Ces banques elles memes deviennent un
élément des fonctions de preteur international qu'exerce le FMI
.Les fonds accordés par les banques augment les facilités
qu'exercent le FMI le FMI peut octroyer comme recompense lorsqu'un pays a
réalisé avec succes un programme -c'est à dire en fait
lorsqu'il est à nouveau admis dans le systéme financier
international . Un accord avec le FMI est alors jugé avoir un effet
catalytique du secteur privé .
Enfin , le FMI est chargé jusque là de faire le
travail que les banques ont jusque là negligé : ngocier des
criteres serieux d'utilisation des fonds , ce qui doit rendre possible la
stabilisation économique et l'ajustement et donc ,en définitive
permettre aux banques d'etre remboursées .Pour que les banques
béneficient de ce service , elles doivent toutefois payer et elles le
font en accordant des resssources supplementaires aux pays touchés par
la crise . En agissant de cette manière ; le FMI obtient que les
prets des banques se poursuivent et évite qu'une interruption du
financement externe ne coduisent à une depression mondiale semblable
à celle connue dans les années 1930. Le FMI en jouant ces roles
a pu alors minimiser le rsique de fallite qui à menacé le SFI et
a doncregulé d'une manière indirect le probleme d'endettement des
PED car met toujours à leur disposition des fonds pour financer leur
investissement ou rembouser leur dette .Toute autre consideration est ici mis
à part.
2-2)Maitrise de
l'inflation
Sauf dans des cas particulier le FMI a reussir son rôle
de stabilisateur macroeconomique en particulier l'inflation dans tous les PED
.Dans les anciens pays de l'union Sovietique ce phénomène est
très remarquable car l'infalation à deux chiffres dans ces pays a
été presque reduit en dessous de 10 % vers la fin des
années 1990 et ces dernières années.En afrique comme dans
les Pays asiatique , et latino americain , c'est pareil. Rre est le cas
où un pays qui a suivi attentivement la prescription du FMI qui
n'arrive pas à maitriser ce fleau sauf dans des cas exceptionnels
génerés par des chocs inattendus.
A titre d'exemple, à Madagascar l'nflation a
passé de 11,5% 0 6% de 1990 à 2001.En Afrique subsaharienne,
cette tendance à la baisse de l'inflation est confirmée car
elle a passé de 17 , 4% à 8 % de 1990 à 2001.
2-3)Des efforts louables de nombreux pays
africains
Depuis le milieu des années 1980, de nombreux pays
africains ont fait des progés dans plusieurs domaines, essentiellement
en ce qui concerne la liberalisation des prix interieurs , la
commercialisation, la restructuration, et la privatisation des entreprises
publiques, l'assouplissement du marché du trvail l'adoption de taux de
change réalistes et la reformes de la fiscalité et des
dépenses publiques. Ces réformes là ont été
realisés dans le cadre d'application duPAS .Les reformes touchant le
secteur bancaire etient aussi notables.En effet , dans les années 1970et
1980, le secteur bancaire de nombreux pays subsaharien était très
fragilisé , en grand parti du fait que lesprets des banques ( publiques
ou non )servaient à financer les d éficits budgetaires les
pertes des entreprises dans lesquelles l'Etat est majoritaire et les projets
publics inefficaces .Les efforts de la restructuration bancaire ont
été déployés .Ils ont notamment consisté
à :
-Réduire les pertes d'exploitation des
banques ;
-Fermer les banques non rentables ou insolvables
. ;
-Recouvrer les créances douteuses ;
-Mettre fin peu à peu à la
participation de l'Etat au capital et à la gestion des banques .
Il s'agissait également de s'abstenir d'utiliser les
facilités de crédit à court terme offertes par la Banque
centrale , en sa qualité de preteur de dernier ressort, en vue de
repondre temporairement aux bésoins de liquidité des banques .
Dans le cadre actuel, ces éfforts devraient etre
renforcés dans deux directions : renforcement du secteur financier
( y compris le secteur formel et informel ) etle repartition des revenus car il
ne faut pas oublier que les recommandations macroéconomiques du FMI ont
eu generalement des effets négatifs.
La gestion par le FMI de la crise Mexicaine et celle de la
Corée était une reussite
2-4) Reussite de la gestion de la crise Mexicaine
et Corénne
La gestion de la crise Mexicaine de 1994 et Coréenne
est une réussite remarquable du FMI dans ses intervenions depuis les
années 1990.
2-4-1)Le Mexique et son
décollage
Le FMI qualifie la crise du peso de première crise
financière du XXI eme siècle.La rapidité avec laquelle le
programme du FMI est établie en janvier 1995 illustre bien le fait que
la mondialisation nécessite des réactions plus rapides des
acteurs internationaux .Si la crise de 1982 avait explosé au mois d'aout
de cette année ,les discussions avec les banques du programme du FMI
n'avaient t lieu qu'en novembre et décembre 1982.En 1995 lors de la
crise mexicaine , le FMI( même sous pression du Trésor
américain ) a réagit tot .Il a mis à la disposition du
Mexique des sommes considérables et a pu orchesté des fonds de
sauvetages de la part d'autres acteurs .
Dans la crise de 1994-1995 , le FMI estime qu'il est imossible
de de réutiliser la stratégie de 1982et de faire obeir les
investisseurs étrangers qui , cette fois , ner sont plus des banques
mais qui sont de très nombreux fonds d'investissement et fonds de
paension .La crainte de contagion mondiale conduit à penser qu'il faut
accorder une certaine protection aux investisseurs , et cette
considération oblige le FMI et le gouvernement américain à
s'engager plus fortement pour limiter la crise .Ce sont en définitive
les détenteurs de tesobonos qui sont tirés d'affaire ..La crise
mexicaine est enrayée par un programme stand -by de 17,8 milliards de
dollars ( ce qui represente 688% de la quote-part du Mexique au FMI) auquel
s'ajoutent 20 milliards de dollars du Fonds de stabilisation américain
et 10 milliards de dollas du G-10 , à l'issue de discussion
impliquant principlalement le Directeur general du FMI et le Trésor
américain. La crise a été resolu du point de vue financier
et macroeconomique, là c'est la principale préoccupation du FMI.
Au cours des années récente après avoir
connue unecriussance soutenuede 3,6% du PIBen 1999 et 6,6% en 2000, lepays a
été varisembleblement secoué par l'attentat du 11
septembbre 2001 aux Etats -Unis ce qui fait que sa croissance a chuté de
0,2 % du PIB cette année et a repris un faible rythme de croissance
passant de 0,7% en 2002 à 1,5 % en 2003 et estimé à 2,7 %
cette année 2004.Dans ce contexte làle pays est classé par
le COFACE d'etre un pays assez bon risque . le FMI a encore alors des
nombreux defis à réaliser dans ce pays comme dans tous les PED
car les couts sociaux du programmes mis en oeuvre ne sont pas negligeable . Il
a quand même reussi sa mission de gerant de crise , encore une reussite
du FMI que ses détracteurs essaient de negliger.
Le tableau ci - après montre que le FMI a plus que
reussi car même durant les années récente le pays est
épargné par des riques de crises.
Tableau 31 :Indicateurs écononomiques du
Mexique (1999-2004)
En milliards de dollars
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Croissance économique(%)
|
3,6
|
6,6
|
-0,2
|
0,7
|
1,5
|
2,7
|
Inflation (%)
|
16,6
|
9,5
|
6,4
|
5
|
4,6
|
3,9
|
Solde public (%du PIB)
|
-4
|
-3,7
|
-3,7
|
-3,4
|
-3,2
|
-3,2
|
Exportations
|
136,4
|
166,5
|
158,4
|
160,7
|
164,6
|
170,3
|
Importations
|
142
|
174,5
|
168,4
|
168
|
171,7
|
179,5
|
Balance commerciale
|
-5,6
|
-8
|
10
|
-7,9
|
-7,2
|
-9,2
|
Balance courante
|
-14
|
-18,2
|
-18,1
|
-13,9
|
-12
|
-14,5
|
Balance courante /PIB (%)
|
-2,9
|
-3,1
|
-2,9
|
-2,2
|
-1,9
|
-2,2
|
Dette extérieure
|
167,3
|
159,4
|
162,8
|
175,6
|
188,5
|
200,7
|
Service de la dette /Exportations(%)
|
22,9
|
19,8
|
16,4
|
13,3
|
16,4
|
15,5
|
Réserves en mois d'importations
|
2,2
|
2
|
2,6
|
3
|
3,3
|
3,3
|
La gestion de la crise coréenne montre aussi que le
FMI sa part de responsabilité dans le cadre de resolution des crises
financières des pays émergents.
2-4-2)La Corée retrouve sa
force
La gestion de la crise Coréenne contrirement à
toute attente a été aussi une manière pour le FMI de
prouver qu'il a encore sa raison d'etre.En Corée , l'engagement du
gouvernement à appliquer les reformes entrpris avec le concours du FMI
a permis d'accroitre la confiance des marchés . Avec la stabilisation
des conditions du marché , lémission fructueuse par les
autorités des obligations et des actions , la corée a
reconstitué en bonne part ses reserves utilisables .Les réserves
de change utilisables qui était de moins de 5 milliards de dollars en
décembre 1997 vont passé à plus de 50 milliards un an
plus tard grace à un excedent courant de 12,5% du PIB en1998.Faut -il
rappeler aussi qu'en juillet 1998 , le won , s'était
appréciée par rapport au dollar , permettant aux autorités
de réduire les taux d'intérêt au niveau d'avant la crise .
Les reformes strucurelles ( voir Chap II , Section II ) ont
principalement porté sur la rationalisation et le renforcement du
secteur bancaire , ainsi que la restructuration des entreprises . Au cours de
l'année 1998, elle a commencé à rembouser les prets
contractés au début du programme , en décembre 1997.
Après avoir connue une récession de de 7% en 1998, le pays
retrouve le chemin de la croissance et la confiance des investisseurs revient .
Si on en juge par le résultat, le FMI a encore reussi son rôle de
gestianaire de crise en Corée.
Le tableau ci après confirme cette affirmation qui le
classe dans les pays « bon risque » d'après la
COFACE.
Tableau 32 : Principaux indicateurs économiques
de la corée du sud ( 1999-2004)
En milliards de dollars
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Croissance économique(%)
|
10,9
|
9,3
|
3,1
|
6,3
|
2,6
|
5
|
Inflation (%)
|
0,8
|
2,3
|
4,1
|
2,8
|
3,3
|
2,8
|
Solde public (%du PIB)
|
-2,7
|
1,3
|
1,3
|
162,6
|
0,7
|
1,1
|
Exportations
|
145,2
|
175,9
|
151,3
|
148,4
|
192
|
222
|
Importations
|
116,8
|
159,1
|
137,8
|
14,2
|
174
|
206
|
Balance commerciale
|
28,4
|
16,9
|
13,5
|
14,2
|
18
|
16
|
Balance courante
|
24,5
|
12,2
|
8,2
|
6,1
|
7
|
5
|
Balance courante /PIB (%)
|
6
|
2,7
|
1,9
|
1,3
|
1,3
|
0,9
|
Dette extérieure
|
32,9
|
28,4
|
27,7
|
28,1
|
27,3
|
27
|
Service de la dette /Exportations(%)
|
24,4
|
11,2
|
14
|
9
|
9,3
|
2
|
Réserves en mois d'importations
|
5,8
|
5,7
|
6,9
|
7,6
|
7,5
|
7,3
|
Source : COFACE (2004)
Il ressort de ce tableau qu'après la crise de
1997-1998, la Corée a pu décoller son économie .Tous les
indicateurs macroéconmiques sont bon et ne présente pas un risque
pour le pays .Même les indicateurs d'edettement est soutenable .
Le FMI à travers ces exemple là (car il y en
beaucoup) a fait preuve qu'il vraiment le garant de la stabilité
financière internationale .
Mais les choses ne sont pas aussi simples que ca. Ces
dernières années, le FMI est devenu le bouc émissaire sur
la scene mondiale . Les critiques sont de plus en plus virulentes. Devant ce
genre de situation l'Economiste en chef du FMI de conclure de la facon
suivante : « le FMI doit concilier le souci de ne pas
mettre le feu aux poudres des marchés finaciers et celui de
désamorcer les crises avant qu'il ne soit trop tard, ce qui est un
exercice difficile. Même si nos modeles des crises financières ne
sont pas parfaits , je crois que le FMI aurait avantage à etre un peu
moins conciliant lorsque les dettes s'accumulent et à sonner plus
volontiers l'alarme , pour tenter d'éviter les crises varaiment
catastrophiques ».
Mais le FMI n'a pas toujours toujours réussi dans ses
interventions . Il a plus qu'échooé et les résultats
montre qu'il n'était variment à la portée de sa place de
garant de la stabilité financière internetinale
3) Echec generalisé dans la plupart des
cas
L'intervention du FMI dans le cadre de gestion du crise
d'endettement des années 1980 et les crises subsecentes a fait toujours
l'objet de critique de la part de ses observateurs . Critiques qui trouvent son
fondement dans l'échec des programmes mis en oeuvre par le FMI
.D `abord la crise d'endettement n'est pas resolue , elle persiste
encore , à travers des indicateurs critiques, mais ce qui est le plus
remarquable c'est les couts sociaux des programmes soutenus par le FMI Surtout
en Afrique.L a gestion des crises financières des pays émergents
étaient presque un echec . La Russie et l'Argentine offre des exemple
concrets en la matière.
3-1) Persistence du probleme d'endettement et augmentation
des créances du FMI envers les PED
La crise d'endettement contrairement au sens du FMI
n'était pas vraiment resolu vers la fin des années 1980.
Malgré alors les differentes mesures mises en oeuvre ,le FMI n'a
pas pu resoudre au fond cette crise .Lui même estime , si la dette
totale des PED était 2202,7 milliards en 1996, elle était de
l'ordre de 2611,5 milliards de dollars en 2003.On peut remarquer que les
créances du Fonds envers les PED a connu un rythme de croissance de 79
% période passant de 60,4 milliards de dollars en 1996 à 106,9
milliards en 2003. Ce qui montre que les mésures mises en ouevre depuis
les années 1980 n'on pas pu changer la situation. le FMI en tant que
gestionnaire de crise n'a pas reussi à endiguer l'xpension de la
crise.Les crises de la dette souveraine des années récentes
comme la crise de la dette souveraine de l'Equateur en 1999, Ukraine 1998-
2001. En effet, les politiques préconisées par le FMI afin de
résoudre le probleme de ces pays n'étaient pas efficace.
L'augmentation de l'encours de la dette a pour origine à la fois
l'l'accumulation des remboursements qui genere un lourd service de la dette
mais aussi des nouveaux emprunts.L'analyse de l'histoire et de
l'évolution de l'endettement des PEP en general, des pays africains en
particulier, amene à la conclusion de l'impossibilté pour ces
pays de rembouser leur dette tout en assurant la regularité de
l'accumulation et de la formation du capital.Les dettes des PED sont dans le
cadre de programme formulé par le FMI destinées à
rembouser les dettes précedentes . Ils sont alors dans un Etat
d'endettement Ponzi 28(*).
Les mécanismes du FMI sont totalement inadaptés
à cette situation , mais au contraire viennet aggraver l e
problème .La resorption des déficits et le remboursement des
dettes supposent en effet que les pays débiteurs puissent renverser la
tendanceet accumuler des excédents vis -à -vis des
créanciers .Cette solution d'un excédent durable des pays
débiteus pour les remboursements de la dette a été
clairement rejetée par les créanciers dans le rapport annuel
1983de la BRI où l'on peut lire : « Si l'on peut
envisager d'imposer aux pays en développement en cas de crise , et pour
deux ou trois ans , des politiques de stabilisation interne devant entraner
l'apparition d'un large excédent commercial , la situation serait toute
à fait différente et serait totalement inacceptable , si ce
groupe de pays était contraint de vivre pendant longtemps avec un
important excédent commercial . La question est alors de savoir quels
flux de capitaux pour financer le déficit durable des paiments courants
des PED » [BRI , Rapport annuel ,1983].
C'est ici qu'apparaît l'impossibilité des
mécanismes du FMI à resoudre les problemes dont il a fait sa
mission principale .Une des raisons principales de l'eches du politique du FMI
est le fait qu'il considère les déficits des PED comme
conjoncturels alors en fait ce sont des déde nature structurelle .Dans
ce cadre là , il est normal de voir que le FMI a echoué dans la
gestion de la crise de la dette.
D'autres problemes commes les couts sociaux des programmes mis
en oeuvre font parti aussi des points du FMI .
3-2) Les couts sociaux de
l'ajustement
Que se soit dans la gestion de la crise d'endettement des
années 1980 ou pendant les crises financières subjequentes des
pays émergents , les couts sociaux de l'ajustement sont des faits
remarquables .Même si le FMI depuis 1996 a mis en place avec la Banque
mondiale l'initiative PPTE destinée à lutter contre la
pauvreté , les échecs des programmes passés sont
déjà là , même la portée concrete de cette
politique jusqu'à aujourd'hui est encore flou.
Precisons les choses. Les politiques amenées par le FMI
à travers le PAS pendant les années 1980 et le consensus de
Washington ont géneré des dégats sociausx dans l'ensemble
des PED.
En Afrique , ces politiques ont aggravé la
pauvreté comme le resume le tableau ci -après pour queque pays
africains.
Tableau 33: Indicateurs de pauvreté humaine
dans certains pays africains
Pays
|
Indicateur de la pauvreté humaine
|
Classement
|
Cameroun
|
30,9
|
43
|
Burkina faso
|
58,2
|
76
|
Congo(Rep du)
|
31,5
|
44
|
Cote d'ivoire
|
46,4
|
64
|
Guinée
|
49,1
|
71
|
Mali
|
52,8
|
73
|
RCA
|
40,7
|
55
|
Senegal
|
48,6
|
69
|
Niger
|
62,1
|
77
|
Source :PNUD , Rapport Mondial sur le
développemnt humain , 1998
Qu'on soit Afrique , en Amérique Latine , en Asie , le
FMI jou un rôle majeur dans la persistence de la pauvtreté dans
les PED . L'initiative PPTE récente est analysée aux yeux de
quelques observateurs avertis d'etre inefficace qui risque encore à
continuer le fait que ces pays là soient toujours sous contrôle du
FMI .
Si la pauvreté était jugée comme domaine
préoccupation de la Banque mondiale donc ne réleve pas vraiment
de la responsabilité du FMI même s'il y a aggravé la
tendance , l'echec de la gestion des crises asiatiques ( en particulier la
Corée ) , la crise Russe et la crise argentine montre les limites du
compétence du FMI , remet en cause même sa raison d'etre.
3-3) L'échec de la gestion de la crise en
Indonésie
A noter que tous les pays asiatiques fortement touchés
par la crise n'ont pas pu retrouver le chemin dela croissance et de la
confiance des investisseurs comme le cas de la Corée . Ainsi , si en
Thailande a connu une coissance négative de 10,8% en 1998 ,
l'Indonésie en avait -13,1% du PIB.Trois ans après , la
croissance en Indonésie était inférieur de 7,5% à
son niveau d'avant la crise alors que celle de la Thailande était
inférieur de 2,3 % .La thailande a pris des mésures
d'accompagnement social de la crise tandis que en Indonésie presque
rien n'étair fait.Le probleme du persistance de la crise en
Indonésie vient principalement des politiques imposées par le FMI
pour résoudre la crise. En effet, comme dans les autres pays la rigeur
budgetaire a été de regle ici ainsi que la hausse des taux
d'intert. Mais ces politiques, malgré d'autres reformes structurelles
projetées 29(*)
n'ont pas pu éviter la propagation de la crise dans tous les secteurs de
l'économie indonesienne.L'accumulation des erreurs de la part du FMI va
coduire à une aggravation de la crise , et jusqu'aux années
récentes le pays n'est pas toujours en mesure d'enrayer la sequelle de
cette crise comme le confirme le tableau ci après.
Tableau 34 : Indicateurs économiques de
l'Indonésie de1999 à 2004 (En milliards de dollars)
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Croissance économique(%)
|
0,8
|
4,8
|
3,5
|
3,6
|
3,8
|
4
|
Inflation (%)
|
20,4
|
3,7
|
11,5
|
11,9
|
6,6
|
6,1
|
Solde public (%du PIB)
|
-1,6
|
-1,5
|
-1,8
|
-1,8
|
-1,9
|
-1,5
|
Exportations
|
51,2
|
65,4
|
58
|
58
|
61,3
|
63,3
|
Importations
|
30,6
|
40,4
|
34,7
|
34,8
|
37,3
|
38,7
|
Balance commerciale
|
20,6
|
25
|
22,7
|
23,1
|
24
|
24,6
|
Balance courante
|
5 ,8
|
8
|
6,9
|
7,3
|
7,2
|
6,7
|
Balance courante /PIB (%)
|
4,1
|
5,2
|
4,7
|
4,1
|
3,5
|
2,9
|
Dette extérieure
|
105
|
92,4
|
90,3
|
75,1
|
60,9
|
52,6
|
Service de la dette /Exportations(%)
|
39,1
|
23
|
25,4
|
30,1
|
27,4
|
27,6
|
Réserves en mois d'importations
|
5,2
|
5,1
|
5,5
|
6,2
|
6,3
|
6,4
|
Source :COFACE (2004).
A noter que même si la pays a enregistré de taux
de croissance si significatif ces dernières années , le service
de la dette pese encore sur l'économie .Comme c'est un pays
dépendant de l'assistence financière internationale et des
capitaux étrangers ,s'ajoute le lenteur administratif , tous ca font
que le pays est classé comme un pays à risque élevé
par la COFACE cette année 2004.Le FMI a un rôle à jouer ici
.
En ce qui concerne particulièrement l'Afrique en
moyenne l'endettement public et privé a cru de 2,2% de 1991 a 1996.
La gestion de la crise Russe a été aussi un
echec FMI
3-4) L `échec de la gestion de la crise
Russe
Dans la crise russe, les remèdes proposés
à la Russie par le FMI a aggravé le mal . les mesures
nécessaires auraient été prises plus tot en l'absence de
financement multilateral . De fait , après la crise , la Russie n'a
d'autre choix que de compter sur ses reccetes fiscales .Le programme soutenu
par les crédits du Fonds et les apports mulilateraux n'était
destinés en fait qu'à soutenir artifficiellement stable untaux de
change surévalué . Malgré alors les éfforts du FMI
et le Trésor américain , la gestion de la crise est perdue
d'avance.La Russie s'emballe dans l'incertitude des investisseurs par la
suite.
Comme le constate Stiglitz, la crise eut un seul aspect
positif : la dévaluationdonna un
coup de fouet aux secteurs de léconomie Russe qui
pouvaient concurrencer les importations . Des produits réellement
fabriqués en Russie s'assurérent enfin une part normale du
marché national.Et cette conséquence « non
voulue » fit enfin naître la croissance tant attendue dans
l'économie réelle( et non parallèle) de la Russie
.C'était assez paradoxal : la macroeconomie était
censée constituer le point fort du FMI et même là , il
s'était trompé. Ses bévues macroéconomiques avaient
aggravé les autres et puissamment contribué à
l'énormité du déclin[Stiglitz , 2002, p.245].
Dit -on , les chiffres parlent d'eux même, le tableau ci
après montre que le pays a réussi à décoller son
économie après la crise de 1998 réalisant un taux de
croissance 5,4 % du PIB en 1999 et 4,3% en 2002 enfin estimé à
4,7 % cette année 2004. Toutefois, contrairement aux priorités du
FMI l'inflation reste toujours à un niveau critique de 13% en 2004
après avoir passé de 36% En 1999 et 15 % en 2002.L'endettement
constitue encore un grand problème du Pays car le ratio de la service
extérieurs /Exportations était de 27,4 % en 1999 pour passer
à 18,7 % en 2002 et estimé à 19,6 % cette
année.Les réserves en mois d'importations du pays a toujours
augmenté depuis la crise de 1998 car elles passent de 2 milliards de
dollars en 1999 à 6,8 milliards en 2002 , et probalement 9,3 milliards
cette année 2004.
Tableau 35 : Indicateurs économiques de la
Russie (1999-2004)En milliards de dollars
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Croissance économique(%)
|
5,4
|
9
|
5
|
4,3
|
6,5
|
4,7
|
Inflation (%)
|
36,5
|
20,2
|
19
|
15
|
13,1
|
13
|
Solde public (%du PIB)
|
-1,6
|
1
|
3
|
1
|
1
|
1
|
Exportations
|
63,6
|
91,2
|
86,5
|
91
|
107,7
|
104,9
|
Importations
|
29,2
|
31,4
|
40,7
|
49
|
64
|
74
|
Balance commerciale
|
34,4
|
59,8
|
45,8
|
42,2
|
43,8
|
30,8
|
Balance courante
|
22
|
44,2
|
30
|
27
|
27,7
|
12,6
|
Balance courante /PIB (%)
|
11,5
|
17
|
9,7
|
8
|
5
|
2,6
|
Dette extérieure
|
159
|
140,1
|
131,4
|
146,3
|
165,3
|
175,9
|
Service de la dette /Exportations(%)
|
27,4
|
21,5
|
20,2
|
18,7
|
16,1
|
19,6
|
Réserves en mois d'importations
|
2
|
5,1
|
5,7
|
6,8
|
8,6
|
9,3
|
Source : COFACE[Guide risque pays 2004,p.118].
Il ressort de ce tableau que la variable objectif -
l'inflation a diminué mais reste encore à un niveau
élevé , tandis que le solde public est presque
maîtrisé après la crise.La dette extérieure est
encore à un niveau insoutenable. La persistance de la pauvreté et
la fragilité sociale causée par la crise laisse entendre quand
même les arguments des détracteurs du Fonds.
Si tels étaient les résultats que l'on puisse
dire de la gestion par le FMI des crises d'endettement des années 1980
et les crises subsequentes , comment les détracteurs du fmi ont
réagit et quelles critiques pauvent -on formuler ?
II-CRITIQUE DE LA GESTION DES CRISES
Devant les échecs spectaculaires du FMI dans le cadre
de résolution des crises depuis les années 1980 , ses
détracteurs ne cachent par leur volonté de critiquer le FMI .
C'est le moment même pour certains d'attaquer de tout horizon le Fonds
par tous les moyens . Arrive en premier lieu ici les critiques de STIGLITZ qui
a plus que surpris le monde entier du fait que c'est un ancien le vice
-président de la Banque mondiale qui monte au créneau pour
critiquer le FMI , une institution soeur dévant le monde
entier.Ensuite le problème de l'alea moral sera évoqué ,
un problème qui suiccite l'objet de polémique ces
dernières années .Enfin , les limites de ressources du fonds sera
abordée dans le but d'apporter un éclairage au ceour du
problème.
1) STIGLITZ et le FMI : divorce annoncé
Joseph STIGLITZ , prix Nobel d'Economie 2001, professeur
au département d'économie de l'Univerité de Colombia
,ancien conseiller du Président Clinton , et non moins ancien Vice-
président de la Banque mondiale , un homme tout complet dans sa
qualité de théoricien et praticien .Stiglitz a claqué la
porte au FMI en 2002 après sa démission de la banque mondiale en
novembre 1999. En publiant un ouvrage intitulé « La
grande désillusion », traduit en vingt langues qui
était un Best seller. Dans la grande désillusion , l'auteur a
fortement critiqué le FMI dans ses interventions dans les PED à
travers la politique d'ajustement structurel et la gestion des crises
financières des pays émergents intervenues dépeuis le
milieu des années 1990. Après avoir fait des analyses
approfondies de l'ajustement dans les pays africains en particulier en
Ethiopie, les transitions des pays de l'Europe de l'est et de la Russie, la
crise asiatique, il montre les échecs du FMI dans ses interventions ,
les couts sociaux et les effets économiques des programmes du FMI .
Il a constaté que ce sont les pays qui n'ont pas suivi
à la lettre le programme du FMI ou ceux qui ne se sont jamais
engagé avec le FMI ont pu s'écarter des crises et
décoller leur économie. Il a pris l'exemple de la Pologne qui a
appliqué une approche gradualiste et la chili qui a opté pour
des mesures de contrôle des mouvement de capitaux. La Malaisie qui a
donné un rôle essentiel à l'Etat a été aussi
cité.Chose curieuse, il a fait la comparaison entre la Chine et la
Russue.La première dit-il a une politique nationale orthodoxe et a
obtenu une croissance à deux chiffres durant les deux dernières
decennies et commence à concurrencer les pays
développés.La seconde , la Russie où le PIB de 2000
represente moins des deux tiers de son niveau de 1989, malgré les
conseils et les apports financiers du FMI.Les mésures
préconisées par le FMI , quand elles ont été
suivies , ont aggravé les situations .Le FMI fait parti du
probléme que de solution.
Si , pour STIGLIZ , le FMI sert objectivement les
interets de la communauté financière internationale, et
particulièrement des Etats-Unis , il ne faut pas interpreter sa
politique par une théorie de complot.Il montre que , le FMI fait de la
mauvaise économie parcequ'il est animé par une ideologie et non
par une analyse scientifique , cette idéologie est le fanatisme du
marche.D'où toujours les memes remèdes : privatisation,
libéralisation , incitation à l'investissement privé
étranger, Etat minimum quel que soit le type de pays ou le type de
probleme .Dans ce cadre là , il monte que le FMI impose en Afrique et
en Asie des solutions déstinées pour l'Amérique latine
pendant la période de l'inflation.Il propose aussi la necessité
des débats scientifiques afin d'apporter des solutions alternatives aux
problemes qui sont très divers.A près avoir montré que les
marchés sont imparfaits , il insiste toujours sur ,a necessité de
l'Etat qui limitera les imperfections du march é et sera
chargé de céer les institutions indispensables à son
fonctionnentIl a dénoncé aussi le fonctionnement du FMI .
A propos de la crise asiatique, il demontre que, le FMI a
joué le rôle de déclencheur de raz de marée avec ses
politiques, imposées au nom du fanatisme du marché reposant sur
trois piliers : privatisation, liberalisation, et austérité
budgétaire à un rythme effrené.L `absurdité du
choix du FMI peut avoir des consénquences très néfastes
pour l'économie mondiale .Dans les pays du Sud Est asiatique ? le
FMI a souhaité dans un contexte de début de récession,
imposer une liberalisation des marchés financiers ouvrant la porte
à l'arrivée des capitaux speculatifs . Les plans du FMI à
savoir maintien du taux de change, austerité , hausse des taux
d'intérêt, etc ont échoué provoquant fuite des
capitaux , augmentation du chomage, baisse du PIB et pauvreté.Au lieu
d'adopter une relance budgétaire et une détente monétaire
, le FMI a fait l'inverse.Pire , car la hausse du taux d'intérêt
qui pouvait atteindre 25% n'a pas pu attirer les capitaux , et a aggravé
encore la récession qui se profile déjà.
En ce qui concerne la crise Russe, il constate qu'au moment
de la crise, alors que l'exemple désastreux des privatisations
confisquées par les oligarques russes est partout, le FMI n'a pas
hésiter à renflouer des liquidités la Russie . Des fonds
qui se sont retrouvés en deux jours sur les copmtes suisses des amis du
pouvoir.En Russie avec la collaboration avec des « bolchevicks du
marché » , la Douma , les experts de Washington ont mis
en oeuvre leurs politiques :libéralisation des prix et des
marchés , puis durcissement de la politique monétaireet lancement
des privatisations réalisées dans des mauvaises conditions(
monopole public dévenu privé , reglementations insuffisantes
.C'est la politique de « privatisation des bénefices et
socialisation des pertes » qui a été
favorisée.
La faiblesse du systeme fiscal conjugué au
surendettement du pays ont empiré la pauvreté à la suite
de la contagion asiatique qui a pesé beaucoup sur le prix du
pétrole , principale source de devise du pays.Malgré les
milliards de dollars du FMI et les autres acteurs comme le trésor
américain, l' Etat a toujours annoncé la suspensionunilaterale
des paiment de la dette , preuve à l'appui que les fonds ont
quité le pays , corruption oblige.Les transitions manquées des
pays de l'Europe Centrale et de l'Est à l'exception ( Plogne , la
Hongrie , Slovenie et Slovaquie ) réticents à appliquer la
totalité des recettes du FMI sont la preuve du mimetisme du FMI et de la
communauté internaionnale qui ne tennent pas compte la
specificité de ces pays. Dans ces pays , la pauvreté a
été plus que maitrisé du temps du communisme et la
dispaité sociale n `étéit pas grave.Pour Sliglitz ,
les réussites relevent des pays quin'ont pas adopté la
prescription du FMI.
Face à l'échec patent des IFI , la
tâche des nouvelles institutions publiques doit consisterà donner
les moyens nécessaires aus PED de faire un choix informésur les
stratégies économiques . Jusqu`à présent, estime
-il, les prets du FMI ont été nuisibles et visaient à
maintenir au pouvoir les cercles en place alors qu `on les savaient
corrompus.Il est donc plus que temps de mofifier le mode de gouvernement au
sein des IFI (representation et vote) et d'y imposer la transparence. Le FMI
quant à lui doit se limiter à la gestion des crises et ne pas se
consacrer au développement, ni aux économies en transition. En
outre, il doit etre dessaisi de la collecte des statistiques
économiques et ne pas etre le seul organisme à assumerune
fonction de surveillance des économies.
Enfin , il propose quelques principes afin d'améliorer
le SFI :reconnaître les dangers de la liberalisation des
marchés de capitaux,améliorer la réglementation bancaire
,reformer les faillites et recourir aux gels, et moins compter sur les
opérations de sauvetage,améliorer la gestion de risque( les
filets de securité et la réaction aux crises),réformer
l'aide au développementen même tempsque la Banque
mondiale,equilibrer l'ordre du jour des négociations commerciales,
repenserle droit sur la propriété intellectuelle,
réafirmer le rôle central de l'Etat dans certais secteurs,
rédefinir l'action collective.Tous ces chantiers sont indispensables
pour une mondialisation à visage humain.La strategie de reforme doit
avancer sur plusieurs plans taxation des capitaux annulation de la dette des
pays pauvers, démentellement des barrières commerciàles
des pays riches. Dans le livre , il a incité une prise de conscience et
réaction de la population : « Si nous volons
répondre aux inquiétudes légitimes des
mécontentements de la mondialisation, la mettre au servicedes milliards
de personnes pour lesquelles elle a échoué et lui donner un
visage humain , élevons la voix , parlons haut ».
STIGLITZ a bien formulé ses critiques du FMI mais on se
demande pouquoi attendre si longtemps de critiquer le FMI ?Lui-
même ,est ce qu'il n'a pas sa part de responsabilité devant la
persistence de la pauvreté dans les PED alors qu'il faisait parti des
cercles de décision de la Banque mondiale pendant certains temps ?
Comme dit l'adage « il est facile à dire qu'à faire
». Il a déjà fait son effort dans le but d'améliorer
les conditions de vie des milliards d'ames sur cette planète qui ne
trouvent même pas de quoi à manger ? Beaucoup de
théociens ont dejà avancé des critiques pas loin de ceux
de Stiglitz mais n'ont pas fait echos dans les maisons d'éditions , les
universités et les cercles de décision politique . Faut -il peut
etre avoir le prix nobel pour etre ecouter par les observateurs du monde
entier ?
Le FMI , non seulement a échoué aux yeux
des ses détracteurs mais aussi aggravé le risque d'alea moral.
Le FMI et l'alea moral
Le concept d'aléa moral peut etre défini comme
l'effet que peut avoir sur le comportement d'un agent une assurance sur les
riques qu'il encourt.Cette théorie d'aléa moral montre que le
cout des prets aux pays en crise est supporté par des contribuables des
pays industrialisés. En effet, le scenario est comme suit : un
pays en développement emprunte de l'argent qu'il a du mal à
rembouser , les marchés de capitaux se tarissent, le FMI débourse
un prêt colossal ; l'emprunteur ne subit pas les
conséquences de ses imprudences, les créanciers prinés
sont remboursés sur l'ongle, et l'addition est
finalementréglée par le FMI donc par les contribuables des pays
industrialisés, qui en sont les principaux acctionnaires.Aussi la
perspective de nouveaux « renflouements » engendrerait non
seulement des prêts excessifs aux pays émergents assortis de taux
d'intertne refletant pas correctementles risques sous jacent, mais aussi des
politiques iresponsables .Le FMI contriburait aisi à déclencher
et aggraver le type même de crise qu'il est censé de prevenir et
résoudre.
Cette théorie a été de plus en plus
validée avec la crise d'endettement et les crises des pays
émergents récentes.Le FMI , en son rôle de preteur de
dernier ressort , doit tenter de réduire ce risque.sanchant qu'il est
impossible de l'éliminer.. Une première facon de l'attenuer est
de mieux controler les prises de positions financières par le secteur
privé en renforcent les systèmes de surveillancefinancière
nationaux.Une autre solution est de laisser entendre que seulement un
financement limité sera disponible.Ainsi la réduction de
l'aléa moral est un objectif crucial si on veut avoir une participation
financièreplus modérée du FMI lord de crises.
L'insuffisance des fonds apportés par le FMI est aussi
une des critiques de ses détracteurs.
3)Limite des ressources du FMI
On sait pertinement que les ressources du FMI sont très
limitées , ce qui ne lui permet pas de venir renflouer tous pays qui lui
demande des fonds.Dans le monde d'aujourd'hui fortement marqué par une
financiarisation de l'économie où domine des mouvements de
capitaux fortement volatile, il est de plus en plus probable pour ne pas dire
sur que le FMI ne sera plus capable de subvenir les bésoins en
liquidités des PED qui se trouvent en crise . Les pays
développées rappelons le ,ont déjà leur preteur de
dernier ressort , la FED pour les Etats -Unis ,la BCE pour les 12 pays de la
zone Euro,etc. Les récentes crises mexicaine de 1994 , asiatique de
1997, russe de 1998, et Argentine et Turque de 2001 montrent avec certitude
que le FMI n'est plus capable , lui seul de gérer les crises . Il
fallait l'intervention d'autres acteurs comme le Trésor americain qui
opère en fonction de ses interets ou / et la Banque mondiale que le
FMI a pu exercer son rôle de garant de la stabilité
financière internationale.Avec des ressources de l'ordre de
300milliards de dollars (7 % du commerce mondial ) dont seulement 100
milliards de fonds disponibles, dans un monde où le volume des
transactions journalières sur les marchés de change est
éstimé à 1300 milliards de dollars, il est ironique de
penser que le FMI arrivera toujours à jouer le rôle que lui a
assigné son statut de garant de stabilité financière
internationale .
Encore, la Chine à elle seule a constitué des
réserves de change de 400 miliards de dollars ( hors reserves Hongkong
et Macau) en 2003 , Taiwan de 200miliards et la Corée de 160 milliadrs
.Il est vraiment impossible que le FMI pourra encrore jouer le rôle de
stabilisateur en cas de crise dans ces pays. Le FMI dans ce cadre là
merite alors une augmentation du quote-part ce qui est difficile vue la
reticence des principaux actionnaires comme les Etat-Unis , l'Union
Européenne et le Japon.
Le FMI de nouveau sera encore destiné aux pays les
moins performants des PED , si peut dire les choses ainsi.
L e monde actuel n'est plus celui du temps de DEXTER
WHITE , son père fondateur qui aurait peut etre trouvé une
solution pour défendre son oeuvre , s'il était encore là ,
dommage il est déjà au repos ; mais un monde où la
finance fait loi et un simple clique sur une touche d'ordinateur peut
transferer des milliards de dollars à tout endroit de la planète
où qu'il soit. Dans ce cadre là, est-il temps de proposer des
recommandations afin de prevenir les crises futures ?
SECTION II : RECOMMANDATIONS POUR LA GESTION DES
CRISES FURURES
Devant le risque menaçant la stabilité
financière internationale caracterisée par la présence des
risques systemiques au niveau mondial, que faut -il faire ? Est-ce que le
FMI lui seul peut assurer ce rôle de garant de la stabilité
financière international comme il était le cas
jusqu `à aujourd'hui ? Si oui, dans quelle mesure doit -on
reformer le FMI ? Y a t-il d'autres solutions alternatives à ce
qu'elles étaient déjà avancées ? Voila autant
de question qui mérite des réponses adéquates afin de
rendre plus claire que possible cette recherche. Afin d'éviter ou
minimiser les risques de crises futures, des reformes touchant le SFI
s'avèrent d'abord capital. Dans ce cadre là, le FMI en tant que
premier acteur de ce système doit faire preuve de changement que se soit
à travers son changement de comportement en évitant le dogmatisme
idéologique ou en se procédant par des reformes en profondeur qui
touchent son organisation même. L `équité des
ressources est aussi un des principaux par à surmonter par le FMI qui
nécessite en même temps une augmentation des ressources. Dans le
monde d'aujourd'hui fortement marqué par une financiarisation à
rythme effréné de l'économie qui se manifeste par une
volatilité accrue des mouvements de capitaux en quête de
rendement, l'instauration de la Taxe Tobin n'est pas à exclure. Aussi,
est -il indispensable de rappeler que d'une période récente le
débat entre les propositions KRUEGER / TAYLOR ont fait l'objet de
discussion au sein de la communauté financière internationale.
Dans cette circonstance là, la théorie keynésienne en via
la théorie du circuit offre des solutions alternatives adéquates
qui sont toujours basées avec fondement sur la relance
keynésienne, le protectionnisme et une réglementation des
mouvements de capitaux.
I) REFORMES DU SYSTEME FINANCIER INTERNATIONAL
Les institutions financiéres internationales (IFI)
issues des accords de Bretton Woods sont en crise. Crise due à leur
manque d'éfficacité face aux objectif qui leur sont
assignées dans les domaines de la stabilité monétaire
internationale pour le FMI , et du financement du développement pour la
Banque mondiale. Egalement, crise de légitimité du fait de leur
incapacité à se remettre en cause face à leurs
échecs , et à se situer au niveau de l'intérêt
général en prenant un minimum de distance par rapport aux
interrets des pays riches.Des reformes s'imposent ainsi que se soit au sein
même du FMI qui, de temps en temps fait sourde oreille aux critiques.
Aussi, la communauté financière internationale
doit faire preuve de volonté pour minimiser les crises futures en
instaurant la taxe Tobin qui s'avere capital car non seulement elle permettra
de reguler la stabilité de la finance mondiale mais aussi permettra de
collecter des fonds pour finaceer le défi du développement des
PED.Aussi est c'est important on n'exclue pas des débats aussi
importants comme les propositions de Mecanismes de Restructuration de la Dette
Souveraine(MRDS) de Krueger face à la Clause d'Action Collective ( CAC)
ou approche par le marché de Taylor quant aux tenants et aboutissant
des tentatives de resolution des problémes entre les créanciers
et débieurs.Ces reformes doivent etre avant tout accompagnées
des mesuses concrétes en faveur des PED en particulier les pays pauvres
en renversant la tendence à la baisse de l'APD constatée depuis
, il y a deux decennies. Pas la moindre des choses, l'annulation de la dette
des pays pauvres est incontournable si on veut vraiment vivre dans un mondre
où regne l'équité et la justice sociale de JOHN RAWLS.
Enfin pourquoi pas ne pas envisager un regroupement financier régional
qui sera un complément du FMI mais aussi une alternative.
1-Réformes du FMI
Malgré les efforts qui seront déployés
pour prévenir les crises futures,on peut presque à copu sur que
nous seront confonter à nouveau à des crises futures dans un
monde fortement marqué par la présence permanante des risques
systemiques. Le FMI, comme cela a été toujours le cas jouera un
rôle central pour proteger le SFI de la contagion et pour réduire
l'impact de la crise dans les pays touchés.la complexité des
taches auxquelles le FMI doit faire face en période de crise est
largement reconnue. Toutefois il ne sera jamais en mesure d'assumer ce
rôle sans avoir entamé des reformes au sein de lui même
.L'abandon du fanaisme du marché se trouve en premier lieu. Mais une
reforme radical en terme d'organisation du FMI est aussi capital qui sera
suivi de l' équité de l'attribition des fonds pour ses pays
membres.
1-1)Eviter le dogmatisme ideologique et
s'adapter aux changements
La critique la plus populaire à l'égard du FMI
est l'utilisation d'un cadre d'analyse dépassé pour
l'élaboration de ses réponses de politique economique . Plus
précisement , le cadre conceptuel utilisé par la plupart des
programmes du Fonds ne serit plus adpté à la gestion des crises
de liquidité , telles que celles rencontrées en Asie .Ainsi les
exercices de programmation financière utilisés par les services
du FMI pour définir les critères de conditonnalité de ses
programmes , peuvent , par l'omission de certaines relations aboutir à
des recommandations allant à l'encontrede leur objectil principal de
stabilisationtout en minimisant les couts de l'ajustement économique.
En effet , comme nous avons vu ( voir Chap II , Section
I ), le cadre analytique utilisé par les services du fonds repose
encore en grande partie sur le modèle développé en 1957
par J POLAK,et qui s'appuie sur l'Approche Monétaire de la Balance des
Paiements( AMBP).Anoter que edwards [1989] avait déjà
formulé une critique assez vive du modèle et mis en avant le fait
que ce cadre d'analyse n'incorporait pas les apports récents de
théorie économique notamment le rôle joué par les
anticipations 30(*).Durant
la crise asiatique , le FMI malgré la recession causée par la
crise a imposée une politique de rigeur budgetaire et monétaire.
Par là, il a insisté sur la maitrise des dépenses
publiques et la hausse des taux d'interet afin d'attier les capitaux
étrangers et éviter la fuite des capitaux . Résultat, l'on
a vu un échec total. Même cas dans les autre PED qui appliques
les directives du FMI dans le cadre d'application de l'ajustement structurel
connu plus tard sous le nom de consensus de Washington, alors que les principes
de base restent le même : « l'économie du
marché ».L'échec de cette économie de
marché où regne la libéralisation , la privatisation et
l `austérité budgétaire et monétaire est
déjà vérifiée à plusieurs reprises . Il est
temps pour le FMI de changer ses attitudes et voir d'autres perspectives
pouvant rsoudre et prévenir les crises futures. Pourqoui pas adopter les
solutions keynésinnes de crises , pas dans son integralité , car
il ne fera jamais ca mais partiellement . Ca va apporter quelque choses ,je
-crois.
Le FMI dans toutes ses actions doivent etre régit par
les interets de ses pays membres , objet même de son mandat mais pas les
interets de quelques groupes de personnes à qui ils servent sevices
d'une manbière directe ou indirecte31(*).
Non seulement le FMI doit changer ses attitudes mais aussi son
organisation et son mode fonctionnement afin d'assumer cette lourde tache
garant de la stabilité financière internationale.
1-2) Réformes radicales en termes
d'organisation et de fonctionnement
L'organisation du FMI n'a presque pas évolué
dépuis sa création. Le seul bouleversement majeur qu'elle ait
vraiment connuest l'entée massive des pays de l'ancienbloc sivietique au
début des années 1990, mais elle n'a pas modifiée la
structure de rpresentation au sein de l'institution. Ainsi, le conseil
d'administration continue à etre largement dominée par les grands
pays industrialisés .[Jacques Gravereau , Jacques Trauman
,2001,p.389].
Le tableau ci -après montre comment les pays
développées dominent les instances de décision du FMI.
Tableau 36 : Repartition des droits de votedes
administrateurs en 2003
( % du total )
Rang
|
Pays ou groupe de pays
|
%
|
Rang
|
Pays ou groupe de pays
|
%
|
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
|
Etats -Unis
Japon
Allemagne
France
Roya-Uni
Belgique*
Pays-Bas*
Espagne*
Grece*
Canada*
Islande*
Australie*
|
17,14
6,15
6,01
4,96
4,96
5,15
4,86
4,29
4,19
3,72
3,52
3,34
|
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
|
ArabiesSaoudite
Malaisie
Nigeria
Chine
Egipte*
Suisse*
Russie*
Brési*l
Iran*
Inde*
Chili*
Guinée*
|
3,23
3,18
3,01
2,95
2,95
2,85
2,75
2,47
2,47
2,40
2
1,42
|
* Administrateurs élus par un groupe de pays.
Source : Patrick Lenain [ leFMI,2004,p.90].
A la limière de ce tableau, on peut tirer deux
conclusions. D'abord , les pays développées qui detiennent la
pluparts des droits de votes . A noter que, les Etats -Unis lui seul
détient 17,14 % des droits de vote au sein du FMI et c'est le seul
pays qui a le dtroit de vet cela vient du fait qu'il contribue à la
hauteur de 17,5 % aussi dans le total des qutes- parts du FMI .Les PED dans
leur ensemble ne constituent qu'une infine partie des droits de vote au sein
du FMI même s'ils déjà groupés.Dans l'avenir alors ,
est-il necessaire de reviser cette facon de repartir les droits de vote au
sein du FMI . Ce sera difficile car rappelons le que les droits de vote font
référence au quote-part de chaque pays ou groupe de pays selon
même le statut du FMI .Aussi les pays développés à
l'exemple des Etats-Uniis ne vont pas accepter ce changement.
Il faut noter aussi que même le mode d'élection
du Président Directeur Général du FMI merite aussi une
remise en cause. En effet , il existe déjà un accords entre les
Etats- U nis et l'Union Européenne sur le mode de designation du
Président de la Banque mondiale et le Directeur Géneral du
FMI.Au mois d' avril dernier (2004) ,les PED , après la
démission de Horst Kohler ( devenu président de l' Allemagne)
du poste de Directeur General du FMI , ont déjà
essayé de regrouper leur force, mais vain mission impossible ,
après les manoeuvres de jeu des Etats - Unis et l'Union
Européenne le poste revient à l'ancien Ministre des Finances
espagnol, M DE RATO.
Aussi le cadre de recrutement des fonctionnaires du FMI et
leur salaire méritent aussi des changements.Anoter ici qu `en 2000
seulement 5,7% des cadres du FMI vient de l'Afrique alors que 14,8% de l'Asie
,35,1% de l'Europe (5,3% la France) et 24,8 % des Etats-Unis, etc .En ce qui
concerne les salaires est - il normales de voir les personnels du FMI baigner
dans des milliers de de dollars par mois alors qu `ailleurs des milliards d
`ames combattent tous les jours pour avoir un dollars niveau limite de leur
subsistences selon la Banque mondiale.Les directeurs de Département du
FMI touchent en effet entre 198.600 à 237.740 dollars en 2001 !
Une démocratisation de l'autorité de
décision que represente le conseil d'administration est donc
souhaitable et devrait contribuer à construre la legitimité du
fonds
1-3) Equité de la gestion des ressources du
FMI
La gestion des ressources du FMI est aussi une des
questions fondamentales qui touchent les reformes du FMI. Aujourd'hui , le
sentiment qu'il existe un traitement inégal entre pays est assez
répandu , ne sentit -ce que par le contraste entre les
conditionnalités assez severes impossées aux PED dans les
programmes soutenus par le FMI.Mais entre ces PED , force est de constater
qu'il y a en encore des traitement inégaux . Certains pays qui ont
éssayés de suivre à la lettre les conseils et directives
du FMI ont pu béneficier les ressources necessaire à la
poursuite des programmes , d'autres non. Le cas de la Russie en 1998 ,
déjà evoqué , precedement en est une preuve
concrète.Pourqoui alors renflouer la Russie 40 milliards de dollars (
apports financiers dans l'ensemble ) alors que c'est un pays marqué par
la corruption , alors que d'autres pays en Europe de l'Est , en Amerique
latine a déjà fait preuve de volonté de poursuivre les
programmes du FMI ( même si ils ne collent exemple pas avec les
contextes existant ).Aussi est -il raisonable et acceptable de penser que pour
mainternir un taux de change , comme il était le cas en Russie , le
FMI a trouvé des milliards de dollars mais si pour poursuivre des
reformes structurelles dans les autres pays afin de subvenir les
bésoins fondamentaux de la population , il n'a même pas un
centime à débloquer qu'après plusieurs aller retour des
dirigeants du pays concerné.à Washington .Tel a
été le cas de Madagascar ces derniers mois de 2004 en attendant
la décision du conseil d'administration de lui transferer au point
d'achèvement dans le cadre de PPTE renforcée. Ce pays qui a
presque suivi à la lettre les programmes du FMI mais attend toujours
que « le Saint Esprit vient aux experts du FMI pour qu'ils
accordent pitié à ce pays , qui depuis presque trois
décennies lui a fait preuve de fidelité, resultat,
pauvreté.... »..Eviter ce genre de situation est aussi
une des reformes capitales au sein du FMI .
Les expériences récentes et le souffle du monde
d'aujourd'hui montrent aussi que Le FMI lui seul ne sera pas capable de
gérer et prévenir les crises futures . La communauté
financière internationale à travers des reformes multifacettes du
SFI a aussi un rôle à jouer.
2) Réformes du SMI
Dans le cadre de reformes du SFI la Taxe Tobin est sans
doute l'une des mésures les plus innovatrices et crédibles .Ce
dernier temps, pas mal des dirigeants occidentaux à l'exemple de J
CHIRAC y a fait preuve de volonté .Mais quoi qu'il en soit les
problemes recurrents entre les débiteurs et créanciers meritent
aussi une attention particulière . Les débats concernant les
proposition KRUEGER / TAYLOR ont succité et animés les
instances de décision de la communauté financirère ces
dernières années .Mais , comme , il était le cas jusque
là bon nombre de PED en particulier les pays pauvres sont
confrontés à des grands problemes de la dette depuis
l'eclatement de la crise en 1980.Une annulation pure et simple de leur dette
est aussi un défi à réaliser par les créanciers de
ces pays. Sans vouloir projeter une dissolution du FMI , mais dans le
cadre de renforcement même de son action , l'étabilissement de
regroupement financier régional offre un avenir certain dans la gestion
et prévention des crises future.
2-1)Instauration de la taxe Tobin
La taxe Tobin est une mésure qui sert à taxer
les transaction financière internationale afin de limiter les
dégats cusées par la financiarisation croissante de
l'économie.Elle a pris le nom de son inventeur, JAMES TOBIN32(*) . La proposition de J Tobin a
fait l'objet de polemeque entre ses partisans et et ses détracteurs
dépuis sa puplication . C es derniers temps , les débats sont
de plus en plus tendus .En effet Tobin et ses partisans s'argumentent que
cette taxe permettra de reguler les imperfections sur les marchés
financiers mais aussi d'obtenir des fonds pouvant etrre déstinés
à financer l'APD à destination des PED ou même des fons de
préventions des crises futures. De l'autre coté ses
détacteurs au premiers desquels se trouvent les propriétaires de
capitaux et les acteurs de marchés financiers ,voient dans cette taxe
une mence du sytème financier international. Pour eux , cette taxe va
restreindre le voume des capitaux circulant sur les marchés et par la
reduit les avantges peuvent tirer les débiteurs et les créanciers
. Les débiteurs vont voir leur crédit diminuer , les
créanciers seront pénalisés a la fois par les moins values
à la suite du retrecissement du marché mais aussi la taxe.Ils ont
peut etre raison , ces détracteurs du taxe mais derrière ces
hypothèses ce sont leur intérêt qu'ils défendent ,
la loi du marché oblige.Malgré ces débats ces derniers
temps , la taxe Tobin commence prendre racine sutout en en France. Le
président Français J CHIRAC lui même n'a pas
hésité à plusIeurs reprise son adhésion a cette
taxe.Dans d'autres organismes étatiques ou intergouvernementaux ,
même mondiaux l'echo de cette proposition fait ravage. Ce qui est
prometteuse ce que cette taxe a aussi obtenu l'adhesion de plusieurrs
parlementaire dans le monde entier. Le 11 avril 2000 alors, 525 parlementaires
ont signé l'appel mondial de parlementaires pour la taxe Tobin.Cet appel
a été lané à Washington avec la contribution
de : Congressmen Peter de fazio et Paul wellstone, des ONG ATTAC,
aron want, SOLIDAR, Obin Tax InitiativeUSA et Halifax Initiative ( Canada),
alors que se tnaient les reunions de la Banque mondiale et du FMI et
qu'était déposée la première résolutionen
faveur de la Taxe Tobin au Congrès des Etats-Unis.Après le vote
d'un rapport au Parlement canadien en faveur d'une taxe de type Tobin en 1999,
le lancement d'un « Front parlementaire pour la taxe Tobin
» par 100 parlementaires bresiliens , les initiatives prises dans
plusieurs P arlements en Europe tout au long de l'ann ée 2000, la
declaration des quelques 200 parlementaires qui se sont retrouvés
à Porto Alegre dans le cadre du Forum social mondial en janvcier 2001,
la campagne de sensibilisation aurour de la taxe Tobin ne cesse de
s'amplifier.L'ONU par le biais de son Secretaire General KOFFI HANAN a aussi
montré à plusieurs reprises son intention d''instaurer cette
taxe.
Devant cette situation de plus en plus encouragente, il ne
reste plus qu'à adopter cette taxe. La question qui se pose est de
savoir comment on va proceder à la mise en place de cette taxe ?
Une mesure graduelle est il preferable par rapport à une mesure
immedite ? là une autre question à la quelle cette recherche
n'est pas destinée et ne sera pas en mesure même pas en mesure
d'évaluer quel le taux à appliquer . c'est qui est sur , un
taux de l'ordre de 0,05% à 0,5 % offre déjà des
résultats encourageants. Des taxes de type Tobin sont
déjà en place depuis certains temps dans des pays comme le
Hongkong, Singapour , etc . Aux instances politiques et financières
internationales alors de décider .
Mais la Taxe Tobin n'est pas du tout une solution qui purra
résoudre les problemes entre les débiteurs et créanciers
rencontrés durant la gestion des crises d'endettement et
financières précedentes.Krueger avec son MRDS et Taylor avec
son CAC sont là pour animer le débat pouvant déboucher
sur un consensus de tous les acteurs au moins la majorité , dans le
cadre de recherche d'une solution optimale des problemes financiers
internationaux.
2-2) Débats autour de la proposition KRUEGER
/TAYLOR
L'ancienne directrice générale par interim du
FMI , ANN KRUEGER a avancé dans le cadre de resolution des
problemes financiers internationaux entre les débitreurs et
créanciers le écanisme de restructuration de la dette Souveraine
( MRDS) ou aussi gestion centralisée du probleme de la dette. De
l'autre coté le Secretaire d'Etat Adjointau Trésor
américain quant à lui a opté sur une gestion
centralisée ou la Clause d'Action Collective( CAC ).Les débats
ont été tendus entre ces deux propositions. On n' aura le pas le
temps de decortiquer en detail tous les aspects qui regissent ces propositions
,mais on va essayer de voir les principes généraux
necessaires à la compréhension du débat.
2-2-1)KRUEGER et le Mecanisme de Restructuration de la
Dette Souveraine
Le traitement des crises de la dette souveraine est toujours
complexe et se révèle souvent et très couteux à la
fois pour les débireurs et pour les créanciers.En l'absence de
cadre de règlement ordonné de la dette , le FMI et le G7 doivent
toujours intervenir a posteriori dans des conditionsqui sont couteuses en
termes d'ajustement pour les pays et couteuses pour les pays du G7.En novembre
2001 alors , ANNE KRUEGER , le successeur de STANLEY FISHER au oste de
Premier directeur general adjoint du fmi s'est fait avocate d'un mecanisme
de Restructuration de la Dette Souveraine (MRDS)33(*) facilitant la mise en faillite
des pays trops endettés , inspiré du cahapitre 11 du code
américain des faillites ( c'est également le pooint de vue de
Stiglitz ,2002).Cette proposition consiste à instaurer un tribunal
international des faillites opérant sous l'égide du Fonds.
A Krueger er ses collegues ont lancé différentes
études au sein du FMI , tandis que les Etats membre et les observateurs
extérieurs leur faisaient part de leurs commentaires . Début
2002, Akrueger publié une version réviée de l'approche
statutaire, préconisant l'indépendance de cette nouvelle
institution vis- à-vis du Fonds et lui occtroyant un pouvoir moins
étendu d'annulation des contrats de dette.Cela exigerait toutefois,
à l'instar de toutes les versions ultérieures de la proposition,
d'amender les statuts du FMI. Mais l'administration américaine
n'était pas en faveur de cette proposition. Fin avril 2002 le G7 a
adopté un plan d'action axé sur deux volets :d'une parts ,
l'approbation d'une série de nouvelles dispositions relatives aux
contrats de dette, qui incluent, mais sans s'y limiter, des clauses d'action
collective (CAC) de nature à faciliter la rstructuration de la
dette.Dans le MRDS , un pays qui éstime ne plus pouvoir continuer
à rembouser normalement sa dette demande au Fonds de confirmer son
diagnostic.Le cas écheant , le FMI peut autorisé un moratoire (
même si le FMI ait récemment abandonné cette
possibilité), entrainant un gel de recours en justicce des
créanciers.ce mécanisme est également valable pour les
dettes du secteur privé.L e débiteur peut aussi avoir à
introduire un contrôle deschanges.Pendant la durée de la
restrucruration de la dette , probablement assortie d'une réduction de
la dette , les nouveaux emprunts sont prioritaires sur les anciennes
créances.Les débiteurs et les créanciers negocient eux
meme la resstructuration , mais parallelement , un panel d juges , independants
du FMI , remplirait au minimum les trois fonctions suivantes :
-vérification de la valeur des
créances ;
-arbitrage des litiges ;
-supervision du vote des créanciers.
Cette proposition a toutefois été finalement
refusée à son tour par les pays du G7 . c'était en avril
2003 que le G7 a enteriné officiellement cette proposition.
Des critiques que l'on peut porter à cette
proposition est qu `elle remet en cause la souveraineté de l `
Etat.Comment et sur quel critère va t-on designer les juges ? Est
ce que ces juges ne seront pas influencés par d'autres instances de
décisions ? L e FMI ne jouera pas -t-il vraiment une influence dans
ce tribunal ? Voilà autant de question et obstacles qui remettent
en cause les fondement du MRDS.
La clause d'action collective au contrire du MRDS a obtenu
l'aval du G7 et constitue les parmi les mesures de gestion de crise du monde
d'aujour'hui et future.
2-2-2) TAYLOR et les Clauses d'Actions Collectives
Devant les problemes persistants entre les débireurs et
les créanciers , TAYLOR ,le secretaireadjoint au Trésor des
Etatts-Unis, defendu en 2002 l'idée déjà avancée
par Eichengreen et Portes en 1995. Cette propisition consiste à
introduire dans les contrats oblibataires , voire dans tous les instruments de
prets bancaires , une série de clauises qui favoriserait, des
restructurations ordonnées des dettes internationales , au lieu de la
succession chaotique des déffaillances à l'exemple de
l'Argentine. Ces dispositions incluraient des clauses permettant une
période de gel des paiements et des recours en justice,
détaillantles modalitésdes négociations ; une clause
permettant de modifier à la majorité qualifiée ,
lestermes de la dette ; une clause de partage qui impose une repartition
au prorata , entre les créanciers obligataires , de tout paiement recu
par l'un d'entre eux ; et une clause de non -acceleration , afin
d'éviter que le non respect d'une échéancede paiement
n'oblige le débiteur à un rebmoursement intergralet
anticipé de sa dette.
Il existe à l'heure actuelle différents
modèles de CAC proposés par le g10, la bande de 7 ( un
groupe constitué de six associations d'institutions financières
du secteur privé, agissant sous l'égide de l'Institute of
International Finance) et le Trésor américain[ Taylor ,2002].Tous
considèrent que les clauses fondamentales sont les suivantes :
- la clause définissant les modalités de la
restructurattion ;
- -la representation ( de préference un
fiduciaire) ;
- -'action majoritaire ( avec des seuils différents
pour les sujets reservés et non reservés) ;
- -le retrit du droit de vote( les obligations détenus
par des Etats ne dévraient pas participer au vote) ;
- -l'acceleration des paiements ( à la suite d'un
« cas de défaut et l'annulation de
l'acceleration ;
- -les litiges ( initiés par un representant ;
- -le partage du produit du règlement ;
- -l'information sur demande)
Il s'agit là d'exemples typiqurs de CAC..D'autres
clauses, ayant déjà un statut de norme, sont le tritement
égal (« pari passu , la clause de sureté
négativeet la clause de déffaillancecroiséé (
Roubini et Setser, 2003]34(*).
A remarquer que toutes ces dispositions devreioent etre
uniformes et ne presenter que des différences mineures.
Certes des problèmes subsistent. Par exemple, comment
triter les anciennes obligations qui n'incluent pas de telles clauses ?
Les obligations sont fréquemment échangééset si
nécessaire des mesures d'accomplissements pourraient y contribuer.
Faut-il rappeler que les acteurs de marché sont
farouchement opposés à ce type de mesures agressives .Avec
l'introduction de CAC dans toutes les nouvelles obligations ,
émissionset échanges de titres de créances , et c'est
l'ensemblede toutes les obligations qui seront assorties de CACen l'espace
d'une décennie.
Il y a des avantages considerables d'adopter les CAC que le
MRDS.Dans le MRDS , les obligations souveraines émises dans des
jurudictions étrangères seront tritées en même temps
que celles du pays en questionIl supplanterair donc les contrats existants et
exigeraitune legislationnationale valable en droit international, donc ayantla
force d'un trité.
De fait , en avril 2003 , les directeurs exécutifs du
FMI ont conclu leur d ébat en indiquant qu'un accord sur un MRDS
ne semble pas acquis car il exigerairtun amendement aux articles du Fonds.
Les CAC ( Clauses d'Actions Collectives) sont
déjà en cours, dès lors acec cette nouvelle option de
gestion d u robleme de la dette , il appartient aux débiteurs et
créanciers d `établir les clauses qui leur conviennent .La
communauté financière internationale , le FMI en particulier a
encorre un rôle à jouer ici. C'est un autre défi de
gestion des crises futures qui se profile .
Si le débat sur les mesures à mettre en oeuvre
dans la gestion des crises de la dette et financiere a été de
plus en plus tendu ces dernières années , les propositions
allant à l'annulation pure et simple de la dette des pays pauvres n'en
reste pas mauvais.
2-2-3)Annulation pure et simple de la dette des pays
pauvres
Le débat sur l'annulation de la dette des pays pauvres
a été aussi de plus en plus tendu ces derniers temps. D'un
coté, les partisans de l'annulation de la dette estiment qu'il est
crcucial que les créanciers de ces pays annule leur dette dans la
mesure où ces pays n'ont pas la possibilé de rembourser er que
les sommes necessaires au remboursement les permettra de financer leur projet
de développement .Figure au premier plan dans ce groupe le CATDM
présidé aujourd'hui par Eri c Toussaint, le Jubilé 2000,
l' ATTAC , des ONGs , etc. Par contre plusieurs entités et
organismes, les créanciers ne sont du toout d'accord à
l'annulation totale sans condition de la dettte de ses pays . Ils voient dans
l'annulation sans condition de la dette de ces pays le riqsque qu'ils ne vont
plus faire attention à la gestion de leur endettement car , ils seront
rembouseé tot ou tard . Ils pensent aussi que ces pays ont
déjà beneficié l'APD des pays du nord . Mais a noter que
ce APD malgré la promesse des pays riches en 2002 à Monterrey
où se tenait la conférence internationale sur le
développement , les objectifs de 0,4% sur la base d'objectif de 0,5 %
en 2005 et 0,7% en 2012. Le rapport Meltzer ( IFIAC ,1998),
commandé par le congrès américain en novembre 1998
favorisant les apporta de la banque mondiale en matière de
développement est encurageant mais reste insuffisant vu le l'ampleur
de la pauvreté dans cs pays. Faut -il rappeler que l'APD a passé
de 30dollars par habitant en 1990 à 18 dollars en 2001.Il ne faut pas
compter alors sur cette hypothèse qui stiplule l' APD est
déjà là , alors pas quesrtion d'annulation de la dette des
pays pauvres.
Aussi,les créanciers sont soucieux de leur
créance et ne veulent pas perdre des sous de cette manière .I l
ne faut pas quand même que ces pays ont déjà
remboursé plus qu'il ont recu .D'aprè le CATDM , la dettedu
tiers- monde a déjà été rembourée plusieurs
fois car pour 1 dollar du en 1980, le tiers monde a remboursé 8
dollars mais en doit encore 4 dollars. Encore , en 2002 , la dette
extérieure de l'Afirque s'élevait à 204 milliards de
dollars , elle a donc été multipliée par 3,4 dépuis
1980 .Toujours en 2002, l'Afique subsaharienne s'est saignée aux quatre
veines pour rembourser la somme de 13,4 milliardsde dollars au titre du service
de la dette( capital plus intérêt). Si on considère la
période entre 1980 et 2002, c'est plus de 205 milliards de dollars qui
ont été remboursés, soit quatre fois la dette de
1980.Entre 1998 et 2002 , les pouvoirs publics d'Afrique subsaharienne ont recu
en prets 34826 millions de dollars tandis qu'ils ont remboursés 49273
millions de dollars !Bref , ils ont transféré en faveur des
créanciers du nord , plus de 15000 millions de dollars. Chaque
année , l'Afrique subsaharienne paie en service de la dette plus que
l'additiondes budgets de santé et d `éducationde toute la
région[Erric Toussaint, 2004 ,p.372].
A travers ces données relatées par E
Toussaint, on peut avancer que les pays pauvres Des PED en particulier
l'Afrique subsahariennne a déjàà souffert du remboursement
de sa dette vis- à - vis des créanciers des pays du nord. Il est
temps peut etre de voir les choses en face et de se preoccuper des pauvres.
Même si l'initiative PPTE est déjà là ca ne suffit
pas et nous avona vu precedement les limites de cette initiative . Encore une
raison de plus.
N `oublions pas que la dette de ces pays dans l'ensemble ne
constitue qu'une infine parti de leur créances .Ici pas la peine de
chercher des arguments qu'ils soient politique , moral , religieux , etc mais
justement on doit prioriser les conditions de vie de la population de ces pays
qui depuis plusieurs décennies sous le choc des PAS ont
déjà assez souffert.
E n tout alors l'annulation de la dette des pays pauvres
constitue un des defi auquels la communauté financière
internationale, les créanciers privés et les gounvernement du
nord doivent faire face.
Dans un monde comme celui d'aujourd'hui essentiellement
marqué par des risques de crises systemiques un regroupement financier
regional apparaît aussi comme solution crédible dans la gestion
des crises futures.
2-2-4) Regroupement financier régional alternative
du FMI
Devant l'échec patent du FMI, les PED ne doivent
rester sans rien faire. Ils doivent chercher de leur propre myen les solutions
appropriées. Le regroupement financier regional figure ainsi parmi les
solutions les plus crédibles. Ils pourront alors compter sur
l'organisation si jamais une crise arrive et ne seront plus dépendant
du FMI .Ce regroupement sera fait par exemple dans le cadre d'une region ou
sous continent. Par exemple, en Afrique australe , les pays membres du SADC
ou COMESA peuvent se regrouper dans une organisation inter etatique qui sera
chargée de resoudre les difficultés financières de chaque
pays . Le statut de cette organisation sera discuté par les ministres
desfinances de chaque pays.
Cette regionalisation des IFI permettrait d'atteinde doubles
objectif . D'abord diminuer le pouvoir executif du FMI et de la Banque
mondiale dont on connaît l'echec de leur politique et leuu
conditonnalité. Il n'est pas question ici de quitter ces deux
institutions mais justement de chercher d'autre options pouvant resoudre la
crise existante. Deuxièmement, elle rapproche les IFI de la
population. On sait qu'une grande lacune du FMI et la Banque mondiale est le
fait que tous les pouvoirs sont concentrés à Washington et les
representants locaux de ces deux institutions sont toujours des
étrangers qui ne connaissent même pas les principaux problemes du
pays dans lequel elles interviennent. Combien de fois, on s'interroge sur
l'attitude du FMI à collecter des statistiques lorsque dans la plupart
de cas ses experts restent( 4 ou 5 jours) dans les locaux des ministeres de
finances et grandes hotels , après mission accomplie, .... Ce genre de
situation sera resolu ici car : d'une part les experts de l'organisation
viennent même des pays membres et , d'autre part ils connaissent
parfairenment les problemes existants. Rappelons que les pays asiatiques
à la suite de la crise de 1997, avec le Japon ont déjà
voulu faire ce genre de regroupement , mais n' ont pas pu faire à
cause des manouevres destabilisatrice du FMI .
C'est un grand defi alors pour ces pays de faire ce
regroupement dans le but de prevenir des crises futures et servir la
population.
Si telles étaient les solutions qu'on peut proposer
dans le cadre de gestion des crioses futures quelles solutions nous apportent-
elles la théorie keynesienne ?
II) Solutions Alternatives Keynésiens
Face à la persistance des crises survenues depuis les
années quatre vingt qui ont bouleversé le système
financier international , et surtout devant l'échec
généralisé des prescriptions libérales de
l'économie de marché , l'analyse keynésienne , voir les
keynésiens ont des solutions à voir , peuvent même
être considérées comme des solutions alternatives .On sait
depuis longtemps qu'il avait des fortes divergences entre les deux courant de
pensée keynesianisme et classiques .Au sein même de chaque
tendance , il y a des disparités plus ou moins tendues .Entre le
keynésianisme modéré de Paul Samuelson ou celui , plus
conservateur des nouveaux keynésiens, les fossés sont larges
.John Robinson a d'ailleurs qualifié d'émasculé le
keynesianisme de Samuelson , aussi baptisé synthèse
néoclassique , les tendances sont diverse et l'harmonie est loin de
régner .Tout pourtant, réclament de la pensée du
maître de Cambridge.[Gilles Dostaler , Robert Nadeau,2003,
p.1].Devant ce genre de circonstance les économistes de circuit à
l'exemple des principaux fondateurs de l'école du circuit en France
Alain Parguez , Frédéric Poulon ou les circuistes de la
circulation monétaire [Deleplace et Nell,1996 ; Rochon et Rossi ,
2003] ont leur façon de voir les choses .L'analyse du circuit
keynésien fortement développé par Frederic Poulon offre
des avantages non seulement théoriques mais aussi pratiques dans le
cadre de résolution et prévention des crises économiques
, en particulier financières qui ne cessent de menacer l'économie
mondiale ces dernières années . L'analyse de ce circuit nous
permettra d'avancer les solutions keynesiennes de crise .Des solutions
principalement avancées par keynes il y a soixante dix ans mais encore
valables dans le monde d'aujourd'hui. Un diagnostic approfondi de la place
actuelle du keynesianisme sera aussi au menu.
1) Circuit keynésien et condition de crises
Généralement , à cause des
simplifications, des erreurs de compréhension ou des manipulations
conceptuelles et théoriques de la part de certains théoriciens,
le keynésianisme est réduit à ce qu'on attend
habituellement relance budgétaire ou relance par la demande.Bon nombre
de théoriciens , mais aussi des simples observateurs ont
été pris en piège par cette considération qui ne
s'oppose pas vraiment à l'enseignement du père fondateur de ce
courant de pensée à la personne de John Maynard keynes mais
n'offre pas la base fondamentale de la théorie keynesienne source du
keynésianisme de toute tendance .Vers la fin des années 1970, les
circuistes font écoles surtout en France . Figure parmi les pionniers de
cette école, Frederic Poulon qui a essayé d'explorer et finir
la recherche déjà avancée par Keynes en termes de
circuit.L'analyse du circuit keynésien permet à la fois de voir
les causes de la crise mais aussi de proposer des solutions adéquates
pour la résoudre.
1-1) Le circuit keynésien
Rappelons que le circuit keynésien tel qu'il a
été formulé par Keynes n'est pas encore
opérationnel. Il fallait alors le prolongement de ces pionniers de
l'école du circuit pour le rendre crédible et
opérationnel. On se refere principalement ici au prolongement de
Frederic Poulon en la matière.
Le circuit keynésien de base qui résulte du
prolongement du circuit schématisé par Keynes comporte trois
poles et six flux.
Les trois pôles sont : le pôle de financement
(noté B), le pole de production ( noté E) et le pole de
consommation ( noté M).Le pole B regroupe le financement direct (par les
marchés financiers et le financement indirect( par les institutions
financières , notamment les banques). Le Pole E regroupe toutes les
activités de production, principalement celles des entreprises ( y
compris celles des entrteprises financières35(*) ), accessoirement celle de
l'Etat ( quand on ne regroupe pas toutes les activités de celui -ci dans
un pole à part).Le pole M enfin regroupe les opérations des
ménages , au premier rang desquelles figure leur consommation .
Les six flux sont :le revenu des ménages
(notéY), leur consommation (noté C) et leur épargne
(noté S), le besoin de financement des entreprises ( noté
F) , leur investissement net ( noté I)et leur coût d'usage de
production ( noté U).[Frédéric Poulon]36(*).
En chaque pole , la somme des flux sortant est égale a
la somme des flux sortants .Les deux équilibres comptables et graphiques
sont toujours vérifies .C'est l'équilibre
faible du circuit.
On montre ( loi de Walras que cet équilibre est atteint
dès que l'égalité des flux sortants et entrants est
établie en deux quelconques des trois pôles ( ou bien pour un
circuit à n pôles , en n-1 pôles quelconques).En fait,
l'équilibre faible est toujours réalisé.[Frederic Poulon ,
2001].
Les flux sont définis de la manière
suivante :
U : Coût d'usage de la
production37(*)
I : Investissement net
Y : Revenus versés par les
entreprise aux ménages (Y=W+P où P dividendes et W salaires)
C : Consommation finale
S : Epargne nette des ménages
à savoir l'épargne constituée , au cours de la
période , par le pole M auprès du pole B , diminué des
retraits effectués par M au cours de la période
F : Financement net des entreprises (
financement octroyés par B a E, diminué des remboursements dans
la même période par E à B).
L'équilibre comptable est tel que :
Flux sortants B Flux entrants Flux sortants E
Flux entrants Flux sortants M Flux
entrants
L ` équilibre graphique est tel que :
B
F
S
E
C
U+I
M
Y
La représentation graphique est équivalente
à la représentation comptable . Elle a cependant l'avantage de
donner l'image même de la circulation monétaire et d'illustrer ce
qu'on appelle le principe fondamental des économies
monétaires : une première catégorie d'agents (B)
prête à une deuxième catégorie (E) qui achète
pour vendre à une troisième catégorie (M) qui
achète pour vendre. [Frédéric Poulon, 2001].
A noter qu'une des principaux avantages du circuit
keynésien est l'existence de hiérarchie entre les trois agents
dans l'ordre décroissant les Banques (B) , les entreprises (E) , les
ménages (M).
Dans le circuit fermé sans Etat (circuit de base), la
production se définit comme le total des recettes des unités de
productions .Les recettes figurent dans la colonne droite de colonne E (flux
rentrant mais F flux temporaire n'y figure pas.
La production Q est telle que Q=U+I+C (1)
Si le revenu global se définit comme la production
diminué du coût non générateur de revenu (
coût d'usage de la production), on a
R=Q-U
D'après (1) , on a aussi R=I+C
(2)
On peut écrire R=Y+I-F avec
Y : revenus des ménages et I-F : Revenus des entreprises
D'autre part, l'équilibre au pôle E
s'écrit
U+I+Y=I+C+F+U
d'où
I+C=Y+I-F
Sachant que Y=W+P, on a
d'après (2) une autre décomposition du revenu global
R= W+P+I-F (3)
A travers la relation (3), on peut voir deux approches du
revenu global :
a) Le revenu global R se partage en un revenu
distribué correspondant à W+P et un revenu non distribué
I-F. L'expression I-F est aussi l'autofinancement des entreprises ;
b) Le revenu global R se décompose aussi, en
salaire (W) et profits(P+I-F).
Ici, P est le profit distribué et I-F le
profit non distribué.
La seconde répartition du revenu global, entre salaires
et profits est plus couramment utilisé que la première , entre
revenu distribué et revenu non distribué . Cela s'explique que le
revenu non distribué est souvent purement et simplement ignoré.
Parmi les analyses post keynésiennes, celles dites de Cambridge ( Kaldor
, Robinson, etc.) se réfèrent exclusivement à la
deuxième . L'analyse circuits, elle, se réfère de
préférence à la première [Frédéric
Poulon,2001].
C'est en explorant expression I-F que les circuistes vont
développer et argumenter leur hypothèse. La grandeur I-F (
profit non distribué ou autofinancement des entreprises)
peut être positive ,négative ou nulle.
On parle d'équilibre fort lorsque
l'égalité I-F =0est vérifiée. Il s'agit là
de la condition d'équilibre , ce qui justifie le qualitatif fort.
L'équilibre fort signifie que la richesse nette (I) accumulée
par les entreprise au cours de la période est égale à leur
endettement net') au cours de la même période
Dans les deux autres cas, il y a soit la croissance soit la
crise.
Dans le circuit keynésien ,si la grandeur
I-F > 0 , la richesse accumulée par les
entreprises au cours de la période du circuit excède leur
endettement . Dans de telle situation les banquiers n'ont pas souci de leur
créance et incite même les entreprises à s'endetter , pas
question de couper les crédits en faveur des entreprises .On parle
contrainte monétaire ici l'inégalité I>F.
Dans le cas contraire , c'est à dire
I-F< 0, l'économie est en crise , leur
profit étaient alors négatifs , aussi elles font des pertes.
Là intervient apparaît l'importance et le bien fondé
l'analyse circuiste. .Pour les circuistes la condition de crise de tout
système économique est que
I-F soit négatif. La condition de crise est
l'inégalité I < F.
1-2) Condition de crise
La condition de crise dans le circuit keynésien est
définie par l'inégalité I
< F. L'inégalité I < F signifie que la richesse
accumulée par les entreprise dans la période est
inférieure à leur endettement net de la période cette
richesse est désormais aux yeux des banquiers un gage insuffisant pour
le remboursement de F .C'est précisément pour cela que les
banquiers vont exiger ce remboursement .Et comme celui-ci ne peut plus
être effectué sur le revenu de la période, il devra
l'être sur tout le patrimoine accumulé dans les périodes
antérieures. En d'autres termes, les entreprises déficitaires
sont mises en liquidation. Si l'inégalité I < F est globale,
c'est l'économie dans son ensemble qui est virtuellement en faillite, ou
du moins des secteurs entiers de celle-ci. C'est pourquoi cette
inégalité traduit réellement un état de crise[
Frédéric Poulon].
Cette crise est du avant tout à l'effondrement de
l'efficacité marginal du capital .
Rappelons que dans la théorie de la monnaie, la
condition de crise est l'inégalité I < S où S
épargne des ménages dans la période
considérée. Keynes a montré que le
déséquilibre correspond à l'inégalité I # S.
En effet si l'inégalité é I >S est
vérifiée , on est en situation de déséquilibre
d'inflation, dans le cas contraire , c'est à dire I < S , c'est la
déflation .Cette situation de déflation désigne la
condition de crise chez keynes. L'inégalité I -S<0( condition
de crise chez Keynes) peut provenir de deux choses. Soit une hausse de
l'épargne soit d `une chute de l'investissement. C'est la
deuxième cause qui a plus de chance de se réaliser. La baisse ou
l'effondrement de l'investissement peut avoir comme origine la hausse du taux
d'intérêt plus exactement la différence entre taux du
marché et taux d'intérêt naturel38(*).
Dans la théorie générale, Keynes va
changer sa manière de voir les choses. Il s'intéresse à la
logique du circuit qui est un état permanent de l'économie mais
non plus comme dans la logique de l'équilibre développé
dans la théorie de la monnaie. Cet équilibre du circuit ne
s'oppose pas à l'équilibre classique mais le contient comme cas
particulier .C'est en ce sens que Keynes qualifie sa théorie de
générale [Frédéric Poulon, 2000,p.102]39(*). Cette logique du circuit
privilégie particulièrement le rôle de l'anticipation dans
l'économie .C'est à travers cette anticipation là que les
entrepreneurs par exemple vont influencer le système économique
dans l'ensemble, aussi les secteurs de financement via le taux
d'intérêt. Le concept de déséquilibre de sous emploi
comme ce qui était le cas dans le traité de la monnaie n'est plus
valable ici. Tout se joue en matière d'anticipation entre les
différents acteurs. Dans ce cadre là, le pole financement qui est
au sommet da la hiérarchie dans le circuit keynésien de base
présenté précédemment joue un rôle capital ,
en particulier l'Etat. Encore dans la logique du circuit l'hypothèse
selon laquelle l'excès de l'épargne S est à l'origine de
la crise , n'est pas vérifiée . Ceci vient du fait que la
propension à consommer est stable et que la préférence
pour la liquidité n'influe pas directement le comportement
d'épargne mais le taux d'intérêt .L'autre hypothèse
qui avance que la crise provienne d'une insuffisance de l'investissement est de
plus en plus crédible .Cela vient d'une chute de l'efficacité
marginale du capital. Mais cet effondrement de l'efficacité marginale du
capital vient d'où ? Là c'est une question essentielle qui
nous ramène au coeur du problème, c'est à dire de savoir
les causes de la crise.
Faut-il rappeler que dans notre cas, on ne raisonne plus en
terme de l'identité I-S mais I-F. La condition de crise I-F<0 montre
que les entreprises n'ont pas pu récupérer l'investissement
introduit depuis le début de la période (début du
circuit). Cela peut provenir de deux choses. D'abord, elles pourraient
être victimes des chocs tels que hausse de taux d'intérêt
qui va peser lourd dans leur bilan. D'autre part, elles n'arrivent plus
à concurrencer leur concurrents .Cette deuxième cause aussi a ses
propres origines. Soit l'obsolescence de leur facteur de
production(matériels , équipements,...), soit la concurrence
déloyale qui se manifeste à plusieurs formes .En tout si on
précise les choses c'est la rentabilité du capital qui est mis en
jeu. Le terme Levier d'endettement mérite ici d'être rappeler.
Le levier d'endettement est la différence entre la rentabilité
du capital et le coût des investissements .Le fait alors qu'un secteur
, des entreprises et surtout un ou des Etats soient en situation de crise
résulte en effet de l'effondrement de son ( leur ) levier d'endettement
.En tout c'est le système de production tout entier qui est
touché.
Dans ce cadre là, le circuitiste Frédéric
Poulon de s'argumenter de la manière
suivante : « Pour être viable, un système
productif doit pouvoir assurer sa production, c'est à dire pouvoir ,
à chaque période, se reproduire au niveau
précédemment atteint ou , mieux à un niveau
supérieur .Marx parlait ,dans ce dernier cas, de reproduction sur une
échelle élargie .Si le système ne parvient pas
à assurer sa production sur une échelle simple , c'est à
dire sa production à l'identique, il est en crise. Telle est la
définition générale que l'on peut donner de la crise et
qui convient à la plupart des analyses économiques, de Marx
jusqu'à Keynes. Notons que cette définition englobe à la
fois la crise conjoncturelle (celle qui peut être surmontée
à brève échéance) et la crise structurelle (celle
qui s'annonce durable, voire définitive).
Pour que l'économie ne soit pas en crise, il faut donc
un accroissement du capital prepres des entreprise .........Dans l'optique du
circuit keynésien , la variation du capital propre , qui est la
différence entre la variation totale de capital ( flux I )et la
variation de capital emprunté ( flux F) , s'exprime simplement par la
différence I-F. C'est donc cette différence qui traduit , si elle
est positive , l'enrichissement des entreprises au cours de la période
et , si elle est négative leur appauvrissement . Par conséquent ,
la condition d'enrichissement du pole productif , au cours d'une période
déterminée ,est donnée , dans le circuit keynésien
, par l'inégalité I-F supérieur ou égale à
zéro .Inversement , la condition d'appauvrissement , c'est à dire
de crise est l'inégalité I-F<0.[Frédéric
Poulon,2001,p.23-24].
Dans une économie ouverte avec Etat, comme dans
l'économie fermée, l'invariant I-F est toujours
vérifié. C'est pourquoi ,la théorie du circuit
keynésien offre des avantages considérables dans toute analyse de
crise économique.
Devant cette situation en particulier les crise d'endettement
et financières internationales depuis les années 1980, quelles
solutions nous apportent -il la théorie keynésienne.
2) Solutions keynésiennes des crises
Une théorie qui a trouvé son émergence
pendant les trente glorieuses , mais éclipsé par la suite vers
les années 1970 avec le problème de stagflation de 1974 et les
manoeuvres spectaculaires des néoliberaux , la théorie
keynésienne avec toute tendance du keynesianisme, offre encore des
solutions adéquates et concrètes devant l'échec de la
gestion des crises du FMI . Encore faut -il rappeler que la notion de
capacité d'endettement à l'origine des crises successives depuis
les années 1980 a été déjà avancée
par le père fondateur depuis 1919.Un concept par lequel les institutions
de bretton Woods s'inspire dans la formulation même de leur
modèle théorique. Devant la persistance et la résurgence
des crises multiformes de ce dernier quart de siècle, la relance
keynésienne de toute options, le protectionnisme et une
libéralisation ordonnée des mouvements de capitaux sont les
reformes de premier plan à mettre en oeuvre afin de résoudre et
de prévenir ces crises.
2-1)Clarification à travers le
problème des transferts internationaux des revenus
La notion de capacité d'endettement élargi a
été pour la première fois annoncé par Keynes en
1919.Soixante ans plus tard le concept remonte en surface et devient même
un cadre de référence des institutions de Bretton Woods en
particulier le FMI une institution où le précepte libérale
de l'économie de marché fait école.
2-1-1) La capacité d'endettement
élargi
Dès 1919 suite au problème de la
réparation allemande, Keynes avait déjà donné une
définition générale de capacité de transfert d'un
pays . « La capacité annuelle de transfert d'un pays
est le maximum de revenu transférable chaque année par le
pays à l'étranger sans qu'il y en résulte une diminution
des niveaux de vie de la population » Cette définition
renvoie à la notion de revenu qui a été reformé en
1930.
Ainsi , Keynes après des années de flou (
dès 1923) a trouvé une vraie définition du revenu en
1930.D'après Keynes , désormais le revenu global R d'un pays est
tel que R=C+I+X-M (1)
où
C : Consommation des
ménages
I : Investissement des
entreprises
X : Exportations
M : Importations
A remarquer que dans la définition de 1919, il y a
déjà référé à la notion de niveau de
vie de la population. Dans le traité de la monnaie , il discute la vraie
définition du niveau de vie de la population et le calcul par le niveau
de vie des ménages ( revenu distribué à la population).
Il estime que si le niveau de consommation est un bon
indicateur sur le niveau de vie de la population , l'épargne des
ménages en est aussi.
Le niveau de vie de la population est ainsi le revenu des
ménages Y de tel sorte que
Y=C+S (2)
Le maximum de revenu transférable sans porter atteinte
au niveau de vie de la population est alors la différence R-Y (
c'est la capacité annuelle de transfert par définition).
D `après (1) et (2) , on a
l'égalité suivante
R-Y= C+I+X-H-(C+S)=
(X-H)+ (I-S)
Cette somme représente la capacité de paiement
d'un pays.
Elle contient à la fois le surplus exportable X-M mais
s'ajoute d'une grandeur I-S qui peur être négatif auquel cas la
capacité de transfert sera réduite. Si I-S>0dans ce cas
la capacité de transfert est réellement augmentée
quantitativement .C'est pour cette raison qu'il est légitime de parler
pour la grandeur (I-S )+ (X-M) de capacité de paiement
élargie.
Dans ce cadre là , l'important est de rendre I-S>0.
Mais quel que soit le signe de I-S, conceptuellement . la capacité de
transfert est une capacité élargie .Keynes est donc l'inventeur
de cette capacité élargie.
Cette notion de capacité de paiement est
acceptée et entre dans l'usage , si bien qu'aujourd'hui encore on a
pu le constater lors de la grande crise internationale des années
1980-les institutions internationales elles -mêmes , tels le FMI ou la
Banque mondiale , se réfèrent au surplus exportable pour
évaluer la capacité d'endettement des pays en
développement. [Frédéric Poulon,2000,p.90].
2-1-2) Le modèle du FMI analysé comme une
variante du modèle keynésien
Le FMI dans la gestion de crise d'endettement depuis les
années 1980 a presque imité le modèle de capacité
de transfert tel qu'il a été formulé par Keynes
.Même si le fondement théorique et le but de Keynes ne
coïncide pas vraiment à celui du FMI qui se veut être une
institution dominée par le courant de pensée libérale , ca
ne l'empêche pas à emprunter l'oeuvre du père fondateur du
keynesianisme. En effet dans leur intervention , dans le cadre de gestion de
la crise d'endettement des années 1980 même les crises
financières successives depuis les années 1990, les institutions
de Bretton Woods en particulier la FMI privilégient toujours cette
notion de surplus exportable qui n'est autre que la capacité de
transfert déjà formulé par Keynes il y a soixante ans de
l'éclatement de la crise en 1982.Dans ses publication s , le FMI
développe les tris approches du PIB ( approche par le revenu , par le
produit et par la dépense) à travers l'une d'elle apparaît
la notion de revenu chez Keynes .
C'est exactement dans ce qu'on appelle approche par la
dépense du PIB qu'il utilise l'oeuvre de Keynes .En effet , si chez
Keynes le revenu global est R=C+I+X-M , le FMI définit
le PIB ( approche par la dépense ) comme
suit :PIB=C+I+X-M. Ces deux grandeur PIB et R ne sont autre que la
même chose. A travers sa politique d'ajustement structurel , il
incite le pays concerné à favoriser les exportations et
maîtriser les importations (d'une manière indirecte) .Il insiste
en particulier à ce que le pays concerné ait le maximum de (X-M).
Aussi le modèle de base du FMI -l' Approche
Monétaire de la Balance de Paiement (AMBP) formulé par Polak en
1957 s'inspire aussi de la théorie de capacité de paiement ou
capacité de transfert de Keynes.Cette AMBP stipule comment un pays doit
faire pour avoir le maximum de reserves extérieures afin qu'il puisse
équilibrer son balance des paiements. Là encore il faut d'abord
voir la capacité du pays à accumuler ces réserves qui
servent principalement à rembourser la dette. Dans ce cadre là ,
le modèle du FMI ( mais non pas la théorie libérale)est
considéré comme une variante de la théorie
keynésienne même s'il y a une grande divergence dans la
pratique.
Quelles sont alors les solutions proprement dites
keynésiennes dans la gestion des crises ?
2-2) La relance keynésienne face aux crises
Comme nous avons vu précédemment, la condition
de crise dans le cadre du circuit keynésien est
l'inégalité I-F<0.Cette grandeur est aussi en même
temps la capacité annuelle de transfert du pays 40(*).L'objectif est de rendre
maximum cette grandeur I-F.Nous avons vu précédemment que dans le
circuit keynésien , il y a une hiérarchie d'action et
d'importance entre les agents économiques . Le pole financement (B)qui
regroupe l'Etat , les banques , et les institutions financières figure
en premier lieu , c'est à dire au sommet du circuit , suivit du pole
Entreprise(E) , enfin le ménage(M).Afin de sortir de la crise alors ,
il faut commencer par le pole B . On arrive alors au mécanisme habituel
du keynesienne, c'est -à -dire la relance keynésienne.
2-2-1)Hypothèse de base de la relance
keynésienne
Face aux crises comme celles des années 1980 et les
années subséquentes, la théorie keynésienne
propose la relance de l'activité économique. Les politiques
préconisées par le FMI et la Banque mondiale basées sur la
rigueur budgétaire et monétaire sont alors dénuées
de fondement dans des pays qui sont déjà en récession
ou en plein crise de liquidité ou de confiance. L'essentiel est de
fournir les moyens adéquats pour retrouver le chemin de croissance .Dans
ce cadre là , la théorie keynésienne avance la relance
budgétaire ou monétaire. La relance budgétaire est
préférée par Keynes que la relance monétaire.
Dans cette relance budgétaire, il y a deux
options : soit une augmentation des dépenses publiques soit une
diminution des impôts .L'idée sous jacente est que le budget de
l'Etat n'a pas besoin d'erre régulièrement
équilibré comme celui d'un ménage .Un
déséquilibre de l'économie peut être ainsi
être récompensé par un déséquilibre financier
en sens contraire .L'effet de la relance attendu devant permettre de retrouver
un équilibre ou un excèdent budgétaire à la fin du
cycle économique( théorie du déficit budgétaire
cyclique). Cette action de relance par le déficit budgétaire
peut prendre deux formes : on peut augmenter les dépenses de l'Etat
pour un niveau de recettes fiscales inchangé ( déficit par le
haut ) ; on peut également diminuer les impôts à
niveau de dépenses identiques ( déficit par le bas).
A quelques exceptions près dont la relance intervenue
au milieu des années 60 aux Etats -Unis (tax -cuts), c'est la
première solution qui a généralement été
choisie.
En effet une relance par le haut présente deux
avantages par rapport à une relance par le bas .D'une part, elle
produit des effets immédiats alors que la baisse des impôts ne
fait pas sentir ses effets sur le montant des dépenses des
ménages qu'avec de retard. D'autre part, l'augmentation des
dépenses publiques a un effet multiplicateur plus important que la
diminution des impôts .
Le multiplicateur des dépenses publiques est
égale à 1 /1-C alors que le multiplicateur fiscal n'est
égal qu'à C/1-C. Comme la propension marginale à consommer
est également inférieure à1, il en ressort que 1/1-C >
C/1-C.
Cette différence entre la valeur des deux
multiplicateurs rend d'ailleurs vaine la recherche d'une éventuelle
neutralité du budget de l'Etat , le fait d'augmenter dans les
mêmes proportions dépenses et recettes produit un effet
multiplicateur égal à 1, c'est le théorème de
HAAVELMO41(*).
La relance peut se faire aussi par une détente
monétaire .Tout passe par ce qu'on appelle macro-économie de la
circuit monétaire .Entre les keynésiens même , force est de
constater une grande différence. En effet , tandis que la plupart des
nouveaux keynésiens croient que les politiques monétaires
restrictives, ayant pour but de ramener les taux d'inflation à leurs
niveaux cibles , n'ont aucun impact à long terme sur les taux de
croissance de l'économie ,les postkeynésiens affirment au
contraire que ces politiques monétaires restrictives vont avoir un
impact négatif , à court comme à long terme. [Marc
Lavoie,2004,p56].Dans ce cadre là les postkeynésiens insistent
beaucoup sur le fait que la monnaie est endogène .Ils rejettent par
là la théorie wicksellienne des fonds pretables , inspirée
des travaux du Suédois knut Wicksell , que les nouveaux
keynésiens et certains auteurs français de manuels acceptent.
Selon la théorie de fonds pretables, dans un monde dépourvu de
monnaie, le taux d'intérêt serait le prix assurant
l'équilibre entre les fonds pretables et les investissements
réels, autrement dit l'équilibre entre la
préférence pour le présent et la productivité du
capital .Le rôle de la banque centrale serait alors de s'assurer que le
taux d'intérêt du marché monétaire correspond bien
à ce taux d'intérêt réel d'un monde fictif sans
monnaie. Quand , les taux du marché ( en termes réels ) sont
inférieurs a ce taux naturel , l'inflation s'emballe . Les
postkeynésiens refusent l'existence de ce taux naturel [Smithin,2003].
Le fait que la monnaie soit endogène au sens des postkeynesiens
amène que la Banque centrale ne doit pas fixer la monnaie de
façon arbitraire. Les crédits font dépôts alors pour
eux.
Quoi qu'il en soit la relance monétaire est aussi un
moyen de sortir de crise .
L'enseignement de Keynes et les expériences
keynésiennes permettent d'identifier les principes de politique
monétaire suivant :
-la politique monétaire peut avoir un
rôle actif ;
-la baisse des taux d'intérêt et
l'augmentation du pouvoir d'achat par injection monétaire peuvent
contribuer à relancer la demande.Toutefois les contraintes du
coté de l'offre doivent être prises en compte , pour limiter aux
aux mieux l'inflationet les déséquilibres en termes de commerce
extérieur.
Les keynésiens dans son ensemble sont d'accords que la
politique monétaire peut avoir un rôle actif dans un pays .Aussi
afin d'avoir une solution optimale , est -il que la policy mix , une
combinaison de ces deux politiques à savoir politique budgétaire
et monétaire dans le sens convergent ou contraire , est de plus en plus
souhaitable et ne cache pas son efficacité dans des nombreux pays.
La thèse libérale devant cette relance
keynésienne avance principalement le concept d «
équivalence ricardienne , l'effet d'éviction et la
conséquence inflationniste de la relance par création
monétaire. La première, c'est à dire l'équivalence
ricardienne est critiquable à travers l'effet de voile du secteur
public. Les individus ne tiennent pas comptent vraiment l'ampleur du
déficit et donc la hausse des impôts dans le future pour compenser
les emprunts actuels .KOTLIKOFF en développant la
« Comptabilité intergenerationnelle de la dette »
mérite aussi ici d'etre intégré dans l'analyse .L'effet
d'éviction financière n'est pas du taout fondé dans la
mesure où les entreprises peuvent beneficier en même temps du
processus cumulatif géneré par la demande. On avance ici que
l'Etat est un agent rationnel et va maximiser son rentabilité.dans la
troisième reproche des libéraux là où domine la
théorie monétariste de Friedman , c'est à dire l'inflation
par création monétaire .Friedman avance que la politique de
relance n'a pas d'effet que dans la mesure où les agents sont soumis
à une illusion monétaire 42(*). L'hypothèse keynésienne est que la
création monétaire ou la relance budgétaire n'amene pas
l'inflation que lorsque l'économie est en plein emploi. Dans le cadre de
notre étude, les pays en crises sont des pays en sous emploi et en
récession même , ce qui justifie la relance keynésienne.
Mais qu'est qu'on peut dire de la place de la relance
keynésienne dans l'histoire et les faits économiques
mondiaux.
2-2-2) La relance keynésienne à
l'épreuve des faits
Les politiques économiques keynésiennes ont
contribué jusqu'à la crise de 1973, à assurer les
croissances économiques et le plein emploi avec des tensions
inflationistes moderées.Ala suite du premier choc petrolier , la plupart
des gouvernements occidentaux soutinrent le niveau de la demande par les
politiques de relance budgetaire . Ce fut en particulier le cas en la France
avec le plan de relance mis en oeuvre par le gouvernement J CHIRAC en 1975
.Après le second choc petrolier (1979) à l'exception de la
relance Mauroy de 1981 , ces politiques furent abandonées .Comment
expliquer ce changement d'attitude? De fait, il s'est
avéré que les effets negatifs des politiques de relance l'ont
emporté sur leurs effets positifs.Un faible création d'emploi
se payant d'un niveau élevé d'inflation et d'un
déséquilibre éxtérieur important. Elle était
donc suivie d'une politique de freinage.La relance MAUROY de 1981( France) ,
eut des effets plus particulièrement pervers car elle intervient
à contre courant , à un moment où les autres pays menaient
une politique d'austerité .Elle accentue l'ecart d'inf lation entre la
France et ses principaux partenaires et indusit une baisse de la
competitivité de l'économie Francaise qui ne put etre que
partiellement compensée par des dévaluations en cascades.La
contrainte extérieure sonnait le glas des politiques budgétaires
anticycliques .
Depuis, on a parfois preconisée une relance ,
concertée au niveau mondial , ces propositions sont restées sans
suite. Mais dans la plupart des cas, la policy mix semble avoir une forte
crédibilité aux yeux de tous.C'est l'exemple de la relance
budgétaire et soutien monétaire de JF KENNEDY au debut des
années 1960 (1961-1965). La hausse des dépenses publiques en
1961-1962 suivis des allegements fiscaux entre 1963 et 1965 ont soutenus la
demande pendant que les taux d'intérêt assez bas venaient
dynamiser l'investissement. Les résultats furent positifs pendant quatre
ans permettant à la fois de dynamiser la croissance (5% de croissance
entre 1962-1966 contre 2,4entre 1953-1961)et retrouver une situation de quasi
plein emploi ( taux de chômage inférieur à 4% en 1966). On
peut aussi l'exemple de soutien budgétaire et freinage monétaire
.C'est la politique de Reagan du début des années 1980 au Etats
-Unis.Dans cette politique le soutien budgétaire
délibéré lié surtout aux allégements fiscaux
a été très important ( baisse continue du solde structurel
des administrations publiques de -0,5% du PIB en 1981 à -3,3 % en
1986.Dans le même temps à la suite du retournement de 1979( G5) ,
la politique monétaire restrictive de PAUL VOLCKER a affaibli un peu la
relance .( entre 1982 et 1984 les taux courts oscillent entre 8,5% et
10,5% ; les taux longs entre 11% et 13% . Au total , l'effet de relance
budgétaire l'a emporté sur la rigueur monétaire d'autant
que l'afflux des capitaux facilite le financement des déficits .La
croissance du PIB de 5,2 % entre 1983 et 1985 a été
entraînée par la demande sous l'effet de la politique
monétaire et budgétaire . Les mécanismes keynésiens
ont été visiblement à l'oeuvre au sein de cette
économie peu ouverte. Au départ , cette politique avait pourtant
été pensée par des économistes de l'offre dont le
chef de fil est A LAFFER connu avec la loi de Laffer : « Trop
d'impôts tue l'impôt ».
Enfin en ce qui concerne la policy mix de soutien
monétaire et freinage budgétaire , les membres de la zone Euro
pendant un certains temps est un exemple concret.En effet la politique
monétaire menée par la BCE( à un certain moment) qui
consiste à détendre la politique monétaire sous la
contrainte de la pacte de stabilité et de la croissance formulé
dans le traité de Maastricht43(*).
Si on raisonne dans le cadre actuel , la politique de relance
keynésienne est éclipsée par la politique de rigueur
libérale . D'abord, les pays développés à
l'exemple des pays de la zone Euro essaient de maîtriser le
déficit budgétaire donc adopter la politique libérale .
Les PED de l'autre coté n'ont pas le choix vu la contrainte
imposée par le FMI et la Banque mondiale et essaient aussi d'adopter
cette politique .
A remarquer que les Etats-Unis est un pays qui se veut
être le champion du mais n'hésite jamais à relancer son
économie par la relance s'il en beoin . La FED un rôle capiltal
dans ce mécanisme sous l'impulsion de son président ALAN
GREENSPAN . Il est ainsi normal de voir la croissance soutenue de
l'économie américaine en particulier depuis trois ans.44(*) L'économie
américaine est alors une économie où domine le
keynesianisme dans le fait mais libéralisme dans la face. On se demande
ainsi dans le cadre de l'Europe, pourquoi devant les crises
économiques (chômage, récession,...) que traverse les pays
membres de la zone Euro les dirigeants insistent toujours sur le respect du
pacte de stabilité et de la croissance comme si c'est un accord
irrévocable. Pourquoi ne changent-ils pas les critères
définis dans ce traité afin de résoudre ces
crise ?
Les PED ( principalement en crises) comme nous avons vu
précédemment ont toujours été contraint de
respecter la rigueur budgétaire et monétaire .Ce sont les pays
qui ont relancer leur économie de leur propre initiative qui ont pu
vraiment décoller .C'est l'exemple de la chine qui a realisé
depuis presque une décennie un taux de croissance de l'ordre de 7% .Ce
pays à travers différentes mesures prise par les
autorités locales commencent à émerger dans
l'économie mondiale et concurrencer les produits des pays du nord. Dans
ce cadre là où intervient encore une autre solution
keynésienne de la crise qui est le protectionnisme.
2-3) le protectionnisme remède obligé d e la
crise
On a vu precedemment dans le cadre du circuit keynésien
que la cause de la crise est l'effondrement de l'efficacit é
marginale du capital .Ceci vient du fait principalement que les entreprises
locales n'arrivent plus à concurrencer les produits importés
.L''etat à travers ses interventions doivent retablir la
comptetitivité des entreprises locales. Laà justifie encore
l'interventionisme etatique keynesien.L e probleme est que dans leur
interventions dans les PED , les institutions de Brettons Woods imposent une
liberalisation commerciale via l'abbattement des barrières tarrifaires
et l'abandon des restrictions aux importations .De l'autre coté les
produits des pays du nord beneficient toujours des subventions de la part de
leur Etats . les Etats unis et l'Union Européenne sont des exemples
concets en la matière. Ces PED doivent ainsi prendre des mesures
adequates afin que leur entreprises soient competitives. Mais il ne faut pas
oublier qu'une des paincipales raisons qui font la diff&rences entre les
entreprises est le rythme de progre technique . L'obsolecence des facteurs en
fait parti aussi.
Keynes dans la théorie generale a déjà
avancé cette idée : « Sous la pression de la
concurrence , les entreprises cherchent constamment à gagner én
productivité , en inventant de nouvelles méthode de trvail , en
mettant en oeuvre de nouvelles techniques de production et en jetant sur le
marché de nouveaux produits .Il en résulte un flux continue
d'innovations téchniques . plus la concurrence est vive , plus
l'intensité de ce flux est grande , plus le progres technique, en somme
est rapide[Frederic Poulon,2000,111-112].
Ce progrès technique a une influence
considérable sur l'obsolescence du capital donc la productivité
des entreprises .Une entreprise donnée va essayer de resister dans son
secteur jusqu' à ce que le rendement marginal de son capital soit
devenu négatif. Si beaucoup de secteurs sont touchés par ce
phénomène c'est le pays tout entier qui sera en crise. Le monde
d'aujourd'hui offre des exemples concrets en la matière . En effet
beaucoup des PED sous la pression de l'OMC ,du FMI et de la Banque mondiale ont
appliqué une politique de liberalisation commerciale qui a pour effet de
rendre leur produit icompetitif sur le march é international ,
parfois même en dessous du prix de revient . Il est interessant de
raisonner enterme de secteur ici.
Chaque pays doit voir d'abord le secteur dans lequel il y a
une forte comppetitivité du pays , les secteurs où il y a plus
de main d'ouevre , aussi les secteus où la population locale a
bésoin le plus donc necessitant la baisse des couts . Dans ce cadre
là , il appartient aux dirigeant d'éffectuer des des mesures de
projections permettant de voir les secteurs qui necessite plus de protecion et
les autres qui peuvent etre libreralisé . On raisonne ici , en terme de
cout et avantage. Quel est le cout de protection d'un secteur et son avantage
du point de vue des cosommateurs , des entrepreneurs et de l'EtatRappelons que
des mesures de protectons douanières offrent deux avantages pour le pays
qui l'applique . d'abord , elles protègent les entreprises locales
de la concurrence étrangère , d'autre part , font accroitre les
recettes douanières .Dans le but de maximiser l'intert de chacun , il
n'est pas facile de prendre cette disposition . L'arbitrage entre les
cosommateurs d'un coté et les investisseurs de l'autre est ainsi
capital .C'est l'argument même du libre échangisme qui stipule que
tout les acteurs peuvent beneficier le bienfait de la liberalisation par le
biais du mécanisme autorégulateur du marché.Les plus
values dégagées par les cosommateurs via la liberalisation
commerciale excède - elle vraiment les pertes encourus par les
entreprises ? la est la quetion fondamentale du débbat entre
libreechangieme et protectionisme.Les éxperiences ont montrés que
le protectionnisme est un remede obligé de toout pays qui veut
décoler éeconomiquement ou faire face à une crise .Les
crise d'endettement des années 1980 ont été causées
en parties par la baisse du prix des produits de base des PED . Cette baisse
resulte avant tout de la recession mondiale donc de la demande mais aussi , on
sait la concurrence deloyle des produits du nord. Même , les crise des
années 1990 ont pour origine la volatilité des mouvements de
capitaux mais la solvabilité du pays comme dans le cas de la Russie est
aussi en jeu . Solvabilité qui découle de la faiblesse du systeme
productif local. Ces dernières années , on a assisté
à une montée en puissance du regionalisme . Cest le cas du
MERCOSUR , la COMMUNAUTE ANDINE en Amérique latine, l'ALENA en
Amérique du nord, l'ASEAN en Asie,leSADC et COMESA en Afrique australe
,le CEDEAO en Afrique de l'ouest,...Ces regroupements regionaux ont pour
objectif le renforcement des échanges entre les Etats membres . Mais ,
il ne faut pas oublier que ce sont les pays qui sont déjà
competitifs qui vont bénéficier vraiemnt de cett
coopération.
Le protectionisme est donc une mesure adequate de solution de
crise( crise structurelle surtout).Le pays concerné doit d'abord prendre
les mesures necessires afin de rendre ses produits competitifs .Ca necessite
une rotation de capital en temps suffisament long pour rendre le capital
national rentable pour les résidents.Si le pays doit d'abord . Comme le
souligne Fréderic Poulon « Une ouverture des
frontières , si l'on n'y met aucune prudence et si le pays qui s'ouvre
n'est pas en position dominante , conduit , immanquablement et rapidement
à une augmentationde la rotation du capital ou , si l'on
préfère , à un raccourcissement de la durée de vie
de ce capital dans le pays , dont les charges de consommation de capital se
trouvent aisi brusquement aggravéées .Si ce pays ne réagit
pas et laisse faire , il est condamné à entrer en crise à
brèce échéance .le protectionisme ou la protection des
investissements national est la réponsse adéquate à la
menace de crise à fortiori à la crise
instalée ».
A noter que malgré les accords AGOA entre les Etats
Unis et certains pays africains , l'accord ACP/UE entre l'Union
Européenne et les pays de l'Afrique Caraibe et Pacifique , ces PED
n'arrivent pas encore à decoller leur économie .
Le protectionisme est de regle dans les pays
dévelopés à travers les différentes mesure de
subvention surtout , le secteur agricole, alors que la liberalisation est
partout dans les PED comme résultat , stagnation , crise d'endettement
et crise financière . Il est temps de changer de cap pour ces pays .
L'echec de la conférence de l'OMC à CANCUN en septembre 2003,
celui de juillet 2004 à Geneve sont des signes avant coureur des
obstacles qui regissent le commerce mondial .Le cycle de DOHA lancé en
2001 n'est autre qu'une sorte d'exploitation des PED qui sont obligés de
se soumettre sous les directives du FMI et la Banque mondiale dans la conduite
de leur politique de développement.Le PROTECTIONNISME EDUCATEUR de JAN
TINBERGEN est un cadre de refrerence qui merite une attention
particulière de la part de ces pays puisque les pays
développés du nord ont deja passé par là avant
d'émettre partout dans le monde le libre echangisme. A ce propos
l'Allemand FRIEDERICH LIST vers 1830
d'avancer : « Mefiez vous du libre echange car il
fonctionne au profit des grands ».
Le libre echangisme fortement développé par les
institutions de Bretton Woods , et l'OMC n'offre guere un espoir de
développement aux PED , c'est une nouvelle forme d'exploitation des
pays du sud , seluement une minorité de cers pays ont pu décoller
économiquement dans ce contexte.
Keynes
affirmant : « Le libre
échangisme marche droit dans la lumière du jour , parlant
à tous les passants loyalement,et amicalement , tandis que le
protectionnisme grogne dans son coin » a fortement raison .
Les experiences passées , montrent que ce sont les
pays qui ont appliqués des mesures de protections de leur
économie qui ont pu echepper aux crises successives du dernier quart de
siecle .Ces pays non seulement , ils étaient épargnés par
ces crise et decoller leur économie mais surtout , commencent à
cocurrencer les pays développés du nord dans certains secteurs.La
chine et l'Inde sont des exemples concrtes de ces pays. La chine a
refusé d'appliquer les prsceptes libérales de l'économie
du marché depuis presque trois décennies , comme résultat
une croissance économique de l'ordre de 7 % depuis la decennie 1990.La
chine commence à dominer le marché mondizl du textile , et
entrain de concurrencer vraiment les pays développées dans la
nouvelle technologie et la technologie des pointes.Voilà une reussite
totale du protectionnisme keynesienne même si les dirigenats chinois ne
s'inspirent pas vraiment de l'idée de Keynes.L'Inde est aussi un des
pays très pauvre du globe il y a vungt ans , ces dernières
années ce pays commence à devenir deplus en plus
compétitif surtout dans le domainde de la nouvelle technologie .
Les PED sont alors obligé de prendre des mesures
protectionniste s'ils veulent variment sortir des crises économiques de
toutes sortes.
La liberalisation totale des mouvement de capitaux qui se
traduit par la volatilité des mouvements de capitaux était aussi
une des principales causes des crises financières successives depuis
les années 1990 et menace encore l'économie mondiale.
2-3)La liberalisation ordonée des mouvements de
captitaux
La liberalisation sans condition des mouvements de capitaux
était la principle cause des crises multformes survenues depuis les
années 1990.Quelle solution l'analyse keynesienne nous enseigne t-il en
la matière ?Même s'il n'a pas vraiment la tentation de
limiter le movements des capitaux , Keynes en 1924 proposant une hausse du taux
d'intérêt de la Banque d'Angleterrre avait déjà
en tête l'idée qu'il est capital de limiter l'hémorragie
des capitaux c'set à dire l'épargne necessire à financer
l'investissement national.Même s'il n'a pas insister sur ce sujet , il y
était déjà ,donc , on peut qualifier de keynesien cette
solution.
De nos jours , la plupart des PED , on le sait sont des pays
dépendants des capitaux étrangers que ce soit les IDE ou
l'investissement de portefeuille.Les pays asiatiques en particulier
malgré leur taux d'epargne qui avoisine le 30% du PIB sont toujours
dépendant des IDE et l'investissement de portefeuille.Les IDE sont des
investissements stables mais les recentes crises de ces pays montrent que ces
IDEpeuvent sortir du pays du moindre rumeur et / ou risque. L' investissements
de potefeuille est de plus en plus volatile dans un pays où la
liberalisation des mouvements de capitaux est de regle.Même cas dans les
pays émergents de l'Amérique latine comme le Bresil et
l'Argentine qui n'ont pas été aussi épargnés par le
renversement soudain des mouvements de capitaux. On a pu voir que malgré
les mesure de hausse de taux d'intérêt prises dans ces deux
groupes de pays , les capitaux ont toujours quitté le pays et ont
cherché refuge ailleurs . Les pays en développement en
particulier ceux de l'Afrique même s'ils ne sont pas victimes
directement de ce nouveau mecanisme de la globalisation finacière
doivent y faire attention aussi .Dans tous ces pays , il faut voir si le pays
peut prendre des sommes considérables de capitaux et que ces capitaux
là ne vont pas destabiliser la mise en marche de l'économie
nationale .Dans le cas contraire , c'est le pire , ce sont les capitaux qui
étaient déjà dans le pays qui risque de sortir .
Il se peut que ce sont les épargnes des
résidants mais aussi des capitaux groupés dans les IDE ou
l'investissement de portefeuille.Il n'est pas quetion ici , de restreindre le
mouvement des capitaux par des mesures restrictives mais le coordoner afin
d'éviter le renversement des tendances comme il était le cas
durant les recentes crises financières des pays émergents .Cette
politique a aussi l'avantage de bien coordonner la politique économique
à mettre en oeuvre . Il ne faut pas oublier que la forte
volatilité du mouvements des capitaux a déjà
destabilisé bon nombre des PED à part les pays émergents
.L'Etat à trvers la réglementation du systeme financier a un
rôle capital à jouer la dessus . C'est pas par le mecanisme
autoregulateur du marché proné par les libéraux qu `on
arrive à realiser tel objectif , mais par une coordination adequate de
la part du gouvernement . L'Etat faut il le rappeler est un agent rationnel
donc il va agir au bénefice de tout le monde , toute autre
considération n'est pas prise en compte ici.Il est aussi important de
noter que dans le monde d'aujourd'hui , ce n'est pas le fonds pour financer
l'économie qui manque mais la volonté de la part des
propriétaires des capitaux de repartir ces fonds avec equité .A
noter , à nos jours le volume de transaction sur le maché de
changes est estimé à 1200miliards de dollars par jour soit
soixante dix fois des echanges commerciaux .Là , on est dans un monde
où le rendement prime. Pour un pays donné, l'mportant
n'est pas alors de liberaliser dans un si peu de temps le mouvement des
capitaux qui pourraient y sortir d'un coup à moindre risque , mais
d'adopter des politiques économiques adequates attractives du point de
vue des proprietaires de capitaux . C'est pas , en adoptant une
liberalisation totale tel qu'il a été formulé par les
institutions de Brettons woods que les PED vont attirer les capitaux mais par
l'intermediaire des reformes structurels de leur systeme financier.Les
Banques centrales et les ministères de finances de ces pays, premiers
concernés ont des roles considerables à jouer en la
matière , tout dans l'interet du pays .
Si telles etaient les solutions que peuvent proposer la
théorie keynesienne dans le cadre de resolution et surtout de prevention
des crises , quelle est la place du keynesianisme dans le monde actuel et quel
avenir nous preserve -il ?
3-Le keynesianisme de nos jours et une perspective
d'avenir
De nos jours, devant l'échec generalisé des
politiques preconisées par les institutions de Bretton Woods, le
keynesianisme retrouve sa place après avoir été
eclipsé pendant presque une ou deux decennies suite à l'abandon
des pays développées de cette théorie vers les
années 1970.Toutes les composentes qui composent cette theorie (car il
faut le rappeler qu'il y en a beaucoup ) essaient toujours de defendre
l'idée principale avancée par le père fondateur- pour
simplifier la relance keynesienne afin de lutter contre le chomage et la
recession , la demande effective ,...Toutefois , comme ce sont des fils qui
essaient chacun de valoriser leur apport afin d'avoir la benediction du pere
qui est déjà au repos... . ils ont chacun leur propre
particularité.Dans ce cadre là, les neokeynésiens
dirigé par le prix Nobel de l'économie JAMES TOBIN
(1981)continuent à défendre le coeur du keynesianisme
orthodoxe.Ils pensent ainsi qu'un maintien d'une croissance rapide de la masse
monétaire peut déboucher sur l'inflation , dés lors ,que
le plein emploi est atteint .
La Nouvelle Economie Keynesienne (NEK) quant à elle
accepte une partie des apports de la Nouvelle Economie Classique (NEC)c'est
à dire , l'idée de l'anticipation rationnelle mais refuse la
dichotomie classique. A l'instar de Keynes les potkeynesiens croient que le
capitalisme est un systeme économique efficace , à la condition
qu'il soit encadré beaucoupplus strictement que ne le suggere la
théorie classique.Tout se refere quand même à l'ouvre de J
MKEYNES .
Devant les mefaits du « consensus de
Washington » qui se dessine déjà à l'horizon
dés son élaboration même , jusqu'aux années recentes
marquées par une montée en puissance des critiques contre le FMI
et la Banque mondiale , les observateurs ont été toujours soif de
voir les solutions adequates qui peuvent etre considerer comme une alternative
du precepte neoliberale en crise .Les critiques de la part des organisations
internationales diverse comme le CATDM , le Jubilé 2000 , les
mouvements altermondialistes étaient en vogue reclamant un changement
d'attitude de la part de ces deux institutions .Mais la sortie du Neokeynesien
- JOSEPH STIGLITZ de son oeuvre : « La grande desillusion
» était venue renfrorcée la tendance .dans ce contexte
là , on peut dire que le keynesianisme remonte en surface après
avoir été au bord de la rivière pendant longtemps .Dans le
monde d'aujourd'hui ,il commence à gagner du terrain dans le cercle
academique , mais aussi et surtout cercle de décision des
autorités politique que ce soit dans le monde developpé ou dans
les pays en développement.
Faut -il rappeler encore ici que même un Etat qui se
veut etre liberal comme les Etats -Unis est le plus keynesien du monde
à travers sa relance par le déficit publique et la
protectionisme via les subventions des divers secteurs de l'économie en
particulier le secteur agricole et la siderurgie.Les deux pays principaux
leader de l'Union Européenne à savoir la France et l'Allemagne
n'arrive pas encore à limiter leur déficit tel qu `il a
été imposé par le taité de maastricht ,c'est
le keynesianisme derrière tout ca.dans les pays en développement
, les autorités locales commencent à reagir face aux directives
du FMI et la Banque mondiale. La réaction du Président Kichner en
Argentine depuis 2003 en est un exemple concret.Encore c `est le le
keynesianisme qui entre en jeu , mettant en jeu au devant de la scene
l'Etat.C'est dans ce cadre là, c'est à dire un regain de
terrrain du rôle de l'Etat, ce dernier contraint par la prise de
conscince de la polulation que le keynesianisme de nos jours offre un avenir
certain et prometteur pour la generation future. Le keynesianisme à
travers le rôle central joué par l' Etat offre encore et toujours
un avenir certain pour lui même mais aussi pour la population toute
entière.Mais ce qui est sur le keynesianisme d'aujourd'hui est de
l'avenir ne sera plus le keynesianisme , il y a vingt ans ou même pendant
le temps de Keynes .L e monde ne cesse d'evoluer et de changer à chaque
seconde , il faut ainsi relativiser les choses , c'est qui est encore faisable
et inversement . Ce qui est sur , le keynesianisme a déjà
retrouvé et retouvera sa place dans le monde du XXI eme siecle qui
vient juste de commencer.
4)Instauration d'un Etat fort stable et
résolu
Cette solution est crucial car c'est par l'intermediaire de
l'Etat que les propositions avanceées precedement vont etre
réalisées.
D'abord, un Etat fort est necessaire dans la mise en oeuvre
des politique economiques à mettre en oeuvre . Cet Etat à
travers ses interventions va essayer d'appliquer les mesures et reformes
jugées indispensables même s'il y a un mecontentement ou
contestation de la part de certains groupe d'individus .Force est de
remarquerque ce genre d'Etat est de plus en plus rare dans les PED sauf les
dictatures militaires. Rares sont les pays où on trouve un Etat fort
capable de resister aux protestations dans la mise en oeuvre de leur
politiques économiques.
Un Etat stable est necessaire dans la conduite des
reformes déjà mis en oeuvre. Ici , les genres de situations comme
le coup d'Etat de plus en plus frequent en Afrique est à éviter
. Aussi la destabilisation politique des oppositions. Chaque camp doit
respecter le resultat des urnes et attendre l'alternance dans un systeme
democratique.Les PED dans son ensemble sont presque touchés par ce
probleme .Le calcul politique des dirigeants par le clientelisme politique est
un des principaux obstacle de la réalisation du défi de
développement au moins la lutte contre la pauvreté dans ces pays
. Arrivé au pouvoir , il y a à peine deux ans , le
président prepare déjà la prochaine élection qui
aura lieu dans deux ans ou trois an après. La raison qui conduit la
politique économique dde l'Etat n'est plus dans ce cadre là le
développement du pays mais le prochain scrutin . Il se peut que d'autre
région soit plus favorisé que d'autre parce qu `il compte y
obtenir des voix conéquent et d'autres regions
marginalisées.Chaque région ne béneficie ainsi le
même apport de ressources de la .Enfin un Etat resolu est
indispensable dans la mesure il pourra resoudre le probleme à sa
manière Il ne se laisse pas alors impressionner par d'autrtes
entités extérieurs ou interieurs dans la pousuite de ses
objectifs. Un tel Etat qui va essayer aussi de lutter contre la corruption de
toute sorte , mais aussi à établir un nouveau model de
développement basé sur la superposition du systeme financier
formel et un systeme financier informel dans lequel la microfinance a
déjà fait son preuve dans le cadre de lutte contre la
pauvreté dans bon nombre de PED .
CONCLUSION PARTIELLE
Le FMI à travers ses interventions dans le cadre de
résolution des crises financières internationales depuis les
années 1980 a presque échoué .Pourtant certains pays ont
pu beneficier de l'assistance du Fonds et ont reussi à decoller leur
économie mais aussi arrivent stabiliser leur indicateur
macroéconomique.Les couts sociaux des mesures prises conjués aux
recessions suite aux politique de rigeur budgetaire et monetaire
appliqué prouvent avec certitude l'echec du FMI dans le cadre de
resolution de ces crises . Non seulement il a echoé mais il est aussi
accusé d'etre le facteur accelerateur de la crise.Cela vient du fait
qu'en jouant le rôle de preteur de dernier ressort il amplifie le
probleme de l'alea moral qui incite les détenteurs de capitaux à
minimiser les risques.Son mimetisme à travers le consensus de Washington
qui n'etait pas du tout adapté aux pas en crises a été
aussi l'une parincipales causes de cet echec.
Dans le monde d'aujourd'hui , fortement dominer par le triade
un retour en force des pays émergents , et une stagnation de
l'Afrique , la reforme des institutions financières internationales
s'avere une mesure incontournable dans afin de prevenir les crises future .
D'abord , des reformes en profondeur du FMI suivit de l'instauratiion de la
taxe Tobin sont les reformes de premier plan à mettre en oeuvre pour y
parvenir .Le Mecanisme de Restructuration de la Dette Souveraine avancée
par Krueger n'offre pas du tout une solution adequate dans le cadre de
resolution des problemes persistants entre débireurs et
créanciers. C'est ainsi que la solution proposée par Taylor qui
repose sur le marché semble de plus en plus sohaitable.Quoi qu'il en
soit l'annulation pure et simple de la dette des pays pauvres est encore un
defi à realiser par la communauté financière
internationale dans les années à venir. Faut -il rappeler aussi
qu'un regroupement financier regional est une solution adequate en la
matière.Mais devant cet echec spectaculaire du FMI , la theorie
keynesienne via la theorie du cicuit offre des solutions alternatives qui
privilegient toujours la relance keynesienne , le protectonnisme et
l'instautation d'un Etat fort -stable et resolu.
CONCLUSION
Voilà cette étude touche à sa fin .La
crise d'endettement des années 1980 a fortement
déstabilisé l'économie mondiale. Non seulement, elle
constituait une menace de la stabilité financière internationale
mais aussi un facteur à l'origine même de la stagnation
économique des PED dans les années qui suivent. La crise a
été principalement causée par la hausse de la politique
monétaire de Paul Volcker aux Etats-Unis en 1979, la hausse du prix du
pétrole a la suite du choc pétrolier de 1979, la baisse du prix
des produits de base qui s'explique par la récession mondiale du
début des années 1980, les problèmes structurels des PED.
La crise d'endettement des années 1980 était surtout une crise de
solvabilité, relève donc des problèmes structurels de ces
pays. Les banques occidentales, en particulier américaines ont
adopté des stratégies de réplique face à la crise.
Elles ont ainsi augmenté les provisions pour les risques qui vont faire
développer le marché secondaire des titres de créances
négociables. Ce marché des titres de créances douteuses
crée en 1983 a beaucoup influencé le système d'endettement
des PED.Mais le double échec de la gestion de la crise combiné
à la volatilité des mouvements de capitaux, au régime de
change fixe et l'ancrage nominal ont débouché aux crises
multiformes des années subséquentes. Les crises mexicaines de
1995 et Thaïlandaise de 1997 ont été des crises bancaires
et de change du fait qu'elles ont affecté d'abord le secteur
monétaire de l'économie avant de se propager dans le
système financier tout entier. De l'autre coté, la crise russe
est considérée comme une crise de solvabilité dans la
mesure où elle relève même la capacité de
remboursement du pays. La crise coréenne quant elle fait partie des
crises de liquidité car il n'a ni déséquilibre grave ni
problème de l'endettement mais juste un problème de
liquidité temporaire. L'analyse nous a permis aussi de voir que
certaines crises ont été prévues et d'autres non. En effet
, les crises argentine de 2001 et celle de l'Equateur en 1999 ont
été des crises prévues car les deux ratios d'endettement
de ces pays à savoir la dette / PIB et dette / exportations ont
été dans un niveau critique, s'ajoute les spreads des taux qui
ont atteint1000 point de base, et un déficit élevé de la
balance courante. Par contre les crises russe de 1998 et Turque de 2001 ont
été des crises prévues sans déséquilibres
macro-économiques du fait que les trois ratios
précédemment cités n'ont pas atteint les seuils
critiques. Enfin, les crise mexicaine de 1995 et coréenne de 1997 ont
été des crises imprévues. On a pu constater aussi que
la crise d'endettement des années 1980 s'est poursuivie jusqu'aux
années 1990 et les années récentes.
Dans tous les critères, l'endettement des PED
était à un niveau critique. En effet la dette des PED est
passée de 450 milliards de 2400 milliards de 1980 à 2002 et 2611
milliards en 2003.Force est de remarquer aussi que l'endettement des PED
était essentiellement à long terme et de source privée.
Les ratios d'endettement de ces pays ont été dans des seuils
tout au long de la période d'étude. Mais l'émergence de la
dette obligataire qui était l'oeuvre de la venue en masse des nouveaux
acteurs ( débiteurs et créanciers) vers le début des
années 1990 sur le marché des titres va empirer cette situation
déjà critique surtout dans quelques pays émergents. La
crise de la dette souveraine était à l'oeuvre alors en 1999 en
Equateur, Pakistan Roumanie, et en Ukraine de 1998-2001.Le problème de
la dette odieuse remonte aussi en surface à l'exemple de l'Irak.
Par son statut de garant de la stabilité
financière internationale, le FMI a beaucoup intervenu dans la gestion
de la crise d'endettement des années 1980 et les crises
subséquentes. Dans toutes ses interventions, il a toujours
privilégié l'économie de marché. Le fondement
théorique du FMI avant 1990 est résumé dans l'ajustement
structurel. La Politique d'Ajustement Structurel qui s'est inspiré de
l'Approche Monétaire de la Balance de Paiements (AMBP·) dont la
paternité revient à POLAK .Afin de prouver son action et
gérer le problème économique des PED , il a mis en
place pour les pays pauvres la Facilité d'ajustement Structurel (FAS) en
1986 et la FASR en 1987.Les pays émergents quant à eux
bénéficié des accords stand by et peut
bénéficier les accords de confirmation habituel ou les accords
élargis.Mais force est de constater que le FMI a visé beaucoup
plus le remboursement de la dette desPED que le décollage
économique de ses pays . La seule question qui l'intéresse est
que ces pays dégagent des surplus exportables pour qu'ils puissent
rembourser leur dette ( y compris la sienne ).La théorie de l'ajustement
externe est venue ici compléter l'AMBP déjà en vigueur
.En tant que garant de la stabilité financière internationale ,
il a beaucoup intervenu dans la restructuration de la dette des PED .Il
était le seul interlocuteur valable dans le cadre de restructuration de
la dette de ces pays. Le réaménagement de la dette publique
où intervient le club de Paris et celle de la dette privée
prérogative du club de Londres ont vu la participation massive du FMI.
Aussi la réaménagement de la dette bancaire qui se manifestait
à l'égard du plan Baker en 1985 et le plan Brady en 1989
n'était pas du reste car le FMI a plus que joué dans la mise en
marche de ces plans. L a dette multilatérale a fait aussi l'objet de
restructuration même si on ne voit pas vraiment sa portée . Mais
même le FMI a commis des erreurs dans ses interventions , les pays
débiteurs et les créanciers ont aussi leur responsabilité.
Après 1990 avec l'adoption du consensus de Washington , le Fonds
s'est transféré vers le modèle de prêteur de dernier
ressort . La gestion par le FMI des crises des pays émergents a
montré qu'il n'a rien changé ses habitudes . Un même menu
a été présenté , à tous les pays quel
que soit leur difficulté et leur spécificité. L
`économie de marché , la rigueur budgétaire , et
monétaire , la privatisation étaient de règles pendant
toutes ses interventions . Il a aussi bénéficié du
concours d'autres acteurs comme le Trésor américain et la Banque
mondiale pendant ses interventions .Il a déjà ainsi montré
les limites de ses interventions. L `année 1996 marque une date
importante dans l'histoire du FMI depuis cette année , il va inscrire
la lutte contre la pauvreté dans son agenda. La façon dont ont
été formulé ces programmes a déjà
prédit la limite de cette initiative .Preuve , malgré le
renforcement de l'initiative en 1999 la pauvreté s'aggrave même
dans les ped sauf dans certains pays qui ne suivent à la lettre le
programme du fond ou ne concluent jamais de programme avec le FMI .
S i on se réfère aux résultats du
FMI , il a réussi quelques-uns uns de ses interventions mais a presque
échoué généralement . U n des réussites du
FMI est qu'il a pu jouer le rôle régulateur de la crise de la
dette en évitant la faillite du SFI en particulier les banques
américaines .Aussi des reformes ont été fit
conformément aux programmes du fonds dans certains pays, il a
réussi aussi la gestion de la crise coréenne si l'on en juge par
le résultat.Mais ces réussites là sont négligeables
par rapport aux échecs du FMI .D'abord la crise d'endettement n'est pas
résolu mais aussi il y a les coûts sociaux de l'ajustement . L e
plus marquant est son échec durant la gestion des crises des pays
émergents : il a échoué au Brésil , en
Russie , en Argentine . En tout, c'est l'échec total. Face à
cet échec , le FMI fait l'objet de critique de plus en plus dure ces
dernières années , Stiglitz en fait parti en critiquant
ouvertement le FMI de ses interventions .HARRY D WHITE , le père
fondateur du FMI aurait -il peut être trouvé des solutions
devants ses critiques , dommages ... il est déjà au repos , ...
L e monde ne fait jamais marche arrière , projetons alors l'avenir.
En vue De mieux prévenir les crises futures des reformes en profondeur
s'impose au FMI .Il doit d'abord éviter le fanatisme du marché et
regarder les choses en face.Il doit concilier le possible et le réel.Le
genre d'attitude basé sur les collectes de donner doit être aussi
abandonner . Mais le plus important c'est la reforme de l'organisation et de
fonctionnement du fonds . Ces reformes vont toucher à la fois la gestion
des ressources dans le sens de l'équité des pays membres , le
droit de vote au conseil d'administration , etc. .L a communauté
financière internationale doit aider aussi les efforts des parlementaire
, ONG, associations qui militent à l'instauration de la taxe Tobin . L
'annulation sans condition de la dette des pays pauvres est aussi un
défi à relever par la communauté financière
internationale et le FMI doit commencer le pas .Enfin , les solutions
keynésiennes de crise à savoir la relance keynésienne ,
le protectionnisme , la réglementation des mouvements de capitaux , et
l'instauration d'un Etat fort , stable et résolu . Le monde actuel est
fortement marqué par la globalisation financière dans laquelle la
finance impose sa force sur l'économie réelle .Dans un tel
système , des crises sont inévitables dans le future , mais le
problème , comment les résoudre et y faire face . Ces
résolutions keynésiennes comme ils ont déjà fait
ne vont pas nous décevoir . Mais qu'on soit keynésien ou non ,
la finalité de toute politique est l'amélioration du sort ede la
population qui passe par le carré magique de N KALDOR .Dans ce sens ,
FRANCOIS PERROUX d'avancer : » toute politique économique
doit prendre en compte les coûts sociaux .... dès lors , il s'agit
d'une économie de tout homme et de tout l'homme dans laquelle la
croissance est un moyen mais non une fin » . CHARLES Darwin
complète l'analyse disant : « Grande est notre faute si
la misère de notre pauvre ne découle pas des lois naturelles
mais de nos institutions ».
Comme le disait KEYNES : « L'inevitable
n'arrive jamais, c'est l'inattendu qui se produit ».
BIBLIOGRAPHIE
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-Staff papers FMI
-Revue de l'Office française des conjonctures
Economiques (OFCE) Juillet 2003 N°86
-Revue économique : Volume 54 N°4 Juillet
2003, presses de sciences politiques
-L'actualité Economique, Revue d'analyse
économique : Que reste-t-il de Keynes ? (Sous la direction de
GILLES DOSTALER et ROBERT NADEAU), Hec Montréal [Mars-Juin 2003]
DES SITES WEBS
Site du FMI : www.imf.org
A propos du FMI :
http ://imf.org/external/fra/index.asp
Statut du FMI :
http ://imf.org/external/pubs/ft/aa/fre/index.htm
Finance et developpement :
http ://imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2004/03/index.htm
Rapport annuel :
http ://imf.org/external/pubs/ft/ar/2003/fra/index.htm
Site de la banque mondiale : www.worldbank.org
TABLEAUX
Tableau 1 : Taux d'intérêt nominal, taux
d'intérêt réel et inflation aux Etats-Unis de 1970
à 1994 en %
Tableau 2 : Evolution du prix de certains
produits de base de1970 à 1999
Tableau 3 : Ratio dette extérieure sur
exportations (en %) de 1980 à1989
Tableau 4 : Créances des Banques sur les pays en
développement (milliards de dollars)
Tableau 5 : Cours des titres de créances bancaires
au marché secondaire ( en % de la valeur nominale)
Tableau 6 : Quelques indicateurs du Mexique 1990-1994( en
milliards de dollars)
Tableau 7 : Flux de capitaux privés dans cinq pays
asiatiques (Corée, Indonésie, Malaisie, Philippines,
Thaïlande, en milliards de dollars)
Tableau 8: Crises prévues : Argentine, Equateur
(Deux ans avant la crise)
Tableau 9 : Crises imprévues : Mexique,
Corée ( deux ans avant la crise )
Tableau 10 : Crises prévues sans
déséquilibre mùacroeconomique (deux ans avant la crise)
Tableau 11 : Flux Nets de capitaux privés vers
les pays émergents
Tableau 12 : Evolution du stock et service de la dette
(1980-2002)
Tableau 13: Flux net de ressources dette de long
terme
Tableau 14 : Dette extérieure des PED par
régions ( 1980 à 2002)
Tableau 15 : Dette des PED en terme de
créanciers (1992 à 2001)
Tableau 16 : Dette des PED par échéance
(1992 à 2001)
Tableau 17 : Ratios d'endettement des PED ( en %)
Tableau 18 :Ratios d'endettement des PED en
terme régional
Tableau 19 Part de la dette obligataire dans le stock
de dette externe publique de long terme
Tableau 20 : Annulations des dettes bilaterales d'APD de1980
à 1990 (milliards de dollars)
Tableau 21 : Rééchelonnement et refinancements
au club de Londres en prix de 1992*
1981-1992(milliards de dollars)
Tableau 22 : Accords de réamenagement de la
dette au Club de Londres
Tableau 23 : Part des différents pays ou groupes de
pays dans le capital du FMI ( En % du total des qoute -parts )
Tableau 24 : Evolution des quote-parts et des crédits
du FMI (En milliards de dollars)
Tableau 25 : Engagements de la communauté
internationales et décaissements du FMIen réaction à la
crise asiatique au 23 juillet 1998
Tableau 26 : Financement officiel accordé
aux pays en crise
Tableau 27 :Engagement finaciers des IFI pendant
les crisesturque ,argentine et bresilienne
Tableau 28 : Les PPTE en quelques chiffres
Tableau 29 : Service de la Dette des 26 premiers pays
élligibles en avril 2003
Tableau 30 : Le faux allegement de la dette de certains
pays pauvres
Tableau 31 :Indicateurs écononomiques du Mexique
(1999-2004)
Tableau 32 : Principaux indicateurs économiques de
la corée du sud ( 1999-2004)
Tableau 33: Indicateurs de pauvreté humaine dans
certains pays africains
Tableau 34 : Indicateurs économiques de
l'Indonésie de1999 à 2004 (En milliards de dollars)
Tableau 35 : Indicateurs économiques de la Russie
(1999-2004)En milliards de dollars
Tableau 36 : Repartition des droits de vote des
administrateurs en 2003( % du total )
ANNEXE
Tableau 1 :Impact de la crise bancaire Asiatique
|
Corée
|
Indonésie
|
Malaisie
|
Thailande
|
Mexique
|
Chili
|
Montants estimés des prêts non performants ,
milliards de dollars (1999)
|
155
|
37
|
30
|
81
|
23(1997)
|
5(1983)*
|
Soit en % des crédits totaux
|
30
|
75
|
26
|
48
|
29
|
19
|
Fermetures des banques**
|
1,5
|
18
|
0
|
13
|
-
|
-
|
Coût de la restructuration en % du PIB (2001)
|
25
|
47
|
19,3
|
24
|
15-22(2001)
|
17,3
|
*Ajusté en dollars 1999
**En % du total du bilan bancaire
Source :Goldman Sachs,CDC-Xxis,Jeanne et Wilplosz(2001)
,Krueger et Tornell(1999), Lindgren et .al(1996),Sanhueza(2001)
Tableau :Impact de la crise Asiatique
|
|
Corée
|
Indonésie
|
Malaisie
|
Thailande
|
Croissance(%PIB)
|
1993-1995
1996
1997
1998
199-2001
|
7,6
6,8
5
-6,7
7,8
|
7,6
8
4,5
-13
3
|
9,6
10
7,3
-7,4
4,9
|
8,8
5,9
-1,7
-10,2
3,6
|
Solde courant(%PIB)
|
1993-1995 (moy)
1996
1997
1998
199-2001 (moy)
|
-0,6
-4,4
-1,7
12,5
3,6
|
-2,4
-3,4
2,3
4,2
4,7
|
-7,5
-4,8
-5
13,2
11,2
|
-6,5
-8,3
-2
12,8
7,7
|
Compte de capital *( en milliards de dollars)
|
1993-1996 (moy)
1997
1998
|
3,4
|
16
4
-10,6
|
10,6
-2,4
-7,1
|
57
-20,6
-21,3
|
Réserves de change(milliards de dollars)
|
1996
1998
|
34
52
|
18,2
23
|
27
26
|
38
28
|
Solde budgétaire(en % du PIB)
|
1997
1998
1999-2001(moy)
|
0
-3,2
-0,9
|
+0,1
-0
-5,3
|
+6,5
-1,3
-0,1
|
-0,6
0
-1,6
|
Dette publique(%PIB)
|
1996
1999
|
11,9
22,3
|
27,3
105,7
|
35,3
37,3
|
16,3
42,4
|
*Mouvements nets , hors investissement directs dans le pays ,
variations de réserves et utilisation des prêts du FMI
Source :FMI ,HSBC
Tableau3 :Composition de la dette souveraine externe des
pays émergents ( millions de dollars)
|
Encours en millions de dollars
|
Titres obligataires
En millions de dollars
|
Proportions des titres
( en %)
|
Hongrie
Argentine
Venezuela
Bulgarie
Liban
Mexique
Uruguay
Brésil
Equateur
Malaisie
Corée du sud
Colombie
Autres
Total
|
15941
76799
26680
7781
3980
87996
5142
98956
12589
18458
57956
16930
674096
1103307
|
12010
55696
18719
5019
2500
53985
2725
51804
5828
8338
24454
6200
91080
338355
|
75
73
70
65
63
61
53
52
46
45
42
37
13
31
|
Source :Laurent (2001) in Revue de l'Observatoire
Français des Conjectures Economiques (OFCE) Juillet 2003 numero86
GLOSSAIRE
Accord de confirmation :Une des principales
formes d'aide financièrequ'accorde le FMI aux pays membres aux prises
avec des difficultés d balance de paiements L'accord subordonnel'aide et
la mise en oeuvre d'un programmes de politiques d'ajustement
macroéconomique pour résorberles difficultés de baalance
des paiements sur une période préétablie.
Accord de Toronto :Propositions
adoptées lors du Sommet économique de juin 1998à Toronto
par le G7( et plus tard par le FMI et la Banque mondiale) en vue de
réduire les dettes publiques( rééchelonnement,
période de grâce , annulation , réduction des taux
d'intérêt, ...)des pays d'Afrique ( bénéficiant
d'une garantie publique)admissibles au club de Paris .L `accord fut par la
suite étendu à d'autres pays à partir de 1990
Accord de Trinidad ou conditions
améliorées de Toronto)sous ce programme , approuvé par le
club de Paris, en 1991 , les créanciers (s'agissant de la dette non
concessionnelle) trois options différentes qui assurent au
débiteur le même pourcentage de réduction de la valeur
présente nette du service de la dette.Aide Publique au
développement :selon la définition qu' en donne l'OCDE et
reprise par le FMI ,il s'agit des dons ou des prêts concessionnels
qu'un gouvernement accorde aux pays en voie de développement dans le
but de promouvoir le développement le bien -être économique
.L'élément de don est de 25% sur la base d'un taux
d'actualisation de 10%.
Bretton Woods : Accord de conférence
qui s'est tenu dans une petite ville de New Hampshire( E.-U.)du même nom
en juillet 1944et réunissant les représentants de 44p pays .Ces
accords instituaient un nouvel ordre monétaires traduisant par un
système de parité fixe entre les devises. Chaque pays devait
fixer la valeur de sa devise en fonction du dollar américain d'où
le nom du régime étalon -dollar
Condition de Cologne :Conditions mise en
place en 1999 pour permettre un rééchelonnement jusqu'à
90% DE LA VAN ( Valeur Actuelle Nette) du ratio dette / exportations ou
davantage si nécessaire pour ramener la dette d(un pays très
endetté à un niveau soutenable
Condition de Naples :Conditions
appliquées depuis 1994 permettant une réduction jusqu'à
67% de la valeur actualisée nette de ratio dette/ exportation.
Club de Londres :formé de
comités ad hoc réunissant les principales banques
créditrices et le pays débiteur .Il vise surtout à
restructurer la dette du secteur privé .Un comité conseil de
banque composé d'environ une dizaine de représentant du plus gros
créancier, négocie un accord de principe avec le pays
débiteur.
Club de Paris :Formé en 1956 en
réponse aux difficultés de paiement de l'Argentine , il a pour
but de rééchelonner les dettes des pays débiteurs. Il
constitue un forum où le pays débineur et ses créanciers
rencontrent sous la supervision du Trésor français .Le recours au
club de Paris s'est intensifié au fil des années , eurent lieu
entre 26 réunion entre 1956 et 1978 comparativement à 68 entre
1984 et 1947.
Euromarché : Marche international
sur lequel sont négociés divers instruments financiers
libellés dans des devises différentes . Les instruments de
dépôts et les obligations qui étaient, au début
libellés en dollar américains ,le sont maintenant dans diverse
devises, notamment l'euro, le yen , le dollar australien, le dollar
canadien.
.
* 1 K .WICKSELL,Interest and
Price, 1898 en Allemand, traduction de 1936.
* 2 Robert Mac Namara quitte la
présidence de la Banque mondiale en 1981, quelques mois avant que la
crise n'éclate aux yeux de tous. Ce raisonnement n'était pas
validé dans la mesure où les prix des produits exportés
ont chuté et que les taux d'intérêts s'envolaient à
partir de 1979.
* 3 Les pays
développés ont opté vers une politique de substitution des
matières premières et resserrent leur demande.
* 4 James Buchanan :
inspirateur de l' école de Public Choice .
* 5 Chiffres tirés in
Erric Toussaint.
* 6 Le Mexique est le plus
grand pays hispanophone du monde d'une superficie de 2 millions de
kilomètres carrés et 98 millions d'habitants. C'est un
très riche pays minier produisant l'argent, le cuivre, du zinc, et le
pétrole dès 1977.
* 7 Ainsi, en septembre 1987,
la dette philippine s'achète à 60% de sa valeur nominale et la
dette brésilienne à 40%.
* 8 On peut noter dès
à présent que les décisions d'achat ou de vente de ces
créances douteuses dépendent d'un indicateur synthétique,
c'est le risque pays.
* 9 On parle ici de taux
d'intérêt nominal. Le taux réel a passé de 7,6% en
1983 à 4,6% en 1990 et 5,5% en 1994.
* 10 L'Argentine a connu une
forte baisse de la compétitivité, prix de ses exportations,
à destinations du Brésil (qui en absorbait 30%) mais
également les pays du Mercosur et l'Europe.
* 11 A ce propos il est
possible de se référer au au modèle de Polak de
1957,à son prolongement que constitue le modèle de programmation
financière proposée Frenkel et Jonhson.
* 12 Le Royaume -Uni
était le dernier pays développé contracté des
emprunts au FMI en 1977
* 13 Avant le FMI a
priorisé la politique dévaluation à l'exemple de la
dévaluation du CFA en 1994,mais ces dernières années il
persiste à défendre un taux de change même si c'est
irréaliste, c'est le cas de la Russie en 1998.
* 14La condition de Marshall
-Lerner -Robinson stipule qu'une dévaluation est avantageuse pour le
pays qui l'applique via la compétitivité des produits
exportés qui vont améliorer la balance commercial (1952).
* 15 Benin, Bolivie , Burkina
-Faco, Guinée,Guinée -Bissau,Guinée équqtoriale
,Guiyane , Madagascar, Mali, Mauritanie, Mozamique,Niger,
Ouganda,Répulique centrafricaine, Sénégal,Tanzanie
,Togo,Zaire et Zambie.Le chad qui a obtenu en octobre 1989 un
rééchelonnnement aux termes de Toronto ne fait pas partie de ces
19 pays car l'accord a été négocié en dehors du
forum du club de Paris.
* 16 Situation où les
rendements des capitaux empruntés sont inférieurs aux coûts
d'obtention de ces emprunts
* 17 Voir Williamson [1990]
* 18 Eric Berr et
François Combattons , L'impact du consensus de Washington sur les
PED : Une évaluation empirique, Centre d'Economie de
Développement -IFReDE-GRES -Université -bordeaux IV ,
version provisoire , Avril 2004,p.11
* 19 Avant la mise en place de
l'Euro en 1999, le Système Européen de la Banque Centrale
été l'équivalent de l'actuelle BCE - Banque Centrale
Européenne incluant 12 membres aujourd'hui.
* 20 Trois pays sollicitent le
FMI au cours de cette période :la Thaïlande ,
l'Indonésie et la Corée .Seule la Malaisie a cavalier seul et
propose même au passage d'affecter1 milliards de dollars pour aider son
voisin et rival indonésien.
* 21 Hors investissements
directs dans le pays , variations de réserves et utilisation des prets
FMI.Dans le cas de la Corée ,les entrées nettes sont
passées de 4,2%du PIB en 1996 à-18,6% sur le quatrième
trimestre de 1998, puis -8,4% au trimestre suivant ( PIB trimestriels).
* 22 Le mardi 17 août
, au marché des changes interbancaire de Moscou , le rouble est
tombé de 1,9% contre le dollar par rapport à son niveau du 16
août , mais à la fin de la semaine ( vendredi 21 août ) sa
dépréciation était de 11% ( toujours par rapport au niveau
du 16 août ).Toutefois , le 17 août 1998 , sur le marché
interbancaire non officiel , le rouble avait baissé de 26 % en fin de
journée.
* 23 Duhalde -membre du parti
péroniste -accède au pouvoir (après la decision du
congrès )en février 2002 succedant Fernando Saa -ce dernier qui
lui aussi y accède à la suite du démission de M de la Rua
en decembre 2001.
* 24 La soutenabilité
de la dette est la capacité d'un pays à faire face à ces
obligations sans rééchelonnement ni accumulation
d'arriérés dans le futur
* 25 Madagascar est un pays de
l'Ocean Indien ,à 400km de l'Afrique ,de 16 millions d'habitants
disposant de ressouces naturelles en abondances - que ce soit minières,
halieutiques ou des faunes et flores.Le pays a enregistré une
croissance économique notable de l'ordre de 4,5% de 1999 à 2001
après laquelle la crise politique électorale de 2002 a
plongé le pays dans la récession de 10 % du PIB faisant
accroître la pauvreté de 70 %à 72 % .Le budget de l'Etat
est financé en grand parti par des apports extérieurs.
* 26 L'Union Européenne
est le deuxième principal bailleur de fonds du pays après la
Banque mondiale.
* 27 Ces sont le CATDM ,
le Jubilé 2000 et autres groupes altermondialistes.
* 28 Endettement Ponzi :
Etat d'endettement dans lequel les nouveaux emprunts servent à
rembourser les anciens.
* 29 Parmi ces reformes la
restructuration du sectrur financier et bancire , limitation du monopole de
l'Office National de commercialisation(BULOG), , programmes de privatisation
prevoyant la privatisation des six grandes entreprises publiques,établir
un dispositif de fallite efficace,etc.
* 30 Ici , à
remarquer que la théorie des anticipations a été
déjà aussi avancée par J M KEYNES en 1936 dans son oeuvre
principal « Théorie générale de la monnaie ,de
l'intérêt et de l'emploi ».
* 31 Dans la grande
Désillusion ,Stiglitz a nié l'existence de la théorie du
complot entre le FMI et les autres entités financières et
organismes Etatiques qui tirent profits de ses intervention. Cette affirmation
n'est pas du tout justifiée dans la mésure où dans pas mal
de cas, le FMI a forcer les PED à rembourser leur dettes envers les
créanciers et respecter les échéances dans la mesure du
possible . Là, même , il ne touche pas directement un centime du
remboursement , dit-on , il a déjà jouer d'une certaine
manière le jeu de marchandage dans lequel , les PED sont victimes et
perdants dans toutes les options.
* 32 JAMES
TOBIN :Néokeynnesien prix nobel de l'économie 1981
* 33 L e mecanisme de
restructuratiion de la dette souveraine a été
déjà avancéepar Jeffrey Sachs en 1995 après la
crise mexicaine .Il a proposé un régime de faillite international
calqué sur le chapittre 11 du code américain des faillites.
* 34 Voir aussi le compte redu
de la réunion du FMI ( Executive Board) du 7 avril
2003 :www.imf.org/external/pn/2003/pn0353.htm.
* 35 L'activité des
entreprise financières est répartie entre les pôles B et
E :au pole B sont regroupées les opérations de stricte
intermédiation financière ( octroi de crédits , collecte
de dépôts ) ; au pole E sont regroupées les
opérations correspondant à l'activité commerciale des
institutions financières des institutions financières
mesurée à travers les intérêts reçus ou
versés.
* 36 Frédéric
Poulon , Economie d'endettement et économie de marchés financiers
, Cujas , 2001.
* 37 Le coût d'usage de
la production est selon l'expression même de Keynes , le sacrifice de
valeur requis par la production de la période , et représente
donc les charges liées à l'achat des biens ou services
indispensables à cette production. Il est en d'autres termes , ce que
l'on appelle la consommation productive à savoir la somme des deux flux
, la consommation intermédiaire(CI) et la consommation fixe (CCF) de
sorte que l'on a :U =CI+CCF.
* 38 Il s'inspire ici de
wicksell. L e taux d'intérêt naturel ou taux d'équilibre
est le taux qui égalise I et S.
* 39 Frédéric
Poulon , la pensée économique de Keynes , Dunod , 2000.
* 40 Le revenu global R =Y+
(I-F) où I-F partie non distribué du revenu global et Y revenu
des ménages. Alors R-Y=I-F et cette grandeur I-F est donc la
capacité annuelle de transfert pour ce pays.
* 41 Théorème de
HAAVELMO : « Un budget n'a pas un effet neutre sur
l'activité économique c'est à dire les dépenses
augmentent d'un même montant que les impôts , il y un effet
multiplicateur.
* 42 Illusion
monétaire : dans un premier temps , la relance de la demande incite
les entrepreneurs à accroître leur production et à proposer
des salaires plus élevés pour attirer de nouveaux travailleurs .
Mais Dans un second temps , les agents économiques vont
s `apercevoir qu'ils ont été victimes d'une illusion
monétaire seule des valeurs nominales ont varié. Les
entrepreneurs constatent que l'augmentation de la demande n'est pas au rendez
vous et les salariés que le salaire réel n'ont pas
augmentés. Offre et demande de travail vont etre réviser à
la baisse : le niveau de chômage naturel, le niveau d'inflation sera
plus élevé .les agents vont dorénavant adapter leurs
anticipations au niveau d'inflation constaté et il faut accepter une
accélération continue d'inflation pour produire de nouveaux
effets de relance.
* 43 Traité de
Maastricht :La dette extérieure publique d'un pays membre de la
zone Euro ne doit pas excéder 60% du PIB et le déficit
budgetaire doit être inférieur à 3 % du PIB.
* 44 En cas de choc comme celui
du 11 septembre , le gouvernement avec la collaboration du FED essaie de
relancer l'économie .