2. LES AUTRES CANDIDATS
Le professeur Iba der THIAM, historien de
renom, s'était déjà présenté en 1993
après son départ du PS, sans résultat notable.
Mademba SOCK, secrétaire
général de la puissante Union Nationale des Syndicats Autonomes
du Sénégal (UNSAS), se présentait pour la première
fois, à la tête d'un front de rupture pour une alternative
populaire, crée pour l'occasion. Sa lutte de syndicaliste, à la
tête de la grève du secteur de l'électricité, suivie
de son emprisonnement, a interpellé les sénégalais en
1998-99. Populaire et contesté à la fois pour son radicalisme,
Sock à 48 ans ( le plus jeune candidat) se lançait dans la
compétition sans guère de ressources matérielles.
Problème de ressources aussi, et souligne-t-on dans la
presse sénégalaise, « d'absentéisme
politique » pour Cheikh Abdoulaye DIEYE du Front
pour le Socialisme et la Démocratie (FSD).
Dernier concurrent, un autre nouveau venu dont le principal
atout est d'appartenir à une famille maraboutique et d'apparaître
comme un candidat « mouride » (du nom de l'une des deux
grandes confréries musulmanes du pays), Ousseynou Fall,
est le leader du Parti Républicain Sénégalais (PRS).
Si une quarantaine de partis, à la veille des
élections présidentielles ( et 65 aux législatives
anticipées d'avril 2001), animaient la vie politique
sénégalaise, moins d'une vingtaine ont une existence
concrète et suivie et en mesure de présenter des candidats aux
présidentielles.
Maintenant ce qui caractérisait les deux nouveaux
Djibo. L. KA (URD) et Moustapha
NIASSE (AFP), renforcés par quelques
formations récentes, c'étaitt d'apparaître comme deux
dissidents du PS qui avaient tenu tête à Diouf en se
réclamant tous deux de l'héritage senghorien.
Ce qui nous amène à parler de l'implosion du PS,
comme un élément essentiel de la victoire de Wade aux
présidentielles de 2000.
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