I - 3 Optimisation des vidéos
Pour profiter pleinement d'une diffusion sonore temps réel
sur le Web, l'internaute doit disposer au moins d'une connexion
téléphonique de bonne qualité (débit stable et
correct) ainsi que d'une connexion haut débit afin de profiter aux mieux
des contenus audiovisuels.
L'internaute doit aussi disposer du logiciel de lecture
compatible (téléchargeable gratuitement, en
général). Ce lecteur (ou "player") va recevoir les
paquets et les stocker temporairement dans une mémoire tampon. Ces
paquets vont être chaînés, décodés et
reconvertis en signal analogique pour restituer à l'utilisateur un
signal continu, avec seulement quelques secondes de décalage par rapport
à la réception. La taille du tampon (en Ko) permettra de pallier
plus ou moins bien les irrégularités du débit de
réception des paquets.
Le fichier est donc lu en continu et "à la volée",
sans être stocké sur la machine cliente. L'internaute n'a
qu'à se connecter au site pour lire via un "player" le
programme de son choix, en toute simplicité et dans des conditions
optimales de qualité.
La diffusion de vidéos sur réseau demande une
préparation en amont du tournage afin de s'adapter au mieux aux
caractéristiques de la diffusion Web.
Les caractéristiques de compression des formats
vidéos nécessitent en effet une autre manière
d'appréhender le tournage ainsi que la post production.
Image
y' Pour avoir un résultat satisfaisant à la
diffusion, il est nécessaire de composer les images avec de forts
contrastes, en luminance et en chrominance (surexposer de 1/2 ou 1 diaphragme),
car la compression (et cela vaut pour tous les compresseurs) a tendance
à augmenter le contraste par rapport à la vidéo
initiale.
En effet, il est plus judicieux d'utiliser les réglages de
la caméra pour la lumière que de faire un étalonnage de
l'image, car ceux-ci sont plus précis et évitent une
détérioration de l'image.
y' Les images plutôt fixes sont à
privilégier, car les changements de luminosité trop importants
(passage intérieur-extérieur) et l'autofocus rendent en
général les vidéos pixellisées, car ces images
complexifient l'encodage.
y' De même, pour éviter les pixellisations, il faut
veiller à ne pas utiliser de fond trop chargé (foule,
décors en mouvement...), et à privilégier les fonds unis
(car les fonds surchargés avec beaucoup de détails ont tendance
à multiplier les couleurs et les formes à encoder, au
détriment du premier plan).
y' Pour ce qui est des mouvements de caméra, il faut les
utiliser avec parcimonie et éviter les mouvements et variations trop
brutales, toujours pour
minimiser les pixellisations dues à la compression.
Utiliser le pied le plus souvent possible (pour éviter les tremblements
et légers mouvements).
y' Enfin, pour les vêtements (du présentateur par
exemple), il faut veiller
à choisir des vêtements avec peu de motifs et sans
trop de variation de couleurs.
Post production
y' Au montage éviter les changements de plan trop
fréquents et limiter les effets spéciaux (fondus etc....)
y' De plus, il faut privilégier les plans
rapprochés plutôt que les plans d'ensemble ou les plans larges,
car la taille de la vidéo est rarement en plein écran, mais
plutôt la moitié (360*288 au lieu du 720*576 du Pal).
Sons
Le son aussi est compressé, et pour la version de
l'encodeur de Flash 8, en mp3. Le mp3 (« MPEG Audio
layer 3 ») est un format de compression de données audio,
développé par l'organisation de standardisation internationale
(ISO). Ce format permet de compresser à un taux de 1:12 les formats
audio habituels (WAV ou CD audio).
y' Pour optimiser au mieux le son, il faut veiller à ne
pas mélanger les voix et la musique, mais aussi éviter les
applaudissements (qui ont tendance à ressortir de manière «
métallique »).
y' Enfin, si la musique est un montage élaboré,
inutile de faire un mixage sophistiqué, car la compression audio va
gérer les niveaux et va donner un bon rendu. En effet, la compression
agit à la manière d'un mixage, car elle met au même niveau
les différentes pistes.
Conclusion
Ces conseils valent pour le moment où ce mémoire
est écrit.
L'évolution des technologies (vitesse de connexion,
puissance des ordinateurs, portabilité des appareils) laisse augurer une
constante amélioration de la qualité des vidéos ainsi que
du son.
Dans les années qui arrivent, les vidéos
diffusées par réseau arriveront à un niveau de
qualité proche de la qualité des DVD actuelles, et,
espérons le, plus tard d'une qualité proche de la HD.
|