4.1.2. Progrès en lien
avec les compétences
8 patients (73%) évoquent une amélioration de
leurs compétences.
Pour 7 d'entre eux, il s'agit d'une amélioration des
compétences cognitives : attention, concentration et
mémoire : « Je suis plus concentrée,
quand je lis un livre je suis plus concentrée »
(3) ; « J'ai des facilités, les choses vont mieux
quoi, ça fait la 3ème fois que je passe ces tests et
je vois que les choses vont mieux au niveau de l'exécution, de
l'attention, concentration » (11).
Ce sont les domaines visés par la remédiation
cognitive. Il n'est pas anodin que 8 patients abordent ce point. Sans doute
ont-ils vraiment constaté une amélioration sur ces points, comme
le montrent d'ailleurs les résultats des re-tests et des IRM.
Mais peut-être aussi manifestent-ils par cette
affirmation une forme de reconnaissance envers le programme et les
soignants.
Cela n'enlèverait rien à la valeur de leurs
réponses, puisque la satisfaction des patients par rapport aux soins qui
leur sont proposés est déjà une forme d'alliance
thérapeutique.
2 patients repèrent une amélioration au niveau
de leurs compétences sociales, qu'ils attribuent aux groupes PACT et
Conversation : « Ça m'a permis de
réintégrer la société plus facilement et de
communiquer avec mes proches avec un esprit plus
tranquillisé. » (4) ; « Dans les
groupes j'apprends à avoir une conversation » (3).
Programme PACT d'information sur la maladie
Alain
Alain reste le plus souvent silencieux pendant les
séances. Il n'en est pas moins attentif et réagit beaucoup de
manière non verbale. Paraissant très angoissé et sombre
dans les premières séances, il se détend au fur et
à mesure que le groupe progresse, jusqu'à pouvoir faire preuve
d'humour et dire qu'il se reconnaît dans les situations
décrites.
Dans les premières séances consacrées
à la connaissance de la maladie, Alain nous parle de ses
symptômes. Il a vécu 6 mois enfermé chez lui, avec des
hallucinations terrifiantes : sa tête était
transpercée de part et d'autre par un pieu, il était
assiégé par des fauves et n'osait plus sortir de chez lui. C'est
un jeune homme qui semble être très solitaire. Sa famille n'habite
pas la région.
Ses interventions qui restent rares sont toujours
très remarquables : à une question que pose un patient sur
les façons d'éviter une rechute, c'est lui qui va
répondre, de manière tout à fait juste et
adaptée.
Vers la fin du groupe, nous apprenons d'Alain qu'avant la
maladie il jouait de la guitare rock.
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