CONCLUSION
L'annonce de la Parole de Dieu, surtout sous la forme de la
nouvelle évangélisation, est l'oeuvre de tout le peuple de
Dieu : hiérarchie constituée des clercs, fidèles
laïcs et religieux. C'est une oeuvre d'Église, une mission commune
à tous, chacun selon sa condition canonique. Il ressort également
qu'il y a deux types de sujets : ceux qui prêchent la Parole de Dieu
en propre, les clercs et ceux qui y coopèrent, et les laïcs,
suivant le principe de la communion et le respect des règles
édictées par l'Evêque en matière d'apostolat (can.
772).
La Parole de Dieu n'est pas seulement l'Écriture
Sainte, mais aussi la tradition patristique et ecclésiastique en
général. En effet, la législation canonique admet que les
laïcs prêchent dans l'Eglise ou l'oratoire pour toutes les autres
formes de prédications, moyennant pourtant un mandat canonique. Au cours
des célébrations liturgiques, les laïcs peuvent être
admis à assurer la prédication genre témoignage de vie
chrétienne, au nom des principes de la diversité des fonctions
dans l'universalité et l'unité du salut chrétien. La
législation actuellement en vigueur affirme sans équivoque que la
prédication liturgique reste réservée aux ministres
sacrés. Cette forme de prédication nécessite l'ordination
et le mandat canonique. Les autres formes nécessitent seulement le
mandat canonique octroyé par l'autorité compétente. Les
tentatives ébauchées, par exemple en Allemagne, n'ont
accouché, jusqu'ici, que d'une souris.
En fait dans l'Eglise catholique, les ministres de la Parole
de Dieu exercent leur prérogative, à cet effet, in
nomine Ecclesiae. Dans les autres communautés
chrétiennes ou non, il ne devrait pas en être autrement, personne
ne peut exercer la fonction de prêcher, de son propre chef.
Nous recommandons que les prêtres manifestent un minimum
de compétences pastorales. Les célébrations doivent
être soigneusement préparées et vécues avec ferveur.
L'homélie, en particulier, doit nourrir l'âme des fidèles,
les toucher du fond du coeur et même les questionner profondément.
L'on évitera des platitudes liturgiques ou des improvisations banales
bondées de propos décousus qui, très souvent,
déçoivent le peuple de Dieu et l'amène parfois à
aller chercher mieux ailleurs. La dynamique du groupe dans une assemblée
est nécessaire. Toutefois, qu'on épargne les fidèles
d'abondants slogans populistes de nature à encombrer inutilement
un enseignement religieux. Être proche des fidèles, toutes
catégories confondues, et leur manifester notre sollicitude pastorale,
voilà les défis pastoraux qui s'imposent dans les circonstances
actuelles. Les nouveaux mouvements religieux ne sont pas seuls à tendre
les pièges de l'esclavage.
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