CONCLUSION
A
u terme de ce chapitre, il est à considérer
comme essentielle la définition et la mise en oeuvre d'une politique
nationale de gestion des ressources en eau basée sur trois
fonctions ; économique, sociale et environnementale. L'idéal
serait que ces trois fonctions différentes soient exercées par
des entités distinctes.
En plus, dans un contexte
où l'eau se fait de plus en plus rare, la détermination du tarif
en tenant compte du coût d'opportunité, doit être à
la base des décisions d'affectation de l'eau. L'application du principe
« polluer payeur » est essentielle pour protéger
l'eau douce de la pollution et de la dégradation.
Toutefois, l'eau étant un bien social, tout le monde a
droit d'en disposer à un prix abordable. Les différentes
conditions entre hommes et femmes doivent être prises en compte dans la
gestion des ressources en eau. Le gouvernement est appelé à
apporter son ferme soutien aux projets d'approvisionnement en eau offrant de
réelles perceptives de réduire le temps consacré par les
femmes et les filles à la recherche et à la conservation de
l'eau.
C'est pourquoi, l'Etat devrait se proposer les projets
d'exploitation des ressources en eau pour lesquels l'impact environnemental
aura été suffisamment étudié, tout en encourageant
l'utilisation de technologies appropriées, afin de réduire les
émissions de déchets industriels.
CONCLUSION GENERALE
A
la limite de cette étude, il est à discerner
que l'eau sera l'enjeu du XXIéme siècle comme le
pétrole l'a été au XXéme siècle,
par le fait que l'eau douce, à l'instar du pétrole, est
très inégalement répartie dans le monde.
Ainsi, cet enjeu a suscité des questions
cruciales ; politiques, socio-économiques et environnementales se
posant donc actuellement partout dans le monde autour de l'eau. Ces questions
sont certes complexes, et il est devenu partout dans le monde nécessaire
de leur apporter des réponses juridiques, organisationnelles et
techniques qui puissent permettre une réelle maîtrise de l'eau
pour pouvoir :
Ø lutter contre l'érosion, soutenir les
étiages, prévenir les catastrophes naturelles et les risques tels
que les inondations ou la sécheresse ;
Ø améliorer l'hygiène et la santé
des populations et prévenir les grandes maladies, tant dans les
collectivités villageoises que, de façon urgente, dans les
grandes agglomérations ;
Ø assurer la production agro-alimentaire par
l'assainissement des terres et l'irrigation appropriée, et
développer l'aquaculture ;
Ø permettre le développement de l'industrie, la
production énergétique et, dans certains secteurs, la pratique
des loisirs et du tourisme ainsi que des transports fluviaux, notamment par des
aménagements intégrés à vocation
polyvalente ;
Ø prévenir les pollutions permanentes, diffuses
ou accidentelles, et préserver les équilibres et les
écosystèmes aquatiques.
Tous ces problèmes ne peuvent plus être
résolus de façon sectorielle et séparément les uns
des autres, mais doivent être abordés dans le cadre d'une approche
de gestion intégrée des ressources en eau.
Cependant, la République Démocratique du Congo,
en matière de gestion intégrée des ressources en eau, se
caractérise par l'absence des réglementations, des
politiques de l'eau et du cadre institutionnel dans le secteur hydrologique.
Toutefois, la mise en place d'une politique de l'eau
basée sur la gestion intégrée des ressources en eau
servira de trame pour l'amélioration du secteur de l'eau en RD Congo.
De ce fait, l'Etat doit se procurer les projets d'exploitation
des ressources en eau pour lesquels les enjeux politiques,
socio-économiques et environnementaux auront été
raisonnablement examinés.
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