PREMIERE : PARTIE THEORIQUE
I. GENERALITES
1.1. DEFINITIONS DES CONCEPTS
a. CHOLERA:
La définition utilisée est celle de l'OMS (13) .Il
s'agit d'une affection diarrhéique frappant :
+ Un malade âgé de plus de cinq ans souffrant
d'un épisode de diarrhée aqueuse (généralement
accompagné de vomissement) provoquant une déshydratation
sévère
Où
+ Un malade âgé de plus de deux ans souffrant d'une
diarrhée aqueuse aigue dans une région où sévit une
flambée de cholera.
b. EPIDEMIE:
Apparition dans une communauté ou une région
des cas d'une maladie ou d'un phénomène semblable excédant
largement ce qui est normalement attendu. Pour savoir qu'il y a excès de
cas ou non il est nécessaire de savoir quelle était l'incidence
habituelle dans la même région (14).
c. ENDEMIE:
Présence constante d'une maladie ou d'un agent
infectieux dans une population ou une zone géographique donnée.
Egalement utilisé pour une maladie ayant une incidence plus ou moins
constante dans une région (14).
d. PANDEMIE : Epidémie survenant dans
une région très étendue (14).
e. DETERMINANTS OU FACTEURS DE RISQUE :
+ Terme utilisé pour designer un attribut, une
variable ou une exposition qui augmente réellement la fréquence
d'apparition d'un évènement donné de ce fait,
considéré comme causal (14).
+ Un facteur de risque est un facteur associé
statistiquement à la survenue d'une maladie. Une relation est dite
significative s'il est peu probable que son existence soit due au hasard. En
pratique, la valeur de 5% est conventionnellement retenue comme peu probable,
ce qui signifie qu'il y a moins d'une chance sur vingt de conclure à
tort à la réalité de l'association. L'intervalle de
confiance, qui donne la précision de l'estimation, permet
également de représenter la "significativité" d'une
relation. L'existence d'une association statistiquement significative ne
préjuge en rien de son caractère causal (12).
f. ETUDE CAS-TEMOIN :
C'est le principe inverse de celui des études de
cohortes, puisque les groupes comparés (deux au moins) sont
constitués en fonction de leur
statut vis-à-vis de l'événement
et que l'on étudie dans chacun des groupes la
fréquence de l'exposition antérieure
à une caractéristique donnée. Le plus souvent, la
comparaison porte sur deux groupes : un groupe de sujets présentant
l'événement, les « cas », et un groupe de sujets ne
présentant pas cet événement, les« sujets
témoins ». Une fréquence plus importante (ou moins
importante) de l'exposition chez les cas que chez les sujets témoins est
en faveur d'une association entre l'exposition et l'événement
(15).
1.2. EPIDEMIOLOGIE
a) SOURCES
Le réservoir de vibrio cholerae
est principalement environnemental en période inter
épidémique et essentiellement humain pendant les épisodes
épidémiques (3).
b) VOIES DE CONTAMINATION ET DE TRANSMISSION
Le cholera est considéré comme maladie du
péril oro-fecal ou d'origine environnementale, les voies de
contamination peuvent être de deux types : hydrique ou interhumaine
(3).
c) PERSONNES EXPOSEES
- Les personnes dénutries ou malnutries en période
de famine, ou présentant une
achlorhydrie ou hypochlorhydrie gastrique sont plus
exposées au cholera grave.
- L'infection chronique par helicobacter
pylori est aussi associée avec une
augmentation du risque d'apparition de cholera.
- S'il n'existe pas d'immunité naturelle, il existe un
effet immunisant de l'infection mais qui est de faible durée (une a deux
années au plus) et qui peut être raccourcie par la malnutrition
(3).Cependant, Les porteurs sains témoignent d'une sensibilité
génétique différente des sujets touchés dont, les
bases moléculaires restent inconnues .Cette inégalité ou
des prédispositions génétiques est aussi soutenue par la
surreprésentation chez les malades des personnes de groupe
érythrocytaire O.
|