CHAPITRE DEUXIEME: PRESENTATION DU MILIEU D`ETUDE
Pour mieux assimiler une aire bien déterminée,
il s'avère nécessaire de la circonscrire dans le temps ou dans
l'espace. Voilant ce qui justifie pertinemment la raison d'être de cette
description du milieu rural de la cité de Lubero qui constitue notre
champ de recherche.
2.1. SITUATION
GEOGRAPHIQUE
La cité de Lubero est une de grandes
agglomérations du territoire de Lubero. Elle se situe dans le
prolongement de la chaîne du mont MITUMBA, au Nord-Est de la province du
Nord-Kivu, à environ 350Km de la ville de Goma et à environ 47Km
de la ville de Butembo en République Démocratique du Congo (RDC).
Elle s'étend de l'Est à l'Ouest sur environ 4Km et du Nord au Sud
sur 10Km dans une cuvette encerclée par une ceinture des montagnes
quasiment fermée. De manière générale, le
territoire de Lubero se trouve à 0° 40' de latitude Nord et 0°
50' de latitude Sud, mais aussi à 28 et 29°30' de longitude Est
(SEKERAVITI, 1996 cité par
VAHAMWITI, 2002).
2.2. RELIEF ET
HYDROGRAPHIE
Le relief est du type montagneux, caractérisé
par la prédominance des plateaux, montagnes et des collines dont le bas
se réduisent en vallées (cuvettes), ruisseaux et rivières.
Il décroît au fur et mesure qu'on se dirige vers l'Ouest.
L'altitude varie entre 1200 et 2500 m (SEKERAVITI,
1996). Une ceinture de montagnes, une cuvette marecagieuse, une
seule ouverture des eaux,... sont de témoignages qui poussent à
croire que ce milieu abriterait un lac intérieur dans le temps.
De nombreux cours d'eaux traversent le milieu mais le plus
important sont : les rivières KAKWAGHO, KIBENGE, MAKUKU, MUNOVO,
VUKANO, ... dont les potentialités pourront être plus tard
exploitées pour la production d'énergie hydroélectrique.
Les montagnes autour de la cité de Lubero hébergent des
vallées baignées par des rivières et ruisseaux appartenant
au bassin du fleuve Congo. C'est une contrée riche en eau. Ce qui a
permis la réussite du projet d'adduction d'eau potable
réalisé dans le cadre de la coopération Zaïre Canada
en 1987.
2.2. SOL, CLIMAT ET VEGETATION
Le sol est argilo-sabloneux avec
prédominance d'argile. Sa capacité de rétention
d'eau le prédispose aux cultures maraîchères. La brousse
récupère certaines étendues couvertes jadis par la
forêt détruite par l'homme à la recherche des terres
cultivables avec l'agriculture sur brûlis et sur un sol apparemment
productif situé aux versants des montagnes. Ces flancs sont
érodés et restent moins productifs. Toutefois, ils sont
favorables à l'agroforesterie et au reboisement pour pallier aux
problèmes de l'érosion, de l'énergie, ... Les flancs et
les sommets des montagnes, collines et plateaux sont constitués des
roches et des graviers (carrières des pierres) pour la construction des
maisons d'habitations. Par contre la cuvette est marecagieuse en certains
endroits, une végétale et le limon moins fertiles provenant des
montagnes, d'une part. Cette pauvreté du sol explique la faible
productivité en produits vivriers dans le milieu. D'autre part, la
cuvette regorge à d'autres endroits de l'argile servant de
matière première dans la construction et l'industrie artisanale
(tuilerie, poterie).
La configuration géographique de la cité de
Lubero, c'est-à-dire l'altitude et l'orientation de principaux ensembles
topographiques jouent un rôle prépondérant et fait de lui
un climat équatorial de montagne qui lui confère un
caractère tempéré. Les précipitations sont
abondantes, les pluies sont reparties sur toute l'année de façon
que les périodes sèches sont difficilement remarquables.
Toutefois la pluviométrie mensuelle varie respectivement entre 1200
à 1400 mm d'eau par an. La température varie entre 18 et
24°C. De toutes les façons en dépit des perturbations
observées ces dernières années dues à la
déforestation, le climat est favorable à la santé humaine.
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