4.3. Points de vue
favorables
L'ensemble des patients (100%) fait des retours favorables sur
le programme du CRESOP.
Tous manifestent de la satisfaction.
9 mettent en avant les intérêts du programme, 9
l'effet positif du programme sur l'estime de soi. 5 parlent de l'apport des
contacts humains au CRESOP.
Notion de satisfaction
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Nb de patients
|
Intérêts
|
Nb de patients
|
Estime de soi
|
Nb de patients
|
Contacts humains
|
Nb de patients
|
Recomman-deraient le programme
|
9
(91%)
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Utile
|
7 (67%)
|
Notion de réussite
(valorisant)
|
6
(55%)
|
Qualité de l'encadrement/ accueil
|
4 (36%)
|
Notion de plaisir
|
4
(36%)
|
Enrichissant
|
4 (36%)
|
Stimulant, encourageant
|
5
(45%)
|
Contacts humains enrichissants (autres patients)
|
3
(27%)
|
Nombre total de patients
|
11
(100%)
|
Nombre total de patients
|
9
(82%)
|
Nombre total de patients
|
10
(91%)
|
Nombre total de patients
|
6
(55%)
|
Nombre total de patients faisant des retours
favorables
|
11
(100%)
|
4.3.1. Notion de
satisfaction
Tous les patients (100%) évoquent des notions de
satisfaction.
Certains le disent tout simplement : « Je
suis plutôt contente. Même très contente. »
(3) ; « C'est positif comme action. Très
satisfait » (4)
9 seraient prêts à recommander le programme
à des amis : « J'en ai parlé à des amis
à l'HDJ qui s'étaient inscrits. Je leur ai dit :
« Tu vas voir, c'est bien... » (5) ;
« Pour les gens qui ont des problèmes de mémoire et
de concentration, oui, je trouve que c'est bien » (3)
« Alors là y a pas photo. Surtout à des gens plus
atteints que moi, qu'ils comprennent la maladie. J'en ai parlé à
un copain qui est malade et qui ne prend pas son traitement. J'y ai dit, il
voulait pas prendre son traitement, pourtant il a fait le groupe PACT, je lui
ai fait un peu de morale. » (7)
La patiente 9 regrette que le CRESOP ne soit pas plus
connu : « Ce que je trouve un peu dommage c'est que le
CRESOP c'est encore un centre assez jeune, je crois, et que c'est encore assez
méconnu du reste des médecins. Pourtant tout ce qui est
thérapie cognitivo-comportementale ça se pratique dans plein
d'autres hôpitaux, c'est dommage que ça ne soit pas plus connu au
Vinatier. Même dans ma relation intime avec le médecin j'aimerais
que les choses soient plus connues, qu'on puisse en discuter. Ce serait
important. »
Programme PACT d'information sur la maladie
Farid
A l'occasion du bilan clinique initial, Farid. doit
remplir une série d'échelles évaluatives dont, en
particulier, le questionnaire d'évaluation des traits schizotypiques de
A Raines. Il complète les échelles avec une grande
honnêteté.
A l'issue de cette évaluation, il fait la remarque
suivante : « C'est étrange, on dirait que ce
questionnaire a été écrit spécialement pour
moi ». Il ajoute que c'est la première fois, alors qu'il
est malade depuis 1994, qu'il doit se pencher sur certains traits de sa
personnalité et qu'il n'y avait jamais réfléchi avant.
Certains éléments lui sont revenus, auxquels il n'avait plus
repensé depuis des années (question 48. Il arrive que les
objets qui m'entourent paraissent parfois inhabituellement trop grands ou trop
petits, comme si leurs proportions avaient changé)
Il dit regretter de n'avoir jamais l'occasion
d'échanger sur ce sujet, expliquant qu'il n'a pas de temps de parole sur
la maladie à l'exception des entretiens avec son psychiatre, dont le
point central est toujours le traitement médicamenteux.
Il est enthousiaste à l'idée de participer
au groupe PACT qui lui a été proposé et qui doit
démarrer 15 jours plus tard.
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4 patients évoquent une notion de plaisir. L'aspect
ludique des tests est souligné.
« J'ai trouvé à la fois beaucoup
de plaisir. Certains tests étaient marrants » (2)
« C'est amusant ». (5) ; « Un peu comme
un jeu. » (6) ; « Ça me faisait du
bien. Au moins je passais la journée, je m'ennuyais pas et en même
temps c'était des trucs biens. Je me sens bien au CRESOP. Même les
tests comme on a fait aujourd'hui, c'est bizarre mais j'aime bien, c'est
amusant, ça fait du bien de travailler sa
concentration. » (7)
Qu'une activité de soins soit source de plaisir est une
bonne manière de créer un lien thérapeutique. Le plaisir
est partagé par les soignants, même si, me dira une
infirmière en plaisantant « il ne faut surtout pas le
dire ! Que l'on n'aille pas penser qu'on prend du plaisir pendant notre
temps de travail ! ». Ces temps d'activités sont
véritablement des temps d'échange où l'on transmet non
seulement des informations et des compétences mais aussi une chaleur
humaine qui est d'autant plus précieuse que la schizophrénie a
pour effet d'abraser les affects. L'aspect ludique des supports est donc
très intéressant.
La remédiation cognitive utilise l'habitude qu'ont les
personnes jeunes des jeux informatiques puisque les exercices sont fait sur un
ordinateur. Le groupe PACT se sert d'un support vidéo, ainsi que le
groupe d'entraînement aux habiletés sociales. D'autre
activités utilisent des supports types jeux de société.
Programme PACT d'information sur la maladie
Plaisir
Au cours d'une séance sur la
vulnérabilité, et à propos des moyens de lutter contre les
risques de rechute, nous évoquons la question du bonheur et des petits
plaisirs de la vie.
Même si l'ambiance est souvent grave, le groupe a
ses moments de légèreté. Roger nous fait ainsi souvent
profiter de son humour et de ses remarques décalées. Les rires
fusent. Alain, dont on pouvait craindre au départ qu'il ne puisse pas
s'intégrer tant ses symptômes étaient inquiétants,
suit les débats avec le sourire. Une vraie solidarité s'est
instaurée entre les membres du groupe, qui allège une
atmosphère que la nature des discussions aurait pu rendre pesante. Les
pauses sont aussi l'occasion de parler d'autre chose que de
schizophrénie et de plaisanter avec moins de retenue.
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