2.4 SECRETION PANCREATIQUE
Le suc pancréatique présente une couleur vert
pâle et un pH variant de 6.4 à 6.8 chez la poule, et de 7.4
à 7.8 chez le dindon. La quantité
sécrétée chez la poule est estimée à
15 à 20 ml/j. les activités enzymatiques sont faibles chez le
jeune poussin. La possibilité de digérer les glucides se
développe au cours des premiers jours (4 à 5 jours).
On distingue deux fractions, une faction aqueuse et une
fraction enzymatique. La composition de la fraction aqueuse est très
proche de celle de mammifères, avec comme principale substance, les ions
bicarbonates indispensables à l'alcalinisation du pH, et à une
activité enzymatique maximale. La fraction enzymatique comporte les
enzymes indispensables à la dégradation des lipides, des protides
et des glucides. On note la présence de ribonucléase, d'amylase,
de lipase, de chymotrypsine, de trypsine, d'élastase et de
carboxypeptidases. Il existe deux phases de sécrétion
pancréatique, une phase céphalique et une phase intestinale.
L'ingestion alimentaire stimule la sécrétion. Il existe une
corrélation entre la motricité de la partie proximale du
duodénum et la sécrétion pancréatique chez la
poule. Les contractions de la partie proximale du duodénum
favoriseraient le déplacement du chyme provenant du gésier,
à l'origine de la relance pancréatique. Les hormones
impliquées dans ce contrôle sont représentées par la
sécrétine, la CCK-PZ et le VIP. La sécrétine
augmente la sécrétion de la phase aqueuse. La CCK-PZ n'a que peu
d'effet. Le pancréas des volailles est plus sensible à l'action
du VIP que de la sécrétine. La sécrétion
enzymatique est très influencée par le régime
alimentaire ; l'ingestion régulière d'une grande
quantité de carbohydrates et de lipides augmente l'activité de
types amylase et lipase, alors qu'un régime hyperprotidique augmente
très peu l'activité de la chymotrypsine.(SOUILEM. O et GOGNY. M
1994; BRUGERE-PICOUX. J et SILIM. A 1992).
2.5 SECRETION BILIAIRE
La vésicule biliaire est absente chez quelques
espèces (autruches, pigeons). La sécrétion de la bile est
estimée à 1 ml/h chez la poule. Il s'agit d'un liquide
verdâtre, légèrement acide (pH de l'ordre 6). Les sels
biliaires sont constituées pour les deux tiers de
tauro-chéno-désoxycholate. On trouve aussi du taurocholate et des
tauro-allocholates. Ces sels sont indispensables à l'action de la lipase
pancréatique, dans la mesure où ils émulsifient les
lipides ; ils favorisent en outre nettement l'absorption intestinale de
calcium. Les pigments biliaires, tels que la bilirubine et la biliverdine sont
présents dans la bile, mais la biliverdine n'apparaît que à
l'extérieure du foie. La synthèse de la bile se développe
avec l'age ; les jeunes oiseaux digèrent male les lipides, surtout
quand ils sont à base d'acides gras saturés. Ainsi, l'addition de
sels biliaires dans l'alimentation du poussin ou du dindonneau améliore
la digestibilité des acides gras saturés, et dans moindre mesure
celle des acides gras insaturés. La sécrétion biliaire est
stimulée par l'ingestion alimentaire et par la présence de sels
biliaires dans le sang. Le contrôle hormonal fait intervenir probablement
la CCK-PZ sécrétée par l'intestin (VILLATE. D 2001;
SOUILEM. O et GOGNY. M 1994).
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